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T.E.R.
Cau O. - Roux G.
A : R[X]/(P ) → R[X]/(P )
x 7→ ax
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2 Groupes de Lie
Définition 1 Soit G un groupe muni d’une structure de variété (C ∞ ). On
dit que G est un groupe de Lie lorsque la multiplication et l’inversion sont
C ∞.
Exemples :
– (Rm , +), S1 × S1 × · · · S1
– GLn (R)
– Le groupe construit dans la premiere partie
Remarques :
– on peut affaiblir les conditions, on obtient des groupes de Lie C r
– la condition sur l’inversion est superflue
– tous les groupes de Lie sont en fait des sous groupes de GLn (R)
or l’application
g: G→G
u 7→ gu
est un difféomorphisme donc Gr(U ) est un ouvert (réunion d’ouverts). On
note H = Gr(U ). On considère la relation d’équivalence associée à H. On a
[
G= aH
a∈G?
Ce lemme servira dans la suite pour montrer que l’exponentielle est sur-
jective dans le cas de groupes abéliens connexes.
2
3 Champ de vecteurs, flots
Définition 2 Soit M une variété, un champ de vecteurs est une application
qui à chaque point m ∈ M associe un vecteur tangent en ce point. Dans le
cas des groupes de Lie, il y a une notion un peu plus importante, celle de
champ de vecteurs invariants à gauche.
4 L’exponentielle
On va construire la fonction exponentielle. Soit X un vecteur de Te G,
comme nous l’avons vu a l’étape 3 nous pouvons lui associer un groupe à un
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paramètre, que l’on note exp(tX). exp(X) est donc par définition la valeur
en t=1 de la courbe intégrale passant par e en t=0 ayant comme vitesse X
en ce même point. Par définition, exp(X) est différentiable en l’origine et
sa différentielle est l’identité car exp0 (tX)t=0 = X. Le théorème d’inversion
local permet d’affirmer que l’exponentielle est un difféomorphisme local en
e.
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Le noyau de l’exponentielle est discret. En effet, il suffit de montrer que
0 est isolé. Si 0 était un point d’accumulation, l’exponentielle ne pourrait
pas être un difféomorphismme local en 0. D’autre part, un argument d’ho-
mologie montre que ce noyau ne peut pas être réduit à {0}. En effet, dans
ce cas l’exponentielle serait un difféomorphisme de Rn dans Rn−1 , ce qui est
impossible : Rn et Rn−1 n’ont pas le même type d’homologie.
On en deduit le théorème.
5 Conclusion à l’aide du π1
R[X]/(P ) \ {0} se rétracte sur Sn−1 donc π1 (R[X]/(P ) \ {0}) = π1 (Sn−1 ).
Or π1 (S1 × S1 × · · · × S1 × Rm ) ' π1 (Sn−1 ) si, et seulement si, n ≤ 2.
En effet,
1 1 1 m k
| ×S ×
π1 (S {z · · · × S} ×R ) ' Z
kf ois
D’autre part,
{e} si n ≥ 3
π1 (Sn−1 ) ' Z si n = 2
{e} si n = 1