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1 La création d’une seconde aide à l’investissement

1.1.1 Argumentation

Il est inenvisageable aujourd’hui de faire entrer dans les mœurs des majors et de certains
indépendants l’idée d’une coproduction obligatoire.

Pourtant, encourager la collaboration entre producteurs phonographiques et audiovisuels


présente de nombreux avantages :

- Il nous semble juste de penser qu’une plus grande participation des producteurs
audiovisuels dans le processus de production est un gage de qualité, car il s’agit de leur
expertise.
- En cette période difficile pour l’industrie du disque, surtout pour les indépendants,
partager les risques liés à l’investissement n’est pas négligeable.
- Dans un monde où l’image prend une importance de plus en plus grande, où les
modèles économiques basés sur la publicité favorisent la musique à l’image, nous
pouvons imaginer de nouveaux rapports contractuels entre producteurs
phonographiques, artistes et producteurs audiovisuels.

Il nous paraît dés lors capital de laisser le choix aux pratiques tout en encourageant la
coproduction.

Ainsi, afin de favoriser cette dynamique, cette deuxième commission devrait comporter les
critères que l’on retrouve au F.A.M :
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‐ coproduction obligatoire.
‐ quote-part de 30% minimum pour le producteur audiovisuel.
‐ Conditions contractuelles imposées (pas de limitation ni d’abattements injustifiés).
‐ Critères qualitatifs et artistiques de la commission.
‐ Contrôle facilité sur les conditions de travail.
‐ Obligation de diffusion
‐ Reconsidérer le critère du disque d’or

a) la composition des commissions

Cette commission suppose une équité de nombre entre le collège phonographique et le collège
audiovisuel. Mais de fait, remet en question cette équité à la commission vidéomusique
actuelle.

Comme nous l’avons vu précédemment, cette commission ayant pour objet principal la
pertinence du projet en regard du développement de l’artiste, il semble cohérent que le
collège phonographique soit en nombre supérieur. Le collège audiovisuel ayant un rôle
consultatif pour son expertise, il n’est pas nécessaire qu’il soit en si grand nombre.

b) Les formats aidés

Le Bureau Export de la musique a réalisé en 2010 une étude sur les besoins digitaux, réalisée
en deux temps :

‐ Consultation auprès des professionnels : entretiens individuels et en comité


‐ Questionnaire envoyé aux 300 adhérents du bureau export (100 retours)

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Devant l’importance des besoins en outils promotionnels numériques, le bureau export a
décidé d’ouvrir ses critères en intégrant les vidéomusiques principalement destinés au web,
mini sites, widgets, application facebook, et toutes formes d’outils pouvant être utilisés sur les
réseaux sociaux.

Ainsi, en 2010, sur 175 dossiers présentés au long de 10 commissions, dont 131 en musiques
actuelles :

‐ 110 dossiers d’aide à la promotion indépendante (attaché de presse locale)


‐ 44 dossiers d’aide aux outils promotionnels, dont 25 vidéomusiques (Gotan Projects,
Flairs, Charlotte Gainsbourg …)
‐ 32 dossiers d’aide à la création de site internet
‐ 5 dossiers d’opérations générales.

Eu égard de l’importance des nouveaux formats audiovisuels mentionnés ci dessus et détaillés


dans l’étude, il semble également pertinent d’ouvrir l’une des commissions FCM à d’autres
formats que la vidéomusique, devenus essentiels pour le développement de carrière des
artistes : EPK, session acoustique, instantané de vie ou encore teasers.

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