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- La reforme, en septembre 1996, des télécoms américaines mettait un terme aux

monopoles en matière de téléphonie locale, ouvrant la voie ainsi la compétition entre


compagnies régionales.
Ces technologies présentent un triple avantage :

- la conservation de l’installation existante de paire de cuivre ;


- L’accès à internent haut débit permanent ;
- - La possibilité de téléphoner tout en surfant sur le Web.

2.3. CLASSIFICATION DES TECHNOLOGIES DSL :

Les différences essentielle entre les technologies xDSL sont affaires de :


- La vitesse de transmission ;
- La distance maximale de transmission ;
- La variation de débit entre le flux montant (utilisateur /réseau) et le flux descendant
(réseau/ utilisateur) ;
- Le caractère symétrique ou non de la liaison.
-
Ainsi le terme xDSL peut se décliner en plusieurs groupes : SDSL : Single bit rate DSL ;
HDSL : High bit rate DSL; ADSL : Asymetric DSL; RADSL : Rate adaptative DSL et le
VDSL : very high DSL.

Les technologies xDSL sont divisées en deux grandes familles celles utilisant une transmission
symétrique et celles utilisant une transmission asymétrique.

2.4. LES TECHNIQUES DE MODULATION XDSL :

La clé de la ligne xDSL réside dans les modems montés à chaque extrémité de la paire
torsadée. Ces modems permettent tout d’abord de séparer entre les canaux descendant suivant
la technique de multiplexage à division de fréquence (FDM) (annexe 1).ou la technique
d’annulation de fréquence (EC) ensuite d’utiliser l’une des techniques de modulations (2B 1Q,
QAM, CAP, DMT etc.) pour garantir une utilisation efficace de la bande de fréquence et
permettre le transport de débits élevés sur grandes distances.

2.4.1. Technique de modulation QAM :


La modulation QAM (Quadrature Amplitude Modulation) est la combinaison d’une
modulation de phase et d’amplitude, utilisé afin d’augmenter le nombre d’états par symbole. A
chaque état correspond une amplitude et une phase .ceci a pour inconvénient d’augmenter la
modulation et la démodulation, mais il a pour avantage majeur d’augmenter la bande passante
transmise.
L’apport de cette technique de modulation par rapport à la technique 2B 1Q est qu’elle opéré
en une bande de fréquence spécifié (passe-bande), d’où la possibilité de séparer les canaux de
voix des canaux de données.

2.4.2. Technique de modulation CAP (Carierless Amplitude and phase Modulation) :


Cette technique de modulation d'amplitude et de phase a été mise au point par AT&T. Elle est
délivre de la Modulation d'Amplitude en Quadrature (MAQ) mais n'utilise pas la transposition
en fréquence. De ce fait, elle est purement numérique et est implémentée avec des processeurs
DSP qui réalise le traitement numérique du signal.
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Le codage CAP module une seule porteuse, supprimée avant la transmission, d'où le
qualificatif de carrierless, puis reconstruite par le modem récepteur. Ce principe offre une large
densité des séquences binaires par symboles.
La technique CAP divise la bande passante en trois canaux comme il est présenté dans la
figure : un pour la voix téléphonique, la deuxième pour le lien montant et le denier pour le lien
descendant. Ces canaux sont séparés par un multiplexage en fréquence FDM (frequency
Division Multiplex).

2.4.3. Discrete Multitone Transmission (DMT) :


Cette technique est la seule standardisation de l’ANSI (Américain Standard Institut) dans sa
norme T1.413.la technique CAP ne l’est pas.

Densité spectrale de puissance


Exemple de bandes non utilisées :
CAP Dégradation
Variation
3 dB

Fréquence
4 kHz 25 kHz 1,1 MHz

Données Données
Montantes Descendantes

Figure2.1 : Utilisation de la bande passante par DMT

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Le principe de DMT est de diviser le spectre de fréquence, présent dans la figure, compris
entre 26KHz et 1MHz en 256 sous canaux distincts de 4.3125 KHz. Le premier sous canal est
en réalité celui de téléphone, les sous canaux de 2 à 6 constituent la bande de garde entre la
voix et les données .la voie montant occupe 32 sous canaux à partir du sous canal 7.
Tandisque la voie descendant occupe le reste .les sous canaux 16 à 64 sont utilisées pour
transporter un signal dit « pilote ».les sous canaux de 250 à 256 ne sont utilisable que pour les
lignes de faibles longueurs, afin d’augmenter le débit.

La division de la bande passante en un ensemble de sous canaux indépendants est la clé de la


performance obtenue par la technique DMT. La mesure de la qualité de chaque sous canal
détermine le nombre de bits qui lui sera alloué .ce procédé a pour but d’adapter le taux de
charge de chaque canal en fonction de ses performances.

Le débit maximum que peut atteindre un sous canal est de 15 bit/s, mais en réalité le débit
dépend de l’atténuation du signal dans le canal .par exemple, dans les basses fréquences, là ou
il ya moins d’interférences, la ligne peut supporter 10 bit /s/Hz alors que pour des fréquences
plus hautes, cela peut passer à 4bit/s/Hz et peut même aller jusqu’à l’extinction du canal
correspondant dans les cas les plus défavorables.
Pour calculer le débit on utilise la formule suivante :
D = NC * NB* V avec D : Débit total.
NB : le nombre de bit par intervalle de modulation.
NC : le nombre de canaux.
V : la vitesse de modulation.
Le débit théorique est donc de 15 bits /s *4000Hz =60 Kbit /s par canal.

La technique DMT alloue les données de manière à optimiser le débit de chaque canal, c’est-à-
dire que cette technique adapte la transmission aux caractéristiques de la ligne téléphonique
.plus la fréquence est basse plus l’atténuation du signal utile est minimale plus en transmettre
d’information .ainsi pour éviter les perturbations dues aux bruits ou aux interférences radio, il
suffit de coder plus au moins de bps/Hz sur les porteuses.

Le codage DMT a été retenu par les différents organismes internationaux de normalisation car
il présente les avantages suivants :
- Il permet d'optimiser les performances pour une grande variété des lignes ;
- Il est moins sensible aux bruits impulsifs que le CAP.

2.5. NORMES ET SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES :


2.5.1. Les technologies DSL symétriques :
Une solution DSL symétrique à la même vitesse de transfert dans les deux sens montant et
descendant. Ceci est primordial pou l’hebergrement d’un site au sein de l’entreprise.

a- HDSL : (High bit rate DSL) est la première technique issue de DSL et a vu le jour au
début des années 1990. Cette technique consiste à diviser le tronc numérique du réseau, T1
en Amérique et E1 en Europe sur 2 paires de fils pour T1 et 3 paires de fils pour E1.

Avec cette technique, il est possible d’atteindre un débit de 2Mbps dans les 2 sens sur trois
paires torsadées et 1,5 Mbps dans les 2 sens sur deux paires torsadées. Il est possible que le
débit, s’il est à 2 Mbps, puisse tomber à 384 kbps.

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Le code utilisé pour le HDSL est 2Q 1B puisqu’il permet de minimiser l’atténuation induite
par les paires torsadées. La connexion peut être permanente mais il n’y a pas de canal de
téléphonie disponible lors d’une connexion HDSL.

La technologie HDSL est utilisée pour :


- Les connexion de PABX, les BTS et BSC du réseau GSM; liaisons à applications
symétriques
- accès internent (serveurs).réseaux privés.
b- SDSL :
La technologie SDSL (Single pair DSL, ou symmetric DSL) dérive de HDSL et offre les
mêmes performances que ce dernier mais sur une seule paire torsadée, d’où la nécessité de
minimiser la distance qui sépare l’utilisateur de son réseau pour ne pas dégrader les
performances visées [12].

Downstream : Upstream : Distance :


[Kbit/s] [Kbit/s] [km]
128 128 7
256 256 6.5
384 384 4.5
768 768 4
1024 1024 3.5
2084 2048 3

Tableau1.1 : Distances et débits d'une liaison SDSL

La technologie SDSL diffère de celle de HDSL essentiellement en trois points importants :


- la transmission se sur une seule paire torsadée ;
- la longueur de la boucle locale est limitée à 3.6 Km ;
- le débit est limité à 768 Kbps.
En conclusion, les techniques variant autour de HDSL sont plutôt utilisées pour le
remplacement de lignes E1 et T1, et la réalisation de LAN suivant le besoin de l’entreprise. Au
niveau de l’accès grand public (connexion entre commutateur public et abonné), la
transmission symétrique perd son utilité par rapport à la transmission asymétrique.

2.5.2. Les technologies DSL asymétriques :


En étudiant différents cas de figure, on s’est aperçu qu’il était possible de transmettre les
données plus rapidement depuis le central du réseau public vers l’utilisateur .comme la
concentration des câbles est plus importante lorsqu’on se rapproche du centrale ces dernier
génère donc plus de diaphonie à proximité du commutateur. Les signaux provenant de
l’utilisateur, plus atténuer sont plus sensibles au bruit causé par ces perturbations
électromagnétiques. Il est donc préférable de transmettre en basse fréquence (ou sur une bande
de fréquence moins large) les données issues de l’utilisateur, en laissant les hautes fréquences
aux données venant du réseau vers l’utilisateur.
L’idée est d’utiliser un système asymétrique, en imposant un débit plus faible de l’abonnée
vers le central.

a- RADSL :
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La technologie RADSL (Rate Adaptative DSL) est basée sur la technologie ADSL. La vitesse
de transmission est fixé de manière automatique et dynamique en recherchant la vitesse
maximale possible pour la ligne de raccordement et en l’ajustant en permanence et sans
coupure.

La technologie RADSL permet des débits ascendant de 128 Kbps à 1Mbps et des débits
descendants de 600 Kbps à 7Mbps , pour une longueur maximale de boucle locale de 4.5 Km
.l’organisme de normalisation ANSI considère que les technologies QAM ,CAP et FDM
comme modulation pour la technologie RADSL.
b- VDSL :
La technologie VDSL (Very High Bit Rate DSL) est la plus rapide des technologies DSL.
Elle est capable de supporter, sur une simple paire torsadée, des débits de 13 à 55.2 Mbps en
downstream et de 1,5 à 6 Mbps en upstream ou, si l’on veut en faire une connexion
symétrique, un débit de 34 Mbps dans les 2 sens. Donc à noter que VDSL est utilisable en
connexion asymétrique ou symétrique. Pour atteindre des débits sur les paires torsadées, la
longueur maximale de la boucle est seulement de 1.5 Km. Cette distance est très faible,
cependant, elle peut-être augmentée en utilisant de la fibre optique, du fournisseur jusqu’à un
ONU (Optical Network Unit) proche de l’utilisateur.

Le VDSL a donc la particularité de se présenter comme une technique hybride, selon appelé
fibre / cuivre .le standard est en cours de normaliser cette technologie. Ils vont choisir une des
modulations QAM, CAP, DMT, DWMT (Duiscret Wavelet Multitone).
c- ADSL :
l’ADSL (Asymétrique DSL) a été développé en 1989 par Bellcore.il permet d’offrir des
services numériques rapides sur réseau cuivré existant ,en superposition et sans interférence
avec les services téléphonique analogique ( POTS –plain Old Téléphone Service).

Les avantages majeurs de la technologie ADSL sont aucun travail de génie civil n’est requis
pour la pose de nouveaux câbles, ce qui en fait une solution optimale à court terme, en avance
sur le déploiement de la fibre optique dans la boucle locale.

L’ADSL peut être introduite sur une base individuelle, par utilisateur. c’est un avantage
important pour les opérateurs de réseau, car il implique que leurs investissements dans la
technologie ADSL sont proportionnels au nombre d’utilisateurs qui souhaitent bénéficier des
services multimédias rapides. Le tableau suivant résume les caractéristiques des différentes
technologies DSL déjà présentées.

Technologie Mode de Débit Débit upload Distance Mode de


transmission download maximale séparation des
canaux
HDSL Symétrique 1.544Mbits/s 1.544Mbps 3.6 Km Annulation d’écho

(2B1Q/CAP)
SDSL Symétrique De 64 Kbps à De 64 Kbps à 3.6 Km Annulation d’écho
2.3Mbps 2.3Mbps
(2B1Q/CAP)
ADSL Asymetrique 1.544Mbps 16 Kbps 1.5 Km à 5.4 FDM, Annulation
Km d’écho

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(DMT/CAP) à 9Mbps 640 Kbps
RADSL Asymetrique CAP 600 Kbps à 128Kbps à 1.5 Km à 5.4 FDM
7Mbps 1Mbps Km
VDSL Asymetrique 13 Mbps à 53 1.544Mbps 1.5 Km à 13 FDM
Mbps à2.3 Mbps Km
(DMT/CAP)

Tableau 1.2 : synthèse des technologies DSL

2.6 LES LIMITATIONS DES TECHNOLOGIES XDSL :


En hautes fréquences, les problèmes liés à la distance sont les plus contraignants
(affaiblissement, diaphonie, distorsion de phase). Aux basses fréquences, ce sont les difficultés
liées aux bruits pulsionnels qui dominent sans trop de difficulté jusqu’à 1 Mhz. Au-delà, leur
utilisation devient délicate et elle nécessite des systèmes de transmission très performants.

2.6.1. La dissipation d’énergie :


Lorsqu'un conducteur est parcouru par un courant alternatif, la distribution du courant dans sa
section n’est plus uniforme .pour une fréquence suffisamment élevé comme celle utilisées par
les technologies xDSL, tout se passe comme si le courant était localisé dans l’épaisseur ’’ δ’’
appelé épaisseur de peau. Ceci représente un handicape pour cette technologie car il permet la
perte d’une partie de l’énergie parcouru par le conducteur, et par conséquence d’atténuer le
signal utile.

2.6..2. la diphonie :
Ce phénomène provient d’une fuite d'énergie entre deux émetteurs ou deux lignes adjacents,
provoquée par des phénomènes de couplage magnétiques et capacitifs dus aux effets de
proximité entre les paires. La diaphonie augmente avec la fréquence (environ 5dB par octave),
ce qui représente un handicap pour les technologies DSL hauts débits.

La diaphonie est appelée para diaphonie dans le cas de couplage entre deux émetteurs situés à
la même extrémité du câble ou la télé diaphonie dans le cas de couplage entre deux émetteurs
situés respectivement aux deux extrémités du câble. Ces perturbations dépendent des
caractéristiques intrinsèques du câble : calibre, affaiblissement, positions relatives des paires
dans le câble. Ces perturbations dépendent également des niveaux de puissance et de la bande
spectrale de ces différents émetteurs.

Le bruit de diaphonie est additif, c'est à dire que sur une paire donnée on récupère le bruit
résultant de la somme de tous les bruits issus, par couplage, des autres circuits. Deux paires
adjacentes peuvent avoir un couplage suffisant important pour rendre inexploitable les signaux
à transmettre.

La diaphonie est une importante source de bruit stationnaire, qui limite la portée des
transmissions. Pour conserver une qualité de service, il faut s’assurer, au minimum, de :
- l'immunité des systèmes à la diaphonie.
- la qualité des paires de cuivre par des mesures réalisées en régime sinusoïdal et en
régime numérique.
- la charge numérique des câbles
- la répartition des paires dans les quartes.

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2.6.3. L’affaiblissement :
L’affaiblissement dépend de :
- La résistivité des conducteurs.
- Diamètre du conducteur Il est détermine comme suit pour les différentes calibres des
câbles téléphoniques.

Le tableau suivant représente les variations de résistance de boucle et de l’affaiblissement en


fonction du calibre de câble téléphonique.
Calibre (mm) 0,4 0,6 0,8
Résistance de boucle (ohms/Km) 275 122 69
Affaiblissement (dB/Km) 1,61 1,04 0,81

Tableau 1.3 : Résistance de boucle et affaiblissement en fonction du calibre de


câble

2.6.4. La distorsion de phase :


Le temps de propagation du signal augmente proportionnellement avec la racine carrée de sa
fréquence.

2.6.5. La réflexion :
La réflexion est due aux impédances caractéristiques différents câbles et elle perturbe les
signaux de transmission.

2.6.6. La désadaptation :
Elle devient des différences d’impédances entre les équipements terminaux et la ligne et elle
provoque des réflexions sur les lignes de transmission.

2.6.7. Interférence radiofréquence :


Le réseau de distribution est de soumis à des interférences radio provenant des systèmes de
radiotéléphonie. Le niveau de bruit dépend de la puissance des émetteurs et de leur plus ou
moins grande proximité. Le bruit induit sur la paire dépendra également de la symétrie de la
paire et également de la présence ou non de blindage relié ou non à la terre.

2.6.8. Bruit impulsif :


Ce bruit est généré par les néons, les moteurs, les relais. Le niveau de bruit impulsif dépendra
du niveau du perturbateur électromagnétique et de sa position par rapport au câble. La symétrie
de la paire sera également un paramètre important. Les codes correcteurs d'erreurs permettent
sous certaines conditions bien spécifiques de limiter l'impact de ce bruit impulsif.

2.6.9. Les bobines de pupinisation :


Afin d’éviter les parasites de haute fréquence et d’assurer un affaiblissement du signal
indépendant de la fréquence, l’opérateur historique Tunisie télécoms a disposé a différent
endroit de son réseau des bobines d’auto-induction qui vont éliminer le signal utile .les
technologies DSL ont pour principe d’émettre sur des fréquences élevés donc il est impossible
d’émettre suivant une technologie DSL sur une boucle local équipé de bobine de pupinisation.

2.6.10. Autres contraintes :

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