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7 IA
_ PROTECTION |
| CIVILE
| un besoin vital |
A REPENSER |
INSTITUT EUROPEEN POUR LA PAIX ET LA SECURITE
ASBL.Cest trés volontiers qu’a la demande du Sénateur
CLOSE, qui anime l'Institut Européen pour la Paix et la
Sécurité, je préface par ces quelques mots l'étude qu'il
va publier concernant la Protection civile dans notre
pays.
En effet, en-dehors des moments de grandes catastro-
phes ott tout le monde se félicite de son existence et de
son action tout en déplorant son mangue de moyens, la
Protection civile ne bénéficie pas d’un intérét & la hauteur de Vimportance de
sses missions, Rares sont ceux qui se penchent sur ce service public pourtant
essentiel et sur les moyens d’en améliorer le fonctionnement,
Crest précisément ce que fait l'Institut Européen pour la Paix et la Sécurité, et
il faut lui en étre reconnaissant.
apport de la réflexion de spécialistes est précieux pour le Ministre de I'Inté-
rieur et de Ia Fonction publique qui se doit d'utiliser avec un maximum d’effi-
cacité des moyens certes non négligeables, mais toujours limités face a V'nfi-
nité de calamités de toutes sortes, de Vaccident industriel grave au trem-
blement de terre, qui peuvent menacer notre population.
Une étude sérieuse, menée par des experts extérieurs et indépendants, peut
contribuer sans conteste & V'amélioration de l'efficacité de notre Protection
civile. Méme la critique est souvent source d’améliorations.
Mais mon souhait est aussi que nombreux soient tout simplement les ci-
toyens qui, grdice a ce livre, prendront conscience de ce qu’est la Protection
civile et s‘y intéresseront davantage.
(ala
Charles-Ferdinand NOTHOMB
Ministre de 'Intérieur
et de la Fonction publique.L’étude qui suit a le mérite non seulement de poser les
* questions essentielles en matiére de protection de la
' population, mais aussi d'apporter des suggestions soli-
_ dement étayées et susceptibles de fournir les solutions
pour Vavenir,
ime de repenser préventivement la Protection
civile; il n'y a pas que la guerre, d’autres dangers, hélas
d'actualité, nous menacent yuotidiennement : catasiro-
hes naturelles, industrielles ou encore terrorisme.
S'il est & espérer ne jamais devoir faire appel a 1a Protection civile dans les
circonstances que je viens d’énumérer, il importe toutefois que Vefficacité de
l'action humanitaire de la Protection civile soit adaptée a la nature et aux
niveaux des catastrophes possibles.
En matiére d’équipements et d’infrastructures, bien des projets sont encore a
concevoir; la Belgique en ce domaine accuse un retard certain.
II serait par exemple utile de doter notre pays d’abris pour les pouvoirs
publics et pour les habitants, en suivant un programme raisonnablement éla-
boré. L'idée est saine.
En matiére de génie civil, notre pays dispose des hommes et des techniques en
suffisance. La réputation de son savoir-faire dans de telles réalisations
dépasse ses frontiares.
Crest la le prix de notre sécurité et de la protection de nos libertés.
SSS SS
Louis OLIVIER
Ministre des Travaux publicsPREAMBULE
La deuxiéme étude de Institut Européen pour la Paix et la Sécurité porte sur
un probléme d'une grande ampleur, tant par son importance capitale pour la
survie de nos populations, que par le volume des moyens @ mettre en oeuvre,
pour la réalisation d'un programme adéquat.
Elle est sans doute une des premiéres tentatives d'information exhaustive de
opinion publique et de sensibilisation des autorités politiques, pour autant
que cette démarche s‘avére encore nécessaire dans le climat d’incertitude
internationale que nous connaissons aujourd'hui.
Il est inutile de nier l’évidence. La Protection civile est, en Belgique, large-
ment en retard par rapport a tous ses voisins. Aprés une revue détaillée -
peut-étre un peu trop - des dangers et périls qui pourraient menacer nos popu-
lations, étude vise a répertorier la vaste gamme de moyens & mettre en place,
si nous voulons étre @ la mesure de ce gui se fait ailleurs.
A quoi bon 2” diront certains. Si le fait nucléaire est irréversible - et il est
impératif d’en limiter les effets destructeurs - i n'est qu'un des éléments de ce
vaste arsenal d’armes de plus en plus sophistiquées, dont le pouvoir de des-
truction et la précision dans Vemploi découlent logiquement des énormes
progrés technologiques de ces derniéres décennies.
Il faut done souligner qu'une protection civile adéquate vise d rencontrer, non
seulement les risques d’un conflit nucléaire, mais aussi et surtout ceux d'une
guerre conventionnelle. Car il est loin d’étre évident qu’un conflit ouvert en
Europe suppose de facto l'utilisation d’engins nucléaires.
La Protection civile repose sur une base juridique solide : la loi du 31
décembre 1963, qui accorde au Roi des pouvoirs étendus pour prendre les
‘mesures qui s‘imposent en cette matiére.
Par une étrange aberration, rien n'a été décidé ou entrepris pendant plus de
20 ans.Nous espérons que cette étude, qui se veut é la fois réaliste et objective, et qui
répond trés certainement a une attente de la population tout entiére, rencon-
trera un accueil positif au niveau des instances gouvernementales.
La mise en oeuvre des moyens nécessaires aura, c'est évident, un impact cer-
tain sur des secteurs déprimés de notre économie. Mais quel que soit Vintérét
de ces retombées économiques, il n'est que secondaire, comparé dla garantie
quil nous incombe de donner d la population tout entiére, particuliérement
aux jeunes générations.
Ne renouvelons pas les erreurs d’avant 1940 et évitons limpéritie, le manque
de clairvoyance et les atermoiements qui nous ont conduits au désastre,
Le Ministére de I'Intérieur nous a fait parvenir ses observations tendant &
démontrer que certaines lacunes relevées dans I’étude s’inscrivaient dans un
autre cadre que celui de la Protection civile et dans un contexte plus général.
D’autre part nous aurions omis de faire mention d’une Banque de données
des produits dangereux et d’un plan pluriannuel d’infrastructure en vue d’in-
staller des centres de crise et de coordination provinciaux mis sur pied par les
Ministres OLIVIER et NOTHOMB.
Nous en prenons acte bien volontiers et remercions les deux ministéres pour
eur aide précieuse et leur bienveillante coopération, Mais il nous paralt que
le probléme central n'est pas lé mais bien plutot dans notre faculté de
résoudre Vessentiel, c'est-d-dire la protection de notre population en temps
de guerre. Et dans ce domaine, nous sommes loin du compte.
Avant de conclure, il m’incombe de remercier chaleureusement Maurice
YPERSIEL, Ing., membre de l'Institut Européen pour la Paix et la Sécurité,
auteur de cette étude, ainsi que les experts qui 'ont assisté dans V’examen de
problémes particuliers.
Ils se sont livrés d des recherches longues et ardues, pour pouvoir présenter
une ou des solutions valables et réalistes 4 une situation particuliérement
préoccupante. Toutes ces personnalités, agissant avec une parfaite objecti
vité, ont effectué leurs travaux é titre strictement bénévole. Elles étaient ani-
mées par une conviction totale et le sentiment de se rendre utiles @ leur pays.
Dans le méme esprit, nous avons été particuliérement sensibles au fait que
Jes deux Ministres ~ de I'Intérieur et des Travaux publics - aient bien voulu
rédiger chacun une préface qui prouve a suffisance l'intérét qu'ils témoignent
@ nos travaux,Ajoutons que Vappui des Administrations de UIntérieur et des Travaux
publics nous a été précieux a plus d'un titre. Qu’elles trouvent ici Vexpression
de notre gratitude.
Time reste @.formuler le voeu que ces efforts ne soient pas lettre morte et que
Te programme puisse, trés rapidement, se transformer en mesures concrétes.
Pour cela, il faut que la volonté politique soit présente.
Sachons cependant que le temps nous est compté et que nous ne pourrons
dissiper les incertitudes de Vavenir que par notre volonté de modeler le pré-
sent.
Général er. Robert CLOSE,
Sénateur,
Président de l'Institut Européen
pour la Paix et la Sécurité.INSTITUT EUROPEEN POUR LA PAIX ET LA SECURITE
Conseil d’administration
- Président : Général (e. r.) Robert CLOSE, Sénateur
~ Vice-Présidents : Comte Yves du MONCEAU de BERGENDAL, Séna-
teur ; Armand DE DECKER, Député
- Secrétaire Général : Jean DELHEZ
- Administrateurs ; Professeur HENRI BERNARD
Don Ottino CARACCIOLO di FORINO
Nicolas de KERCHOVE d’OUSSELGHEM
Jacques GROOTHAERT, Ambassadeur Honoraire
Jacques G. JONET, Avocat
Professeur Leo MOULIN
Colonel B.E.M. Claude PABLINCK
Membres effectifs
- Professeur Achille ALBONETTI, (Italie)
- The Rt. Hon. Julian AMERY, MP (United Kingdom)
- Dr. Gérard BAUER, Avocat, Dr. H.C. de ’'Université de Geneve et
de PUniversité de Neuchatel (Suisse)
- Emilio BELADIEZ, Marquis de la Conquista Real,
‘Ambassadeur d’Espagne (Espagne)
- Jean-Marie BENOIST, Professeur Agrégé de Philosophie, Maitre de
Conférences au Collége de France (France)
199- Viadimir BUKOVSKY, Lecturer of Psychology at Stanford University
- Général (e. r.) Baron Hans BUTTLAR-ELBERBERG (Auttiche)
- Professeur Franco CASADIO, Directeur de la Societa Italiana per POr-
ganizazzione Internazionale (Italie)
- The Rt. Hon. The Lord CHALFONT, OBE, MC, PC (United Kingdom)
- Baron Pierre CLERDENT, Sénateur (Belgique)
- The Rt, Hon. Viscount CRANBOURNE , MP (United Kingdom)
- Brian CROZIER, Journalist (United Kingdom)
- Willy. DE CLERCQ, Ancien Vice-Premier Ministre, Commissaire aux
Communautés Européennes (Belgique)
- José DESMARETS, Ancien Vice-Premier Ministre, Député (Belgique)
- Pierre EMMANUELLI, Secrétaire Général de ”Monde et Entreprises”
(France)
- Marie-France GARAUD, Présidente de Institut International de
Géopolitique (France)
- Alois GERLO, Recteur Honoraire de la Vrije Universiteit Brussel (Bel-
gique)
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- Jean GOL, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Justice et des Réfor-
mes Institutionnelles, Ministre du Commerce Extérieur (Belgique)
- Lt, Général Daniel 0. GRAHAM (Retd), Director of the High Fron-
tier Project (USA)
- Pierre GREGOIRE, Ancien Ministre des Affaires Etrangéres du Grand
Duché de Luxembourg, Président d’Honneur de ia Chambre des Dépu-
tés (Luxembourg)
- Niels HAAGERUP, Director of the Danish Intitute for International
Studies (Denmark)
- General Alexander M. HAIG Jr. (Retd), Former Secretary of State and
Supreme Allied Commander Europe (U.S.A.)
- Paul HATRY, Ministre de la Région Bruxelloise (Belgique)
- Fernand HERMAN, Ancien Ministre, Député au Parlement Européen
(Belgique)
- A. HEYNDRICKX, Professeur de Toxicologie, Rijksuniversiteit, Gent
(Belgique)
- Hans Graf HUYN, Member of the Bundestag, Chairman of the Foreign
Affairs Committee (Federal Republic of Germany)
- Professeur Enrico JACCHIA, Directeur du Centre d’Etudes Stratégi-
ques de l'Université Libre de Rome (Italie)
200- Peter Mc CARTHY, Director of the Center for Constructive Alternati-
ves, Hillsdale College, Michigan (USA)
- Louis MICHEL, Président du P.R.L., Député (Belgique)
- The Rt. Hon. Tom NORMANTON, TD, MP, Mep (United Kingdom)
- Louis OLIVIER, Ministre des Travaux publics (Belgique)
- Brigadier General R,C. RICHARDSON (Retd), High Frontier Project,
(USA)
- Maurice SCHUMANN, Ancien Ministre, Sénateur (France)
- SE. Giovanni SPADOLINI, Ministre de la Défense (Italie)
= Comte Frangois TRICORNOT de ROSE, Ambassadeur de France
- Lt. General Dr. Franz JS, UHLE-WETTLER, Commandant, NATO
Defense College, Rome (Federal Republic of Germany)
- Professeur Dr. Paolo UNGARI, Conseiller Juridique du Ministre de la
Défense (Italie)
- A. VLERICK, Ancien Ministre des Finances (Belgique)
- Major Sir Patrick WALL, MC, VRD, MP, Chairman of the North
Atlantic Assembly (United Kingdom)
Conseil général exécutif
- Francis COCHEZ
- Martine de BASSOMPIERRE
- Marie-Thérése de CUEVAS
- Thibaut de KERCHOVE @OUSSELGHEM
- Geneviéve de SPOT
- Vincent DUDANT
- Alexandre HALOT
- Général (e. 1.) Federico ROMANO
- Ernest TOTTOSY
- Ruth WESTPFAHL
201