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Electromagnétique 5

Ondes électromagnétiques
Table des matières
1. Equations de Maxwell – Equation d'onde 2
1.1 Eq. de Maxwell dans le vide en dehors des charges et courants 2
1.2 Equations de propagation 3
1.3 Les potentiels 4
1.4 Solutions de l'équation d'onde 5
1.5 Ondes planes et sphériques 6
1.6 Propriétés des ondes planes progressives (OPPEM) 8
2. Ondes planes monochromatiques 9
2.1 Définitions 9
2.2 Période et fréquence 10
2.3 Polarisations des ondes planes monochromatiques 13
2.4 Représentation complexe des ondes monochromatiques 17
3. Energie électromagnétique 20
3.1 Considération qualitative 20
3.2 Puissance cédée par un champ EM à des porteurs de charge 21
3.3 Identité de Poynting 22
3.4 Densité et flux d'énergie électromagnétique 23
3.5 Vecteur de poynting 24
3.6 Application aux OPPM 25
4. Réflexion d'une onde plane sur un conducteur parfait Ondes stationnaires 27
4.1 Introduction qualitative – Rappels 27
4.2 Réflexion d'une OPPEM monochr. sur un conducteur parfait 28
4.3 Structure de l'onde stationnaire 29
4.4 Aspect énergétique 31
4.5 Notions de modes propres d'une cavité 32
5. Notion sur la propagation guidée 33
5.1 Préambule 33
5.2 Cas d'un guide rectangulaire 34
5.3 Modes de propagation 36
5.4 Mode TE du guide d'onde rectangulaire 37
6. Lignes de transmission 40
6.1 Modélisation électrique 40
6.2 Equations des télégraphistes 41
6.3 Impédance caractéristique 43
6.4 Coefficients de réflexion : définition 45
6.5 Adaptation d'impédance 46
7. ANNEXE1 48
8. Onde dans un guide d'onde : cas général 49
2

1. Equations de Maxwell – Equation d'onde


1.1 Eq. de Maxwell dans le vide en dehors des charges et courants

Les équations de Maxwell dans le vide :



∂B
divE = ρ
 
rotE = −
ε0 ∂t

   ∂E
divB = 0 rotB = µ 0 J + µ 0ε 0
∂t


En dehors des charges et des courants : ρ = 0 et J =0

  ∂B
divE = 0 rotE = −
∂t

  ∂E
divB = 0 rotB = µ 0ε 0
∂t

Les sources du champ E.M. n’apparaissent pas dans les équations de Maxwell.
3

1.2 Equations de propagation

 
 ∂B  ∂² E
• Champ électrique : rotE = − ⇒ ∆E − µ 0ε 0 =0
∂t ∂t ²
 
 ∂E  ∂² B
• Champ magnétique : rotB = µ 0ε 0 ⇒ ∆B − µ 0ε 0 =0
∂t ∂t ²

• Les Potentiels :

 1 ∂V 1 ∂V  1 ∂² A
divA + =0 ⇒ ∆V − =0 et ∆A − =0
c ² ∂t c ² ∂t c ² ∂t ²
(jauge de Lorentz)

Les 2 champs et les potentiels obéissent donc à une équation de la forme :



 1 ∂² F
∆F − =0
c ² ∂t ²

Il s'agit de l'équation d'onde (ou équation de d'Alembert : F )

Exprime une relation entre variation spatiale et temporelle de la variable



La fonction F est une onde qui se propage à la vitesse c.

Les 2 équations en E et B montrent donc que le champ électromagnétique se


manifeste sous la forme d'une onde qui se propage dans le vide à la vitesse :

1
c= (= 299 792 458 m / s )
µ 0ε 0

Cette équation possède une infinité de solutions → conditions aux limites


4

1.3 Les potentiels

• potentiel scalaire:

  ∂A 
E = − gradV −  ∂ 
∂t ⇒ ∆V + divA = 0
 ∂t
  ∂ 
divE = − div( gradV ) − divA = 0 
∂t 

sachant que : div (gradV) = ∆V

• potentiel vecteur
        
B = rotA ⇒ rotB = rot (rotA) = graddivA − ∆A
 
  1 ∂E   1 ∂V  1 ∂ ² A
or rotB = = − grad  −
c ² ∂t  c ² ∂t  c ² ∂t ²

 1 ∂ ² A    1 ∂V 
⇒ ∆A − = grad  divA + 
c ² ∂t ²  c ² ∂t 

V défini à une Cste près


A défini à un gradient près: ⇒ il existe une infinité de couple (V, A) solution
Ceci autorise une condition supplémentaire sur les potentiels → choix de jauge

 1 ∂V
jauge de Lorentz : on impose : divA + =0
c ² ∂t

1 ∂V  1 ∂² A
on obtient : ∆V − =0 et ∆A − =0
c ² ∂t c ² ∂t ²

Les potentiels obéissent à la même équation d'onde que les champs

• Cette équation possède une infinité de solutions → conditions aux limites


→ symétrie du problème
5

1.4 Solutions de l'équation d'onde

Solution :On montre que la solution d’une telle équation s’écrit :


  
F = f (t − r ) + g (t + r )
c c
  
ou F = f (r − ct ) + g (r + ct ) avec r (x, y, z)

Signification : 2 couples (r1, t1) et (r2, t2) donneront la même solution ssi :

r1 - ct1 = r2 - ct2 r2 − r1
⇒ c=±
r1 + ct1 = r2 + ct2 t2 − t1

• Il y a donc propagation d’un phénomène à la vitesse c

• f et g sont des ondes progressives se propageant en sens inverses :

f : l’onde s’éloigne de la source (vers les r croissants)


g : l’onde se rapproche de la source (vers les r décroissants)

Dans le cas général, F est la somme de 2 ondes se propageant en sens inverses.

Remarques : opposition : onde progressive – onde stationnaire

Les ondes progressives sont décrites par des fonctions du type :


fp (t , M)= A (M) . f (t , r(M))

Les ondes stationnaires sont décrites par des fonctions du type :


fp = A (M) . f (t)

Les fonctions d'espace et de temps sont dissociées


6

1.5 Ondes planes et sphériques

1.5.1 L' onde plane


Soit 1 direction Ou quelconque définie par :
z    
eu = α ex + β ey + γ ez

Σ
Soit un point M repéré par :
y M    
r = xex + yey + zez
O
eu H u 
Si H est la proj. de M suivant eu on note :
 
u = OH = eu .r = α x + β y + γ z
x
 
Lorsque le champ ( E , B ) ne dépend que de u l'onde est dite plane.
 
En effet, le champ ( E , B ) a la même valeur en tout point du plan Σ
   
E ( M , t ) = E (u , t ) et B( M , t ) = B (u , t )
Σ, plan perpendiculaire à la direction Ou, est appelé plan d'onde

L’équation d’onde devient :


 
∂ ² F (u , t ) 1 ∂ ² F
− =0
∂u ² c ² ∂t ²
  
solution du type : F = f (t − u ) + g (t + u )
c c

D'un point de vue pratique on essaie de faire coïncider la direction Ou avec un


des axes du repère. Par exemple si Ou ≡ Oz on obtient des solutions du type :
  
F = f (t − z ) + g (t + z )
c c

et le plan d'onde est // au plan Oxy


7

Le concept d'"onde plane" est simple mais représente toujours une


approximation car il n'est valable que dans un espace limité

1.5.2 L'onde sphérique

Concept plus réaliste → émission EM d'une source ponctuelle

Une onde est dite "sphérique" si les composantes du champ en tout point de
l'espace ne dépendent que de la distance r de ce point à la source

 1 ∂² F
L'équation d'onde s'écrit : ∆F − =0
c ² ∂t ²

1 ∂² 1 ∂ ∂Ψ 1 ∂ ²Ψ
En coordonnées sphériques : ∆Ψ = (r. Ψ ) + (sin θ )+
r ∂ ²r r ² sin θ ∂θ ∂θ r ² sin ²θ ∂ ²ϕ

 
1 ∂ ²(r.F ) 1 ∂ ² F
⇒ + =0
r ∂ ²r c² ∂ t ²
 
∂ ²(r.F ) 1 ∂ ²(r.F )
⇒ + =0
∂ ²r c² ∂ t ²
  
⇒ solution de la forme : rF = f (t − r ) + g (t + r )
c c

 1 1
⇒ et donc : F = f (t − r ) + g (t + r )
r c r c

C'est-à-dire la somme de 2 fonctions, une divergente et une convergente


L'onde sphérique se déforme puisqu'elle s'atténue avec r.
8

1.6 Propriétés des ondes planes progressives (OPPEM)

Considérons Oz comme direction de propagation


Considérons la solution correspondant à la progression vers les z croissants
Considérons le changement de variable suivant : v = z – ct

Soit E(v) le module du champ E (v ) et Ex, Ey et Ez ses composantes
∂E ∂E ∂v ∂E ∂E ∂E ∂v ∂E
Remarquons que : = = = = −c
∂z ∂v ∂z ∂v ∂t ∂v ∂t ∂v
Idem pour le champ B(v)
• Première propriété
 ∂Ex ∂E y ∂Ez ∂Ez
divE = 0 ⇒ + + =0 ⇒ =0 Ez = 0
∂x ∂y ∂z ∂z
 ∂Bx ∂By ∂Bz ∂Bz
divB = 0 ⇒ + + =0 ⇒ =0 Bz = 0
∂x ∂y ∂z ∂z
⇒ E et B sont dans le plan _|_ à la dir. de propagation Onde transverse
(à opposer aux ondes longitudinales)
• Deuxième propriété

  ∂B
On utilise la relation : rotE = −
∂t

∂  ∂  ∂   ∂B
or rot. → ∇ ∧ . = (ez ∧ .) = (ez ∧ .) ⇒ ( ez ∧ E ) = c
∂z ∂v ∂v ∂v

 ez ∧ E
(pas de cste d'intégration, ⇒ B=
c
une cste ne se propage pas)
    
⇒ B _|_ E ( ez , E et B trièdre direct)


Dans le cas général, pour une propagation suivant un vecteur unitaire n cette
relation devient :

 n ∧ E
B=
c
et porte le nom de relation de structure de l'onde plane progressive

• Troisième propriété

 E
Le calcul précédent nous montre que : B =
c
 
Remarquons que B << E
9

2. Ondes planes monochromatiques


2.1 Définitions

Considérons uniquement la solution d'onde se propageant vers les r croissants.


Une onde plane monochromatique est telle que ses champs ont la forme :

  r   
F = Fm cos( ω ( t − ) + ϕ ) ou F = Fm cos( ω t − kr ) + ϕ )
c

où Fm : est l'amplitude du champ de coordonées Fx Fy Fz
ω : est la pulsation (rds/s)

k : est le vecteur d'onde de coordonnées : k x k y k z ;
 ω  
notons : k = (en m-1) et k // r ( direction de propagation)
c

r : donne la position du pt où est calculé le champ
et la direction de propagation (coordonnées x, y et z)
ϕ : est la phase à l'origine des temps et de l'espace
  
On appelle Φ( r ,t ) = ω t − kr + ϕ la phase de l'onde en r à l'instant t

2.1.1 Cas particulier :



si la propagation est suivant Oz le champ E s'exprime de la façon suivante :

E x = Emx cos( ω t − kz + ϕ1 )

E( z,t ) : E y = Emy cos( ω t − kz + ϕ 2 )
Ez = 0

2.1.2 Intérêt des ondes planes monochromatiques

L' onde plane progressive monochromatique n'a pas de sens physique réel.

Son intérêt vient du fait que la superposition de telles ondes correspond à des
solutions réalistes.
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2.2 Période et fréquence

2.2.1 Périodicité

Une telle onde fait apparaître une double périodicité :



1 – période temporelle : T = période
ω
évolution temporelle d'une grandeur en un point de l'espace


2 – période spatiale : λ = longueur d'onde
k
état de l'espace à un instant donné (photographie)

Lien entre les périodes : λ = cT

2.2.2 Fréquences

On peut définir des fréquences à partir des périodes

1 ω
• fréquence temporelle : f ou ν = =
T 2π

1 k
• fréquence spatiale ou nombre d'onde : σ = =
λ 2π

Ces fréquences permettent de classer les ondes électromagnétiques


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2.2.3 Classification des ondes monochromatiques

Cas particulier des ondes hertziennes :

NOM f λ Franchissement
d'obstacles
Pénétration
d'obstacles
Pénétration
dans l'eau
Réflexion
en surface
Réflexion
ionosphérique
VERY LOW 3 kHz 100 km
VLF -
FREQUENCIES 30 kHz 10 km
LOW 30 kHz 10 km
LF - -
FREQUENCIES 300 kHz 1 km
MEDIUM 300 kHz 1 km
MF - -
FREQUENCIES 3000 kHz 100 m
HIGHT 3 MHz 100 m
HF - -
FREQUENCIES 30 MHz 10 m
VERY HIGHT 30 MHz 10 m
VHF - - - -
FREQUENCIES 300 MHz 1m
ULTRA HIGHT 300 MHz 100 cm
UHF - - - -
FREQUENCIES 3000 Mhz 10 cm
SUPER HIGHT 3000 MHz 10 cm
SHF - - - -
FREQUENCIES 30 GHz 1 cm
EXTREMELY 30 GHz 10 mm
EHF - - - -
HIGHT FREQ. 300 GHz 1 mm
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2.2.4 Exemple :Onde plane monochromatique associée à un faisceau laser.


Un faisceau laser de longueur d’onde λ émet une OPM polarisée rectilignement
qui se propage dans une direction Ox’ contenue dans le plan Oxy et faisant un
angle de 60° avec l’axe Ox. Le faisceau est polarisé rectilignement suivant Oz.

a) Ecrire les composantes du vecteur d’onde, du champ électrique, du champ


magnétique et du vecteur de Poynting.

b) Calculer leur norme dans le cas d’un laser à Argon (λ = 488nm) qui émet en
continu un faisceau cylindrique de section 1 mm² et de puissance moyenne 1W.
13

2.3 Polarisations des ondes planes monochromatiques

polarisation → problème de l'orientation des champs E et B

Considérons une onde plane monochromatique se propageant suivant Oz :

E x = Emx cos( ω t − kz − ϕ1 ) y
 E
E( z,t ) : E y = Emy cos( ω t − kz − ϕ 2 ) Ey
Ez = 0 x Ex
0 z
M

− Emy
Bx = cos( ω t − kz − ϕ1 )
 c

 e ∧E E
et B= z : By = mx cos( ω t − kz − ϕ 2 )
c c
Bz = 0

2.3.1 Différents états de polarisation dans le plan d'onde

Par commodité on se place dans le plan z = 0 :


y
Ex = Emx cos( ω t − ϕ1 )
E y = Emy cos( ω t − ϕ 2 ) Ey E

Ds le plan Oxy, l'extrémité du champ E 2Emy x


décrit une courbe inscrite ds un rectangle de Ex
côtés 2Emx et 2Emy
2Emx

Différents cas se présentent :


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a) 1er cas : ϕ2 - ϕ1 = 0 ou π
Ex Emx
les composantes oscillent en phase ⇒ =
E y Emy
le champ garde une direction fixe ⇒ polarisation rectiligne
Oy

E
Emy
Ox
Emx

les deux composantes en phase

b) 2ème cas : ϕ2 - ϕ1 ≠ n.π

Posons ϕ = ϕ2 - ϕ1, on peut écrire : Ex = Emx cos( ω t ) E y = Emy cos( ω t − ϕ )


Ex Ey
⇒ = cos( ω t ) = cos( ω t )cos( ϕ ) + sin( ω t )sin( ϕ )
Emx Emy
E E
⇒ sin( ω t )sin( ϕ ) = y − x cos( ϕ )
Emy Emx
Ex
⇒ cos( ω t )sin( ϕ ) = sin( ϕ )
Emx
On élève au carré les 2 expressions et on les ajoute :

² ²
 Ex   E y   E   Ey 
  +   − 2  x    cos( ϕ ) = sin²( ϕ )
 Emx   Emy   Emx   Emy 

Il s'agit de l'équation d'une ellipse → polarisation elliptique


Oy

Emx
Emy Ox
E
elliptique elliptique
droite gauche
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c) Remarques

• cas particulier : ϕ2 - ϕ1 = (2n+1).π/2 et Emx = Emy

Dans ce cas la polarisation est circulaire

Oy circulaire
droite
E
circulaire gauche
Emy
Emx Ox

• sens de rotation :

∂E y
àt=0 → Ey est max et = Emy sin( ϕ )
∂t t =0

le sens de rotation est donc donné par le signe de sin(ϕ)

• lumière polarisée et lumière naturelle

- ds le domaine de fréquence du visible on donne le nom de vibration


lumineuse aux ondes électromagnétiques.

- la lumière naturelle n'est pas polarisée

- elle peut se représenter par la somme de 2 ondes rectilignes _|_ sans


relation de phase : ϕ2 - ϕ1 varie aléatoirement au cours du temps

- il est possible de polariser la lumière naturelle :

o soit en superposant à une autre onde polarisée → pol. partielle


o soit à la traversée d'un système optique : polariseur
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2.3.2 Exercice

On considère le champ E défini par ses composantes :

Ex = 0 E y = E0 y cos(kx − ω t ) E z = E0 z cos(kx − ω t + ϕ )

Préciser l'état de polarisation dans les 6 cas suivants :

a) E0 y = 0

b) E0 z = 0

a) ϕ = 0

b) ϕ = π

c) E0 y = E0 z et ϕ = π/2

d) E0 y = E0 z et ϕ = π/2

elliptique gauche
ϕ=0 0<ϕ<π ϕ = π/2 π/2 < ϕ < π

ϕ=π π < ϕ < 3π/2 ϕ = 3π/2 3π/2 < ϕ < 2π


elliptique droite
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2.4 Représentation complexe des ondes monochromatiques

2.4.1 Ecriture complexe


Considérons l'OPPEM monochromatique suivante :

E x = E0 x cos( kz − ω t + ϕ1 )

E( z,t ) : E y = E0 y cos( kz − ω t + ϕ 2 )
Ez = 0

En utilisant les vecteurs de la base on obtient :


  
E = E0 x cos(kz − ω t + ϕ1 ).ex + E0 y cos(kz − ω t + ϕ 2 ).ey

Soit encore en utilisant la notation complexe :



E = Re{ E0 x ei ( kz −ωt +ϕ1 )ex + E0 y ei ( kz −ωt +ϕ2 ) ey }
 

 
{ }

E0 = { E0 x eiϕ1 .ex + E0 y eiϕ2 .e y }
 
ou encore : E = Re E0ei ( kz −ωt ) avec

 
En résumé, E est la partie réelle d'un vecteur complexe E
 
{}
 
E = Re E avec E = E0ei ( kz −ω t )

2.4.2 Notation complexe et opérateurs différentiels


Tout l'intérêt de la notation complexe vient de la simplicité des transformations :
   
∂E  ∂E  ∂E  ∂E 
= Re   = Re{−iω E} et = Re   = Re{ik x E}
∂t  ∂t  ∂x  ∂x 

∂E ∂E
on va plutôt choisir : = −iω E et = ik x E
∂t ∂x
       
Et pour les opérateurs : divE = ik .E; rotE = ik ∧ E ; ∆E = −k ² E

Ces identités ne sont valables que pour des OPPEM monochromatiques


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2.4.3 Notations complexes et Equations de Maxwell

Pour illustrer écrivons en notations complexes les Equations de Maxwell dans


le vide et en dehors des charges et des courants:
 
divE = 0 divB = 0
 
 ∂B  ∂E
rotE = − rotB = µ 0ε 0
∂t ∂t

En remplaçant les champs par des grandeurs complexes on obtient :


   
ik .E = 0 ik .B = 0
     
ik ∧ E = iω B ik ∧ B = −iωµ 0ε 0 E
 
Les 2 premières relations montrent que E et B sont _|_ à la dir. de propagation
  
Les 2 suivantes montrent que le trièdre k , E , B est direct

Ces 2 dernières relations montrent aussi, en égalant les modules :

E
k .E = ω .B ⇒ B = k.
ω
ω
et donc B.k = ωµ 0ε 0 E ⇒ k ² = ω ² µ 0ε 0 ⇒ k =±
c

Le double signe correspond aux 2 sens possible de propagation


    
Et enfin, en posant k = kn la relation k ∧ E = ω B devient :

  
n ∧ E = cB

qui est la relation de structure de l'OPPEM


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2.4.4 Exercices

On considère le champ E défini par ses composantes :

Ex = 0 E y = E0 y cos(kx − ω t ) E z = E0 z cos(kx − ω t + ϕ )

a) l'exprimer en notation complexe.

b) Déterminer le champ B à partir de l'Equation de Maxwell-Ampère

c) Vérifier le résultat à partir de la relation de structure de l'onde plane.


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3. Energie électromagnétique
3.1 Considération qualitative

• On a vu :
ε E²
- une région où règne un champ E → stockage d’énergie électrique  0 
 2 

 B² 
- une région où règne un champ B → stockage d’énergie magnétique :  
 2µ0 

• Observation : l'onde EM transporte de l'énergie

- les charges en mvt d'une antenne radio engendre un champ EM qui peut
mettre en mvt les charges d'une antenne réceptrice

- le soleil qui nous chauffe et nous éclaire dès qu'il apparaît


→ transport d'énergie dans le vide

• localisation d'énergie dans l'espace, vitesse finie de propagation:


Par exemple, lorsqu'un laser envoie un "pulse" de durée ∆t très faible tel que
∆t=<< t2-t1 (t1 date d'émission et t2 date de réception):

ct
Laser vvvvv récepteur

Entre émission et réception, l'énergie se trouve "localisée" dans l'espace.

Donc une onde EM se propage à vitesse finie et transporte de l’énergie.

• Multiples exemples : soleil, onde radios, radiographie …

puissance émise : Emetteur radio qques 100 kW


Ampoule électrique qques 10 W
Laser qques mW
Soleil 3.7 1026 W
21

3.2 Puissance cédée par un champ EM à des porteurs de charge


Soit une charge q animée d'une vitesse v (dans le réf.) ds l'espace où se propage
un champ EM.
   
elle subit la force : f = q( E + v ∧ B)
   
dont le travail pendant dt vaut : ∂W = f .d ℓ = f .v .dt ⇒ ∂W = qE.vdt

et la puissance : P1 = qE.v

Si q appartient à un ensemble de charges de densité n, la puissance fournie aux


dN = n.dτ particules vaut :
  
dP = dN .P1 = nqE.vdτ = J .E.dτ
 
où J = nqv représente le vecteur densité de courant

Pour l'ensemble des charges contenues dans le volume fini V on obtient :


 
Pchamp→ch arg es = ∫∫∫ J .E.dτ
V

Si on désigne par Ec l'énergie cinétique des porteurs de charge, le Th. de


l'énergie cinétique donne :

dEc  
= ∫∫∫ J .E.dτ
dt V
22

3.3 Identité de Poynting

On considère 2 des 4 équations de Maxwell :


 
  ∂E  ∂B
(1) rotB = µ 0 J + ε 0 µ 0 (2) rotE = −
∂t ∂t
 
E B
On multiplie (1) par et (2) par on obtient:
µ0 µ0

1     ∂ 1
(1 ) → (3 ) E.rotB = J .E + ε 0 ( E ²)
µ0 ∂t 2
1   1 ∂ 1
(2 ) → (4 ) B.rotE = − ( B ²)
µ0 µ0 ∂ t 2

1       ∂  ε E ² B² 
et (3) - (4) ⇒  E.rotB − B.rotE  = J .E +  + 
µ0   ∂t  2 2µ0 

avec div(a^b)= b.rot a - a.rot b on a :

 
∂ ε E ² B²
   E^B
⇒  +  + J .E + div  =0
∂t  2 2µ0  µ
 0 

Voilà une équation tirée des Eq. de Maxwell sans aucune restriction ou
condition

Cette équation est appelée : Identité de Poynting


23

3.4 Densité et flux d'énergie électromagnétique

On va donner un sens physique à chacun des termes de l'identité de Poynting

On intègre l'identité sur un volume V


: S

dS=dS.n

 
∂  ε 0 E ² B²   E^B
∫∫∫V ∂t  2 + 2µ0 dτ + ∫∫∫V J .E.dτ + ∫∫∫V div  µ0 .dτ = 0
(bilan de puissance)

La surface S étant fixée, on peut transformer cette expression :


(On reconnaît les 2 premiers termes)

∂  ε 0 E ² B²  d   ε 0 E ² B ²   duem
• ∫∫∫  + dτ =  ∫∫∫  + dτ  =
V ∂t
 2 2 µ 0  dt 
V
 2 2 µ 0   dt
d
• ∫∫∫ J .E.dτ = ( Ec )
V dt
   
E^B E^B 
• ∫∫∫ div  .dτ =  ∫∫ dS
V µ
 0 
S µ
0
Le 3ème peut s'écrire sous la forme d'un flux.

L'identité de Poynting devient alors :


 
d E^B   
dt ∫∫ S µ0 dS = −
(uem + Ec ) = −  ∫∫ S R.dS
Ceci traduit que la variation dans le temps de l'énergie totale contenue dans V
 
 E^B
est égale au flux d'un vecteur R = qu'on appelle vecteur de Poynting
µ0

Ce vecteur est associé à la puissance transportée par le champ EM à travers S.


24

3.5 Vecteur de poynting

Le vecteur de Poynting est défini dans le bilan local puissance:


 
 E^B
R= (= puissance par unité de surface)
µ0

Ce vecteur est associé à la puissance transportée par le champ EM à travers S.


  
- C’est un vecteur axial, le trièdre ( E B R ) est direct.

- R est dirigé dans le sens de propagation de l’onde plane

- R est la puissance transportée par unité de surface Unité : W / m².
(en optique on utilise le lux)  
dWR dWR E^B 
- en désignant
dt
cette puissance, on écrit alors :
dt
= ∫∫
 S µ0
dS

Théorème de Pointing

REMARQUES :
 
ε E ² B²  E^B
• les expressions + et   ne sont pas linéaires
2 2µ0  µ0 

- si EM multiplié par k, ces 2 expressions sont multipliées par k²


⇒ utilisation des complexes délicate

Dans le vide et en absence de charge on a :

 ∂u
divR = − EM
∂t
 ∂ρ
équivalent au principe de conservation de la charge : divJ =
∂t
25

3.6 Application aux OPPM


 n ∧ E
• Dans l'OPPM, les champs E et B sont liés par : B=
c

ε0E² B² ε0 E ² E²
- La densité d'énergie s'écrit : u EM = + = +
2 2 µ0 2 2 µ0c ²


et avec : µ0ε 0c ² = 1 → u EM = ε 0 E ² =
µ0
 
(REM : E = E et B = B )

 
 E ∧ B  E ²    cB ²  
- Le vecteur de Poynting s'écrit : R= = n =  n
µ0 µ c
 0  µ
 0 

• L'énergie transportée par l'onde peut s'exprimer de la manière suivante :

On considère une surface S _|_ à la direction de propagation de l'onde

   E² 
Le flux ΦR de R à travers S vaut : Φ R = R.S =  S
 µ0c 

Ce qui donne pour l'énergie : dWR = ε 0 E ² Scdt = u EM .S .cdt

dWR représente l'énergie contenue ds le cylindre de base S et de longueur cdt

Ceci montre encore que l'énergie se propage à la vitesse c.

• Eclairement

En optique, un faisceau // peut être assimilé à une onde plane


 E² 
Si un écran est placé _|_ à ce faisceau il reçoit la puissance : Φ R =  S
 µ0c 
ΦR E²
Le rapport représente l'éclairement et on le note souvent : ξ =
S µ0c
REM: ξ est proportionnelle à E² et s'exprime en W/m²
26

• Cas des OPPM

En considérant une direction de propagation suivant Oz on note :

E x = Emx cos( ω t − kz + ϕ1 )

E( z,t ) : E y = Emy cos( ω t − kz + ϕ 2 )
Ez = 0

 n ∧ E
Avec la relation : B = on obtient l'expression de R suivante :
c

 1 
R=  E02x cos ²(kz − ω t + ϕ x ) + E02y cos ²(kz − ω t + ϕ y )  ez
cµ0

Si on considère une surface S _|_ à Oz à l'abscisse z0 le flux de R s'écrit :

  S
Φ R = Sez .R =  E02x cos ²(kz − ω t + ϕ x ) + E02y cos ²(kz − ω t + ϕ y ) 
cµ0

Et la valeur moyenne de Φ R dans le temps s'écrit ( cos ² = 12 ) :

1
ΦR =  E02x + E02y  .S
2cµ0

REM : Φ R est indépendante de ϕ x et ϕ y donc de la polarisation de l'onde


27

4. Réflexion d'une onde plane sur un conducteur parfait


Ondes stationnaires
4.1 Introduction qualitative – Rappels

Conditions aux limites lors d'une discontinuité caractérisée par σ et js :

  σ      n12
E2 − E1 = n12 B2 − B1 = µ 0 . js ∧ n12 avec 2
ε0 1


 vide n
Ici, milieu 1 = métal js σ
 
métal E = 0 et B = 0


E =σ
 σ
ε0 n ⇒ E_|_ = et E// = 0 ⇒ E est _|_ au plan
ε0
   
B = µ0 jS ∧ n ⇒ B// = µ0 jS et B_|_ = 0 ⇒ B est dans le plan

REM  : 
1 - E et B sont les champs au voisinage très proche, dans le métal ils sont nuls.
2- En fait, lors de sa propagation, le champ EM de l'onde ne s'annule pas
brutalement dans le métal mais avec une profondeur de pénétration δ :
δ = 2 µ γω
0
et ( −x
E = E0e δ ei ( kx−ωt ) )
ω : pulsation de l'OPPM

avec γ : conductivité du milieu ( γ → ∞ pour un conducteur parfait et δ → 0)

Position du problème
une OPPM de pulsation ω se propage en direction d'un conducteur plan
→ on la désigne par l'onde incidente : ( Ei , Bi , ni ...)

Cette onde agit sur les charges du métal qui engendrent alors des courants de
même pulsation ω et qui, à leur tour, émettent une onde.
→ on la désigne par l'onde réfléchie : ( Er , Br , nr ...)
     
Le champ EM total au niveau du plan sera : E = Ei + Er ; B = Bi + Br
28

4.2 Réflexion d'une OPPEM monochr. sur un conducteur parfait

4.2.1 Incidence normale

Une OPPM se propage ds le vide - suivant l'axe Ox


- polarisation rectiligne suivant Oz

⇒ Eix = 0 Eiy = 0 Eiz = E0ei ( kx −ωt )


avec E0 réelle (pas de déphasage) et k = ω / c

Elle rencontre en x = 0 conducteur ( γ → ∞ ) qui occupe tout l'espace x > 0

Les charges de la surface sont mises en mvt et rayonnent un champ EM


Compte tenu des conditions aux limites le champ Er se présente comme suit :

⇒ Erx = 0 Ery = 0 Erz = − E0ei ( k ' x −ω t )


ω
Equation d'onde ⇒ k' ² = ω ² / c ² ⇒ k'= ±
c

ω ω
La solution k'= + ⇒ E = 0 sur tout le plan ⇒ k'=− = −k
c c
   
 i ∧ Ei  −i ∧ Er
D'autre part : Bi = et Br =
c c

On obtient finalement:

- onde incidente : Eix = 0 Eiy = 0 Eiz = E0ei ( kx −ωt )


E0 i ( kx −ω t )
Bix = 0 Biy = − e Biz = 0
c

- onde réfléchie Erx = 0 Ery = 0 Erz = − E0ei ( − kx −ωt )


E0 i ( − kx −ωt )
Brx = 0 Bry = − e Brz = 0
c
29

4.3 Structure de l'onde stationnaire

Effectuons la somme des champs incident et réfléchi :

Ex = 0 Ey = 0 Ez = E0e − iω t ei ( kx ) − ei ( − kx ) 
E0 − iωt i ( kx ) i ( − kx )
Bx = 0 By = − e e + e  Bz = 0
c
Ou en notation réelle :

Ex = 0 Ey = 0 Ez = 2 E0 sin(kx)sin(ω t )
E0
Bx = 0 By = − cos(kx)cos(ω t ) Bz = 0
c
Les champs E et B sont de la forme : K . f(x).g(t) ⇒ onde stationnaire

L'onde stationnaire est à opposer à l'onde progressive

Particularités de l'onde stationnaire

• les variables temps et espace sont séparées (c'est sa définition)


• E et B sont en quadrature de phase (un en sinus l'autre en cosinus)

• ⇒ E et B présente un "décalage" spatial


• ⇒ il existe des plans où E ou B sont nuls → plan nodaux
- les plans nodaux de E sont définis par : sin(kx)=0 ⇒ kx = nπ

⇒ x=
2
(2 p + 1)π
- les plans nodaux de B sont définis par : cos(kx)=0 ⇒ kx =
2
λ λ
⇒ x= p +
2 4
• Entre 2 plans nodaux de E ou B ∈ des plans où E ou B sont max :
→ plans ventraux
30

  ∂B
Exemples : a) Montrer qu'on peut calculer B à partir de : rotE = −
∂t
c) Réflexion → A2
31

4.4 Aspect énergétique

Expressions de E et B de l'onde stationnaire :


 
E = 2 E0 sin(kx)sin(ω t ).ez
 2E 
B = − 0 cos(kx)cos(ω t ).ey
c

ε0E²

En notation réelle on peut calculer : - la densité d'énergie : u EM = +
2 2µ
  0
 E∧B
- le vecteur de Poynting : R =
µ0

avec ε0 µ0 c² = 1 on obtient :

u EM = 2ε 0 E02 [sin ²(kx)sin ²(ω t ) + cos ²(kx)cos ²(ω t )]


et
 4 E02 
R= sin(kx)cos(kx)sin(ω t )cos(ω t ) . ex
µ0c
ou encore
 E02 
R= sin(2kx)sin(2ω t ). ex
µ0c

REMARQUES
 :
• R s'annule au niveau des plans nodaux de E et B

4π λ
sin(2kx) = 0 ⇒ 2kx = x = n.π ⇒ x = n.
λ 4

⇒ l'énergie reste confinée entre ces 2 plans (plans distants de λ/4)

• Le calcul de la moyenne dans le temps, à une abscisse x donnée, donne :

u EM t
= ε 0 E02 ⇒ la valeur moy. de la densité d'énergie est indép. de x


R =0 ⇒ le flux moyen d'énergie à travers un plan _|_ à Ox est nul
t
32

4.5 Notions de modes propres d'une cavité

4.5.1 Onde stationnaire entre 2 plans métalliques parallèles

Une onde stationnaire peut exister entre 2


plans nodaux si ces plans coïncident avec
des plans nodaux de E.

Soit ℓ la distance entre les 2 plans on obtient : ℓ = n. λ


(n entier)
2
Les ondes stationnaires sont elles que leur période est une fraction du
temps nécessaire à l'onde pour faire un aller-retour:

Tn = 2ℓ ou encore c = 2ℓ
nc nT

4.5.2 Résolution plus formelle


 
On cherche une solution de l'Equation d'onde de la forme : E = f ( x)e −iωt ez

k =ω
d² f
L'équation d'onde donne : + k² f = 0 avec
dx ² c

La solution d'une telle équation est de la forme :


f ( x) = A1 cos(kx) + A2 sin(kx)
Les conditions aux limites imposent :

f ( x = 0) = 0 ⇒ A1 = 0
f ( x = ℓ) = 0 ⇒ A2 sin(k ℓ) = 0 ⇒ k ℓ = n.π

λ
c'est-à-dire ⇒ ℓ=n
2
33

5. Notion sur la propagation guidée

5.1 Préambule

• La transmission électromagnétique entre divers éléments s'effectue de


différentes façons :
- f < 1 kHz → simples fils, cas des circuits électriques.

- 1 kHz < f <1 GHz, les fils se comportent comme des antennes qui rayonnent
avec une puissance P ≈ f 4
→ on utilise alors des câbles coaxiaux
→ pour les connexions téléphoniques on utilise simplement des fils torsadés

- f > 1 GHz, les OEM peuvent se propager dans un tube métallique creux
→ guide d'onde

- f ≈ 1015 Hz (lumière) : les OEM se propagent dans des milieux particuliers


→ fibres optiques

• Un guide d'onde est une "canalisation" métallique cylindrique soit vide soit
remplie d'un diélectrique, où peuvent se propager des OEM
• La propagation des OEM ds le guide d'onde est soumise à certaines conditions
et elle diffère alors de la propagation des OEM libres
• Pour un guide d'onde de géométrie donnée, propagation si ω > ωc
→ pulsation de coupure
→ la vitesse dépend alors de la pulsation
→ phénomène de dispersion (v≠c=ω/k)

• Autre particularité, E et/ou B peuvent avoir une composante longitudinale


34

5.2 Cas d'un guide rectangulaire

Considérons un guide d'onde à parois rectangulaires orienté comme suit :

y y
x E

z a x

 
Rappelons les conditions aux limites des 2 champs : Etangentiel = 0 Borthogonal = 0

Choisissons intuitivement 1 champ qui devrait pouvoir se propager ds ce guide:

 πx i ( k g z −ωt )
E : Ex = 0 E y = E0 sin( Ez = 0
).e
a
Onde polarisée suivant Oy, se propageant suivant Oz et E s'annule en x = 0 et a
D'autre part notons les composantes en y = 0 et y = b sont nulles également

Cherchons B et la relation qui lie ω et kg

Equations de Maxwell :

• divE = 0 → vérifiée

  k g E0   π x  i ( kg z −ω t )
 Bx = −   sin  e
 ω   a 
      
rotE = − ∂B ⇒ rotE = iω B ⇒  By = 0
• ∂t 
  iπ E0   π x  i ( kg z −ωt )
 B = −   cos  e
 aω 
z
  a 

• divB = 0 → vérifiée


ω² π 
2
   1  ∂E k = −  ω²
• rotB =  
2
conduit à : g (on n'a plus : k g2 = )
 c ²  ∂t c²  a  c²
35

Conclusions :
1 - On voit bien que :
o Bx s'annule en x = 0 et a
o By étant toujours nulle,
⇒ les conditions aux limites sont respectées

ω² π  ω²
2

2 - La dernière relation k = −  montre que : k g ≠


2 2
g )
c²  a  c²
Cette relation porte le nom de : relation de dispersion
ω
vϕ = est la vitesse de phase qui n'est plus constante → dispersion
kg

πc
d'autre part l'OEM ne peut se propager que si : ω > ωg =
a
3 - B a une composante suivant Oz → l'onde n'est pas transverse.

Dans le cas général on choisira une onde de la forme :


    i ( k z −ωt )
E = ( E0 x ex + E0 y ey + E0 z ez )e g
    i ( k z −ωt )
B = ( B0 x ex + B0 y ey + B0 z ez )e g

où E0 x , E0 y , E0 z et B0 x , B0 y , B0 z sont des fonctions dépendantes de x et y

On montre (Eq. de Max.) que E0 x ( x, y ), E0 y ( x, y ), B0 x ( x, y ), et B0 y ( x, y )


s'expriment en fonction des composantes : E0 z ( x, y ) et B0 z ( x, y )

Ces composantes vérifient alors les équations :

∂ ² E0 z ∂ ² E0 z  ω ² 
+ +  − k g2  E0 z = 0 et
∂x ² ∂y ²  c ² 
∂ ² B0 z ∂ ² B0 z  ω ² 
+ +  − k g2  B0 z = 0
∂x ² ∂y ²  c ² 
36

5.3 Modes de propagation

Dans le 1er exemple nous avons trouvé : E0 z = 0 et B0 z ≠ 0

Mais dans le cas général, les 2 composantes E0 z et B0 z sont non nulles.

Par raisons de commodité on classe les OEM en mode :

A - Mode Transversal électrique : TE


OEM pour les quelles la composante E0 z = 0 et B0 z ≠ 0

B - Mode Transversal magnétique : TM


OEM pour les quelles la composante E0 z ≠ 0 et B0 z = 0

Le cas général correspond à la superposition d'un mode TE et TM.

C - Mode Transversal Electromagnétique : TEM

D'après les équations générales précédentes, si E0 z = 0 et B0 z = 0 on a :

ω²
k g2 =

→ pas de dispersion

On montre que ce type d'OEM ne peut exister que si le guide contient un ou


plusieurs conducteurs à l'intérieur.
37

5.4 Mode TE du guide d'onde rectangulaire

Reprenons les équations générales :


∂ ² E0 z ∂ ² E0 z  ω ²  ∂ ² B0 z ∂ ² B0 z  ω ² 
+ +  − k g2  E0 z = 0 et + +  − k g2  B0 z = 0
∂x ² ∂y ²  c ²  ∂x ² ∂y ²  c ² 

Mode TE → E0z = 0 ⇒ 1ère équation vérifiée

ω²
Pour la seconde on pose : B0 z = f ( x ).g ( y ) et α² = − k g2

d ² f ( x) d ² g ( y)
On obtient : g ( y ) + f ( x) + α ² f ( x) g ( y ) = 0
dx ² dy ²
1 d ² f ( x) 1 d ² g ( y)
Ou encore : =− −α²
f ( x) dx ² g ( y ) dy ²
1 d ² f ( x) 1 d ² g ( y)
Ce qui impose : = A et = −( A + α ²)
f ( x) dx ² g ( y ) dy ²

f et g s'annulent ssi : A < 0 et A + α² >0 (si A>0 sol. exponnentielle)

d ² f ( x) d ² g ( y)
ce qui conduit à : = −k12 f ( x) et = −k22 g ( y )
dx ² dy ²
ω² 2
avec k1 + k2 = α ² = − kg
2 2

La solution est finalement : B0 z = A1 cos(k1 x + ϕ1 ). A2 cos(k2 y + ϕ 2 )

Avec les relations (9) à (12) on obtient les composantes E0 x , E0 y , B0 x et B0 y


On peut alors exprimer les conditions aux limites ce qui conduit à :
ϕ1 = ϕ2 = 0 et k1 = mπ/a et k2 = nπ/b (avec m et n entiers)

Et finalement, avec k1 + k2 = ω ² c ² − k g , on obtient :


2 2 2

ω ²  m² n² 
k g2 = − + π ²
c ²  a ² b² 
relation de dispersion
38

Etude du mode T1,0

Les entiers m et n de la relation de dispersion définissent le mode TEm,n

Le mode TE1,0 correspond donc à m = 1 et n = 0

π ω² π 
2

→ k1 = et k2 = 0 ⇒ k =
2
g − 
a c² a
πc
avec ω > ω0 =
a
Les champs E et B s'expriment alors par :

iω π x 
E0 x = 0; E0 y = aB0 sin  ; E0 z = 0;
π  a 
a πx  πx 
B0 x = −ik g B0 sin  ; B0 y = 0; B0 z = B0 cos  ;
π  a   a 

Le mode TE1,0 correspond à ω la plus petite

Exemple : pour un guide d'onde a = 22,86mm et b = 10,16mm


• Le mode TE1,0 : ω1 = 6,56 GHz
• Le mode TE2,0 : ω1 = 13,12 GHz
• Le mode TE0,1 : ω1 = 14,76 GHz
• Le mode TM1,1 : ω1 = 16,15 GHz

Ainsi ,une OEM de fréquence 9 GHz, suel le mode TE1,0 est excité
39

Interprétation du mode TE1,0


Je reprends l'expression du champ électrique du mode TE10

 iω  π x  i ( k z −ωt ) 
E = aB0 sin   e g ey
π  a 

 iπ x   iπ x 
 π x  1   a   − a  
or i sin   = e −e 
 a  2  
  
On peut donc écrire : E = E1 + E2 avec

 ω aB0 i πax + kg z −ωt    πx


ω aB0 i − a +kg z −ωt  
E1 = e ey et E2 = − e ey
2π 2π

C'est-à-dire 2 OPPM de vecteurs d'onde :

 π    π  
K1 =   ex + k g ez et K 2 = −   ex + k g ez
a a

ω²
se propageant dans le vide puisque : K1 = K 2 =
2 2

Le mode TE1,0 est finalement la superposition de 2 OPPM se propageant de


façon symétrique par rapport à l'axe de la génératrice du guide d'onde:
x

a
K1
θ
θ
K2
y z

La vitesse moyenne de l'onde suivant Oz vaut :


ck g ωg
vz = c.cos(θ ) = = c 1−
k g2 + (π a )² ω
= vitesse de groupe ≠ vitesse de phase
40

6. Lignes de transmission

6.1 Modélisation électrique

• la ligne est à la base des méthodes de télécommunication.

• Elle permet de propager un signal électrique via les champs E et B générés


entre les conducteurs. La ligne est avant tout un guide d'onde

• Comme il est plus facile de parler de courants et de tensions, on modélise les


lignes à l'aide de constantes réparties qui sont :
- capacité linéique engendrée CL par la répartition des charges entre les
conducteur qui crée le champ électrique
- inductance linéique LL due aux courants qui circulent dans les
conducteurs et qui engendrent le champ magnétique
- une résistance linéique RL liée à l'imperfection des conducteurs
- une conductance linéique GL issue des fuites de courant entre les
conducteurs.
i (z,t) i(z+dz), t)

LLdz RLdz
u(z, t) CLdz GLdz u(z+dz, t)

cellule élémentaire qui lie les (u, i) de la position z à ceux de la position


z+dz
• Types de lignes classiques :

a
a
a
b
b b

2πε 0 πε 0 ε 0a
CL = CL = CL =
ln(b / a ) ln(b / a ) b
µ µ µb
LL = 0 ln(b / a ) LL = 0 ln(b / a ) LL = 0
2π π a
Câble coaxial ligne bifilaire ligne à rubans
41

6.2 Equations des télégraphistes

• loi des mailles


∂i
u ( z , t ) = LL dz + RL dzi ( z , t ) + u ( z + dz , t )
∂t
u ( z + dz , t ) − u ( z , t )  ∂i 
⇒ = −  LL + RLi ( z , t ) 
dz  ∂t 
∂u  ∂i 
⇒ = −  LL + RLi  (1)
∂z  ∂t 

• loi des nœuds


∂u
i ( z , t ) = CL dz + GL dzu ( z , t ) + i ( z + dz , t )
∂t
i ( z + dz , t ) − i ( z , t )  ∂u 
⇒ = −  CL + GLu ( z , t ) 
dz  ∂t 

∂i  ∂u 
⇒ = −  CL + GLu  (2)
∂t  ∂t 

• en dérivant (1) et (2) par rapport à z et t on obtient :

 ∂ ²u  ∂ ²i ∂i 
 ∂z ² = −  LL ∂z∂t + RL ∂z  (3)
  

 ∂ ²u = −  L ∂ ²i + R ∂i  (4)
 ∂z∂t  L 
 ∂t ² ∂t 
L

 ∂ ²i  ∂ ²u ∂u 
 ∂z ² = −  CL ∂z∂t + GL ∂z  (5)
  

 ∂ ²i = −  C ∂ ²u + G ∂u  (6)
 ∂z∂t  L 
 ∂t ² ∂t 
L
42

• on reporte (6) et (2) dans le second membre de (3) on obtient :

∂ ²u   ∂ ²u ∂u   ∂u 
= −  − LL  CL + GL  − RL  CL + GLu  
∂z ²   ∂t ² ∂t   ∂t 

∂ ²u ∂ ²u ∂u
⇒ − LLCL = − ( RLCL + LLGL ) + RLGLu (7)
∂z ² ∂t ² ∂t

• on reporte (4) et (1) dans le second membre de (5) on obtient :

∂ ²i   ∂ ²i ∂i   ∂i 
= −  CL  LL + RL  + GL  LL + RLi  
∂z ²   ∂t ² ∂t   ∂t 

∂ ²i ∂ ²i ∂i
⇒ − CL LL = ( RLCL + GL LL ) + RLGLi (8)
∂z ² ∂t ² ∂t

• Enfin si on néglige les pertes dans les lignes on obtient :

∂ ²u ∂ ²u
− LLCL =0
∂z ² ∂t ²
∂ ²i ∂ ²i
− CL LL =0
∂z ² ∂t ²

• On retrouve l'équation d'une onde se propageant à la vitesse :


1 1
v² = = ⇒ v=c
LLCL µ0ε 0

• Conclusion : dans une ligne sans perte, un signal électrique se propage sous la
forme d'une onde à la vitesse c

• Exemple : une tension sinusoïdale de fréquence 3 GHz est appliquée en bout


de ligne. Donner le signal sur la ligne en 1 pt situé à 1.5 λ.

Solution de l'équation : V(z, t) = Vmsin(ωt-kz+ϕ)


en z = 0 : on a V(0, t) = Vmsin(ωt) → c'est la source (ϕ = 0)
en z1 = 1.5λ, on a V1(z,t) = Vmsin(ωt-(2π/λ).1.5λ)
V1(z,t) = Vmsin(ωt-3π)
V1(z,t) = -Vmsin(ωt)
43

6.3 Impédance caractéristique

Considérons :
- une ligne sans perte
- un signal de fréquence f (notation complexe):

u(z,t) = U(z,t).ej ω t i(z,t) = I(z,t).ej ω t

Equation des télégraphistes appliquée à u donne :

d ²U
− ( jω )²CL LLU = 0
dz ²
ω
équation caractéristique : r ² − ( jω )²CL LL = 0 ⇒ r = ± jω CL LL = ± j
v
ω ω
−j z +j z
qui aboutit à la solution : U ( z, t ) = U ie v
+ U re v

ω ω
j (ωt − z) j (ωt + z)

u( z, t ) = U ie + U re
v v
et finalement :

solution qui correspond à des ondes se propageant en sens inverses

Cette solution appliquée à l'équation (1) donne :

 jω  j (ωt − v z )  jω  j (ωt + v z )
ω ω

u( z, t ) = U i  −  e + U r e = − LL ( jω ) I ( z )e jω t
 v   v 
ω ω
1  j (ωt − z ) j (ωt + z )

⇒ i( z, t ) = − U re
v v

U ie 
LL v  
ω ω
CL  j (ωt − z ) j (ωt + z )

i( z, t ) = −
v v
⇒ U
 i e U r e 
LL  

Comme tension et courtant sont liés via l'impédance, u = Z i on obtient une


impédance dite "impédance caractéristique" Zc qui vaut :

LL
Zc =
CL
Notons que pour l'onde réfléchie on : u = - Zi car le courant se propage dans le
sens des z négatifs
44

Exemple : câble de télévision

- diamètre de l'âme : d = 0.584 mm


- diamètre de la gaine : D = 3 mm
- diélectrique εr = 3.71 → on remplace ε0 par ε0εr

2πε 0ε r
CL = ≈ 87.4 pF / m
ln( D / d )

µ
LL = 0 ln( D / d ) ≈ 0.471µH / m

L'impédance caractéristique Zc vaut :

LL ln( D / d ) µ0
Zc = = ≈ 73.4Ω
CL 2π ε 0ε r

en pratique elle fait 75 Ω

La vitesse de propagation des signaux sera de :

c
v= ≈ 1.56.108 m / s ≈ c / 2
εr
45

6.4 Coefficients de réflexion : définition

Si la ligne est fermée en z = z0 par une impédance complexe Z, la loi d'Ohm


permet d'écrire :
i(z0,t)

u(z0,t)= Z i(z0,t) Z
u(z0,t)

On peut écrire tension et courant en termes d'ondes incidente et réfléchie :

u ( z , t ) = ui ( z , t ) + ur ( z , t ) j (ω t − kz )
 ui ( z , t ) = U i e
 1 avec : 
i ( z , t ) = Z [ui ( z , t ) − ur ( z , t )]
j (ω t + kz )
ur ( z , t ) = U r e
 c

On définit alors les coefficients de réflexion en tension et en courant par :

u r ( z0 , t ) ir ( z0 , t )
ρu = et ρi = = − ρu
ui ( z0 , t ) ii ( z0 , t )

On peut maintenant écrire la loi d'Ohm aux bornes de Z (en z = z0):

Z
ui ( z0 , t ) + ur ( z0 , t ) = [ui ( z0 , t ) − ur ( z0 , t )]
Zc

 u (z ,t)   u (z ,t) 
⇒ Z c 1 + r 0  = Z 1 − r 0 
 ui ( z0 , t )   ui ( z0 , t ) 

u r ( z0 , t ) Z − Z c ir ( z0 , t ) −ur ( z0 , t ) / Z c
⇒ ρu = = et ρi = = = − ρu
ui ( z0 , t ) Z + Z c ii ( z0 , t ) ui ( z0 , t ) / Z c

Z − Zc
Finalement : ρu = = − ρi
Z + Zc
46

6.5 Adaptation d'impédance

La valeur de l'impédance en bout de ligne est donc importante pour le


phénomène de réflexion

• Si l'extrémité est fermée avec l'impédance caractéristique, Z = Zc

ρu = ρi = 0

on supprime toute réflexion d'onde dans une ligne de transmission.


→ adaptation d'impédance

• Si l'extrémité est "ouverte" → Z = ∞ :

ρu = 1 et ρi = -1

il y a réflexion totale avec inversion de l'amplitude de courant

• Si l'extrémité est "fermée", court-circuit → Z = 0 :

ρu = -1 et ρi = 1

il y a réflexion totale avec inversion de l'amplitude de la tension

Exemple 1 :

GBF
25m

U
Z = oo

t
oscilloscope
Z=0

0.32 µs

Le circuit Rc est là pour fabriquer un pulse étroit.

Zc = 75 Ω v = 1.56 108 m/s ⇒ 1 A/R = 50/v = 0.32 µs


47

Exemple 2 : Soit une ligne de transmission (Zc = 75Ω) fermée sur une
impédance Z = 50Ω sur laquelle se propage des ondes électriques sinusoïdales
de la forme :
i(x,t) = Ii ej(ω t - kx) + Ir ej(ω t + kx)

Avec l'expression de la puissance électrique moyenne dissipée:

<P> = ½ Re{u.i*}

on peut déterminer le coefficient de réflexion en puissance :

1 * 1
< Pi >= Re Z c I i e j (ωt −kx ) .  I i e j (ω t −kx )  = Z c I i
2
ondes incidente :
2 2

1 * 1
< Pr >= Re − Z c I r e j (ωt + kx ) .  I r e j (ωt + kx )  = Z c I r
2
onde réfléchie :
2 2
2 2
< Pr > I r Z −Z
R= = = ρI = c = 0.04
2

< Pi > I i Zc + Z

4% de l'énergie est réfléchie, le reste est dissipé dans l'impédance Zc

Si Z = Zc ⇒ R = 0 → la puissance est entièrement absorbée par l'impédance


de bout de ligne
48

7. ANNEXE1
Franchissement d'obstacles :
Cette propriété définit la capacité d'une onde à pouvoir passer par dessus un obstacle naturel
de type montagneux. En utilisation courante, seule la HF a cette propriété. La VHF et l'UHF n'en
sont pas capables.

Pénétration d'obstacles :
Cette propriété définit la capacité d'une onde à pénétrer un obstacle (immeubles, tunnels, zones
urbaines denses, ...). En utilisation courante, c'est l'UHF qui est recommandée pour cela. La VHF
est un peu moins bonne et la HF en est incapable.

Pénétration dans l'eau :


Cette propriété définit la capacité d'une onde à pénétrer dans l'eau. Seule la VLF le peut. C'est
pour cela qu'elle est utilisée par les sous marins.

Réflexion en surface :
Cette propriété définit la capacité d'une onde à se propager en direct à la surface de la Terre
et ce, sans utiliser les couches ionosphériques. Le déplacement des ondes se fait en ligne droite.
Leur portée est donc limitée par la courbure de la terre et les obstacles qu'elles rencontrent. La
réflexion en surface peut atteindre 80 à 100 Km.
La puissance d'émission, les phénomènes de diffraction (déviation des ondes lorsqu'elles
rencontrent un obstacle) et de réflexion, dus à la traversée de l'humidité de l'air peuvent, sous
certaines conditions précises mais aléatoires, porter ces distances à 500 Km. Plus la fréquence
est élevées, plus la portée des ondes en surface diminue. Une onde HF parcourra une
distance directe (c'est à dire sans utiliser la réflexion ionosphérique) bien supérieure à la même
onde émise sur une fréquence UHF.
Réflexion ionosphériques :
Cette propriété définit la capacité d'une onde à se réfléchir sur les couches ionosphériques (de
70 à 375 Km de la Terre). Cette réflexion sur ces couches hautes ou basses augmente
notablement la porté des ondes. De plus, dès que les ondes ont quitté l'atmosphère proche de
la Terre (jusqu'à 8 Km) qui les freine, elles se déplacent dans un vide relatif. Elles ne subiront un
nouveau frein qu'à leur retour dans l'atmosphère. Cette aptitude permet de faire le tour de la
Terre avec quelques dizaines de watts de puissance. En utilisation courante, seule la HF
bénéficie de cette possibilité de réflexion ionosphérique.
49

8. Onde dans un guide d'onde : cas général


    i ( k z −ωt )
E = ( E0 x ex + E0 y ey + E0 z ez )e g
    i ( k z −ωt )
B = ( B0 x ex + B0 y ey + B0 z ez )e g

où E0 x , E0 y , E0 z et B0 x , B0 y , B0 z sont des fonctions dépendantes de x et y

Equations de Maxwell :

∂Bx ∂By ∂Bz ∂B0 x ∂B0 y


• divB=0 → + + =0 ⇒ + + ik g B0 z = 0
∂x ∂y ∂z ∂x ∂y

∂Ex ∂E y ∂Ez ∂E0 x ∂E0 y


• divE=0 → + + =0 ⇒ + + ik g E0 z = 0
∂x ∂y ∂z ∂x ∂y

 ∂B
• rotE = − →
∂t
 ∂Ez ∂E y ∂E0 z
 ∂y − ∂z = iω Bx ⇒
∂y
− ik g E0 y = iω B0 x (3)

 ∂Ex ∂Ez ∂E
 − = iω By ⇒ ik g E0 x − 0 z = iω B0 y (4)
 ∂z ∂x ∂x
 ∂E y ∂Ex ∂E0 y ∂E0 x
 ∂x − ∂y = iω Bz ⇒
∂x

∂y
= iω B0 z (5)


  1  ∂E
• rotB =   →
 c ²  ∂t
 ∂Bz ∂By  iω  ∂B0 z  iω 
 ∂y − ∂z = −  c ²  Ex ⇒ ∂y
− ik g B0 y = −   E0 x (6)
    c² 
 ∂Bx ∂Bz  iω  ∂B  iω 
 − = −   Ey ⇒ ik g B0 x − 0 z = −   E0 y (7)
 ∂z ∂ x  c²  ∂x  c² 
 ∂By ∂Bx  iω  ∂B0 y ∂B0 x  iω 
 − = −   Ez ⇒ − = −   E0 z (8)
 ∂x ∂y  c²  ∂x ∂y  c² 
50

Maintenant on exprime E0 x , E0 y , B0 x et B0 y en fonction de : E0 z et B0 z

Avec (3) et (7) on arrive à :


 ω²  ∂E ∂B
i  k g2 −  E0 y = k g 0 z − ω 0 z
 c²  ∂y ∂x
ω ²  ω ∂E0 z ∂B
i  − k g2  B0 x = − kg 0 z
 c²  c ² ∂y ∂x

Avec (4) et (6) on arrive à :


 ω²  ∂E ∂B
i  k g2 −  E0 x = k g 0 z − ω 0 z
 c²  ∂x ∂y
 ω²  ω ∂E0 z ∂B
i  k g2 −  B0 y = − kg 0 z
 c²  c ² ∂x ∂y

Ce qui conduit finalement à (en admettant k g ≠ ω ² c ² ):


2

ω (∂B0 z ∂y ) + k g (∂E0 z ∂x)


E0 x = i (9)
ω ² c ² − k g2
k g (∂B0 z ∂x) − ω (∂E0 z ∂y )
B0 x = i (10)
ω ² c ² − k g2
−ω (∂B0 z ∂x) + k g (∂E0 z ∂y )
E0 y = i (11)
ω ² c ² − k g2
k g (∂B0 z ∂y ) + ω ² c ² (∂E0 z ∂x)
B0 y = i (12)
ω ² c ² − k g2
Le cas particulier k g = ω ² c ² doit être traité à part
2

En introduisant ces 4 relations dans les équations (1), (2), (5) et (8), on obtient:

∂ ² E0 z ∂ ² E0 z  ω ² 
+ +  − k g2  E0 z = 0
∂x ² ∂y ²  c ² 
∂ ² B0 z ∂ ² B0 z  ω ² 
et + +  − k g2  B0 z = 0
∂x ² ∂y ²  c ² 

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