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NUMERO DE DOSSIER —_QBGNo. JL COUR DU BANC DE LA REINE DE LA SASKATCHEWAN CENTRE JUDICIAIRE _ : : JEAN DE DIEU NDAYAHUNDWA et MICHELLE ALLARD DEMANDEURS “JOHNSON a a EER GOUVERNEMENT DE LA SASKATCHEWAN et =e CONSEIL SCOLAIRE FRANSASKOIS AVIS AUX DEFENDEURS 1. Le demandeur pourra inscrire jugement conformément a la DECLARATION ci-dessous ou a la décision obtenue en vertu des Régles de la Cour du Bane de la Reine, & moins que, conformément au paragraphe 2 : (@) vous lui signifiiez une DEFENSE; (b) vous déposiez une copie de cette DEFENSE au bureau du registraire local de la Cour du centre judiciaire susmentionné. 2. Aprés avoir regu signification de la DECLARATION, vous devrez signifier et déposer la DEFENSE dans les délais suivants (sans compter le jour de la signification): (a) 20 jours, si vous avez. regu signification en Saskatchewan; (b) 30 jours, si vous avez. regu signification ailleurs au Canada ou aux Etats-Unis @’ Amérique; (©) 40 jours, si vous avez regu signification ailleurs dans le monde. 3. Souvent, le défendeur peut obtenir que le procés ait lieu dans un centre judiciaire autre que celui oft la DECLARATION a été émise. Il revient chaque défendeur de consulter un avocat pour connaitre ses droits a cet égard. 4. La présente DECLARATION doit étre signifige dans les 6 mois suivant la date de son émission, 5, La présente DECLARATION est émise au centre judiciaire susmentionné le 27 octobre 20 D. MILLARD DY. LOCAL REGISTRAR Registraire local co DEMANDE Les parties 1. Le demandeur JEAN DE DIEU NDAYAHUNDWA est citoyen canadien résidant Regina, en Saskatchewan. Sa premiére langue apprise et encore comprise est le frangais. Haun (1) enfant d’age scolaire qui fréquente l’Ecole Monseigneur de Laval a Regina. 2. La demanderesse MICHELLE ALLARD JOHNSON est citoyenne canadienne résidant & Regina, en Saskatchewan, Sa premiére langue apprise et encore comprise est le frangais Elle a deux (2) enfants d’age scolaire qui fréquentent I’Ecole Monseigneur de Laval 4 Regina 3. Le défendeur le CONSEIL SCOLAIRE FRANSASKOIS (ci-aprés « CSF ») est une personne morale incorporée en vertu de la Loi de 1995 sur l'éducation, L.S. 1995, ¢ E- 0.2. Conformément ['article 42.1 de ladite loi, le CSF fut établi le 9 novembre 1998 par arrété mis riel et gére exclusivement l'éducation en frangais. 4, Le défendeur GOUVERNEMENT DE LA SASKATCHEWAN est responsable de I’éducation en Saskatchewan conformément a Varticle 93 de 1a Loi constitutionnelle de 1867 (R-U) 30-31 Viet., ch 3 et de l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés (« a Charte »). Pour répondre a ses obligations, le Gouvernement de la Saskatchewan a promulgué la Loi de 1995 sur l'éducation, a pris le réglement financier « The Education Funding Regulations », c E-0.2, Reg 20 (48/2012), et a pris le réglement intitulé « The School Division Administration Regulations » ¢ E-0.2 Reg 26, 1% septembre 2017. Le défendeur a la responsabilité exclusive de subvenir aux besoins financiers en infrastructure du CSF & méme les fonds publi Le cadre constitutionnel et législatif 5. En vertu de l'article 93 de la Loi constitutionnelle de 1867, la Constitution canadienne confére la compétence exclusive au Gouvernement de la Saskatchewan d'édicter des 10. lois relatives & l'éducation dans sa province. Depuis 1982, l'article 23 de la Charte a également reconnu les obligations du Gouvernement de la Saskatchewan en ce qui a trait Venseignement en frangais sur son territoire. Le Gouvernement de la Saskatchewan a modifié sa loi sur l'éducation en 1995 afin de mieux répondre A ses engagements constitutionnels en vertu de l'article 23 de la Charte et envers la communauté minoritaire fransaskoise. Notamment, la Loi de 1995 sur Véducation a permis la mise sur pied du CSF, pour répondre aux besoins de la communauté de langue officielle minoritaire en Saskatchewan. En vertu de la Loi sur l'éducation, le CSF est responsable de faire la mise en ceuvre d'un systéme scolaire francophone, conformément & l'article 23 de la Charte, afin d'assurer une égalité de résultat avec les écoles de la majorité anglophone. Le CSF doit ceuvrer au développement et a I'épanouissement de la communauté minoritaire fransaskoise qui est V'ultime bénéficiaire de l'article 23 en Saskatchewan. Liarticle 23 est, en Saskatchewan comme partout au Canada, la pierre angulaire de la reconnaissance des deux langues officielles au Canada. La perte progressive de la langue maternelle, et les torts iméparables qui en découlent, sont ingvitables sans la présence d’établissements qui en fassent le véhicule de instruction et rehaussent son prestige dune sorte de reconnaissance sociale. L’école Monseigneur de Laval est une institution essentielle a la vitalité, voire la survie, de Ja communauté minoritaire fransaskoise de Regina en ce qu’elle est un instrument primaire a) de transmission de la langue frangaise et de la culture francophone; et, b) de construction identitaire francophone pour les éléves. 11, L’école Monseigneur de Laval joue également un réle institutionnel plus large en ce quelle est un lieu dusage de la langue frangaise et de la culture francophone pour ensemble de la communauté minoritaire fransaski de Regina, comme elle est aussi un symbole de sa vitalité. L’école Monseigneur de Laval contribue ainsi a V'épanouissement et au maintien de la langue frangaise et de la culture francophone en milieu minoritaire. Historique des écoles fransaskoises en Saskatchewan 12. L’établissement de la communauté minoritaire fransaskoise sur le territoire de la Saskatchewan est antérieur a entrée de cette province dans la confédération canadienne en 1905, 13, Depuis lors, le Gouvernement de la Saskatchewan a adopté des lois, des politiques et autres mesures qui ont miné les institutions scolaires de la communauté minoritaire fransaskoise si bien que cette demiére a subi les effets dévastateurs du phénoméne d’assimilation linguistique et culturelle. 14. Au début du 20e sigcle, la communauté minoritaire fransaskoise dénombrait 80 communautés oi lenseignement se faisait en francais, 15. Dés 1918, des lois scolaires répressives ont limité lenseignement en frangais & une (1) heure par jour. 16, En 1931, anglais est devenu Ia seule langue d’enseignement en Saskatchewan 17.De 1918 a 1967, les communautés francophones ont été contraintes d’organiser r seignement en frangais 4 lextérieur des programmes d'études reconnus par le Gouvernement de la Saskatchewan, 18. Vers la fin des années 1960, le Gouvernement de la Saskatchewan a permis, de fagon trés limitée, que I'enseignement dans les communautés minoritaires fransaskoises soit donné en frangais, donnant subséquemment naissance & des écoles bilingues et des programmes d'immersion. 19. Or, ces institutions anglo-dominantes ont continué de contribuer au phénoméne wal lation linguistique et culturelle de 1a communauté minoritaire fransaskoise de Regina. 20. Liatticle 23 de la Charte, en vigueur depuis le 15 avril 1982, a pour objectif de remédier, & l'échelle nationale, & I'érosion progressive des minorités parlant l'une ou autre langue officielle et & appliquer la notion de partenaires égaux des deux groupes linguistiques officiels dans le domaine de 'éducation, 21, Suite & Penchéssement de Varticle 23 de la Charfe, un regroupement de parents dayants droit crée en Saskatchewan 1a Commission des écoles fransaskoises Inc. 22. La Commission des écoles fransaskoises a revendiqué auprés du Gouvernement de la Saskatchewan la création d’une commission scolaire francophone gérée par les parents en vertu de article 23. 23. Le Gouvernement de la Saskatchewan a refusé d'accéder a cette demande. 24. La Commission des écoles fransaskoises s'est vue contrainte de déposer un recours judiciaire contre le Gouvernement de la Saskatchewan, lequel s’est soldé par un jugement en faveur de I’établissement de la gestion scolaire fransaskoise. 25. Ce n’est qu’en 1995 que les négociations relatives au modéle de gestion du réseau décoles ont abouti a l'adoption de la Loi de 1995 sur l'éducation, laquelle a créé huit (8) conseils scolaires francophones indépendants avec un mécanisme de partage de services. 26. Les huit (8) conseils scolaires francophones ont été fusionnés en 1998 en une seule entité par amendement de la Loi de 1995 sur l'éducation. L’entité née de cette fusion est le CSF, 27. Le délai de 13 ans (de 1982 A 1995) pour mettre en ceuvre un réseau d’école francophones a causé assimilation et la perte de statut d’ayant droit pour de nombreuses familles, entrainant des torts irréparables pour la communauté minoritaire fransaskoise de Regina, 28. Malgré la mise en place d’un réseau d’établissements scolaites francophones, la communauté minoritaire fransaskoise demeure trés vulnérable aux atermoiements des défendeurs pour ce qui est de réaliser I’égalité réelle de ces établissements relativement aux établissements de 1a majorité anglophone. Historique de V’école Monseigneur de Laval 29. L’école Monseigneur de Laval a ouvert ses portes en 1980 a Regina. L’école Monseigneur de Laval était alors la premiére école élémentaire francophone en milieu urbain en Saskatchewan. 30. Depuis 1990, I’école Monseigneur de Laval offre également un programme de niveau secondaire. 31. Les effectifs de Iécole Monseigneur de Laval n’ont cessé de croitre depuis son Etablissement si bien que ses premiers locaux situés au 2272, rue Pasqua étaient nettement insuffisants. 32. En 2009, les éléves du programme secondaire ont emménagé dans les locaux du Carrefour des Plaines, un centre communautaire fransaskois situé 4 intersection de la rue Hillsdale et du croissant Cowan. L’occupation de ces locaux était censée étre une solution temporaire aux problémes de surpopulation de I’école Monseigneur de Laval. 33. Le Gouvernement de la Saskatchewan a reconnu que les salles de classe aménagées temporairement dans les espaces communautaires sont inadéquates et a promis de trouver une solution durable dans les meilleurs délais. Ces mémes espaces sont aujourd’hui occupés par les éléves du programme élémentaire. Les manquements du Gouvernement de la Saskatchewan et du CSF 34, Sous le régime législatif établi le Gouvernement de la Saskatchewan, le CSF a une obligation de fournir des infrastructures qui répondent aux besoins de la communauté fransaskoise en matiére d'éducation. 35. Le CSF n'a pas de pouvoir de taxation en vertu de la Loi sur l'éducation. Il revient done au Gouvernement de la Saskatchewan seul de financer les besoins en matigre dinfrastructures du CSF afin que celui- ci s'acquitte de ses obligations législatives et constitutionnelles. 36. Le Gouvernement de la Saskatchewan s'est octroyé Ia diserétion de financer les dépenses capitales du CSF par les articles 314, 315 et 315.1 de la Loi sur l'éducation, The Education Funding Regulations, et The School Division Administration Regulations 2017. 37. article 23 de la Charte prévoit que, lorsque le nombre le justifie, un établissement doit étre financé sur les fonds publics. L'article 23 confére ainsi une obligation positive au Gouvernement de la Saskatchewan d'agir sans délai pour mettre en ceuvre les droits garantis par l'article 23. 38. Le CSF manque a ses obligations de fournir des infrastructures qui répondent aux besoins de la communauté fransaskoise en matiére @éducation car il ne regoit pas le financement nécessaire du Gouvernement de la Saskatchewan pour ce faire. Le caractere inadéquat des immobilisations de Vécole Monseigneur de Laval 39. En 2009, |’école Monseigneur de Laval était a pleine capacité, comptant deja 290 éléves inserits de la prématernelle a la 7* année, et 100 éléves de la 8° & la 12° année, pour un total de 390 éleves, n 2010, suite 4 un recours judiciaire, le Gouvernement de la Saskatchewan a offert au CSF d’emménager le programme du secondaire dans un ancien édifice scolaire de la majorité anglophone situé au 1440, 9* avenue Nord, maintenant connu sous le nom de Pavillon secondaire des Quatre-Vents. 41. De 2009 a 2017, les effectifs scolaires ont augmenté de fagon considérable. Au 30 septembre 2017, 477 éléves étaient inscrits dans les classes de prématemnelle 4 ans a la 6° année, et 125 éleves étaient inscrits dans les classes de 7° a la 12° année. 42. Compte tenu de la croissance soutenue des effectifs, I’école Monseigneur de Laval a un besoin urgent et impératif d’augmenter la capacité d'accueil de I"immobilisation accucillant les éléves du programme élémentaire. 43. Une partie des locaux qui abrite le programme élémentaire est également inadéquate sur le plan qualitatif car les éléves occupent des salles aménagées & I’origine pour les classes du. programme secondaire lorsqu’il occupait ces mémes locaux. Les éléves du programme élémentaire n’ont aucun choix que d’occuper ces locaux en dépit de leur non- conformité. 44, Le manque d’espace est tel que la bibliothéque et la salle du personnel servent de salles de classe improvisées. Le personnel doit se servir de la salle de photocopies comme espace de détente et de réunion. 45. L*école Monseigneur de Laval n’a done plus d’espace désigné ou adéquat pour la bibliothéque comme elle n’a plus d’espace désigné ou adéquat pour la salle du personnel. 46. La scéne du gymnase de I’école Monseigneur de Laval nécessite des rénovations de facon urgente, le gymnase ayant été concu 4 l’origine pour donner aux éléves un espace oii jouer de la musique et donner des spectacles. La détérioration de la scéne du gymnase est telle que le gymnase ne peut plus remplir cette fonction. 47. Les immobilisations de ’école Monseigneur de Laval ne satisfont pas aux exigences en matiére d’enseignement, ni aux exigences de article 23 de la Charte. Les éléves de Técole Monseigneur de Laval souffrent du manque d’infrastructures adéquates et comparables aux infrastructures des écoles de la majorité anglophone. Le caractére inadéquat du transport scolaire 48, Le pavillon de ’école Monseigneur de Laval qui abrite le programme élémentaire est situge dans un quartier de Regina oi le nombre de familles, et particuliérement le nombre de familles d°ayants droit, est peu nombreux. 49. L’école Monseigneur de Laval étant la seule école élémentaire fransaskoise de Regina, la grande majorité de ses éléves doivent faire le trajet matin et soir en autobus pour la fréquenter. 50. Les éléves de I’école Monseigneur de Laval voyagent en moyenne plus d’une heure, matin et soir, pour fréquenter I’école, ce qui exeéde de fagon trés importante la moyenne 4 Regina. 51. La qualité inférieure des immobilisations de I’école Monseigneur de Laval, et la qualité inférieure du transport scolaire, relativement aux immobilisation et au transport dont bénéficie la majorité anglophone, font en sorte que des parents raisonnables sont dissuadés d’envoyer leurs enfants & I’école Monseigneur de Laval. 52. Le caractére inadéquat des immobilisations de I’école Monseigneur de Laval, et le caractére inadéquat du transport scolaire, causent des torts irréparables la communauté minoritaire fransaskoise de Regina en accélérant le phénoméne d’assimilation linguistique et culturelle, ne laissant, pour toutes fins pratiques, aucun choix aux parents enfants admissibles & ’école fransaskoise que d’inscrire leurs enfants & I’école de la majorité anglophone, car ces écoles sont de qualité supérieure et sont situées plus prés de leurs domiciles. Le caractere inadéquat des programmes et services offerts 53. En 2017, le Gouvernement de la Saskatchewan a imposé des compressions budgétaires draconiennes au CSF si bien que ce demier n'est plus en mesure d’offtir des services essentiels aux éléves de I’école Monseigneur de Laval. 54, Suite auxdites compressions budgétaires, l’école Monseigneur de Laval n’est plus en mesure d’offrir notamment les services et programmes suivants : a) Le service d’orthopédagogue; b) Leservice de conseiller pédagogique; ©) Le service de soutien pédagogique; 4) Les services d’accueil et d’accompagnement des enfants issus des familles de nouveaux arrivants francophones; €) Les cours de musique; et, f) Le programme de baccalauréat international au niveau élémentaire. 10 55. Bien qu'il y ait nominalement un orthopédagogue et un conseiller pédagogique a I’école Monseigneur de Laval, ceux-ci sont dans l’impossibilité de prodiguer les services de base pour lesquels ils sont formés car les compressions budgétaires et le manque de ressources font en sorte qu’ils se voient confier d'autres taches administratives qui ne correspondent pas & leur description de tache officielle 56. L’école Monseigneur de Laval offrait auparavant & ses éléves des services de soutien psychologique en francais par le biais du Centre psychosocial d’Ottawa. Les compressions budgétaires du Gouvernement de la Saskatchewan ont fait en sorte que ce service n'est plus fourni, Il s'agit de services offerts aux éléves de la majorité anglophone. 57. Les compressions budgétaires du Gouvernement de la Saskatchewan ont aussi supprimé les cours de musique et le programme de baccalauréat international au niveau élémentaire 4 Pécole Monseigneur de Laval, Il s’agit de services offerts aux éléves de la majorité anglophone. 58. La suppression de ces services cause des torts irréparables a Ia communauté fransaskoise de Regina car, ces services étant disponibles dans les écoles de Ia majorité anglophone de Regina, les ayants droit sont incités a inscrire leurs enfants aux écoles de Ia majorité anglophone pour avoir accés a ces services souvent jugés essentiels, accélérant ainsi le phénomeéne d’assimilation linguistique et culturelle. 59, Les compressions budgétaires du Gouvernement de la Saskatchewan ont fait en sorte que le CSF ne finance plus la prématernelle 3 ans et les services de francisation. Par conséquent, I’école Monseigneur de Laval n’ offre plus ces sei 60. La communauté fransaskoise de Regina est particuligrement vulnérable a la suppression de ces services car elle accélére le phénoméne d’assimilation linguistique et culturelle causant des torts irréparables a la communauté minoritaire fransaskoise de Regina. 61. Le nombre d’ayants droit vivant en couple exogame est trés élevé Regina si bien que anglais est la langue utilisée le plus souvent dans ces foyers. Par conséquent, une proportion tres importante des éléves qui fréquentent I’école Monseigneur de Laval y arrivent avec une maitrise insuffisante du francais. 62. La prématemelle 3 ans et les services de francisation sont essentiels pour assurer lintégration et l’insertion de ces éléves dans un milieu homogene francophone. 63. La suppression de la prématernelle 3 ans et des services de francisation fait en sorte que : a) lintégration et Papprentissage des élaves issus de couples d’ayants droit vivant en couples exogames se détériorent. Les difficultés qu’éprouvent ces éléves incitent leurs parents a les inscrire aux écoles de la majorité anglophone de Regina; et, b) L’école Monseigneur de Laval a de la difficulté 4 maintenir et entretenir un milieu francophone homogéne, lequel est essenticl a l'intégrité de I’école comme lieu usage de la langue et de la culture frangaise, 64, Les compressions budgétaires du Gouvernement de la Saskatchewan ont aussi fait en sorte que le CSF a supprimé une personne ressource qui était en charge d’accueillir et dorienter les enfants des familles immigrantes francophones vers I’école Monseigneur de Laval 65. L’immigration internationale fait constamment augmenter le poids démographique de la ‘majorité anglophone & Regina, Afin de contrer le phénoméne d’assimilation linguistique et culturelle, il est essentiel pour la communauté minoritaire fransaskoise @ Regina @accueillir les nouveaux arrivants, surtout s*ils sont déja francophones, 66. La vaste majorité des nouveaux arrivants francophones & Regina n’inscrivent pas leurs enfants 4 I’école Monseigneur de Laval, mais dans les écoles de la majorité anglophone, 2 car les nouveaux arrivants francophones ignorent souvent I’existence de Pécole Monseigneur de Laval. 67. Les compressions budgétaires du Gouvernement de Ia Saskatchewan ont fait en sorte que Ie CSF a da cesser le financement des programmes de recrutement et d’encadrement des nouveaux arrivants francophones, lesquels sont nécessaires pour inciter ceux-ci & inscrire leurs enfants a I’école francophone et ainsi contrer le phénoméne d’assimilation linguistique et culturelle. 68. L’inscription de ces enfants aux écoles de la majorité anglophone représente un tort imréparable pour la communauté minoritaire fransaskoise de Regina. Le potentiel de croissance démographique de la communauté fransaskoise @ Regina y justifie Vétablissement d’une deuxidme école élémentaire 69. La majorité des éléves admissibles a I’école Monseigneur de Laval sont inscrits aux Ecoles de la majorité anglophone. Ces éléves sont a risque trés élevé d’assimilation linguistique et culturelle, ce qui contribue & ’efftitement permanent de la communauté fransaskoise de Regina. 70. 11 existe un potentiel de 1 010 éléves admissibles a fréquenter une école du CSF au vu du critére de l'article 23(1)(a) de la Charte, de la prématernelle a la 12" année. 71. Le potentiel d’éléves admissibles est en fait plus important si I’on tient compte de la politique d’admission du CSF qui va au-dela de la définition d’ayants droit en vertu de Particle 23 de la Charte. 72. La politique d'admission est fondée sur le caractére réparateur de l'article 23 et vise directement aréaliser son objet central qui consiste & freiner le déclin du nombre d'ayants droit da, entre autres, a un faible taux de natalité, 4 l’assimilation de ses membres et & un haut taux d’exogamie, lequel est un facteur accélérant d’assimilation, 13 ion du CSF crée trois (3) catégories d'éléves admissibles 73.La politique d’admis supplémentaires, soit : a) Les enfants dont les ancétres étaient francophones; b) Les enfants issus de familles immigrantes; et, ©) Les enfants issus de familles francophiles. 74. La région desservie par I’école Monseigneur de Laval recensait en 2011, 3 335 enfants de parents non francophones ayant une connaissance du frangais seulement ou de Panglais et du frangais, ainsi que 790 enfants de parents non francophones qui parlent le frangais, ou le francais et une autre langue, au moins réguliérement a la maison. 75. Seulement 602 éléves sont inscrits a I’école Monseigneur de Laval de la prématernelle 4 ans Ala 12° année, 76. Le nombre d'enfants dayants droit est suffisant pour justifier la construction, tout au moins, d'une deuxiéme école élémentaire francophone & Regina. 77. En 2017, neuf (9) écoles de la majorité anglophone ont ouvert leurs portes & Regina alors que le CSF n’a regu aucun financement pour y établir une nouvelle école francophone. 78. Face acette réalité démographique, le CSF doit avoir la capacité financiére d’accueillir la totalité des enfants potentiellement admissibles I’école francophone. Cette réalité justifie P’établissement d’au moins une deuxigme école francophone élémentaire & Regina. 79. Le refus de construire une nouvelle école et d’améliorer les infrastructures constitue un manquement aux obligations constitutionnelles des défendeurs. Solution intérimaire pour Regina 80. La communauté minoritaire fransaskoise de Regina est particuligrement vulnérable aux atermoiements des défendeurs concernant la mise a niveau des immobilisations de I’école Monseigneur de Laval. 81. Les effectifs du programme élémentaire dépassent largement la capacité maximale des locaux situés au 1601, croissant Cowan. 82.Ce manque despace entraine des répercussions non seulement sur la qualité de Fenseignement mais aussi sur la capacité d'attirer et de retenir les éléves. 83. Une surpopulation pose notamment de sérieuses inquiétudes au niveau de la sécurité des enfants et du personnel qui fréquentent I’établissement actuel. 84. En attendant l’octroi des réparations énumérées au paragraphe 87 de cette Déclaration, il est impératif d°augmenter et ce, de maniére urgente, la capacité d’accueil du programme élémentaire de I’école Monseigneur de Laval dans la région nord-ouest de Regina. 85. Le défaut daccorder des espaces temporaires immédiats dans une deuxiéme école située dans le nord-ouest de Regina causera des torts irréparables a la communauté minoritaire fransaskoise de Regina, ce qui viole l'article 23 de la Charte. Les mesures de redressement recherchées 86. Lesdemandeurs sollicitent les mesures de redressement interlocutoires suivantes : a) Une ordonnance interlocutoire en vertu des articles 23 et 24 de la Charte enjoignant le Gouvernement de la Saskatchewan de fowmir les moyens nécessaires, soit financiers ou autres, au CSF pour permettre aux éléves du programme élémentaire de {’école Monseigneur de Laval d’occuper 1s temporairement les locaux de I’école Dieppe School situés au 145, rue Dorothy & Regina jusqu’a la mise en vigueur des mesures de redressement permanentes énumérées ci-dessous; 87. Les demandeurs sollicitent les mesures de redressement permanentes suivantes a) b) ‘Une déclaration exécutoire, en vertu de l'article 24 de la Charte, que l'article 23 de la Charte confére au CSF le droit immédiat au financement pour atteindre I’égalité réelle en matiére d’immobilisations entre les écoles de la minorité linguistique francophones et les écoles de la majorité linguistique anglophone de Regina; Une déclaration exécutoire en vertu de l'article 24 de la Charte que Varticle 23 de celle-ci confére au CSF Je droit immédiat au financement pour Vachat ou la construction d’une deuxiéme école élémentaire francophone & Regina, laquelle doit comprendre suffisamment d’espace pour accueillir une garderie et un espace communautaire; Une déclaration exécutoire en vertu de l'article 24 de la Charte que Varticle 23 de celle-ci confére au CSF le droit immeédiat au financement des programmes et services suivants : Le service d’orthopédagogue; Le service de conseiller pédagogique; i. Le service de soutien pédagogique; iv. Les services d’accueil et d’accompagnement des enfants issus des familles de nouveaux arrivants francophones; v. Les cours de musique; et, vi. Le programme de baccalauréat international au niveau élémentaire. 4) Une déclaration exécutoire que l'article 314 de la Lof de 1995 sur l'éducation doit are interprété en tenant compte de l’obligation positive du défendeur de fournir des infrastructures d°égalité réclle aux infrastructures de la majorité, tout en tenant compte du mandat particulier des écoles fransaskoises et des exigences de l'article 23 de la Charte; ¢) Frais et dépens entre avocat et client; et 1) Toutes autres mesures, ordonnances ou déclarations de redressement que cette honorable Cour estimera convenables et justes eu égard aux circonstances, FAIT a Regina, en Saskatchewan, ce 27°" jour d’octobre 2017. Per: a A fl ses 7 cAgh SALKALEY srl Avocats 350-220, av. Laurier Ouest Ottawa (Ontario) KIP 5Z9 Ronald F. Caza (# du BHC 292077) Gabriel Poliquin (# du BHC : 60826S) T. (613) 565-2292 F. (613) 565-2087 ‘Avocats pour les demandeurs 7 Nom du cabinet d’avocats: Nom de Vavocat commis au dossier: Adresse du cabinet d’avocats: ‘Numéro de téléphone: Numéro de télécopieur (le cas échéant): Adresse de courriel échéant): (le cas Nom du cabinet d'avocats: Nom de lavocat commis au dossier: Adresse du cabinet d’avocats: ‘Numéro de téléphone: Numéro de télécopieur (le cas échéant): Adresse de courriel (le cas échéant): Numéro de dossier: COORDONNEES ET ADRESSE AUX FINS DE SIGNIFICATION McDougall Gauley LLP Lauren Wihak 1500-1881 Scarth Street Regina, SK S4P 4K9 (306) 757-1641 (306) 359-0785 Iwihak@medougallgauley.com COORDONNEES ET ADRESSE POUR AVOCATS RESPONSABLES CAZA SAIKALEY srl Ronald F. Caza et Gabriel Poliquin 350 ~220, av. Laurier Ouest Ottawa (Ontario) K1P 529 (613) 565-2292 (613) 565-2087 gpoliquin@plaideurs.ca 10584-735

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