Collectif de défense du bois d’Ohain
1. Présentation du projet:
Liintercommunale des eaux du centre du Brabant Wallon (IECBW) représentée par son
directeur M.Alain GILLIS (également échevin des travaux, de la participation, de
Vagriculture, de la gestion des déchets et de la mobilité de Lasne), a introduit une
demande de permis unique de classe Il c.a.d un permis de batir et un permis
d’exploitation combinés pour un seul établissement .
Il s‘agit en réalité de 'implantation et de l'exploitation de deux réservoirs d’eau potable
d'une contenance de 1500 m’ chacun. Ils seront reliés entre eux par un batiment
technique abritant des pompes et les installations nécessaires a la potabilisation de
eau.
Chaque réservoir aura un diamétre de 20 métres et une hauteur de plus ou moins quatre
métres sans sa toiture bombée, et sera réalisé en acier vitrifié, 'ensemble occupera une
superficie de + 32 ares.
(Aspect de réservoirs en acier vitrifié installés pour l'IECBW dans le zoning Nord de
Wavre. Le local des pompes et de I’éventuelle filtration n’est pas encore visible sur cette
photo)Collectif de défense du bois d’Ohain
Afin de camoufler ces constructions, des talus enherbés, soutenus par des treillis seront
érigés tout autour, ils ne seront pas contre les parois du réservoir !
Sur ce plan les deux réservoirs en acier vitrifié sont en vert, les zones blanches dans le
pourtour des réservoirs sont les dégagements nécessaires au passage d’homme pour
Ventretien. La zone rectangulaire au centre des deux réservoirs est le local technique.
Les perspectives de l'implantation sont visibles sur le site
http:/Awww.sauvegarde-ohain.be/p/presse.htm|,
‘2. Chotx du site d'impl
Le projet se situe en zone forestiére d'intérét paysager au plan de secteur. Le plan de
secteur est un plan d’aménagement qui ragle la destination du sol en région wallonne.
Llarticle 36 du Code Wallon de I'aménagement du territoire, de 'urbanisme et du
patrimoine, en abrégé le CWATUP, stipule que la zone forestiére est “destinée ala
sylviculture, la conservation de I'équilibre écologique et au maintien ou la formation
du paysage. Celle-ci ne peut comporter que les constructions indispensables a
exploitation, a la premiere transformation du bois et a la surveillance des bois. Les.
refuges de chasse et de péche y sont admis pour autant qu’ils ne puissent étre aménagés
en vue de leur utilisation, méme, & titre temporaire, pour la résidence ou activité de
commerce”.Collectif de défense du bois d’Ohain
Larticle 452/22 du CWATUP qui concerne les périmatres d’intérét paysager renforce la
protection de cette zone par la condition d’intégration au paysage.
Et donc cette construction est en parfaite contradiction avec les régles régissant le site
choisi, raison pour laquelle le permis a été demandé en “dérogation” au plan de secteur
pour cause d’utilité publique.
Larticle 127§ 3 du CWATUP prévoit en effet, le cas échéant, la possibilité de s’écarter du
plan de secteur, pour autant que: “le projet respecte, structure ou recompose les lignes
de force du paysage”.
Ce projet, au vu des mouvements de terre démesurés, et des “murs de terre artificiels”
qui seront mis en place par I'IECBW n’est aucunement de nature a respecter, structurer
‘ou recomposer les lignes de force du paysage!
I existe au plan de secteur des zones compatibles avec ce type de projet industriel. Et,
d'autre part, “'utilité publique pour la commune d’Ohain n’a pas été démontrée comme
il se devrait.
Elle se base notamment sur une consommation moyenne dépassant les 1701 / habitant
et par jour. Alors que la consommation moyenne nationale est de 110 a 1201.
LIECBW annonce sur son site, & la page 5 de son plan stratégique 2008/2010, que la
consommation moyenne sur Lasne ( et pas Ohain) a diminué de 3,9% en 2007,
1% en 2008 et 7,8% en 2009.
3.Historique
Premier projet:
En septembre 2008, un premier permis unique est demandé pour ce projet, le site
choisi se trouve a l'angle du chemin des morts et du chemin du Péque, il est en zone
forestidre d’intérét paysager.
La région wallonne délivre un “refus de permis” trés largement motivé, entre autres, sur
base des arguments exposés ci-dessus et des remarques pertinentes des riverains qui se
sont exprimés alors que l’enquéte publique a été on ne peut plus discréte. (Deux petites
affiches au chemin du Péque et pas la moindre réunion publique d'information)
Is regrettent également le fait que pour une telle implantation d’autres sites
compatibles n’aient pas été envisagés. L'IECBW ne va pas en recours.
Second projet:
En pleines vacances scolaires, du 10/08/09 au 31/08/09, une enquéte publique,
encore plus discréte se déroule pour lobtention du permis actuel.
Le site choisi, qui est toujours en zone forestiere d’intérét paysager, jouxte, cette fois, le
cimetigre d’Ohain.
Le projet est sensiblement le méme et ne tient pas ou trés peu compte des objections
relevées tant par les techniciens de la région wallonne que par les riverains.
esta nouveau, logiquement, refusé en décembre 2009.Collectif de défense du bois d’Ohain
LIECBW, comme cest son droit, va en recours auprés du ministre de l'environnement,
de 'aménagement du territoire, de la mobilté et écolo de surcroit Philippe HENRY.
La procédure de recours prévoit de désigner un fonctionnaire technique et un
fonctionnaire délégué pour réexaminer le dossier et les éléments nouveaux s'il y en a.
Les rapports de ces techniciens confirment la décision prise en premiere instance, &
savoir: Le refus de permis et propose cette décision au ministre HENRY.
Ce dernier passe outre les avis de son administration et accorde le permis unique. Cette
décision est affichée sur site pendant les vacances de Paques.
Il faut savoir qu’a ce moment de la procédure, les riverains n’ont d’autre choix que de
déposer un recours au Conseil d'état et que les délais pour ce faire sont particuligrement
courts.
Aaucun moment les riverains n’ont été défendus ou assistés par le pouvoir politique en
place a Lasne et bien au contraire puisque le conseil des Bourgmestre et Echevins &
remis un avis favorable a I'évidence en contradiction avec l’avis de tous les
fonctionnaires techniquement compétents.
4. Collectif de défense du Bois d’Ohain:
En urgence, le 20 mai 2010, 17 familles se réunissent et décident de créer un collectif de
défense d'une des derniéres zones forestiéres remarquables de notre commune. La date
butoir de dépét du recours en annulation et en suspension de la décision ministérielle
étant le 31 mai 2010.
Deux avocats spécialistes en la matiére sont chargés de rédiger les recours.
Trois riverains, les plus proches du site, endossent les recours.
Ine s'agit pas ici d'un cas de “NIMBY” (not in my backyard : pas dans le fond de mon
jardin) mais plutot d’un cas de NIOCBY (not in our common backyard: pas dans le fond
de notre jardin commun). Dans les faits, il s'agit, ni plus ni moins, de toucher a notre
patrimoine naturel déja bien entamé en Brabant Wallon.
Mais pourquoi faut-il que nos responsables pour tenter de justifier linjustifiable se
‘mettent brusquement a parler une langue qui ne leur est souvent pas trés familiére?
Sont directement concernés les habitants du lotissement “Bois Notre Dame’: la grande
buissiére, la vallée Gobier, Le Boricar, le vieux chemin de Wavre, la Ruelle Quinbin, le
chemin du Péque, et, tout le centre historique d’Ohain.
Noublions pas de mentionner également tous les promeneurs, cavaliers,écoles habitués
a emprunter ce chemin buccolique qui relie le site historique et classé d’Ohain au site
classé du champ de bataille de Waterloo.Collectif de défense du bois d’Ohain
En effet, 32 ares du bois d’Ohain vont étre rasés pour implanter ces deux réservoirs.
L'IECBW annonce qu'il faudra un an et demi pour réaliser ces travaux de construction.
La particularité du relief en “cuvette descendante” a partir du chantier vers la Place
d’Ohain et église Saint Etienne constituera une magnifique caisse de résonnance pour
tous les riverains du bois d’Ohain, ainsi ils pourront profiter pleinement des bruits de
charroi de camion, de décaissement,... etc et cela sur des voiries trés inadaptées a ce type
de service.
Et que dire du devenir du milieu naturel et de ses habitants durant le chantier?
Aprés la réalisation du chantier, ce seront les pompes de remplissage et de mise en
pression des circuits de distribution, que l'on fait de surcroit souvent tourner de nuit par
mesure d’économie des tarifs électriques, qui prendront le relais.
Enfin, méme si des plantations sont prévues pour “camoufler” ensemble des
installations, le miracle se produira seulement dans une vingtaine d’années si les
promesses de plantations sont tenues et si celles-ci sont fournies du pied a la cime sans
aucune altération dans la continuité du feuillage, été comme hiver... espéce indigene non
encore répertoriée!
Ce projet dépasse clairement la demande actuelle en eau sur Ohain, !IECBW déclare
dans les documents du conseil d’Etat que son projet serait de vendre ou de démolir le
chateau d'eau du chemin du Péque. Sa disparition réduirait de 1 bar par 10 metres de
haut la pression disponible dans les tuyauteries.
Lobjectif est bien d’alimenter de nouveaux lotissements a créer sur la commune ainsi
que l'alimentation d'autres communes. On peut en effet trouver un avis favorable a la
présente demande de I’ ECBW, rendu par la commune de Waterloo, pour ce dossier de
demande de permis unique!
Mais que vient donc faire Waterloo dans la gestion de notre commune?
Des terrains capables d’accueillir ce type d’installation existent (exemple le terrain qui
est a vendre et situé a cété de la station LUKOIL du lieu dit “le Messager de Bruxelles”. Ce
dernier est situé en zone d’habitat et donnerait la possibilité de couvrir l'installation par
une vraie construction insonorisante.
Mais ce projet a été pensé d'un point de vue strictement économique et non dans une
quelconque démarche globale de développement durable et de respect de
environnement.
Cest la raison pour laquelle le collectif a besoin de toutes les formes d'aide et de
renforts, pensons a l'avenir de notre communauté et n’oublions jamais comme disait si
bien Antoine de Saint Exépury:
“Nous n’héritons pas la terre de nos parents, nous 'empruntons a nos enfants”