LES ANESTHESIQUES
FR. LanBuIsson (1), M. Lamy (2)
RESUME : Lranesthésologi comsste entre autres & adminis-
luer-des agents anesthésiques par des techniques inhalateires,
intraveineuses ou régionales ou la combinsivon de plusieurs
‘entre eles, L'evolution de ses produits, de son matériel, de ses
connaissances s'est fate une manlére explosive, avee un hut
majeur : augmenter Ia sécurité du patient en pérodes per- et
postopératires,
‘Coltereeherche permanente vers une plus grande sécurité per-
amet paradoxalement de réaliser une anesthése de guaifé dans
Te cadre de Vhptal de jour,
L’anesthésiologie, considérée comme une
“invention” anglo-saxonne, consiste & adminis-
trer des agents anesthésiques par des techniques
inhalatoires, intraveineuses ou régionales ou la
combinaison de plusiours d’entre elles
Aprés une période de gestation d’environ 100
ans, Vanesthésiologie modeme (devenue anes-
thésie-réanimation) commence aux environs des
années 1940,
Si Péther, le protoxyde d’azote, les barbitu-
riques et la cocaine étaient déja utilisés depuis le
sigcle précédent, e’est en 1942 que fut utilisé le
curare comme agent paralysant.
Lutilisation de curare oblige a intubation
trachéale, 4 la ventilation pulmonaire d’abord
manuelle puis mécanique, @ T'utilisation de
salles de réveil
A la suite de travaux de recherche intensifs,
dans les années 1960, le diéthyl éther et le cyclo-
ptopane sont abandonnés, seul le protoxyde
azote garde une place importante; Ie thiopen-
tal se généralise et la procaine est remplacée par
autres anesthésiques locaux.
Différentes maladies de nature anesthésique
sont décrites, comme Phépatite toxique & agent
halogéné inhalatoire qu’est Mhalothane (Fluo-
thane*), comme I'hyperthermie maligne lige
principalement un curare, le suxaméthonium
(Myoplegine®) ou a ’halothane (Fluothane*), et
comme I'accouchement prématuré chez les
femmes exposées aux agents anesthésiques
inhalatoires.
Depuis les 20 demiéres années, Ia profusion
de nouveaux agents pharmacologiques, l'appari-
tion de nouveaux instruments, les progres de la
technologie, permettent d’améliorer les appa-
reils d’anesthésie, les systémes de monitorage et
assurer une meilleure sécurité en anesthésic-
réanimation.
Cette somme de nouvelles connaissances a
forgé un nouveau profil de Ia profession d’anes-
(1) Chet ce Clinique (2) Protesseur, Université da
Lidge, Service d’Anesindsie-Reanimation.
Rev Med Liege 1886; 81:1: 120-192
thésiste-réanimateur qui, dans sa pratique, doit,
assurer, lors d'une consultation, la préparation
du patient 4 anesthésie, Il doit aussi assurer
Vinsensibilité a la douleur tors de procédures
chirurgicale, obstétricale, thérapeutique et dia-
gnostique ainsi que la surveillance de I'homéo-
stasie du patient durant la période périopéra-
toire. II doit éire soucieux du diagnostic et du
traitement de tout syndrome douloureux,
Dés lors, de fagon & assurer une sécurité
‘maximale avant, pendant et aprés une anesthé-
sic, en plus de la recherche des produits
“idéaux", la bonne pratique anesthésique
conduit la réalisation progressive dune
consultation préopératoire en anesthésie, oit le
patient est préparé spécifiquement & la réalisa-
tion de tous types d’anesthésies.
En période op ératoire, la sécurité passe par un
monitorage, qu’il soit invasif ou si possible non
invasif, de plus en plus orienté vers la sur-
veillance du bon fonctionnement de chacun des
grands appareils du corps (poumon, coeur, cer-
‘veau, rein, foie, tube digestif... afin de détecter
Je plus rapidement possible la moindre anoma-
lie, si possible dés avant toute dégradation cli-
nique manifeste, De plus, les appareils d’anes-
thésie chargés dassurer Ia ventilation des pou-
mons sont de plus en plus orientés vers une
sécurité de fonctionnement maximsle par
usage de systémes sophistiqués de surveillance
(ou monitorege) avec des alarmes obligatoires
de détection d’anomalies pour les principaux
paramétres vitaux.
En ce qui conceme Ia sécurité transfusion-
nelle, grace 4 Papport de solutions liquidiennes
de remplacement de moins en moins allergi-
santes, de composition de plus’en plus proche de
‘celle du plasma, l'emploi des produits sanguins
est de plus on plus parcimonioux et adapté a la
majorite des situations cliniques rencontrées.
Enfin, en période postopératoire, les eréations
unités dhospitalisation spécialisées comme
les soins intensifs, les salles de réveil ou les
salles d'analgésie (ou unités de soins postanes-
thésiques), ont permis de maintenir le méme
degré de surveillance, d'intensité de traitement
que durant la période opératoire.
En plus du maintien de Phoméostasie du
patient, toute anesthésie est basée sur l’applica-
tion de Ia classique triade ; analgésie, incons-
cience ou amnésie (coma pharmacologique) et
reldchement musculaire.
129
abR. LARBUISSON, M. LAMY
ng
Les MoRPHINIQUES
Pour assurer une analgésie adéquate, les mor-
phiniques restent Je meilleur choix. Cependant
la morphine-base est de moins on moins utilisée
car si lanalgésie est excellente, son emploi
risque d’entraincr une amnésie incomplete, une
libgration histamine, une dépression respira-
toire postopératoire. prolongée,
volémique obligée lige la veino-dilatation ct
une instabilité tensionnelle, Par contre, comme
morphinique de synthése, le fentanyl (Fen
nyl*), s'il assure également une excellente anal-
gésie, entraine une moindre dépression respira-
toire postopératoire, une meilleure stabilité car-
dio-vasculaire avec une absence de veino-dilata-
tion et de libération d’histamine, Plus récem-
ment, le sufentanil (Sufenta®) ct Palfentanil
(Rapifen) plus puissants et plus stirs d’emploi
prennent lc pas comme morphiniques de s
thése. Le sufentanil (Sufenta*) assure une excel-
lente stabilité hémodynamique avec meilleure
prévention de la réponse hypertensive sans
dépression respiratoire notoire. Lalfentanil
(Rapifen®) assure une analgesic adéquate pen-
dant un temps court avec une stabilité cardio-
‘vasculaire moindre mais sons dépression respi
ratoire résiduelle s
Cependant les morphiniques sont de plus en
plus rarement utilisés sculs & forte dose, ils vien-
nent & dose faible et continue, en supplément
dune anesthésie générale basée sur I'adminis-
tration de protoxyde d’azote et de différentes
combinaisons d’agents anesthésiques_ intravei-
neux ou inhatatoires.
En ce qui concerne les antagonisies des mor-
phinigues, leur emploi doit rester limité car
méme Iarrivée d'un nouveau produit, la
naloxone (Narcan*), n’a pas atténué le nombre
ct la gravité des effets secondaites rencontrés,
comme hypertension, la tachycardie, 'oedéme
pulmonaire, les troubles du rythme cardiaque.
LES AGENTS HYPNOTIQUES INTRAVEINEUX
Pour assurer une incanscience, une amnésie,
bref une anesthésie (coma pharmacologique),
les agents hypnotiques intraveineux utilisés sont
regroupés en plusieurs familles, comme les bar-
Dbituriques, les benzodiazépines, les ncurolep-
tiques, I’€tomidate (ypnomicdate*) et le propo-
fol (Diprivan*),
Les barbituriques & action longue ow courte
sont les plus anciens et jusqu’a cc jour les plus
utilisés parce que leur action est rapide, courte et
leur emploi stir et certain, quand ils sont admi-
nistrés sclon les régles dictées par la pharmaco-
cinétique, [thiopentone (Nesdonal"), méthohexi-
‘al (Brietal®)..]
i30
Parmi les effets liés a linjection d'un barbitu-
igue, on note des réactions anaphylactiques
(rash urticarien, oedéme, bronchospasme,
shock..., de Ix douleur Pinjection intravei-
nneuse, des mouvements musculaires d’excita-
tion, une dépression respiratoire centrale propor-
tionnelle dla dose, une veino-dilatation, une car-
dio-dépression, une tachycardie, une altération
prolongée des capacités intellectuelles.
Parmi les benzodiazépines, le midazolam
(Dormicum*) occupe de plus en plus la premiére
place devant le diazépam (Valium®) et Ie lorazé-
pam (Lorazepam*) car il aun délai d'action et
tune durée @action plus courts, il est hydroso-
luble et indolore V injection intraveineuse.
Parmi les effets liés & Pinjection d’une benzo-
diazépine, on reléve une dépression respiratoire
centrale proportionnelle a la dose, des effets
hémodynamiques irés peu importants, un effet
amnésiant net, un réveil parfois retardé,
Les benzodiazépines ont une marge de sécu:
Tité dlevée et sont exempies de réactions aller-
iques
De plus, il existe un antagoniste spécifique
des benzodiazépines : le flumazenif (Ancxate®)
agit par antagonisme compétitif et est d'un
‘emploi str et efficace malgré une durée de vie
relativement courte par rapport a celle des ben-
zodiazépines.
Comme neuroleptique, \e plus utilisé est Ie
déhydrobenzpéridol (Droperidol*) qui est un
antigmétisant puissant et qui produit une dépres-
sion prolongée du systéme nerveux central,
caractérisée par une tranquilité apparente mar-
quée et une immobilité cataleptique. De plus, il
4 peu deffet sur la fonction respiratoire mais
son action vasodilatatrice nette induit une cer-
taine hypotension artérielle. Hn raison de ses
ptopriétés, le Droperidol® a été associé au Fenta-
nyl* en anesthésie (neuroleptanesthésie) et en
analgésie (neuroleptanalgésie). Ces techniques
@anesthésie et de sédation par voie intravei-
neuse sont de moins en moins utilisées; d'autres
agents pharmacologiques plus efficaces et indui-
sant moins d’effets secondaires sont actuelle-
ment utilises.
L'étomidate (Hypnomidate*), utilisé depuis
20 ans comme hypnotique pur, est earactérisé
par une stabilité hémodynamique, une dépre:
sion respiratoire minimale, une protection céré-
brale et un réveil rapide. Sa marge de sécurité
thérapeutique est six fois plus importante que
colle du thiopental.
Cependant, on administration prolongée, il
inhibe la synthése des stéroides. De plus, on note
de Ja douleur a Tinjection intraveineuse, des
thrombophlébites, des myoclonies et une inci-
dence élevée de nausées et de vomissements
Rev Med Liege: 51:1: 129-132Les anestuésiques
$$
Le propofol (Diprivan*) sous forme a? émul-
sion, est 'hypnotique intraveincux le plus
récent, Son action est d'installation rapide. I
permet un réveil rapide et agréable. U assure une
certaine amnésie ainsi qu'une protection céré-
rate. II affecte le systéme respiratoire de la
méme fagon que le thiopental. Il provoque une
diminution de la pression artérielle lige & une
vasodilatation et a une dépression myocardique
sans induire de grandes variations de Ia fré-
quence cardiaque. On note une Iégére douleur &
injection intraveineuse et parfois quelques
myoclonies. Ii ne déclencherait pas d’hyperther-
‘mic maligne. II n’affecte pas la synthése des sté-
roldes. Il a des effets antiémétisants. Il permet
un contréle aussi aisé de la profondeur du plan
d’anesthésie que les agents anesthésiques par
inhalation. C’est le premier agent anesthésique
intraveincux qui s’avére étre un réel compétiteur
pour Ie classique thiopentone.
LES AGENTS ANES
INHALATION
HRSIQUES PAR
Les agents anesthésiques par inhalation ont &
Ia fois des propriétés hypnotiques, analgésiques
et quelque peu myorelaxantes. Cotte catégorio
agents anesthésiques trés populaires évolue
énormément. Certains ont complétement disparu
de la pratique clinique quotidienne, comme le
cyclopropane, le methoxyflurane, le diéthyl
ether, Ye chloroforme,... Drautres. vont bientét
entrer dans la pratique courante comme le sévo-
flurane ow le desflurane. Le protoxyde d'azote,
Vhalothane Halothane"), l'enjlurane (Fthranc*)
ct isoflurane (Forane®) sont, & Pheure actuelle,
pamni les plus utilisés. Chacun de ces produits a
des propriétés anesthésiques communes. Ils so
différencient par des intensités dans l’expression
de leurs effets secondaires ou par des propriétés
bien spécifiques,
L’évolution des produits conduit aun agent
inhalatoire dont la durée d°installation est de
plus en plus courte, le réveil de plus en plus
rapide, la puissance anesthésique, analgésique et
myorelaxante de plus en plus grande, la marge
de sécurité de plus en plus élevés, les effets
néfastes sur Ia fonction respiratoire de plus en
plus réduits, les répercussions hémodynamigues.
de moins en moins marquées, une toxicité hépa-
tique, rénale, cérébrale, médullaire de plus en
plus insignifiante,
agent inhalatoire idéal n’existe pas encore,
mais dans cette famille, chaque nouveau produit,
cen est une approche.
Fev Med Liege; 51° 1120-733
LES RELAXANTS MUSCULAIRES OU
CURARES.
Les relaxants musculaires ow curares consti-
tuent une famille de médicaments qui, & part
quelques exceptions, est uniquement utilisées en
anesthésie-réanimation.
La sécurité dans leur utilisation sest grande-
ment accrue ces demiéres années suite & une uti-
lisation plus parcimonieuse et la généralisation
de usage d’appareillage permettant ’émde de
Ja fonction neuromusculaire. Parmi les eurares
non dépolarisants, des molécules plus récentes
comme le vécuronium (Norcuron*), Patracu-
rium (Tracrium®) cntrainent moins effets
secondaires que des molécules plus anciennes
telles que la gallamine (Flaxedil®), ta d-tubocu-
rarine (Intocostrine®) et le pancuronium (Pavu-
Ton*), Le délai d'action et la durée d'action se
raccourcissent. La puissance ct la marge de
sécurité s’accroissent, Les répereussions sur le
systéme cardio-vasculaire et sur le systéme ner-
yeux autonome diminuent. La libération induite
histamine devient de plus en plus faible, de
fagon notamment & rédulire au mieux les réae-
tions anaphylactiques qui restent une des com-
plications majeures des curares. L’autre compli
cation majeure est le déclenchement de ’hyper-
thermie maligne. L'ennui principal de Vemploi
des relaxants musculaires est la persistance
@une curarisation résiduelle qui hypothéque
une bonne fonction ventilatoire. Cette prolonge~
tion de la curarisation dépend de la dose admi-
nisirée, des fonctions rénale et hépatique, des
agents anesthésiques inhalatoires utilisés conco-
mitamment, de I’age, de la température corpo-
rellc du patient, du taux plasmatique de diverses
protéines, de troubles électrolytiques ou dune
maladie neuromusculaire. Dés lors, la dégrada-
tion de agent curarisant qui conduit spontané-
‘ment a son inactivation est une caractéristique
intéressante qui permet de réduire utilisation
des antagonisies - la néostigmine (Prostig-
mine®)~ qui ont des durées daction plus courtes
que celles de certains curares et qui, de plus, ont
des effets néfastes sur les systémes cardio-vas-
culaire, respiratoire et autonome.
Les molécules de relaxants musculaires
actuellement a I’étude et qui seront bientét utili-
sées en clinique chez nous sont le mivacurium
(Mivacron*), I'esmeron (Rocuronium®) ct le cis-
atracurium (Nimbex*).
Lremploi d’un eurare dépolarisant - lo suxa-
‘méthonium (Myoplegine®) - est de plus en plus
réduit,
Ses avantages, comme des durées courtes
dinstallation et d'action ainsi qu’une inactiva-
tion spontanée, ont été partiellement rencontrés
avec cerisins nouveaux curares non dépolari-
131sanis de telle sorte que ses effets secondaires
potentiels (comme hyperkaliémie, arythmies
cardiaques, douleurs musculaires, réactions
allergiques, hyperthermie maligne...) en oft
Timité les indications.
LANESTHESIE LOCO-REGIONALE
En ce qui conceme Ianesthésie loco-régio-
nale, les progrés ont porté & la fois sur les pro-
duits ct sur instrumentation, Dans le cadre de
celle-ci, sont apparues des aiguilles de plus en
plus fines avec des orifices latéraux et une extré-
mité borgne, non tranchante, et donc plus atrau-
matique créant de moins en moins de Iésions
netveuses ou tissulaires. Sont apparus également
des appareils de stimulation nerveuse de plus en
plus performants permettant de détecter un trone
nerveux en irritant au minimum les tissus avoi-
sinants. Les voies d'abord des diverses tech-
niques (rachidienne, épidurale, caudale, plexus
brachial, bloc inguinal, blocs des membres ou
extrénités, ...) ont &€é peu modifiges, les
coniraintes anatomiques obligent.
Parmi tes anesthésiques locaux utilisés fré-
quemment, on retiendra la lidocaine
CXylocaine*) et la bupivacaine (Marcaine*) de la
famille des aminoacides qui provoquent beat
coup moins de réaetions allergiques que les ami
noesters comme la procaine. La lidocaine et la
bupivacaine couvrent assez bien les différents
besoins puisque les propriétés de chacune sont
complémentaires, que ce soit au niveau puis-
sance, délai d'action, durée daction, différen-
ciation du bloc sensitif/moteur. L'adjonction de
vasoconstricteur diminue la rapidité d’absorp-
tion vasculaire et prolonge Faction des ancsthé-
siques locaux. D’autres substances, comme les
alpha 2 agonistes sont également de plus en plus
souvent combinés aux anesthésiques locaux.
En dehors des risques de réactions de type
allergique (plus souvent liés aux agents de
conservation tels que métabisulfites et para-
benes), les anesthésiques locaux ont une toxicité
potentielle au niveau local et au niveau du sys-
teme nerveux central, du systéme cardio-vascu-
laire, et pour la priocaine (Citanest®), un risque
de méthémoglobinémic.
L’anesthésie loco-régionale assure une excel-
lento analgésic, un certain relachement museu-
laire, un blocage des systémes nerveux auto-
nomes surtout sympethique, un champ opéra-
toire plus exsangue...
AVheure actuelle, on combine de plus en plus
souvent une anesthésie générale et une anesthé-
sic Ioco-régionale de fagon a profiter des avan-
tages de chacune des deux techniques et & atté-
nnuer les inconvénients de chacune dentre elles,
en réduisant les doses au minimum pendant, et
132
surtout aprés Pacte chirurgical. Les avantages et
Jes inconvénients varient suivant les différents
types de chirurgie,
_, Cette évolution permanente dans l'anesthésie-
réanimation vers une sécurité de plus en plus
grande, ce “leitmotiv” obligé, a amené la possi-
bilité ’effectuer des anesthésies de qualit€ pour
réaliser différents actes tout en permettant au
patient de quitter Ia structure hospitaliére le jour
méme.
En effet, ce sont ces progres de Ianesthésie
{qui ont permis la réalisation des hépitaux de jour
puisqu’auparavant pour certains actes médico-
chirurgicaux, seule la surveillance post-anesthé-
sique obligeait le patient a passer la premiere
nuit postopératoire a l’hépital pour des raisons
de sécurité
EN CONCLUSION
Durant ces 50 demniéres années, ’anesthésio-
logie est passée trés rapidement de la préhistoire
(avant les années 40) aux temps modernes (aprés
les années 90) en s’attardant peu 4 1’époque du.
Moyen Age,
‘Tous ces progrés ont été Tiés a la recherche
d'une plus grande qualité et d'une sécurité
accrue grace A une meilleure formation des
meédecins anesthésistes-réanimateurs, & des pro-
duits de plus en plus efficaces, de moins en
moins toxiques et de durée d’action de plus en
plus courte, 4 du matériel d’administration et de
surveillance de plus en plus sophistiqué qui aide
le médecin a soutenir une vigilance de tous les
instants.
Ces progrés pharmacologiques et techniques
ont conduit Panesthésiste-réanimateur prati-
quer quotidiennement pharmacologie et physio-
logie appliquées, non seulement en chirurgie
mais aussi pour bien d'autres actes diagnos-
tiques et thérapeutiques.
Brs.ioGRaPmie
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gra ther antagonists: Nir, Chachi Livingstone,
London, 1990. of
Swichare G, Covina B.— Local anesthetics, Miles, Ch
‘chil Livingstone, London, 1990,
Los demandes de titds a part soni & adresser =
M.Lamy, Service. d'Anosthésiologie-Réanimation,
‘CHU Sart Tilman, 4000 Liege, i
Rev Mec Liege; 61 : f : 120-182