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• I : L'universalité du suffrage
• Le suffrage universel est un fondement de la
démocratie mais son organisation s’impose
comme déterminant fonctionnel dans la
perspective d’une optimisation et un
encadrement à la fois judicieux et efficaces.
Limitations :
• a - D’ordre moral :
•
• Certains jugements entraînent la déchéance du
droit de vote, comme la condamnation pénale.
•
• b-D’ordre intellectuel :
• Le droit de vote nécessite un âge minimum.
• Depuis 1974, en France l'âge minimum est de 18
ans ( contre 21 ans auparavant)
• Au Maroc, l’âge de 21 ans était la règle depuis
les premières élections communales de 1960
avant de revoir à la baisse cet âge pour le fixer
à 20 ans en 1993 puis à 18 ans en 2002. Une
sorte d’harmonisation et d’ajustement.
•
• Il existe aussi la perte du droit de vote pour
inaptitude intellectuelle : mise sous tutelle,
démence...
• Limitations civiques :
•
• Le droit de vote est accordé notamment aux
personnes sur la nationalité du pays. Certains
pays accordent également ce droit aux
résidents tout en émettant certaines réserves.
Maroc ( 2011): Ouverture
• La nouvelle constitution marocaine stipule à cet égard que
« Sont électeurs et éligibles, tous les citoyennes et les
citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et
politiques. La loi prévoit des dispositions de nature à
favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux
fonctions électives.
• Le vote est un droit personnel et un devoir national. Les
étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues
aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la
loi.
• Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer
aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de
conventions internationales ou de pratiques de
réciprocité. »
Les applications:
• A) L’établissement des listes électorales : Une
procédure s’inscrivant dans une optique de
transparence afin d’éviter la fraude. La liste
électorale est permanente et révisable
(chaque année en France et à chaque rendez
vous électoral au Maroc) pour les
modifications.
• 2) L'égalité du suffrage :
•
• D'après l'article 3 de la Constitution française :
« le suffrage toujours égal »
• La démocratie s'oppose à ce que certain aient
plus de poids, avec leurs votes, que d'autres.
Chaque électeur n’a qu’une seule voix. C’est un
principe général et généralisé depuis des
décennies.
•
• D’autres votes avaient existé et dérogeaient
diamétralement à cette règle comme :
• - Le vote multiple (Les propriétaires fonciers anglais
pouvaient voter là où était leurs terres( Ce type de vote
s’atténua avec la loi du 6 février 1918 en votant dans
deux circonscriptions seulement avant d’abolir cette
pratique inégalitaire à partir de 1948).
•
• - Le suffrage plural (Une personne peut voter plusieurs
fois dans une seule circonscription suivant son statut
familial)
• 3) Le vote entre devoir, obligation et droit :
•
• Dans l’absolu, le vote est un droit qui reste
facultatif du moment que l’obligation pourrait
donner lieu à une sorte de « spirale de vote
négatif » une fois devant les urnes (vote
blanc).
• Au Maroc, c’est toujours un droit. Aucune
sanction n’est prévue à l’encontre des
absentéistes. Dire que c’est un devoir relève
tout simplement de la réthorique politique
pour la sensibilisation des citoyens.
• 4) Circonscriptions électorales entre égalité et risques de
manipulation :
•
• On a tendance à croire qu’il faut que chaque circonscription
comprenne un nombre d'électeurs égal ou presque afin de ne pas
vider l’opération de vote de son essence.
•
• Le système d’inégalité numérique a été utilisé au XIXe siècle en
Angleterre et a donné naissance à des « Bourgs pourris », c'est-à-
dire des circonscriptions dépeuplées qui élisaient autant de députés
que les autres peuplées. À la fin du XIXe siècle, l'Angleterre décida
qu'un député serait élu pour 50 000 habitants.
•
• Au Maroc, le débat sur le découpage revient à
l’approche de chaque échéance électorale au
point qu’il résume à lui seul une des limites de
l’égalité effective dans l’expression de la
volonté générale surtout qu’on a tendance à
considérer que le découpage, tel que pratiqué,
pourrait aboutir à :
• une sorte d’instrumentalisation politique et
« fausser le jeu ».
Les modes de scrutin: technique ou
politique ?
• Si le principe de l’élection au suffrage
universel fait l’unanimité dans les démocraties
représentatives, le choix du mode de scrutin
connaît des différences notoires, plusieurs
éléments étant en jeu tels la culture politique,
le système partisan, le système politique en
place…
Exemple:
• 15 personnes peuvent désigner les trois d'entre elles
• 10 personnes choisissent, A, B et C
• 5 personnes choisissent D, E et F
• Suivant le scrutin majoritaire : 10 personnes sur 15
forment la majorité, les élus seront donc A, B et C ;
•
• Suivant le scrutin proportionnel : 10 personnes
représentent deux tiers des votants ils éliront donc 2
personnes.
•
• 5 personnes représentent un tiers des votants ils éliront
donc une personne.
1: Le scrutin majoritaire
• I) Le scrutin majoritaire
•
• Sera élu celui qui obtiendra la majorité des
suffrages exprimés dans une circonscription.
•
• a) Le scrutin majoritaire à un ou plusieurs tours
• La distinction entre scrutin majoritaire à 1 tour et
scrutin majoritaire à 2 tours.
•
• Au scrutin à un seul tour, on retient que tous les
sièges sont attribués lors du premier et unique
tour. L’élu aura récolté la majorité simple (ou
relative). Il suffit d'avoir plus de voix que les
autres candidats. Il n'y a qu'un seul vote.
(Exemple, la Grande Bretagne).
• Pour le scrutin majoritaire à plusieurs tours,
celui qui sera élu au premier tour est celui qui
aura recueilli la majorité absolue des suffrages
c'est-à-dire plus de la moitié des suffrages (51 %).
Si aucun des candidats n'obtient 51 % des voix il
n’y aura pas d'élu. Il y aura à nouveau un vote : le
ballottage.
• Younes Berrada