Vous êtes sur la page 1sur 27

Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

I -1 Introduction :
La machine asynchrone est l’objet de nombreuses études depuis longtemps, présente
l’avantage d’être robuste, peut couteuse et de construction simple. Son utilisation dans les processus
industriels était limitée dans les applications qui ne demandent pas des hautes performances
dynamiques comme par exemple l’entrainement des pompes, des ventilateurs ou des compresseurs.
La modélisation de la machine asynchrone est une phase indispensable. Il est donc évident que
cette étape de modélisation est un passage obligé pour concevoir des systèmes de commande
performant et adaptés aux variateurs de vitesse.
Pour obtenir le modèle d’un système, trois tâches doivent être accomplie[1]:
 Choisir le modèle.
 Déterminer ses paramètres.
 Et en fin vérifier sa validité.
Ce chapitre, présente le modèle mathématique triphasé de la machine asynchrone(MAS) avec ses
hypothèses simplificatrices et sa transformation dans le système biphasé.
Le modèle du convertisseur statique est représenté par l’onduleur de tension, et les résultats de
simulation (machine associée au convertisseur) seront validés par le logiciel SIMULINK dans
l’environnement MATLAB. Les paramètres de ce modèle sont donnés en annexe.
Ι -2 Historique Sur Les Machines Asynchrones :
Historiquement le dix-neuvième siècle fût l’époque des grandes découvertes en Electrotechnique
dont les bases fondamentales ont été établies (1820--1830) par des hommes de science parmi lesquels
on peut citer, OERSTED, AMPERE, BIOT, SAVART, LAPLACE, OHM, FARADAY; Plus tard en
(1873) MAXWELL formalisa les lois de l’électromagnétisme moderne dans son ouvrage
fameux;"Treatise on Eelectricity and Magnétisme".
Mais ce n’est qu’à partir de (1870) que l’électrotechnique industrielle s’affirma notamment grâce
a la production d`énergie électrique par les génératrices a courant continu (dynamos) de gramme et de
siemens. Ensuite, dans les années (1880), furent conçus les alternateurs et les transformateurs
polyphasés. Les premiers devaient concurrencer et détrôner les dynamos pour la production de
l’électricité, enfin les travaux du yougoslave TESLA et de l’italien FERRARIS complétèrent les
systèmes a courants alternatifs polyphasés par la conception et la construction des machines
d’induction ou asynchrones en (1888). [2]

I-3 Généralités sur les machines asynchrones :

Ι­3-1 Définition :

Une machine asynchrone est une machine à courant alternatif dont la vitesse du rotor et la
vitesse du champ magnétique tournant ne sont pas égales .Le rotor est toujours en retard par rapport
à la vitesse du champ statorique .La machine asynchrone est dite machine à induction car l’énergie
transférée du stator au rotor ou inversement se fait par induction électromagnétique.

UDL Sidi bel Abbés 2


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

I-3-2 Description :
Le moteur asynchrone comporte deux parties essentielles, l’une fixe appelée stator (primaire)
portant un bobinage triphasé logé dans les encoches et relie à la source d’alimentation, et l’autre
mobile ou rotor (secondaire) qui peut être soit bobiné soit à cage d’écureuil. Ces deux parties sont
coaxiales et séparées par un entrefer [3].
La composition de la machine asynchrone est donnée par la figure I-1

Machine rotor stator

Figure Ι -1 : composition de la machine asynchrone

I-3-3 Avantages du moteur asynchrone :


Le moteur asynchrone a l’avantage d’être alimenté directement par le réseau triphasé. Son
prix d’achet est moins élevé, fiable, il est beaucoup plus robuste car il ne nécessite pratiquement
pas d’entretien.
I-3-4 Inconvénients du moteur asynchrone :
Dans le moteur asynchrone, le courant statorique sert à la fois à générer le flux et le couple. Le
découplage naturel de la machine à courant continu n’existe plus.
D’autre part, on ne peut connaître les variables internes du rotor à cage (L par exemple) qu’à
Travers le stator. L’inaccessibilité du rotor nous amènera à modifier l’équation vectorielle rotorique
pour exprimer les grandeurs rotorique à travers leurs actions sur le stator.

I-4 Le principe de fonctionnement de la machine asynchrone :


Le principe de fonctionnement de la machine asynchrone est basé sur le principe d’interaction
électromagnétique en effet le stator étant alimenté par un courant triphasé de fréquence f, va donner
naissance à un champ tournant dans l’entrefer à la vitesse angulaire Ω s définit comme suit :
𝑓 𝑁𝑠 𝝎𝒔
Ω𝑠 = 2𝜋 𝑃 = 2𝜋 𝑃
= 𝑃
(rad/sec) (I-1)

UDL Sidi bel Abbés 3


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

Avec :
𝑁𝑠 : La vitesse de rotation de synchronisme en tr/min,
f : la fréquence du réseau en HZ,
P : nombre de paire de pole,
ωs : La pulsation statoriques en rad/ s ou pulsation de synchronisme,

Ce champ va traverser les bobines du rotor court-circuitées, en donnant naissance à un courant


induit, l’interaction entre ce courant et le champ glissant va donner naissance à des forces s’exerçant
sur les brins du rotor dont le moment par rapport à l‘axe de rotation constituera le couple de la
machine.
En fonctionnement moteur, la vitesse de rotation du 𝛺𝑟 est inférieur à 𝛺𝑠 , la vitesse relative
entre le rotor et le champ tournant est égale à 𝛺𝑠 − 𝛺𝑟 .Le glissement est donné par :
𝛺𝑠 −𝛺𝑟 𝜔𝑠 −𝜔𝑟 𝜔𝑔𝑙
g= = = (I-2)
𝛺𝑠 𝜔𝑠 𝜔𝑠

Avec :
𝜔𝑔𝑙 : La pulsation de rotation de glissement,

𝜔𝑟 : La pulsation reliée à la vitesse de rotation (la vitesse électrique),


𝛺𝑟 : La vitesse de rotation du rotor en rad/sec
I-5 Modélisation de la machine asynchrone à cage:
La machine asynchrone présente un système d’équations très complexe à étudier .Il est donc
nécessaire de développer un modèle simple qui représente fidèlement le comportement dynamique de
la machine non seulement en régime permanent mais aussi en régime transitoire .Ce modèle sera
obtenu avec les hypothèse s simplificatrices suivantes :
 L’entrefer est d’épaisseur uniforme et l’effet d’encochage est négligeable.
 La saturation du circuit magnétique, l’hystérésis et les courants de foucault sont négligeables.
 Les résistances des enroulements ne varient pas avec la température et on néglige l’effet de peau.
 On admet que la f.m.m créée par chacune des phases des deux armatures est à répartition
sinusoïdale.

Parmi les conséquences importantes de ces hypothèses on peut citer :


 L’additive des flux.
 La constante des inductances propres.
 La loi de variation sinusoïdale des inductances mutuelles entre les enroulements du stator et du rotor
en fonction de l’angle électrique de leurs axes magnétiques [5].

I-6 Modèle mathématique de la machine asynchrone :

UDL Sidi bel Abbés 4


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

Le modèle de la machine à induction est illustré par le schéma de la «Figure I-2»


avec les armatures statoriques et rotoriques sont munies chacune d’un enroulement triphasé, sont trois
enroulements du stator : A, B et C, et pour les trois enroulements rotoriques : a, b et c, et θ : Angle
entre l’axe de la phase statorique et la phase rotorique.

iSb

USb


a

Ura Ira

b
• •
2π/3
Irb θ A

Urb
O
iSa
Usa
Urc


Irc

Usc


iSC
c
C

 Partie fixe : Stator.  Partie mobile : Rotor.  Entrefer constant.

Figure I-2 : Modèle d’une machine asynchrone

I-6-1 Equations générale :

Le comportement de la machine asynchrone est entièrement défini par trois types d'équations à
savoir :
 Les équations électriques.
 Les équations magnétiques.
 Les équations mécaniques.

a-Equations électriques :

UDL Sidi bel Abbés 5


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

En applique la loi de Faraday aux enroulements du stator et du rotor, on trouve une écriture
sous la forme suivante :
d
u  Ri  (I-3)
dt
Pour les équations des tensions, les trois phases statoriques on résume cette écriture par l’écriture
matricielle Condensée :
d
[u abcs ]  [ Rs ][iabcs ]  [ abcs ] (I-4)
dt

Donc on a :

u sa  isa   sa 
u   R i   d   (I-5)
 sb  s  sb 
dt  
sb

u sc  isc   sc 

De même pour le rotor :

0
[u abcr ]  [ Rr ][iabcr ]  [ abcr ]  0
d
(I-6)
dt
0

Le rotor étant en court-circuit, ses tensions sont nulles :

u ra  0 ira  ra 


u   0  R i    
d
 rb    r  rb 
dt  
rb
(I-7)
u rc  0 irc  rc 

Ou :

 RS 0 0  Rr 0 0
Rs    0 RS 0  , Rr    0 Rr 0  (I-8)
 0 0 RS   0 0 Rr 

Avec :
[U abcs ] : tensions instantanées des phases statoriques a, b et c,
[U abcr ] : tensions instantanées des phases rotoriques a, b et c,
[i abcs ] : courants instantanées des phases statoriques a, b et c,
[i abcr ] : courants instantanées des phases rotoriques a, b et c,

UDL Sidi bel Abbés 6


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

[  abcs ] : Flux totaux à travers les phases statoriques a, b et c,


[  abcr ] : Flux totaux à travers les phases rotoriques a, b et c,
R s , R r sont les résistances statoriques et rotoriques respectivement.
b- Equations magnétiques:
Les relations entre les flux et les courants s’écrivent sous forme matricielle comme suit:
Pour le sotor:

sabc   Lss isabc   M sr irabc 


(I-9)

Pour le rotor:
rabc   Lrr irabc   M rs isabc  (I-10)

Tel que:

M sr   M rs T (I-11)

On désigne par:

Lss  : Matrice des inductances statoriques.


Lrr  : Matrice des inductances rotoriques.
 sr  : Matrice des inductances mutuelles statoriques.
 rs  : Matrice des inductances mutuelles rotoriques.
Avec :

 ls mss mss   lr mrr m


Lss   mss ls mss  , Lrr   mrr lr mrr  (I-12)
mss mss l s  mrr mrr l r 

𝑙𝑠 : Inductance propre d’une phase statorique.


𝑙𝑟 : Inductance propre d’une phase rotorique.
𝑚𝑠𝑠 : Inductance mutuelle entre phases statoriques.
𝑚𝑟𝑟 : Inductance mutuelle entre phases rotoriques.

UDL Sidi bel Abbés 7


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

 cos  cos(  2 / 3) cos(  2 / 3)



M sr   msr cos(  2 / 3) cos  cos(  2 / 3) (I-13)
cos(  2 / 3) cos(  2 / 3) cos  

θ : Angle qui défini la position relative instantanée entre les axes magnétiques des phases
statoriques et rotoriques.
𝑚𝑠𝑟 : Valeur maximale de l’inductance mutuelle entre une phase statorique et une phase rotorique
lorsque les deux axes se coïncident.

c -Equations mécaniques :

L’équation de mouvement est donnée par:

d r
J  C e  C r  f r (I-14)
dt

𝐽 : Moment d’inertie des masses tournantes.


Cr : Couple résistant imposé à l’arbre de la machine.
Ωr : Vitesse rotorique (mécanique).
Ce : Couple électromagnétique de la machine.
𝑓 : Coefficient de frottement visqueux.
(𝑓 Ωr) : Terme de couple de frottement visqueux.

Le couple électromagnétique de la machine est donné par l’expression suivante :

3 𝑀
𝐶𝑒 = 𝑝 (  𝐼𝑞𝑠 − 𝐼𝑑𝑠 ) (I-15)
2 𝐿𝑟 𝑑𝑟 𝑞𝑟

Les équations précédentes font apparaître des difficultés pour la résolution analytique du fait
que les termes trigonométriques de la matrice des inductances varient en fonction de la position. Cela
conduite à l’usage de la transformation de Park, qui permettra de rendre ces termes indépendants de la
position.

UDL Sidi bel Abbés 8


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

I-7 TRANSFORMATION DE PARK :

La transformation de Park a pour but de traiter une large gamme de machines de façon unifiée
en le ramenant à un modèle unique, Cette conversion est appelée souvent transformation des axes, fait
correspondant aux deux enroulements de la machine originale suivie d'une rotation, les enroulements
équivalents du point de vue électrique et magnétique. Cette transformation ainsi, pour l’objectif de
rendre les inductances mutuelles du modèle indépendantes de l’angle de rotation .La transformation de
Park consiste à imaginer de remplacer le repère rotorique tournant par un autre repère fictif équivalent
fixe à condition de conserver la force magnétomotrice et la puissance instantanée. [3]

B d

iSd
q
isq Vsd
ird
Vrq
irq
Vrd
Ra
Vrq θr
θ A
θs
o

Figure I-3 : Référentiel tournant d’axes (d– q).

I-8 Application de la transformation de Park au modèle de la MAS :

 xd   xa 
 x   P  x  (I-16)
 q  b
 xo   xc 

X : peut-être la tension, le courant ou le flux.

UDL Sidi bel Abbés 9


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

Avec : P(θ) la matrice de transformation directe de Park donnée par :

 cos  cos(  2 / 3) cos(  2 / 3) 


P( )  2 / 3 sin   sin(   2 / 3)  sin(   2 / 3) (I-17)
 1 / 2 1/ 2 1/ 2 

Ou :
 : représente l’angle de transformation qui dépend du repère choisi et des grandeurs statoriques
ou rotoriques.
La transformation de Park inverse est définie par l’expression suivante :

 xa  x 
  1  d (I-18)
 xb   p( )  xq 
   
 xc   xo 

Avec :𝑃(𝜃)−1 la matrice de transformation inverse de Park donnée par:

 cos   sin  1
p( )  1  cos(  2 / 3)  sin(   2 / 3) 1.
(I-19)
cos(  2 / 3)  sin(   2 / 3) 1

Le passage d’un système triphasé (a, b, c) vers un système diphasé (d, q, o) sous la
représentation de Park est la transformation inverse de Park, c’est le passage d’un système diphasé
(d, q, o) vers un Système triphasé (a, b, c).
La composante homopolaire (o) dans un système équilibré est nulle.

I-9 Représentation d’état de la machine dans le repère (d, q) : [6]


La forme générale de l’équation d’état s’écrit de la façon suivante :


X  AX  BU (I-18)
Avec :
X : le vecteur d’état donnée par :
X= [ids,iqs,  dr,  qr,Ωr]T
Le système d’équation présentant la machine dans le repère (d, q) lié au champ tournant à lavitesse  s
est donnée par :

UDL Sidi bel Abbés 10


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

 dids    ids   s iqs  s  dr   r k s qr 


k
 dt   Tr 
 di     1 0 

 qs    iqs   s ids   r k s dr   qr
ks   L
 dt   Tr   s 1 

 d dr     0 V 
ids   dr   s   r  qr
M 1
 dt     Ls   ds  (I-19)
 d  
Tr Tr   0 0  Vqs 
   
  s   r  dr 
 qr  M 1
 iqs   qr   0 0 
 dt  Tr Tr
 d r   3 pM   0 0 
 dt  
f
( dr iqs   qr ids )  r  r  r
C  
   2 jLr j j 

Avec :

Lr M2 M Rs R M2
Tr  ;   1 ; ks  ;   r 2 ; r  p r
Rr L s Lr Ls Lr Ls Ls Lr

T r : constante de temps rotorique,


σ : Coefficient de dispersion de blondel,
 r : est la pulsation de la vitesse rotorique.
I-10 Alimentation de la machine asynchrone :
I-10-1 Principe :
Le développement de l’électronique de puissance a permis la variation de la vitesse, grâce a la
réalisation d’une source d’alimentation réglable en fréquence et en valeur efficace
Pour cela on utilise les onduleurs, ceux sont des convertisseurs statiques assurant la conversion
continue alternative, on distingue deux types d’onduleur :
 Les onduleurs de tensions
 Les onduleurs de courants
Les premiers sont alimentés par une source de tension continue, et alimentant un récepteur de
courant alternatif (exemple machine asynchrone), cas de notre étude. les secondes, par une source de
courant continue. L’onduleur sont largement utilisés dans plusieurs applications industrielles (variation
de vitesse des moteurs électrique à courant alternatif, chauffage par induction, alimentation sans
coupure). [5]
I-10-2 Système d’alimentation :
L’alimentation de la MAS est constituée de deux étages qui sont connectés l’un à l’autre par un
circuit intermédiaire constitué d’une inductance et/ou condensateur. Alimenté par un réseau triphasé, le
premier étage est un redresseur et le deuxième étage est un onduleur de tension. La source
d’alimentation triphasée est supposée symétrique avec une tension imposée à amplitude et fréquence
constantes. Le redresseur et le filtre de tension doivent être dimensionnés convenablement afin de les
associer à l’onduleur de tension alimentant la MAS. [7]

UDL Sidi bel Abbés 11


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

La figure (I-4) Illustre le schéma synoptique d’une MAS et de son alimentation.

Redresseur Filtre Onduleur

Réseau
MAS
triphasé

Fig. I-4 : Schéma global de la MAS à vitesse variable et de son alimentation

a- Le redresseur :
Le redresseur a pour but d’assurer l’alimentation en tension continue a l’entrée de l’onduleur, il
est constitué à base de diode ou de thyristor, sa tension de sortie est donner par la différence entre les
tensions (la plus positive avec celle qui est la plus négative)

b- Le filtre :
On utilise dans notre cas un filtre LC, le rôle du condensateur et de supprimer la variation
brusque de la tension d’alimentation durant les commutations ainsi de permet la restitution de l’énergie
électrique des diodes de récupération, de l’autre coté la présence de la bobine permet le lissage du
courant.
c- Onduleur de tension triphasée :
Un Onduleur de tension triphasée dont les composants semi – conducteurs contrôlables sont
des transistors ou des thyristor GTO, est le cœur de l’organe de commande de la MAS. Il peut être
considéré comme un amplificateur de puissance, et il est constitué de trois bras avec deux interrupteurs
pour chacun. Chaque interrupteur est monté en parallèle inverse avec une diode de récupération. Pour
assurer la continuité des courants alternatifs et éviter le court – circuit de la source, les interrupteur K1
et K4, K2 et K5, K3 et K6 doivent être contrôlés de manière complémentaire.

Le schéma structurel d’un onduleur triphasé est illustré par la figure (I-5) :

UDL Sidi bel Abbés 12


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

K1 K3 K5

M
E A
S

K2 K4 K6

Commande MLI

Figure I-5 : Association machine-convertisseur

Pour simplifier l’étude, on supposera que :

 La chute de tension aux bornes des interrupteurs est négligeable.


 La charge triphasée est équilibrée, couplée en étoile avec un neutre isolé.
Les diodes Di=1,2,…,6 sont des diodes de protection des transistors assurant la roue libre ou la
récupération.

L’état des interrupteurs, supposés parfaits peut être définit par trois grandeurs booléennes de
commande Si (i= a, b, c) :
• Si = 1 le cas ou l’interrupteur de haut est fermé et celui d’en bas ouvert.
• Si = 0 le cas ou l’interrupteur de haut est ouvert et celui d’en bas fermé.
Dans ces conditions on peut écrire les tensions de phases Uina, b, c en fonction des signaux de
commande Si :

Uc
U ina,b ,c  S iU c  (I-18)
2
Les trois tensions composées Vbc , Vca et Vab sont définies par les relations suivantes en tenant
compte du point fictif « o »: [6]

UDL Sidi bel Abbés 13


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

Vab  Vao  Vob  Vao  Vbo



Vbc  Vbo  Voc  Vbo  Vco (I-19)
V  V  V  V  V
 ca co oa co ao

Soit « n » le point neutre du coté alternatif (MAS), alors on a :

Vao  Van  Vno



Vbo  Vbn  Vno (I-20)
V  V  V
 co cn no

La charge est considérée équilibrer, il en résulte :

Van  Vbn  Vcn  0 (I-21)

La substitution de (I-21) dans (I-20) nous donne :

1
Vno  (Vao  Vbo  Vco ) (I-22)
3

En remplaçant (I-22) dans (I-20) on obtient :

 2 1 1
Van  3 Vao  3 Vbo  3 Vco

 1 2 1
Vbn   Vao  Vbo  Vco (I-23)
 3 3 3
 1 1 2
Vcn   3 Vao  3 Vbo  3 Vco

Les différentes combinaisons des trois grandeurs (Sa, Sb, Sc.) permettent de générer huit vecteurs
tensions dont deux correspondent au vecteur nul comme le montre la Figure (I-3), L’utilisation de
l’expression (I-23) permet d’établir les équations instantanées des tensions simples en fonction des
grandeurs de commande :

UDL Sidi bel Abbés 14


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

Van   2  1  1 S a 
V   U c  1 2  1 S  (I-24)
 bn  3   b 
Vcn   1  1 2  S c 

Avec Vao, Vbo, Vco comme les tensions d’entrée de l’onduleur (valeurs continues), et si Van, Vbn,
Vcn sont les tensions de sortie de cet onduleur, par conséquent l’onduleur est modélisé par la matrice du
transfert T donnée par :

 2  1  1
T   1 2  1
1
(I-25)
3
 1  1 2 

Plusieurs méthodes sont utilisées pour commander les interrupteurs de l’onduleur. La stratégie
la plus utilisée est la Modulation de Large Impulsion (MLI).
Deux catégories ou techniques de MLI :
 la modulation sinus triangle effectuant la comparaison d’un signal de référence a une
porteuse.
 la modulation vectorielle ou encore appelée MLI régulière symétrique dans laquelle les angles
de commutation sont calculés en ligne.
Dans notre étude, on s’est limité à la première modulation. [9]

I-10-3 Principe de la commande M.L.I :

Dans certaines applications l’alimentation en tension est préférable. Les grandeurs de sortie de
commande dans ce cas sont des tensions désirées aux bornes de la machine. La commande de
l’onduleur par la technique de modulation par largeur d’impulsion (M.L.I) permet de reconstituer ces
grandeurs à partir d’une source de fréquence et à tension fixe, par l’intermédiaire d’un convertisseur
direct. Le réglage est effectué par la durée d’ouverture et de fermeture des interrupteurs, et par
séquence de fonctionnement.

I-10-4 Commande par modulation de largeur d’impulsion [sinus triangle] :


L’objectif de la MLI, c’est la minimisation ou la réduction des oscillations sur la vitesse, le
couple et les courants. Cela permettra de réduire la pollution du réseau électrique en harmonique, avec
minimisation des pertes dans le système par conséquent augmenter le rendement.

La M.L.I sinus-triangle est réalisée par la comparaison d’une onde sinusoïdale basse fréquence
(référence) à une onde triangulaire haute fréquence (porteuse), les instants de commutation sont
déterminés par les points d’intersection entre la porteuse et la référence. (Figure I-6) :

UDL Sidi bel Abbés 15


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

Modulante
Uc/2 -

-Uc/2 -

Porteuse
Uc/2 -

- Uc/2

Figure I-6: Principe de commande en MLI sinus-triangulaire.

Deux caractéristiques de MLI sont nécessaires à savoir :

 Indice de modulation « Im» : Il est égal au rapport de la fréquence de la modulation (porteuse) sur la
fréquence de référence. L’augmentation de la valeur Im conduit au déplacement des harmoniques vers
les fréquences élevés, ce qui présente un avantage, mais on constate par contre une augmentation de
déchet de tension, d’où il est nécessaire d’optimiser la valeur de Im.

Im  fp
(I-26)
f ref

 Taux de modulation « Tm» : c’est un coefficient de réglage de la tension qui est égale au rapport de
l’amplitude de la tension de référence à l’amplitude de la porteuse. [4]

Tm  Vref (I-27)
Vp
I-10-5 Représentation de la porteuse, la modulante et la tension à la sortie de l’onduleur :
La figure (I-7) représente l’intersection entre la référence et la porteuse dont la fréquence est de
1KHz, tandis que la figure (I-8) symbolise la tension d’une phase à la sortie de l’onduleur.

UDL Sidi bel Abbés 16


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

Figure I-7 : Représentation de la porteuse et la modulante.

Figure I-8 : Représentation de la tension à la sortie de l’onduleur

I-11 Simulation:
La simulation numérique est devenue à l’heure actuelle le moyen privilégié d’étude, en ce qui
concerne les systèmes complexes.
Il s’agit d’un outil puissant pour vérifier la validité de la conception durant ces premières étapes.
Plusieurs logiciels sont utilisés pour la simulation, nous utilisons le logiciel (SIMULINK/MATLAB)
pour la simulation de la machine asynchrone triphasée alimentée en tension et sa commande associée.
Les résultats de simulation montrent l'évolution de la vitesse, du couple, du flux et du courant
statorique.

UDL Sidi bel Abbés 17


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

I-11-1- schéma bloc de simulation la MAS sans convertisseur statique :

Figure I-9 : Bloc de simulation de la MAS Sans convertisseur.

I-11-2 Résultats de la simulation sans convertisseur statique :


a-Fonctionnement à vide :

(a)

UDL Sidi bel Abbés 18


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

(b)

(c)

UDL Sidi bel Abbés 19


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

(d)

Figure I-10 : Résultat de simulation de la MAS à vide sans onduleur.

(a) Réponse de la vitesse de rotation Wr (rad/s),


(b) Réponse du couple électromagnétique Ce (N.m),
(c) Réponse du courant statorique is (A),
(d) Réponse du flux rotorique r (Wb),

b- Fonctionnement en charge :
Le test de simulation été effectués pour une perturbation de charge de 10 N.m applique entre 1s et 2s
est représenté sur la figure (I-11) :

UDL Sidi bel Abbés 20


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

(a)

(b)

UDL Sidi bel Abbés 21


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

(c)

(d)
Figure I-11: Résultat de simulation de la MAS en charge sans convertisseur.

(a) Réponse de la vitesse de rotation Wr (rad/s),


(b) Réponse du couple électromagnétique Ce (N.m),
(c) Réponse du courant statorique is (A),
(d) Réponse du flux rotorique r (Wb),

I-11-3- Interprétation des résultats :

UDL Sidi bel Abbés 22


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

À vide :
Le démarrage à vide qui présente des oscillations avec pointes lors des premiers instants, il
permet à la vitesse de passer par un régime transitoire. On constate un fort appel du courant statorique
d’environ 4 fois le courant nominal qui disparaît une fois le régime permanent est atteint. Le régime
transitoire dur environ 0.3sec.
Quand au couple électromagnétique, on constate qu’au démarrage, il atteint sa valeur maximale
au régime transitoire. Une fois le régime permanent est établit, le couple électromagnétique s’annule, et
la vitesse atteint une valeur proche de celle du synchronisme 157 rad/sec.
En charge :
Avec une application d’une charge dont Cr =10N.m, on remarque une diminution de la
vitesse et une décroissance du flux rotorique, suivi d’une augmentation du courant statorique, à
l’instant d’application du couple résistant entre t=1 et t=2sec, le couple électromagnétique augmente de
façon à compenser le couple de charge, donc quand C e varie le flux varie aussi, donc on peut dire que
le couple et le flux rotorique sont couplés.
I-11-4 schémas bloc de la MAS avec convertisseur statique :
Le schéma bloc de simulation est illustré dans la figure I-12 :

Figure I-12 : Bloc de simulation de l’association MAS avec convertisseur.

I-11-5 Résultats de la simulation avec convertisseur statique :


a- Fonctionnement à vide :

UDL Sidi bel Abbés 23


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

(a)

(b)

UDL Sidi bel Abbés 24


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

(c)

(d)
Figure I-13 : Résultats de simulation de la MAS à vide avec onduleur.

(a) Réponse de la vitesse de rotation Wr (rad/s),


(b) Réponse du couple électromagnétique Ce (N.m),
(c) Réponse du courant statorique is (A),
(d) Réponse du flux rotorique r (Wb),

b-Fonctionnement en charge :
Le test de simulation été effectués pour une perturbation de charge de 10 N.m applique entre 1s et 2s
est représenté sur la figure (I-14) :

UDL Sidi bel Abbés 25


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

(a)

(b)

UDL Sidi bel Abbés 26


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

(c)

(d)

Figure I-14: Résultat de simulation de la MAS en charge avec onduleur

(a) Réponse de la vitesse de rotation Wr (rad/s),


(b) Réponse du couple électromagnétique Ce (N.m),
(c) Réponse du courant statorique is (A),
(d) Réponse du flux rotorique r (Wb),

UDL Sidi bel Abbés 27


Modélisation des machine asynchrone Chapitre I

I-11-6 Interprétation des résultats :


Les résultats de simulation illustrés par les figures (I.11), (I.12) montrent l’évolution de la
vitesse, du couple du courant et du flux lors de démarrage à vide de la machine asynchrone alimentée
en tension associée à l’onduleur puis une application de la charge entre les instants 1s, 2s.
Le démarrage à vide sous pleine tension permet d’avoir un établissement rapide du régime
permanant.
Le transitoire du courant à une durée équivalente au temps de démarrage avec une point de 20A.
Le flux présente des oscillations lors des premiers instants de la mise sous tension.
Lors de l’application d’un échelon de couple résistant de 10N.m pendant une durée d’une
seconde, le couple électromagnétique compense cette sollicitation du couple résistant, tendis que la
vitesse et le flux subissent une diminution importante.

I-12 Conclusion :
Dans ce chapitre on a présenté la modélisation de l’association MAS Convertisseur dans le cas
idéal et le cas avec MLI.
Les résultats obtenus en simulation montrent une même allure pour les deux cas, la différence
réside dans l’introduction des fluctuations au niveau du couple dues à la technique MLI. Sachant que
le modèle de la MAS est fortement couplé, il est utile de trouver une méthode de commande
permettant de rendre le contrôle du couple et du flux indépendant.
Dans le but de contrôler les grandeurs de sortie sans interaction entre elles, on a recours à la
commande vectorielle par orientation du flux. Cette dernière qui permette d’avoir un contrôle
indépendant du couple et du flux fera l’objet du chapitre suivant.

UDL Sidi bel Abbés 28

Vous aimerez peut-être aussi