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• La Traçabilité peut être établie en collectant l’ensemble des informations affectant les
mouvements et transformations de ce que l’on veut tracer.
• La Traçabilité interne est utilisée dans l’Entreprise pour garantir que l’élaboration effectuée est
conforme à la conception demandée, ce qui implique que cette dernière soit établie et
identifiable. On distinguera une mixité des problématiques de traçabilité matière et opérationnelle
pendant la transformation, puis opérationnelle en transitique (transport interne Entreprise)
• La Traçabilité externe concerne tout ce qui est opéré hors des murs de l’Entreprise et doit être
étendu aux fournisseurs et clients pour établir le chemin complet du lot concerné. Il n’y a
généralement pas de transformation opérée lors des transports, par conséquent seule la
traçabilité opérationnelle s’applique.
3. La Traçabilité Matière
• La Traçabilité Matière est utilisée pour retrouver les constituants, matières premières, mélanges,
séparations, transformations, fusions, fissions, etc. effectués dans l’Entreprise. Toute phase
d’assemblage ou de séparation doit être identifiée pour générer un numéro de lot correspondant,
en liaison avec la génération précédente en utilisant des affectations de type 1 -> N ou N-> 1.
3. La Traçabilité Matière
4. La Traçabilité Opérationnelle
• La Traçabilité Opérationnelle est utilisée pour tracer le chemin des composants, modules, produits
finis, etc. effectués dans et hors de l’Entreprise, mais aussi les opérations Process effectuées sur
ces ensembles (cuissons, refroidissement, maturations, etc.), . Tout déplacement, association ou
opération doit être identifié et horodaté dans sa durée (HD début, HD fin) et tracé unitairement
avec le numéro de lot correspondant en utilisant des affectations de type 1 -> N.
– Opération process : 1 -> N. Exemples : Cuisson d’un mix, pasteurisation d’un lot.
4. La Traçabilité Opérationnelle
• La Traçabilité requiert un ensemble d’outils pour capter, stocker et restituer l’information. Chaque
métier a tenté de définir des normes avec plusieurs objectifs :
– Standardisation : L’harmonisation des formats de communication autorise des configurations
multi-constructeurs et donc interactive pour satisfaire à la centralisation nécessaire de tout
système de traçabilité Exemples : Modbus, ASI, OPC, EAN13 ou 128, RFID ISO, TCP-IP
– Organisation : La plupart des applications informatique requièrent une structure figée, des
normes de structuration de stockage ont ainsi vu le jour. Exemples : SP88, SP95, etc.
– Sécurité : Des exigences Métiers ont conduit à l’élaboration de cahier des charges à
respecter pour tout acteur ou utilisateur concerné. Exemples : Pharmacie :
CFR21Part11, Agro-alimentaire : ISO22005:2007, Aéronautique, Nucléaire, etc.
• Les solutions Automation, Industrial Business Intelligence et MES sont les premiers composants
d’une solution de Traçabilité exhaustive et communicante, donc efficace.
How to... Efficient Tracking System Stephane CREPET 10
How to… TRAÇABILITÉ
Gestion de
Poste Méthodes Serveur de Production -
Etape 3 : Administration et échanges avec
les systèmes tiers de l’entreprise fichiers Serveur
(impression, import, export, sauvegarde,
traitements externes, etc.)
Oracle
• Les Systèmes d’information pertinents en Traçabilité ont fortement évolué dans les vingt
dernières années, à la vitesse de l’informatique. En fonction des exigences normatives et du
public concerné, les classeurs ont laissé la place aux systèmes suivants :
– Stockage local : « Gratuit sur le poste », MS Excel avec son accessibilité immédiate a
rapidement constitué une solution rapide à moindre coût. Toutefois, son absence de sécurité
et d’intégrité de l’information ne peut lui permettre d’être un outil crédible pour a traçabilité.
– Fichiers spécifiques : Les normes exigeant des stockages garantissant la publication « en
clair » devant garantir l’intégrité « à la façon de documents imprimés » ont donné naissance
à des formats de fichiers spécifiques clairs et cryptés par comparaison. Exemples : CFR21
Part11 en Pharmacie
– SGBD relationnels En format figé normé ou libre, les SGBDR classiques sont de plus en plus
utilisés en domaine industriel Exemples : MS SQLServer, MySQL, PostgreSQL, Oracle, etc.
• Les systèmes informatiques de Traçabilité doivent être utilisables par le personnel opérationnel de
l’Entreprise. L’accès à l’information Temps réel comme historisée doit être accessible au plus
grand nombre à l’image d’un tableau Qualité, mais également être protégé par une gestion
d’accès sécurisée.
– Les outils bureautiques Utilisés en explorateurs de données, ils sont rapidement disponibles mais souffrent
de manque de sécurisation et ne présentent pas d’aspect temps réel. Exemples : MS Excel, MS Access, etc.
– Les outils M.E.S. : Performants en acquisition mais sont trop peu pertinents en utilisation par le personnel
opérationnel, ou alors ciblés spécifiques à certains domaines. Exemples : Visual Manager, Ordinal
GlobalScreen/Coox, =S= Vijeo Historian, outils Wonderware, etc.
– Les outils décisionnels : Les outils décisionnels, quand ils comportent des capacités d’exploration de
systèmes tiers relationnels sont d’excellents outils de restitution, capables d’effectuer des liaisons entre
systèmes. Ils doivent toutefois être paramétrés en fonction de chaque client. Exemples : Business Objects,
Productys Explorer, Crystal report, etc.
• La politique d’acquisition dépend de la nature de la traçabilité envisagée. Deux stratégies sont possibles, avec
des caractéristiques propres, quel que soit l’outil utilisé :
– Acquisition cyclique : Adapté à la Traçabilité opérationnelle process pour déterminer les plages de
fonctionnement et les tendances physiques pendant le déroulement des différentes phases. Doit être
couplé à de l’acquisition évènementielle pour déterminer avec précision les Début – Fin / durée des phases
pour les procédés discontinus. Exemples : Suivi frigorifique, exploitation gazière, traitement des eaux.
• Chaque acquisition doit être caractérisée des informations d’identification pour la relation avec le niveau supérieur
(N° de lot, ordre de fabrication, équipement utilisé).
• La structure du Système d’information dépend de sa nature. Deux stratégies sont possibles, avec
des caractéristiques propres, quel que soit l’outil utilisé. Les bases de données relationnelles sont
à privilégier dans tous les cas pour des raisons d’intégrité et de performance :
– Structure Monitoring : ce format classique de type Horodate/variable/valeur est le plus facile à mettre en
œuvre. Il est toutefois bien moins puissant qu’un schéma relationnel propre à chaque problématique, et
plus complexe à exploiter dès lors que l’on veut suivre des procédés par lot. Adapté majoritairement aux
procédés continus.
– Structure libre : Chaque acquisition caractérisée des informations d’identification pour la relation avec le
niveau supérieur (N° de lot, ordre de fabrication, équipement utilisé) est stockée dans des tables
spécifiques à chaque type. Il ne faut pas tout stocker dans une seule table, ni séparer chaque identifiant en
multipliant les structures identiques. La puissance d’exploitation et l’évolutivité sont sans limite, à l’image
d’un développement spécifique.
– Exploitation réservée : Utilisation de l’outil dédié en cas de structure fixe. Pour les outils
décisionnels, création d’environnements à partir du ou des structures accessibles pour établir
une interface de recherche d’incidents ou d’exploitation de généalogie à partir de filtres et
regroupements en arborescence. La sécurisation d’accès doit être exhaustive.
14. Conclusion…
• La puissance d’utilisation d’un système de Traçabilité est essentiellement fonction de son ouverture, et de la
capacité à maîtriser les différents aspects d’un système d’informations qui est régi à la fois par des
problématiques temps réel industriel et plus classiques de gestion informatique. Quelles que soient les
orientations choisies, il faut veiller à :
– Définir un interlocuteur Projet : Souvent le responsable Qualité, si possible en liaison avec le responsable
Exploitant et un correspondant Informatique
– Délimiter le périmètre : Un projet trop ensembliste est dangereux à mener, il convient d’envisager un pilote
en première réalisation afin de lever les premiers obstacles et faciliter la conduite du changement. A défaut,
le produit peut être pris comme espion et non une aide réelle à la production.
– Expliquer les objectifs : Pour emporter l’adhésion, le projet doit apporter à chacun une progression de
l’information. Le challenge réside à minimiser la taille du système d’information en recherchant une
pertinence maximale.
– Rester humble… : Seule une bonne collaboration de confiance entre professionnels des systèmes
d’information et le client et/ou son intégrateur de systèmes peut donner de bons résultats…