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Alice Killy

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Alice Killy

Avant-propos
De nombreux poèmes, jeunes ou vieux, ainsi que de simples comme des plus
étudiés, sont retranscris ici. Ils viennent de deux recueils tous deux écrit sur une
période de trois ans, ils seront donc classer chronologiquement pour remarquer le
changement d’écriture et de style.

En voici la liste :

- Mensonge
- Blessure secrète
- Bosquet de Ronces
- Soupçons
- Solitude de mes nuits
- Prison
- Larmes
- Lune
- Twins
- Chocolat
- Butterfly
- Danse Princesse
- Les yeux
- Force
- Se Souvenir
- Sanglots
- Le Prince des Excuses
- Présence
- Vendredi Pluvieux
- Les Flocons
- A un cœur gelé
- Souvenir d’un baiser
- Les Autres
- Abandon
- Nos Fleurs Fanées
- La dernière Brise

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Alice Killy

Mensonge

Elle avait cru à ce qu’il lui avait dit... au plus profond elle y avait pensé jusqu’à la fin. Elle s’était
poser tant de questions, et lui d’une phrase, de quelques mots, il avait tout effacé... Mais maintenant
elle sait que ce n’était que balivernes... mensonge... tueur de rêves ! Elle endure le son de sa trahison,
elle sent encore vibrer dans sa tête la voix qui a prononcé ce sacrilège, mais pourquoi a t-il dit cela ?
Voulait-il se voiler la face ou désirait-il seulement ne pas la faire souffrir ? Souffrir, maintenant qu’elle
sait c’est trop tard... Il fallait juste qu’il parle sincèrement mais il a préféré continuer le supplice. Elle
lui faisait tant confiance, il s’est moqué d’elle... avait-il une raison pour faire cela ? Elle la cherche
encore cette cause... Maintenant elle a envie d’en finir parce qu’elle a trop mal, il a tué son amour
propre, il s’est joué d’elle, de ce qu’elle aimait en lui... Il la jeté comme un vulgaire papier sans même
penser aux conséquences. Le seul problème c’est qu’elle culpabilise, elle se dit que si elle n’avait pas
été là... si elle ne lui avait pas parlé... si elle n’était jamais tombé amoureuse... si et encore si... mais
alors que fait-elle là ?
Elle a envie de se venger mais pas contre lui, contre elle, contre la personne qu’elle est, qu’elle sera
toujours d’ailleurs... Cette personne, cet être qui n’en peux plus, qui n’arrive plus à respirer car on lui a
supprimé le seul oxygène qui l’a tenait encore vivante... cet oxygène, qui finalement, l’a empoisonné...
Dorénavant, elle n’aimera plus, elle ne fera jamais plus confiance en quiconque même pas en elle. Elle
ne regardera plus personne, elle ne pensera plus aux autres... elle s’effacera, elle sera froide, sans
coeur, même si elle pleurera quand elle sera seule, elle souffrira beaucoup mais jamais plus elle ne
tombera dans ce piège... Elle se croira heureuse tout en se sachant malheureuse, seule maîtresse de son
destin, elle ne sera quoi faire à part peut-être l’oublier et s’oublier... C’est ainsi, d’abord elle saignera
puis lentement, sans s’en aperçoir, elle mourra. Mais pas d’une mort physique, non c’est pire... d’une
mort morale, d’une mort dont elle est consciente mais qui ne se guéri pas...
Voilà ce que représente un mensonge, cela peut tuer une vie, la gâcher aussi...
« Chers amis, pesé vos mots avec soin ! Car même quand nous ne voulons pas faire souffrir, le simple
fait de faire espérer quelque chose qui n’arrivera jamais peut faire plus de mal que la vérité elle-
même... »

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Alice Killy

Blessure secrète

Seule dans ses problèmes, elle tremble... elle a peur des réactions, des représailles, de lui ... Et pourtant
elle l’aime plus que tout, mais le moindre de ses gestes la paralyse ! C’est impossible pour elle de
pouvoir faire un seul mouvement en sa présence. Un simple mot, une unique phrase et elle se demande
si elle n’a pas fait une bêtise ... La moindre chose elle la voit, elle la sent, elle ne vit que pour
surveiller tout ces faits et gestes ...
Elle est jalouse, elle souffre, elle veut savoir ... Mais lui s’en aperçoit-il ? Non, car elle ne le montre
que lorsqu’elle est seule, quand personne n’est près d’elle, elle s’arrache les cheveux, elle s’écorche
les bras, elle pleure toutes les larmes qu’elle contient jusqu’à s’effondrer de douleur...
Le simple fait de voir son sourire la rend heureuse, quand il la regarde, elle frémit
d’un désir de le serrer contre elle. Elle veut sentir son souffle sur sa bouche, elle veut
pouvoir le toucher, lui dire au moins cent fois par jour qu’elle l’aime. Elle voudrait tant
qu’il le sache mais ... une voix dans sa tête lui répète de ne pas lui avouer. Cette
conscience a sans doute raison, s’il le sait, il risque de la prendre pour une folle ou
pour une fille qui croit l’aimer, il risque de la peiner, elle risque de ne pas l’oublier. Elle
se rappellera chacun de ces mots, chaque gestes qu’il aurait eu et surtout de sa
réaction...

Ces larmes chaudes coulant sur ses joues, elle les connaît trop bien. Ce sont devenues presque ces
confidentes, après les à voir fait couler des milliers de fois, chacune d’elles connaissent la moindre
chose qui traverse son esprit, chaque rêve qu’elle a, chaque songe qui l’aide à voyager dans un monde
où elle ne pleure plus. Elle sait que sans ses précieuses confidentes, elle n’aurait pas réussi à cacher sa
peine aux yeux des autres, et surtout aux yeux de celui qui lui transperce le coeur. Elle voudrait
tellement qu’il la connaisse comme une fille ayant toujours le sourire aux lèvres, qui est gentille,
intelligente et drôle mais elle sait qu’elle ne peut cacher ses défauts. Personne n’est parfait ...
Elle souhaiterais tant avoir la chance de pouvoir entendre de la bouche, de celui qui
fait battre son coeur, son prénom, qu’il l’interpelle une fois, qu’il est besoin d’elle,
qu’il apprenne à savoir qui est cette fille replier sur elle-même, qui ne dit presque
jamais rien, et qui pourtant a beaucoup de chose à dévoiler... Cette fille qui à
attraper un mal silencieux...
« La pire des douleurs est celle de ton silence... »

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Alice Killy

Bosquet de ronces
Dites-moi qu’ais-je fais pour mériter ce silence ?
Est-ce que l’aimer est une honte ?
Alors pourquoi me laisse-t-il dans cette souffrance ?

J’ai mal d’être rentré dans ce bosquet de ronces


Où chaque épine me rappelle toutes mes erreurs
Est-ce mon sang qui coule le long de mes doigts ?
Ou simplement les sanglots de mon coeur ?

Une énorme boule se forme dans ma gorge


Et l’eau me monte aux yeux
Pourquoi il me tue et m’égorge ?
De la douleur, c’est tous ce qu’il veut ?

Non, je ne voudrais pas !


Il ne doit pas être conscient de ma peine...
Ou alors il ne voit que cela
Et n’en éprouve que de la haine !

Certes il ne fait rien, mais son silence


Arrive dans mes oreilles comme un bruit épouvantable
Un son aigu et détestable, porteur de désespérance
Qui me noie de doutes insupportables !

Toutes ces questions qu’il laisse sans réponse


Cependant je cherche inlassablement des réactions
Car il est cruel de me laisser dans ce bosquet de ronce
D’où s’échappent toutes mes tentations...

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Alice Killy

Soupçons
Une vérité que l’on me souffle à l’oreille
Et mon coeur voulu la vérifier
Mais mon esprit avait peur que l’on essaye
De te parler ce que l’on t’a répété...

Mais je t’aime toujours autant


Quoi que tu dises, quoi que tu fasses
Cela ne se guéri que par le temps
Il laissera néanmoins une trace...

Je ne sais pas et je ne veux pas savoir


On me brusque pour me forcer à te le dire
On me le fait parfois croire
Néanmoins je préfère te l’écrire...

Mais tu ne le liras pas


Ou alors par un merveilleux hasard
Au fond d’un tiroir tu les trouveras
Malgré cela tu les liras bien trop tard...

Mon coeur te sera offert pour toujours


Même si le tien ne le sera sans doute pas
Je te lègue tout mes espoirs que j’ai créés en ces jours
Sache seulement que je t’aime et que je serais toujours à toi...

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Alice Killy

Solitude de mes nuits


Solitude de mes nuits,
Tu es la personne que j’ai toujours connue,
La présence qui me procure l’oubli,
Seulement j’ai encore pleuré quand je t’ai aperçu.

Je sais que tu réussiras à sécher mes larmes,


Mais là c’est mon coeur qui gémit,
Car il t’a tuée de son arme,
Et c’est seulement maintenant que je crie.

Sais-tu pourquoi il t’a trompé ?


Parce que mes yeux ont vu l’impossible
Un autre que toi les a emportés
Cependant c’était un désir inaccessible

Malheureusement c’est un puits sans fonds


Car la fin en est des plus douloureuses
Je savais que je tournais en ronds
Et que peu à peu je semblais trop rêveuse.

Je t’oubliais comme toi tu m’as fait oublier


Néanmoins je suis tombé dans un piège
Je t’en pris, aide-moi à me relever,
Mais ou es-tu ? Criais-je.

« Je ne suis plus rien pour toi


Une pensée, un souvenir
Car maintenant tu l’aimes autant que moi
Alors laisse-moi partir... »

Ta réponse m’a touché en plein coeur,


Alors seulement j’ai remarqué
Que mon égoïsme était entré tel un tueur
Dans mon esprit qui t’avait tant apprécié

Il avait chassé ta douceur


L’avait remplacé par cet autre caprice
En exhibant ta dernière heure
Et moi en goûtant à ce délice.

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Alice Killy

Certes je l’ai aimé,


Mais mon coeur qui devient lourd
Apprend aussi à le détesté,
En laissant un long bruit sourd...

Prison

J’ai le souffle coupé


Et les yeux troublés par les sanglots
Une boule dans ma gorge est coincée
Je me sens prisonnière de cet enclos...

Les barreaux sont ceux de mon coeur


Il les a créés pour m’empêcher de l’oublier
Seulement cette prison m’emplit de douleur
Donnant à ma bouche le désir de crier...

Mon esprit a perdu sa liberté


Je ne peux penser à autre chose
Je suis complètement égarée
Et prête à souffrir d’une overdose...

Condamnée à ne penser qu’à lui


A ne voir que son image
Sans pause ni répit
Mais laisse-moi donc tourner la page !

Ma conscience est torturée


De mon coeur elle est devenue l’esclave
Mais lui aussi est prisonnier
De ce sentiment qui l’aggrave...

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Alice Killy

Larmes

Allongée sur le lit, elle réfléchit où plutôt elle rêve... elle rêve de lui. De qui ? Je ne
peux vous le dire, je sais seulement qu’elle y pense tout le temps. Elle voit dans sa
mémoire ses yeux, son sourire, son visage... elle y pense et elle en a besoin. A
chaque moment, elle se demande ce qu’il peut faire. A chaque minute du jour, elle
se demande ou il est. Et chaque seconde, son amour grandit pour lui. Une ombre au
tableau ? Oui, ce n’est pas réciproque enfin elle ne le sait pas. Elle n’ose pas
l’approcher comme un pas impossible à franchir. Une timidité trop forte l’empêche
de lui parler, elle rougit à peine son nom est prononcé... Mais alors, que va-t-elle
faire ? Continuer à rêver... mais c’est si lâche de ne rien faire ! Par peur de sa
réponse, elle préfère dissimuler son coeur, mais elle ne sait pas qu’elle se tue encore
plus... une mort lente et silencieuse mais dévastatrice. Elle s’assassine intérieurement
pour lui...

D’après elle, elle ressemble à un monstre, d’après les autres, elle ne le sait pas. Pour
empêcher la honte à celui qu’elle aime, elle préfère se taire. Mais la honte, elle l’a
sent quand même, ces regards... tout ces regards se pose sur elle, comme des
corbeaux, pour lui dire la même chose : « Tu ne dois pas ! » Elle n’a pas envie de lui
causer du tort, elle n’a pas envie non plus de lui mentir mais elle n’aimera pas qu’à
cause de sa révélation, il l’a déteste.

Mais si c’était réciproque ? Non ce n’est pas possible, elle ne serait jamais assez bien
pour lui, pas assez intelligente, pas assez belle. Il y a tant d’autres filles meilleures
qu’elle, tant de possibilité et elle serait la dernière sur la liste...

Toujours sur son lit, elle rêve. Un flash soudain dans sa tête et des larmes naissent aux
creux de ses yeux. Elle sait qu’elle n’y arrivera jamais, elle aimera lui dire, elle espère
toujours qu’il l’aime aussi... mais il l’ignore, cause perdue... pourtant elle y avait cru !

Cela fait tant de fois qu’elle aime et pourtant personne ne veut d’elle. Que lui
reprochent-ils ? Un corps pas assez bien fait ? Elle ne l’a pas choisi ! Elle n’est pas
assez intelligente ? Pourtant elle fait tous les efforts qu’elle peut. Elle n’est pas assez
drôle ? Assez gentille ? Elle essaye de tout son coeur de faire plaisir mais sa
personnalité reprend le dessus. Elle essaye par le bonheur des autres d’avoir le sien,
mais elle se détruit peu à peu, elle s’efface lentement, volontairement ? Sans
doute... elle n’a plus rien à espérer de ce monde où personne ne veut d’elle. Elle
doit vivre seule dans son désespoir... Quand elle est au lycée elle fait celle qui n’a
pas de coeur pour que personne ne se préoccupe d’elle et pourtant elle souffre.
Car personne ne s’occupe d’elle, qu’elle doit rêver seule de son amour imaginaire...

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Alice Killy

La lune

Je suis comme la lune


Mystérieusement innocente
Le long de sa robe brune
Laisse montrer ses faces scintillantes...

Pourtant je pleure le soir comme elle


Parce que l’homme de ma vie
Qui n’est autre qu’un soleil
Ne peut briller aux plus loin de la nuit...

Je suis seule sous cette voûte noire


Attendant que brille le jour
Pourtant je disparais au bout du soir
Néanmoins mes espoirs persisteront toujours...

Aucune étoile ne luit autant que toi


Je n’arrive pourtant pas à atteindre ta lumière
Je suis la dame blanche voilé de soie
Qui au fond de la nuit, te voue ses prières...

Un amour impossible voué à l’éternelle séparation


Mais elle attend inlassablement le regard de son amant
Malgré qu’elle ne profitait pas des nombreuses occasions
Loin dans la nuit, elle continu à penser à lui en rêvant...

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Alice Killy

Twins
Je croyais que j’étais seule mais je me trompais,
Quand la raideur de ce miroir où tu te trouvait,
Je me disais mais qui est cette personne qui me reflète,
Qui me fais du mal à cause de l’image qu’elle jette,
Laisse-moi, te dis-je, laisse-moi,
Rêver en paix de tout, sauf de toi,
Un poignard dans ta main,
Je sais que tu ne me veux pas du bien,
Tu me ressembles pourtant beaucoup,
Mais ton portait est certes de mauvais goût,
Seulement, l’image que je vois
Ce n’est que moi,
Un simple reflet de ma réalité,
Celle que je voulais tant évité,
Laisse-moi, te dis-je, laisse-moi,
Retrouvez doucement notre soi,
Après tout tu n’es qu’une glace,
C’est là qu’est ta seule place,
Reste dans ton monde parallèle,
Où poussent doucement tes ailes,
Ne viens pas détruire,
Ce que j’ai tant cherché à construire,
Jumelle dans mon reflet,
Nous sommes twins en anglais,
Mais tu ne seras jamais que ma ressemblance,
Dans ce miroir remplie de froideur et de souffrance...

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Alice Killy

Chocolat
Douceur volupté
Gourmandise convoitée
Tu combles la tendresse
Celle que j’attends quant on me délaisse

Chocolat, que tu sois noir ou blanc


Jamais je n’en ai eu besoin autant
Petit plaisir sucré délicieux
Qui m’amène jusqu’aux cieux

Aussi délicat qu’une caresse


Concocté avec une grande souplesse
L’amour te correspond bien
Pour ceux qui n’en n’éprouve plus rien…

On te déguste, on te savoure
Ce désir est éprouvé par un bruit sourd
Car quand on aime on ne dit rien
On le sait par le silence qui revient…

Alors au lieu de lui dire « Je t’aime »


Je donne place au silence qui m’entraîne
Je le laisse déguster ce chocolat
Qui lui avouera mieux que moi …

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Alice Killy

Butterfly

Une pluie de tes regards


M’a surprise sans égards
M’empêchant de m’envoler
Détruisant ainsi ma liberté.

Tel un minuscule papillon


Me noyant dans ce flot d’illusions
Comme dit l’expression : « Je bois la tasse »
Dans cet océan pour lequel il n’y a aucune impasse

Mes ailes, d’une blanche soie, sont piégées


Me débattant avec espoir pour m’échapper
De cet vague meurtrière
Dans laquelle je suis prisonnière.

Seul toi peux me sortir de là


Mais seulement tu ne t’en aperçois pas
Dans cette eau je perds mes couleurs
Mes espoirs s’évanouissent, il n’y a plus aucune lueur...

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Alice Killy

Danse Princesse...
Princesse dont les yeux sont cernés de noir
Ses émeraudes aux éclats porteurs de gloire
Dansant, enivrant de son jeu de jambes
Faisant virevolter le voile de sa robe couleur ambre

Son déhanchement a tué plus d’un homme


Son chant encore dans les murs résonne
Mais sa beauté cache plus d’un malheur
Car ses beaux yeux n’ont vu que des horreurs

A cause de la jalousie
On lui arraché la vie
Encore sur ses mains se trouve le sang
De celui qu’elle aime tant...

On a tellement voulu d’elle


Qu’on lui a coupé les ailes
Et que le seul qui la méritait tant
Disparaît aujourd’hui avec le temps...

Maintenant, vengeance à tous qui la voudront


Elle n’aura plus aucune pitié pour ceux qui succomberont
On lui a volé son espoir de vivre un conte de fée
Petite princesse, dans la vie il faut savoir pleurer ...

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Alice Killy

Les yeux

Le matin … mes yeux posés sur le plafond réveillés par ces éclats de soleil. Qu’est-ce
que j’attends ? Doux parfum de tranquillité … Quel jour sommes-nous ? Je ne sais
pas, quelle importance après tout ? Je suis allongée dans mon lit, c’est l’éveil du
jour, le couché de la nuit, je pense, je suis sereine… C’est donc cela le bonheur ? Le
silence d’une nuit comblé par les rêves, puis le réveil d’une douce aurore, laissant
apparaître un rayon orangé sur les figures les plus angéliques… C’est donc cela ? Ne
rien laisser paraître seulement écouter le bruissement des feuilles d’un arbre,
regardant danser les ombres de ses branches sur nos visages qui dorment de cette
journée d’été…

Ce bonheur, c’est être assis sur un banc, le cœur ouvert à la personne assise à coté
de vous, elle vous regarde, vous aussi … Puis vous vous dites que finalement le temps
pourrait passer comme cela, rien qu’en l’aimant du regard, rien que cela…

Ce paradis on l’aime dans le parfum des fleurs, quand on caresse ces douces
princesses éclosent au grand jour, offrant leurs milles et une couleur, et nous la
coupons à la fraîche rosée pour sentir sa douce odeur de printemps.

Que de rires d’enfants, un simple jeux et voila le soleil, même quand vint la pluie, le
sourire toujours appartiendras au beau temp. Et cela même si le jeu est de courir
sous des trombes de pluie juste pour sentir sous ses doigt l’eau qui vient du ciel, juste
pour effleurer du visage ces gouttelettes, « souris, souris à la pluie » et laissons couler
sur nous tous cela …

Tant de choses sont inscrites sur mon plafond que mes yeux ne peuvent se détacher
de ce présent. Quelque chose dans mon cœur me dit que vous pensiez que j’allais
prononcer le mot « passé ». Vous vous trompez … le présent c’est avant tout là que
se trouve le bonheur, non ?

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Alice Killy

Force
Prendre une grosse claque
Tomber au sol
Mais ne jamais utiliser d’attaque
Ne jamais répondre au vol ...

Toujours croire à l’invincible


Ne pas répliquer par la violence
Essayer de paraître invisible
Pour garder toute son essence ...

Avaler la poussière
Pleurer le sang de son coeur
Toutefois toujours revenir en arrière
Se relever en acceptant ses erreurs…

Ne pas fléchir par les doutes


Ne pas s’arrêter pour des peurs
Seulement recommencer coûtes que coûtes
Et rallumer cette infime lueur…

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Alice Killy

Se souvenir
Une certaine nostalgie quand …
Un goût amer dans la bouche quand …
Je me souviens de ces moments,
Perdu dans le flot du temps.

Dans ce passé je nous revois


Le rire qu’on entend, celui en qui on croit
Qui nous a menées loin de la tristesse
Qui nous apporte tant de promesses…

Souvenez-vous de ces derniers jours


Ceux que je me remémorerais toujours
L’espoir de pouvoir revivre ses instants
D’être illuminez par le sourire de ces gens…

Car pour moi vous comptez beaucoup


C’est pour cela qu’aujourd’hui j’écris pour vous
L’inspiration je l’avais perdu
Mais grâce à ces jours, vous me l’avez rendu.

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Alice Killy

Sanglots
Je me console de ta présence
Mais je m’ennuis de ton absence
Croiser ton regard indifférent et gêné
Depuis ces mois je l’ai presque oublié…

C’est quand dans mes yeux je t’aperçois


C’est quand de nos regards on se voit
Que les rares souvenirs reviennent
Que les espoirs se maintiennent …

Dans cette soirée je pleurs


Rien que pour toi je meurs
Car tu es très loin de moi
Et que j’ai besoin de toi …

Ton souvenir est mon seul ami


Quand plus rien ne me sourit
Tard ce soir je penserais à tout cela
Et je me rappellerais que tu n’es pas là …

Reviens-moi, ici tout près de mon cœur


Ecoute-le comme il te pleurs
Ecoute sa mélodie de sanglots
Tortueux et meurtri comme les flots …

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Alice Killy

Mon Prince des Excuses


Boucles brunes qui défient ton visage
Sourire fermé face aux nombreux sages
Petite naïve avec tes joues roses
Tu crois vraiment à toutes les choses

Petite naïve tu l’as vu arrivé


Car dans ton cœur il a pénétré
Ce prince emplit de glace
Qui sur ton chemin tout efface

C’est quand dans vos mots vous riez


Que, petite naïve, tu te sens apaisé
Pourtant au début c’était dur pour toi
Le prince ne voulait pas de ta joie

Petite naïve, tu n’avais pas compris


Malgré cela tu voulais être son ami
Toutes les froideurs, tous les silences
On, certes, accrut ta souffrance …

Aujourd’hui, le prince change


Avec toi il devient étrange
Ton prénom le rend muet
Ta présence peut-être lui déplaît ?

Petite naïve, de toi il use


C’est le prince des excuses
Chaque mot qui émane de lui
Ne sont là que pour son envie !

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Alice Killy

Présence
En mon cœur s’exprime un besoin
Pas d’amour, ni même d’amitié
Pas également une chose de rien
Seulement ta manière de parler

Entre nous peut toujours régner le néant


Mais jamais tu ne m’enlèveras cette envie
De me sentir près de tes mots et sentiment
De te causer comme n’importe qui ...

Non, tu n’es pas tout le monde


Tu n’es pas rien, bien plus que cela
Pas ami, pas ennemi, ni bête immonde
Seulement présence qui me rend l’éclat.

Arrive, revient, part, déteste et aime-moi


Ne disparais pas, n’oublie pas non plus
Soutiens, aide, rigole et parle-moi de toi
Mais ne me fait pas croire que tu m’as perdu ...

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Alice Killy

Vendredi Pluvieux
Mon petit doigt me l’avait soufflé, je le sais
Que tout était perdu, effaçant les efforts
Quoique je m’habituais à ce triste sort
Le cœur couvert de dizaines de plaie ...

Ce fût un vendredi, marchant avec ennui


Mes pieds avançant, traînant mon corps dans le vent
Je me stoppai, remarquant l’ombre d’un parent
Une silhouette que je reconnus sous la pluie ...

Je criai son prénom, mon prince des excuses


Qu’il s’arrête dans sa course pour m’entendre
Se retournera-t-il ou partira sans attendre ?
Le voila qu’il vient par ici, ma seule muse...

Face à face dans le froid, mes yeux dans ses yeux


Réparant nos silences et nos tristes promesses
Fondant le seul espoir d’un regard de détresse
En ce jour pluvieux j’ai cru guérir le feu ...

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Alice Killy

Les Flocons
Je sais qu’il est tard mais, regarde à la fenêtre
Ces flocons, du ciel vont sur le sol, renaître
Un tapis blanc épousant le noir de la nuit
Nous rappelant en ces deux couleurs ennemis.

Et je me souviens du froid de cette veillée


Puis, le silence d’une tempête glacée
Pas le moindre murmure descendant des cieux
Juste quelques petits points blancs silencieux.

Pourtant ne sens-tu pas que gronde la colère ?


Ne vois-tu pas ces lents sanglots qui désespèrent ?
Dans cette nuit la neige entrevit encor
La petite fille enneigée de tant d’efforts.

Ce sont bien mes larmes que tu vois tomber là


Et c’est ton mutisme que je pèse ici-bas ...
Alors nous reconnais-tu à cette fenêtre
Ce soir, dans ces flocons, discrètement renaître ?

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Alice Killy

À un coeur gelé
En rentrant sous la pluie, s’est glissé le froid
Invisible main autour de mon cœur blessé
Qui serre et qui serre ! M’atteignant à l’effroi ...
Mes genoux se fléchissent ... je finis par tomber.

Ils sont de trop tous ces silences, ces oublis


Ces excuses, ces mensonges n’apportent rien
Ce coeur que j’espère mais qui se refroidit
Je pardonne pour mon amour de lui, en vain ...

Je me languis de cet hiver interminable


Malgré sa douce neige m’apportant tendresse
Je me souviens d’un vent glacial et détestable
Effleurant mes épaules affaiblis de tristesses.

Pourquoi persister à aimer un coeur de glace ?


Toujours croire, attendre à en perdre patience
Finir par pleurer avec le temps qui se lasse
Mais toujours persister juste pour sa confiance.

Traitez-moi de démente à votre bon vouloir


Ma plainte serait de l’aimer à en mourir
D’ailleurs je meurs, gelée et triste de désespoir
De n’avoir pas su repousser ce doux plaisir ...

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Alice Killy

Souvenir d’un Baiser


Alors que le jour se voilait à être nuit,
Que l’instant des paroles devenait silence ;
Et nos yeux murmuraient, en absence de bruit,
Les regards perdus nous reprochant nos présences.

La brise du temps s’éparpillait entre nous


Tous deux oubliant les dernières confidences.
À se fixer, figés, muets, se rendant flous
Plissant les yeux pour mieux croire en notre existence.

J’aimerai empêcher la fuite des secondes,


Arrêter cet instant pour profiter de nous ;
Toujours revoir dans tes yeux ces eaux profondes,
Puis imaginer l’espoir d’un hiver plus doux.

Que dois-je faire ? Déjà tu dois t’en aller.


Encore un dernier regard, un dernier désir ;
Douleur et Peur forcent mes pieds à avancer,
Vers toi je m’élance en me dérobant du pire.

Néanmoins cette fois nos yeux furent baissés.


En m’approchant de toi tu inclinas ta tête,
Tendrement je laissais sur ta joue un baiser
Et sur mes lèvres je senti ta peau renaître.

Comme dans un coup de vent je me suis enfuie


Bien que tu espérais en tendant l’autre joue
Pourtant je me souviendrais même après l’oubli
De ce petit moment qui n’appartient qu’à nous.

Maintenant le temps m’apprend à m’en souvenir,


C’était un rêve que je cru abandonné.
Pourtant quand nous envisagions d’en finir
Nos doutes s’arrangèrent pour tout effacer ...

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Alice Killy

Les autres
Il y eût un matin où je me suis éveillé
Devant mes yeux, ton souvenir
Mon coeur ne pût que s’abandonné
Déjà les larmes pouvaient s’enorgueillir...

Les autres toujours présents ;


Toi, toujours absent.

Dans ma tête encore ce mot.


Ce n’était pas un des tiens que tu prononças,
Je le sais, je le sens comme de trop.
Dans ta bouche, il ne t’appartenait pas.

Les autres toujours choisissent ;


Toi, tu appliques leurs supplices.

Mensonge, trahison pour te ou me protéger ?


Tu m’avoues le faux, je t’écoute pour de vrai
Je te réponds, je reste sincère coûte que coûte
Toi tu me souris en voilant ce qui te plaît.

Les autres toujours attendent derrière ;


Toi, tu consolides une synthétique barrière.

Mais je le sais que quand ils ne sont pas là


Tu cesses soudainement de me mentir
Mais je sais que quand tu ne me parles pas
C’est parce qu’ils te détruisent tes désirs

Et puis, toi, tu ne leur dis rien aux autres


Quand ils prétextent que c’est de ma faute ...

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Alice Killy

Abandon
Il exista deux années rendues à une âme
Un aveuglement juste pour l’amour d’un coeur
Des doutes muets afin d’écarter la peur
Et des larmes cachées que personne ne blâment.

Il exista deux années perdues de patience


Où les efforts s’oubliaient aux vues de ses yeux
Le temps s’effaçait devant un espoir précieux
Malgré les douleurs s’amplifiant à outrance.

Il exista deux années massacrées pour lui


Chaque jour je souhaitais son plus beau sourire
J’espérais sa joie et lui éviter le pire
Je n’existais plus, en ces jours j’offrais ma vie

Il y eut un instant de mots beaucoup plus forts


La Sincérité écrasa ses grands mensonges
Je me crus être apaisée comme dans un songe
Tout allait mieux je me disais, j’avais tort.

Il y eut un instant où comme une fillette


Je croyais encore à tout ce qui est impossible
Par quelques pensées seulement imperceptibles
Je laissais mes doutes et mes peurs aux oubliettes.

Il y eut un instant, à tous justes deux jours


Le seul premier moment, encore je m’en souviens
Mes nombreuses questions ralentissaient leur train
Pour sa vérité souhaitée depuis toujours.

Il y eut cette nuit où une bonne amie


Se transforma en la gentille confidente
Je dévoilais les questions sans être prudente
Je croyais en son commentaire et son avis.

Il y eut cette nuit où je ne pensais pas


Qu’elle serait aller en cette soirée-là le voir
Afin de pouvoir régler toute cette histoire
Sans réfléchir aux conséquences de cela.

26
Alice Killy

Il y eut cette nuit où il l’aidât aussi


Ce qui me concernait lui était dévoilé
A mon amie fut dit ce qui m’était touchés
Il ne pouvait lui-même m’avouer ceci.

Il y eut une nuit blanche pour moi ce soir


Tourmentée par ces gestes je ne peux dormir
Pardonnez ces sanglots m’oubliant de souffrir
Rien que mes yeux afin d’effacer le noir.

Ce sera la dernière fois où j’écris


Où je dévoile toute mes peines et envies
Car ma seule source d’inspiration fut lui
Mais il s’effaça comme mes mots cette nuit.

27
Alice Killy

Nos Fleurs Fanées


Elles sont disparues nos jolies fleurs fanées.
Leurs pétales aux teintes rouges desséchées
Elles n’étaient que de souvenirs irréels.
Aujourd’hui sont abîmées nos fleurs les plus belles.

Elles étaient éclatantes nos jolies roses


Dans ton jardin, au printemps toutes écloses
Tout comme un souvenir qui revient à nous
Elles sont oubliées et leur image est floue...

Elles s’en échappent nos fleurs de mon jardin


Je tente de les retenir avec mes mains
Elles périssent, emportant tous mes souhaits
Tes regards. Ta voix. Ton sourire disparaît.

Elles pleurent nos fleurs, ou peut-être mes yeux.


Une rosée espérant allumer un feu.
Nos jardins sont détruits, nos passés effacés
Les eaux toujours taries et mes lèvres fermées...

28
Alice Killy

La dernière Brise.
« Pourquoi faut-il que meurent tous souvenirs, quand
Tant de larmes se blessent aux parois d’un coeur ?
L’oubli se mue devant le remède du temps
Attisant les instants ternis par la douleur. »

Les pluies calmes se noircissent sous tous ces mots


Et Vent, soupirant de ces lamentations,
Tu ne comprends que peu la poésie des maux
Exhalant seulement un cri de passion.

Alors tu effleures sa nuque d’un murmure.


De la jeune fille se tenant dans le froid
Les bras contre son corps, illusion d’un mur
La gardant à elle, la protégeant de toi.

Oui, toi ! Menteur, manipulateur, tricheur !


Qui s’immisce dans les délices des beaux jours
D’un regard sur elle, de tes yeux naît la peur.
Qu’as-tu fait d’elle, seule à te jurer amour ?

Tu t’en vas brusquement comme tu es venu,


Tu ne céderas pas car toujours c’était elle.
Mais elle t’attend dans cette brise inconnue
En son coeur persistant un souhait irréel...

29

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