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Les Nanotechnologies
Au
Danemark
SOMMAIRE
1 INTRODUCTION ___________________________________________ 3
6 CONCLUSION ____________________________________________ 29
7 ANNEXES ________________________________________________ 30
7.1 CONTACTS ______________________________________________ 30
7.2 BIBLIOGRAPHIE __________________________________________ 30
1 INTRODUCTION
La nanotechnologie vient du préfixe nano qui signifie nain en grec. Elle se définit par le
-9
milliardième de mètre (10 mètre = 1 nanomètre), c’est quatre fois le diamètre d’un
atome. Un cube de 2,5 nanomètres de côté, contient 1000 atomes. L’épaisseur d’une
feuille de papier, c'est-à-dire 100 micromètres, représente environ 400.000 atomes
organisés le long de l’épaisseur de la feuille.
L’enseignement universitaire
Le Danemark possède 12 universités de recherche qui sont très différentes de par leur
taille, leur histoire et leurs profils d’enseignement. Il y a cinq universités pluridisciplinaires
au Danemark qui conduisent la recherche et offrent des programmes de Bachelor,
Master (Candidatus) et Doctorat (Ph.D) ainsi que des programmes pour adultes dans le
domaine des sciences de la vie et des sciences humaines et sociales etc…
Ce tableau illustre les différences de taille, de dépenses et de personnel entre les 5
universités pluridisciplinaires danoises.
Ces universités pluridisciplinaires ont été très rapides pour offrir des cours dans le
domaine des nanotechnologies et des nanosciences mais également pour mettre en
place des écoles de recherche dans ces secteurs. Ces écoles attirent également des
étudiants du monde entier, ce qui renforce l’internationalisation de la recherche danoise
et des établissements d’enseignement supérieur.
Les nanotechnologies sont par nature interdisciplinaires. Les cours en nanotechnologie
proposés par les universités suivent donc cette interdisciplinarité. L’attrait quelles ont eu
dans le monde étudiant a été immédiat.
Evolution des inscriptions en Licence dans le domaine des nanotechnologies à iNANO
70
60
50
40
30 Licence
20
10
0
2003 2004 2005
En nombre d’étudiants
Source : iNANO
Ambassade de France au Danemark |5|
Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |
La recherche universitaire
Les universités jouent un rôle majeur dans la recherche en nanotechnologie au
Danemark. Les principales institutions danoises qui conduisent des recherches en
nanotechnologies au Danemark sont, l’Université Technique du Danemark (DTU), l’
Université d’Aarhus, l’Université d’Aalborg [http://en.aau.dk/], l’Université de
Copenhague [http://www.ku.dk/english/], l’Université Sud du Danemark
[http://www.sdu.dk/indexE.html]. La plupart de ces universités possèdent leur propre
centre d’excellence qui eux même regroupent des instituts de recherche.
Les universités reçoivent pour la recherche des subventions de base votées par la loi de
finance annuelle. L’utilisation de ces ressources est décidée par la direction de chaque
université. A ces subventions s’ajoutent des sources de financement extérieures.
955 En 2003
1000
En 1998
800
536
600
400
200
0
Subventions de la recherche universitaire au Danemark en millions d'euros.
Source :The Danish National Research Fondation
Comme dans les autres pays, les centres d’excellence ont vu le jour au Danemark il y a
quelques années et se sont installés à proximité des universités. Dans les domaines de
la nanotechnologie et de la nanoscience on peut distinguer 4 centres d’excellence au
Danemark regroupant parfois plusieurs instituts de recherche. L’objectif principal de ces
centres est de centraliser la recherche en nanotechnologie en regroupant des
chercheurs venant de différents domaines, entre autres la Physique, la Chimie, la
Médecine ou la Biologie Moléculaire, ce qui favorise la recherche interdisciplinaire. En
général, les centres d’excellence proposent une formation en nanotechnologie aux
étudiants et permettent de faire le lien entre la recherche fondamentale et appliquée.
Ci-dessous une présentation de ces centres et de leurs activités.
Nano-DTU [http://www.nano.dtu.dk/English.aspx]
Nano-DTU est le plus gros centre interdisciplinaire en nanotechnologie au Danemark.
Pas moins de 170 chercheurs en sont membres, provenant de 10 instituts, ce qui
illustre la largeur du champ de recherche en nanotechnologie. Nano-DTU a été mis en
place en 2004, ses principaux objectifs étant de créer un lien entre les différents
instituts de recherche travaillant dans la nanotechnologie et la nanoscience à
l’Université Technique du Danemark (DTU) [http://www.dtu.dk/English.aspx], rendre
plus visible la recherche en nanotechnologie à DTU et enfin, participer au transfert de la
technologie dans l’industrie danoise.
La vision de Nano-DTU à long terme est de devenir le leader mondial dans certains
secteurs des nanotechnologies.
Comme énoncé précédemment, Nano-DTU travaille en étroite relation avec plusieurs
instituts sur 8 thèmes de recherche.
Le tableau ci-dessous illustre l’interaction entre les différents instituts de
l’Université Technique du Danemark dans les 8 thèmes de recherche en
nanotechnologie conduits à Nano-DTU
iNANO [http://www.inano.dk/sw181.asp]
Le centre interdisciplinaire iNano a été fondé en janvier 2002 à l’Université de Aarhus
dans le Jutland et compte environ 50 chercheurs. iNano a été créé suite à une
collaboration entre des groupes de recherche de l’Institut de Physique et d’Astronomie,
le Département de Chimie, le Département de Biologie moléculaire et l’Institut de
Sciences biologiques. Depuis 2003, iNano inclue également des groupes de recherche
de l’Université d’Aalborg. iNano travaille en étroite collaboration avec les plus grandes
entreprises danoises (se référer au tableau des entreprises p 14).
MIC [http://www.mic.dtu.dk/English.aspx]
Cet institut de recherche se situe sur le campus de l’Université Technique du Danemark
(DTU). MIC possède un environnement de recherche très vaste et se concentre sur
l’application de la micro et de la nanotechnologie dans de nombreux domaines allant de
la mécanique aux sciences de la vie. L’Institut MIC a trois missions à remplir. MIC doit
tout d’abord conduire de la recherche en micro et nanotechnologie mais aussi proposer
des programmes d’enseignement supérieur aux scientifiques et aux ingénieurs dans les
domaines de la micro et de la nanotechnologie et enfin transférer le savoir scientifique
vers l’industrie privée. MIC fonctionne sous la tutelle de Nano-DTU.
Actuellement le budget de MIC, provenant de différentes sources de financement, est de
6,3 millions d’euros. MIC emploie 90 scientifiques et ingénieurs dont 45 doctorants. La
recherche à MIC est basée sur la fabrication « top-down » (on part du plus gros pour
aller vers le plus petit) de micro et de nanostructures via l’utilisation de la chambre
blanche de Danchip (voir page suivante).
MIC coopère étroitement avec l’industrie, par conséquent la majeure partie de la
recherche conduite à MIC est appliquée.
MIC s’est considérablement investi dans la mise en place de programmes universitaires,
permettant aux étudiant de différentes origines, d’étudier tous les aspects de la micro et
la nanotechnologie.
En terme d’innovation MIC a fait d’importants investissements, notamment dans la
publication de résultats de recherche. Cela implique une étroite collaboration dans les
projets scientifiques entre l’industrie et les chercheurs. Ce type de coopération a donné
naissance à de nouvelles activités et de nouveaux produits dans les entreprises
danoises.
DANCHIP [http://www.danchip.dtu.dk/English]
DANCHIP a été créé au sein de DTU dans le but de développer et de superviser les
chambres blanches au Danemark (zones à température et atmosphère contrôlée
nécessaire aux manipulations à l’échelle nanométrique). L’objectif principal de DANCHIP
est de maintenir et de développer un environnement innovateur où l’éducation, la
recherche et la production technologique coopèrent. DANCHIP permet de faire le lien
entre la recherche fondamentale et appliquée.
ICAT [http://www.icat.dtu.dk/]
L’objectif principal de ICAT est de conduire de la recherche basique et stratégique dans
différents secteurs de la catalyse hétérogène. Cet institut, situé sur le campus de DTU,
assure la contribution du Danemark à la recherche et à l’éducation internationale dans
les domaines de la catalyse, procurant ainsi aux entreprises et aux instituts de
recherche danois un réseau de contacts bien développé.
COM [http://www.com.dtu.dk/English.aspx]
L’institut COM, basé à DTU a pour mission de développer l’enseignement et de conduire
de la recherche dans les secteurs de la télécommunication et des technologies
optiques.
Laboratoire Risø [http://www.risoe.dk/]
Le laboratoire Risø fondé en 1956 regroupe 750 personnes et s’étend sur 250
hectares. Risø travaille sous la tutelle du Ministère de la Science, de la Technologie et de
l’Innovation et coopère avec un grand nombre d’institutions, d’universités, de centres de
recherche mais également avec l’industrie, au niveau national et international.
Risø participe activement à l’éducation de jeunes chercheurs via des programmes de
doctorat et Post-Doctorat. En juin 2004 il y avait 77 doctorants et 60 post-doctorants
qui travaillaient à Risø.
1
Voir tableau des entreprises p 14
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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |
Centres d’excellence
Universités
Université d’Aalborg
Centre d’excellence
iNANO Université d’Aarhus de l’Université de
Copenhague
Université de
Copenhague
Université du Sud
Danemark Université
Technique du
Danemark (DTU)
NanoBIC Nano.DTU
Ce schéma présente les différentes interactions entre les universités, les centres
d’excellence et les instituts de recherche au Danemark dans le secteur des
nanotechnologies
Universités
Université de Université Technique Université du Sud
Université d’Aarhus Université d’Aalborg
Copenhague du Danemark (DTU) Danemark
Centre d’excellence
d’excellence
iNANO de l’Université de Nano-DTU NanoBIC
Centres
Copenhague
Le centre Laboratoire
Département de Le centre CBM
Département de COM, (Uni National Risø
biologie moléculaire (Uni DTU)
chimie (Uni Aarhus) DTU)
Instituts de recherche
(Unii Aarhus)
(Un
Le centre MIC Département
Département de (Uni DTU) de l’ingénierie
physique et Instittut de biologie civile (Uni DTU)
Département
d’astronomie (Uni (Uni Aarhus) Centre de
de chimie (Uni
Aarhus) polymères
DTU)
danois
Institut de physique Le centre
de l’Université (Uni CAMP (Uni DANCHIP (Uni
Aalborg) DTU) DTU)
2
Se référer au tableau des entreprises p 14
Ambassade de France au Danemark |13|
Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |
Les coopérations entre les entreprises et les centres de recherche sont très variables
et certains chercheurs ont très peu de contact avec le tissu industriel. L’Université
Technique du Danemark (DTU) et le Laboratoire National Risø coopèrent davantage
avec l’industrie comparativement aux universités traditionnelles et certains analystes
danois en nanotechnologie s’accordent à dire que ces 2 instituts sont les leaders danois
en terme de contact dans le milieu des affaires et dans la commercialisation de la
recherche. Le centre Nano-DTU, recherche continuellement à promouvoir le transfert
de la technologie vers l’industrie et collabore avec plus de 50 entreprises danoises et
internationales3.
Le plan d’action du Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation a listé 54
entreprises participant à la recherche et au développement des nanotechnologies au
Danemark. La plupart sont de petites « «startup » issues d’universités et/ou de petites
compagnies opérant dans les secteurs de la mesure et de l’instrumentation. Cependant,
une douzaine d’entreprises coopèrent activement avec les chercheurs, les universités,
les centres de recherche sur de nombreux projets touchant aux nanotechnologies.
Exemples d’entreprises danoises impliquées activement ou partiellement dans les
nanotechnologies4
3
Source : Britt H.Larsen, sous-directrice de Nano-DTU
4
En rouge, les entreprises danoises impliquées activement dans les nanotechnologies
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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |
5
Voir schéma page suivante
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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |
Le Conseil Fondation
Le Conseil danois pour la politique de recherche pour la des hautes
technologie technologies
et (mise en
Fondation Le Conseil de Le Conseil de Financement l’innovation place en Avril
nationale de recherche recherche par secteurs (Raadet for 2005)
recherche libre stratégique ministériels Teknologi og
(Danmarks (Det Innovation)
Grundforsknin Strategiske
gsfond) Forskningsraa
d)
Le budget global alloué à la recherche danoise par des institutions publiques en 2004 a
été de 1,55 milliards d’euros ce qui correspond à une hausse de 2% par rapport à
2003. Le secteur public danois a dépensé pratiquement 18 millions d’euros dans le
domaine des nanotechnologies en 2003. Néanmoins, ces chiffres restent
insatisfaisants aux yeux des chercheurs du pays qui constatent que les objectifs
européens fixés à Barcelone pour la recherche publique sont loin d’être atteints. En
effet, il avait été convenu lors du sommet de Barcelone d’allouer chaque année au moins
1% du PNB à la recherche. Aujourd’hui, une étude du Centre d’Analyse de la Recherche
Danoise (DCFA) montre que le budget public pour la recherche danoise ne représente
que 0,72% du PNB du pays. Si la classe politique conteste ces résultats qu’elle estime
trompeurs, la Fédération de l’Industrie danoise (Dansk Industri) a demandé un plan
d’action au gouvernement, afin de garantir la compétitivité de la recherche et du
développement au Danemark.
Cependant l’investissement en recherche et développement des institutions privées
reste satisfaisant vis-à-vis de l’accord fixé à Barcelone, comme le montre la figure ci-
dessous.
6
Voir chapitre 5
Ambassade de France au Danemark |19|
Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |
La fondation des
hautes
technologies
Les projets
Le conseil danois prioritaires
pour la recherche (20 à 27 millions
stratégique d’euros) La Conseil danois
pour la
La fondation technologie et
nationale de l’innovation
recherche Les projets à
moyen terme
Le Conseil danois (20 millions d’euros)
pour la recherche Les projets
libre exploratoires
(13,5 millions
d’euros)
7
Cette liste est évolutive.
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Les nanotechnologies au Danemark | Octobre 2005 |
iNANO collabore avec la France via des réseaux d’excellence ou des projets européens
éme
mis en place par le 6 programme cadre européen dont le but est de structurer la
recherche européenne dans le domaine des nanotechnologies appliquées aux sciences
de la vie. Bien évidement, la France n’est pas l’unique partenaire de iNANO puisque ce
dernier participe largement aux programmes cadres européens et possède des
relations très proches avec d’autres centres d’excellence européens, américains et
japonais.
Via le réseau d'excellence Frontiers [http://www.frontiers-eu.org/] qui rassemble 192
éme
scientifiques de 12 centres de recherche européens sous le 6 programme cadre,
iNANO coopère avec 12 partenaires dont un Français :
Pour les projets suivants, le contact danois est Jørgen Kjems [j.k@mb.au.dk] Professeur
à iNANO, Département de biologie moléculaire.
éme
Via le projet Nanocues [http://www.nanocues.org/] qui fonctionne sous le 6
programme cadre et iNANO collabore avec une institution :
Via le projet Pico-Inside (computing inside a single molecule using atomic scale
technologies), iNANO collabore avec 2 institutions :
Centre d'Elaboration des Matériaux et d'Etudes Structurales
[http://www.cemes.fr], avec comme contact Christian Joachim
[Christian.Joachim@cemes.fr]
CNRS [http://www.cnrs.fr/] avec comme contact Rémy Mossery
[mosseri@lptl.jussieu.fr] et Geneviève Dujardin [Genevieve.Dujardin@cgm.cnrs-
gif.fr].
Coopération bilatérale avec le Laboratoire National Risø
éme
Risø collabore avec des instituts français sur différents projets via le 6 programme
cadre. Ci-dessous une liste des différents projets et des contacts français.
Pour les projets suivants, le contact danois est Henriette Hanen
[henriette.hansen@risoe.dk], secrétaire de direction.
L’Europe et les programmes mis en place dans l’Union Européenne sont le point de
départ de la coopération internationale en Europe. Ces programmes de recherche ont
pour objectif initial de soutenir la compétitivité des entreprises européennes en
favorisant la recherche en Europe. Aujourd’hui, l’importance des projets et la forte
adhésion des pays partenaires en fait, pour l’Europe, un véritable instrument de politique
de recherche. Les programmes cadres européens (PCRD) sont ainsi un moyen
d’orienter la Recherche vers les domaines particuliers qui ont une importance
stratégique pour l’Europe.
Le Danemark collabore avec beaucoup de pays européens via différents projets sous le
éme
6 programme cadre européen.
Source : Ministeriet for Videnskab, Teknologi og Udvikling, Center for analyse og politik. Rapport om dansk deltagelse i
EU’s sjette rammeprogram for forskning og teknologisk udvikling 2002-2006 (11/10/2004)
Sur 2175 projets retenus au 30 avril 2004 (mi-parcours), 295 ont au moins un
participant danois, soit un taux de présence danoise de 13,6 %. On compte 18 625
participants dans les projets retenus, dont 442 danois, soit un taux de participation
danoise de 2,4 %. Dans le domaine des nanotechnologies le taux de présence danoise
dans les projets est supérieur à la moyenne des pays européens participants au 6ème
PCRD.
Les nanotechnologies et les nanosciences sont des domaines très vastes, de ce fait, le
Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation a identifié les secteurs et les
perspectives qui pourraient être avantageusement soutenus par la politique danoise au
niveau de la recherche, de l’éducation et de l’innovation dans les nanotechnologies et les
nanosciences au cours des prochaines années.
Le Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation a identifié 7 secteurs
technologiques prioritaires qui offrent au pays de bonnes possibilités pour le
développement technologique, pour l’application industrielle et les améliorations de la
société danoise.
Les biomélécules tels que les peptides, les protéines, les polysaccharides et les
oligonucléotides sont des composés biologiquement actifs qui, selon les prévisions,
deviendront des médicaments importants. Cependant, la taille de ces molécules
implique une administration plus difficile qu’avec des médicaments composés de petites
molécules.
En utilisant l’interaction et l’assemblage structurel à l’échelle nanométrique, il est
possible d’auto-assembler les molécules biologiquement actives dans de petites
nanocapsules.
Ces nanocapsules amélioreront la spécificité tissulaire, le relargage dans la cellule et
l’efficacité de la substance active.
Les interactions entre les matériaux synthétiques et les tissus vivants ouvrent des
perspectives particulièrement bonnes dans le domaine des nanotechnologies. Le
Danemark possède un environnement de recherche bien développé dans ce domaine et
il existe un fort potentiel d’innovation sur le moyen et le long terme.
En utilisant les nanotechnologies, il devient désormais possible de fabriquer des surfaces
qui attirent ou repoussent certaines molécules ou cellules. Cela permet de combiner
des matériaux synthétiques avec des tissus vivants, ce qui ouvre les portes pour le
développement d’une meilleure technologie de transplantation, de meilleurs implants et
de meilleurs outils chirurgicaux.
La nanotechnologie a un avenir très prometteur dans la fabrication des biomembranes
avec des propriétés de transport et de surface contrôlés à l’échelle moléculaire. Un
autre exemple d’utilisation des nanotechnologies dans l’avenir inclue la biocompatibilité
et la réparation des liaisons nerveuses défectueuses par l’utilisation de nanostructures
électriquement conductrices.
L’industrie médicale danoise possède une très bonne structure pour profiter au
maximum de ce genre d’innovation.
Ces nanocapteurs permettront de faire des mesures dans des environnements très
différents, tels que les applications médicales, le milieu industriel, le contrôle
environnemental, et le contrôle des produits alimentaires. Dans cette dernière
application, le nanocapteur informera le consommateur sur la présence d’une
contamination bactérienne ou de substances toxiques.
En combinant les nanocapteurs avec les systèmes de contrôle de fluides (nanofluide) on
peut fabriquer des systèmes appelés « laboratoire sur puce ». Ces derniers,
permettront la réalisation d’analyse biochimiques, des synthèses plus rapides, tout cela
de façon plus efficace et à moindre coût comparativement aux systèmes traditionnels.
Grâce à ce système, les médicaments pourront être développés de manière plus rapide
et efficace.
Le Danemark a établi un environnement de recherche très évolué dans les technologies
de fabrication des composants à l’échelle nanométrique. Plus précisément au niveau
des capteurs et des structures optiques. Les nanocapteurs offrent des possibilités
commerciales très intéressantes au Danemark et déjà, un grand nombre d’entreprises
danoises basent leur commerce sur la fabrication et la vente d’instruments de mesure
et de capteurs.
Des experts prévoient que les affichages multi couleurs plastiques (LED) remplaceront
les affichages à cristaux liquides. En effet, les dispositifs d’affichage plastiques peuvent
être tellement lumineux qu’ils peuvent s’utiliser sous la lumière directe du soleil. En
raison de leur fabrication à base de polymère, ces dispositifs souples et ultra légers
peuvent être produits à un coût très faible.
Les LED plastiques et les transistors à effet de champ réalisés sur de minces couches
plastiques offrent des opportunités très intéressantes, car leur production sera
beaucoup plus économique.
Le Danemark n’a pas une grande expérience en terme de recherche dans ce domaine,
il n’y a aucun candidat danois potentiel pour fabriquer ce type de matériel. Cependant, ce
secteur est considéré comme étant d’une grande importance sociale et industrielle. Par
conséquent, le Danemark porte une attention toute particulière pour un engagement de
recherche dans ce domaine.
La catalyse et les procédés catalytiques sont constamment améliorés, d’une part pour
éviter les déchets causant la pollution et d’autre part pour réduire la consommation
d’énergie. Dernièrement de nouvelles méthodes expérimentales et théoriques ont
révolutionné ce secteur.
Les piles à combustible sont présentées comme l'énergie de demain, en parallèle avec
l'hydrogène. Une pile à combustible est un dispositif de conversion d'énergie
électrochimique qui utilise l'hydrogène ou d'autres combustibles pour produire de
l'électricité, de l'eau et de la chaleur. Une pile à combustible fonctionne de façon très
semblable à une batterie mais, contrairement à la batterie, elle ne consomme pas de
matériaux et n'a pas besoin de recharge électrique. Elle peut produire de l'énergie
presque indéfiniment, tant qu'il y a du combustible. Il est possible de faire varier la taille
de la pile pour qu'elle puisse alimenter à peu près n'importe quoi, du téléphone cellulaire
à une voiture, et même un immeuble au complet. Le cœur d’une pile à combustible se
compose de nanoparticules qui catalysent la conversion de l’hydrogène en oxygène.
Beaucoup de problèmes environnementaux dépendent de nouveaux catalyseurs et de
procédés catalytiques, la purification de l’eau ou la réduction des émissions de CO2 par
exemple
Le Danemark porte un grand intérêt à la catalyse et à son utilisation. Les possibilités
sont loin d’être épuisées et il est prévu que les matériaux nanoporeux avec de nouvelles
et de meilleures propriétés pour la séparation et l’analyse feront leur arrivée sur le
marché dans les 5 à 10 prochaines années.
6 CONCLUSION
L’émergence des nanosciences et des nanotechnologies est une petite révolution qui
bouscule les cadres traditionnels de la recherche. Pluridisciplinaires par essence, les
nanotechnologies impliquent une collaboration étroite et permanente entre des champs
disciplinaires en général très cloisonnés.
Le Danemark a considérablement investi ces dernières années dans les domaines de la
recherche et de l’éducation, notamment en mettant en place des programmes
universitaires, de la Licence au Post-Doctorat, accessibles aux étudiants et aux
chercheurs dans les principales universités danoises. Il existe donc actuellement une
base solide d’enseignement des nanoscience au Danemark. En terme de recherche et
développement, le Danemark a pour objectif de devenir un pays leader et dispose
actuellement de 4 centres d’excellence rattachés aux grandes universités, telles que
Copenhague, DTU, Aarhus et Aalborg. Ces centres jouent un rôle majeur dans la
recherche fondamentale et dans la recherche appliquée, en collaborant étroitement
avec les entreprises telles que Haldor Topsøe, Novo Nordisk, Danfoss, Carlsberg pour
ne citer que les plus importantes. Ces entreprises participent également au
financement des nanotechnologies ce qui permet au Danemark d’être en accord avec
les objectifs européens fixés au sommet de Barcelone concernant la politique
d’investissement en recherche et développement.
Le Danemark s’investit également en terme de collaboration scientifique et coopère
éme
avec de nombreux pays : au niveau européen tout d’abord, via le 6 programme cadre
européen pour la recherche et le développement dont le principal instrument est de
financer la recherche en Europe, mais aussi avec d’autres pays en dehors des frontières
européennes tels que le Japon et les Etats-Unis. Dans le domaine des nanotechnologies,
le taux de présence danoise dans les projets européens est supérieur à la moyenne des
éme
pays européens participant au 6 PCRD.
Les nanotechnologies et les nanosciences sont des domaines interdisciplinaires, par
conséquent très vastes et le Ministère danois de la Science, de la Technologie et de
l’Innovation a décidé d’établir une liste de secteurs prioritaires de recherche en
nanotechnologies et prévoit que le Danemark sera « le leader mondial d’ici 2020 dans la
maîtrise de certains domaines des nanotechnologies ».
Actuellement le Danemark fait partie des 30 pays les plus impliqués dans le domaine
des nanotechnologies et des nanosciences en terme de recherche et de développement
mais également d’enseignement. Dans l’avenir, le Danemark a de très bonnes
perspectives économiques dans le secteur des nanotechnologies et d’ici 2010 le centre
de nanotechnologie MIC, renommé mondialement, basé à l’Université Technique du
Danemark (DTU) aura un chiffre d’affaires de 1,3 milliards d’euros ce qui démontre la
forte présence du Danemark dans le secteur des nanotechnologies et des
nanosciences sur la scène internationale. Le Ministère danois de la Science, de la
Technologie et de l’Innovation a donc décidé d’accompagner ce secteur en proposant un
plan d’investissement de près de 300 M Euros sur les 20 prochaines années.
7 ANNEXES
7.1 Contacts
7.2 Bibliographie
Rapport
Technology Foresight on Danish Nanoscience and Nanotechnology
[http://teknologiskfremsyn.dk/download/108.ano]
Research and Development in Denmark (Working Paper) de La fondation
nationale de recherche [http://www.dg.dk]
Sites Internet
http://www.foresight.org/conference2005/program.html
http://europa.eu.int/comm/research/leaflets/nanotechnology/index_fr.html
http://forsk.dk/portal/page?_pageid=407,862625&_dad=portal&_schema=PORTAL
http://www.nano.org.uk/
http://web6.vdi.net-build.de/