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PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, _UNISSEZ-VOUS ! Nouvelle Si JUIN-JUILL - QUATRIEME = N° 89-10 -AOUT 1944 PRIX: 10 Francs Organe du Comité Exécutif Européen de la IV’ Inlernationale SOMMAIRE Editorial. — L°U.R.S.S. vue par un Sovistique. — A Ia mé- moire de Léon Trotsky. — Bonapartisme bourgeois ot Bonapartisme sovidtique (L. Trolshy). — Pour la défense dela Réyolution Allemande (E. Grant). — Nouvelles de VInternationale, — Tribune de: disenssion : La crise de la Direction Révolutionnaize, unique cause des défaites de la Réyolution Mondiale (suite et fin). — Chronique Inter- nationale. INTERNATIONALE ieee ® ENSER que la révolution sociale soit concevable sans des Pp souléyements de petites nations dans les colonies et en Europe, sans des explosions révolutionnaires d'une partie dela petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans des mouve- ments des masses: prolétariennes et semi-prolétariennes non conscientes contre l'oppression des propriétaires, de I'Eglise, de la monarchie, de la nalion étrangere, etc..., penser ainsi, c'est renier la révolution sociale. On imagine done qu'a un endroit quelconque, l'on verra se ranger une troupe qui dira: «Nous sommes partisans du socialisme», fandis qu’en face une autre troupe proclamera : « Nous sommes partisans de l’impérialisme >, et que cela sera une révolution sociale! Ce n'est que d'un point de vue de ce genre, pédantesque et ridicule, que l'on a pu insulter l'insurrection irlandaise en disant que c’était < un putsch >, Celui qui attend une pure réyolution sociale, celui-la ne la yerra jamais venir. Celui-la est un révolutionnaire en paroles, quine comprend pas la véritable révolution... La révolution socialiste en Europe ne peut étre autre chose qu'une explosion de la lutte de masses de tous ceux qui sont opprimés ou mécontents quels quils soient. Des portions de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y prendront fatalement part ; — sans leur participation, la lutte de masses est impossible, aucune réyolution n'est possible ; — el ces éle- ments, d'une facon non moins fatale, méleront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réectionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais, objectivement, ils attaqueront le capttal, et l'ayant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancée, en exprimant cette vérité objective des masses les plus hétéro- clites, les moins unis extérieurement, des voix les plus diverses, pourra, unifier et diriger le mouvement, conquérir le pouvoir, s'emparer des banques, exproprier les trusts que tous détestent (bien que pour des raisons trés variées !) ef réaliser d'autres mesures dictatoriales qui donneront comme résultat définitif le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme, celui-ci d'ailleurs étant encore bien loin de se « purifier des scories petifes bourgeoises, N, LENINE. Nouvelle Série — N° 8-9-10 JUIN-JUILLET-AOUT 1944 IV’ INTERNATIONALE Organe du Comité Exécutif Européen de la IV* Internationale DE LA GUERRE IMPERIALISTE L.A LA REVOLUTION A guerre impérialiste est entrée dans sa phase ultime depuis le débarque- ment anglo-américain en Normandie etVimminence de Veffondrement mil taire de V Allemagne sous la pression de ses antagonistes. Les cragivlements du régime nazi, par les interventions directes de la classe ouvriére ct des masses petites bourgevises contre Hitler et les dictatures militaires et policieres de tous les pays européens qui Uont soutenu, ont ou- vert une crise révolutionnaire en Europe qui va s'approfondissant au fur et & mesure que P’Allemagne elle-méme entre a son tour dans son orbite, La crise révolutionnaire européenne subit une série d’oscillations, demontées etdedépres- sions, en dépit du fait que sa ligne générale reste ascendante, Dds 1943, lors de Uéclatement de ta crise révolutionnaireen Italie, nous avons vu que les impérialistes et les partis ouvriers traitres ont réussi di endiguer ses premiéres vagues, et nous aavons enregistré une nouvelle intervention directe de la part du prolétariat européen que presqu’une année plus tard, en Aoit 1944, en France. EDITORIAL Le caractére de la crise révolutionnaire- reste encore fragmentaire tant que l’Allema- gue elle-méme wentre pas dans son cercle. Mais elle atteint chaque jour une profondeur plus grande qui montre qu'inévitablement la guerre impérialiste se transforme avec une rapidité accrue en guerre civile, «Lalutte des classes pendantlaguerre, écrivait Zinoviev,en plein accord avee Lénine, en 1916, répondant @ Kautsky qui combattait le mot d'ordre des bolcheviks de la transfor- mation de la guerre impérialiste en guerre vile, surtout pendant une guerre comme celle d’-présent, devient NECESSAIRE- MENT une guerre civile, ELLE NE VEUT. PAS DIRE AUTRE CHOSE que guerre civile. La formule “guerre civile” exprime plus exactement notre pensée que la for- mule “action des masses”. Car elle tient compte précisément des conditions du temps de guerre, elle souligne que la Inte A entreprendre ne sera pas seulement & mener contre les gouvernements, mais aussi contre les classes de ‘“citoyens”, contre la petite minorité de ceux qui sont intéressés a la guerre. Les “actions des masses” révolutionnaires du prolétariat pendant la guerre impérialiste mondiale ont la méme valeur que la transforma- tion de la guerre impérialiste en guerre civile, » 2 QUATRIEME INTERNATIONALE s, En France, — comme ce fut le cas de Ultalie, — le caractére de la crise révolu- tionnaire peut étre défini comme suit: dans son point culminant, qui se situe entre le 20 et le 30 Aoitt, la classe ouvriére, profitant des circonstances exceptionnelles (départ des trou- pes allemandes de Paris, arrioée retardée des troupes “allies”, appui favorablede la" Résis- tance”), stempare d'une série d’usines impor- tantes de la capitale, forme ses Comités et ses Milices et dépose ses cahiers de revendications. Si, sur ce plan, les onvriers mettent en pratique les mots d’ordre de la 1V* Internationale et nos camarades jouent dans les usines un réle décisif, sur le plan de parti, notre section francaise reste inconnue, sinon indifférente aux masses, qui accordent toute leur eonfiance au parti stalinien, Ce parti entraine une large couche ou- pridre sur les barricades « coutre te Bocke », déviant ainsi Vactivité révolutionnaire des masses de ses vrais lieux de fixation, les usines, ct de ses vrais buts de lutte de classe en méme temps, cette opération effectuée sous le drapeau de Uunité nationale et de la «lutte contre Venvahisseur », permet dans les cou- lisses de U’Etat bourgeois une véritable pas- sation des pouvoirs, sans heurts profonds et sans secousse décisive. St, pour un moment, la rue semble appartenir aux formations po- pulaires d’union sacrée, Vappareil dl’ Etat reste, en définitive, celui qui tranche et qui décide. Le gouvernement de de Gaulle, instauré | en apparence par suite d'un mouvement popu- | lire et national, r'aceéde en réalité au pou- voir que grace au fait que tout l'appareil éta- fique, bureaucratique ef policier, voit en tui fe “saurzeur” attendu pour prendre la sucee sion de Vichy sans qu’aucune fissure profonde ne se produise, & travers laquelle la classe “e faire irruption. Le nouveau Ssauveur” se fait des le lendemain péblisciter, non seulement grace a une presse unie et & sa dévotion, non seulement par un appareit | encore pantelant et peu assuré, mais aussi | par de larges couches populaires, convaincies | par les partis ouvriers que le “sauneur”” ap- porte effectivemeut avec tui la démocratie et] ta liberté. Un mois apres Vinstauration du nounea gouvernement bonapartiste francais, — c'est- Wi-dire d’un gouvernement dont l'appui essen- tiel reste Vappareil bureaucratique et pol cier, — les lizardes du nouvel édifice com- mencent @ apparaitre et & s'élargir. La classe ouvridre, quia suivi le parti stalinien ef ses mots dordre, s‘apergoit que ta démocratie et la “légalité républicaine™ sont loin d’étre instaurées : en effet, la France bourgevise et ruinée ne peut plus faire retour en arriére dla démocratie ef aux réformes sociales substantielles. L'appareil de Vichy reste partout en place ; la presse est muselée; les salaires ne subissent pratiquement aucune augmentation ; les néo-fascistes fout leur apparition ; les partis ouvriers sont chaque jour évincés de tout poste important. La trahison de ces partis est confusément sentic par la classe ouvriére mais aucun fait décisif (telle la crise allemande, par exemple) ne permet de tirer des conclusions immeédiates de ce fait. E La désorientation gagne certaines couches ouvrieres, entrainant une baisse dans la courbe de la crise ouverte le 20 Aoitt. Si le gouvernement a vite perdu sa popu- larité, si Von s'arme dans la classe ouvriére, sé on se prépare au combat sur le plan de Cusine, le recul momentané est net. Profitant de la désorientation semée dans la classe ouvriére par les partis ouvriers d'union sacrée, Véguipe de de Gaulle donne un coup de barre a droite, rongeant les atiri- butions de tous les organisies plus ou moins indépendants de lui (telles les formations mi- litaires contrélées par les staliniens, décapi- tation politique du Conseil de la Résistance) ef renforgant sa dictature sur l'appareil. Mais le moment politique francais ne peut étre sttué dans son véritable cadre que‘ si or le regarde sous te prisine des Evénements qui ont lieu a Véchelle de l'Europe et a Véchelle internationale. Comme nous avons déja dit, LA PLA- QUE TOURNANTE DE LA CRISE RES- TE L'ALLEMAGNE. Pour empécher que le crise révolutionnaire éclate en Allemagne, ou fout au moins pour Vendiguer et la briser, les impérialismes anglais et américain saient d'arriver & une entente directe avec la bourgeoisie allemande, afin qu'é aucun moment il ne se produise une vacance du pou- voir de l’Etat bourgeois. Dans ce sens, des compromis ont certainement été signés entre les représentants de Vimpérialisme allemand et les impérialistes anglo-américains. Tel a été un des premiers objectifs de la Conférence “anglo-saxonne” de Québec. En deuxiéme liew, UAngleterre et UAmérique s'apprétent 4 établiv une occupation protongée de VAtle: magne, occupation militaire et policiére tota~ Tement contre-révolutionnatre. lca QUATRIEME INTERNATIONALE 3 De son cité, VULR.S.S. et les partis sta~ liniens s'apprétent a leur tour & participer & la curéede l’Allemagne, non seulement contre la bourgeoisie allemande, mais aussi ouver- tement contre la classe ouvrisre et contre la révolution prolétarienne : les projets de dépe-| cage de U’Allemagne, de changements de po- pulations et de déportation massive de la classe ouvriére font de U’U.R.S.S. bureaucta- tisée l'artisan d’un super-Versailles, plus sanglant et plus meurtrier que celui de 1919. Mais a partir de ce point une coutradi tion profonde se fait jour entre les impéria~ listes anglais ef américains et U'URSS. AFIN DE SE PREPARER UN TREM- PLIN ANTISOVIETIQUE ET AFIN DE S'ASSURER LA POSSIBILITE: D'INTER- VENIR CONTRE LU.R.S.S.. Vimpéria- lisme américain, principalement, veut pren- dre asa charge V’occupation masstve de U'Al- lemague et la garde du régime bourgeois ; a cet effet, il vent maintenir une Allemagne encore forte qui puisse servir en tant qu'élé- ment d'équilibre en Europe et de pion anti- sovistique. Pour détruire un tel instrument, Staline, qui s'est détourné de la révolution proléta- rienne, et qui ne peut ére Vartisan d'une Allemagne soviétique, retombe par la force des choses dans la politique de dépecagea outrance del’Allemagne, afin qu'aucun “dan- ger” ne subsiste @ la frontiére de l’'U.RS.S. Comme si le DEPECAGE dune Allemagne dans laquelle la bourgeoisie sera toujours au pouvoir représenterait autre chose qu'une warantie illusoire! Et d’autant plus par le Jait que ce seront les,armées impérialistes “alliées” qui feront la loi @ la fronticre de PURSS! Telle est la raison pour laquelle 1’U.R. S.S. et les partis staliniens déchainent au- jourd’hui la campagne chauvine dans tous les pays européens, sous le signe de la lutte pour la «destruction définitive des “boches” ». Telle est aussi la raison pour laquelle, inver- sement, les impérialistes anglais et américains sont maintenant en train de maquignonner la “paix” avec les impérialistes allemands. Les conditions de la capitulation allemande ont probablement déja Ué signées @ Québec, donnant ainsi aux impérialismes anglais et américain la possibilité d'occuper sans trop de frais la place la meilleure dans le centre du continent. Quels gue soient les maquignonnages de Québec et quels que soient les effets désas- treux de la aque chauvine “antiboche”, en- tretenue par la bureaucratie stalinienne, un fait reste certain: la crise révolutionnaire allemande ne pourra étre endiguée ou jugu- lée ni par le barrage d'un armistice rapide ef d'une occupation-éclair, ni par les réves forcenés de déportation de la classe ouvriére. Apres dix années de dictature fasciste, malgré Vassassinat des meilleurs cadres pro- létariens, la révolution allemande se frayera son chemin sur les débris du IM* Reich. Quels que sdient les débuts de la o7 allemande, elle apportera @ son tour un fac feur nouveau qui impulsera en avant la crise révolutionnaire en Italie, dans les Balkans, en France comme dans V'U.R.S.S. méme. La guerre impérialiste va vers sa trans~ formation en guerre civile révolutionnaire, malyré tous les barrages qu’on essaie de tui poser devant. Lieve des révolutions est ouverte en Eu- rope et dans le Monde. 4 QUATRIEME INTERNATIONALE L’U.R.S.S. VUE PAR UN SOVIETIQUE Un médecin sovittique de 33 ans, appartenant a un groupe de prisonniers sovidliques libéres avec Laide des camarades de UInternattonale, a donné les réponses suivantes aux questions qu'on lui a fait poser. Malgré que ceriaines réponses soient obscures ou pew salisfaisantes, il est cependant intéressant de voir comment ('U.R.S.S. et le régime stalinien sont jugeés par les citoyer soviétiques eux-mémes de la nouvelle génération, et qui sont capables, malgré l'atmosphere déprimante du régime bureaucratique et le manque d'une vie politique réelle— et par conséquent d'une éducalion poliique sufisante, — d'apporter un jugement. A quels organises as-tu uppartenu dans te PGR. ? Quel a été ton role? Pourquat et comment as-tu quilté le Parti? — a) J'ai suiyi la filigre normale de toute 1a jeunesse sovietique : octobriste, pionnier, kom- womol G.-C). Je nruiappartens que pendant pe de temps au P.C.R.,dont je me suis arrange pour sortin sang etre ex debut de 1994, én fréquentant de moins en moins les reunions. Ce depart était motive par le changement de Ta politique du Parti, qui ne cortespondait plus 4 mes yues personnelles, b) Au Parti, j'étais délégué & la J.C. pour effectuer le travail de secrétaire de cellule Wentreprise. ¢) Jétais contre Vexportation (période du dumping). Ml fallalt, & mon avis, sattsfatre Wabord les besoins matériels du peuple russe. Le Parti contrecarrait le prolétariat russe dans ses aspirations matérieiles les plus élémen- faires, J’etais ¢galement contre le régime de force dans le développement des koikhozes Enfin Vaugmentation des impots était gale ment contre mes convictions. En conclusion. la bureaueratie, de réaliser un développement harmonieux de Véconomie soviétique, ne tennit pas compte des exigences du prolétariat russe et utiisuit des procédes mécaniques pour maintenir le ayateme dans le cadre d’un collectivisme tor- maliste. capable ° Quels ont été les principaux problemes de politique intérieure sovidtique d ta solution desquels be ns participe ? — Il faut dire tout d’abord qu’en U.R.S.S. on ne discutait pas dea prodlémes politiques, mvtis on se contentait de prendre connaissance des décisions venues d’en haut, Jiai assinté en 1935 A Mepuration du Parti de sex cements trot«kystes. Les seuls problémeés dont on pouvait diseu- ter étaient d’ordre économique (construction ct organisation du pays, progres techniques & introduire dans Vindusttie). = As-tu participé A dex réuntons injormation sur la situation politique internationale 2 Quels Gtaient & cette Epoque pour toi les ranports entre Védifieation soetaliste en C.RS.S. et tw revolution proleunrieune duns & monde? —Jai participé-& des réunions d'informa- tion systématique sur lt politiqus du inonde bourgeois, sur sa signification, sur la poonidr lite den tiompher au travers de la guerre et Waboutir, par in guerre, a Textensiva mon: diale de la revolution, Le probléme de Véditi- gation sociuliste en URS. ct celui de la re- yolution proléiarienne dans le monde sont liés, & mon ay ° Comment expliques-tu les premidves défuites (Mialystok ct Minsk)? Sil y a eu des trahisons (Pav- fon}, comninent les earpliques-tu? - Les premiéres défaites de Armée Rouge s’oxpliquent par In .émoraltsation des troupes due aux difticultes de la vie matérieile en U.R §.S. avant la guerre. Profitant de cette de- moralisation, la propagande allemande s’etait fortement implantes dane Varmee russe ; des Propagandisiesailsinands sgissasene gana son bein Payloy et les autres ont trahi parce quilts ont trouve foccasion de reveler quills navaient jamais adhere idéologiquement au régime. Les liens disciplinaircs entre les divers éléments de Parmee ctaient mal eoordonnes ; méconnaiAsunce de la nouvelle tactique alle- mande et inattendu de Vatiaque. Trahigon de plusieurs généraux de Varmeée qui, depuis 25 ans, n'avaient fait que présider & des pa- radgn etn etalent pas disposée & riequer leur Ignorance du_maniement des nouvelles vee eveinment fubriquées, L’armée. ie sie se battre, Il n'y avait pam d’ tion systematique dex armées uifectees it Ii defense des villes demeu- raient sur une position purement defensive. La note dominante peut se foriuler ainsi: manque denthousiusnie du soldat russe. & defendre la structure stalinienae, QUATRIEME INTERNATIONALE — Gomnient s'est opérd We vedressement militaire He VULRS.S. + quelles sont ses causes? Quelle est la part de la résistance civile et des partisans dans ee Pedvessoment; quelle est la part des bataillons ou- uriers dans ta guerre (Léningrad, Rostov) ? — Larmée de défense fut cependant mise en ‘action, Le commandement fut change. 1a dis pline restauree. Les liaisons entre les dill rentes armécs furent assurees. Le travail dee artisans devint en méme temps plus effiesce. 8 atrocités nazies envers les prisonniers russes, révelées par des soldats ¢vades. ont stimulé les énergies, d’ot la haine du tascisme, ‘Les groupes de partisans etaient surtout composés de vieux bo'cheyiks. A Leningrad, les bataillons ouvricrs ont joue un grand réle dans la défense de Ja ville. On entendait sou Yent répéter cette phrase: «On empéchera les fascistes de prendre Ja ville de Lénine ». o — Comment, « ton avis, doit se terminer ta gueire : quelle pata pourra étre concluc par U Union Sovictique avec dus poys capitatistes? Conrment uit on emperher ie nouvelles guerres contre CURSS., par ta révolution internationale ou par des cecoids cuce ls inprriatismes ? — De nonvelles guerres sont appelées a nai. tre périodiquement aussi longtemps que vivra le capitalisme Pour empéeker de nouvelles guerres contre I'U.R'S.S., ii faut que Te capita fisme soit abattu, qu'il soitla derniére vietime de la guerre. La guerre impérialiste doit finir par la ré- volution. Sinon, P'U.R.S.S. sera ubligée de si- gner la paix avec les pays capitalistes, Pour Re xauvegarder, 'U.R.S.S. doit s'appuyer sur le prolétiriat mondial. ° = Que pensestu de tArmde Rouge du point te tue de sa composition sociale, des rapports entre la troupe et fe commurniement, de la vateur technique flu conmaniement? Que penses-tu de la strategic desconmnamulants de VAr@ee Rouge et ile ta prepa- ration stratcgique et matértelle? Pourquot le sutitat rouge se batil (it rapprocher des pages de Jules Ro- mains sun Verdun «Ilya coli qui... il y acelui qui... v). LArniée Rouge estetle we formation dit protéturiat international, Tarmée dela HIP Taterna- tionale, comme disuit Lénine, ou Carmée du peuple russe? LArmée Rouge est une armée internatio- nale en raison des divers cléments mationaux jui la composent. Dans les manceuyres et les GMreuves Ueniraiiement, elle a donno dexcel- Tents résultats, mais la premiére campagne de Vinlande a démontré qu'elle n’était pas encore patvenue at point de developpement technique étde divcipline qu'on pouvait en attendre, On ne pout cmettre de jugement sur la stratégie qu'ua moment de Vaction : Armée Rouge a Montré son incapacité strategique dans les dé buts de la guerre conire I'Allemagne. C’ext la uerre allemande qui lui a donné lexpérience dont etie manquait ct qu'elle posséle aujour- @hui Le soldat russe se bat aujourdhui pour rouyer et garder son droit la vie Le nazisme fai a montre trés nettement ses buts doppres- sion. Dés lors, le seul but du soldat russe est Vanéantiascment du faxcisme, Entre soldats et officiers existent des rap- ports de camaraderie, car ils sont issue du méme milieu prolétarien. Vofficier mange & part ; sa nourriture est meilleure que celle du soldat. La troupe trouve cela normal. Cepen- dant, en 1983, Vinsuffisance de nourriture sur Jes navires de guerre de Léningrad a provoqué des mouyements de revendieations des marins, De tels faits se sont produits également pen- dant la guerre. Les officiers sont nommés par le comman- dement aprés un stage dans une éco!e militaire. Néanmoins. aprés la trahison des généraux, en eptembre 1941, une décision du Commissaire du Peuple a la Défense prévoyait que si un of- ficier ne se mettait pas cn avant pendant Ja hataille. il devait etre supprimé et les soldats devaient choisir parmi eux celui dans lequel ils ont la plus grande confiance. Le rétablisaement des modes bourgeois de discipline a été effectué quelques années, avant ja guerre. Mais e» réalité ces décisions n'élaient pas respectées et le soldat ne saluait son offi- tier que s'il le voulait bien, Ce n’est qu’en 1940, sous le commandement de Timochenko, que les, officiers exigérent le salut. Des séances d'ins- truction furent organisées pour apprendre A la troupe a #uluer On peut dire d'une facon géné rale que l’Armée est pussée sur les normes bourgeoises cn ce qui concerne Ja dise pline, les rapports entre officiers et soldats A mon avis, cette discipline purement formelle est inutile ct sape le moral du soldat. * — Des soldate russes disent que cette guerre en- tre (URSS. ct UAllemaime na pus de caraciore politique, que, lovsquon vous atteque, il faut su dee fonsire. Que pensestu ile cette appreciation ? Pour queltes raisons y a-til des querres en général et en particulier y aetail et y murdetil toujours des querres Contre TURSS. tant que entourage capitaltiste subsisterd ; de ce point de ime comment peut-on metire (RSS, definilivement @ tabri du danger de querre? — Toutes les guerres ont un earaetére poli- tique et économique, La guerre est le prolon- gement de la politique. Pour défenure l'U.R.SS. fl faut supprimer le capitalisme. ° — Que connais-tn des atrocités fuscistes en U.RSS. et aillenrs ; saivtu que les fascistes. all amanis ont commenré Wenployer leurs méthodes harbares contre te peuple allemand ? Grois-te que Tou yuisse combatire te faseteme suns tuttor avec le prolituriat international contre te cayitatisme mondial? Ne crois-tu pas que si le fascixme eaviste Pest a cattse du relurd dle ta revolution sur ta me trite de la situation objective ? La crnauté des Allemands s'est manifes- tée dilléremment suivant les régions : cadayres pendus aux poteanx téégraphiques, prison- niers servant de cibles pendant des mancu- ves. Mes propres souvenirs sont trop lourds: pour que je puisse les évoquer. Je ne suis pas au courant de Vattitude des fascisies allemands 4 Végard du proletariat. mais il est normal que la bourgeoisie soit plus sauvage encore avec te prolétariat réevolution- naire de son pays qu’avec des prisonniers de guerre Je pense que si le fascisme existe, c'est a cause du retard de la révolution. Puisque Ja Russie ent menacée par le capitalisme mon- dial, il faut lutter contre celui ci avec le pro- létariat international. 6 QUATRIEME — Quelle est a ton avis ta difference entre Véco~ nomie sovistique et Vécononic capitaliste? Est-ce que técoaomie savidtique est dia plemenent socia- liste ow communiste ; les ouuriens sontils matures Ge la production ; ta’ planification se faitaelle stul- vant les dewe grands besoins essentiols dun Etat ounrien ¢ a) la revolution mondiale, b) fa consommation des graniles niasses ? Que pensesctu du fait que les grands eapitalistes américains et anglais atent prété de targent & TUnion Sovistighe, lui aient tivré du materiel et aient fourré leur nez dans les affaires de UEtat ou- vrier : quelles sevond les conséquences de cette sttua- tion dans Vaprés-querre ? LURSS. powrr resister @ la pression tu capitalise international Sans une révotution a Veatérionr? — Alors qu’en régime capitaliste l'économie est aux mains dindividus ou de groupes d'in- dividus, Pconomie sovictique est Ala disposi- tion du pays. Léconomie de 1'U.R.S.S. tend vers une collectivisation générale du’ budget économique, dont une partie est affectée aus pesoins du Gouvernement, Vautre i la cons- truction des entreprises publiques et au paic- ment des fonetionnaires. En U.RSS., Yéconomie est socialist et non communisie, Elle sera communiste quand foute la production pera tendue en vue des sa- fisfactions des besoins du prolétariat. Actuel- Jement, nous nous trouvons encore en période edification, Une partie des richesses est done dévige en vue de cette Edilication. Une autre partie eat sucée par la bureaueratie, ce qui Riminue d'autant la part du proletariat. Des ingatisfactions matérielles nait un es- prit de débrouillage : chacun lutte pour soi, our gagner davantage. La bureaucratic profite Ue cette situation pour procéder a des ageapa- rements. File controle le travail du prolétariat et, on genéral, 1a production du pays. Actucllement, en régime socialiste, le sa- jaire dépend de ta production de chacun, En regime communiste, le salaire doit dépendre dies besoins de chacun. A ce stade, les masses Seront parvenues a un tel degré de conscience Guelles auront autant besoin de travail que de subsistance. La construction du socialisme dans un seul ays est impossible, Les ouvriers devraient five tes maitres de la production. Pratique- ment, ils ne le sont que de leur labeur. Pour passer A une forme supérieure, il fant wallier Mia lutte da prolétariat mondial, qui contient en elie la lutte contre la bureaucratic. Sur le plan technique, je ne sais rion de précis au sujet de Ia planification. En ce qui concerne les rapports avee les Angio-Américains, leur alliance avce les Russes greet fondée que sur leur intéret commun mo mentané : la défaite de I’Ailemagne. Lintérét de FU.R.SS. eat du coté de la révo- Jation mondiale, qui pourra la libérer de Yem- prise possible des Anglo-Saxons. ° ~ Que sais-tw de la N-EP.. le ta collectivisation ? Que aais-tude la croissance ie la bureaucratic. dé nonege déja par Lénine P quelle est Cimpor- tance de ta bureaucratic dans la vie sconomique et ondiqee de VURSS. : quels sont les rapports entre ta bureaueratio et le protariat russe, entre la bu- peaucrutie et le cupitalisme international ? Sais-t comment Staline est vent au pontnoir ; sais-tu que Staline ne serait pos venu aw pouvoir sans Caide de en eee INTERNATIONALE Zinovien, Kamenew et ne sy serait pas maintorat sinus celle de Ranek et de Roukharine ; sats-tu que Staline est ver au pouvoir, a évined Trotsky ct a hasee deta direction, puis du Parti, toute ta vivitle feide volchevique, — et cect pendant la N.B.P., Glors que ta bourgevisie craissait @ Vineéricur (hou laks). et sous la pression de Vimperiatisme moratial? _— La N.E.P, a été instaurée dans une période de famine et d'insuffisance d’équipement tech nique. Il fallait créer les bases productives ndispensables avant d’entreprendre Védificas tion socialiste du pays. Le commerce privé existait surtout dans les villes. La NEP. de vint inutile quand le Gouvernement eat en mainn les bases financiéres et économiques snfisantes, les kollshozes ont &é presque en- figrement impoxés par la force, suivant les. plans établis par les membres du Parti. Ces, pProcédés ont été utilisés par manque de temps {leut évidemment micux valu faire des kol- Khozes modéles pour montrer pacifiquement A la paysannerie Vavantage de cette onganixa- tion collective sur Pexploitation privée, La dissolution des sovkhoves et le retour vers le systeme des kolkhozes, auquel on a pu Aasister pendant les années qui ont précédé la guerre. montrent lineapacité de la bureaucra- fie A réalixer une forme supérieure de collec: tivisution de la campagne. Démoralisé par la politique de la bureaucratie, Vouyrier agricole he se sonciait pas de la qualité de son thavail. La bureaucratic a été formée par ecus qui oecupaicnt un poste dans Vorganisation du pays, Elle vext detachée da proléturiut vers k inde la guerre, en 1923, Elle oceupe actuelle ment tour les posies dirigeants. A mon avis, Ja bureaucratic est une forme inévitable des- tinde a contréler les forces financitres et pro- ductives du pays. La bureavcratie s'appuie sur Je prolétariat, et le Parti, sur la bureaucratic. Le prolétariat considére la bureaucratic comme une triste nécessité Entre Ja bureau eratie sovietique ct la bureaucratie bourgeoise jl n’y a pas de dilférence cssentielle. AW sujet du rapport entre la bureaucratie et le proléta- Maton peut dire que chacun va son ‘chemin, et defend ses propres interets En ce qui concerne les méthodes de con- centration Uu pouvoir entre Tes mains de Sta- line, je ne eonnais rien de spécial. (On disait de Trotaky que c’était un oppo: tuniste, qu'il était contre la politique de Sta- line et'de Lénine, qu'il avait des relations avec le fusciame, et que c'est pour ces raisons quill avait été exclu du Parti. Lavénement de Staline & 1a direction du P.C. change le role politique du Parti & Vavan- tage de la bureaucratie, ce qui ne se xerait pas produit si la révolution avait triomphé. * Que connais.tu de Uhistotre de ta Révotution russe ; du rote de Lénine et de Trotsky ; des perspec- lives internationalistes ide Lénine, de “Trotsky. in= contestées a Uspoque et suivies meme par Staline ? Que connais-ia ies proces de Moscow : comment Srpliguesin que la vieille garde bolchevique tout entiére ait traki loquelle elle avatt vous sa vie, 4 Texceps «Mol | tov ? Tes licres éerite par Zingence 2n coliaboy tion 1: Lenine, de Boukharine, de- Piatakov, fle Rykov, Préoirayinsk ovietique ? Comment perk et quen pensaistu avant € 5 comment croyais-tu quil etait » < pett fut Cure des principaux dirigeants politiques pendant lo révolu- tion, torganisatcur et le dirigeant de Pinsurrection: conans en on de Trotsky, QUATRIEME INTERNATIONALE du 7 Novembre et te fondatewr de tArmée Rouge 5 as-tu eniendu parler Mle son cure politique et de son q@euvre militaire ? — Il me semblait étrange que tous les geants aient trahi la révolution ; mais mes Bréoccupations ne me laissaicnt pas le loisir de formuier cela nettement en moi ; ¢'était un malaise, des moments de doute. Beaucoup étaient dans mon cas, mais ne pouvaient pas Yexprimer ct »e contentaient de le penser. Les anciens sympathisants de Trotsky ct tons ceux qui avaient en dans le passe un con- tact queleonque ayee Iui furent envoyés dans dex camps de concentration jusqu’a Vage de Bans, La plupart des éléments déterminants de Ja politique intérieure m’ont échappé, comme. ils ont échappé & presque tous les citoyens de VULR.S.S. A mon avis, devant le prolétariat qui cherehait confusément les raisons de ses insatisfactions mutériedes, le Parti, dans Vim- possibilite de satisfaire sen besoins, detour: nait, le mécontentement contre les “opporti- nistés trotskystes". De Lenine et de Troteky, je sais qu’ils ont été lex artisans et les chefs de la revolution prolétarienne. Des points sur Jesquels ils pou- vaient etre en desuccord, je n’en ai pas gardé de souvenir précis, n’étant pas suffisaninent Politiné & cette ¢poque (193248). D'uprés moi Staline venait au trosiéme rang. La révolution mondiale était alors la politique du Parti. ‘An sujet des procés de Morcou, tout le monde @ été surpris Wapprendre que tous les aneiens animateurs du parti bolehevik étaient des iwajires, Ceux qui we doutaient de guilque chose étaient dans Vimpossibilité d'éclairer leur jugement. La présence de vieux bolcheviks sopposait au changement de la nouvelle poli- tique de 1a bureaucratic du Parti : Constituton Ue 1935, stakanovisme, introduction de nou- velles formes bourgesises dans Varmée, ele. Dott Ia néeessité politique des procés de Moscou. Jexplique la mort de Kiroy et de Touke: chevaky. de Orloy etde Gorki, de la fagon su vante; ces dirigeants étaient trés populaires ctil était impossible aux dirigeants staliniens de les accuser de trotskysme. Staline les a fait {uer pour couvrir sa propre politique. Les ouvrages auxquels il est fait allusion dans le questionnaire ne sont pas Ins actuelle- ment en U.R.S.S, Lors de 1a condammnation des auteurs, ees livres ont eté retires de la cireu- lation, Meme les textes de Lénine parainsent avoir élé mutilés ou falsifiés. On doit néan- moins les trouver dans les bibliothéques de VEnseignement supérieur ou des Instituts scientiliques, Dans l'ensemble, il est fort pew question de ‘Trotsky en U.RS.S. depuis quil en est parti Tin'est plus considéré comme le principal or- ganisateur de V'Armée Rouge. Aucune initia five prise en Russie n’est attribuée A Trotsky. Personne ne connait évidemment ses livres publiés depuis son départ de Russie, « Cours nowweines ne m’est pas connt. ° ronices ot Ws rapports entre Le développennent scientifique en U et dans les pays eupitalistes 2 Connois-tu la Uttoraturs victique (Maiakonsky, Tessenine} ; as-tu I des livres ile Pilnink et astn entonie parler de Pilniak, de Gholoton ; si te connais «Sur le Don Paisible» ct wPerres Débiehées», que penses-te de ces descrip tions de la guerre civile et de la eoliectivisation ? Ya-til des cerivains russes qui taient Iaiss une profonde impression ; que connaiste le te littéra- ture érangere (Romain Rolland, Gide, Matraur, Heinrich Many ee.) ? — Il doit y avoir, en régime capitaliste, une impossibilité pour les couches prolélariennes Wa rf Venseignement, Ces difficultés mexistaient pas en U.R.S.S_ Tenseignement est non seulement gratuit, mais les étudiants ont droit a des bourses pour assurer leur exis tenee. Mais, au début de 194, une nouvelle loi a rendu Venseignement payant (200 roubles ar niois & partir de la u* classe = i” en France), saut pour les trés bons éléves. Beau- coup d’étudiants durent quitter les universités en maase. Il y cut de grandes protestations. Cette loi fut annulée pour la durée de la guerre. De la litterature sovietique, je connais elqucs ceuvresides auteurs que vous cite fal lu c Sup te Don Paiaibten et al ve ay eng. Vaimais beaucoup les écrivains décrivant la gucrre eivile, [aime Dostolevsky. De Romain olland, je connais « Jean Chyisiophe ». Gide et einri. h Mann ne sont que dex noms pour moi. Je nai jamais entendu parler de Malraux, mats Jai lu des pidees de Moliére. Je connuis égale- ment Balzac et Dumas. ° — Grande difference des salaives en URSS. 7 suis-tw que clest une preuve que le sacialisme neat has réalisé, puisque ta répartition des rickesses se fait suivant des novmes bourgevises ? Importance ue lu bureanoratic? Question feminine ; que penses- tu de la suppression de Vavortement ? — Le socialisme n'empéche pas que le tra- vail soit payé en fonction de la spécialité. Le communisme suppose que lex hommes sont rétribués, non d’aprés leure capacites, mais selon leurs besoins. Le régime de I'U.R.S.S, est done un régime socialiste cl non communiste, Voici, & titre d’exemple, les salaires moyens de quelques professions : (1) 200 A 300 R. par mois, 300 & 600 850 180 + pourboires. 420 & 160 Imprimeur ... 5 Chauffeur... Mécanicien ......-++ Gargon de restaurant Femme de ménage « Médecin diplomé....... 350environ — Bureaucrate ..+++++ 200 et plus — Maitre dtude 200 & 300 — Professcur de médecine. dans les 3.000 (le kg de pain eotite 1 R. 10). Seuls les directeurs de service et d’entre- ses gagnent plus de 1.000 roubles. Ily a par- deS cumuls (professions libérales). Lea ouvriers agricoles sont payés a Ia tache On peut évaluer le nombre des bureau erates A 1/8 de la population laboricuse mile (2). (1) Ges chilfres correspondent 2 pew prés & ceux done ‘és par Yvon, (2) Trotsky évaluait les bureaucrates de 10 412 mile lions, soit eflectivement le 1/3 environ de la ropulation ouvritre masculine sovicticue. suoneszeszad op onby -yod sun.ab 939 Be suusrurers apm, 41 Ug “SastumumTeD Say S03 ap Tonos a] 99 IOP DUIYD Ue sesIURITTTOD uoHMoAss wy -uodef 31 aujuo2 ss:Ay anod ysyoy rey SueyoL ep [129 Buup santo jso aouse 33399 ‘¢]Uvasiatp 12 Sis}>"yO anod ajod9 aun,nb :san0D Sop yeasoas aja qop “onbnz1Ao8 quawiou Tiaanos 9] 22a oelu0D un IPeAv Mb ‘osiourys dfnow ssuiy.| 2p Jojred npusjue rf é (senoytara 891 snov ap yo Sopspeniinos 89) 8107 2 a.un|fO4 NO aDLNvaND D) Bp. oavulle,) 20-180) 10) nol daaninytodlany RULE NUL Syn ap anb ossins oe [2.08 no atrnf Y apsrunatiitos Woyinpowad DL ating Ka Un fe Rb ta-stoary ¢ Lamp Hoa sprints wend inven vj ainund p Sunshiud pis01 $2) gliygo v -atinhin woUniodgt D) eyseduce D IND aIste HMO UDEOALP VY IA AND UNE NY I HOME WM. Dinas, van aaanyn.) ay “waunys ap 19 wazun Dy Wiajaareenseta) ay) augysy DL AY MFRsus and — e sauuotiviajoad voRnposga vp anod wow 39 atusiosyy 9] 8.09 99D] 9UT LAS Wd g9A9 PUTEMOLLV.L AP gWOD +. 1 juowiow nt onbuyod epuntudoad v1 39 Rf op Wuauiow ny ronvurudoyxaT + -gu yios xapgoosd Xnap ‘epuNULITL d9THt,| 242 stood Jann] anog, Somat soy sud auos ou PURE Copte IELEI[OAG Up yo OUETHIS op sng oT asrivaourop pun)? aeens yrprerpioad af gyuaspad quarAL {iy eSeuuordya,p suogusuesio eas anb aaand DaforsqA B] Y Hao v MOLT MUO|OA es sayH09 aunt B| sonunmes y supjoy 9 ovepod apuent fyi a9ttige,, suep opuvsudosd op onbuvu of “,qissod jlsuayo anoio. un y atonua ylosd 1.nb goad jug 98 PULTIATTY upjos a] ‘as1UTAIO ZasNt sed qieig.U wpripiod ay :anrsiasuy oT srtntod t imb inpeisjoid np enbniod uonwandoad sti, 389,9 audemayly uanb aiqtwos aun qT “a Sp s0u9]os09 ayoae Hop yHEDaToad oT “uanour y no asoutva y 194d 119 qmumjaqord ay 1O} ‘aIssny UA {ZG UO PULtLaT {[v wwErBigJoud AP apiJ9p BL OP Wold sreuuCD ou af -otstoassnuq wy ap SNortstoy $9] 4od 99m) 249 Waakeusyty vs wonnjoars vl ‘sav woul y wou wos ap onb snjd suotanow out au syour ysineyy ap aoiivd npuaws ref ssa1v49 sowisp-xnwjoos say acd spmy gia yuo str “Temp Sdow yepa9[o1d Hp Sanayny Xnep row anod juos 3YS9U{GIFT 3 Sunoguioxi] esoy Gg alan.QuaD mn no VOL NOI~.t ppp anindas avsimd pnb mesiods s gnitos an oly Ma sstiad an! pwialUyp AS, AD celMaSttd| gp. SYR UO notite 3} 10°S°S ap SUOMI UAILOD ap“ aannntas wos) Lennagtigll op @kigs oun ginko ao Sop WoUiunIaU Df pnb Ja ‘wanmruonsNes SoobINOQ ay quanta Arsnyucta seu nad pgsorlouog wo wn ougyy ouliove MAY) AD POOL)» ar ar pOIS and gerUo.tgeCl *nooKOpE y asnata pnb MISS g wound Pap tad np nord do ounsymoos a dnod show aun wnucutos ras D dajoddy sy aol ans ap jn0y warenuuinos s Ano] aie: sputdiacayy F 82-2800 a.4.a} [any] anb © 0G (G2uvres de Lénine, tome XIV, Ur partic, p. 481-088. Lénine a éduqué les cadres du bolchevisme suit la base de analyse de la defaite de la Révolution de 1905 ct des tegons de Marx con- cernant les raisons de la chute de la Com. mune de Paris de 1871 Crest A cette éeole-que 1a réyolution triom- phante de 1917 a été préparée. La lutte de ‘Trotsky contre les épigones staliniens com- mence ayee Panalyse des raisons dela défaite de la Revolution allemande de 1923. Elle se poursnit depuis par Vanalyse et Ve issement complet de tous lex évene- ments importants qui jalonnent le temps écoutléentre 1923 et Ia deuxiéme guerre impé- rialiste. La Révolution chinoise de 1925-27, la gréve générale de 1926 en Angleterre, Pavénement du fastiame en Allemagne, la Révolution espa- gnoie, 1a révolution en France, Ia nature et la Rignification du fasciame, In nature et la signi fication de l'Union Sovietique et de la bureau- tie stalinicane, toutes ces questions ont té approfondies et assimildées par la pensée marxixte grdce aux travaux de L. Trotsky. Sans Vetude de see éerits, quiconque pré- tend youloir comprendre la théorie marxiste appliquée & In période d’aprés la guerre 1914-18 restera politiqnement ignorant ct désorienté. INTERNATIONALE Liwuyre de Trotsky présente un ensem le théorique ct politique cohérent qui constitue le développement naturel du marxisme dans la période ultérieure & la guerre de 1914-18. Comme la doctrine de Eénine prolonge la pensée de Marx et d’Engels dans la période qui est caractériaée sur le plan social par Vap- parition de limpérialisme et Véclatement de Ja premiére guerre mondiale impérialiste, et sur le plandu mouvement onvricr parla crise de la If futernationale, 1a doctrine de Trotsky prolonge la pensée de Marx et de'Lénine en S'appliquant aux problémes propres & In pé- riode d/aprés guerre : sur le plan social, appro- fondissement du caractére de I'époque impé- iste par rapport @ la stratégie et tactique volutionnaires, du fasciame, de la nature et de evolution de Etat ouyrier: sur le plan du. mouvement ouvrier la dégénerescence de la Ii Internationale. Le (comme Vappelaicnt ses compagnons de lutte) gerdait sa confiance absolue dans le triomphe final de leuvre de Ila laissé un message qui inspire ceux qui ‘ont la tache de continuer son ceuvre : «En avant J Je suis str de la victoire de la IV« In- ternationale! » 12 QUATRIEME INTERNATIONALE BONAPARTISME BOURGEOIS E i, BONAPARTISME SOVIETIQUE par L. TROTSKY Tar liquidation de ta deucriome guerre tnpé révolutionnaire, alist ore une période Los contradictions des classes acquerront unw aouité ewtréme. © Avant de se véfugier nowrean dane le fuscivme, st te prateteriat se montrait incapable Wassures to trionaphe de la Rivolution Soeiatiste, ta bot feoisie chercherait «a éviter Lewplosion » en 7 renee cuedessus Welle ot de toutes les classes de la nation, la «sanventy en appa murarnt de esr ines qi, blank uvdce & Luction @un aypareit militaire et potieir. Hiaeles ata pensée de Mur ces réykines de bousparlistes. avons qualifié de Lénine et le Trotsky, nous Engel Tol Surit le cas tle Barlogtio en Ttalies ot tet vst artuetioment eviud ile de Gaulle en France, Dans Varticle suivant, que nous publions comme en témorpinge ie pensie scientifique marsiste, Trot terme «bonapartisme » soulevuit ile differents cot dle temps apres ta brochure Litat ouvri HJ. et a parien misse dans ten" 183 lu Bulletin de YOppesition, wrive 195 ERTALNS critiques nons font grief de faire dn ¢C ferme de bonaparrtisne un emplot trop large et ‘trop divers. Ges critiques ne remarquent pas qu'il en est de méme avec Temploi dautres termes da vocabulaire politique, tels que «démocratien, cdietature», sans méme parler dx Biat», de «soviet o, de Cgonvernement». ete... On parle de la démocratie antique (qui reposait sur Vesclavage), de la democratic des corporations médiévales, de la démoeratie. bon goose, de la démoeratie prolétarienne (au sens ¢Etat), anssi de Ia démocratie & Vinlériewr des partis, des syn- dicats. des corporations, ete..., ele... peut renoneer tide telles notions stables, conser et ne pent se refser A les appliquer ‘i des phénoménes nouvenux : sans eela In transinission de la pensée hue inaine serait en général impossible. Mais le marxisme est tonu, Sous peine derrenr, de définir chaque fois le contenn social de la notion et Je sens de son évolution, Rappelons que Marx et Kngels ont qualifié de bonapar- fisme non senlenent Ie régime de Napoléon 1. mais aussi celui de Bismark. Le 42 avril 4800, Engels « 4 Sorge : «Lout gouvernement actuel devient, 7 nolens, honapartiste ». Ce fut plus ow moins vrai aler pour une longue période de erise agraire et de dépres- sion industrielle. Le nonvel essor dia capitalisme A partir de 1895 environ affaiblit les tendances bonapartistes, nolens sa y vapor aur critiques que Certension dir Gut artiely a été corit pew jor et honapartisme 1" Fé Ther Je déelin du eapilalisme aprés Ja guerre i extrememe! renforea, Dans son Histoire de te Granule revolution russe, ‘Tehernoy rapporte des déclarations de Lénine et de ‘Trotsky présentant le régime de Kérensky comme un embryon de bonapartisme, et, rejetanl cette qualification, il note sur un ton sentencieny + «Le bonapartisme prend son envolée. avec les ailes de Ja gloire». Cette ‘envolée » théorique est tout & fait dans It maniére de ‘Tehernov, mais Marx, Engels, Lénine, ont défini le bo~ mapartisme non pas par des ailes, mais par nn rapport speeifiqne des classes. Par honapartisine, nous entendons un régime oit ta classe Gconomiquenent dominante, apt aux méthodes cémocratiques de gouvernement, se trouve contrainte, afin de swnvegarder ce quelle posséde, de tolérer at dessus delle Je commandement incontrolé dun apparei militaire et polieier. d'un «sauveur » couronné, Une sem hlahle sitnation se erée dans les périodes of les con= trudictions des elasses sont devennes particuli¢rement aignés : le bonapartisme a pour but @empécher 'ex- plosion. La société hourgeoise a traversé plus d'une fois ‘le felles périodes, mais cela w'a été pour ainsi dire que des répétitions. Le déctin actuel da eapitalisme a non seulement détini 6 Ia démoeratie. mais a QUATRIEME INTERNATIONALE 43 toute Vinsuffisinee du bonapartisme de Tancien type : & sa place est venu le fascisme, Gepen- anit, comme tin pont entre la démoeratie et le fascisine (en Runsste, en 4917, comme un eponty entre la démo- cratie et le bolchevisme) apparait un «régime person- nel», qui s'éléve au dessus de la démocratie, Inivoie entre les deux camps ot sauvegarde en méme temps: Jes intéréts de In classe dominante : il suffit de donner cette definition pour que Ie terme de bondtparrtisine sott Pleinement fondé, Nous constatons, en tout eas, que 4° Aucun de nos eritiqnes ne s'est donné In peine de: faire apparaitre le earactére spécifiqne des gonverne- ments préfascistes, Giolitti et Facta en Talie, Prining, Papen et Schleicher en Allemagne, Dollfussen Autriche, Doumergue et Flandin en France ; 2 Personne n'a proposé jusqu’d maintenant d'autre terme. Quant a°nons, nous nen yoyons nullement le Jesoin: Te terme de Mars, WEngels, de Lénine nous satisfalt pleinement. ols. Ponrewuol ie tle question 2 Paree quelle a unc importance eolossale, aussi bien théorique que politiqne, On pent dire que des le moment oi le conflil des classes séparées en denx camps hostiles éleve Faxe-dut pouvoir an-dessus dn Parlement, souvre offigiellement dans le pays une période pré-révolation- naire (ou pré-fasciste). Ainsi, te bonapartisme carae tsrise la dernigre période an eonrs de laquelle Yavant- sare prolétarienne peut prendre son élan pour s‘élan- cor & Ia conqudte du pouvoir. Ne comprenant pas ha nature du régime honapartiste, Jes stalinistos sont con- dniis A donner le diagnostic snivant : «fl n'y a pas de Situation /valutionnaire >. Kt ils passent a e6t6 done Sithation py'é-révolutionnaire. La chose se complique quand nous employons le terme de bonapantisne pour te régime de Staline, et que nousparions de « honapartisme soviétique ». «Non. Storient nos critiques, vous avex trop) de « bonapar time », Ie mot devient extensible de fagon. inadmis~ sible », cic... Habituellement, on fait des objections de ce gente, absteaites, formelles, gram Jorsquton miarien dire sur le fond, Sans aucun doute, af Mars. ni Engels, ni Lénine rent employé le terme de honapartisme pour un Etat ouvrier ; rien d’étonnant & cela, ils n'en ont pas en Toceasion (que Lénine n'ait nullement hésité employer avec les réserves nécessaires, pour TFiat ouvrier des termes usités ponr le régime bourgeois, c'est ce don! temoigne, par exemple. sprossion de « capital (Kit sovitique +). Mais que faire dans les cas ob les ons views livres ne donnent pas les indications nsees- saires ? Il faut tacher de s'en tirer avee. sa propre tete Que signife le «régime personnel » de Sialine et ‘of prenthil son origine ? I est, en derniére analyse, To produit une vive lutte de classe entre le prolétariat et Ja‘ bourgeoisie. A Vaide de Fappareil bureaueratique et policier, le pouvoir du «sauveur » tha penple et de Tar j Mlanee avec Ie. itre de la bureaueratie, en tant que caste dirigeante, Sest dlevé an-dessus de la démocralie sovtdtique, In réduisant a sa propre ombre, La fonction objective « wsauveur » est de sanvegarder les nouvelles formes de propriété, en usurpant la fonetion politique de la classe doininante. Ist-ce que cette caraetsvistique pridcise du régime eocialiste n'est pas en méme temps la déftri- thon sociologique scientifique dit Lonapartisme ® La yaleur incomparable du terme ést de permetire de découvrir d'un coup des rapprochements historiques extrémement instructifs et de déterminer ce qi forme leurs racines sociales. Il apparait cect : Voifensive des forces plébeiennes on prolétariennes contre la bourge sie dirigeante et de meme Voffensive des forces honr= jge# ou petites-bourgeolses contre le prolétariat clic geant peuvent aboulir & des régimes poliques tout & it analogues (symétriques), Tel est lo fait ineontosta- hile que Ie terme de bonapartisme permet, on no peut jens, de faire apparait Lorsyue Bagels Gorivail que «tout gouvernement actuel devient, nolens volens, bonapartiste », i n'avait vue, assurément, que la tendance du dévelopre nent. Dans ce domaine, eamme ailleurs, la quantité se change en qualité, Toute démocratie bourgeoise porte des On peut aussi, a juste titra, découvrir des éléments de ans Ie régime soviétique avant Staline. Mais Fart de Ia pensée seien- lifique eside déterminer oi précisément In quantité se change en une qualité nouvelle. A Pépoque de ‘ le bonspartisme sovistique était une possibitite ; 2.14 porque de Staline. il est devema une réalite. terme de Lonapartisme déroute une pensée la Tehernoy), ear il évoque & 1a mémoire le. modéle historique de Napoléon, de meine que le terme de eésarisme éyoque Ie modéle de Jules Gésar. Fa fa ‘eos den termes se sont dems longiemps détachés des figures historiques qui leur ont donné leur nom. Quand: nons parlons de bond partisme, sans agterminalif, nous avons en vue now pas Panalogie historique, mais la définition sociologique. Ainsi, Ie terme de chauvinisme a un caractére aussi général que celui de nationalisna quoique le premier mot Vienne dw nom du bourgeoi frangais Chanyin et le second de nation. Copendant. dans certains eas, en parlant de bona partismie, nous ayons en vae un rapprochement histo- Tique plus coneret. Aipsi, le régime de Staline, qui roprésente la traduction ¢st honapartisine dans Te gage de PEtal sovigtique, révéle en méme temps un ombre de traits sipplémentaiyes de ressem- éginie dn Consulat (on de Empire, nals sans couronne encore), et ce nest pas par hasard : os deus régimes sont venus & la suite de grandes 16- Yolutions et en ont été les usurpateurs. Nous voyons qu’tn emploi correct, cestiedire diax Jectique, du terme de honapartistne non seulement ne novs conduit pas au schématisme, cel uleere de ta pensée, uais au contraire permet de earactériser les phénoménes qui nous interessent dune fagon aussi con- crete qil est nécesstine, le phénomene n'étant pas pris isolément, comme « unique », mais en liaison historique vee de nombreux autres phénomenos Iiés a Ink. Que peut-on réelntner de plus Win terme seientifiqne ? 1% QUATRIEME INTERNATIONALE POUR LA DEFENSE DE LA REVOLUTION ALLEMANDE Au moment oit les visées impériali || par E. GRANT istes des Américains et des Anglais se précisent, et ot les plans d'un nouveau traité super- Versailles sont en voie d'application, Varticle ci-aprés du camarade Grant, publié dans le numéra de Juillet 1944 du Socialist Appeal, . organe central de la section anglaise de la 1V" Internationale, acquiert une actualité brilante. S Alliés ne laissent aucun espoir | aux travailleurs allemands. L’oc- cupation de la péninsule du Co- tentin a offert aux impérialistes anglo-américains une position strategique importante pour la lutte décisive contre leurs antagonistes allemands, Mais Ie trait le plus frappant de,Vin- vasion de l'Europe a été la ance: désespérée des soldats allemands et méme des soldats des pays conquis par VAllemagne, malgré I'écrasante supério- rité en matériel des Allié résis! Cing années de guerre et trois années de massacre sur le front russe ont fait des ravages considérables dans les rangs de Varmée allemande. Méme les tout jeunes soldata, dont elle se compose presque exclusivement maintenant, ont, -aclon es reportages du News Chronicle, Vair harassé ct hagard. Sur leurs faces haves et ridéea sont ¢erites toutes les souffrances qu'ils ont endurées, toutes celles quiilx endurent encore. Cepen- dant, selon les témoignages unanimes de la presse capitaliste, ils n'en continuent pas moins & se battre farouchement en dépit de leur situation désespérée, tant parmi cux est grande la terreur que leur inspirent les suites de Ia défaite. Entre temps, la presse capitaliste, et principalement cette partie de la presse capitaliste qui, comme le Daily Mail et le Sunday Dispatch, 2, avec enthousiasme prété son appui A Hitler avant la guerre, réclame maintenant a cors et A cris le chitiment exemplaire des soldats alle- mands qu’elle feint de tenir pour respon- sables dea crimes des nazis. En cela, le dénommé Parti Communiste et les chefs travaillistes ctsyndicalistes sont 14 pour lui préter main forte, tandis que Chur- QUATRIEME INTE RNATIONALE 15 chill, Staline et Roosevelt d'autre part|rosité » enyers I’Allemagne ; « Nous ont proclamé que dea mesures draco- niennes seront prises contre le peuple allemand aprés la défaite de Hitler. Une paix de Carthage lui sera imposée auprés de laquelle le traité de Versailles n’aura été qu'un jeu d’enfant. Ce sera sans doute une paix analogue a la «paix» monstrueuse imposée par Hitler aux peuples de Pologne, de France et des autres pays d’Europe. Pendant la prem liste, les classes dirig. des peuples 4 disposer d’eux-mémes et pour la défense des libertés démocrati- ques de Cette politique se trouve exprimée et réxumeée dans les 14 points du PréSident Wilson. De méme au début de la guerre actuelle, les Alliés proclamérent la Charte de l'Atlaatique, youlant ainsi opposer leur propre pro- gramme A lesclavage auquel réduirait tous les pays la victoire de Hitler. Mais, alors que durant la derniére guerre les véritables plans des Alliés demeurérent secrets jusqu’d la défaite de Allemagne, actuellement Churchill a annoncé ouvertement que la Charte de l'Atlantique n'est pas applicabie & I’Alle. magne. Il entend par 1M qu'elle devra tre morcelée et que chaque puissance en recevra une bonne part. Ainsi les projets des impérialistes sont dament et cyniquement étalés au grand jour. Que les impévialistes pui ler aussi ouvertement, cela est dQ A la politique de Staline et des chefs travuillistes. De telles déclarations émanant d'un homme d’Etat pendant la premiére guerre n’aurait pas manqué de provoquer une véritable tempéte dans les rangs dela classe ouvriére du monde entier. Mais la dégSnéreacence des liniens ct des travaillistes ext telle, qu’ils ont trahi non seulement les plus é mentaires libertésy dénioeratiques des peuples, mais méme cet internationa- lisme jadis &-la base de leur programme. ent par. Les capitalistes ont fait publique- ment amende honorable de leur « géné- antes des nations | alliées prétendirent lutter pour Je droit | devrons cette fois nous montrer impi- toyables », proclament-ila. Cependant, un examen, méme superticiel, du traité de Versailles suffit pour montrer la vraie nature de leur philantropie envers les nincus, En veriu de ce traité, 1 Allemagne a 66 dépouillée de VAlsace-Lorraine, ren- due @ la France, dela Sarre, soumise au controle francais pendant 15 ans, de 'Eupen-Malmédy, donné 4 la Belgique et du Schleswig-Holstein, rattaché au Danemark ; un corridor polonais fut eréé dans le territoire méme de l’Alle- magne séparant la Prusse orientale du reste du Reich. Toutes ses colonies lui farent retirées... et la part du lion oc- troyée & l’Angleterre. i: Ces changements territoriaux sai- gnérent VAllemagne a blane. L’Alsace- Lorraine et la Sarre étaient parmi ses principaux centres de production de fer et de houille, Leur perte a eu pour elle des conséquences irrémédiables. Mais non contents, les Alliés exigérent davan- tage. La marine marchunde de PAllema- gne fut confisquée, Sa marine de guerre, plutét que de se rendre aux Alliés. se saborda. Les réparations exigées étaient tellement exhorbitantes que, selon les capitalistes enx-mémes, VAllemagne se trouvait dans l'impossibilité de payer, car elles dépassaient de beaucoup ses capacités économiques. En plus de tout cela, 'Atllemagne fut astreinte & un dé- sarmement unilatéral, La Rhénanie fut démilitarisée par force. Et pour complé- ter le tableau de la «générosité> des yainqueurs, il convient de noter que le blocus de l’Allemagne fut continu’ long- tempsaprés Ia déclaration de l'armistice, A la suite de quoi { million d’enfants y, moururent faute de Idit. Le traité de Versailles fut pour le peuple allemand synonyme de famine, de misére et de dégradation. Et ce n'est pas tout. En 1928, comme I’\llemague'se trouyait dans Vim- possibilité de payer les réparations, VAngleterre et la France oecupérent la Rhur, La conséquence en fut une inflation terrible qui ruina les travailleurs et les classes moyennes. Le mark tomba a | | i 46 QUATRIEME 12.000.000.000.000 1a ¢, C’était la faim, la misére, le désespoir pour Vécrasante majorité du peuple allemand. Cependant, en raison de Vaccroisse- ment sur une échelle mondiale des con- tradictions capitalistes, les intentions des Alliés dans Ja présente guerre rendent ce sauvage traité semblable a un acte de haute philantropie. Au liew d'un corridor polonais séparant la Prusse orientale du reste de I'Allemagne, le probiéme sera «résolu > en livrant la Prusse orientale 4 la Pologne. Et il-en sera ainsi des re- yendications de tous les pays occupes par Hitler. A la place des réparations exhorbitantes imposées par les Alliés aprés la derniére guerre, on exigera de nonyelles sommes qui dépassent tout ce que Vimagination peut concevoir. La Russie a elle seule réclame dix & vingt fois les sommes de Versailles. Lénine qui, se référant au traité de Ver- sailles, le considérait comme un trai de brigands, destiné A semer les germes de la nouvelle guerre mondiale, que dirait-il de ce super-Versailles, mille fois plus odieux que le premier ? Et maintenant, ce sont ces mémes fauteurs de guerre qui ont Vaudace @imputer au peuple allemand leurs pro- pres crimes. La guerre et ses destructions formi- dables ainsi que l'admirable résistance de l'Armée Rouge ont eréé un nouvel état d'esprit parmi les ouvriers avaneés alle~ mands. Si Staline offrait la possibilité dune solution socialiste internationale du conflit, s'il tendait une main de coo- pération fraternelle aux travailleurs ct aux soldats allemands, le drapeau rouge flotterait déja sur toute Europe. Mais méme en dépit de toutes les trahisons, il est impossible de détourner le cours de YHistoire. Malgré Vaide prétée a Hitler par la politiqne de Staline et de Churchill, les ouyriers allemands commencent & se mettre cn mouvement. Il est douteux que Hitler puisse survivre a 1944, La si- tuation w atteint son point culminant et prend la voie de la révolution de 1918. Les travailleurs d’Allemagne se prépa- rent 4 tirer des crimes d'Hitler et des nazis une vengeance éclatante. INTERNATIONALE Bt voici deux rapports recus par la Fédération Internationale des ouyriers des transports: «Un ouvrier du Syndicat qui parle couramment l’allemand et est revenu en Aoril dernier apres un séjour de 2 ans & Berlin en qualité de travailleur éranger, séjour qu'il fit afin d'étudier la situation en Allemagne, signale que dans Cusine oit il travaillait, sur 40 ouvriers alle mands, ily avait 2 nazis, 2 communistes ct 3 social-démocrates. Les autres ou-. vriers étaient hostiles aux nazis, mais ne voulaient pas entendre parler des an- ciens partis. Le rapport continue en re~ latant que maintenant les ouvriers ex- priment ouvertement leurs opinions et sont pour le sabotage, mais pas encore disposes @ risquer une gréve. © 1 Des rapports gui sont parvemis indépendamment les uns des autres de quatre régions différentes de V Allemagne confirment ces renseignements. « Des comités de soldats auraient éé formés dans les bataillons de réserve. Us ont méme commencé a entrer en action. Us ont débuté par protester avec succes contre la suppression des repas chauds clest ainsi que commenga en 1918 la révolte de la Flotte. « Les rapports démontrent clairement que ces comités de soldats poursutvent des buts politiques comme ceux qui se sont formés il y a déja longtemps en Norvege. » Tous les Alliés connaixsent cet état esprit des travailleurs allemands et c'est pourquoi ils font de gros efforts pour empoisonner Vopinion en Angle- terre, en Amérique ct dans !'U.R.SS, et exeiter Vindignation des masses contre tous lea Allemands au lieu de faire la distinction entre les nazis et leurs mai- tres capitalistes et les travailleurs alle~ mands, Mais ils ne réussiront pas! Les tra- vailleurs de l'Allemugne et de l'Europe trouveront leur voie vers le programme de la IV* Internationale Ils lutteront pour une Allemagne socialiste dans les Etats-Unis Sycialistes de l'Europe et du Monde. QUATRIEME NOUVELLES Les 11 et 12 Mars 4944, 69 délégués et un grand, nombre de participants venns de tous les coins de ka Gronde-Bretag el de [Ulster ont assisté an Congrés unification des organisations trotskystes Ue PAngleter Ie Parti Communiste Revoliition- paire (Section anglaise dé la LY* Internationale). La composition du congrés était & pon pros 100), ouvrisn, Vinguence de nos camarades anghuls sélant Gonsidérablement acc veux prokélariens Biter {leur netion les gréves Srerstar‘at I fait Ala Confer Depnis Vunification, rational de I IV" Internationale assis amarades anglais ont mnamigté de nonvesnix Les mesnnes réaction= hinires prises contre. es. par Ja honrgeaisie anglaise Tront fill quavzmenter la sympathie des masses Les quatre camarades, Haston. H. Loe, R. Tearse et Anm Keen, de la direction du Parti qui ont été con- amnés i 12 mois de prison, ont été nequittes: Tors de Tour proces tappel, le 23 Aout & Londres, grave alin pression des masses, a pine nile Leiwr journal Zhe Sociatist Appeal, continue yaitre norinalement ; plusieurs brochures, (rune gr actualité ont été éditées par le: Part. ignalons entre antra une brochure eonsaense olution Tlalienue (1) de Jaillet-Aodt 191, éerite ‘les G. Russell ef Hl. Brannon et destinge X mineurs éenssais quii_se_trouvent Ta tete des luttes du proletariat anglat Tees 18, camafades de Ja direction du Parti Sorialiste Guyrier (section. amérieaine de In 1V" Internationale). ‘onilamnes Tannée possée par les mtorité This sous Lineulpation de menées antic Tes (action contre Ja guerre imperialista), sont toujours ea prison, ~ La Cour Supreme 4 rejeté leur appel. Un Comité de défense a Gt constitue couprenant plisieurs per- a “() The Ialian Revolution by G. Russell and H. Brennen, Glascow. INTERNATIONALE = DE L’ [NTERNATIONALE 17 sonnalités di monde ow pour la libération de nos cam uri continue son ation dans les cadres de la légalilé permise. IL publie nn journal hehdomadaire, Lo Métifint, et 1a revue Cuatri¢me Internationale. Son programme immédiat, dans Ja faible mesure oti il est autorisé & paraitre, est présenté par son journal Wéyal Le Mili- fand ot résumé dans Tes mots Wordres suivants + Uniset qui lutte 4°) Tustruetion militaire des ouvriers, financée par te gouvernement, mais sons le contréle des syndi- cats ; camps spéciaux pour le formation des offi ¢iers, finaneés par Ie gouverneitient, mais sous Te controle des syndients pour rendre les aptes & devenir officiers ; 2) Salnines donvriers pour tous 1és travailleurs mobilisés dans Varmée 5 84) Lgalité compléte pour les noirs dans les forces armées et les inctustries de guerre ; 4+) Confiseation de tous les bénéfives de guerre. Wx= propriation de toutes les industries de guerre, et vontrile par les ouyriers dé leur fonetionnement ; a) nella mobite des salaires pour fare faee a Vous mentation dit eoit dé Ta vie; 6) Milices Ouvrigres: contre les attaques fascistes et réaetionn 54) For basé sur travailliste fon Pun par s syndi¢ indépendant 8 9) Défense de Union Soviétique contre les atiaques impérilistes. fouvernement ouvrier et paysan 5 TAL Dans ebaqne numéro du journal [Unit @Unit6), dn Parti Commnuniste Malion, i est annoneé que de nouveaux membres du Parti sont fonnisme 9 Ces éléments, dans le : dautres qui n et dans le Ps ont consiilué Ja «Fraction de Gauche da B.C, P.S. » et publient Morgane hebdomadaire ILProtetario. Celle organisation a déjA une orientation trés favorablement. Parmi ses militants ini ont un rth Commu LA CRISE DIRECTION REVOLUTIONNAIRE eause des défaites unique TRIBUNE DE DISCUSSION | DE LA de la Réwvolution Mondiale © roe lil. — LA CONSTRUCTION DE LA IV° INTERNATIONALE ET LA CRISE DE LA DIRECTION REVOLUTIONNAIRE Yormule commode pour expliquer les delaites de le révolution. ‘Toute T'anslyse: précédente s'efforce de montrer quelle a un conlena historique concret et cfoant, que sa nature et son caracttre dépendent du carse- tare méme de Fépoque. Quand il s'agit de la 1V* Interna- tionale, il n'en va pas autrement, L’ crise de la direction révolutionnaire n'est pas une Lacrise de Ia 1V* Internationale est d'une nature com- plese, De fagon générale, c'est sa faiblesse qui est intime- aent lige a la situation objective. Tenue éloignée des masses par l'ensemble des conditions historiques, la [V" Internatio: hale n'est pos apparue comme la direction des masses, ni mime comme tn courant réel du mouvement ouvrier, Sis ituation défavorable, les bolcheviks-lénin stes i, sls ont maintenu dens l'ensemble le dea- dela révolution, ils ne pouvaient traverser une période difficile sans que des répercussions se fassent sentir Shue leurs propres rangs, Les ditheultés extérieures qui les sient ont provocué une crise intense qui a été. son. tour une nouvelle cause dafsiblissement. Cette esquitse, si rapide qu'elle soit, permet cependant de tracer les grandes lignes de notre analyse. II s'agirn de comprendre pourquoi la 1V" Internationale est reste cou- ple des masses, de rattacher a Tensemble de la crise le phé- omene historique particulier ous, constitue In crise des Kolcheviks-léninistes. Etudier a fond ce probléme nous en- trainerait teés loin ; il feudrait reprendre en détail V'hiswire interieure du. mouvement pour [a 1V* Intemationale. Ce rest pas le lieu de le faire iciy il sulfirs, pour rester dans Tes cadres de ect article, de marquer que la erise interne est pas le résult t du hacard ou de_oarticulorités indivi- ducllee, quelle = au contraire des raisons profondes dans Uy fat ein ileal olsen au seouvesint oa ULV) internationale. (1) Suite de Varticle pra dine Ie Né 67 de Qua- trigme Internattonais. © 2 Voir le chapitre La crise de la dicection révelu- tionnaire depuls la 1°" guerre impérialiste, dans In premizfe pattie de notre article, En quoi consiste la faiblesse de la IV® Internationale Parce que ia [V* Internationale na pas &t6 reconnue au cours desdermiers combats livres parle prolétariat comme in direction revelutionaaire, certsins ont erié A a failite ow tome a ta trahivon. L-bistoite de lentre-deux guertes rene ferme en elfel une contradiction extraordinaire, entre hexiee tence du programme capable de mener Ia clesee ouvriére & Je vietoite et le fait cu'll ne fut pas reconna par elle, bien Gus dant tous les_pays ele alt mené a'hérotques combats Sevolutionnaires, Geel pose dans toute son acuité le ro- bldme la IV" Internationsle a-telle fail? Ce ne,sont pas des raisons sentimentales qui nous in- terdisent dabordcr cette qucston. « So Taiblseso, éert Elk, la condanna d assister passivement qux derniers soubresauts de la volonte révolalionnaire des masses far: Gatscs ef ervagrinlca ».(eouligné, par nous). Qy'est-ca cue cuit faibicsee et eotte "pavsivte” 9 Sont-elle le (uit une deficience dela IV" Internationale ) Nous devons le dite hirement: L/analyse inconsistinte de E-R. passe une foe de plus a cats du vray probleme. La IV" Internationale pouvaitcllene pas tre “faible”, pouvaitelle etre un stand Birt et par Is emotcher les délatter ? Le seul fait qu'une Finorté de révolutionnaires soit consciente de Ie truhison de Ia LIL’ Internationale et de la nécossits de le IV* Inter tuationsle tsicilsufisant pour changer le cours de Uévula- tian des masses ? Gr, la période entre les deux euerres, 4 partic de 1923, raleré des flux ct cis pousséer paviois intenses dott etre Considésde dons son ensemble comme une période de te- Gul (2), Dans la tasure ol le proletariat eat allé de detaite tn déleite, malice les batilles acharnées, Ia line wenérale Ge Pépoaue reste deseendon La caractris mnalyse de Iépozue permettent de répondre au provltme soulevé : In IV" internetionale Peuvalcelle €tre un_gtond pert,ct interven's efficacement Tha les lute 9 Répondre “oui” comme le font les u tren gnuchee qui feprech-nt ux Eolcheviks-‘éninstes de n’avoir QUATRIEME INTERNATIONALE 19 pas sa appeler Jes masses a la révolution, cest oublier u'une Internationale ne se construit pas, sur mesure, par Ta seule volonté ou le seul oénie de ses initiateurs ; cest cublier que sa construction est fondamentalement condi tionnge par|'évolution de Ia lutte des classes. L’avent-earde ‘ouvriére rejoint largement ses rangs quand elle a pris conse ience de sa nécessité, Sila IV‘ n'a pu trouver le'chemin des masses, ce n'est ag une question technique d'organisation, cela na tient ni 4 Vinsulficance de sa propagande ni A sa volonté de se cont- ner dang une lutte de seete ni & son inaptitude propagan- diste. Jamais parcille situation ne s'est présentée pour un parti révolutionnaire nsissant, jemais aucun n'a été aussi totalement contre le courant. S'édifiant en plein reeal rev lutionnaire, ell ‘encore contre elle, outre les forces des classes ennemics, outre Ia buresucretic stalinienne et tout son poids matiriel, la majorits de sa propre classe. On. assiste en effet, atu moment méme od prentit forme le mous vyement pour ls 1V", A un large mouyerent de masses vers le stalin'sme. Plusiturs raisons expliquent ce mouvement : face a In radicalisation eroissante des masses, fruit des con- tradictions objectives du capitalisme pourrissant, les suc économiques de 'U.¥.S.8. reconnus méme par la bour- geoisie mondiale, joints A In propaginde stalinieane, se- Erofssent de plus en plus, aux yeux des messes, le prestize du seul Ftat ouvrier : de plus, Vavant-garde ouvrigre, n'ayant pas, encore fait une exoérience.dit stalinisme, canalisait ut profit de ce dernier le déplacement des masses vers Ia guuche qui fut a la base des. monties revolutionnaires, Ainsi, loin de provoquer une déaaffection via-i-vis du stalin’sme et mal- gre ses trahisons les montées révolutionnaires, parce qu’elles ftaient fragmentées dans le temps et dins l'espace, ne [ai- snient que le renforcer au sein de In classe ouvritre. Il est done possible, au terme de cette analyse, d'afhrmer en toute certitude que les conditions mémes de sa naissance, dans tune période de r-eul résolutionnaire, interdisaient d la IV* Internationale d'éire un parti de masses. On est alors en droit de se demender si, étant donné ensemble de ces cdnditions éminemment délavoratles, il faurait pes été plus juste de continuer de Mntérieur au re- dressement du Komintern pour ne pas e couper des masses, si, dautre part, il n'a pas été ervoné de proclomer en 1938 Ja LV" Internationale, alors qu'elle n’existait pas comme courant réel du mouvernent ouvrier. II nest possible de ré- pordre sur ces deux problames qu’en précisant ce que sign'- fg In création d'une Internationale. et sa proclamstion effective, Se fonder sur des raisons publicitaires (1) pour dé- clarer fausse [3 proclamation effective de la LV" Internatio- ale ou voir dana « {a late conte les déviations ¢actfaacs fa II” dnternationale » (2) Vorigine de la IV" Inter- ionsle, c'est commettre sur, deux problémes differents la mime erreur fondamentale. C'est ignorer qu'une Internatio- nale ne nilt pas d'une lutte de tendances, d'une lutte idéo- Jogique cui, quelle que soit sa gravité, reste confinge dans certains cadres. Sorienter vers la création d'une nouvelle Internationale a un sens autrement profond:: il s'agit d'une rupture de classe, A ce titre, une Internationale représente ‘un courant historique et prend sa justification historique. | a capitulation de la II" Internationale, en Aodt 1914, msrquait 30m asservissement complet a l'ennemi de classe ;_ c'est pourquoi il était faux de s‘orienter comme Ia majorité de Zimmerwald vers un redressement de la I" Internationale. Pendant toute une série d'années, la pression de Ia Lour- geoisie sur le parti international de la révolution peut ‘céder a celui-ci des positions importantes ; un moment vient ‘ol les retraites ne se mesurcat plus cuantitativement mais (1D Voir Ia position du groupe Contre le Courant (la proclamation de la IV" Intern tionale en 1938 était erronée én partie parce que la FV" ainsi proclamée n'était pss co- pable de s'opposer 4 Ia guerre impérialiste imminente et u'ainsi les masses riscusient d'étre rendues sceptiques sur a vajeur et fe role des Internationales) 2) Voir article de E.R. eréecdemment cité, chapitre : «Le développement de la IV" Internationale sous U'in- uence de la crise dis moucement ouvrter ». qualitativement, o} un point final doit étre mis & toute une Epoque. C'est pourquoi il était juste de travailler & la eréa- tion de la IV" Internationale. Les défaites de 1923, 1926, 1927, sont autant de jalons murquant la dégénérescence de I'Internationale Communiste et de facteurs d'eccroissement pour cette déginérescence. ‘Mais il n'existait pas de thermomttre permettant d’en évs luer Ie degré et de conclure & priori qu'elle était irrémé- diable. Le prolétariat allemand, d'autre part, était encore debout ;sa force, importance décisive de sn situation en ent permettre, s'il se langait dans la lutte, un fart de [y revolution internationale ct un retour nement du rapport de forces en faveur du prolétsriat, dé- bordant et culbutant le stalinisme. En [ivrant sans combat la classe ouvridre allemande en 1933, I'1.C. témoignait qu'elle n'était plus objectivement qu'un instrument de la bourgeoisie internationale et détruisait toute base a son propre redressement, Crest pourquoi te 4 Aott 1914 et 1933 ont une valeur dgfintrive, Cest pourauct la gauche marxiste de Zimmerwald en croclamant la nécessite de la IU" [nternationale, Trotsky en ptoclemant, 4 partir de 1933, celle de la [V" Interna tionale, ont prouvé leur juste evaluation des événements et de leur signiication. De’ mame, contester pour les rafsons due donne Conice le Courant le bien-fondé de la proclam tion de la IV" Internationale en 1938, c'est méconnaitre la rupture de classe que signific la eréation d'une Internatio- nile. En 1938, alors que, d'une part, existeit le programme dela IV" Internationale gui représentait seul le programme de la revolution, alors que, d'auire part, l'approche de la uelle que soit la Lees dar seen ee ke Sateen idee ter surtun autre plan son sctivite, de V'élever de In lutte de il etait historioucment juste d'afirmer devant la classe ou: writre, face a la teahison ouverte de i'l.C. qui devait néces- sairement se poursuivre dans un croche ayenir lourd de taches et de conséquences, il était historiquement juste d'al- firmer cetté rupture de classe, d’en marguer toute la signift- cation en proclamant la LV" Internationale. Car une Inter- gationale est pas un problame de nombre, ni mime de force. Quant a E.R, s'il entéring la proclamation de la 1V* Internationale, pas. plus mouvement, il n'a compris le sens de cette proclamation : c'est pour lui un procédé thérapeutique inspiré & Trotsky par « la volonté de briser l'influence sectaire dans les rangs de la 1" Internatiangle » (2). Ex analyse historique, ce n'est pas de la pol de la médecine. D’od l'arbitraire de «aectarleme, maladie infantile de la IV" Internationale >> sur Ia division “médicale” en « période de laborotoire » et « pérlade d’application »- Pour lui, la tendance sectaire dans la IV" Internationale consiste dans une volonté de se main tenir en petits cercles de di ration et de discussion théorique prise par alle oui est, en definitive, responsable de la coupure entre Ia [V* Internationale ot les masses, Poser ainsi le probleme, est le fausser complétement. Tout d'abord, il est orroné de prétendre que Ia IV" Ine temationale a assist’ « passivement aux derniers soubre- saute de la volonte révolutionnaire des masses francalses ef espagnoles » (E.R). Elle a, au contraire, essayé d'inter- venir dans les événements. La question est ll pouvait y intervenir efficecement et i ell raverser ces formes de lutte Aucune fatalité n' développement de la IV" Internationale. Sila situation his- torigte de recul révolutionnaire lui sssignait des limites ob» jectives l'empéchant de jouer un réle, on ne peut se permetire ‘aqu’aujouro'hui cette conclusion, en analysant avec un cer- tain recul ensemble de la période. C'est de I passée qui fut de chercher A intervenir dans Je cours des Evénements. Le problime etait un probléme de raprort de forces : qui allait l'emporter, 1a violence de la vague revolu- tionnaire ou Ia solidite du barrage stalinien ? Un rapport de forces ne s'évalue paz métriquement, ilse réale au travers de Ig lutte, 1] était impossible et il eut ct absurde au dé part des montées révolutionnaires, de leur fixer & [avance des Eornes. S'engager sans réserve dens la lutte était et 20 QUATRIEME reste In soule attitude admissible pour des révolutionnaires. Clétait et c'est en meme temps la seule voie pour progresser, pour apprendre de Ia lutte, pour faire vivre le programme ct lenrichir. La IV‘ Internationale n'est pas située en de- hhors de Ia lutte ; le caractixe d’ensemble de Ia période I's empfchée d'en prendre en main l'orientation, Pour nfavoir: pes tenu compte de ee carsctire, pour avoir analyst de fagon extrémement superdcielle la situetion tt lerapport de forces dans lequel était inc'us le développe- ment du) mouvement tolehevik-léninists sens tmerauer leur influence sur les formes prises par ce développement, E.R. se condamne & recourir & des mythes, comme le sectarisme, non 4 des explieations I garde un secret mépris pour les lattes de fraction, I'évaluation des théses, “I'élaboration des thdses et contee-thses” par lesquelles est passée le IV" Inter= nationole ; il yoit dans l'activité des mosses la panacée, sans se demander si ces formes de lutte évitables, si activité des masses était possible, Il y au fond de tout eela T'incompréhension de la na- ture et dea conditions de Ia lutte menée. Incontestablement, les luttes que devait traverser le mouvement pour la IV" I temationale comportaient des dangers, Mais toute lutte com- porte acs dangers, autent celle des misses que celle. des tites minorités. La lutte de délimitet/on, délatoration n pas un inférieur produit de remplocement lorsque Vactivite des masses est impossile, que l'avont-garde est coupée. Elle était, dans on donnée, Ia seule juste, II est typique- « ment éclectique d'établir une division abstraite entre Ta lut ct In critique : In critique n'est pes en dehors de la lutte, indépendante dela lutte ; elle en est une forme. Quand les ‘conditiona d'une situation donnée I'exigent, la défense achar- née des principes fondamentaux, le combat pour Ia sauve- gorde de I'héritage théorique, ne transiorment pas les organi- ations révolutionnaires en “laborstoires leur lutte d'alors Sinserit dons la lutte de 'époque actuelle qui sisnife le combat permanent pour le renversement de ls dominat‘on bourgeoise et l'instauration du pouvoir ouvrier. Mame si le prolétariat et avec lui Pavant-enrde révolutionnsire dof supporter passagérement In conséquence des defaites subies sur l'ensemble de leur front, les conditions de lutte sont changées dans les formes,, mais restent fondamentalement ident Le critdre des “plates-lormes, theses. ct contre- théses” n'est pas leur valeur intrinstaue, mais leur efficac ‘comme arme de combat. La lutte des fractions, des petits ‘eroupes, reste la meme lutte, dans une situation et dons un rapport de forces donnés, Confirmer Ia justesse de Vorientation passée et en cher- cher explication ne signifient pas que tout a tow ours été fait pour le miews, qu'aucune erreur n'a été commise. Il est nécessaire de dresser le bilan de la IV" Internationale, de ‘eomprendre pourquoi elle fut coupée des masses afin d’avoir tune perspective claire de ses actuelles possibilites. Il est né- ceasnire de comprendre que l'avant-arde révolutionnaire ne Vit pas en dehors, ni au-dessus de la eocisté. Le reeul de la révolution impliquant un rapport de forces en feveur de Ia Eourzeo'sie, n'a pas pu ne pas inlluencer le développement fet T'activité de Ia IV" Internationale, Cellevci se deva:t, fen présence des dévictions mortelles de la Ili" Internatio- nale, de rétablir et de maintenir, par sa critiaue et son ana- Iyse, les principes fondamentaux du Eotcheyisme. Si, pendant toutes crs années, il n'y a pas eu entre I IV" Internationale et les masses le vivant échanee, ['troite relation qui do't unir le parti révolutionnaire et la classe couvrigre, si la [V! Intern:t onale qui concentre et exprime touts lexperience historique recente, « en quelaus sorte plus regu des masses qu'elle ne leur a donné, ce n'est pas la eonséquence d'une incapscité. A Ia veille de la revolution mondiale, nous devons repousser résolument les th?ees ati déclarent La faillite de le 1V! Internationale, marauer les limites objectives de son développement et de son réle, qui condit onnent sa véritable faibiesse, & savoir non ses formes dlactivité mi fence comme dive:tion ve-0nnu~ dui pralétarint, nous devons affrmrr sa continu'té et sow i gner importance de son ac us théorique et stratégiaue. Aueun autre groupement du mouvement ouvrier n'a cnri- chid'apports comparables Is pensée et l'activité révolution- Dons leur lutte contre le staliniame, tous les anti-stalie rniens, sauf les bolcheviks-léninistes, ont abandonn? INTERNATIONALE xismé pour n'avoir pas eu exractériser le stalinisme en tant que courant défini au sein de la classe ouvrire : abandon- nant Ia méthode du_matérislisme historique devant ex phé- noméne nouveau qu’est I'U.R.S.S. four la remplacer par le subjectivisme, ils ont té incapables de distineuer un courant social d'un autre mouvement social, de fixer leur place respective et leurs perspectives. Le résultat en est un ésarmement complet en face de tous les probidmes que nore & Tete algu Je Hguldetion de la 2 guerre impé rialiste. Analysant, au contraire sans abandonner les critres de classe, In dénénérescence de I'U.R.S.S., les échees inter- nationaux de la révolution et leurs lecons, la marche écono- ue et rol:tique des forces historiques, Trotsky a donné & want-girde des armes A la mesure de ses tiches. Heri- jare de toutes les richesses et de lexpérience du bolche- vieme, a IV" Internationale les a fait vivre concrétement dans uns Epoque fertile en difficultés mais sussi en enseigne- ments, Pleinement conscient de son role, de ses. taches, tayent élakoré le prograrame achevé de la révolution interna: tionale, le trotskyeme doit étre caractirisé comme le stade supirieur du Folchevisme La crise des Bolcheviks-Léninistes La crise de la direction révolutionnaire dans le cas do Ja IV" Internationale est done ton isolement de avant. ‘gorde ouyriere ; elle est étroitement conditionnée par l'en- semble de Ia situstion historique que domine le recul de la revolution mondiale. La 1V" Internationale a éprouvé ce recul de la revolution en se trouvant dans l'impossibjlité de trouver le rapport de force en sa faveur au sein de,|'avant- jarde ouvriere contre le stali mais ce recul s'est ma- nifesté dans ses ranze mémes, sous la forme d'une crise interne dont il faut rechercher la nature, Cette crise témoigne cue Vevant-gerde ne pent se soustraire elle non plus aux lois de poque impérialiste. Quand la révolution est mare sans que les forces ds révo- futionnaires appelés & Maccomplir soient sulfsant:s, « la soctéte pourri alors et sa putrefaction dure parfols des dizaines d'années » (Lénine). Deruis I'aprés-guerre, nous omm-s dans une de ces périodes de pourrissement pro- longé dela société, L’avant-garde n'est pis immunisée, elle est attsinte elle aussi par le pourrissement social sous ane forme ait lui est propre. Le caractére explosif de I'époque impérialiste ne per- met pas & un parti révo utionnaire, en cus de nonetriomphe de la révo sition, de cont nuer A vivre longtemas sans étre ftteint par une forme ou un> autre de dégénér.scence. Car Is nonetriomzhe de le révolution dans une période od les bases m.térielles en sont données signifie une contre-olfen- sive vigoureuse de la Lourgro'sie, une pression rendue plus fureuse, plus exaspérée par | menace d'une nouvelle montée révo utionnsire, Il entraine, d’eutre part, un, reflux et dins la elnase ouvritre et dans son avant-garde. L'asnect dela dégén‘rese-nce pour l'syant-ysrde B.L. est sa crise int/rne dans Inqualle se refldtent les entagonismes et les con- tradietions de la société en général. La scission des forces bolchevike-léninistes est un des aspects immediats de la crise Elle n'en constitue cepen- dant qu'une des express ons les plus graves et réduire toute Ia erige aux scissfons serait stint rdire la, compréhens'on des tcissions elles mémes. Les sciss’ons quont connues I BLL. ont été beaucoup trop wén‘raies pour qu: des port! cularités nat onales, épisodiques ou individuelles sulfise les expliquer ; elles me sont que expression d'une cf profonde. Vouw'oir fermir les yeux sur ce probléme, le nier ou le réduire a son plus petit c6té, aux cousrsdireetement sensibles, "conerttes’” (les qu relles et les animosités per- sonnelles, les etreurs indiv:duelles) s:rait renoncer &, pos. la question en marist. a ‘QUATRIEME INTERNATIONALE 2 Ealectiqus ne do't pas leme da Parti, sous prétexte a Crest le domaine du “subjectif’ Le Parti az constrult au travers des luttes entre dicrents courants dont ['exist ence Spreté de Ia lutte reflate, au sein mime de Fevantearde, des classes. C'est pourausl “cea courants pour mettre 2 ma ler origines sociales de a crise, Clest pourcuoi il feet poser comme une question s0Ciale le probléme de te direction zevolutionnaire, La oti fa 1V" Intern.tionale sera surmon- ‘les militants ont une conscience claire de son contenu. A cette seule condition, un pes en avant pourra étre fait et le programme lui-mime en sera enrichi. La erise du bo!- chevisme qu’s constitaé Ia déeinérescence de I'I.C. a été surmoniée par l'enrichissement du bolchevieme lui-méme & travers Vanalys= de cette dégénér-scence et le combat contre ellle. Bien que Is crise de In 1V" Internationale se situe suran autre plan, il n'y s pourtant pas de voie dif é- Tent: pour qu'elle recoive sa solution. Cette analyse, dont en.nz peut montrer ici que les jignes tris gén:rales, fera Tobjet d'un articie particu icr, Il ne s‘ag't pas ici de faire une analyse hist complte de le crise mais de tracer les granies lignes du problime, afin de comprendre |» nature de la er'se. tulle ext le produit du recul subi par la révolution mondiale & Vepoaue de V'imséria isme, Ne pouy-nt se ficr largement a la c'ssse ouvrifre, le mouy mont lo'chevik-lénniste, des sex debuls, a 4té un, {groupe A compos tion ousriérs extrémement restreinte, ax Semblant les militants sur des bases théoriques com slex-s. Les plus grands dangers n'ont, de ce fait, cussé de pes sur lui Ces dangers consistaicnt dans le risque de d-g: nfriscence cui menagait le mouvem nt dée son début, sous In pression de son propr= cont nu social essentiellement petit Lourgeois et tendant sans cesse, inconsciemm nt, & faire pénétrer dans |e mouvement ses méthodes de vie, de travail et de pensée. La pression vecrue de sur l'avant-garde révolutionnaire, dans le cadre de son iso- Iement persistent, renforgsit encore ce danger. Cependant, malgré la gravité que revét In crise & la maissince mtme de son mouvement, su moment oi jl eu- rait ou beso'n de toutes ses forces’ pour éuranler le Ear- tage stulinien, ma gré le nouvel affaiblissement dont elle a 4t4 cause, rien de fondamentel n'est touché dans la 1V" In- temationale, ton-programme reste sa meilleure arm= et lui permet de redresser les dévintions typiquement petites boureeoises (nslionalisime) qui, eu cours de la 2° guerre impérialiste, se sont dessinges dans ses rangs et qui auraicnt pu devenir catastrophiaues. Malyré les scissions, un ter- rain commun a su-sisté, La crise non seulem nt doit mais feul etre surmontée. La montée révo utionnaire qui vient pporte toutes les bases de sa solution en supprimant ta esuse d mitre: le recul international du proletarit, “* Les raisons de Voptimisme révolutionnaire” Ra appris cue la contradiction est le moteur de tout développement, que le plus sort du moins, cue In négation se transforme en sa négation. Malheurcusement, quand il essaie d'appliquer sa dialectique A une analyse his. torique conerate, les résultats sont désastreux. Il se livre A tune uburissante gymnesticue pour nous prouver que tout ‘est pour lo mieux dans le meilleur des mondes, que Ia fai- blesse de ls IV" Internationale fera sa force, tandis que la force de In TII* Internat constituait sn friblesse (I). Au cours de ses virtuosits, il simolement oublié une ba- Batelle: In lutte de cless-s. Ona chercherait en vain dans chémas. Siarrét-r point par point & ses constructions, your h niaur it, de toute évdenes, pi fas permis § notre discussion (I) Cf article dgia cits, Fépondre en partant de son plan anti-marsiste | | Vavancer et d'éclairer les problémes posés. Clest pourquoi hous nous sommes sttach‘s & approfondir l'analyse en re~ posant les problémes sur leur véritable terrain et en débordint les construct'ons ertificielles et étriquécs du comarade E.R. En quoi consistent les ra'sons de notre optimisme ré- volutionnaire > Ge n'est assurément pas dins une jonglerie d'abstree- tions, nous démontrent que la IV" Internationale. ='ctent édifige avant In montée révolutionnaire, étant numérique. ment faible, c'est-a-dire sélectionnée, et forte idéatogique- ment, cesta-dire armée du seul programme révolution- naire, marche nécessairement & la vietoite. ‘Nous avons une totale confiance dans notre programme, cela est certain. Mais la justesse du programme, reflet des besoins des masses et expression de leurs intéréts, ne suffit pas a élablir une concidence automaticue entre son exis- tence et son adoption gar les masses. Si cele etait, [a soc été serait aménagee Lien commodement. L’exem, le de 1936 en Frane., en Espagne mentre que la poussée spontance de la classe ouvriere vers le pouveir peut etre trze forte, que Tavant-gorde révolutionnaire avec son programme eu ex ter sans que les masses. entravées par le poids des orgsni sations tradit onnelles, viennent d'elles mémes sur le pro- gramme rivolut onnaire. II faut qu’elles {assent elles-mémes leur expérience a travers la lutte de classes et que celle-ci atteigne un deoré suffigant de profondeur et de durée pour gue, avec V'side de I'avant-garde, l'expérience puisse aire totale et defin'tive, Les raisons de notre optimisme réyolutionnsire, c'est Vamoleur encore jamais atteinte, déterminge par Ia putre= faction générale du capitalisme et l'exacerbation des contra: dictions née de Ia guerre, que va prendre la situstion révo- lutonnaire & la_veille de Isquelle nous nous trouvens, obstacle essentiol su renversement du barrage stalinien, 4 savoir le earsctire fragmentaire pris par les Hux réyo'u- tionn vires dons les années passées, va disparaitre. La guerre fs eflectué une sorte d'unifieation des antagonismes cui rae | vazent la socicté. Toutes les condit ons sont données pour que la montée revolutionnaire soit internation le et que se dénoue la crise de Ia direction révolutionnaire qui, depuis 25 ans, pase sur 'humenité. Dans Ia prochaine montée révolutonnaire internatio- nale, la crise de la direction révolutionnaire peut prendre fin :'les postulets objectifs seront donnés pour que se pro- duise la rencontre enire la 1V* Internationale et les messes et pour que #a cr'se interne soit résolue. Mais ceci ne va pas de soi. Les éyénements natfen- dront pas que Ia 1V* Internationale ait résolu an crise, sur- monté ses faiblesses Pour que la (V" Internationale puiase jouer pleinement son réle et conduire le prolétariat & la victoire, il faut qu'elle accomplisse séricusement son auto- critigue, qu'elle tire les lecons du passé, qu'elle mette 4 nu couragcusement Ia véritable nature de sa crise interne, seule voie pour arriver & la surmonter. Si on ne soriente pas dans cette voie, sila crise des boteheviks-léninistes n'est pas li quidée & temps par l'irtervention hueide et active de ses militants, la [V7 Internationsle s:ra ineapoble de jouer son r8le de direction du prolétarist et portera In responsabilité de Is défaite la plus lourde aubie par tn elasse ouvritre Vechelle internation le. Liheure de la IV* Internationale est proche, Mais il ne sullt pas de se bercer avec l'idée que les événements tra~ vaillent pour elle. Les évenements travailleront encore plus sGtement pour elle si nous savons les Nous srrivons au correfour historique: “*foeialisme ou Barbarie”. La 1V" Internat onale est Ja seule force Capable de se dresser victorieusement contre Ia barbar'e menacante. Liheure de la lV‘ Intemstionale, et avec elle celle du | teomphe de la révolution et de la régénérston de I'huma- nité, sonners’& coup s6r, si nous sommes capables de nous montrer & la hauteur de nos responsabilit’s. historiques, | dlanalyper séricusement, .prolondément tous les. problemes Poses par In situat'on en rejetent les formules paralysentes | et les ‘abstractions stériles, de rvthmer sur cette analyse notre act vite, de tircr en’in toutes les legans de la crise des B-L., risultst du recul passé, pour qu'elle puisse étre sur- moniée. La clef du processus historique est entre nos mains A.d. Répercussions de la guerre sur l'appareil de production Ta gueme a causé en U.R.S.S. non seulement normes. destructions, mais elle a, de plus, considé- ablement ralenti le rythme de Vaccumulation socin- tin développement croissant de Vappareil de prodyetion sovigtique. Ce ralentissement est di, dune part, & le diming- tion des investissements que TEtat realise chaque ari- nde pout renforeer Vappareil de production et, d'autr¢ part, a Pimportance accrue des ““désinvestissements' hnsquels ont recourus les entreprises et organisations C'Etat pour convrie les dépenses budgétaire Ken 4940, Je total des dépenses budgélaires pour Teeonomie nationale atteignait 57,1 milliards de roubles, soil 82.7% des dépenses bndgétair Ces dépenses se déeomposent en dépenses. pour les SUBVENTIONS qui sort, destinges & combiler le déiicit des chtreprises collectivisées, et en dépenses pour Tes IN ENTS proprement dils qui con- trifuent & To @ Pappareil de prodetion Soclaliste. _ Les prévisions pout 10% = éleyaient a 75.2 milliards (428.2%, par rapport & 1940), soit 33,9 4) des: dé- ponses udgétaires. ‘Co budget était encore un “budget de pats”, on ne soit dans quelle mesure ilia 6 réalisé ni non plus quelles ont Gls les depenses pour l'économie nationale eh 19% AMERIQ Envestissements anglais et an Comme il résutte d'nne communication du Sout Ameritan Journal, le total des investissements plais dans PAmeérique Centrale et du Sud #é fen fin iM, 929 millions de £, soit un reenl 200 millions par rapport Gott chute n'est pis notable. si on Tharanidissement des investissements dans les Domi nions. Cet agtindissement portait deja, en fm, 1082 (os investissements, apres la déclaration dui mintstr des Finances Walors, Sit Kingsley Wood, & 2.485 mil- lions de et doit atieindre amjourd'huit 2.500 milli Pourtant la perte est iinporiante an Amérique du Sud. ‘Sur Jes 929 qui y restent, 275 millions sont en obli- gations d'etat, 410 inillions en for, 9 million on banques et lignes de navigation, et 286 millions en diverses entreprises. Les intérets se Raient on 1945 & 24 % contre 2.3% on 102, Le que pour 404 millions on n'ait payé aucun dividende mhonlre que tonte Ia somme nest pas trés rentable. Les U.S.A, essavent, en outre, de miner les posi tions anglaises cn Argentine, of fa Grande-Bfétagne est encore es forte. Diapres les demiéres informa tions, les investissements américains ont angmenté Gans TAinérique Centrale ct du Sud de 6 miliards de §, dans les deriidres années. g Lo, total des investissements americas 4 Ptran= gor séléve, selon la déelaration faite au début de no~ de 4938 (1128 inillions de £). In compare En 4948, tes dépense pour l'économie nationale attelgnent seulement 311 milliards, soft — 57.6% par rapport 4 19/M, et ne représentent que 44,8 % des dé. petises badgélaires. Ge reeul s‘explique en partie par Tes pertes de territoires, Les prévisions pour 4944 amoreent un certain re- rescement, les dkpenses pour l'économie nationale Glant. portées 4 447 mullliards, soit in ‘progres. de 48.7% sur 143, mais cependant reeul de 30% sur 1941. x. s Comme Vappareil dé produetion’ sovidtique aia: sans doute, & aucun moment, été ampuié de plus de Ta moitié de ses foreos, tandis que les investissements dont a bénelielé Teconomie nationale ont dimimé de is de 50%. fl faut en conclire qivon se trouve de- uentissement considérable de Vaceumutation Diaulre part, pour couvrirle déseit budgétaine que ni los receltes. scales -ni les emprunts souserits.di= teelement par Ta popnlation ni Pinflation nurrivent a combler, le gouvernement a recourn depuis ha guerre ce qu’on appelle «la mobilisation du revenu et des fonds de réserve des entreprises el organisations aetat Cette “inobilisalion” aurait fourni depnis 1e début des hostilités une somme de #20 milliards de roubles, Il est probable qu'il s'agit JA dune sorte “Wem= prunts” placés aupres des entreprises et auxquels Celles-ci ont pu sonscrire en utilisant, une part, Teuts hénélices non investis, autre part, le produit dela liquidation de leurs stocks et surtout de Pano tissement de leur ontillage, le renouvellement di mi tériel devant étre fimpossible actuellement dans Ta plupart des cas. TI Sagit done It d'un phénomene de “désinves- tissement™ qui s'ujoule 4 la diminution des dépenses pour l'éconoinie nationale et accontue la négression des lorees productives de TU.RSS. ra guerre, ETERRE ve des Winances, & 13,3 mile Tes fournitures sur la hase de vombre 1943 par le Mt ards de $, non eompr 1a Tot pret &t bail “Fn 4930, los investissements.Q Vétranger étaient es- timés & 11,4 milliands de §, dont 8,9 inilliarsds pont les pays alliés et neutres 5 Les dépots d'or & Pétranger sont passés depuis le dé= guerre Ue 21a 8,3 milliards tandis que les Jviens bancaires étrangers sont tombes ike 800 mile ions de $ au total de 4 milliards: ; fe mises de fond directs sé sont angmeniées de 300 millions. aut total de 8 milliards. “Le paiement 1 or des fournitnres exeédentaires de TAmeérique du Shd atieint 4,9 milliard ; les ayances or aus: bangues!sud-américaines s'élevent & 1,5 mflliand : ‘Los piens gelés des pays enropéens neutres sont pas- sos do 14 milliard en 1949 4 3,34 en 1943, ‘Wranports aériens et maritimes, De_méme que sur d'antres terrains, Angleterre et les U.S.A. 89 mettent aux antipodes datis la question dies relaiions aériennes de Paprés-guerre. L7Angleterre a cet avanlage imporlant de posséder tun empire étendi sur le monde entier et @avoir par- tont des points «'appui qui sexvaient jusqu’’ présont A Taflotte ¢t qui doivent, dans Pavenir, étre rendus utiles pour les liaisons actiennes, Les JBlats-Unis ont pour QUATRIEME INTERNATIONALE 28 eux Tavanee Gees = lernixes années. | dans In consirectses dex svsees trapsoccaniques Londres, deux eeaieeesen< Gaterenies une de Tautre ont cu lem ast mats = mai cputerence de TEmpire Britassiq== Soncoy dire dune fain secondacr= Ss peck jaijons aérionnes de Vaprecguerre, tone ere ¢scontiellemest pees] et avait dans son sein Jes re- pivsentasis Ge $8 Fist etierents. Dans In Conférence eT Enipirs © Sat question. entro autres, de trouver tune platetorme qui it a VAnglelerre et oux Domine de <= presenter comme units A la confi Tence Gee peur Fautomme 4914 bt préparée par les USA Lintéctt 1 quion aveorde A Le a touts Ie questions des liaisons aéricnnes est evident; fn voit dans Ia construction des grands ayions un moren mpide de couvrir les grosses dislances qui sé- Fetent les diferentes parties de M'Kinpire Britannique. © par_cela, denchatier de nouveau, fortement, les Dominions & Londres. Cependant Jes Dominions ne pensent sonvent quia leurs propres inléréts. On a pris ainsi des décisions conerétes au Canada, suivant lesquelles, dans 1 toutes Ios routes iniebnationales qui coneernent doivent etre exploitées par une enlreprise. absolumer dépendante de Etat 2 la Traseanada Airline vules Tes lignes seeondaires peuvent éire livrées an entreprises privées, comme le sont, par exemple, les soeidiés dle chethins de fer, A Ottawa, on est tres conseient des alouts quien stile arice ans conditions geographiques. On ne re- fuse pas complétement la coopération avec la Grande- Bretagne, mais on aceorde heancoup Wattention a sa ropre indépendance, ayant comme perspective de. er des lignes aériennes eanadiennes allant dane VAruérique dn Sud et PAmérique Centrale, en quoi on doit prendre en. considération les U.S.A. Copendani il est probable que Londres va arriver ain accord aver Ia plupart des Kiats membres de TEmpire et va reconnaitre aux Amérieains, silt le guerre finie, Ie droit d'utilisation comune de certains Joints Capi dans 'Empire. Le but prineipal reste en Cela Ia entation de trois grandes rontes + avenir, +P) La ligne allant en Amérique du Nord. 2) La route vers PAtrique du Sad. 8) La ronte allant vers VAustralie & travers "Indo. Dans les autres der est-i-iire TAmérique du Sud, l'Est de Asie, ete, ais vont se heur- fer & 1a concumence des Américains qui, déji, ont, grice 2 leurs Clippers, de grandes espériences’ pour Tes vols transocéaniues. ‘Mais Te transport par avion n'entre en egnsidération que pour les pastagers pressés et pouyant bien payer et pour ime marciandise préciense. Des ealeuls anglais fontdénionins que pour le transport ee 100,000 tonnes do marchandises. par mois, de Granile-Bretagne ans USA. il suffit de 34 baleais: marehanis de grandeur inoyenne, employant 8.000 tonnes dessence el ayant in personnel de 2,380 hommes. Mais pour tra aAngleterre ax U.S.A. Ja meme quantité de n dises par la voie des airs, il est nécessaire de 1.000 avions ayant en tout un équipage de pas moins da 22.500 homies et avant tout de 205.000 tonnes d'es- . Lo meme transport, effectué de Londres 4 Sidney, cn Australie, nécessite 06 navires avec un équipage de 6.710 hommes et 31.000 tonnes dessence, Efectue par 1a voie des airs, il faul_ 3.88) avions avec un personnel de 68.20 hommes él 887.000 tonnes Pessenc Ges quelques chitires suffisent, Pour un transport de marebandises de grand style, Favion ne peut étre pris en considération, Un Clipper portant des U.S.A, Cn Angleterre une charge de 8,5 tonnes, travaille en nioyenne sur la hase de 462 $ pur tonne. Dans le trans- Port par batea, dans le pire des eas, on dépense 30$ par tonne, Ainei, pour un certain temps encore, et male Jes progrts constants de Ia technique dans Ja cons= truction des avions. Pexpédition des marchandises: par a voie des airs sera tin moyen cotitenx. Lat flotte commerciale maritime jouera encore te premier role sur Te plan économique, it voici les forces, Fespoctives en cette mative de Angleterre et des Ftatset A T'éelatement dia py erre mond Moe des U.S.A. s'élevait 5 ms de toni Ye la Grande-Bretagne 19 millions de ton LAllemagne possédait alors 5,0 millions de tonne: Sotis la direction da Shipping Board. te retard fat rallrapé et, en 4922, 4 Ja Conférence Navale do Was- ington, les U.S.A, possédaient 14 millions de tonnes, la Grande-trelagnes 18, En 1033, 4 la dissolution du Shipping Boar, es U.S.A. Glaient encore la 2" pmisssiner navale mondiale, inais lene flotte avait baissé de 5 millions de tonnes par rapport i 1022, En 4920, les Anglais durent payer 40 fols le prix, de plus de 2miltions de tonnes de vieux bateanx améri- eains HaAQHL, les U.S.A, ont eonstrait 900,000 tonnes. Jn 4982 = Smillions 34. Enos = — 4 million de ton. PAR MOIS ! Le programine naval porte sur 4,408 batesnx et un total de 30 millions de ones Le, hk in lutte pour Ie pstrole Les liuiles de pétrole ne sont devennes, un facteur de 14 plus haute importance dus la dn monde qn’ partir di moi huiles s'est modifiée, ou, au lieu W’étre un simple com= Dustible pour Véelsirage, elles sont devenues ime source de production dcnergi- A partir de 1913, Vimportanee des huiles de pé- trole pour li satisfaction des besos de la production energie des pays industriels n'a cessé de s'nccvoitee. A La yeille de la présente guerre, les builes de pé~ trole pinticipaient deja pour pls de 20 % a la produce tion générale d’énergie du globe. Aux Etats-Unis, leur part dans la production générale de Vénergic dépas- salt meme 35 %. La guerre, et particnligrement Lessor formidable de Tavintion, des tauks et des transports maritimes, ont cousidérablement augienté Vutilisntion des butles de pétrole. A In veille de la guerre, 85% de In production mondiate da pstrote éiaient controlés direciement ou, indiveetement par des capitaux. américains on bvilan- aiques, Entre les deux guerres, une Intte viotonto opposa dons le monte les ileus principales compagnies an- glaives, Is Anglo-franion Ol Company et la Royal Duteh Shell Company, do velerding, piliers de Ia puissance pétroli@re do Li Grande-Bretagne, A la Stam. tera Oil Company, le pls puissant trast pétrolien inérieain Cost surtont le partage des gisements patrolifores dn Proche-Orient qui oppose pendant la guerre ae- tuelle les capitaux ainérieains ot anglais, Gos gisoments comprennent ceux de Lien de Henk, de'Parabic, des iles tebrein, dens le Colle Per= sique, et de Ugypie. Leur production oceupait, & fa veille de la guerre, 1 quntridme place sans it praduce tion mondiaie du pélrote (6%), avcusant un actrnisse= ment de 5,9, par rapport ala production de 1913. Pendant la guerre, la production pétrolitre da Proche-Orient a Connu ‘un nonval essor. On consider » ‘ausjourd’nit le réservoir du Proche-Orient comme un des trois réservoirs les plus importauts du monde. A QUATRIEME La production de pétrole dans le Proche-Orient a éyolué pendant 1a guerre comine suit : 4939 | 4910 | 49¢4 | 1942. Tak eesssesseeeee| 46 | 3.0] 4.8 Tran vecsseccese.[ tt | 405.) 444 Iles Babrein..« 06 | 4 | ay Arabie Saoudite....) 0,6 | 07 | 08 Teyple. 06 | 09 | 49 Les capitanx américains, appuyés par ta politique et la diplomatic de Washington, péndtrent de plus en plus profondément dans cette région aatrofvis soumise A inlluence presque exclusive do Ja Grande-Bretagne Des Le fondation de a Tra Petrolewn Co, en 1028, Ja Standard Oil Gompany of NoI- x Galt co-pattici= panto au capital pour 23,75 % sen 194243, la Stasuletd Oil Go of California ‘prit’ la ‘participation anglaise (Anglo Iranian et Royal Duich) de fagon que 1a Staniard. possede aujourd'hui 71,25 % de la Irak Petroleum Ca, La Jral: Petroleum Co n'est pas soulement active an Mossul, mais posstde aussi dés concessions & Catar et dans la pointe Sud-Ouest da Golfe Persique. Mais il n'est_pas encore sOr que les U.S A. soient partici- pantes fi travers la Stanitard Oil Go of California & Taffaire purement britannique que veprésene la Arlo Tranian Go. Cette derniére Compagnie est restée pos- gessenr en propre de 100.000 miles carrés, le reste du torritaire dé la Concession lant controls par une nous elle société amnérieaine, En Arable Saondite, a Stamlaril Oi Co of Cali- Jorma Gopiésentée par la California Standard Oil Co} a obtenu encore, depuis 1933, exploitation @une eoucession de 400,000 métres earrés, Dans les sles Bah rein, les exploilations commeneées par les Anglais ont été reprises pat une autre société américaine, la Bah- vein Petroleuin Go. woe succursale de la Standard Oil Co of California, Dans le Koweit, au point Sud-Ouest du Golfe Ver- sique; comme plus au Nord & eoté de Basra, In moitié est entreles mains dela Anglo Iranian, Vaukre moltié entre les mains d’une autre compagnie américaine, la Golf Oil Corporation of Pensyloanic. Une commission spéciale a éxé fondée, en 1988, aux U.SA., portant le nom de Peirulewm Reserncs Corporation, dont le président est le ministre de l'In- téreur Tekes et qui s’occupe activement a élargir la iniin-inise américaine sur le pétrole du Proche-Orient. Drient disposait,jusqu’a pre sent dune capacité de raitinnge d’a peine’ 15 millions Ge tonnes (Lf millions & Abadan. sur fe Golfe Persique, tle rosie Fails, sur In Néditerrande), les Américains projettont Tangméntation de la capacité de rafflaage dle Haifa & 17,5 millions do tonnes et d’alexandrie & 42,9 millions de tonnes. Pour Ie tran port dn pétrole du Proche-Or dang les nouvelles raffineries, ils projetient lao thug jon de ois, gigamtestnes ppewtines, Le pet do YArahie Suoudite et di Koweit serait amend. 2 ‘Alexantirie par in pipeline de 2.400 kilometres la production supplémentaire de Miran serait amenée: ps in pipe-line de 4.500 kms, du Golfe Persique & Haif Le pipecline de Trak du Sud serait dowblé par une Vigne paralléle de 4.000 kms. Les frais do ees eonstractions: A460 inillions de dollars. Le capital nécessnire serait Inis ila disposition par. la Petrolewin Reserves Cor- Poralion et par les deux compagnies privges du Proche-Orient de la Arabian American Oil Co, Les isées américaines se cristallisent ainsi cn des pr jels concrets. sraient de 40 INTERNATIONALE, La lutte mondiale pour te wolfram Au début du mors de mai, un accord fut conclu entre PEspagne, I’ Angleterre et les U.S.A. pour limiter exportation espagnole de wolfram vers 1'Allemagne, AU mois de juin, quelques jours aprés Ie débarque. inont, Eden snnoueait aux Communes que te Portugal déeidail & son tour de cesser les exportations de Wol- fram vers Allemagne. Le Wolfram est un métal non-ferrenx dont Vim- ince dana ln production moderne, et particulitre- nl dans la production de guerte, est capitate, (On Vatiiss aujourd hui surtout dans Pindustrie de Vacier pour fabriquer un acier particulibrement duc et résistant avec tin point de masion tres dlevé, Les outils en acier au Wolfram s¢ esting tont par la trés grande résistance quills présentent aus temptiratures éievses provoquées pur le travail rapide moderne. résistance beaucoup plus grande qe Geile présentée par les optils en acier au carhonne, Ainsi, grice a Vemploi du tour rapide & outils en Wolfram on est arrivé a enlever #00 kgs de eopeauy dacier pa houre, la oti on n’anvait enlevé que 5 kgs avee un tour normal é ontils en acier au earbomne. « La production moderne en. grandes masses, écrit un spécialisie allemand (1), serait. certainement ininiaginable sans Cemploi des acters au wolfrant: On a cateuls que te renitement de Chonmme et de sa machine-outil a été quadruple ie quintuplé quart on a remplacé Cacier ordinaire aw carbone par Pacer au wolfran. Ht la restte Limportance. xtra: teyique de ce mnétal, oar ta pussibilite Wune mécuni= sation de Ta guerre repose sur tu production en masse. » Plns de 90% du wolfiam produit dans te monde est ulilisé pour la fabrication des aciers spécianx Dans les fabrigues de munitions, on vtilise lo wolfiam sut= tout pour la fabriea ion des projectiles destinds a percer és Cuirassements en acier, des glissitres de mitraii- Teuses, pour les noynux des projectiles des petites aumes, ete Les pays produetenrs dé wolfram sont la Chine, Ja Biranie. lee Wiats-Uais, la Bolivie, in Corée, 1a Maliisie, le Portugal et Espagne. ‘On #étonne quand on constate Viraportance eapi~ ule du wolfeam pour la production moderne que les Elats-Unis et [Angleterre aient Iaissé pendant plus de 4ans PAllemagne stapprovisionner tranquillement au Portugal et en Kspagae. Mais le journal suisse Berner Teguacht vévele gue ce sont de gros financiers angiais qui livebrent le wolfram espagnol aux ennemis de (Angleterre. Le monopole mondial de la production du waltram appar tient @ la banque anglaise Rothschild qui controle également ta produetion de la plupart des autres mé- taux non ferrens. LLe journal suisse précise encore que exploitation Qu minerai de wolf, en Espagne, est entre les jpignie internationale Pennaroya : la des Netions est Ia propriété de compagnies spar lt por majo lassurunces anglaises, elles-incines contro banque Rotlischild. de’ Londies «La haute finance de Lond ner Tagwacht", a done réatisé de gros béndices sun les livraisons "de wolfram. faites par PRspagne a TAliemngne sans so demander si ve wolfraye deuait tire utilisé contre les interets de UAngloterre et de ges allies, I est significatif que Vinitiatine Parreter des livraisous de wolfram, ait étd prise par les Avni= riewins qui. eur n'y étaient point intéressés et que le Foreign Office, subissant la pression des ian tiers suuciete ile leurs bonefiees de guerre, Wa suivl quer husitant. » Les mesures contre Pexpartation da wol LAllemagne n'ont Gié prises, que tout demiérement, quand. les impériatisins “alliés” ont décidé dew tint pouty de bor avee vl. conelut le *Ber- (I) W. Pahl : La lutte mondiale pour les matiéres premitres.

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