Vous êtes sur la page 1sur 1

transcription

Voix off

Cette Renault Laguna est assemblée à Sandouville en Normandie ; cette Peugeot 407, elle, est
fabriquée à Rennes en Bretagne, tout comme cette Citroën C5 break. Tous des véhicules de
moyenne gamme, mais, en fait, 1 modèle sur 2 vendu en France est une petite voiture fabriquée
hors de nos frontières. Et la prime à la casse a encouragé cette tendance en 2009, à tel point
que les trois premières à en avoir profité sont ces petites françaises : sur la première marche du
podium, la Twingo, vient ensuite la Citroën C1, et enfin la Dacia Sandero du groupe Renault. 600
millions d'euros d'aides publiques qui ont contribué à faire tourner les usines des marques
françaises en Slovénie, en République tchèque et en Roumanie.

François Roudier, Comité des constructeurs français de l'automobile

Ce n'ont pas été des délocalisations parce qu'on n'a pas fermé une usine pour construire une
usine dans ces pays-là en faisant le même modèle. Non, on a construit de nouvelles usines pour
faire de nouveaux modèles.

Voix off

Et pourtant, ce n'est pas tout. On fabrique aussi des modèles français en Espagne comme la
Modus, en Slovaquie avec la C3 Picasso, et même jusqu'en Corée avec le 4x4 Koleos de Renault.
Cette Twingo coûte 1400 € moins cher à produire en Slovénie plutôt qu'en France : en cause, les
taxes et aussi les salaires. Pour un travailleur français, la rémunération est de plus de 40 000 €
par an avec les charges.

Gaëtan Toulemonde, analyste automobile Deutsche Bank

Le salaire d'un Tchèque, c'est 10 000 €, le salaire d'un Roumain, c'est 5 000 €. Bon, donc on peut
vite faire un calcul et si on veut trouver des produits qui se vendent 7 ou 8 000 € prix public et
bien il faut effectivement compresser tous les coûts, y compris la masse salariale et ce genre de
chose.

Voix off

Résultat : on est passé chez Peugeot et Citroën de 1 800 000 véhicules produits en France en
2003 à 1 200 000 véhicules l'an passé. Et chez Renault, il faut diviser par deux le nombre de
modèles produits chez nous sur la même période. Cette situation, qui n'est pas sans
conséquence sur l'emploi, inquiète et mobilise syndicats et pouvoirs publics.

Vous aimerez peut-être aussi