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UNIVERSITATEA “ BABES-BOLYAI ” CLUJ-NAPOCA

SPECIALITATEA : ASISTENTA SOCIALA


ANUL I
NIVEL : MEDIU

LIMBA FRANCEZA

Suport de curs

Asist. univ. Adrian BARBU

CLUJ - NAPOCA
2004
UNITÉ 1
A: Grammaire

L’article défini, indéfini, partitif. Formes simples et contractées


Le déterminant (article, adjectif) s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il
détermine.
Le cheval. La fleur. Les chevaux. Les fleurs. Ma mère. Mon père.

Article Nombre Genre Exemple


Masc. Fém.

INDEFINI sing. UN un programme


une société
UNE
pluriel des programmes
des sociétés
DES
sing. LE le dopage
la règle
LA
l’examen m
l’hiver m.
l’analyse f.
L’ + voy. ou h muet
DEFINI l’herbe  f.
pluriel les dopages
les règles
les examens
LES les hivers
les analyses
les herbes
sing. DU acheter du pain
PARTITIF avoir de la chance
DE LA
prendre de l’eau
chercher de l’huile
DE L’ + voy. ou h muet

Soulignez et indiquez le type des articles :


En général, le soir, mon père revient fatigué de son travail. Mais cette semaine, son patron
le laisse finir plus tôt, car il attend des clients importants dans les semaines à venir. Sa
secrétaire leur a téléphoné ce matin pour les inviter. Leur réponse a été favorable.
A ce moment-là, Geneviève relevait d'une maladie qui l'avait obligée à garder la chambre
pendant les deux derniers mois. Sa mère l'avait soignée. Pendant des journées entières,
allongée sur son lit, elle avait lu les livres que sa meilleure camarade lui prêtait. Mais le
temps lui avait paru très long.

Complétez les phrases suivantes par l’article qui convient :

1
On dit que ___ amour est aveugle. ______ fruits sont riches en vitamines.
Il a demandé ______ argent. Nous buvons ______ eau minérale.
Ce voyage prend _____ temps. L’Afrique est ______ continent.

Jean a trouvé ______ bon travail. ______ chauffeurs sont nerveux.


Je vous donne _____ clés de la maison. Hier, il y a eu _______ pluie toute la journée.
Il aime bien _____certain confort. Ce jour-là, il faisait _______ vent terrible.

B: Texte

Déficience, incapacité et désavantage


Nomenclature des déficiences, incapacités et désavantages

Les définitions de la déficience, de l'incapacité et du désavantage sont celles


qui ont été retenues par l'Organisation mondiale de la santé dans la
classification internationale des déficiences, incapacités et handicaps.

La déficience est définie par l'O.M.S comme : " Toute perte de substance ou
altération d'une structure ou fonction psychologique, physiologique ou
anatomique. " La déficience correspond à l'aspect lésionnel du handicap. Elle
peut être un état temporaire ou permanent. Elle n'implique pas forcément que
l'individu soit considéré comme malade.
Pour prendre un exemple, un diabète (diagnostic médical C.I.M) peut se
compliquer d'une rétinopathie (C.I.M) ayant pour conséquence une déficience
visuelle, d'une artérite des membres inférieurs ayant pour conséquence une
déficience motrice ou d'un coma (déficience quantitative de la conscience et
de la vigilance). L'arthrose de la hanche peut avoir pour conséquence une
déficience motrice.

L'incapacité "correspond à toute réduction (résultant d'une déficience)


partielle ou totale, de la capacité d'accomplir une activité d'une façon ou dans
les limites considérées comme normales pour un être humain." L'incapacité
correspond à l'aspect fonctionnel du handicap. Elle s'apprécie avant
appareillage ou aide technique.
Ainsi, une déficience motrice des membres inférieurs peut être responsable
d'incapacités concernant la locomotion (marcher, monter les escaliers ou
courir, par exemple). Une déficience motrice des membres supérieurs peut
engendrer une incapacité concernant la toilette.

2
Une déficience du langage peut être responsable de l'incapacité de
communication. Le désavantage " résulte pour un individu donné d'une
déficience ou d'une incapacité qui limite ou interdit l'accomplissement d'un
rôle normal (en rapport avec l'âge, le sexe, les facteurs sociaux et culturels)."

Le désavantage correspond à l'aspect situationnel du handicap. Parmi les


désavantages, on relèvera par exemple : - des situations de dépendance
physique comme l'indépendance assistée (par un appareillage) ; - des situations
de dépendance économique comme l'indépendance précaire (nécessitant un
apport financier extérieur) ; - des situations de non-intégration sociale comme
les relations perturbées, ou l'isolement social.
Pour reprendre les exemples précédents, la déficience motrice des membres
inférieurs, responsable d'une incapacité concernant la locomotion, aura pour
conséquence une altération de la mobilité, éventuellement de l'indépendance
physique (nécessité d'une tierce personne), voire, selon la gravité, un
désavantage touchant l'intégration sociale ou l'indépendance économique.

1. Traitement et compréhension du texte. Apres la première lecture, revenez au texte.


Soulignez les mots nouveaux ou difficiles à comprendre. Notez-les dans le tableau
suivant :
(français) (roumain) (français) (roumain)

2. Pour pouvoir comprendre le texte, essayez de le « couper » en fragments,


chacun d’eux représentant une unité de signification.
Ex. Les définitions de la déficience, de l'incapacité et du désavantage sont celles qui ont
été retenues par l'Organisation mondiale de la santé dans la classification internationale des
déficiences, incapacités et handicaps.

de la déficience
Les définitions de l’incapacité sont celles qui ont été retenues…..
du désavantage
Appliquez la même méthode a toutes les phrases du texte présenté. Puis, essayez de
placer le texte dans une des catégories :
- texte informatif : qui présente d’une manière objective des informations concrètes
- texte descriptif : basé sur la description détaillée du phénomène étudié

3
- texte argumentatif : qui présente une ou plusieurs idées, avec des arguments pro
ou contre chacune d’entre elles
- texte narratif : qui raconte d’une manière agréable ou palpitante un événement

3. Compréhension d’après lecture: maintenant, cochez la bonne réponse aux


questions posées :
1. Ce document est  un fragment d’un livre sur le sujet traité
 un rapport officiel basé sur des études de spécialité
 un magazine pour les enfants
2. Le but du texte est  de définir quelques notions spécifiques
 de présenter les malades
 d’amuser les lecteurs
3. Ce texte est de type plutôt  informatif
 argumentatif
 narratif

4. Lexique : trouvez les synonymes des mots suivants. Attention : respectez leur
catégorie grammaticale !

définir
altération
implique
forcément
réduction
accomplir
apprécier
concernant
engendrer
perturbé

5. Résumez le texte dans l’espace suivant :


…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

4
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

C: Exercices

Expression écrite :
A. Mettez les verbes entre parenthèses aux formes convenables:
1. Il se demande si un jour il ……………..(pouvoir) faire cela. 2. Je désire
que tu ………………(obtenir) les meilleurs résultats. 3. Nous viendrons si
le temps ……………………(se remettre) au beau. 4. Antoine nous a
annoncé qu il ……………………(être) en retard ce soir. 5. Voici la forêt
que tante Hélène nous a …………(décrire).

B. Complétez les phrases suivantes par qui, que, dont, on, ses, chaque, en, quelque
chose, y, quoi.
1. Je cherche toujours …………… de nouveau. 2. Ils ont acheté le roman
………..tu leur avais parlé. 3. Savez-vous à …….… je pense maintenant?
4. Les jeunes filles …… viennent d’entrer sont mes soeurs. 5. ..… matin
nous nous levons très tôt. 6. ..… doit se préparer pour les examens.
7. La Dacia s’approchait, je … entendais le bruit. 8. La robe … tu veux
acheter est trop courte. 9. S’il a pris cette décision, c’est qu’il … avait droit.
10 …… vêtements sont déchirés.

C. Mettez les déterminants un, aux, ,l’ , du, des à la place qui convient:
Mon père boit seulement … vin. 2. J’ai mangé … pommes que tu m’as
apportées. 3. Avez-vous … espoir qu’il reviendra? 4. Il me fallait … mot
affectueux pour dissiper ma crainte. 5. Le professeur s’adresse … élèves
D. Introduisez entre les énoncés suivants un élément de liaison, de manière à
exprimer:
1.-la cause: Je le crois ______________ c’est vous qui le dites.
2.-la condition: Je le crois ______________ c’est vous qui le dites.
3-la concession: Je le crois ______________ c’est vous qui le dites.
4.-la simultanéité: Je le crois ______________ c’est vous qui le dites.

5
UNITÉ 2
A: Grammaire
Les formes temporelles de l’indicatif en succession. Exemples

Auxiliaire : avoir être


Futur : je parlerai ; je partirai
Futur antérieur : j’aurai parlé ; je serai parti
Futur proche : je vais parler ; je vais partir
Présent : je parle ; je pars
Imparfait : je parlais ; je partais
Passé simple : je parlai ; je partis
Passé composé : j’ai parlé, je suis parti
Plus-que-parfait : j’avais parlé ; j’étais parti

Observation 1: les formes temporelles sont présentées selon leur succession depuis le
degré le plus éloigné du passé jusqu'au degré le plus éloigné du futur. Remarquez les
verbes auxiliaires et leur forme.
Observation 2 : passé simple et passé composé sont des formes simultanées.
Observation 3 : cette succession des formes temporelles est importante pour l’expression
des rapports temporels entre différentes actions (antériorité, simultanéité, postériorité) – la
soi-disant « concordance des temps ».

Exemple et exercices
Je parle du musée que tu as visité hier. (antériorité)
Je parlais du musée que tu avais visité la semaine passée.

Elle dit qu’elle ne l’a pas rencontré. (antériorité)


Elle a dit ______________________________________.
Il est heureux quand tu lui parles. (simultanéité)
Il était heureux ________________________________________________.
Il a été heureux ________________________________________________.
Il avait été heureux _____________________________________________.
Il sera heureux _________________________________________________.
Il va être heureux _______________________________________________.

6
B: Texte

Émergence de l'approche gérontologique en institution

La gériatrie (gérontologie clinique) est une spécialité médicale qui traite des maladies des
sujets âgés. C'est Isaac Nasher qui , aux États unis, emploie le premier le terme de
Gériatrie en 1909.

La gérontologie désigne l'étude des modalités et des causes des modifications que l'âge
imprime au fonctionnement des humains, sur tous les plans (biologique, psychologique et
social) et à tous les niveaux de complexité.

Il s'agit d'une approche des problèmes de la vie plutôt que d'une discipline autonome :
toutes les avancées des sciences biologiques et des sciences humaines contribuent aux
progrès de la gérontologie. Aucun institut, ni aucun spécialiste, ne peut prétendre en
dominer tous les aspects.

La gérontologie embrasse quatre aspects en interaction constante :

- le vieillissement physique : la perte progressive de la capacité du corps à se


renouveler ;
- le vieillissement psychologique : la transformation des processus sensoriels,
perceptuels, cognitifs et de la vie affective de l'individu ;
- le vieillissement comportemental : résultat des changements ci-dessus dans le
cadre d'un milieu donné et regroupant les aptitudes, attentes, motivations, image de soi,
rôles sociaux, personnalité et adaptation ;
- le contexte social du vieillissement : l'influence qu'exercent l'un sur l'autre
l'individu et la société. Cet aspect touche la santé, le revenu, le travail, les loisirs, la famille,
etc.

En dehors du contexte soignant, la gérontologie est liée à des disciplines comme la


philosophie, les sciences politiques, la psychologie de même que la sociologie et l'histoire.
- Philosophie : pour pouvoir soigner les personnes âgées il faut être capable de les
écouter et pour cela il faut prendre conscience de sa propre conception de la
vieillesse.
- Sciences politiques : les aînés représentent désormais une force politique
importante qui préoccupe les gouvernements de tous les pays.
- Psychologie : la psychologie du vieillissement est un domaine relativement
nouveau. Auparavant, les psychologues se consacraient davantage à l'étude de
l'enfance et de l'adolescence. Les préoccupations actuelles touchent surtout le
développement continu de la personne âgée.
- Sociologie : la gérontologie sociale se penche sur l'influence de la société sur les
personnes âgées, leur comportement social et l'impact de leur nombre sur les
systèmes sociaux. Les recherches dans ce domaine sont très nombreuses.

7
- Histoire : cette discipline aide à comprendre l'origine et l'évolution de tout ce qui se
rapporte au vieillissement. On apprend ainsi que vers 1600 on reconnaît aux vieux
le "droit de mendier" officialisant ainsi la vieillesse...

Ce n'est que vers 1950 que la gérontologie telle qu'on la connaît aujourd'hui a commencé à
prendre forme et qu'on a vu apparaître les premières mesures politiques et sociales.

En fait la gérontologie s'est développée depuis les cinquante dernières années du fait de la
création de la Sécurité Sociale et de l'accroissement de la longévité avec son corollaire,
l'augmentation de troubles dégénératifs cérébraux et autres.

L'importance du rôle de la technologie dans la guérison fait que le patient dont la maladie
est incurable apparaît inexorablement aux professionnels de la santé comme un échec, leur
échec et celui de l'institution, face à la mission reçue. La maladie d'Alzheimer ou les
démences de type Alzheimer des personnes âgées sont un rappel des limites du savoir et
des possibilités actuelles de la médecine.
De ce fait, il faut choisir une philosophie des soins : privilégier la vie biologique d'un
l'individu ou la vie bio psychosociale d'une personne ?

Soins gériatriques ou gérontologiques ?

Si on choisit la voie gériatrique, "l'ingeniering en machinerie humaine"(Mattei), il faut


accepter que "la technobiologie" soit le critère discriminant ; et que "la sonde" soit reine.
L'angoisse professionnelle est évacuée. Par contre l'angoisse humaine sur le sens, les
valeurs de la vie, devient déstructurante.

Si on choisit la voie gérontologique il faut accepter que "l'autonomie" soit le critère


discriminant de la qualité des soins. Ce qui oblige à réfléchir selon le mode de "la pensée
complexe" (Edgar Morin)

Bien sûr, dans cette deuxième optique, pour tout jeune diplômé, la non prolifération de
tuyaux et d'aiguilles donne l'impression que le travail effectué n'a aucune valeur
"médicale"!
Ceci découle de la culture hospitalière actuelle.
L'hôpital est une institution qui répond admirablement au défi de la maladie. Il a
permis la division du travail, le contrôle des urgences ; mais il a payé ses victoires et a
sacrifié au nom de l'efficacité les conditions de dignité et d'individualité qui font
partie des exigences humaines des bien portants, des malades et des mourants.
Certes, nous avons appris à devenir des experts dans l'administration d'instruments
technologiques, mais nous avons diminué notre sensibilité et notre foi en nos propres
ressources et notre force intérieure. Nous n'avons pas été formés à comprendre qu'on peut
aider rien qu'en étant un professionnel, tout autant qu'en faisant des actes de
professionnel.
Or, dans le grand âge, le protocole souvent figé des conduites à tenir de la médecine
curative fait place à d'autres exigences, où l'agir garde toute son importance (agir médical
sur la douleur, agir infirmier et aide-soignant sur le nursing, etc.), mais où, parallèlement,
devient nécessaire un savoir-être, aussi important dans l'espace de fin de vie que l'ont été
auparavant le savoir et le savoir-faire.
Quitter le vocabulaire de la pathologie pour s'ouvrir à celui des capacités restantes de la
personne demande que les soignants acceptent qu'il soit hors de leur portée de guérir la

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vieillesse. La seule façon de vivre longtemps c'est de vieillir...accompagné de plusieurs
symptômes offerts ou masqués.

La réflexion sur le rapport avantages/inconvénients, découlant des avancées de la médecine


pendant les trente années d'après guerre (qui ont privilégié l'aspect technologique :
l'individu abordé comme une machine, compliquée certes, mais qu'on peut démonter et
remonter ; ce qui est la logique de la matière) a conduit à revoir l'approche de la personne
âgée en intégrant la présence d'inter-relations entre tous les éléments de sa structure, à la
percevoir complexe. À comprendre qu'on ne peut pas démonter la personne et la
réassembler sans lui faire perdre sa personnalité ; ce qui est la logique du vivant.

Au fil des ans, tout personne acquiert une complexité, aussi bien au plan immunologique,
neurophysiologique, que social et culturel par ses inter-relations avec le milieu physique et
humain qui l'entoure. Si son organisation corporelle d'humain lui est donnée à la naissance
elle acquiert au fil des saisons de la vie sa structure "d'humanitude" (A.Jacquard).
L'humanitude va s'auto-construire jusqu'à la mort, en intégrant des données hétérogènes et
en les transformant en "Moi".

Si le soignant s'intéresse à la complexité du vivant il fonctionne dans une optique


gérontologique. Cette procédure analyse les signes de l'organisme, mais les englobe dans
l'appréciation du contexte, les relie au passé et au futur, gère le "chaos" qu'est susceptible
de créer tout système vivant : générer des événements imprévisibles.

Mais les soins de qualité pour les personnes âgées ont un coût : prendre son temps.
Comme on le prend pour les adolescents chez qui se retrouvent d'ailleurs des situations
similaires à celles du grand âge : des détériorations mentales après accident de la route,
des crises dépressives avec risque suicidaire, l'anxiété du lendemain, des anorexies ou
boulimies, le même fonctionnement psychique devant les menaces sur leur identité, leur
estime de soi.
Chacun, auprès de l'adolescent prend son temps pour ne pas créer des maux par ses
mots...

La vieillesse n'est pas une impasse thérapeutique, mais une avenue pour des thérapeutiques
différentes où le soignant est «thérapeute» par ses attitudes, ses comportements, ses
paroles...sa structure d'humanitude.

1 . Traitement et compréhension du texte. Apres la première lecture, revenez au


texte. Relisez les noms marqués. Notez dans les tableaux suivants (la première
ligne est un exemple):

maladie provient de l’adjectif : malade


traitement provient du verbe :
guérison provient du verbe :
employé provient du verbe :
modification provient du verbe :
fonctionnement provient du verbe :
complexité provient de l’adjectif :
approche provient du verbe :
spécialiste provient de l’adjectif:
prétention provient du verbe :

9
vieillissement provient du verbe :
perte provient du verbe :
comportemental provient du verbe :

article nom la forme du nom dans le texte


une la maladie les maladies
les modalités
des humains
des niveaux
des problèmes
les sciences
des processus
les aptitudes
les aînés
les mesures
des troubles
des aiguilles
des symptômes

Après avoir traduit et séparé le texte en unités de signification, continuez par réduire
chaque paragraphe à une seul énoncé. De cette manière, vous allez dresser le plan
d’idées du texte.

Exemple : le paragraphe « L'hôpital est une institution qui répond admirablement au défi
de la maladie. Il a permis la division du travail, le contrôle des urgences ; mais il a payé ses
victoires et a sacrifié au nom de l'efficacité les conditions de dignité et d'individualité qui
font partie des exigences humaines des bien portants, des malades et des mourants.
Certes, nous avons appris à devenir des experts dans l'administration d'instruments
technologiques, mais nous avons diminué notre sensibilité et notre foi en nos
propres ressources et notre force intérieure. Nous n'avons pas été formés à
comprendre qu'on peut aider rien qu'en étant un professionnel, tout autant qu'en
faisant des actes de professionnel»
peut être réduit à « Le traitement appliqué à l’hôpital concerne la maladie, mais il néglige
l’attitude au regard du malade.»

Appliquez ce procédé à tout le texte.

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C: Exercices

A. Remettez les mots en ordre pour former des phrases correctes (0,5 p):
1. yeux et rouges gonflés ses sont
……………………………………………………………..
2. famille il pensant sa sanglote à en
…………………………………………………………..
3. habillé père comme il est son
……………………………………………………………….
4. qu' avez vous est-ce que
…………………………………………………………………….
5. pays je ne rester plus dans le veux
…………………………………………………………..
B. Complétez avec un mot interrogatif (0,5 p) :
1. ................ sont tes occupations préférées ?
2. Pour ................ cette lettre a-t-elle été écrite ?
3. De ................ parliez-vous quand je suis arrivé ?
4. De ................ instruments savez-vous jouer ?
5. ................ de temps faut-il pour aller et revenir ?
C. Mettez les groupes nominaux suivants au pluriel (0,5 p):
1. ma dent _________________________________
2. l'ombre __________________________________
3. un travail ________________________________
4. leur total _________________________________
5. ce pays __________________________________
6. le ruisseau ________________________________
7. cet insecte ________________________________
8. un crayon _________________________________
9. ton journal ________________________________
10. sa bille __________________________________

D. Choisissez si les associations de mots sont synonyme ou antonyme.


synonyme antonyme
savoir, connaître
se promener, se balader
grand, petit
savoir, ignorer
grand, vaste
explosion, déflagration
nord, sud
facile, difficile
allumer, éteindre
rapide, lent

E. Choisissez la variante correcte:

11
1- Vous allez
irez
serez être en retard.

2- Ils ont accrocher


accroche
accroché leur voiture.

3- Il faut que tu fais


fasses
fait attention.

4- L’été prochain, elle alla


ira
allait à la mer.

F. Mettez les sujets des phrases suivantes au pluriel et faites l’accord du verbe :
1. Soudain, le petit chien des enfants réapparut.
________________________________________________________________________
2. L'autre jour, en revenant de l'atelier, mon voisin a acheté une magnifique carte postale.
________________________________________________________________________
3. Autrefois, la sœur de mon grand-père avait un yacht.
________________________________________________________________________
4. Le cousin de ma mère joue souvent au tennis.
________________________________________________________________________
5. En général, l'armoire de ma chambre est très bien rangée.
________________________________________________________________________

12
Christina Martin
"Miss Wheelchair Florida 1999"
Porte-parole national de
l’association Alcohol Free Kids

Décrivez l’image de gauche :


le personnage, ce qu’elle
fait, sa situation,
l’expression de sa face.
Mentionnez aussi votre
impression : choc?
Horreur ? Admiration ?
Estime ?
Ecrivez un court essai sur ce
thème.

_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________

13
_________________________________________________________________________
____________________________________________________________________

UNITÉ 3
A : Grammaire

L'imparfait

Sa fabrication

L'imparfait est certainement le temps le plus simple à former. A partir de la forme du verbe
conjuguée avec nous, on retranche -ONS et on le remplace par les terminaisons de
l'imparfait à la personne adéquate.

nous XXXXX-ONS
Terminaisons de l'imparfait nous marchons nous finissons nous tendons nous recevons

je XXXXX-AIS je marchAIS je finissAIS je tendAIS je recevAIS


tu XXXXX-AIS tu marchAIS tu finissAIS tu tendAIS tu recevAIS
il XXXXX-AIT il marchAIT il finissAIT il tendAIT il recevAIT
nous XXXXX- nous
nous finissIONS nous tendIONS nous recevIONS
IONS marchIONS
vous XXXXX-IEZ vous marchIEZ vous finissIEZ vous tendIEZ vous recevIEZ
elles XXXXX- elles elles elles
elles finissAIENT
AIENT marchAIENT tendAIENT recevAIENT

Une exception : ETRE.

j'étais
tu étais
il était
nous étions
vous étiez
elles étaient

Attention aux formes de type : « quand nous étions jeunes, nous étudiIONS, nous nous
méfiIONS, nous riIONS, nous accueilliIONS, nous fuyIONS, nous priIONS, nous
craignIONS... »

Son usage

14
L'imparfait est une forme du verbe qui indique les actions du passé considérées dans ce
qu'elles n'ont pas encore atteint leur achèvement, qu'elles n'ont pas fini de se dérouler ou
d'être en train. Il présente l'action, sans en préciser les limites temporelles.
Ex. : Il pleuvait quand je suis arrivé.

L'imparfait est généralement étranger à la notion de début ou de fin d'une action,


alors que le passé composé nous informe qu'une action a arrêté de se dérouler. C'est
pour cela qu'on peut dire qu'il évoque la notion d'« être en train de... ».
C'est pourquoi aussi, contrairement au passé composé, il est aussi spécialement
détaché du présent, voire il s'y oppose :
Ex. : « Où est passé Robert ? Il était là il y a une minute » [Mais il
n'y est plus].
« C'était un brave homme ! » [Mais maintenant il est mort].

Il demeure que, souvent, les Anglophones se heurtent au problème de l'aspect :


l'angle de vue, la manière de considérer le déroulement des actions du passé. En
effet, en français, la forme passé composé et la forme imparfait se complètent en un
système d'oppositions cohérentes là où la langue anglaise masque les distinctions
en employant une seule forme de passé.
On peut schématiser ces différences en un tableau des aspects et valeurs contraires
que se distribuent le passé composé et l'imparfait :

Passé composé
Imparfait
parfait
Action non achevée
Action achevée (idée d'« être en train de »)
Cela a commencé et cela a fini

Il est mort. Il était mourant, mais il vivait encore.


Remarquez qu'il est presque impossible de trouver :
*Il a été en train de mourir.
J'ai fini mon travail. Je finissais mon travail quand m'a appelé pour regarder
Madame est servie [Mon travail n'était pas fini].
Action ponctuelle de type Cadre, circonstance, contexte d'une histoire
histoire (focus) (annexe)
« et puis..., et puis... » Arrière-plan d'une action

Roger est entré. Il s'est assis. Il a Il faisait beau ce jour-là. Les oiseaux chantaient. Le soleil
réfléchi. Puis il s'est levé et il est brillait. Il était presque midi et tout le village se préparait à
parti. passer à table.
Affinités avec les processus Affinités avec les verbes d'état
États vus dans leur étendue
dynamiques
Actions vues dans leur globalité

Il a décidé de partir. ...parce qu'il ne voulait pas rester et qu'il était malade.
Soudain, elle a commencé à ... car elle était inspirée.
écrire. Je pouvais aller chez Jennifer, mais je n'en avais pas envie

15
J'ai pu aller à la soirée chez
Jennifer [=j'y suis allé]. [=je n'y suis pas allé].
Il a su que ses amis lui mentaient Il savait que ses amis lui mentaient [=cela faisait partie de
[=il a fait quelque chose pour le ses connaissances].
savoir]
Occurrences mesurées
(une fois, quarante fois, plusieurs fois, Récurrence. Expression des habitudes d'une époque
pendant quelques minutes ...)
terminée
(... mais c'est fini [cf. « used to »].
Il a pris le train plusieurs fois Idée de « pattern » [cf. « would »])
l'année dernière.
J'ai marché pendant quelques Quand j'avais vingt ans, je voyageais beaucoup.
minutes avant de trouver mon Tous les jours, il prenait son café sur la terrasse.
chemin.

L'imparfait s'utilise aussi après SI..., dans les phrases d'hypothèse :


Ex. : « Ah ! Si j'étais riche ! »
« Si tu venais ce vendredi soir, nous regarderions Millenium devant
un bol de pop-corn ».

On le rencontre souvent dans les phrases de politesse :


Ex. : « Je voulais vous demander pardon ».
On le trouve encore dans le parler bébé : il n'est pas rare quand les adultes parlent
aux bébés ou à leur petit chien adoré.
Ex. : « Il était mignon tout plein, le petit Nicolas.... Il mangeait bien
sa soupe. Oh, oui... ».

B: Texte

Educateurs de rue,
pas informateurs de police (I)
ARTICLE DU LIBÉRATION DU 22/11/03
samedi 22 novembre 2003, par Olivier BERTRAND

Les éducateurs de rue savoyards ne veulent pas devenir auxiliaires de police. En


grève, une vingtaine d'entre eux (sur vingt-cinq) ont investi vendredi une salle du
conseil général de Savoie, où a été signée une convention régissant leurs
relations avec les services de police et de gendarmerie. Le texte prévoit des
« synergies » qui préfigurent peut-être ce que donnera une loi sur la prévention de
la délinquance pilotée depuis la Place Beauvau. L'initiative de la convention est
venue du préfet et du directeur départemental de la police nationale. Il y a
quelques mois, « avant le changement de gouvernement », précise le directeur de
cabinet du préfet, tous deux ont confié au président du conseil général de
l'époque, Hervé Gaymard (UMP) à qui revient le financement de la prévention
spécialisée, qu'ils avaient « du mal à travailler avec les éducateurs ». Les élus ont

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pressé l'association de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence (à qui ils
délèguent la mission de prévention) de signer une convention. Celle-ci prévoit
notamment que les éducateurs repérant une infraction ou même une « tentative »
devront prévenir leur hiérarchie, qui en avertira le parquet. Le projet prévoyait
même, au départ, que les informations seraient transmises directement à la
police ou la gendarmerie. Jacques Pin, procureur de la République, a imposé une
correction, pour ne pas transformer les éducateurs en indics. La convention n'en
prévoit pas moins des contacts réguliers avec les policiers et les gendarmes.

Jean Bollon (UDF), chargé de l'enfance au conseil général, assure qu'il ne veut
pas transformer les éducateurs en « balances ». Mais ces derniers estiment que
la convention contrevient à leurs obligations, méconnaît leur travail et les met en
danger. Travaillant sans mandat judiciaire, les éducateurs de rue respectent des
règles de confidentialité. Ils vont à la rencontre des jeunes en difficulté dans la
rue, les halls ou les bars. « Faire remonter la pente à un gamin qui en a pris sur
le coin de la gueule pendant des années ne se fait pas en dix jours, précise
Philippe. Il faut parfois l'accompagner jusqu'au fond du gouffre avant de trouver
le moyen de le rattraper. Cela demande une confiance totale, la certitude de ne
pas être trahi. » Un de ses collègues ajoute : « Si je dois téléphoner à mon chef
pour qu'il prévienne le parquet dès que je vois un jeune fumer du shit ou dealer
dans une cité, il ne faut plus nous demander d'aller là où c'est chaud. » Les
autorités assurent qu'il ne s'agirait que d'échanges d'informations anonymes et
parlent de signalement uniquement pour les affaires les plus graves. Les
éducateurs disent accomplir déjà cette mission, notamment dans le cas de
violences sexuelles. Et l'un d'entre eux de citer le cas récent d'un adolescent qu'il
a convaincu de venir avec lui au commissariat, après un grave accident de
voiture suivi d'un délit de fuite. « Nous ne sommes pas des loups avec les loups »,
dit une éducatrice, qui regrette les « fantasmes policiers » voyant dans l'éducateur
un complice, car il travaille dans des quartiers où les institutions ne vont plus.
Au-delà de ces rapports entre policiers et éducateurs, le conseil général aimerait
reprendre le contrôle, fixer les missions et viser les évaluations. « Pouvoir donner
un bilan de leurs actions serait un moyen de répondre aux discours
démagogiques qui disent que les éducs coûtent cher et ne foutent rien », glisse
un conseiller général. Mais tout le monde ne travaille pas au même rythme et sur
les mêmes objectifs. Elus et forces de l'ordre parlent d'urgence et d'ordre public.
Les éducateurs répondent qu'ils travaillent sur le long terme, pour la protection
de l'enfance. Et affirment qu'ils n'appliqueront pas le texte. « Dans ce cas,
menace Jean Bollon, ils seront en dehors et devront en tirer les conséquences. »
Bref, se soumettre ou se démettre.

1 . Traitement et compréhension du texte. Apres la première lecture, revenez au


texte. Relisez les noms marqués.
Quelques explications nécessaires :
- Educateur de rue – c’est l’équivalent d’ « assistant social ». Ce terme n’existe pas
en français ; on emploie « travailleur social » (pour les domaines d’activité avec un
component social plus prononcé) ou « éducateur de rue » (pour les domaines ou
l’accent est mis plutôt sur le côté éducatif).
- investir – occuper.
- la Place Beauvau – le siège du Conseil Général du Département de Savoie se
trouve à cette adresse. Dans le journalisme, on emploie souvent le nom ou l’adresse
d’une institution comme substitut pour son nom propre (d’autres exemples : « le

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Palais Cotroceni » pour « le cabinet du Président » ; « le palais Victoria » pour « le
Gouvernement » ; « la Maison Blanche » pour « le Président des Etats-Unis » etc.)
- la prévention spécialisée – il s’agit de la prévention de le délinquance.
- l'association de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence – l’équivalent
français de la Commission pour le Protection des Droits de l’Enfant de Roumanie.
- « indics », « balances » : des synonymes insultants pour « espion »,
« informateur ».
- remonter la pente – récupérer, améliorer sa situation, se redresser.
- en prendre sur le coin de la gueule = faire des mauvaises expériences, être frappé
par le malheur.
- au fond du gouffre = au plus bas niveau social ou humain ; dans la plus grande
misère.
- le shit : la drogue (plus fréquemment le hashish).
- le dealer : le distributeur de drogues.
- signalement : information complète sur une personne.
- les éducs : les éducateurs de rue.
- se soumettre ou se démettre : accepter les conditions ou renoncer à la profession.

Notez dans les tableaux suivants (la première ligne est un exemple):

maladie provient de l’adjectif : Malade


Educateur provient du verbe :
Convention provient du verbe :
Préfigurer provient du nom :
Financement provient du nom (pl.):
Prévention provient du verbe :
Elu provient du verbe :
Départ provient du verbe :
Correction provient de l’adjectif:
Régulier provient du nom:
Estimation provient du verbe :
Confidentialité provient du verbe :
Certitude provient de l’adjectif :

Article nom (au singulier) la forme du nom dans le texte (au pluriel)
une la relation relations
services
mois
balances
obligations
règles
collègues
affaires
quartiers
institutions
rapports

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missions
discours

Après avoir traduit et séparé le texte en unités de signification, continuez par réduire
chaque paragraphe à une seul énoncé. De cette manière, vous allez dresser le plan
d’idées du texte.
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………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Maintenant, à partir du plan d’idées, résumez le texte. Attention : développez chaque
idée et transformez-la en un paragraphe. Le résumé ne doit dépasser 1/3 du texte de
départ.
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C: Exercices
Regardez les dessins. Essayez de reconstituer l’histoire qu’ils racontent.
Utilisez l’imparfait et le passé composé en respectant les règles
apprises.

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UNITÉ 4
A : Grammaire

LE VERBE
LA CONCORDANCE DES TEMPS

La langue et la grammaire française utilisent la concordance des temps à


l’indicatif, au subjonctif et au conditionnel.
Le support logique de la concordance des temps est le suivant : entre deux
actions doit exister un rapport temporel de simultanéité, d’antériorité ou de
postériorité ; c’est-à-dire les deux actions sont perçues comme étant simultanées ou
décalées en temps. Le problème est d’exprimer ces relations.
En parlant comme si l’on était au moment où elles ont lieu, on les exprime
directement. C’est ce qu’on appelle « discours direct ». Quand on les raconte en
exprimant la différence entre le moment de l’action et celui du parler, on emploie le
« discours indirect » ou « discours rapporté ».

Transformations des conjugaisons Voici deux tabelles pour réaliser


Discours direct Discours rapporté la concordance des temps. La
première contient les
Présent Imparfait
transformations des modes et
Imparfait Imparfait temps verbaux, et la seconde les
Passé composé Plus-que-parfait expressions de temps.
Plus-que-parfait Plus-que-parfait
Futur simple Conditionnel présent
Futur antérieur Conditionnel passé
Conditionnel présent Conditionnel présent
Conditionnel présent Conditionnel passé
Subjonctif présent Subjonctif présent

Transformation des expressions de temps


Discours direct Discours rapporté
Avant-hier L'avant-veille
Hier La veille
Aujourd'hui Ce jour-là
Demain Le lendemain
Après-demain Le surlendemain
Cette semaine Cette semaine-là
La semaine La semaine
dernière précédente
L'année L'année
Le mois dernier Le mois précédent
La semaine prochaine La semaine Suivante

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L'année L'année
Le mois prochain Le mois suivant
Dans deux jours Deux jours plus tard

A remarquer : les changements du discours rapporté au présent :


1. Les guillemets ( " " ) et les deux points ( : ) disparaissent.
2. Les phrases énonciatives sont introduites par "que". Cette conjonction doit être
répétée pour chaque nouvelle proposition subordonnée.
3. Les phrases interrogatives simples sont introduites par "si".
4. Les pronoms interrogatifs (où, quand, comment...) du discours direct sont
maintenus dans le discours rapporté.
5. Les pronoms personnels et les adjectifs possessifs changent et prennent la forme de
la personne à qui ils se rapportent.
6. La terminaison verbale du verbe conjugué prend la forme du nouveau sujet.

Exercice 1.
Veuillez lire d'abord le dialogue ci- Voici la même histoire racontée au passé.
dessous. Choisissez le bon temps dans chaque liste.

Je t'invite au restaurant
Antoine a proposé à Christine d'aller au restaurant
samedi si tu veux. Tu
Antoine: le samedi suivant. Il lui a demandé si elle
aimes la cuisine
_____________la cuisine japonaise.
japonaise?

Elle lui a répondu qu'elle ne ___________pas


Je ne sais pas encore.
Christine: encore car elle n'y ___________________
Je n'y ai jamais goûté.
____________________________________

Je connais un petit
Il lui a dit qu'il ________________ un petit
Antoine: restaurant tranquille
restaurant tranquille près des Halles.
près des Halles.

Est-ce qu'il faut


Christine s'est alors inquiétée. Elle lui a demandé
Christine: manger avec des
s'il _______________ manger avec des baguettes.
baguettes?

Oui, bien sûr! On ne


La question a fait rire Antoine. Il lui a dit qu'on ne
peut pas manger des
_________________ pas manger des sushis avec
sushis avec une
Antoine: une fourchette et un couteau. Mais il l'a rassurée
fourchette et un
en lui disant qu'il
couteau! Mais c'est
lui ______________________________.
facile, je te montrerai.

Bon, d'accord, je veux


Christine a finalement répondu qu'elle
bien essayer. Mais je
___________________bien essayer mais qu'elle
Christine: trouve curieux ton
___________________ curieux l'intérêt soudain
intérêt soudain pour le
d'Antoine pour le Japon.
Japon...

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24
B : Texte
Educateurs de rue,
pas informateurs de police (II)
Ce texte constitue l’aboutissement du projet poursuivi par les lois
Perben et Sarkozy.
Il cautionne les conséquences d’une politique qui entraîne de plus en
plus de souffrance sociale (chômage, réforme du code du travail,
réforme de l’assurance chômage, du RMI, des politiques sociales et
éducatives…)
La politique de prévention est conçue sous l’angle exclusif du
traitement de la délinquance. Les familles et les personnes en
situation précaire sont perçues comme potentiellement dangereuses
pour la sécurité intérieure du pays.

Toutes les confusions institutionnelles sont donc permises au nom de la


stigmatisation et la surveillance de la population et en vue de
l’imposition d’un modèle social dominé par la société marchande dont
le sécuritaire constitue l’outil essentiel.
Dans la plus grande confusion des rôles, le maire coordonnerait le
contrôle social de la population et organiserait la sanction :
absentéisme scolaire, rappel à l’ordre sur des incivilités ou des
infractions, stage de parentalité…

MESURE PHARE : Article 11 (proposition de modification du code de


la famille et de l’action sociale)
« Tout professionnel qui intervient au bénéfice d’une personne
présentant des difficultés sociales, éducatives ou matérielles, est
tenu d’en informer le maire de la commune de résidence (…) Les
professionnels visés au premier alinéa doivent se communiquer
réciproquement ainsi qu’au Maire, (…) tous renseignements et
documents nécessaires à l’accomplissement de leur mission.
[L’autorité ayant pouvoir disciplinaire peut agir dans les
conditions prévues par les règlements professionnels ou
administratifs en cas de méconnaissance, par le professionnel,
de cette obligation d’information] »
La délation est instituée comme nouvel outil de travail sous peine de
sanction pour les professionnels refusant de collaborer à la mise en
place de cet instrument de contrôle et de répression.
Mais qui seront ces professionnels ? Educateurs, assistants sociaux,
enseignants, professionnels de PMI…
La liste n’est pas close et sera fixée par décret.
C’est une remise en cause des fondements de la déontologie de
différents professionnels et le non-respect du secret professionnel.

Ce projet liberticide est inacceptable.


Nous sommes tous concernés par cette dérive sécuritaire : qui
est à l’abri de difficultés sociales, économiques…demain ?
(Document Internet, mars 2004)

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1 . Traitement et compréhension du texte. Apres la première lecture, revenez au
texte. Relisez les noms marqués.
Quelques explications nécessaires :
- cautionner – légaliser
- RMI – revenu minimum d’insertion. C’est une sorte d’aide financière accordée aux
personnes dont les sources financières sont au-dessous du salaire minimal (389
€/personne), ou comme salaire supplémentaire pour les personnes participant aux
programmes de réinsertion sociale (stages de formation ou de réadaptation au
travail, activités contre l'illettrisme, contre l'alcoolisme, apprentissage de la gestion
d'un budget familial...)
- sous l’angle du… - du point de vue du…
- familles et personnes en situation précaire - familles et
personnes défavorisés socialement
- le sécuritaire – la totalité des aspects liés à la sécurité sociale
- rappel à l’ordre – avertissement officiel
- stage de parentalité – les enfants sont confiés a une « famille de remplacement »
- être tenu de… - être obligé de…

2. Essai : exprimez votre opinion : êtes-vous d’accord avec les éducateurs de rue ou
non ? Pourquoi ? Argumentez.
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UNITÉ 5
A : Grammaire

LE VERBE
LE SI CONDITIONNEL

Proposition régente Proposition


Mode+temps du conj subordonnée Exemple
verbe . conditionnelle
Mode+temps du
verbe
On le comprend
I. Indicatif présent SI I. Indicatif présent comprendra bien s’il parle
futur haut.

IIConditionnel SI II. Indicatif imparfait Si je le savais, je te le dirais.


présent

III. Conditionnel SI III. Indicatif Elle aurait fait le tour du monde si


passé plus-que-parfait elle avait été riche.

Rem. 1 : Attention à ne pas confondre le Si conditionnel et le Si dubitatif qui introduit une


complétive et n’introduit pas d’interdiction sur l’emploi du conditionnel ou du futur de l’indicatif.
Ex. Tu ne sais pas si nous reviendrons.
Rem. 2 : La conjonction Si ne s’élide pas devant les pronoms elle, elles, on.

Exercice 1. Ecrivez le premier verbe de chaque phrase à l’imparfait et au plus-que–parfait


de l’indicatif et indiquez la forme correcte du verbe de la régente :

1. Si j’avais pu venir, je l’… avec plaisir. 4. Si tu as peur d’échouer au


baccalauréat, il te … travailler plus.
avais fait
faut
ait fait
fallait
aurais fait
2. Si vous venez ce soir, nous …au faudrait
cinéma. 5. … à la maison si tu es seul.
irons Venez
allions Veniez
irions Viens
3. Ils viendraient si nous les … . 6. Nous … maintenant si tu étais venu à
l’heure.
invitons
arriverons
inviterons
invitions

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arriverions commençaient
serions arrivés auraient commencé
7. S’il … plus sage, je me fâcherais
avaient commencé
moins.
était 10. Que … -tu si tu es libre samedi
prochain ?
serait
fais
est
8. Si je sors, je … toujours mon ferais
répondeur téléphonique.
feras
brancherai
11. Si j’ … le temps nécessaire, je
branche t’écrirais.
branchais ai
9. Pierre et Vincent auraient fini leur
travail s’ils … plus tôt. avais
aurais

Exercice 2. Transformez les phrases selon le modèle suivant : la séquence SI +


PRESENT --> FUTUR doit devenir la séquence SI + IMPARFAIT -->
CONDITIONNEL. Modèle: Si j'étudie, j'aurai la moyenne. Vous écrivez: Si
j'étudiais, j'aurais la moyenne.

1. Si nous avons les moyens, nous ferons un don.


…………………………………………………………………………………………
2. Si tu achètes une voiture, tu ne pourras pas payer le loyer.
…………………………………………………………………………………………
3. Si je vais en France, je verrai le Mont Saint Michel.
…………………………………………………………………………………………
4. S'ils sont mauvais, ils n'auront pas beaucoup d'amis.
…………………………………………………………………………………………
5. Si elle reçoit un héritage, elle ne travaillera plus.
………………………………………………………………………………………….
6. Si vous avez 50 mille euros, vous achèterez une Mercedes.
………………………………………………………………………………………….
7. Si le prof mange au restaurant, il dépassera son budget.
………………………………………………………………………………………….

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Exercice 3.
Complétez les phrases -- Que feriez vous si vous étiez Président?
Exemple:
Si j'étais Président de la France je ______ plus d'argent aux travailleurs. (donner)
Si j'étais Président de la France je donnerais plus d'argent aux travailleurs.

Je ____________construire de nouveaux logements dans les grandes villes. (faire)


J’___________________ des réunions fréquentes avec mes ministres. (organiser)
J’ __________________ de promouvoir l'indépendence des jeunes. (essayer)
Je __________________avec les représentants des travailleurs. (parler)
J’ __________________ la chasse au renard. (interdire)
J’ _________________voir moins de violence dans les rues. (aimer)
Je __________________plus dur pour le pays. (travailler)
J’ __________________ sur des conditions de travail plus favorable. (insister)
Je __________________plus d'argent aux hôpitaux. (donner)

B : Texte

Classification des drogues

Les drogues sont toutes des xénobiotiques, c'est-à-dire des substances étrangères à
notre organisme et dépourvues de toute valeur nutritive. Leur action
pharmacologique est suivie d'un métabolisme c'est-à-dire d'une transformation en
produits généralement inactifs éliminés le plus souvent dans l'urine. L'étude de ces
transformations relève de la pharmacocinétique.
Hormis l'alcool, les solvants organiques, les dérivés du cannabis et autres produits de
synthèse, la majeure partie des drogues est rassemblée dans la famille des alcaloïdes. Leur
action s'exerce simultanément, mais en proportion variable, sur le corps (fonctions
cardiaque, respiratoire, digestive, immunitaire...) et sur l'esprit (humeur, mémoire, degré
d'anxiété...).
Cette distinction entre effets somatiques (du grec sôma, le corps) et effets psychiques (de
psyché, l'esprit) demeure fondamentale. C'est en raison de cette action sur les processus
mentaux qui leur est spécifique que l'on qualifie ces substances de "psychotropes", c'est-à-
dire de produits manifestant un tropisme, une attirance pour la psyché.

Les principaux drogues


Une drogue est une substance d'origine naturelle ou obtenue par synthèse qui, lorsqu'elle
est absorbée, modifie une ou plusieurs des fonctions de l'organisme humain,
particulièrement l'activité mentale, les sensations, le comportement, et provoque des
troubles physiologiques et physiques. Les drogues agissent sur le système nerveux central
et perturbent son fonctionnement, à ce titre elles sont également appelées "produits
psychoactifs". Leur usage expose à des risques et des dangers pour la santé et le
comportement social. Il peut entraîner des risques d'accidents de toute nature. Il peut
également conduire à la dépendance.

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Le cannabis et ses produits derives
Le "cannabis sativa" ou "chanvre indien" est le produit psychotrope le plus consommé
par les jeunes actuellement. Le chanvre est une herbe cultivée dans toutes les parties du
monde pour des usages divers. Son usage psychoactif est connu
depuis des millénaires.
Le cannabis, à usage de drogue, est consommé sous trois formes :
l'herbe, ou marijuana, se prépare à partir des feuilles supérieures
de la tige, et des graines séchées et hachées. Elle se fume, souvent
mélangée avec du tabac, roulée comme une cigarette, en pipe ou en
narguilé.
le haschisch (ou shit ou tosh) est de la résine de cannabis séchée
mélangée à différents produits tels que de la paraffine, de la colle,
du cirage, du hénné ou des excréments d'animaux. Il se présente
sous la forme de plaques compressées ou barettes de couleur
brune, verte ou jaune. Il se fume réduit en poudre et mélangé à du tabac, roulé dans du
papier à cigarettes, en pipe ou en narguilé mais il peut aussi s'inhaler.
l'huile est obtenue par distillation de feuilles ou de résine de cannabis. Elle se fume après
avoir été déposée sur le tabac d'une cigarette ou d'une pipe.
Cette plante, contient un principe actif, le TetraHydroCannabinol (THC), qui a été
découvert en 1964. Le THC à l'état pur est un hallucinogène aussi actif et nocif que le
LSD. Le THC se trouve dans les tiges, les feuilles et plus encore dans les fleurs des plants
femelles.
La nocivité du cannabis et de ses dérivés est liée au taux de THC qu'il contiennent :
L'herbe contient de quelques pour-cents à 22 % de THC, 8 à 10 % en moyenne. Le
haschich contient un taux variable de quelques pour-cents à plus de 30 % selon son origine
et le mélange réalisé. L'huile, particulièrement toxique, contient 60 % de THC.
A titre de référence, le chanvre industriel cultivé en France ne doit légalement pas dépasser
un taux de 0,3 %.
Au XXème siècle, le cannabis devient en occident un problème social. En 1910, la
Californie interdit la marijuana. En 1937 l'Administration Roosevelt l'inscrit dans la
législation antinarcotique.
En 1968, la consommation explose avec le mouvement hippie et la contestation contre
la guerre au Vietnam. Le cannabis se banalise alors chez les adolescents.
Depuis cette date, la consommation a évolué avec des pics de consommation vers 1978-79
puis en 1997. Les tendances sont à la baisse ou à la hausse selon les pays mais on constate
actuellement une forte poussée de consommation en France chez les jeunes adolescents
(15-16 ans).
Pourquoi fumer, si cela n'apporte pas un bien-être, un plaisir ? Le produit, qui est un
psychotrope, apporte une sensation d'euphorie, d'apaisement et de détente et une légère
somnolence, le fumeur se sent "planer". Les effets sont la loquacité, l'hilarité, la sociabilité,
l'oubli des soucis et la relaxation, une distorsion de la perception du temps et de l'espace,
une accentuation des perceptions sensorielles et un renforcement de la confiance en soi.
L'inhibition sexuelle est diminuée, le désir est accru chez la femme et le plaisir chez
l'homme.
Mais, particulièrement à forte dose mais parfois à faible dose, il provoque des crises
d'anxiété, des hallucinations, un dédoublement de la personnalité, un sentiment de
persécution, il conduit à la perturbation de certaines notions : distance, temps, perte de
vigilance, la mémoire est perturbée, la concentration intellectuelle difficile, le contrôle des
mouvements est moins assuré.
L'ivresse cannabique comme l'ivresse alcoolique est cause de multiples accidents.

31
Une consommation de cannabis est incompatible, dans les heures qui suivent, avec la
conduite automobile ou le travail sur machines-outils ou engins de chantier.
Si le consommateur développe une image positive de lui-même, il n'en est généralement
pas de même pour les personnes qui le côtoient. Les effets négatifs sont toujours très
perceptibles pour l'entourage auprès de qui le consommateur est souvent déconsidéré.
Les effets physiques sont des palpitations, un manque de salive (bouche sèche), un
gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges) et parfois une sensation de nausée.
Le stockage du THC dans les tissus lipidiques (les graisses), en particulier le cerveau,
explique sa libération lente, sept jours après, il en reste encore 50% dans l'organisme.
Une consommation modérée mais répétée (à moins d'une semaine d'intervalle)
s'accompagne de l'accumulation de THC dans le système nerveux central, et entraîne des
troubles neuro-psychiques.
Au bout d'un certain temps, il amène des troubles de la mémoire, des ralentissements de la
pensée, un état de passivité et une perte de motivation qui peuvent être particulièrement
préjudiciables aux collégiens et étudiants. L'usage du cannabis conduit fréquemment à
l'échec scolaire.
La drogue contient de nombreuses autres substances dont la toxicité s'ajoute à celle du
tabac associé. Ainsi un "joint" contient-il 4 à 5 fois plus de goudrons et de produits
toxiques qu'une cigarette. L'usage de cannabis induit ainsi des problèmes respiratoires
(toux, bronchites chroniques, asthme) et, comme le tabac et d'autant plus qu'il est associé
au tabac ou à l'alcool, peut conduire au cancer.
Il semble que des cannabinoides altèrent l'activité de diverses cellules impliquées dans
la défense immunitaire de l'organisme (cellules NK notamment). Quelques auteurs ont
cru trouver là l'explication de la prévalence accrue de certains types de cancers chez des
usagers chroniques.
Une consommation de quantités importantes de cannabis (4 à 20 "joints" quotidiennement)
induit une diminution significative de la concentration du sperme en spermatozoïdes,
avec augmentation du nombre de spermatozoïdes anormaux et baisse sensible de la virilité.
Enfin, un lien a été observé entre la consommation de cannabis et la schizophrénie sans
avoir pu déterminer lequel est la cause de l'autre : le cannabis déclenche-t-il la
schizophrénie ou révèle-t-il une schizophrénie déjà installée ?
Le risque de dépendance au cannabis est moindre que pour d'autres drogues mais il est
réel pour 10 à 15 % de consommateurs et celle-ci est surtout psychique.
L'usage du cannabis ne conduit pas forcément à l'héroïne. Elle ouvre cependant une
opportunité, puisque les consommateurs sont mis en relation avec des dealers vendant
d'autres produits.

La cocaine
La cocaïne se présente sous la forme d'une fine poudre blanche. Elle est
le résultat de la distillation des feuilles de cocaïer préalablement
séchées.
Elle est principalement prisée (la ligne de coke est " sniffée " à l'aide
d'une paille) ; elle est également injectée par voie intraveineuse et
fumée. La cocaïne est parfois frelatée, coupée ou mélangée à d'autres
substances, ce qui accroît sa dangerosité et potentialise les effets et les interactions entre les
produits.
La cocaïne est un excitant puissant, elle provoque une euphorie immédiate, un
sentiment de puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à
la fatigue. Ces effets vont laisser place ensuite à un état dépressif et à une anxiété que
certains apaiseront par une prise d'héroïne ou de médicaments psychoactifs.

32
La cocaïne provoque une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins. Insuffisamment
irrigués, les tissus s'appauvrissent et, par conséquent, se nécrosent. C'est souvent le cas de
la cloison nasale avec des lésions perforantes chez les usagers réguliers.
La cocaïne provoque des troubles du rythme cardiaque. Ils peuvent être à l'origine
d'accidents cardiaques, notamment chez des personnes fragiles et / ou qui consomment de
fortes quantités de tabac. D'autant que la consommation de tabac, comme celle de l'alcool,
est souvent augmentée lors des prises de cocaïne.
Chez les personnes les plus fragiles, l'usage de cocaïne peut provoquer des troubles
psychiques, une grande instabilité d'humeur, des délires paranoïdes (notamment au bruit)
ou des attaques de panique. En accroissant l'activité psychique, la cocaïne provoque des
insomnies, des amnésies et des phases d'excitation.
Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les inhibitions ce qui peut conduire à
des dépenses compulsives, des actes de violence ou des agressions sexuelles.
Par ailleurs, les pailles utilisées pour " sniffer " peuvent transmettre les virus des hépatites
A,B et C si elles sont partagées par plusieurs usagers.
Excitant puissant, la cocaïne provoque une dépendance psychique importante. Une fois
commencée, il est difficile d'arrêter une consommation aiguë de cocaïne, tant la nécessité
d'en reprendre est importante. D'autant qu'au contraire de l'héroïne ou du cannabis, il n'y a
pas d'apaisement possible avec la consommation d'une autre substance.
Un derive de la cocaine : le crack
Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et
d'ammoniaque qui se présente sous la forme de petits cailloux. L'usager
en inhale la fumée après les avoir chauffés. (Cette opération provoque des
craquements, ce qui lui a donné son nom.)
Le mode de consommation du crack provoque des effets plus intenses que
ceux de la cocaïne : le produit arrive plus rapidement au cerveau, mais la durée de son effet
est plus brève.
L'usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements
violents, des épisodes paranoïdes ou encore des états suicidaires.
Parmi les conséquences physiques de l'usage régulier de crack, on peut noter des
dommages rapides sur le cerveau, de graves altérations des voies respiratoires ainsi que des
arrêts cardiaques ou respiratoires pouvant provoquer la mort.
La consommation régulière de crack entraîne rapidement une forte dépendance physique et
psychique. Les usagers, même après avoir cessé d'en consommer, restent souvent soumis à
des altérations de l'humeur et connaissent pendant plusieurs mois une certaine dépendance
et des épisodes de rechute éventuels.

L'heroine
L'héroïne est un opiacé puissant, obtenu à partir de la morphine. Les opiacés sont
des substances naturelles contenues dans le latex (opium) recueilli sur une plante, le pavot.
L'héroïne se présente sous la forme d'une poudre blanche, brune ou grise selon sa qualité.
Elle est la plupart du temps injectée en intraveineuse, après dilution et un chauffage du
produit. (Les pratiques d'injection semblent en baisse.) L'héroïne est aussi sniffée et fumée.
Si l’administration intraveineuse de l’héroïne demeure prépondérante, l’usage de la voie
nasale et pulmonaire pour l’héroïne est en progression. À l’inverse, dans l’espace festif
techno, priser ou fumer l’héroïne sont des pratiques prépondérantes et l’injection, quoique
minoritaire, y serait en légère augmentation. Dans les DOM, l’héroïne est principalement
fumée.
Les produits de substitution tels que la buprénorphine (Subutex®) et le sulfate de morphine
(Skenan®, Moscontin®) sont utilisés, par voie intraveineuse, par une proportion

33
importante d’usagers. Ceux-ci sont essentiellement des injecteurs ou des anciens injecteurs
d’héroïne et semblent être plus âgés que les non-injecteurs. Les plus jeunes utiliseraient
plutôt la voie nasale, considérée comme moins risquée et moins stigmatisante.
Dans le milieu techno, le résidu de l’opium, rachacha, est le plus souvent fumé ou ingéré
voire bu en infusion. Des cas anecdotiques d’injection de ce produit ont été signalés.

L'héroïne provoque l'apaisement, l'euphorie et l'extase. Elle agit comme


anxiolytique puissant et comme antidépresseur. Les effets recherchés peuvent traduire un
mal-être psychique, une souffrance, un besoin d'oubli.
L'effet immédiat de l'héroïne est de type " orgasmique ". C'est le " flash ". Il est suivi d'une
sensation d'euphorie puis de somnolence, accompagnée parfois de nausées, de vertiges, et
d'un ralentissement du rythme cardiaque.
La surdose ou "overdose" peut provoquer une insuffisance respiratoire entraînant une perte
de connaissance et éventuellement la mort.
L'injection entraîne des risques d'infection (notamment par les virus du sida et des
hépatites) si l'usager ne se sert pas d'un matériel d'injection stérile et à usage unique.
Depuis la mise en vente libre des seringues en 1987 et des kits de prévention, la
contamination par le VIH a baissé de manière très significative. Diverses études montrent
que les partages de seringues et les nouvelles contaminations VIH ont fortement diminué
chez les usagers de drogues par voie intraveineuse. La contamination par le VHC (Hépatite
C) est, par contre, en augmentation.

En cas d'usage répété, le plaisir intense des premières consommations ne dure en général
que quelques semaines. Cette phase peut être suivie d'un besoin d'augmenter la quantité du
produit et la fréquence des prises.
La place accordée à cette consommation est telle qu'elle modifie la vie quotidienne de
l'usager. Des troubles divers apparaissent dont l'anorexie et l'insomnie. La dépendance
s'installe rapidement dans la majorité des cas. L'héroïnomane oscille entre des phases "
euphoriques " (lorsqu'il est sous l'effet de l'héroïne) et des phases de manque où il apparaît
anxieux, agité.
La dépendance à l'héroïne entraîne des risques sociaux importants. Elle enclenche un
processus de marginalisation chez certains usagers.
A défaut de pouvoir parvenir à l'abstinence, l'héroïnomane peut bénéficier de soins
(sevrage, suivi psychosocial) et d'un traitement de substitution. Celui-ci a pour objectif de
stabiliser la dépendance de manière médicale et légale. Ces traitements à la Méthadone ou
au Subutex sont administrés par voie buccale. Ils sont prescrits soit dans les centres de
soins spécialisés aux toxicomanes, soit en médecine de ville.
La mise en place des traitements de substitution et leur rapide montée en charge, au milieu
des années 1990, a profondément modifié la prise en charge des usagers d’opiacés.
Aujourd’hui, ceux-ci suivent, pour beaucoup d’entre eux, des traitements de substitution.
Début 2001, on estime à 84 000 le nombre d’usagers d’opiacés sous traitement de
substitution, la buprénorphine (74 000) étant plus souvent prescrite que la méthadone (11
000).Le bilan des programmes de substitution montre une amélioration notable de l'état de
santé des personnes ainsi que de leur stabilisation sociale et de leur insertion
professionnelle.
En lien avec le développement de la politique de réduction des risques et celui des
traitements de substitution, le nombre de surdoses attribuables à l’héroïne est en forte
baisse depuis 1994. L’héroïne reste néanmoins le produit le plus fréquemment en cause
dans les décès par surdoses (70 sur 119 en 2000).

34
Dressez une liste des drogues énumérées dans le texte, avec leurs principales
caractéristiques, selon les catégories et les exemples de la tabelle.

Nom Catégorie Origine Aspect Utilisation Effets Conséquences


imédia à long
ts terme
Cannabis Produit Végétale - - - -
prima
ire
Marijuana Dérivé Cannabis : - Inhalation Euphorie, Anxiété,
feuill apaise hallucinati
es, ment, ons,
tiges détente, ivresse,
somnol troubles
ence de
perception
Hashish Dérivé Plaques
compre
ssées
ou
barres
brunes,
vertes,
jaunes

35
UNITÉ 6
A : Grammaire

Genre et nombre

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Complétez les terminaisons des adjectifs du texte ci-dessus. Pouvez-vous motiver


votre choix ?

Le genre. En général, on obtient le féminin des noms correspondants aux êtres animés en
ajoutant un “e” à la forme masculine, en modifiant le suffixe ou par une forme spéciale
(neveu, nièce).
De nombreux noms d'êtres animés ne changent pas au féminin (un enfant, une enfant. Le
concierge, la concierge). Les changements consistent en :

1.1’ajout d'un “e” : parfois l'ajout modifie la consonne finale, ou redouble celle-ci.
- les noms en “el”, “eau” : ils forment le féminin en “elle” (colonel, colonelle).
- les noms en “en”, “on” : ils redoublent le “n” devant le “e” du féminin (Julien, Julienne.
Garçon, garçonne).
- les noms en “in”, “an” : ils ne redoublent pas le “n” (orphelin, orpheline).
Exceptions : “paysan, Jean, rouan, valaisan” qui le redoublent (paysan, paysanne).
- les noms en “f” : ils changent le “f” en “v” devant le “e” du féminin (veuf, veuve).
- les noms en “et” : ils redoublent le “t” devant le “e” du féminin.
Exceptions : “préfet, sous-préfet” qui ne le redoublent pas (préfet, préfète).
- les noms en “er” : ils forment le féminin en “ère”.
- les noms en “at”, “ot” : ils ne redoublent pas le “t” devant le “e” du féminin.
Exceptions : “chat, sot” qui le redoublent.
- les noms en “s” ou en “x” : ils forment le féminin en “se”.
Exceptions : “métis, vieux, roux” font “métisse, vieille, rousse”.

2. la modification du suffixe : Les noms en “eur” qui correspondent à un participe présent


en “ant” font le féminin en “euse” (Vendeur, vendeuse. Porteur, porteuse. Menteur,
menteuse).
Exceptions : “pécheur, vengeur, enchanteur” font le féminin en “eresse”. “Persécuteur,
inventeur, inspecteur, exécuteur” font le féminin en “trice”.
Les noms en “teur” qui ne correspondent pas à un participe présent en “ant” font le
féminin en “trice” (directeur, directrice).

Une trentaine de mots font le féminin en “esse” (duc, duchesse. Ivrogne, ivrognesse.
Nègre, négresse. Ogre, ogresse, etc.).

De nombreux noms, soit qu'ils désignent une espèce animale, soit qu'ils ne s'appliquent
qu'à des hommes ne varient pas au féminin (bourreau, médecin, filou, professeur, etc.).

Un certain nombre de noms changent de signification selon le genre.

Donnez deux (autres) exemples pour chaque règle énoncée ci-dessus

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Au contraire, le nombre fait partie des besoins de la communication. On utilise le singulier


quand on désigne un seul être, une seule chose ou un seul ensemble - pour les collectifs
(Un marin, des marins. Une pomme, des pommes. Un groupe, des groupes).

Le nombre peut concerner cinq mots : le nom, l'article, l'adjectif, le pronom, le verbe.

On forme le pluriel des noms en ajoutant un “s” au singulier. Cette règle, bien entendu,
souffre quelques exceptions.

- Les noms en “au” et “eau” forment le pluriel en “x” (Un bureau, des bureaux. Un flûtiau,
des flûtiaux) sauf : “landaus, sarraus”.

- Les noms en “eu” forment le pluriel en “x” (Un feu, des feux. Un jeu, des jeux) sauf :
“bleus, pneus”.

- Les noms en “ou” forment le pluriel en “s” (Un trou, des trous) sauf : “poux, hiboux,
choux, joujoux, genoux, cailloux, bijoux”.

- Les noms en “al” forment le pluriel en “aux” (Un cheval, des chevaux. Un bocal, des
bocaux) sauf : “cal, bal, carnaval, pal, récital, régal, festival, chacal” qui le font en “s”.

- Tous les noms en “ail” forment le pluriel en “aux”.

37
- Les noms qui au singulier se terminent par “z”, “x”, ou “s” ne changent pas au pluriel.

Donnez deux (autres) exemples pour chaque règle énoncée ci-dessus

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_______________________ ________________________
_______________________ ________________________
_______________________ ________________________
_______________________ ________________________
_______________________ ________________________
_______________________ ________________________
_______________________ ________________________

Donnez le féminin des noms suivants :

gardien
baron
orphelin
châtelain
sultan
paysan
nippon

Donnez le pluriel des noms suivants : (Répondez suivant ce modèle : des ..........)

un cheval
un bal
un carnaval
un chacal
un festival
un régal
un récital

38
B : Texte

Les produits dopants, qu'est-ce que c'est ?

On parle de pratique dopante lorsqu'une personne consomme certains produits pour


affronter un obstacle réel ou ressenti (compétition sportive, examen, entretien d'embauche,
prise de parole en public, situations professionnelles ou sociales difficiles) ou pour
améliorer ses performances (pratique sportive, culturisme).
Dans le monde sportif, cette pratique prend le nom de dopage.
De nombreux facteurs interviennent dans les motivations des usagers. Les uns prédisposent
à une pratique dopante :
- le sexe : en moyenne, les garçons se dopent plus que les filles
- l'âge : le nombre d'usagers augmente au cours de l'adolescence
- le milieu familial : le comportement des aînés vis-à-vis des substances
psychoactives est important.
D'autres facteurs incitent à une pratique dopante :
- l'obligation de résultats
- l'isolement social : l'éloignement des lieux d'études, de travail ou d'entraînement
sportif du domicile des usagers
- le système de carrière dans le milieu sportif et la recherche de célébrité
- le milieu familial : la pression ou le désintérêt de l'entourage vis-à-vis des résultats
- les amis, les collègues de travail : le besoin de s'intégrer.
En France, le nombre de contrôles antidopage a sensiblement augmenté ces dernières
années (9 500 en 2000). La présence de produits dopants est relevée dans 3,7 % des cas. Ce
chiffre est stable au cours des dernières années.
Les principales substances détectées sont les cannabinoïdes, le salbutamol (Ventoline.), les
corticoïdes et les stimulants.
Seul disponible, cet indicateur est néanmoins insuffisant pour suivre l’évolution de
l’importance des conduites dopantes.
Les conduites dopantes ne concernent pas uniquement les athlètes de haut niveau et / ou
professionnels. Une étude internationale avance que 3 à 5 % des enfants sportifs et 5 à 15
% des amateurs adultes utiliseraient des produits dopants.
On distingue les stimulants, les narcotiques, les agents anabolisants, les corticostéroïdes et
les bêtabloquants. L'usage d'autres substances comme les diurétiques, l'hormone de
croissance, l'EPO et les anesthésiques locaux comportent des risques et des dangers pour la
santé. Cependant, ils n'entraînent ni modification de la conscience, ni dépendance
physique.
Les produits dopants sont achetés dans le circuit pharmaceutique légal (souvent sur
ordonnance médicale), sur le marché clandestin ou sont fournis par l'entourage des usagers.
Médicaments détournés de leur usage normal, produits de laboratoires clandestins ou
importations frauduleuses, leur nature exacte est invérifiable et leur qualité sujette à
caution.
Les stimulants
Les plus utilisés sont les amphétamines, la cocaïne, la caféine, l'éphédrine et les produits
dérivés. Les stimulants accroissent la concentration et l'attention, réduisent la sensation de
fatigue, augmentent l'agressivité et permettent la perte de poids. Ils interviennent sur le
système cardio-vasculaire et neurologique, et peuvent entraîner à la longue des troubles
psychiatriques.

39
Le dépassement du seuil physiologique de la fatigue peut provoquer des états de faiblesse
pouvant aller jusqu'à l'épuisement voire jusqu'à la mort.
Les narcotiques
Ces substances assoupissent et engourdissent la sensibilité.
Ils sont utilisés pour supprimer ou atténuer la sensibilité à la douleur, et provoquer une
impression de bien-être.
Ils entraînent des effets indésirables : risques de dépression respiratoire, d'accoutumance et
de dépendance, diminution de la concentration et de la capacité de coordination.
Les agents anabolisants
Pour la plupart, ils sont dérivés de la testostérone, l'hormone sexuelle mâle. Ces produits
(nandrolone, stanozolol, etc.) développent les tissus de l'organisme : les muscles, le sang.
Ils permettent d'augmenter notamment la force, la puissance, l'endurance, l'agressivité, la
vitesse de récupération après une blessure. Certains agents anabolisants diminuent les
douleurs, en particulier articulaires, pouvant survenir à l'exercice.
Selon la dose consommée, ces produits provoquent notamment des tendinites, de l'acné,
des maux de tête, des saignements de nez, des déchirures musculaires, des troubles du foie,
des troubles cardio-vasculaires pouvant entraîner le décès, voire des cancers.
Les agents anabolisants peuvent entraîner une dépendance physique.
Les corticostéroïdes
Ces substances anti-fatigue ont une action psychostimulante et anti-inflammatoire. Ils
augmentent la tolérance à la douleur et permettent de poursuivre un effort qui serait
insupportable dans des conditions normales.
La consommation de corticostéroïdes entraîne en particulier une fragilité des tendons, des
déchirures musculaires, des infections locales et générales. Les symptômes vont de la
simple fatigue chronique avec une chute des performances, à une défaillance cardio-
vasculaire pouvant conduire au décès.
Les corticostéroïdes peuvent entraîner une dépendance physique.
Les bêtabloquants
Ces médicaments régulent le rythme et ralentissent la fréquence cardiaque. Ils permettent
une diminution des tremblements et ont également un effet anti-stress. Parmi leurs effets
indésirables, on note une impression de fatigue permanente, des chutes de tension
artérielle, des crampes musculaires, un risque de dépression psychique et une impuissance
sexuelle en cas d'utilisation habituelle et répétée.

L'ecstasy
L'ecstasy appartient à la famille des amphétamines. Ce produit fait partie d'une nouvelle
série de produits apparus avec l'évolution de la chimie : les drogues de synthèse. Elles sont
fabriquées dans des laboratoires clandestins par des chimistes qui tentent de créer des
produits inédits en faisant la synthèse de molécules dont l'action est beaucoup plus
puissante que celle des substances naturelles. En France, elle a été classée dans la liste des
stupéfiants en 1986. L'apparition massive de l'ecstasy est liée à l'émergence du mouvement
musical techno et l'organisation de rave parties. Ce produit est également consommé dans
les bars et les boîtes de nuit.
Depuis une dizaine d'années, on assiste en Europe à un développement de la consommation
d'ecstasy. En France, en 1996, 5% des jeunes hommes de 18 à 23 ans vus dans les centres
de sélection du service national déclaraient avoir déjà pris de l'ecstasy et la proportion de
jeunes adultes (principalement des hommes, bien insérés socialement) en ayant consommé
au moins une fois pourrait atteindre 5 %.

40
L'ecstasy se présente sous la forme de comprimés de couleurs et de
formes variées ornées d'un motif. Son principe actif responsable des
effets psychoactifs est la MDMA
(" 3,4 méthylènedioxyméthamphétamine ").
Lorsqu'ils consomment de l'ecstasy, les usagers disent qu'ils
"gobent".
Un comprimé d'ecstasy contient de quelques milligrammes à plus de 200 mg de MDMA.
Cette "pilule d'amour" est vendue sous des sigles variés : E, EX, XTC, Adam, ou, en
référence à la décoration des comprimés, Colombe, Eva, Soleil, Eléphant, Nike, Mercèdes,
Pokemon ou autres.
La composition d'un comprimé présenté comme étant de l'ecstasy est souvent incertaine :
la molécule MDMA n'est pas toujours présente et peut être mélangée à d'autres
substances : amphétamines, analgésiques (substance qui atténue ou supprime la douleur),
hallucinogènes, anabolisants. L'ecstasy peut également être coupé avec de la caféine, de
l'amidon, des détergents, du savon ...!

Effets et dangers Les usagers d'ecstasy recherchent la sensation d'énergie, de


performance et la suppression de leurs inhibitions (les blocages, les défenses et les
interdictions tombent). A l'effet de plaisir et d'excitation s'ajoute une sensation de liberté
dans les relations avec les autres.
L'ecstasy provoque tout d'abord une légère anxiété, une augmentation de la tension
artérielle, une accélération du rythme cardiaque et la contraction des muscles de la
mâchoire ; la peau devient moite, la bouche sèche. Suit une légère euphorie, une sensation
de bien-être et de plaisir. Elle s'accompagne d'une relaxation, d'une exacerbation des sens
et d'une forte impression d'empathie, de comprendre et d'accepter les autres. Elle renforce
le sentiment d'appartenance au groupe.
L'usage de l'ecstasy provoque une déshydratation de l'organisme. La consommation
régulière d'eau est nécessaire, surtout si le consommateur se trouve dans une ambiance
surchauffée et fait un effort physique important.
Cette substance devient plus dangereuse si elle est consommée simultanément avec
d'autres substances psychoactives (alcool, médicaments). Le risque de complication semble
augmenter avec la dose " gobée ", la composition du produit et la vulnérabilité de l'usager.
Les personnes qui suivent un traitement médical s'exposent à des effets dangereux par les
interactions médicamenteuses qui peuvent se produire, notamment avec certains
médicaments anti-VIH, l'aspirine et certains antidépresseurs.
La consommation d'ecstasy est particulièrement dangereuse pour les personnes qui
souffrent de troubles du rythme cardiaque, d'asthme, d'épilepsie, de problèmes rénaux, de
diabète, d'asthénie (fatigue) et de problèmes psychologiques.
Il arrive que l'usager ressente, trois ou quatre jours après la prise, des passages à vide qui
peuvent provoquer des états d'anxiété ou de dépression nécessitant une consultation
médicale.
Une consommation régulière et fréquente amène certains à maigrir et s'affaiblir ; l'humeur
devient instable, entraînant parfois des comportements agressifs. Pour quelques-uns, cette
consommation peut révéler ou entraîner des troubles psychiques sévères et durables.
Les dommages de l'ecstasy sur le cerveau sont encore mal connus ; les travaux
scientifiques établissent une possible dégénérescence des neurones ; elle pourrait être
irréversible et entraîner à terme des maladies dégénératives comme la maladie de
Parkinson ou des troubles cognitifs responsables d'une dépression.

41
Des expériences menées sur des singes ont mis en évidence des lésions graves et
irréversibles causées par quelques doses d'ecstasy. Si l'effet sur l'homme est identique, les
effets toxiques pourront apparaitre plusieurs années après l'absorption.

Enumerez les produits dopants présentés dans le texte, avec leurs principales
caractéristiques.
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42
C: Exercices
Ecoutez attentivement la lecture du texte ci-desous et remplissez les espaces
blancs.

Qui, au _____________, est perçu comme « étranger » ? Comment peut-on le


définir ? S'agit-il d'une question de ______________ ? De pays de résidence ? Y
aurait-il des conditions discriminatoires que nous _______________, même
inconsciemment, réglant ________ qui ne sont pas considérés comme des nationaux
? Les réponses en sont difficiles _____________ s'y mêlent des éléments
passionnels ____________ les barrières entre les opinions préconçues, les préjugés
et les __________.

____________ les uns pour exposer les __________ ne s'avéra pas chose facile.
Regardons de plus _____________ d'éventuelles réponses à ces questions. S'il est
question de nationalité en ce qui __________ l'« étrangeté », alors nous devons
considérer celui qui __________ un passeport d'un pays quelconque comme
___________ de ce pays-là. Bien que cette définition ___________ satisfaire des
conditions légales de nationalité il en est tout autrement au ___________ de notre
perception quotidienne.

Ce document officiel, nous n'en avons pas ________ pour y jeter un coup d'œil! La
connaissance du ________ de résidence n'est pas non plus d'une grande utilité. Là
du moins les _________ de la plupart des cultures nous permettent de poser la
question ___________________: « Le Canada, est-il votre pays natal ? ». Question
néanmoins inutile de nos jours, ____________ si l'intention est de
______________________ notre attitude vis-à-vis la condition d'étrangeté de la
personne en face de nous.

____________ longtemps les relations internationales _________ que les transports


intercontinentaux permettent et même encouragent un ____________ ethnique qui
lime les obstacles de __________ ou de distance. Ceci est________________ vrai
ici au Canada; cependant, dans certains pays _________ d'un passé où l'intolérance
raciale a pris les _________ d'une caractéristique culturelle, cela pourrait
___________ n'être qu'un rêve, quelque chose d'inaccessible, en tout _________
dans un avenir proche.

Cette intolérance, nous pouvons nous en ______________ tous les jours dans les
petites conversations d'aucuns __________ dans un bus ou dans un supermarché,
comme dans les grands discours diffusés à la télévision ou ___________ dans les
journaux. ____________ un homme politique a déclaré officiellement il y a
quelques ____________ que l'Holocauste n'était qu'un « __________ de l'histoire ».
Ce n'est qu'une question d'attitude. . .

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