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ALLAHOVH SANOISSVID r SOUBAIS 39 JugLFEND ap sassey) ISIVONV UY TUIVWNYD NOWVH ‘V < aS. om og 64 aLL4HOVH SHNODISSV10 soyuvAINS 39 oulatnenb ap sasse[> ISIVONV Ud TMIVW WY) NOWVH }#°qIV DU MEME AUTEUR, ALA MEME LIBRAIRIE GRAMMAIRE FRANGAISE classe de sixitme GRAMMAIRE FRANGAISE classe de cinquiéme & en collaboration avec M. E. GRAMMONT Proviseur du Lycée du Pare, & Lyon ANALYSE GRAMMATICALE ET LOGIQUE PREFACE «Jab appre lente la grammaie,» (A. be Satcr-Exupiny, Pile de guerre) ‘Binfin Yom it 00 pas ton asia, Pies ene on soe oc ee ea sc ain no i de ht aie crag du prefer ipo fom ‘cute ler mbes hove, sage pat dampen» (GH be Batzic, Lemédecin decampagne,) E. vorct, faisant suite A nos deux livres pour les classes de Sixiéme et de Cinquime, une Grammaire francaise rédigée & Pintention des éléves de Quatritme et des classes suivantes. % « NOS INTENTIONS Liéleve de Sixitme, puis de Cinquitme, a da fournir un rude effort grammatical : il lui a fallu cerner de plus prés sa difficile Jangue maternelle ct 1a confronter quotidiennement avec une ou deux autres langues, Jatin et langue vivante de son choix. Au bout de ces deux ans d’efforts, il n’a plus le droit de trébucher sur les fonctions essentielles du nom ou du pronom, sur les adjectifs (qualificatifs, pronominaux ou numéraux), sur les mots invariables (préposition, adverbe, conjonction, interjection), sur les formes verbales qui — affirme, sans rire, le programme officiel’ — « doivent étre sues imperturbablement », ou sur Videntification des diverses propositions de la phrase; bref, il doit étre maitre de son analyse, tant logique que grammaticale, ainsi que de sa conjugaison. Hélas! il y a loin souvent de la théorie & la pratique; les connaissances de base sont encore PREFACE chancelantes chez bon nombre d’éléves qui affrontent Ia classe de Quatriéme. Et, si Yon n’y veille pas de prés, le mal risque de crottre et d’empirer en Troisiéme, en Seconde, en Premiere : tous les ans, aux examens (du baccalauréat aussi bien que du B.E.P.C.), les correcteurs (de toutes disciplines, et non les seuls « Littéraires ») se lamentent devant les négligences, les ignorances, les barbarismes qui fleurissent dans les copies des candidats. Aussi effort patient fourni en Sixitme et Cinquitme doit-il tre poursuivi et sans cesse repris; c'est pourquoi nous n’avons pas hésité, tout au long de cet ouvrage, a proposer aux éléves de nombreux exercices de révisions, a les renvoyer au Mémento grammatical, et nous avons établi, 4 leur intention, un Appendice substantiel concernant I’humble mais nécessaire Orthographe. Mais en Quatriéme, en Troisiéme et dans les classes de Lettres, Ja grammaire doit, de plus en plus, faire corps avec la Jungue, avec le style. Dans ces classes, la précieuse et fructueuse « Expli- cation de texte », gloire de notre enseignement littéraire fran- gais, se fait plus précise, plus méticuleuse; l'étude des grands écrivains du 18°, du 17°, du 16° et a fortiori du Moyen Age pose des problémes de vocabulaire et de langue; et il est certain que la grammaire a son role A y jouer, un role éminent si Yon veut pleinement saisir ct le style et la pensée de tel ou tel auteur. Crest pour aider nos éléves & y atteindre que nous avons par exemple attiré Icur attention sur les merveilleuses ressources du verbe et de la phrase, sur les équivalences multiples qui s’of- frent P’écrivain, sur toutes sortes de nuances et de subtilités, sur le vocabulaire, Phistoire de la langue, les figures de style, bref sur Poriginalité de cet outil incomparable : /a /angue francaise. ¢ PLAN DU LIVRE Compte tenu de ce double souci, purement grammatical dune part, et plus subtilement littéraire d’autre part, nous avons adopté Je plan suivant en trois parties : — La 1 étudie de prés les nuances et ressources variées du verbe, ainsi que le pronom personnel PREFACE — La 2° partie est consacrée 4 Ja phrase complexe, a ses différentes propositions, et pose quelques problémes d’analyse logique; — La 3° partic illustre Pextréme souplesse de la langue (en notant les nombreuses éguivalences de Vadjectif et surtout du nom), sa grande richesse (en soulignant toutes sortes de nuances et de subrilités, qu’il s'agisse, par exemple, de tel ou tel com- plément circonstanciel, du complément de nom, ou méme de Phumble article...), son caractére bien vivant (en méditant sur les glissements et les atténuations, les gallicismes et les mots explétifs, les ellipses, ou encore le souci d’expressivité). Toutes les legons, ainsi que les indispensables révisions, s’appuient sur de trés nombreux extraits et un choix abondant de textes suivis, tous empruntés a de grands écrivains, et qui permettront aux maitres non seulement dassurer les connaissances, mais encore d’affiner la pensée et le gotit de leurs disciples. . Cing Appendices, touchant l’Orthographe, le Vocabulaire, V His- toire de la langue, les Figures de style, 1a Versification, veulent piquer Ja curiosité des éléves, les amener A la correction puis Pélégance du style, et les guider dans l’art délicat de explication de texte (vers ou prose). Un Mémento grammatical et un Index alphabétique, aussi précis et pratiques que possible, doivent enfin les aider a résoudre par eux-mémes les problémes qui pourraient les arréter. Tel est instrument de travail que nous proposons aux éléves des classes de Quatritme, de Troisiéme, de Seconde et de Premiére. Puisse-t-il les amener & considérer la grammaire @un ceil sympathique! Et puisse-t-il les aider 4 fuir les négli- gences, a vaincre les obstacles, 4 aimer, respecter et cultiver avec plaisir leur difficile mais admirable langue francaise! A. Hawon. E : Préliminaires La langue francaise, nous Pavons vu en 6°, puis en 5*, dispose pour Sexprimer de 9 espéces de mots : — 5 variables : le nom, Particle, Padjectif, le pronom, le verbes — 4 invariables : Padverbe, la préposition, la conjonction, Vinterjection. N. B. — Le francais, langue tes soupley Baht Caer on Heecnent masse. facllement une espece A Pautre, grice au procédé ditde chan- ‘noms (le rol, le tout, le diner, un ‘mendiant, ure, jtée ..) 1am nom,’ un ‘verbe, un adverbs, deviennent faci Tement des adjectif® (un corsage sat de categorie grammati- ose, Un regard. percnl, ces cheveux SSietiun oduct), un pronom, un bovcés sn) ch lepun, 33,_p- 160 Gerke deviennent’ facilement’ des 164, et legon 34, P- 164-165, + LE VERBE Crest Je mot-clé de la proposition (méme lorsqu’il est omis!), avec son Gonnante richesse de formes et de valeurs (cf. 6° et 5% passims cf. ci- aprés, 1" partie, legons 1 4 13, et Mémento p. 293-319). LE NOM ET LE GROUPE DU NOM Gomman ow propre, simple ou composé, le nom est, avec le verbe, Je mot majeur de la proposition; mais alors qu'il n'y a qu'un verbe dans ‘une proposition, il peut y avoir plusieurs noms. ‘A. — Rarement seul, le nom est généralement accompagné d’un ou plusieurs mots qui forment avec lui le groupe du nom (pour les dérails, cf, Mémento p. 291) : 4) les mots qui Vintroduisent + « Varticle (defini, indéfini, partici * fadjecti€ pronominal (possessif, démonstratif, indéfini, interro- gatif, relatif); + Tadjectif numéral (cardinal ow ordinal); 1b) les mots qui le completent + Pépithéte : adjectif qualificarif (seul ou enrichi, d'un adverbe ou d'un complément), ou subordonnée relative épithétes « apposition : adjectif qualificatif, nom, infinitif, ou complétive par ques le complément de nom : nom, pronom, infinitif-nom, ou complé- tive par que. B. — Le nom seul, ow le groupe du nom, joue dans la proposition une grande quantité possible de roles, de fonctions; I"érude méticuleuse de ces fonctions permet I'intelligence parfaite d'une proposition, @’une phrase, d’un texte, N. B. — a) pour les fonctions de base, &) pour Jes difficultés, les nuances, les Guadiées en 6" et 5*) ch Memento Subtilités, of. 3° partie, legons 40 8 pe 290; ap ot Mémento p. 926-321 EXERGICES HB Dites Vespice de chacum des mots de chacune des phrases suivantes : Ah! ah! Monsieur est Persan? Gest une chose bien extraordinaire! Com- ment peut-on étre Persan? (Moxtxsquiev) — Hé bien! ne m’est-ce pas de Vhonnewr de préter de Vargent & un homme de cette condition-la? et ‘Puis-je faire moins pour tn seigneur qui m’appelle son cher ami? (Moutiax) — Je lui donne un mandat de quatre-vingts livres sur mes commettants; la somme était éerite en chiffres; que fait-il? I-ajoute un 2éro, et se fait payer huit cents livres. — Ah! Vhorreur! (Dipexor) — Les huit garcons, forts comme des taurcaux, terreur et admiration du village, obéissaient en esclaves a leur pire (Musi) — Sur les cing hewres, il entendit la canon- nade : c'étaient les préliminaires de Waterloo (Stuxpua1) — L’air est frais. Je crois que je ferais mieux de rentrer (GiDz). 1B Dites ta fonction des noms en italique du n° 1. BE Liudiez le groupe de chacun des noms en gras Une fillette d'un biond roux, qui avait Vair de rentrer de promenade et ftenait 81a main aie béche de jurdinage, nous regurdait, levant son visage semé de taches roses (M. Pxoust) — Les servantes de la maison ne I'appe- laient que mademoiselle Marguerite, car elle avait un certain quant-A-Sol (Musser) — Aussitot, poussée par mille je ne sais quoi qui m’ont tara- busté la téte, je me suis mise & courir par des sentiers qui coupaient au plus court (BAtzAc) — It y a des oiseaux, la pie, le geai, le merle, la rive, avec lesquels un chasseur qui se respecte ne se bat pas, et je me respecte (J. RENAnn) — J'en congus presque l'espérance que ma sceur deviendrait & son tour moins misérable (CuareavsRiaxp) — C’était un grand et gros homme d'une soixantaine d’années (H. Dx REcNr#R). WB Dites ta fometion du groupe des noms om gras din 3. BE Dites ta nature et la fonction des mots en italigque Deux petits plis de tendresse se jouaient aux coins de sa grande bouche flexible et mobile Vexcés, mélant quelque doucenr a l'apreté de sa longue face saccagée et éleinte (O. V. de L,. Mrtos2) — Un militaire de mes amis, qui est mort de la féore en Grice il y a guelgues années, me conta un jour la premiéve affaire a laquelle il avait assisté (Minx) — Savinien fronga des sourcils en entendant cette parole. II connaissait cette volonté granitigue appelée l'entétement breton qui distinguait sa mére, et voulut savoir aussie t0t son opinion sur ce point délicat (Barzac) — Monsieur et madame, Jes marques d’amitié gue j’ai regues de vous & mon passage par votre bonne ville me persuadent que vous serez bien aises davoir de mes nouvelles (Pat, Comer). Est ____ — Préliminaires ———__—_—_—_ Dans une proposition, le nom céde parfois sa place & um remplasant. | Les remplagants du nom sont : les pronoms et les adverbes. ~~. LE PRONOM ET LE GROUPE DU PRONOM ‘A. — Comme son nom Pindique, le pronom a pour role essentiel de remplacer un nom; il convient, au seuil de Ia 4°, de distinguer sans hésitation aucune les 6 sortes de pronoms : personnels, possessfs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs, indéfinis. Le pronom a pratique- ment toutes les fonctions possibles du nom. Pour plus de détails, cf, Mémento p. 292, et, surtout, legons 15 et 22. B, — De méme quill existe des groupes du nom, de méme on ren- contre des groupes du pronom (démonstratif, interrogatif, indéfini). 2) Groupe du pronom démonstratif. — Le pronom démonstratif peut s’enrichir : a ® d'un mot ou d’un groupe introduit par la préposition de, et qui fexprime diverses nuances : la possession (mon plumier et celui de man ‘ami Poul), Porigine, le lieu (ceux de la cite et ceux de lintérieur des terres), Te temps (la toilette de tous les jours et celle du dimanche)..i « d'une subordonnée relative épithéte (Jaime ceux qu) vawaillen). — Parfois les 2 sortes de exe: NB Pai trom demon se fe pte ceux / de, mes oni (wanes cae ec? un groupe plus com= —paridve)/ qui sont toujours gals (relative) 2) Groupe du pronom interrogatif, et de certains pronoms — Le pronom interrogatif, et certains pronoms indéfinis, peuvent sfenrichir : ji d'un mot ou d’un groupe introduit par de, d’entre, parmi, avec nuance partitive : ‘Qui (lequel) de (Centre, parmi) vos votsins? Quelques-uns (certains, aucun, nul) de (entre, parmi) + @un adjectif qualificatif épithéte précédé de Ia préposition explétive de : ‘Quoi de nouveau? — Quelque chose (rien) de sensationnel (reutre). — Quelgu'un de bon, de remarquable (masculin). N. B, — Tet proche voisin dy groupe du pronom ierroaif ou indi, fest. i; aun complément introduit par de, Tmuméral (cardinaouordinal) entre, parmi, et de méme valeut secrntmaien fonction depronom parce Savoye seal cn ne comic rom: ‘ots de (entre, parmi) tes ams: lero Sissint Ga nom)y comme te groupe sine Sess ao 2 wii . —— | RT ey EXERCICES Analyses tous les pronoms contenus dans les phrases suevantes q Tist-ce que quelqu’an de chez nous, ott nous-mémes, sans le savoir et sans le vouloit, vous avons fait de la peine? (G, Saxb) — Ce misérable ma rappelé une histoire que je vais te dire ct dont le souvenir me poursuit Sans cesse (MAvrAssavt) — Ditermoi avec la méme sincérité comment vous aver su qui 'étais (Huco) — Maman fournit les morceaux d'étoffe inéceasire, ct Frangolse cousit les drapeaux. Le sien était rouge ct lane: vert et mauve celui d’Arthur, et jaune et bleu celui de Marcel (V. LAR (oD) —~ On se regarda. On fiairait que linsulte était grave; mais personne ten mesurait exactement la portée, past (nda, condivonne! aubjontf ‘a i) fn, paris) 7a eu On, auras fu fn Que aie eu fin, avoir eu fn Syant ‘eu fot: b) te plus que parfait indi) : ava eu finite) le futur a= trier (indic.) © aura tn Ts 6 Fencontrent surtout a Tact, rare- Scmit ot pare (gud ox ts ropa) Su au pronominal (Guard Je me sls gp ley oie ust dns es transite aetfs (quand 3 fart). lis relevent Surtout de la Tans parlte 2 tes désinences varie elon: 3) Ja ronne ("2% 3°) et le nombre Elingulier pluie), cx: inicatf pre- Sent sci G6 gio, cs, wy ne eet) lo fempay ex imparfit ck pase simple acts 1" ges ais “lms, cites, érent:€) Je mode, indieatit ex Subjonctif "imparfa AVOIR ETRE Le verbe avoir peut avoir sa pleine valeur de possession (jl a un chien): Je verbe éire peut étre copule (jl est heureux), signifier exister (je pense, done je suis), Se trouver (je suis en classe), aller (nous fames A la gore), appartenir (ce sac est moi), Mais trés souvent ils dépouil- Jent leur pleine valeur et sont réduits au role d’auxiliaires, est A-dire qu’ils aident & la conjugaison des autres verbes, ou d’eux-mém 1 Se conjuguent avec avoir les temps composés de certains intran- tempo composts a) Guvoir et sir acufe tse perth I ent mor fire (acu, 10): 6) de tous les : franttfe acs vaton parse) de N. B. — a) Certains intransitifs he In" plupar er transi? acnfs Gai stent entrees '2 auaiates ormied).deswraisvrberimperiels pase par Ii, actions Te facteur et anced fase, lta “un actions F te conjuguent avec ttre :s) ous) les intransitif, sortit, enter, rem IG empe dir pany es stages.” ter, monte, dente. employes SiS ps Sompese dee prone: eaentae linet aot Je at Soames Getacaie wap Psa ohn tamer rants wan x I Releves tous les verhes; dites lewrs groupe, voix et mode : Rachel le considéra comme elle efit fait d’un enfant. Puis son regard se amuanga d’tonie (R. Mant pu Gano) — Puisse votre jeunesce étre citée 4 tous les rois qui viendront aprés vous! (Moxr#sgv1E0) — La chambre d'une reine ne pent pas étze aussi proprement rangée que celle d'un marin, soit dit sans vouloir nous vanter (ViGx¥) — Nous la conduisimes dans les allées les plus douces du bois. I fasait beat, Elle en revint ranimée, rien «que pour avoir respiré Ia senteur des chénes, dans de grande abuts chants par un soleil clair (Fxosnsxtix) — En pronongant ces derniers mots, René se tut et tomba subitement dans la reverie (CHATEAUBRIAND) —~ Ouvver- moi cette porte of je frappe en pleurant (APOLLINAIRE) — Mon gentil- hhomaue, donner, s'il vous plait, aux gargons quelque chose pour boire (Ofotigre) — Les cerfs rendus furieux se battaient, se cabraient, montaient Jes uns par-dessus es autres; et leurs corps avec lets ramures emumélées fal saient tn large monticule, qui séeroulait, en se déplacant (PLAUBER) — Javais imploré te ciel pour qu’il evat soudain entre Eilénore et mol un ‘obstacle que je me pusse franchir. Cet obstacle s'tait élevé (B, Constant) = Une besogne pareille, songeaitl, Maia s'en ft acquittée mieux que amo (H. Quevuzc) — Tis se séparérent: te pécheur marcha en remerclant son destin, et Zadlig courut en accusant toujours le sien (VOLEATRR), Bi Donnes te mode des verbes en italique; dies s'ls sont des temps simples, com= ‘osés ow surcomposés Comme le temps était fort beau, les gens de la ferme avaient dind plus vite que de coutume et sn élaientaliés dans les champs (MAUPAssawt) — C'est dans la voie de cette demiére entreprse, peut-dtre, que j'eusse dla retenir, sais ile alla tout ’abord que je riste conscience du peril qu'elle court (A. Brzrox) — Quand on a cu vidé les quatre boutellles, quelqy'un sest ‘mis & chanter et la chanson a fait le tour de la table (R. G. Cabot) —l fa sait nuit. La louange au beau temps éait passe subitement des grillons atte cxapauds (J. Gsavpoux) — Il voudrait bien ne pas mourir avant que d'avoit 448 en Provence et de vous avoir rendu quelque service (Mate bx SEVIGNE), Bi Releves tous les temps simples; donnez leur mode et leur infiniti: dies si leur radical est variable ou invariable : ‘Quand vous m’aurez oui, vous verrez que le mal n'est pas si grand que vous le faites (Mouse) —La marée croit insensiblement d’abord, puis violem- ‘ment. Arrivée aux rochers, la colére la prend, elle éeume (HUGO) — Vien. drait ensuite un déjeuner. Aprés te déjeuner, on passerait le temps comme Yon pourrait jusqu’a sept heures (Mannie) — Répéte un peu que j'entende bien ce que c'est (M. MartentNcx) — La pluie redoublant aux carreanx ramena Fouquet au souci de la Toussaint (A. Broxpix) — Allons, mon Pauvre Jacques, que cela ne t'arrive plus, entends-tu? Donne-moi la main (Ba1zAc) — J'ai un oncle que jaime beaucoup qui fume la pipe et Jadore Yodeur du tabac, bien que ca empeste les rideaux (J. RENARD). LES ECRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ——— I Donnes voir, mode et temps des verbes en italigue : 7 Ta foudre qui fit tombée A mes pieds ne m’ert fas causé plus d'effroi que cette etre (Caamzavantaxn) — Cait, je Favone, ln seule repose que je lattendisse pas (Contre) — Cependant je voudrais, ma bonne, que vous, ee pag ee tae eee ee ‘auries peut-tre pleuré une petite larme, puisque jen ai fleuré plus de vingt tite pour quelle pit accrocher les agrafes du col, il regarda ‘Thértse d'entre ses paupiares mi-closes (J. Groxo) — Pas un instant, Gallet ne douta qu'elle cit dit veai (G. BeRNANOs) — Ce n'était pas ainsi, pourtant, qu'elle eft ‘oul qu'on parlét (A. Fraxce) — Certains défauts que j'ai jussent devenus dex scale (Runa) — Je tis nd epi Te miei, dane we pee ville du Languedoe, oft mon pére s'éiait fxé depuis longtemps, et. eee eee (BALZAC) — Quand nous avons eu bien parlé et bien bu, nous sommes passes tas lea bal (RG. Cao00) —°M outta, d'sval une moatapne es sr es, T aut vont ce mor. Tot parieit deoncinrnr ‘mal pour lui, et s'il efé pu pleure, il ne I'aurait pas fait a demi (G, Saxo) — Mais Frangoise revenait, n'ayan! fu rattraper Fulalie (M. Proust). Bi Relever tous les verbes employés avec Vausiliaire avoir ou Vausiliaire étre: dites leurs vox, mode et temps : © ciel! je me serai trahi moi-méme : la chaleur m’aura emporte, et je erois que jai parlé haut en raisonnant tout seul (Soztix) — Vous pleuriez Si je vous avai entretene de Vobet de votre douleur,qu’en serail ari? ‘vous eussiez pleuré bien davantage, et que j'aurais achevé de vous bre, et par la petite querelle qui s'en est suivie (Dipexor) — Il était évi- dent qu'il avait ainsi enlevé son bandage pour étre reconna de nous (A. Fournr) — La Grice ayant été abimée par un déluge, de nouveaux habitants vinrent la peupler (MONTESQUIED), (Gi Retevez la valeur de chague verbe tire (auxitiaire, copule, intransitifsignifiant ‘exister, se rower, aller, apparienir) Tl est des fays oit le froid vous attaque, son épée nue a ta main (J. SUPER: virus) — Tu as commencé par étre bon, tu deviens faible et tu seras méchant (Musser) — Aprés le sowper, nous flimes nous asseoir sur la gréve en attendant le moment du départ (RoussxAv) — On fut a maison, comme Jn mult tombait (H. Bosco) — Tl ne Ta questions pas, Dour sa pipe et fut chercher un /agot (G. Cuieav) — Alors, quand ils furent reverts Yendroit doi ils étaient partis, ils reprirent le layon et, lorsqu'ils furent devant la meute, Come dit : « Messiewrs, j'ai détourné un cerf » (P. ViataR) — Alors d'une voix tonnante il cria:« Silence! » Ete silence fut (M. PAGNOL) — Non, l'avenir n'est a personne (HUGO). H, Revision — Analysed les mots en italique du n° 6. s ; ; Meme Le verte LES SEMI-AUXILIAIRES Outre avoir et érre qui sont les auxilisires par excellence, mais qui ne suffisent pas & exprimer toutes les nuances temporelles, 1a langue utilise d'autres verbes qui, associés a un infinitif, jouent le role d’auxi- Tiaires (de cemps ou daspect); on les appelle semi-auxiliaires A) AUXILIARES DE TEMES : aller, qui exprime un fur proche fe vas Soran tone sendotre net comme scmi-eitinie de ful-meme Gevasalera Paros 2 devoir, rime un futur pro- fable, "VSbigatlon de fire. ne action entrainant sa _probabilté fete os ¥ Etre sur le point de, en passe de, ‘pres dey gh exprifnent un futee tres proche (Je sis tur te point de sor te Feld nie) # venie de, qui exprime un passé récent (je viens de rentrer), a B) Avxriatnes p'aspecr (et non de made, comme il est dit parfois) : Te faire (aspect cousaif) ii it 2° me pas laisser de — continuer 3, ‘aspect durati); 3 tre en train de (asper duratf) 4 commencer a, se mettre a, se prendre a -- (aipectinchoa/) $8 venir (8) (fortuit): Paul vint 8 passer; © faillir, manquer de (occasionne!) : ‘Wa al! per sent ou passé) : i dot ariverbientot {AU dois re inguiet; elle doit avoir ni 9° pouvoir (probabilité, approximation): iV pect étre ax heures 10" avoir A (obligation): '& travallor 11° aller + participe présent (conti- ruité, progression): \aroute va serpen- tant; Son mal va empirant. NB. — L'aspect peut encore s'expri- ‘mer (Gans semi-dusiliaires) par exem Bi Pay pronominal se tae par un prffixe ou un suffise r sembler, passer pour (apparent) : tu semBles sours i passe our avoir une petite santé, 8° devoir (probabiliré, dans futur, pré- Fe-lire, sicoter (itératifi), pour user’ nina) coniseahon iu 2° gr. est dailleurs volontiers inchoative : je grands, ty veils LES LOCUTIONS VERBALES La locution verbale est un groupe de mots exprimant une idée uni que et jouant le réle d'un verbs (ex. : prendre congé = parti, quitter) Elle comprend un verbe auquel se joint : a) un nom, avec ou sans article, parfois avec préposition : avoir I'air, avoir besoin (tort, honte, peur, raison, faim...); prendre garde (part, parti, soln, congé, note, prétexte, a partie, 8 témain ...); faire face ate, échec, pitié, droit, honneur ...)5 savoir gré, tenir tete, rendre gorge, rendre compte, donner lieu. ) un adjectif : avoir chau, froid se fire fort, avoir beau, I'échapper belle .. N.B. — Le groupe du semi-aniiiecawetf ite + ininif peut tre consdtee comme une lection verbale (are vent = eonvowuen med (Généralités) __________ Legon 3 LES FORMES DU VERBE A, — Affirmative : Ce siécle avait deux ans (Hugo) B. — Négative (on utilise Padverbe de négation ne, suivi des anciens noms pas, point, mie, goutte, des pronoms, adjectifs ou adverbes rien, personne, aucun, jamais, de la conjoncrion ni seule ou répétée; a) aux temps simples, Ie verbe se place entre les 2 éléments de Vad- verbe (A tous les modes, infinitif excepté : ne pas crier) : Je ne dormirai poine sous de riches lambris (La Fontaine); 6) aux temps composés, V’ausiliaire seul se place entre les 2 éléments {(@ tous les modes, infinitif compris : n'avoir pas crié) : Je ne Iai point encore embrassé daujourd'hui (Racine); 1° rien, persome, aucun, jamais, peu 4° ne... que ( seulement) est res went eccbde? ne Guraiei'ne sour); actif exnon pas nega (ie it gos 2 ne eat parfois teul (je ne as) ee rem persone, auc, jamais, em- 5° attention & ne expléi (fe caine qu'il x a ea Z ine viene); Feit (eplor ws 6# ne pas confondee : on ean ben et loves sans me [eae ron atom livee que ae malt) C. — Interrogative (seulement & Pindicarif et au conditionnel) : a) aux temps simples, le pronom sujet est immédiatement aprés le verbe et relié A lui par un trait Pumion : Od vas-tu? Que saisje? 8) aux temps composés, le pronom sujet est aprés Pauxiliaire (ai-je révé?) ou aprés le 1° élément de Pauxiliaire composé (a-je été puni 1) 1° le gallicisme est-ce gue remplace sou- vent linversion (est-ce que je rave! & ©btE de réveje? (ef. p. 314, ITI, b). 2° noter Ie t euphonique, pour éviter D. — Interrogative-négative : tun hiatus, aprés -e ou -2 (chante tilt aeelle nf) 3° dans le style familier, Pinterro- gation ‘peut se marguer par la Seule intonation (ts viens). a) aux temps simples, ta négation encadre verbe et pronom sujet (ne viendras-tu pas?); 6) aux temps composés, elle encadre ausiliaire ou 1" élément dauxiliaire composé et pronom sujet (n'as-tu pas vu? n’actelle pas été recue?) 1 la proposition (putée que le verbe) peut encore’ Ete eclamative er Feece aeetnce eee ee Siveypronominale) et Jomme Caie= mative, negative 35 5° ne. pas, confonire forme du verbe Shem, mene") et Jove erbale (aspect sou lequel se pré= Seite fe Pb ans ha Bropontbe)s 4 Conclusion. Analyier_un_ verbe {ne forme verbal), ese indiquer = @) son infiniif et son rere tod Sint 6 prt er'son nombre (ol D. 6. 25 ME Releves tous les semi-ausiliaires (de temps, d'aspect) dies leur valeur, leur nuance > Te jour allait renaitre, je distinguais deja les objets (B. Costas) — Le Tendemain, comme Francinet allait 4 la féte dans son costume gris, il se sit & pleuvoir, «Mon costume va étre mouilé» se dit Francinet (B. Buck) — Farrive sur la grande place. La musique du 3° de ligne, qu'un peu de pluie w'épouvante pas, vient de se ranger autour de son chet (A. Davpet) — Je n'avais plus & tui parler de Julie, il n’avait plus a me parler de Made- deine (Fxomuwrrx) — Il était de Torteval, et il passait pour avoir souvent fait a la nage le trajet redouté des Hanois& la pointe de Plainmont (HvGo) — Les diadémes vont sur ma téte pleavant (La Fowtarve), Bi Mame exercice : Jour pris. Je dois pater, je parle, j'ai parlé (Racnvn) — Une brise légére Venait de se lever (M. Pacnor) — Ainsi chantait ancien des hommes. Sa voix grave et peu cadencée allait roulant dans le silence des déserts (CuArzavanrann) — Je me rappelai qu’Olivier devait étre au théatre (FRomznres) — 11 y a dix ans, jai failli étre Iapidé dans ce village aujour- hui désert (BarzAc) — File vient a me parler de sa santé, trés compro- mise (A. BRETON) — « V a-til longtemps que vous étes 18? — Nowe ne Venons que d’arriver » (Moriie:) — Bientdt cette petite scéne est oubliée, ou parait tre (Rousstaw) — Aprés cette historiette, mon homme se mit & marcher la téte baissée, Yair pensif et abatta (Dimtino1).. BU Releves tes moyens dexpression de Vaspect (semi-ausiliaire, pronominal, bréfxe, sujfixe, 2° groupe inchoatif) : Aprés le souper, Yair se trouva si froid que ma mére fit faire du feu dans sa chambre (Rousseau) — Le jour s'aflablissit: le ciel était serein; la cam- Pagne devenait déserte (B. Constant) — (Petit viewx sur petit sentier) — Ty trotte, y toussote, y crachote, y grignote, y jabote a lui-méme et cli note content, y mijote au soleil son viewx carur radotant, y vivote et trouve heurewx en vivotant (P. Fort) — Le roi de Prusse, ayant fait faire de ta fauisse monnaie par des Juifs, eur paya la somme convenue avee la monnaie quiils venaient de fabriquer (Cuaxrort) — De grands. froids survinrent, Les sapins noircirent encore (AvDiERT1) — Vingt fois sur le iétier remettez votre ouvrage (BornAv). “i Releves les locutions verbales; donnezen des verbes équivalents : Malgré vos soins, j'ai bien peur que la mort ne soit entrée chez moi pour ‘tout m'emporter (Batzac) — Mais elle eut beau chercher tout fe long du sentier, derrire les toutfes et entre les herbes, elle ne vit pas de trace de clé (B. Beck) — Le garde champétre fit partir les curiewx (FLAUBERE) — M. de Vendome disait de Madame de Nemours, qui avait un long nex courbé sur des livres vermeilies : « Elle a Yair d'un perroquet qui mange tune cerise » (Cuaron) — Je viens de l'échapper bien belle, je vous jure (MO- LES BCRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ——— irkxn) — Elles se tiennent timidement dans un coin de ta seéne ... Filles ont froid, elles ont honte (A. Dauper) — Je pris congé de lui. 11 m’accom- ppagna jusqu’a la porte (A. Gis). [Bl Dites la forme des verbes en italique: faites toutes remarques utiles < ‘Ne m'avais-tu pas dit qu’elle dat en ces Hiewx? (Ractxx) — Vous refournes a Paris? Paris est loin, Paris est beau, je ne Vai pas owblié (A. Cans) — Eh! bonjour, ma fille) la nouvelle que je viens t'annoncer te jera-t-elle plaisir? (Maxivaux) — Que n'osé-je ui raconter de méme toutes les petites anecdotes de cet heureux Age, qui me font tressallir d'aise quand je me les rappelle? (RovsszAU) — Est-ce que je ne t'aime pas? .... Ne taiméje eae cons Hanes) — Geer don Gl ‘compagnie, il n'y ent personne qui ne plewrdt (Prenaviz) — Ni la coquel fete al fafectin seston amais approcke de ce czur (STESDHA) — Tees trois quarts des folies ne sont que des sottises (CHAMOR?). 16 Voix, forme et mode des verbes en italique; faites tows remargues wiles : Comment Yaurais-e fait, si je n'dlais pas né? (La Fowtatss) — Si vous renconirez jamais cet original, il n'est pas nécessaire de le counaitre pour T'aborder (Drpexot) — On ne saurait envoyer ici des gens qui aient trop esprit (Moxresourev) — Il y a le vivier ... Quelques poissons sly jouent, On a fait wn petit grillage pour empécher qu'ils ne assent (J. Vactiis) — Qui sut jamais notre age et sut notre nom d’homme? (Samt-Joux Pexse) — Que de tristes réflexions m’assidgent! Que de traverses mes craintes me font prévoir! (ROUSSEAU) — Moi? Je suis plus raisonnable que tt ne fenses © je ne tewr point forcer ton. inclination (Aorrins) — Quoi! vous vowle: bien que je l'étouse? Monsieur te veut aussi? (MaRivavx) —Od voulez-vous courir? — Las! que sais-je? (Moutixn). Mi Analysex tous les verbes (ou formes verbales) en gras : ‘A-ton jamais plaidé d’une telle manire? (Racte) — Pourquoi arrive-t-il qu’en France tun ministre reste placé, aprés cent mauvaises opérations, et pourquoi est-il chassé pour la seule honne qu'il ait faite? (CxaMrort) <'l parait que vous ne vous 6tes point ennuyée a Marseille. Ne manquez pas de me mander comme vous aurez été recue & Grignan (Mim DE Stvicnt) — Pout ‘out dite, il exhalait une forte odeur de sueur, et j‘eusse préféré qu'il sentit Ia vioiete (A. FRANCE) — Je voudrais que les noms Ge ceux qui meurent pour Ia Pairie fussent conservés dans les temples ct dcrits dans des registres qui fussent: comme la source de Ja gloire et de a noblesse (MownesgutEv). [Bi Revision. Analyser les mots en italique du n° 7. |W Revision, Analyses les mots en gras du 1° 6. (0, Invention. Inventez § phrases contenant un semi-auxiliaire. Wi: Fuvention. Inventex 5 phrases contenant une locution verbale. (egeng—____ Liindicatif et ses Lindicatif, mode du réel, passé, présent ou a venir, est le plus riche des 7 modes de la conjugaison, avec : ses 8 temps officiels, ses temps surcomposés, les nuances introduites par les semi-ausiliaires de temps, et les futur et futur antérieur du passé. De plus, chaque temps exprime plusieurs nuances que nous allons étudier maintenant. LE PRESENT Le présent de l'indicatif exprime : 4, Avant tout, une action actuelle, en train de se produire au moment ‘méme ot Pon parle; c'est le présent momentand : Tu me railles, tu as raison (Marivaux) N. B. — Ce présentactuel, selon la valeur du verbe, exprime une action instan- tanée (la portitre claque) ou continue (ia voiture roule). i 2. Une action habituelle, valable pour le passé, le présent et P'aveni : Mon service débute a huit heures du soir (R, G. Cadou). 3. Une action passée, méme lointaine (présent historique ou de narration) : UEepagnc, sous un seul régne, celui de Philippe V, brole 1600 personnes (Michelet). XN. B. — Ce présent, survenont, sous la plume du conteur, des verbes au'pasté, donne de la eroacté hu rece a 4. Une vérité générale, hors du temps, d’ordre physique, intellectuel ou moral, un proverbe, une maxime (présent gnomique) ‘A Weeuvre on connatt V'artisan (La Fontaine). 5. Une action passée, proche du présent (passé récent) : Tu le manques de peu, il sore Instant. 6. Une action future, proche du présent (futur prochain) : Attendezmoi, je reviens dans deux minutes 7. Une action future en subordonnée conditionnelle, avec verbe princi- pal au futur: de Vhistorien, apres Si je réussis, qui m'en saura gré? (P. L. Courier) 8. Une action furure, plus ou moins lointaine, donnant plus de vie & un projet, & une prédiction considérés dja comme réalisés : Dans peu de temps I'homme marche sur la lune et organise des voyages interplanétaires, @) la durée dans le présent peut se exprime aussi bien le réndrat d'une rendre par une foduion (jesus en acon pauiée ca. d, dhun parfant train de re) un pronominal (ie fae (cette: sason ext ‘constriee =a ete Wiouss mon trav eavance)s onstrate, en Srqves) que action fn train de ve faire (cette maison est onstrate par notre architect). }) se méfier du présente passif qui temps (valeurs et emplois) LIMPARFAIT Héritage précieux du latin (les langues germaniques Vignorent, et leur prétérit le rend tant bien que mal), limparfait est le plus subtil des temps du passé. Il exprime : 1. Avant tout, une action inachenée (imparfaite), en train de s*accom- plir- au moment ob une autre action passée se produit; c'est en. quelque sorte le présent du passé: Deux cogs vivaient en paix : une poule survint (La Fontaine). 2. Une action gui dure dans le passé, sans. délimitation (imparfait de durée) : horriblement identiques(L.Pergaud).. Doi son emploi dans le récit (impar- ait le narration) + il Bua ue 1s ces heures se trainalent 3. Une action habituelle, qui se ré- pete, dans le passé (imparfait Whaditude, ou de répétition) + Fallais au grenier, lapres-midi, aprés ia sieste (J. Orieux) D’od son emploi dans la description ‘impartait de description). 4. Une action qui a eu Tiew a un ‘moment précis du passé (imparfait istorique) : En 815. Napoléon partalt pour Ssinte-Héléne; ily mourait en 1821 45. Une action passé récent par rap- port 4 une autre action passée : A peine étions-nous dans la plaine que Vorage écata 6, Une action futur prochain par rapport & une autre action pas- 860: Je soreais (= jallais sortir) quand tu es arrive. — Jai su que ‘tw revenais demain 7. Une action furur du passé, ot il remplace de fagon plus vfoante un conditionnel passé et présente Ja chose comme certaine : Sans ton esprit de décision, cet enfant se royale. 8. Une action furure possible (poten tiel) ow irréelle (du présent) dans tune subordonnée conditionnelle ‘commengant par si(f.26°legon): Si (un jour, ou maintenant) javals un avion, je serais heureux. 9. Une supposition, une menace, wn conseil, un soubait : Et si je te dénongais?’ — Al si tu réussissals! ro. Une artémuation, Ia ot un pré~ sent serait trop brutal (imparfait de discrétion, de potest): Je venais ‘yous demander un petit service D’oi son emploi pour exprimer une Tendrese afecruewse, fréequente dans Ia bouche d'une maman parlant i son bebe (ou dunes mémere > & son « toutou »), ala place du présent, et A‘ia'3" personae plutét qu’t la 2* Gimparfale hypocoristique) <1! at bien ‘mignon! Comme. sa maman Valmatt! Pauure chérs, comme I soufralt! 11, On rencontre enfin imparfait dans le discours indirect : ©) wériabe (en, ybordonnte, compl {ive par gue ou interopatoe, apres Yet principal a pant) m) a gue Weal Ben: 2) libre (ou. semi-direct),feéquent chez les conicurs (la subordination rest plus indiquée “que par le rere) y Ses parents furant sts © "travail bien 29 —————— EXERCICES AE Releves fous les verbes au présent de Vindicatif et indigques leur valeur : Bergixe 6 Tour Hiffel le troupeau des ponts béle ce matin (APoLLINAIRE) — Les loups mangent gloutonnement (La Foxtanss) — J'imite la colombe ? souvent je jette un brin d’herbe & la fourmi qui se noie (Jounext) — A la ‘mort de Louis XI et dans les premiéres années qui suivent, rien ne permet de prévoir Yapproche d'un jour nouveau (Mrcmxis:T) — Si cela se fait, Je deviendral fou (aussi) — Je me sauve cette nuit; en deux jours, pat les chemins de traverse ol je ne crains mul gendarme, je suis & Besancon; 1, je mengage comme soldat, et, s'il le faut, je passe en Suisse (ROUSSEAU) seal disposition de ma jounde: je mei je Aéjeune, je fais des armes, je sors, je rentre, je dine, fais quelques vsites ou moceupe de quelque Tecture; puis je me couche ... (GAUTIER). ae Bi Méme exercice Vaime fort tes jardins qui sentent le sauvage (Roxsanp) — Vainea et plein de gloire, il (Francois Ie) rend son royaume florissant malgré ses malheurs; it transplante en France les beaux-arts, qui étaient en Italie au plus haut point de perfection (Vortatne) — es belles actions cachées sont les plus estimables (Pascat) — Si tu ne me les donnes pas, je vais devenir folle! (Courrerive) — Rientit elle touche a la river e'dance & terre, attache sa nacelle att tronc d'un saule, et s‘enfonce dans le bois en s‘appuyant sur la rame de peuplier qu'elle tenait &la main (CHATEAUBRIAND) Plus fait douceur que violence (La Foxtarve) — Je suis vaincu du temps, je cide A ses outrages (MazatRDn). Bi Meme exercice : Tes plus doux de mes varus enfin sont exaucés (Comnstutit) — Le sac ise, il fait chaud, tes mouches sont méchantes (Raxtuz) — Je creuse, Si les flammes paraissent, je vide la carafe dans le trou (T. Dexia) — ‘Nous sommes habitués & juger les autres d’aprés nous, et si nous les absok ymment de nos défauts, nous les condamnons séverement de ne pas avoir nos qualités (Batzac) — (Le crapaud) —Né d'une pierre, il vit sous une pierre et s'y creusera un tombeau. Je le visite fréquemment, et chaque fois que je lve sa pierre, j’ai peur de ie retrouver et peur qu'il n'y soit plus (J. Ruwann) — La tempéte s'éoigne et les vents sont calmés (Mtussen) Ai Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases ‘iltustrant chacune des nuances du présent de V'indicals} données dans la legon. 'Bi Relover tous les verbes a Vimparfait de U'indicatif et indigues leur valeur : La Belle au Bois dormait. Cendrillon sommeillait (Vemiainz) — Deux ladres se lamentaient sous ma fenétre, un chien hurlait dans le carrefour, ¢t Ie grillon de mon foyer vaticinait tout bas (Al. Buxrnaxp) — (atelier paternel) — Il y entrait & huit heures du matin, y restait jusqu’a midi, ‘Yenait déjeuner, y retournait aussitot et y demeurait jusqu’a sept ou hut - ———— LES ECRIVAINS ET LA GRAMMAIRE —— heures du soir (Mf. MarraerzNck) — Ah! siavais du tissu ... par exemple trois métres de soie lilas ... (M. Avacé) — Si vous étiez si méchant, vous ne le diriez, pas (Mowtamniawt) — Tl y avait une fois un petit gargon qui s'appelait Francinet (B, Beck) — En 1855, la guerre d’Italie mettait aux Rees lac rrance e¢ 1'Abeiche,, Gavan eitea tani cemeteries ts Cage ardie, alarmaient ma mére (A. FRANCE). G Meme exercice : La dame au nez pointy répondit que la terre Etait an premier occupant. Cétait un beau sujet de guerre Qu'un logis of Iui-méme il n’entrait qu’en rampant (L.A Fowranse) — Si monsieur voulait bien descendre. La céte est un peu dire pour le cheval (A. Gro) — L/air était chaud et bleu, un merle gazouillait, tout semblait vivre dans une douceur profonde (Fiaumxnt) — Das les premiéres lignes, Nicolas comprit de quoi il s'agissait (H. TRovan) — Tous les ans, la ville de Noa, elle venait & a maison Bargeton chercher ses étrennes et elle appor- fait A Anna un rameat de houx ou une touffe de gui, ou quelques roses de ‘Noal (M. Noiit). i Méme exercice : 1 était bien question d’an bain! (A. Gros) — Si nous partions d’Blectre, seigneur? (J. Grravpoux) — Marivaux disait que le style a un sexe, et n’on reconnassait les femmes & une phrase (CHAxvoxt) — Ty avait un joyeux soleil dans les rues. Des martinets tourbillonnaient gaiement autour @un clocher pointu qu'on voyait de ma fenétre (FRoweytrs) — Si les tmaites entretenaient bien leurs chemins, il n'y aurait pas tant de sentiers (Barzac) — Si son mati vous entendait! (Px, Hixrar) — Nut ne sut de quelle main venait le coup fatal (Hvco) — Bile toussait, gémissait, rilat, Sétouffat, tandis qu‘on lui donnait de grandes tapes dans le dos (M. Pat xo) — Ah! mon cher Usbek, si tu savais étre heureux! (Moxresouimu). (Bi Invention. Faites 2 phrases ou groupes de phrases illustrant chacune des nuances de Vindicatif imparfait données dans la legon. % Prone: la fable 9 du Livre VII de La Fontaine : Le coche et la mouche, relever tous les présonts et imparfats et dites leur valeur. MOE Revision. Analyscz tous les mots en italigue : Si vous tombiez. malade dans le pays of vous étes, je ne m'en consolerais :mais (Rovsseav) — (Dinde) — Elle se pavane au mien de la cowr comme si elle vivait sous 'ancien régime (J. RENARD) —L’ancien monde est ébranlé, Je nouveau monde est décowvert et conquis pat Charls-Quint; le commerce S'dablit entre les Indes Orientales et 1'Burope, par les vaisseau et les armes du Portugal (Vouratnst) — Ils s'asseyené autour de la table dont Ia nappe n’était-pas encore dtée. I.a femme descend a la cave, et en remonte aavee tne Goutelle (DiprRot) — On lui apprend que cee maison appartient aM, de Rénal (SteNDHAr). Ee indicatif et LE PASSE SIMPLE Le passé simple, qu'il vaut mieux appeler passé défini (au passif, en effet, il n'est pas « simple » : ex. : je fus grondé: autre part Vimparfait est aussi un passé « simple »), exprime : 1, Une action complétement achevée, & un moment déterminé du passé, C'est-i-dire un fait précis, sans idée de durée (au contraire de imparfait qe= = 7 am ses temps (suite) ——_______iqqnls) $- Une antériorité (en subordonnée), par rapport & un présent : Quand ila fini son travail, il écoute de la musique. 6. Une action future proche, présentée comme déja accomplie : Attends-moi deux minutes : jal blentt finl ce travail 7. Une action future antérieure, aprés un si hypothétique : Si tu a5 terminé a temps, nous irons au cinéma. 4) &tymologiquement il est formé du Deux rats cherchaient leur vie; ils trouvarent un couf (La Fontaine) Dott son emploi fréquent dans le récit, la narration, quand il s’agit de faits multiples présentés successivement : Elle but, s'essuya la bouche et continua (Mérimée). 4) Vimparfait, Iwi, présente ces faits multiples Comme’ simmultanés et for- ‘mant wen rableau continu il convient la description dans le passé; 6) cependant le passé simple peut, sans impliquer V'idée de continuité, cexprimer un fait qui dure, mais limité de fagon précise par un com- plément de temps (durée) + tI marcha {rente jours (Hugo). 2. Une action souvent constatée dans le passé et présentée comme une vérieé générale (cf. le présent gnomique) : (Qu) un diner réchaufié ne valut jamais rien (Boileau). dans la langue pariée, sauf quelques régions, le passé simple, en raison, dela complexité de s2 conjugaison, 4 pratiquement disparu, au profit du’ passé composé : Hier nous sommes allds (mieux que nous allfmes) au cinéma: ©) dans Ja langue derite, il est encore bien vivant, mais les bons prosateurs hésitent aujourd’hui a employer en dehors de la 3° personne; les grands pods, cependant, savent en rer Wheureux effets! Vous mou rOtes aux bords od vous fates lalsbe (Racine). LE PASSE COMPOSE présent du verbe avoir (avec son sens Jort) et du participe passé (avee toute s@ valeur ‘poutoe ct une fonction atribut de objet): si visite Paris ie tiens Paris (pour) visite; cf. Mo- litre : Va la piéce troublée; on’ dirait maintenant :lla trouble la pigce 2b) les verbes devoir, pouvoir, falloir, au passé composé, avaient’ souvent au 17° sitcle valeur de conditionnel ‘Passé : Vous aver df (= auriex 40) pre- ‘mitrement.garder votre gouvernement (G Fontaine); ©) le passé composé a une forme sur- composée (style familier), quon ren~ contre surtout en subordonnée tem porelle : Quand ia eu fini i est partly parfois en indépendante' I's eu vite fale son tour. LE PASSE ANTERIEUR Le passé antérieur exprime : 1. Avant tout une action passée, (dans une subordonnée), et antérieure immédiatement a une action passée dont le verbe est au passé simple : Quand il eut souffié la bougie, tout changea (J, Graeq). 2. Une action passée (en indépendante ou principale), rapidement termi née (et précisée par un adverbe de temps : vite, bientét, en un moment) + Et le-dréle eut lapé le tout en un moment (La Fontaine), LE PLUS-QUE-PARFAIT Le plus-que-parfait exprime avant tout une action entitvement accom- plie, antérieure & une autre action passée, généralement & l'imparfait : Moins noble, moins recherché que le passé simple, mais plus familier, plus courant, le passé composé exprime 1. Une action entigrement accomplie, mais sans date précise (d’ou le nom qu’on lui donne souvent de passé indéfini) : lLes Turcs ont passé Ia. Tout est ruine et deuil (Hugo). 2. Une action entiérement accomplie, mais dun moment défini : Nous nous sommes rencontrés la semaine dernitre. 3. Une action passée dont les effets durent encore maintenant (est le parfait : résultat présent dune action passée) : Ce peintre a terming son chef-d'ceuvre. 4- Une action souvent constarée, présentée comme vérité générale : La discorde a toujours régné dans univers (La Fontaine). 32 HW avait plu de nouveau; les branches larmoyaient encore @) son antériorité, généralement plus fointaine que celle du passe. anté= ieur, peut étre rapprociée : A peine avais-eu tourné le dos, qu'il s€clipaarts ®) comme Yimparfait, i i valeur descriptive: ) il peut aussi avoir valeur @habi- tude de repetition: Quand Mt weak bien travaillé, son pire lerécompensait; 4) il peut remplacer de facon vivante lun’ conditional passé : Un eMort de lus et tu l'avais ‘rejoine; (A. Gide). @) il peut exprimer un irréel due paseé = Si javais eu-un avion, faurais été eu A) ilpeutexprimer un regret : Si favs sul #) ill peut exprimer une atténuation polie : J'éals vend vous demander un 4) on le rencontre dans le style ind ect vértabie Je savais que ts als réusis ou Hbre (oemi-ditect) 1 ais hheuredx: tu avs ru 1 il a une forme surcomposte (see fannie) :”R pene ane es ines 33 STL EXERCICES i Releves les verbes au passé simple de U'indicatif et dites lewr valeur : Qui ne sait se borner ne sut jamais éerire (Boritav) — Eile traversa fa forét, dépassa le Haut-Chéne, atteignit Saint-Gatien (FLAUpERt) —Tls'inter- rompit tine seconde (R. Marti Du Garp) — Je naquis le 22 novembre 1869 (A. Gros) — Je m’approchai cette fois et frappai : pas de réponse. Je poussai la porte (Mf. ARtAND) — On détela, on attela, la diligence partit (Davperr) — Reyites-vous quelque blessure? (MUsse:t) — Il tonna toute la nuit. Te tonnerre gronda vraiment, sans se ménager (H. Bosco) — Jacques, ‘vous fites la une belle chose (Diderot) — II dta ses mains de ses poches, 6t2, sa pipe de sa bouche, tapa le fourneau contre sa jambiére de cuir, et grogna ‘un juron (R. Txon). 2 Dites la valeur des imparfaits et des passés simples de Vindicatif Un bienfait reproché tint toujours liew d’offense (Ractv#) — Vous me grondates l'autre jour de Iui avoir dit que vous y étiez (Mourne) — 11 revint le soir A la méme heure que la veille. Nous prenions notre café (Viek- cons) — Il avait beaucoup d’éloquence; il les persuada (Vouraree) — Si lle se taisait un instant, et prenait le coin de son tablier pour le relever triangulairement, ce geste annongait quelque longue remontrance adressée au maitre ou au valet (BAizAc) — Ft je courus au fond du parc, oft je restai caché jusqu’au soir (Fzommntix) — M. Seguin se trompait, sa chévre sennuya (DavpEt) — Je frottai mes yeux a poings fermés, je m' je me levai (M. Paonoi), 1B: Retever les verbes au passé composé de V'indicatif et dites lewr valeur > [Le monde n'a jamais manqué de charlatans (L.a Fostanse) — Mon pére est mort, vie; et la premitze épée / Dont s'est armé Rodrigue asa tame coupée (Consens) — (Gergovie). Ii, César a conn la seat dfaite de son histoire, ici In France a commencé d’étre une nation (H. Povskat) — Avec Je temps, je sus devent un chauffeur données dans les deux hésnlephéres; jal tue un cheval; jal full Graser tun petit mulatre, soldat dans Tarmée uruguayenne, qui ne s'en est d'ail- leu pas sper i et pate caporal ajourh ( Cattn) — Une maivaise gralsse a envahi son visage mais a Taissé son act (G. Govy). a a 4 Dites 1a valeur des verbes & Vimparfait, au passé simple, au passé composé : Quand elle disait: « IA, j'ai été heureuse », mon eceur bondissait; et quand lle ajoutait : «La, j’ai pleuré », mes larmes coulaient (Musset) — Ensuite, Al sfest informé de votre fortune : on lui a dit qu'elle était médioere; de votre naissance : on Iui a dit qu'elle était honnéte (Rousseau) — Ils arri- vérent sur le boulevard de Sébastopol. Il était huit heures (Ch. 1. Pit ures) — Et Voncle Emile écoutait, opinait, écarquillait, simprégnait a (a LES BCRIVAINS ET LA GRAMMAIRE, (J. Perret) — Tout le jour il erra le long de la ravine (Heo) — Car vous ‘me fites doux en des heures de peine (VenLAtxe) —Les oiseatix se moquérent delle ; / Ils trouvaient aux champs trop de quoi (La Foxrarse). Bi Dites la valour des passés antérieurs et des plus-que-parfaits de l'indicatif ‘A peine le médecin et son hte avaient-ils mangé leur potage qu'un homme entra brusquement dans 1a cuisine (Baz2Ac) — Lorsque Ta paix fut reve- nue, et qute le pays eut repris des forces, la ville de Paris décida de restaurer e monument (M. PAGNo!) — Si vous aviez vu leur maison de ce temps-la, elle vous aurait fait peine (A. Daupet) — Ils partirent & longues foulées ‘et eurent vite disparu (Cit. Vi.oRac) — Ah! sij‘avais pu faire partager a un autre les transports que j'éproavais! (Cuatexvsmianp) — Quand il eut raconté cela, il eut raconté toute sa vie. TI se tut (Ch. L. Pauuver) — Le feu avait dévoré le contenu de la grange, soufflé la plupart des tuiles, détruit le lattis, caleiné les chevrons (H. Baz). Relever tous les verbes un temps du passé; dites leur temps, leur voix, leur valeur : Elle s'envola et eut vite fait de passer au-dessus du grand arbre. Lorsque ‘Amadou eut atteint celui-ci, elle y était déja revenue (Cu. VizpRac) — Chaque année, le 28 janvier, jour de la Saint-Chaclemagne, um banquet réunissait les éléves qui avaient obtenu la premifre place en quelque matiére (A. Frayce) — Ils ne s'embarrassérent pas du mort, et se saisirent incon- tinent de la dame (Vourame) — Je t’ai expliqué cent fois que j’avais manqué le dernier train (Courmmtix) — Tl est vrai que cef arrangement a été critiqué par les bonnes féles de I'endroit (Stexpmar) — Que sont mes ‘amis devenus? (Rurenevr) — J’ai repris le chemin de Lossy; tout le monde Gtait réveillé (Nexvat) — Une nui, le pauvre homme fut réveillé en sur- ‘saut par une dowleur & la t@te, une effroyable doulewr (DavEx). Wi Mame exercice Halas! on voit que de tout temps | Les petits ont pati des sotises des grands (la Fowrane) — Tous les preux étalent morts, mais aucun afavait fai {Wiony) —- Malgré ces belles résoluions, dés qu'il Vapergut & vingt fas de {nj fat sist d'une invincible imidité (Srewonat) — Un homme dissit & MM. de Voltaire qu'il abuoait da travail et da café, et qu'il se tuait.« Je suis 1é tu», séponditil(CHawroxt) — Aussit6t que jai et envoyé mon Paquet, jai apps, ma Bonne, ane triste nouvelle (Mie De Sviows) — TL vit que personne de ses gens ne Vavait pu suivre, parce que les arbres s'étaient Fapprochés dis qu'il avait &té passé (PaRRACLA). Bi Invention, Faites 2 phrases ou groupes de phrases illustrant chacune des nuances du passé simple ef du passé compost donndes dans Ta leon. % Invention. Méme exercice pour le passé antéricur et le plus-que-parfait, AONGEIAS Revision, Analyser les mots en italique des n® 6 et 7. 35 Le futur simple exprime : 1. Avant tout, une action venir, proche ou lointaine : Moi aussi je regarderai les étoiles (Saint-Exupéry). 2. Une affirmation atténuée d'un fait présent (futur de politesse) : Je vous prieral de miécouter attentivement 3. Un ordre atténué, un conseil, une pritre, un souwhait (moins brutal qu'un impératif) : Tu iras jusqu'au bout de la for8t (Ch. Vildrac) 4. Une probabilité, une intention, une promesse : Ii fera beau demain —Je vous rembourserai ce soir. . Une action passée (futur fréquent chez les historiens) : La campagne de Russie sera fatale & Napoléon 6. Une indignation devant un fait qui risque de durer : ‘Quoi! ces gens se moqueront de moi! (La Fontaine) 7. Une vérité générale (pour l'avenir comme pour le présent ou le passé), avec toujours, souvent, jamais Homme libre, toujours tu chériras a mert (Ravdalair). 4) Remarque étymologique impor-__d'obligation s'est bien atténute (sau ? tes ihe is ‘i Stier, dane ata She anes Rappel (cf. 3° et 4° legons) : te Prise eh certains “semisres Sontianene es nuances de fuer Ghee, (Ripa dae ae one Ieprenidetal fe courlfathcaie, (eigen mote ait lnpsine dapat), tietee ini encors a chase dd fan broche Ge vas parti, de fara GGorre, ete: Bus la’nuance Sniile profable Je dois part) LE FUTUR ANTERIEUR Le futur antérieur ou « passé du futur » exprime : 1. Avant tout une action future (dans une subordoninée) et antérieure une autre action future dont le verbe est au futur simple : ‘Quand aurai terminé avec lu, je serai vos ordres (Mérimée). 2. Un fait futur considéré déja comme accompli (en indépendante ou en principale) : aural fini dans un petit quart d'heure (J, Romain). 3. Un fait passé, contenant diverses nuances affectives, de : — probabilicé : Tu auras encore égaré ton stylo: = souhait : " S'espare qu'il s‘aura pas eu un accident; — regret ou indignation : J'aurai done travaillé pour rien! — politesse ow ironie : Vous miaurex sans doute mal compris. ccs. temps sui) a NB. — Le furur antérieur a une forme surcomposte (style familier) : Dts quill il ira te voir — Le dréle aura eu vite disparu. LE FUTUR DU PASSE ‘Etymologiquement, le conditionnel n’est pas un mode; il sest formé” parallélement au futur, Ala méme épogue romane, et résulte de la fusion dune locution (infinitif + imparfair du verbe avoir) : Je marcherais = je marcher + (avJais; nous marcherions ‘= nous marcher + (avjions — avais 8 marcher, nous avions & marcher. Il s'est d’abord allié au futur pour marquer le futur dans le passé; il faisait donc d’abord partie du mode indicatif. Et s'il a pris par la suite tune valeur de mode (cf. 7° leson), il consetve parfois une valeur de temps : C'est le conditionnel-temps, qu’on rencontre en proposition subordonnée complétive par que (cf. 18° legon) ou interrogative (cf. 208 legon), en replacement du futur, aprés un verbe principal & un temps ‘du passé (cf. 31° Jegon sur la concordance des temps) : Jel eru | que #2 prison deviendrate son atile (Racine). Cf. je erois/ que sa prison deviendra son asile. On rencontre encore ce conditionnel-temps (ou ce futur du passé) dans le discours semi-direct (c'est-A-dire sous forme d’indépendantes) : Il étaie inquiet : son pére le gronderait coup s CC. il est inguiet (il sait que) son pre le grond LE FUTUR ANTERIEUR DU PASSE De méme que le « conditionnel présent » est Porigine un temps de Pindicatif, Cest-A-dire un futur due passé, de méme le « conditionnel passé » n’est autre qu’un futur antérieur du passé (il ne s’agit ici que du conditionnel passé 1*° forme, le « conditionnel passé 2° forme » n’étant, étymologiquement parlant, qu’un subjonctif plus-gque-parfait, cf, 7° le gon). Comme le « conditionnel présent », le « conditionnel passé » peut demeurer un conditionnel-temps (ou futur antérieur du passé), en. subordonnée complétive par que ou interrogative, en remplacement dun ‘futur antérieur, aprés un verbe principal 4 un temps du passé : I disoit / qu'il auraie fink dans un petit quart d’heure, Ci ei /quil aura in dans un petit quart dheure. I en est de méme dans le discours semi-direct : 1 était heureux : il auraie ini dans un quart d'heure. Avec le fun di past et e futur antiriaw du pa, Vindleai poe pact to teu gue 1 oa Se ExeRcions ee HE Retevez les verbes au futur simple de V'indicatif et dites ter valeur: Quand je saurai le détai de cette nouvelle, je vous le manderai (Mfume ve Séviowé) — Vous déjeunerez, dinerez, goiterez, souperer avec nous, Le reste de votre journée vous appartiendra; vous en disposerez A votre pro- ft (Diexo2) — Combien vous aurez pitié de moi! Que mes étemelles inquiétudes vous paraitront misérables! (CHaTsaunaran) — Quoi, je porterai Gternellement le fardeau de mon humiliation! Quoi, jusqu/aux portes du tombeau je sentirai le sang de ma blessure couler Jentement, gouttea goutte! (Couxr.ine) — (Commandements du jardin) — Tu ne man- geras plus les fruits que tt. préféres, ni les légumes de ton choix : tu man- eras ce que ton jardin te donne, et pas autre chose (G. Dunant) —« Ce ‘sera le chien de Mme Sazenat, disait Frangoise, sans grande conviction . .. — Comme si je ne connaissais pas le chien de Mme Sazenat! répondait ‘ma tante (M. Proust). Bi Méme exercice : ‘Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera (RactsE). ‘Toute sorte de biens comblera nos famnlles, ‘La moison de nos champs Tassera les fauclles, Xt les fruits passeront la promesse des flewrs (MALAtROR) — Jamais Hugo nioubliera « ce doux voyage en Suisse » (MAUROIs) — Cest tne histoire que je dirai, c'est une histoire qu’on entendra (Sarwt-Jous Pest) — Non, pas de gree, pas de pitié. Tw aimes le gigot, ta en mangeras (VALLES) — «Ta me conseilleras, tu m’aideras ... — Oui, mon grand (M. Ginwvorx) Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seignett vient d'atteindre a sa majorite (Muse) [BI Releves les verbo am futur antéricur de Vindicaif ot diteslour valeur = ‘Hélas! jfaurai passé prés delle inapergu (ARvERs) — Taisez-vous! Vous vpatlerez quand j’anrai fini! (Courrstir) — Elle aura entendu le pas de denx chevatrx, dit Benassis en souriant et sera montée pour mettre un ‘bonnet, une ceinture, quelque chiffon (Barzac) — Cest bien la premigre fois que pareille chose lui arrive. Il aura sans doute oublié ’heure (M. Avi) — (Petite guerre) — Arméze, ayant passé par tous les grades, arrive enfin au pouvoir supreme, vieilli, fourbu, avec une jambe cassée ... Arthur Yaura vite achevé (V. LARBAUD) — Quand tu auras rendu malade, tu seras bien avancée! (M. Proust) — « L'ineident est clos! — I aura éclairé du moins la religion du tribunal » (Courrermx). A Reteves les verbes au futur du passé ef ax futur antérieur du passé; justifies leur emplot Heurtaux affirmait que prochainement Lowis Bonaparte serait consul (FLavneet) — Javais compris; j'étais décidé. Je me vouerais avec Fonta- net & la recherche des pauvres hionteux (A. FRaNcs) — « Ce soir, je serai MINS ET LA GRAMMAIRE de retour, mais entre temps je Vaurai vue. » I dirait au maitre : « Je viens chercher du pain et du fromage », personne ne s'en étonnerait, et tui, il 4a verrat, puis remonterait, mais au moins il Vaurait vue (Ramtz) — Je savais trop combien il serait difficile de détacher les Guériton de leur masuze (HE. Bosco) — Deja, il avait organisé, disaitil, sa prochaine cam~ pagne. Il irait dans ta baie d’Hudson, et ceux qui voudraient le suivze teviendraient avec un portefeuille bien garni (E. PEISSox). Bi Transfomes chacune despises du nt 4d agon& oben des furs simples et tars antériowrs. Gi Soulignes les futurs simples eb futurs antéricurs, puis transformer chaque ‘lbrase de fagon & obtenir des futurs du passé et des juturs antévicurs du passé + ‘Je ne sais si vous pourrez lire ces lignes a demi effacées par mes larmes (Cuarmavantann) — Tis disent que la féte seta tres belle (M. Avatt) — esptre bien quits reviendront (Davoet) — Je sais €&s aujourd'hui {quelle sera ta vie intellectuelle (G. SaxD) — Je ne sais en quelle disposition ‘vous serez en lisant cette lettre (Mim: px Siiviow) — Cependant je ne sais si jfaurai bien fait d’avoir enterré dans mon jardin dix mille écus qu'on me rendit hier (Moutiee) — Non, Majesté, Il ne sera pas dit que j‘aurai reculé (Mussi1) — J'uttends des relations de votre séfour & Arles; Je sais ‘que vous y aurez trouvé bien du monde (Mee De Sviox). 1% Releves tous les futurs (simples, antéricurs, du passé, antérieurs du passé); justifies leur emploi + Cependant on délibérait si Yon me ferait horloger, procuzeur, ou ministre (Rousseau) — Si tu arrives de bonne heure, nous aurons fini les amandes avant midi, et nous viendrons manger ici (M. Pacxox) — Il fut décidé quills loueraient une maison & Gentilly: que Vietor, désormais fiancé invest, serait invité (A. Mavxors) — La museliére que j'ai dessinge pour le petit prince, j'ai oublié dy ajouter la courroie de cuir! Tl n'aura jamais, bu Tattacher au mouton (Sarwr-Exuréixy) — Ce jeune homme avait cru tom de prendre le maquis. Il ne tiendrait pas longtemps (A. Duomex) — ‘Done il fut décidé qu’on aurait un chien, un tout petit chien (MAUPASSANT). BL Invention. Faites 2 phrases ow groupes de phrases iltustrant chacune des nuances du futur simple et du futur antéricwr. Bi Invention. Faites 5 phrases contenant une complétve par que ou sene interron lative indirecte avec verbe au futur et 5 autres avec verbe au futur antérieur : puis meite les verbes principaue dun temps du passé de fagon a obtenir des Iuturs du passé ot des futurs antéricurs du passé (ex. : Je erois | qu'il aura fini; je croyais | qu'il aurait fii), (HOE Revision. Analyser les mots en italigue du n° 6. MME Revision, Analyses les mots en italigue du n® 7, ‘Le mode conditionnel! n’existait pas dans la conjugaison latine. Lorsque le francais a éprouvé le besoin de le créer, il s'est servi du futur du passé et du futur antérieur du passé (cf. 6° lecon). Et cest ainsi qu'on a été amené & distinguer le conditionnel-temps (valeur de futur ow de Sutur antérieur de Vindicatif aprés verbe principal au passé : Je pensais {u'll viendrait, qu'il serait venu; cf. Je pense quil viendra, qu'il sera venu) et le conditionnel-mode, en progrés depuis sa création. Ce conditionnel-mode se rencontre : ‘A. — Dans une proposition principale exprimant une idée soumise une condition. Trois cas peuvent se présenter : 4) la chose est possible (elle porte sur Pavenir); Cest le potentiel : Si javais un avion (un jour), je serais heureux. 4) la chose m’existe pas (dans le présent); c'est Pirréel du présent : Si jfavais un avion (maintenant), je serais heureux 6) Ia chose n’a pas eu liew (dans le passé); cest Virréel du pas: Si j'avais eu un avion (nagutre), j'aurals 66 heureux. Pour les détails, cf 26¢ legon : La 4° Cependant, Ia. conditionnelle (avee Subordonée "condisionneliey" " manscs afhmtise e ae 3 : Tegons) peut. avoir son verbe au Le conditionnel passé ctde par- conditionnel et exprimer les 3 mush fois Ia pace au slime, pluscmu Sen extents * Guan (nda) te fat,» surtout dans a langue bata (surals batt), sn svouerst iteraite; et Ton a Gt amené — (wasrat pas oul) ie & baptiser ces 2 temps conditionnel passé 1 forme (auras prétere) 5° Ne pas confondre le si, condition &x conditionnel passé 2* forme'(eusse ” nel et le si interrogatif quip lui, pres: inet va, "condionnel, mal un fempsy co-ke= de tm 3 La subordonnie condtionnellc com- fur du passe? Jignorais 40 view ‘mengant par sma jamais ton verbe “ais (grove st tu viendr)s au conditionnel (Sau at pasta 2 Forme: Ani si jeusse éuusid..; mais 6° Le conditiomel past a. une forme ‘nous venons de voir que cette forme" surcomposse (style familiet) Jo Sr ecrablement in nije) tas ever, st naleuconreorde, B. — Dans une indépendante, od il exprime des nuances variées : =e désir, le souhait, le réve, le conseil (conditionnel présent; cf. potentiel) : Jalmerals voyager — Ce serait charmant! — Je visiterals bien Tahiti! — Tu devrais te soigner. — le regret (conditionnel passé; cf. irréel du passé) : Jaurais aimé voyager — G/aurale été charmant! — une atténuation, par politesse ou discrévion (moins brutal que indicatif): Pourtiez-vous avancer? — Je voudrais un kilo de pommes. — une impression, ow encore une affirmation attémuée, par prudence (opinion dautrui non contrdlée) : n dirait un bruit de chatnes. Le train aurait déralll: ily aurait des victimes. — une supposition, un fait imaginé (cf. les jeux d’enfants) : Vous seriex les gendarmes, nous serions les voleurs. — Vindignation (sous forme exclamative ou interrogative) : ‘Moi, je trahirais un ami! — Paul aurait die cela! LIMPERATIF | A.— Liimpératif est le mode personnel le moins riche dela conjugaison : ONES ped iepeay irs gl 0) 0 ina pera totale mae opal als Medinet tiats Ce eae se oe ela rc lara ree) aa ae aussie, eravalle davantage): quant nes manquantes (que je. périsse, si Pees pale ere ae Oe, eens cot ae maeretinee tsetse on ela eneeanie tl ed ee ee ee eg a ee Sor camer oer ee oe ee tit einige nol nthe aa Sher cns ees ee eee Senor Geen. | uta eee Seotrcecr ee er | heeee Cure hae oe Sa B, — L’impératif exprime essentiellement ordre (8 la forme affir~ mative) et la défense (& la forme négative} 'Ne richer pas. Compter jusqu’ cinquante (J. Cocteas). 4) Vordse. peut exprimer par un + Dinfniif présot : Laser cure § feu ” deny Racoqael ale ex” dour etc rs Cate inaiea Varta timiTecbet! 2) rueciade bat ates SegleT ») ee tratif eas détre eae brutal ee tet ordees deguats an tooyen de 7 indian prion: Vous prene rote, & Veshortation + Reprenit course. Nouwfkercent mies ctoouswurer’s la pia Aldous eae earns ie Findicaif fuser: Co si, en retrant, ites ie ors, open Ber Begs it interrogatif apres: 1 Skin yon fest ve San Pente oure erbale Alans! Ales! Tans! Tone Nesteton tocar evens ———$_{{____ EXERCICES HE Releves les conditionnels-mode; dites leur temps ot leur voix : Si avais su, j‘aurais demandé dix mille francs (Courrauisx) — S'il fai- sait jour, le ciel en serait obscurci (G. Dumaatzt) — $i les lions qui dor- ‘maient dans la cour fussent entrés en hurlant, la clameur n'eit pas été plus épouvantable (FLAvmeRt) — Le nez de Ciéopatre : s'il efit été plus court, toute la face de la terre aurait changé (Pascar) — Si Mme Santa- ragne s'y était refusée, elle y serait allée seule (A. Duorst) — Je vous dis que, si elle osait, elle m'appellerait une originale (Mazvavx) — S'il eit ‘continué, cela efit mal tourné, les enfants lui eussent jeté des pierres (RE- ‘XAX) — Si je mentais, je m'embrouillerais bien vite dans mes mensonges (Mowrinzeraxt). Bi Releves les conditionnels-mode (en principale ou indépendante) ; leur valeur : ‘Line, sil edt os, se fit mis en colére (La Fontazxa) — Qu'une hutte avec Atala sur ces bords efit rendu ma vie ieureuse! (CHATHAURRIAND) — Jastine avait raison. Je n’aurais pas fait une chose pareille, si j'avais été plus inteltigent (A. Face) — c Que voulez-vous, Lisette? — Jaurais & vous parler, madame » (Maxivaux) — Nous pourzions longer le pare, puis- ‘que ces dames ne sont pas 1a, cela nous abrégerait d’autant (M, Puovst) — ‘Faurais fui ces lienx tristes, si je n'eusce été attaché par an bizarre envot- ‘ement a Vane qui marchait, s‘arrétait, se retournait vers moi (H. Bosco) — Pierrot aurait bien aimeé savoir quic'était, ce grand musclé (R. QusNEAv) Bl Méme exorcive : Moi, j'auraisallumé cet insolent amour! (Consett) — Quoi! je Iai donne- rais Pyrehus pour suecesseur (Racist) — Vous devriez Ini parler et lui faire entendre raison (Musser) — Si vous étiez 4 ma place, mes beaux ‘prits, vous ne rtiez pas autant (R. RoLiaNn) — Edmée avait dispart ... 4a jeune fille aurait gissé dans la rivigre ou quelque fou Yaurait attaquée (A. Duoret) — Fraurais 6té heureux de vivre dans les bois ...! (AL, Bum ‘tmaNd) — Je voudrais étze petit chien (Vixzatne) — Pent-étre trouveriez vous dans le mariage un soulagement A vos ennuis. Une femme et des enfants occuperaient vos jours (Cuarzauaniaxp) — On Teft.soulal plus chaleureux ou plus expansif (R. BovLssvE). WB Invention, Faites deux phrases ow groupes de phrases illustrant chacwne des ruances ti conditonnd’ made, 6 See Me Bi Releves les impératifs; dites leurs personne, temps, forme et voix : Soyer aimé d'un coeur plus veuf que toutes veuves (VERLAINE) — Rentre bien la téte dans tes épaules, allonge-toi Ia, tx¥s bien, Ne bouge plus, il fst exactement moins quatre (J. Paxxet) — Asseyons-nous, fitil et cau sons (ML. Gunivorx) — Me fchera-je? se demande, & voix base, te direc: teur ! bah! soyons philosophe! (V. px V'isue-Apaw) Soyer partis demain (Huco) — Dites donc, Loup, javais oublié le petit Chaperon rouge, Par- Tone en un peu du petit Chaperon Rouge, voules-vuus? (M, Ava) — Vite = ee _——— Ls BCRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ——— le couvert, petites bleues!... Kt ne rions pas tant, s'il vous plait, et dépé- chons-nous! (A. Dauber). Don Sanche, taisez-vous, et soyez averti/ Qu’on se rend criminel & prendre son parti (Connetuiie) — Dénichons de céans, ‘et sans césémonie (Motikxx) (Orgon, s'adressant & Tartuffe dévoilé). 1 Relever les impératis et dites lewr valeur Feoute-moi et croismoi, mon enfant, renonce, ne va point plus avant, ne tente pas le Destin, n'ouvre pas cette porte (M. Maznamzsxcx) — Ne ccommets pas d'imprudence de ce genre ... Attends. un mois ou deux (J. Hovcxos) — Ah! monsieur, ne remuons pas une cendre encore inassoupie (AL Baxtnaxp) — Jetez-moi dans les troupes comme simple soldat, je suis Thersite; metter-moi a la téte d'une armée dont jie & répondre & toute 1 Brurope, je suis Achille (a BRuvii) — Soyer doux et indulgent 2 tous; ne le soyer pas A vous-méme (JOUBERT) — Allez, dit Henri en jetant sa cigarette, nous n'avons plus rien & apprendre ie, filons (P. Mono) — aie pas peur, ne sois pas si pale! (MreMEtn). Wh Méme exercice = ‘Vact'en. Réponds-moi d’elle, et je réponds de moi (Racist) — Cueillez dés aujourd'hui les roses de la vie (RoNSaRD) — Chassez le naturel, il revient ati galop (Destoventes) — Taisez-vous, ma servante et ma femme (MOtx#8) puillez done, messicurs; baller A votre aise, ne vous gnez pas (Dipx- xot) — Allons, remue-toi wn peu, va seier du bois, va chercher de Yea, faboure le caré de pommes de terre (B. Beck) — Guérissezla, sauvez la, disje a Madeleine quand nous Yedmes quittée; mais ne Vabuser. plus (Fnoscestin) — « Porter-vous bien! » fut fa séponse de Noé (J. Suman ‘yiert) — Amuser-vous, ne réver point creux, ne faites point de bile (Mame DE Seviowé) — Oter les passions, Vintérét, Ninjustice, quel calme dans les plus grandes villes! (La Brovine). Bi Invention, Faites 2 phrases illustrant chaque nuance de Vimpératif. W Revision. Analyset tous les mots on italigue = «Ah! si javais vs talents! — Laissons mes talents, et revenons aux ures» (Dmerot) — Soyez assuré, mon fils, me répondit mon bon mafire, qu’ za place vous en eussier regu sin tout semblable (A. France) — Quand ‘vous me hairier, je ne me plaindrais pas, Seigneur (Racks) — Batissons line ville et nous la fermerons (HUco) — Comme le fils des Audibertallait voir dix mors, il naquit un second enfant chez les Combes (A. CHAMS0) Ne soyer pas sorcter, mais si vous Petes, faites votre métier (Huco) ~ Que dicent ces filles! Que tuépouses Flecte, ole jardinier? —Ellesera ina femme dans vine heure » (J. GrwavDovx) —— Le mets, ne fui plut pas: il sattendait & mieux (LA FoNTAn‘E). |10; Revision. Releves les indicatifs, conditionnels et impératifs du no 9 et dites eur valeur. A. — Si le conditionnel, en progrés depuis sa création & P’époque ro- mane, s'est hissé au rang de mode, le subjonctif, lui, est en recul : Pindicatif, par exemple, lui a enlevé Vinterropation indirecte (Dis-moi | qui tu es; en latin le verbe était au subjonctif) et le conditionnel Mhypothise (Si ['étais riche, je serais heureux; en latin les 2 verbes étaient au subjonctf) Diautre part le frangais moderne, surtout dans Ja langue parlée, tend A abandonner 2 de ses 4 temps (imparfait et plus-que-parfait). 4) le subjonctf présent sert & exprimer ¢) le subjonctit,passé_marque une Futur aussi bien que le présent “action acheoée, “aussi bien dans Je Weux que t viennes demsi)t Te futur {le veux que tu ales fini ce roi) que dans Ic passe deve gut © le subjonctit imparfait est calqué aaa) ll posted Se pla, one sec pe single val cane: ft tongs (aye te Bese ennai ca Fro Meal tte wt ani, font que’ lea ons ek) le subjoncifplurque-parfait (stut ee ee eee eee Gu In 9" paronne desegul ie"meme’ déclin que Pomporfate B. — Comme son nom Vindique (lat. subjungere : attacher sous), le subjonetif, mode affecrif, se rencontre surtout cous 1a dépendance dun autre verbe, cest-i-dire en proposition subordonnée. Mais on le rencontre aussi en proposition indépendante ou principale. Le mode I. — EN PROPOSITION SUBORDONNEE 1. Le subjonctif est souvent le mode de la complétive par que, en particulier (cf. 18° legon) aprés les verbes de volonté, de sentiment, de doute, et les verbes négatifs ou interrogatifs An! je ne croyas pas / qu'il tsi prés d'ici (Racine). 2. Le subjonctif peut étre le mode d’une relative, en particulier pour exprimer un but & atteindre, une intention, une conséquence ow apres tun superlatif (ou un équivalent), ou aprés une proposition négative, interrogative ou conditionnelle (cf. 31° legon) : Tu es |a file fa plus ovisée / que jae jamais rencontrée (G. Sand), 3. Le subjonctif est souvent le mode d’une circonstancielle, en parti- culier de la finale (cf. 27° lecon), de la concessive (cf. 28° legon), de cer- taines causaies (cf. 24° legon), consécutives (cf. 25° legon), conditionnelles (Cf. 26° legon) ou temporelles (cf. 23° legon) : ‘Quoi qu'il en soit (concessive), / dites-moi le nom de cet Homme / afin que je le metie sur les tablettes (finale) (Ciderot). subjonctif Attention! En sition subordonnée, le subjonctif (surtout dans Ia Vania crf) Gkepespactc’ Id aigla erica) dela concordance des temps : a) subjonctif présent, ou passé (antériorité), aprés un présent ou au futur + Je soubaite / que tu comprennes (ou aies compris): 6) subjonctif imparfait, ou plus-que-parfait (antériorité), aprés un passé : Je soubaita(s) / que tu comprisses (ou eusses compris): (cf. 31° legon). II. — EN INDEPENDANTE OU En proposition indépendante ou principale, le subjonctif peut exprimer : 1. Pordre ou la défense, et méme la menace : ‘Que chacun se retire et qu'aucun nientre ici (Corneille). 2. par attenuation, le conseil, Vexhortation, la pritre : ‘Quis s'appliquenc! — Quielies reprennent courage! — Que votre Majesté ne se mette pas en colére! (La Fontaine) 3. le souhait, le désir, le regret, Vimprécation : ‘Que monsieur saint Denis garde le roi de France! (Hugo). 4. a supposition : Qu'on dise blanc, elle dira noir. 5. la concession, Vopposition Quill se soit enrichi, il reste bien vulgare IN PRINCIPALE Moi, des tanches, ditil; mol, héron, que je fasse Une si pauvee chére! (La Fontaine) 4) noter Je. paralélime du, anbjonesf fe de Hinpdranf (ek. 7" Legom)s 5) Ie subnet ateat pas. nfceonl- > fement inrodult par ue: Pers "Sel aah Snr ri ae lapeateds onset ae fron, Compe conaton: Je me eee Re other tem ‘mation artonue) a 0 A em ext de mine au subnet Sijetis de sctlite Bese lots mamérel = Loudssolene ie singveur Hone sole ul mal'y pense = Sok dic entre aout 4) il en est de méme dans certaines expressions plus ou moins sliches fotte que colte: valle que valle Bla (pos) ave Dieux! sine qui peut comprennequipoutraigrandbien efase: @) certaines de ces. expressions sont tellement wsées que leur verbe ‘Vest plus sent comme tel : on écrit vive les vacances! aussi bien gue vivent Tes" vacances! (eive est sent comme lune interjection): cf. encore soit! ‘adverbs dans une réponse, conjonction dang alternative ? soit. 20% Pie mbjncis. impo tpl Sn qoe, avec valeur hypothitique tt appostive + tal, freee Tote Que, usbye dts eusservous(rason, satintnonphe, alle aive, ete ) se rappeler, enfin, l'emploi (sans ue) ha subjonctlt plussquspar= fa) , le verbe est « ext en train de rire »: parfois surgit une difficulté : dans « Je fais travailler mes éléves », y atoll tun seul verbe (« fais » étant semi-auxiliaire) ou 2 verbes (dleves étant sujet inversé de proposition infinitive, cf. 19° legon)? — récapitulation SS eee 2, Un méme temps peut avoir des valeurs multiples; voir par exemple, 4° legon, Ia gamme variée des nuances du présent ou de Vimparfait. 3. Un méme mode peut avoir des valeurs multiples; cf. 7° et 8° legons, ia manta teria an candace "de Nabe aye marae N. B. — Une méme nuance de la pense peut ‘Fexprimer "par des Sation ot bebe alone es pauvrechére!(subjonctif) = Moi, héron, ferais une si pauvre chérel (condi: mnnel) — Moi, héron, faire une si pauvre chére! (infiniti. 1 4. Une méme voix peut avoir des valeurs multiples : Seg eat oe cane ae cose 4,mumoes fondamentales, quil faut but) (cs p. 17)3 ie distinguer dans Vanalyse (cl. détails, ¢) se méfier des apparences : un infix iémento p. 305)5 nitif actif, par ex., peut avoir valeur SEE i rilan ing Samra earn fates soit bic ta pion a, ouene femoris Saenger Ear aun poe Seee pa, parapet ah Rey ee ger de voix (cf. p. $7) I 5. Un méme verbe peut avoir des valeurs multiples : ‘© ex: Je verbs étre (cf, p. 21), qui N. B, — La distinction est parfois Peat dirs ccare Go ua tee) disco W" dalle eno! Tey fopule avec attribut (tu es grand, tues (= sors) jouer. (aller + Un homme), ineransie? et signifier: de bur et je vais jover (semi-auxi- fxister (lest surterre des malheureux), aire. “+ infiniti — fucr proche); iE rover (ston on tai) aller Xl 5 cn: te ombe tne, ate verbo St on Esvaene) appartanir (Ge, chen "dation fat sn tral), tant6e verbe itetdiaee Lanne) ee ee Je complément (on fit les foins, tas © ex 5 le verbe aller, qui, au sens cx alt gerbe aller, qui, tu sens ides stu, cela 8 falt du Brut dae propre, exprime le mouvement, et deus font quatre... eantOt inkrantitif Complément (aller vite, aller loin aller (6 8 — 28 de mon mieux pourquoi? Mpied, aller bien), parfois employe l= til 3 aBilument ler evn) aul pe ite «oe wre Semi-ausitiaire et exprizier le futur "action (i sentiarured'astrul),tantbe proche (iva vente) ow tne mance pluroe verbe sar (i sen true, ‘oteniolle tu ira soutenir un tl pare: ‘HL sent Tes rust, I sent son rsd) (eh foxe): qui peut étre réduit au'role Certain enfant qui sentat ton coll interjection (al allons aller tu feras_ La Fontaine) «je sens a fumde > @ ‘mieux la procaine fis!) 2 sens possibles 6. La limite est parfois difficile & établir entre 2 formes; par ex. entre le conditionnel-temps et le conditionnel-mode, le subjonctif plus- que-parfait et le conditionnel passé 2° forme, Vinfinitif-nom et Pinfini- if-verbe, le participe-adjectif et le participe-verbe. ti TRS EXERCICES Wy Faites Uanatyse simple (grammaticale) des verbes en italique : Je remontai tout tremblant; jfaurais vowu quion mit Frangoise tout de Suite a la porte (PRovst) — Cependant, le maréchal d’Humiéres, sowonu par M. de Louvois, w'auait point paru et attendait que maréchal de Créquy iit répondu (Mote: De Sivioxé) — En quelques secondes, ils furent saisis, ‘emportés, jetés dans une barque et passés dans I'lle (MavPassaxt) — Eh bien! pourquoi ne Uauriee-vous pas emmené, Germain? Il ne vous aurait guére embarrassé (G. Sanp) — Crest quand j'ai eu fini mon service, quinze jours aprés mon retour d’Allemagne, que mon pére est mort subitement (Mt. Avani) — Honneur soit rendu ati bon docteur Gall (Vioxx) — Nous nous battimes; je le blessai dangereusement; je jus blessé moi-méme (B. Constaxt). Méme exorcice : Secourez-moi, s'Jeria-t-clle & Zadig avec des sanglots; tirez-moi des mains du plus barbare des hommes, sauver-moi la vie (Vovrarer) — Ia camionnette Jut chargée de victuailles et Niklas conduisit la voiture dans une allée ... On s'arréia & entrée d'une clairiére (A. Duére,) — Te voyageur qui edt ‘aperpu de Toin le castel dessinant ses faitazes pointus sur le ciel, au-dessts des genéts et des bruydres, l'edé jugé une demeure convenable pour un hhobereau de province; mais, en approchant, son avis se fit modifié (Tu. Gavrmer) — Vous comprenez, dit-il, pour peu quele renard soit averts de mon arrivée, il maura tendu un pidge de sa facon (M. Avatf), (IB; Soulignez les verbes (altention aux semi-auxiliaires et aux locutions verbales) ites leurs temps, mode ef voix Le juge de paix fut sur le point de perdre sa place, du moins telle était Yopinion commune (SrsxDHAL) — Passagers et marins ont Yair d’étre saisis par la lave (I pz Caoisset) — Benassis fit passer Genestas par la cuisine, le chemin le plus court pour aller a la salle & manger (Batzac) — Nous allons entrer dans le déGlé du Pilier-Noir. Silence! (Huco) — Je venais de finir & vingt-deux ans mes études & Vuniversité de Gottingue (B. Constant) — Le fouct du postillon cingla les quatre chevaux d'atte- lage, et ia voiture se mit & rouler vers Paris (Frommetmy) — Le roi ordonna ussitbt qu’on fit venir Zadig devant lui, et qu'on fit sortir de prison ses deux amis et la belle dame (Vorraree). M, Analysez les verbes en italigque, en précisant la valeur de leur temps : Lorde est donnd dans le moment : les Tures marchent aux retranchements; et les canons commengaient a tirer (Vor ‘tarm) — Ohl c'est bien simple, il aura quitié un troupean qui passait sur la route; il ext entré sous bois, tandis que le chien-berger éiait ocoupé ailleurs, et ily est resté (Cx. Vinprac) — Quelquefois nous versions des pleurs, quelquefois nous essayions de sourire (Cuaravuntaxp) — Dés que jews 66 SagDIG EERE LES ECRIVAINS ET LA GRAMMAIRE ‘mis le pied dans cette toute petite et ravissante ville, je compris que j'allais y rester longtemps (MaveassaNt) — Tl fut arvété que mon capitaine reste- ait au régiment et que son camarade irait occuper le commandement de place (DivEzot) — Emporte aussi ces fleurs; et celles-ci! Tu les donneras 2 ta maman (M. Genzvorx). Bi Analysex les verdes en italique, en prévisant la valeur de leur mode : ‘Une jeune personne entre, fait une grande révérence, et s‘assied modes tement sans parler (Rousseau) — Surtout, que Lisette ne m'approche pas; je la hais plus que Dorante (Marivaux) — Ayex pitié de moi; conservez- vous si vous voue: que je vive (Mme Dz Stvions) — Cet air edt délié les jambes d'un paralytique (AL Brztaaxn) — Que béni soi le jour oft je suis enw au monde! (R. Rou.aNp) — Si vous fowviez me faire un don qui me fit aimer de mes parents, je vous serais fort obligé (G. Sax) — Boire trois, Douteilles de vin A diner! marcher sur les plates-bandes! c'est incompré hensible (Mussr-t) — « Ne voudries-vous pas aussi que je vous fisse une conférence? » Rt toutes de rire (R. BOYLESVE). Faites toutes remarques utiles sur la voix des verbes en ilaligue : La carriole était conduite par un paysan cordial qui fit asseoir Je monsienr prés de Ini et le gargon derriére (J. Pexket) — Atala était couchée sur un gazon de seusitives des montagnes (Cuatsavpriaxn) — Kennybol ouvrait Ia bouche pour répondre, quand il se sentit frapper sur T’épatle (Huso) — Je m'en allais au hasard, ivre de joie, me répétant un mot qui ‘m’éblowissait comme un soleil Jevant (FRonmw7rs) — Tl envoya durement coucher ses autres enfants (Dipzxot) — Ilse trouvait a plaindre de vivre dans ce village, avec Homais pour ami et M. Guillaumin pour maitre (Eiavoext) —Assise sur un gros eaillou, penchée en avant vers le feu, elle le regardait qui poussait son fil de fumée bleufitre entre les pierres (HL. Bosco). Releves tous tes verbes dre, aller, faire, sentir; dites leur valeur + 1a solitude fait des gens a talents ou des idiots (Fuso) — Je fas hier aux Invalides. J’aimerais autant avoir fait cet établissement, si jétais prince, que davoir gagné trois batalles (Monesguneu) — ‘Valére — Maitre Jacques fait bien le raisonnable M. J. — Monsieur Yintendant fait bien le nécessaire (Monster) — Ce linge étincelait de blancheur et sentait le thym mis par Jacquotte dans ses lessives (BAtzac) — Va, rraie pas peur, on va bient6t s'en aller (B. Becx) — Il devait étre trois hheures de Taprés-midi (Raw) — Que sont devenus ces personages 4qui firent tant de bruit? (Chateaubriand) — I continuait a faire trés doux (M. Grxzvorx) — Monsieur, i va vous dire autant de faussetés (Racrxe) — Le médecin Tant-Pis allait voir un malade (La Fontaive).. [BIREIOY Revision. Analyses les mots en gras des n® 6 et 7 ¥r, 67 ‘L’étude du pronom personnel est inséparable de celle du verbe : Tun de ses roles majeurs est en effet de faire bloc avec le verbe dans la conju- gaison des modes dits personnels (sauf Pimpératif, évidemment, qui Sten passe : Marchons!) : I voulait que j'apprisse le calcul (1. Giraudoux). SON NOM ET SES FORMES A. — Le pronom personnel tire son-nom des 3 roles, des 3 « person ages » (latin persona) qu'il peut tenir dans la phrase (il représente en effet aussi bien des choses que des « personnes »!) B. — Ses formes sont variées et intéressantes : elles montrent bien que le pronom personnel est, en frangais moderne, le mot qui a conservé Ie plus de survivances des anciennes flexions. On y trouve non seu- ement un cas-sujet (iI chante) et un cas-régime (jl le voit), mais des traces de datif (il le tut ait) Ces formes varient en genre, en nombre et en « personne » 2 FF: je, me, moi; nous: 2° tu, te, tol; vous: 3° i, le, lui, ell, ly Wi les, leur, eux; elles, les, leur: se, soi: en, y. 4) certaines de ces formes servent je le sas: ['en convens: Je n'y peux aussi bien pour le féminin que pour rien Gis ‘sont alors toujours au ie matculit* je,me, mo, nous, singullet); tu; te fol, vous Tul ies Teun, Se, je, mer te l,l se, sélident devant une voyelle Ou une h muerte, ainsi }) certaines peuvent tre du genre que devant en ou y : je T honor rewire: i, le en, y : il plevts ten veutyil sarréte; Jom rends C. — Il convient de distinguer les formes tonigues (ou accentuées) qui insistent, qui mettent le pronom en valeur et qui portent Paccent tonique : c'est moi; chacun pour soi; et les formes atones (ow inaccen- tues) qui font corps avec le verbe qui suit : tu chantes: je la voi 4 sont, rouours goer fu, inure: je sours vous me, tere, il, lant je, dang songerez; me vic: {e" style" adbminisran, ef aépare de son verbe par plusieurs mots, ils sont toniques : 1° aprés un impée est fonigue J susie... carte. rani afi viponde lar (oat ‘oujours ronigues : moi, tl, si, eux: foiss avec un dernier impéra pane ey Eooordind "Fost, frends ton uth et 6) tant6t tones, tant6t tomiques, tous me donne un bate? Mussel); 2° pre les autres © nous, vous, le, fale, Cadés' une praposiion sie Val fit Ih alle eles, Teur, en, Bee tbectiety ert ei Is sont arones quand ils prévédent it Slane, alle reir: 4° entre virgules ¢ immédiatement Ie verbe ‘ou voici, Paul, uh reusira 68 1D. — Vinsistance, parfois, renforce méme le pronom tonique, pat : ‘¢ méme (3) : moieméme, nous-mémes, nous autres, lui seul (en personne). luisméme, elle()-méme(s) © un adjectif cardinal : vous trois, © autre (s), seul(e)(s),en personne: eux deux, nous cing. SES VALEURS ET EMPLOIS Le pronom personnel désigne essentiellement Pétre ou les étres qui Parlent (1 p,), Petre ou les étres, Ia chose ou les choses personnifiges @ qui l'on parle (2°), etre ow les étres, 1a chose ow les choses dont on parle ( Je (1) vous (2) G9) ai montrésautrefois (H. Bose) De plus, & la 3° personne, il peut éviter la répétition d’un nom : Gatti gad ao irae ee eae filleul (Vallés) : elle remplace Grand-tante Agnés. 17 Neva renplace paris Je ¢ trols poner at oh vit commen €) par souct de majet (ape ofciel):§

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