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Publié sur La Provence (http://www.laprovence.

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Angélica Liddell entre terreur et douceur


Par Anonyme
Créé le 13/07/2010 13:34

"Voir passer un mort porte bonheur, ceux qui aujourd'hui nous ont vus passer, vont être
très heureux", dit quelque part dans La Casa de la fuerza,Angélica Liddell. Et de fait, il
fallait voir l'état des spectateurs à 3 heures du matin après 5 heures de spectacle et un
grand quart d'heure d'ovations debout. Heureux malgré l'épuisement dans lequel
l'Espagnole jette ses interprètes comme le public : longs temps d'immobilité silencieuse
ou au contraire jeu convulsif - courses à couper le souffle, incroyables travaux de
forces - ça déménage littéralement et énormément lourds canapés et tonnes de
charbon...

Heureux les spectateurs, malgré les cris et les larmes et le sang "pour de vrai" sur le
plateau, malgré la violence reçue et donnée au-delà du possible. Oui le mur extrême
de la pudeur et de la souffrance est bien crevé, tous moyens de "porter l'information à
la connaissance": celle de la femme malmenée et sacrifiée. Mais il y a, en contrepoint
du cérémonial de cette douleur exténuée et exténuante, des moments d'une telle
tendresse, de si grande poésie, de bouleversante beauté, d'inattendues drôleries, tant
de fleurs et de musique céleste pour contrebalancer les caisses de bière bues... qu'il
faut courir à la rencontre d'Angélica Liddell, fascinante auteur, metteur en scène et
comédienne et de ses stupéfiants interprètes, dont Pau de Nut, prodigieux haute-
contre et violoncelliste.

"La Casa de la fuerza" ce soir et demain à 21h30 au Cloître des Carmes à


Avignon 04 90 14 14 14

URL source: http://www.laprovence.com/article/spectacles/angelica-liddell-entre-terreur-et-douceur

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