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TRANSFERTS HYDRIQUES

Exemple type

Mur monocouche Mur en béton


EXT INT
Epaisseur e du mur
e = 20 cm
qi = 20°C
Hri = 50% Conductivité thermique
l = 1,65 W.m-1.°C-1

Facteur µ
µ = 140

qe = -5°C Résistances superficielles


Hre = 80% 1/hi = 0,13 m².°C/W
1/he = 0,04 m².°C/W

Objectif de l’exercice : vérifier s’il y a risque de condensation


 Pour cela, on va vérifier qu’en chaque partie du système étudié : Pv < Ps

 On prendra en référence les valeurs de Pv et de Ps aux faces du mur. Comme le mur n’est composé que d’un élément, il
n’y aura pas à considérer d’interfaces (qui seront par contre à considérer pour les parois multicouches).

Voici les différentes étapes à suivre :

1/ Déterminer Psi et Pse

Les données en ambiance intérieure et extérieure sont connues.


Avec la température, on en déduit les pressions de saturation :
-7 3
- qi = 20°C donc Psi = 609 e(0,07252x20 – 0,0002881 x 20² + 7,9.10 x 20 ) = 2329,2 Pa
-7 3
- qe = -5°C donc Pse = 609 e(0,07252x(-5) – 0,0002881 x (-5)² + 7,9.10 x (-5) )
= 420,7 Pa

Faites attention avec la formule permettant de calculer Ps : n’oubliez pas de chiffres dans l’équation et rentrez-la correctement
dans votre calculatrice et, si vous le pouvez, sauvegardez la fonction.
2/ Pv

On calcule maintenant la pression partielle de vapeur Pv dans l’ambiance intérieure et dans l’ambiance extérieure.

Rappel : Hr = x 100

 Pvi = x Psi = x 2329,2 = 1164,6 Pa

Pve = x Pse = x 420,7 = 336,6 Pa

3/ Loi de Fick

Avec Pvi et Pve, on peut maintenant appliquer la loi de Fick pour déterminer la quantité d’humidité qui traverse le mur :

 Loi de Fick
m = x(Pvi – Pve)

Avec :
- m, quantité d’humidité par m² de paroi et par seconde (g.m -2.s-1)
- Rd, la résistance à la diffusion de vapeur d’eau du système (m².s.Pa/g)
Attention : il n’y a pas de résistance à la diffusion de vapeur d’eau dans l’air (pas d’équivalent à 1/he et 1/hi en transfert
hydrique).
Donc Rd, ici, ne correspond qu’à la résistance à la diffusion de vapeur d’eau dans le mur.
 Rd =

Nous connaissons µ : µ = 140 :


 p = = = 1,34.10-9 g.m-1.s-1.Pa-1

 Rd = = 1,49.108 m².s.Pa/g

 m = (1164,6 – 336,6) = 5,54.10-6 g.m-2.s-1

Il y a donc 5,54 µg de vapeur d’eau qui traverse chaque m² pendant une seconde.
4/ Vérification du risque de condensation

Pour vérifier s’il y a un risque de condensation, il faut connaître Pv si, Pvse, Pssi, Psse.

a) Pssi, Psse

Pour connaître les pressions de saturation en faces intérieure et extérieure du mur, il faut connaître les températures qsi et qse.

L’exemple étudié est le même que l’exemple type de la partie conduction.


Nous avons déjà calculé qsi et qse (cf fichier correspondant).

 qsi = 8,8°C et qse = -1,6°C

-7 3
Pssi = 609 e(0,07252x8,8 – 0,0002881 x 8,8² + 7,9.10 x 8,8 )
= 1128,0 Pa

-7 3
Psse = 609 e(0,07252x(-1,6) – 0,0002881 x (-1,6)² + 7,9.10 x (-1,6) )
= 541,9 Pa
b) Pvsi, Pvse

Nous ne connaissons pas les humidités relatives aux faces du mur.


Pour calculer Pvsi et Pvse, nous allons utiliser la loi de Fick et raisonner sur le même principe que pour déterminer les
températures aux faces du mur avec la loi de Fourier.
En effet, m, qui est le flux de vapeur d’eau, va être considéré comme identique en tout du système. Comme avec la loi de Fourier,
nous pouvons poser la loi de Fick élément par élément du système.

 Le système est toujours composé de trois parties : l’ambiance extérieure, le mur et l’ambiance intérieure.
En transferts hydriques, l’ambiance extérieure et l’ambiance intérieure sont, comme évoqué précédemment, des cas
particuliers : on ne considère pas de résistance à la diffusion de vapeur d’eau.

Donc pour cet exemple, nous obtenons facilement Pv si et Pvse :


Pvsi = Pvi = 1164,6 Pa

Pvse = Pve = 336,6 Pa

Nous allons tout de même faire une vérification en nous plaçant dans la partie « mur » du système et en appliquant la loi de Fick.
Pour le mur : m = x(Pvsi – Pvse)

avec Rd = = 1,49.108 m².s.Pa/g

 Ici, je considère la valeur de Pvsi trouvée précédemment et je vais calculer Pvse grâce à la loi de Fick ce qui me
permettra de vérifier que je retrouve bien la même valeur que dans le paragraphe précédent.

 Rd x m = Pvsi – Pvse
Pvse = Pvsi – m x Rd
Pvse = 1164,6 – 5,54.10-6 x 1,49.108
Pvse = 336,6 Pa

 Vérifié
5/ Vérification du risque de condensation
Deux façons de procéder :
- d’abord un tableau récapitulatif reprenant les différentes valeurs de Pv et de Ps du système,
- puis une représentation graphique d’évolution de Pv et de Ps sur le schéma du système.

Tableau récapitulatif
Bornes du système Pv (Pa) Ps (Pa) Risque
i 1164,6 2329,2 NON
si 1164,6 1128,0 OUI
se 336,6 541,9 NON
e 336,6 420,7 NON

Représentation graphique

Pour la représentation graphique, placez les points correspondant à chaque valeur de Pv et de Ps selon les bornes du système.
Puis reliez les points.
Attention :
- Pour le tracé de Ps, c’est une courbe car Ps est une fonction exponentielle de q (température).
- Pour le tracé de Pv, comme pour la température, ce sont des droites avec des pentes différentes selon la
partie du système.
---- Pression de saturation Ps (Pa)
2329,2 Pa ---- Pression partielle de vapeur Pv (Pa)

1164,6 Pa

Attention :
- Pour le tracé de Ps, c’est une courbe car Ps est une fonction
exponentielle de q (température).
- Pour le tracé de Pv, comme pour la température, ce sont des
420,7 Pa droites avec des pentes différentes selon la partie du système.
336,6 Pa

Suite aux tracés d’évolution de Pv et de Ps, on peut identifier une zone de condensation qui est délimitée par toute la partie du
système où le tracé de Pv est au-dessus du tracé de Ps.

Le tracé graphique est donc plus intéressant pour l’analyse des problématiques de condensation dans un dispositif constructif.

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