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PGS EMP-PXII

« Télécommunications et Réseaux »

Systèmes de
Télécommunications
Thème :
l'ADSL

Frédéric PLUMET
Université Versailles St-Quentin
Département « Réseaux & Télécommunications»
Plan du cours
Systèmes de Télécommunications

• Thème 1 : Téléphonie
• Thème 2 : Les systèmes numériques du réseau d'accès
a. Modem RTC/RNIS
b. xDSL
c. ADSL
d. HFC
e. Satellite
• Thème 3 : la fibre optique
• Thème 4 : Les systèmes pour le réseau de transport
a. PDH
b. SDH
c. WDM

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Introduction
• ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) = Une des familles des
technologies xDSL sur paires métalliques d'abonnés
• Normalisation : ITU-T G.99x
– HDSL (High bit rate, symétrique) : G.991
– ADSL (Asymetric) : G.992
– VDSL (Very High Speed) : G.993
• Intérêts de l'ADSL :
– Modem RTC : bas débit (56k) dû à la bande passante (3kHz)
– ADSL : haut débit sur paire de cuivre de la boucle locale
 réutilisation de l'infrastructure cuivre (coût)
 forte couverture
 maintien d'un service téléphonique fixe
 accès au support simplifié (1 boucle locale/abonné)
• Inconvénient : débit inversement proportionnel à la distance au
central
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Introduction

• Historique
– 1985 : Développement de l'OFDM par Bell Core (VoD sur paire de
cuivre)
– 1990 : 1ère offres commerciales de HDSL en remplacement de LS ou
T1/E1.
– 1994 : création du DSL forum, apparition de l'ADSL en tant que
technique de raccordement privilégiée pour l'accès des particuliers
au haut débit (Internet)
– 1999 : normalisation ITU-T G.992.1 (G.dmt 8M/640k) et G.992.2
(G.lite 1.5M/512k)
– 2002 : normalisation ITU-T G.992.3 (ADSL2) et G.992.4 (ADSL2
lite)
– 2005 : normalisation ITU-T G.992.5 (ADSL2+)

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M illio n s

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ja n v -0 0
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F. PLUMET
ja n v -0 3
Juin 05 : 7,4 Millions en France

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s e p t -0 3
ja n v -0 4

UVSQ
m a i-0 4
s e p t -0 4
ja n v -0 5
m a i-0 5
Le marché de l'ADSL en France

Cable
ADSL

5
Source : ARCEP
Le marché de l'ADSL dans le monde

Source :
DSL forum

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ADSL : de l'abonné au central

Réseau transport
(voix)

Filtre Filtre

Boucle locale
cuivre

Réseau transport
(données)

Opérateur télécom Usager

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• Les données sont transportées dans la bande haute du spectre
(> 20 kHz)
• Des filtres permettent de séparer la voix et les données coté
abonné et coté central

Commutateur
téléphonique

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Les équipements (coté boucle locale)

DSLAM Modem ADSL


(DSL Acces Multiplexer)

Boucle locale

Réseau de
transport

ATU-C ATU-R
(ADSL Transceiver Unit- (ADSL Transceiver Unit-
Central) Remote)

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Les équipements chez l'abonné

• Le canal dédié au téléphone est séparé des canaux dédiés aux


données par un filtre passe-bas (Splitter) passif.
• Le filtre envoie également l’intégralité du signal au modem
ADSL (ATU-R : ADSL transceiver unit-remote). Celui-ci est doté
d’un filtre passe-haut qui élimine le canal dédié au téléphone.
Le signal est ensuite traité pour être transmis à l’équipement
informatique via une liaison de type Ethernet 10BaseT, ATM25
ou USB.

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• Filtres ADSL nécessaire si téléalarme ou + de 3
téléphones

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• Modems ADSL

Interface Ethernet (RJ45)

Interface ATM25 (RJ45)


Interface USB

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Les équipements coté central
• Le canal dédié au téléphone est séparé des canaux dédiés aux
données par le filtre passe-bas d'entrée des commutateurs
téléphonique.
• Un filtre passe-haut élimine le canal dédié au téléphone et
envoie les canaux de données vers le DSLAM.
• Le DSLAM (DSL Access Multiplexer) multiplexe (concentre) les
accès sur une interface de sortie haut débit vers le réseau de
transport

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• Les cartes filtre

Chassis 384/512 ports (16 emplacements


de 24/32 ports)

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• Les DSLAM
– Différentes capacités
– Différentes interfaces de sorties : IP (Ethernet) ou ATM

DSLAM IP Zyxel, 8/16 ports

DSLAM IP Fujitsu, 280 ports

DSLAM IP/ATM Alcatel, 5000 ports

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La technologie ADSL
• Rappel : l’ADSL utilise les fréquences non utilisées par la
téléphonie pour transmettre l’information c'est-à-dire les
fréquences allant de 30 kHz jusqu’à 1,100 MHz
• Les différentes contraintes (atténuation, diaphonie, …)
imposées par le support (1 paire téléphonique) limitent le débit
maximal
Downstream Upstream Diamètre du fil Distance
(en kbit/s) (en kbit/s) (en mm) (en km)

2048 160 0,4 3,6


4096 384 0,4 3,3
6144 640 0,4 3,0
8192 800 0,4 2,4
2048 160 0,5 4,9
4096 384 0,5 4,3
6144 640 0,5 4,0
8192 800 0,5 3,3

Valeurs typiques des débits max en fonction de la distance et du diamètre du câble


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Découpage de la bande fréquentielle de la paire de
cuivre : FDM
• On appelle :
– voie montante (Upstream) le flux de données allant de l’abonné vers
l’opérateur
– voie descendante (Downstream) le flux allant de l’opérateur vers
l’abonné.
• On utilise un principe de multiplexage fréquentiel FDM (Frequency
Division Multiplexing) pour partager la bande passante du support
en 3 sous-canaux :
– La bande [0 - 4] kHz est réservée pour le canal téléphonique,
– La voie montante occupe la bande de fréquence [30 - 138] kHz
– La voie descendante occupe la bande de fréquence [160 - 1100] kHz
• Les bandes de garde (intervalles entre chaque sous-bande)
permettent de séparer les différents canaux.
• L’ADSL étant basée sur des débits asymétriques : la largeur de
bande fréquentielle réservée au flux descendant est plus large que
celle réservée au flux montant
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Allocations des bandes de fréquences sur l'ADSL

• 2 possibilités :
Majoritairement utilisé

a) Multiplexage
fréquentiel (FDM)

b) Annulation d'écho

(POTS : Plain Old Telephone Service)

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Le support physique (1 paire torsadée)

(4/10e)
(5/10e)
• Atténuation
– Augmente avec la fréquence
– Augmente avec la distance

• Interférences
 bruits (impulsifs, …)
• Variations climatiques (température, moisissures, oxydation)
 variation de la diaphonie, de l'impédance,..

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Le support physique (suite)
• Diaphonie (locale, distante) : interférences électromagnétiques
créées par les paires d'un même câble

• Dérivations passives (bridged taps)  désadaptation

CPE

CO

• Bobines de charge (loading coils) : bobines de Pupin


incompatibles : doivent être supprimées

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l'ADSL et les contraintes du support

• Atténuation :
– usage d'une largeur de bande assez importante (1,1 MHz)
– utilisation de sous-bandes fréquentielles (DMT) et affectation
judicieuse du nombre de bits/canal

• Interférences (diaphonie,…) et bruits :


– codage de canal (FEC)
– entrelacement
– modulation (OFDM/DMT)

• Adaptation aux variations (temps, bridged taps) :


– Phase de mise en communication avec réglages automatique des
paramètres (hand shaking)

La couche physique de l'ADSL

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La couche physique de l'ADSL :
La modulation DMT

• DMT : Discrete Multi Tone


• Le principe du DMT est de diviser la bande passante disponible
en un grand nombre de sous-bandes distinctes (canal ou tone)
dont les fréquences centrales sont les porteuses.
• Les porteuses sont orthogonales (OFDM), ce qui permet de
juxtaposer les canaux sans bande de garde (pas d'interférences)
• Chaque porteuse est modulée en phase et en amplitude (
APK ou QAM) avec un nombre de bits par symbole qui dépend
du bruit dans la bande de fréquence considérée.
• L'occupation spectrale de chaque modulation est de 4 kHz
• Le nombre maximum de bits par symbole pour la modulation est
de 15 (32768 états de modulation/canal) = nombre de bits par
porteuse.
• Réalisation assez aisée (IFFT)

F. PLUMET UVSQ 22
• Dans le cas de l'ADSL, la bande totale du support est divisée en
256 canaux fréquentiels (tone) espacés de ~ 4kHz
– 1 canal ([0-4]kHz) pour le téléphone
– 25 canaux ([30-138]kHz) pour le sens montant (US)
UsagerRéseau
– 219 canaux ([160-1104]kHz) pour le sens descendant (DS) Réseau
 Usager

F. PLUMET UVSQ 23
Calcul du débit théorique

• Les débits montant et descendant théoriques sont obtenus en


multipliant le nombre de bits total affecté par la largeur du
canal.
• Exemple suivant : D = 48 x 4kHz = 192Kbits/s

• Pour chaque sens, le débit théorique est donc donné par :

D=  ((Nb bits/canal)x(4kHz))
F. PLUMET UVSQ 24
Les capacités d'adaptation de la modulation
DMT
• Le découpage en canaux étroits (4kHz de large) permet de
s'adapter finement aux conditions de la ligne :
– atténuation
– interférence inter-symbole (égalisation)
– diaphonie
– bridged taps
• Cette possibilité d’ajustement à la qualité de la ligne en fait une
technologie particulièrement adaptée au réseau téléphonique
commuté dont la qualité peut être très inégale suivant les
localisations géographiques.

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Allocation du nombre de bit/canal en fonction du rapport signal/bruit

F. PLUMET UVSQ 26
Allocation du nombre de bit/canal en fonction de l'atténuation

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Allocation du nombre de bit/canal en fonction de l'atténuation (bridged tap)

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• Parmi les différentes sources de perturbation, la diaphonie est la
plus contraignante (importance, forte variations,…)
• L'adaptation aux conditions de la ligne est réalisée lors de la
phase d'initialisation (hand shaking) entre l'ATU-C (DSLAM) et
l'ATU-R (Modem)
• Au cours de ce dialogue, les modems (ATU-C et ATU-R) vont :
– augmenter ou diminuer la puissance/canal
– augmenter ou diminuer le nombre de canaux utilisés
– augmenter ou diminuer le nombre de bits/canal
afin d'atteindre un objectif de TEB fixé (généralement 10-7) avec
une marge donnée (généralement 6 dB)
• Si c'est impossible, le débit est diminué
 débit négocié < débit programmé

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La couche physique de l'ADSL :
Le modèle de référence de l'ITU-T

• Modèle de référence de l'ATU-x partiellement basé sur ATM :


décomposition en cellules
• Défini les différents éléments de la couche physique (CRC,
codage de canal, modulation, mise en trame, insertion d'octets
de contrôle,…)
• Défini 2 chemins possibles pour les données : sans
entrelacement (buffer rapide ou fast path) ou avec
entrelacement (buffer entrelacé ou interleaved path)
– sans entrelacement (buffer fast) : latence faible mais TEB pouvant
être important
– avec entrelacement : latence importante (problème avec la VoIP)
mais plus fiable

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• Le modèle de référence de l'ATU-C, sens TX (Downstream)

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• Les différentes étapes
– Etape 1 :
mise en cellule des trames Ethernet (si nécessaire, cad si pas ATM)
et calcul de l'octet de contrôle d'erreur d'en tête de cellule HEC.
– Etape 2 :
affectation des cellules à un canal support (bearer channel), chaque
canal support est ensuite affecté à un des buffers (fast ou
interleaved). Un canal support représente donc un flux de données
utilisateur de débit spécifié, transporté de manière transparente par
le système ADSL.
Un ATU-C doit supporter au moins 1 canal support vers l'aval (AS0).
Il peut (option) en supporter jusqu'à 7.
– Etape 3a et 3b :
calcul des CRC (pour chaque buffer) sur 8 bits

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• Les différentes étapes (suite)
– Etape 4a : constitution des trames pour le buffer fast
Le Multiplexeur :
• assemble les données des cellules ATM dans des trames ADSL
• ajoute les 8 bits du CRC (crc 0 à 7) de la supertrame précédente
• ajoute les 24 bits indicateurs (ib 0 à 23) pour les fonctions OAM
d'exploitation, d'administration et de maintenance
• ajoute les 13 bits du canal d'exploitation incorporé EOC et les 8 bits de
synchronisation
• ajoute les 16 bits du canal de synchro
• ajoute les Rf octets du codage correcteur d'erreur FEC

redondance rapide
octet rapide octets données rapides
FEC

Structure de la trame buffer fast

Remarque : les données sont brouillées avant insertion dans la trame


F. PLUMET UVSQ 33
super-trame
(17 ms)
symbole de
trame trame trame trame trame trame trame synchro-
0 1 2 34 35 66 67 nisation
crc 0-7 i.b. 0-7 i.b. i.b. pas de données utilisateur
dans octet dans octet 8-15 16-23 ou au niveau bit
"synch" rapide dans octet dans octet
rapide rapide rapide

tampon de données de trame (68/69 × 0,25 ms)

tampon de données rapides tampon de données entrelacées

redondance
octet rapide données rapides (données entrelacées)
FECf

1 octet RF octets
NI octets
[trame de données en entrée du codeur constellation, point (C) ]
KF octets
[trame de données multiplex, point (A)]

NF octets
[trame de données en sortie FEC ou en entrée T1532410-99

du codeur de constellation, points (B), (C) ]

Structure de la supertrame ATU-C


F. PLUMET UVSQ 34
trames de rang pair trames de rang impair
(suivant immédiatement la trame de rang impair à gauche)

msb lsb msb lsb


trames 0, 1 crc7 crc6 crc5 crc4 crc3 crc2 crc1 crc0 ib7 ib6 ib5 ib4 ib3 ib2 ib1 ib0

trames 34,35 ib15 ib14 ib13 ib12 ib11 ib10 ib9 ib8 ib23 ib22 ib21 ib20 ib19 ib18 ib17 ib16

eoc eoc6 eoc5 eoc4 eoc3 eoc2 eoc1 r1 1 eoc13 eoc12 eoc11eoc10 eoc9 eoc8 eoc7 1
trames
2-33, commande
36-67 de synchro-
nisation sc7 sc6 sc5 sc4 sc3 sc2 sc1 0 sc7 sc6 sc5 sc4 sc3 sc2 sc1 0
T1532420-99

1 bit

8 bits

Dans toutes les trames, le bit 7 est le bit MSB et le bit 0, le bit LSB.

Format de l'octet rapide

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• Les différentes étapes (suite)
– Etape 4b et 4c: constitution des trames pour le buffer entrelacé
Processus identique à 4a mais en plus, les trames sont entrelacées
• Permet de "distribuer" les erreurs (par exemple dues à des bruits impulsifs)
sur plusieurs trames
 le code correcteur d'erreur est plus efficace
 la transmission est plus sûre
• Augmente le temps de latence (désentrelacement) ~ 20ms
 incompatible avec flux temps réel (téléphonie, …)
• La profondeur d'entrelacement peut être fixée à 1,2,4,8,16,32 ou 64

F. PLUMET UVSQ 36
• Les différentes étapes (suite)
– Etape 5 : mise en ordre des tonalités
Affecte en priorité les bits du buffer fast aux tonalités (canaux)
auxquelles ont été assignées les plus petits nombres de bits
(nombre de bit/canal connu après phase d'initialisation).
SNR 6 bits tonalités mises en ordre
b0' = b5 = 0
3 bits b1' = b0 = 2
3 bits
b2' = b4 = 2
b3' = b1 = 3
b4' = b3 = 3
2 bits b5' = b2 = 6
2 bits

rang
0 bit de tonalité

0 1 2 3 4 5

tampon de trame de données


tampon de données rapides tampon de données entrelacées
lsb msb lsb msb

d0 d1 d2 d3 d4 d5 d6 d7 d0 d1 d2 d3 d4 d5 d6 d7

b0' b1' b2' b 3' b4' b5'


T1532460-99

tonalité 5 tonalité 0 tonalité 4 tonalité 1 tonalité 3 tonalité 2


0 bit 2 bits 2 bits 3 bits 3 bits 6 bits

F. PLUMET Exemple
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• Les différentes étapes (suite)
– Etape 6: codage de constellation et gain
• extrait les bits du flux et les affecte à 1 point du digramme de constellation
pour chaque tonalité.
• applique un gain à chaque constellation (chaque tonalité) en fonction des
mesures réalisées lors de la phase d'initialisation.
 Zi = g(Xi+jYi)
– Etape 7 : modulation par IDFT (FFT inverse)

Remarque : autant de blocs IDFT que de tonalités

– Etape 8 et 9 : conversion parallèle-série et conversion


numérique/analogique
• Modèle de référence ATU-C, sens RX : processus inverse pour
récupérer le signal.

F. PLUMET UVSQ 38
• Le modèle de référence de l'ATU-R, sens TX (UpStream)

F. PLUMET UVSQ 39
• Fonctionnement équivalent à celui de l'ATU-C
• Différences entre ATU-R et ATU-C
– Maximum de 3 canaux support (bearer channel) dont 1 seul
obligatoire (LS0)
– Valeurs différentes pour le codage RS et les profondeurs
d'entrelacement
– Moins de tonalités utilisées
– Quelques bits non utilisés dans les octets Synch

F. PLUMET UVSQ 40
L'architecture réseau de l'ADSL

• Le modèle de référence de l'ITU

F. PLUMET UVSQ 41
L'architecture réseau de l'ADSL

• Les composants de l'architecture réseau de bout en bout

ATU-R
1 - usager

PSTN

LS
AD
CL

2 - BL
5-ISP router
CPE
Internet
L
SDS

POP 1 - usager

BAS ATU-C
4 - Réseau de
transport 3- Réseau d’accès

F. PLUMET UVSQ 42
• Les composants de l'architecture réseau globale
1. L'installation d'usager
2. La boucle locale cuivre (le support)
3. Le réseau d'accès
– DSLAM + concentrateur associé (commutateur ATM ou IP)
– L’ensemble des flux est concentré et acheminé vers le réseau de
transport (ATM, IP)

4. Le réseau de transport large bande


– Accès du concentrateur aux réseaux sur lesquels sont raccordés les
fournisseurs de service
– « Large bande » intégration et connexions de voix, données, images
– ATM ou IP sur SDH

5. Les réseaux des fournisseurs de service


– PoP (Point of Presence) des ISP, CSP (Content Service)
– Internet

F. PLUMET UVSQ 43
Le DSLAM (DSL Acces Multiplexer)
• Localisation :
– Frontière entre la boucle locale et le réseau
– Situé dans le local répartiteur de l'opérateur historique (FT en
France)
• Fonctions :
– démodulation des signaux (batterie de modems ATU-C)
– Si DSLAM ATM : Brassage ATM des connexions utilisateurs (VC)
dans les conduits concernés (VP)
– Collecte et concentre des flux des utilisateurs vers une interface de
sortie (STM1) en direction du BAS (réseau ATM ou Ethernet)

DSLAM

Ligne ADSL ATM

F. PLUMET UVSQ 44
• Deux types différents de DSLAM, en fonction du type de réseau
utilisé pour transporter les flux jusqu'au serveur d'accès (BAS)

DSLAM ATM

DSLAM IP

F. PLUMET UVSQ 45
Le BAS (Broadband Acces Server) ou BRAS
• Equivalent du NAS (Network Access Server) utilisé en bas débit
• Le BAS route le trafic (duplex) des DSLAM vers le réseau d'un
fournisseur d'accès Internet (ISP : Internet Service Provider)
• Le BAS, effectue l'agrégation des sessions utilisateurs du réseau
d'accès.
• Il effectue les tâches suivantes :
– Agrégation des sorties des DSLAM
– Fourni la terminaison logique des sessions (PPP, IP sur ATM)
– Fourni l'interface vers un serveur RADIUS chargé de
l'authentification et de la facturation (suivi de consommations,…)
– Route le trafic vers le réseau de transport (backbone) du provider
• Il sert également de support des services à valeurs ajoutées
– Sélection des services en fonction des profils utilisateurs
– Gestion de la sécurité (firewall, anti-virus)
• Il met en place les règles de qualité de service (QoS) du
provider
F. PLUMET UVSQ 46
Source : Alcatel

F. PLUMET UVSQ 47
Le protocole PPP

• Le protocole PPP (Point to Point Protocole) est un protocole


d ’encapsulation de datagrames IP qui a principalement trois
rôles :
• Dialogue Radius: Chaque client à un login/mot de passe qui permet
au BAS de l ’authentifier, de lui attribuer les services
correspondants et de l’orienter vers le bon ISP
• Assignation de l'adresse client: chaque client se voit attribuer une
adresse IP, les passerelles par défaut le DNS..
• Accounting: des tickets d'accounting RADIUS sont ouverts à chaque
début et fin de connexion et enregistrent les information (nombre
d'octets/paquets reçus et envoyés, durée de l'appel, cause de
déconnexion)

 Etablit la connexion après reconnu l'abonné et vérifié son mot de passe


 Fournit les paramètres nécessaires à la connectivité IP (@IP, DNS,…)

F. PLUMET UVSQ 48
• Exemple : PPP avec transport ATM

Modem xDSL
ISP

DSLAM Switch BAS

Extension des PVCs ATM

L2TP tunnels
Extension des sessions PPP des utilisateurs

Trafic IP des utilisateurs

F. PLUMET UVSQ 49
Exemple du protocole PPPoE

• Example : Point to Point Protocol over Ethernet avec transport


ATM
Session PPPoE
ISPa

ISPb Ground Strap

Modem xDSL
Utilisateur
DSLAM
BAS

ISPc Routé sur ATM

IP IP IP
PPP PPP PPP
Pour PPPoE PPPoE
L2TP
les ISP AAL5
AAL5 AAL5 LLC LLC
ATM ATM ATM ATM ATM MAC MAC
STM-1 STM-1 ADSL ADSL 100BaseT 100BaseT
E3

F. PLUMET UVSQ 50
Les évolutions de l'ADSL

• ADSL2 (ITU-T G.992.3 et 4) : 2002


– Légère amélioration des performances (8Mbit/s Descendant et 800
kbit/s descendant (ADSL : 6,7Mbits/640kbits)
– réduction du surdébit de trame (frame overhead)
– augmentation de la robustesse
– Possibilité d'adaptation en ligne des débits (RADSL)
– Possibilité de transmission simultanée sur plusieurs paires (bonded
ADSL)

F. PLUMET UVSQ 51
Les évolutions de l'ADSL
• ADSL2+ (ITU-T G.992.5) :
– Forte augmentation du débit US et DS par doublement de la bande
de fréquence

F. PLUMET UVSQ 52
• Débit fortement dépendant de la distance au central

F. PLUMET UVSQ 53
Equipement de test : Aurora Presto (Trend)

PC1 client PC2 Serveur

F. PLUMET UVSQ 54
Maquette ADSL (TP)

WebCam

F. PLUMET UVSQ 55
Rappel : la modulation QAM (ou APK)

• Modulation numérique, combinée amplitude et phase


• Elle associe à un symbole de p bits un état de phase et
d’amplitude de la porteuse. Elle définit donc 2P états de
modulation.
• La rapidité de modulation est le nombre de symboles transmis
par seconde soit R=1/Tsymbole = 1/pTb = D/p.
• Dans le cas de la technologie ADSL, la largeur du spectre de la
modulation QAM est équivalente à R.
• Le maximum possible étant de 15 bits/s par canal, le débit
maximum théorique d’un tel système est donc de :
15 bit/s x 4000 Hz = 60 kbit/s par canal.

F. PLUMET UVSQ 56
La phase d'initialisation (Hand shaking)

• Permet d'adapter les paramètres à l'état de la ligne et de


négocier les débits
• Différentes étapes :
– activation de la ligne (détection d'une demande de comm.)
– synchronisation
– apprentissage (training) de la ligne
– ajustement du nombre de canaux utilisés
– ajustement du niveau d'émission optimum (min consommation,
max qualité) et égalisation.
– ajustement du nombre de bit/canal (allocation du débit par canal)
 débit négocié

F. PLUMET UVSQ 57
Définition des bits indicateurs ib
des fonctions OAM

Voir Annexe 1 pour le rôle de ces bits indicateurs


F. PLUMET UVSQ 58
Code correcteur d'erreur FEC
(codage de canal)

• Type de code pour l'ADSL = Reed-Salomon


• Reed-Salomon = code de bloc : permet de détecter et de
corriger des erreurs
• Caractéristiques d'un code RS(N,K) :
– on isole un bloc de K octets de données
– on fabrique R octets de redondance tels que le nombre d'octets
dans un bloc de sortie du codeur soit : N=K+R
– permet de corriger (N-K)/2 erreurs dans le bloc
• Dans le cas de l'ADSL, usuellement RS(240,224)
 permet de corriger 8 octets erronés

F. PLUMET UVSQ 59
Entrelacement

• L'entrelacement est réalisé après codage FEC


• Permet d'éviter des salves d'erreurs
• Consiste à écrire dans une matrice en ligne et de relire en
colonne
• Profondeur d'entrelacement D = Nb ligne +1

D=2

F. PLUMET UVSQ 60
Exemple de routage des VP/VC sur ATM

F. PLUMET UVSQ 61
• Equipementiers :
– Fournisseurs de DSLAM : Alcatel, Lucent, ECI, Cisco,…
– Fournisseur de BAS : Redback, Lucent, Cisco, …

F. PLUMET UVSQ 62

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