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Bernoulli, D. - Réfléxions Et Eclaircissemens Sur Les Nouvelles Vibrations Des Cordes Exposées Dans Les Mémoires de L'académie de 1747 Et 1748 PDF
Bernoulli, D. - Réfléxions Et Eclaircissemens Sur Les Nouvelles Vibrations Des Cordes Exposées Dans Les Mémoires de L'académie de 1747 Et 1748 PDF
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RE' FLE'XIONS
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ECLAIRCISSEMENS
SUR LES NOUVELLES VIBRATIONS DES COR-
DES EXPOSÉES DANS LES MEMOIRES
DE L’ACADÉMIE
de i 747. &* 174g.
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0 7>j/or parvenu le premier à connoitre le nombre des
efl
v- vibrations, que fait dans un rems donné une corde uni-
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formement epaiflb d’une longueur donnée, d’un poids
*^V^ donné, &
tendue par une force donnée. Il n’étoit pas
poilible de déterminer ce nombre fans connoitre préalablement les
courbures, que prendraient les cordes pendant tout le tems que dure-
Il me femble à moi, qu’il n’y avoit qu’à faire attention à la nature des
pour prévoir fans aucun calcul tout cc
vibrations fimples des cordes,
que ces deux grands Géomcrres ont trouvé par les calculs les plus
épineux & les plus abftraits, dont l’efprit analytique fe foit encore avifé.
de maniérés, qui different entre elles pour le phyfique, mais qui revien-
nent au même pour
le géométrique, parce que dans chacune de ces
cinq ventres, avec deux, rrois, ou quatre noeuds, par des diftances
mutuelles égales, comme dans les figures 3. 4. & 5. les vibrations fe
triplenr, quadruplent, ou quintuplent, & forment la douzième, la
même inftant, mais encore que tous les points fe mettent après cha-
que demi- vibration fimple dans la polirion de l’axe AB. 11 faut confi-
dércr toutes ces conditions comme effentielles, & tout aullï-rôt il
n’y a que les courbes données par M. Taylor, qui larisfnfTenr au pro-
blème. Mais en féparant ces conditions on peut former une infinité
de courbes , qui fatisfaffent à quelque condition féparément ; mais je
ferai voir combien peu on feroit fondé en ces cas à appcller les vibra-
foyent ifochrones entre elles de même que les montées ; mais fi l’on
veut Amplement que les vihrations entières foyent ifochrones entre el-
les on peut donner autant de courbes qu’on demande, qui fatisfaflent
,
aflez par les fons qu’on en tire les Expériences qu’on fait en plaçant
:
rer des cors de chafTe, des trompettes, &c. tous les fons qui vont en
progrclfion des nombres naturels ;
c’eft à dire dans la même pro-
greffion que les fons, qu’on peut tirer d’une feule & même corde
par fes differentes efpeces de vibrations. En fermant tous les trous
d’une flûte traverfiere, on peut par la fimple variation de l’embouchure
pas croire pour cela, que cette progreflion foit générale. Après m’être
formé une bonne théorie fur les vibrations de l’air dans les inftrumcns
à vent, j’en ai conclu, qu’on ne pourrait tirer des tuyaux bouchés que
les fons, qui vont en progreflion des nombres impairs, favoir 1,3, ç,
7, &c. «St ma conclufion a été confirmée par l’Expérience car ayant ôté :
vibra-
& If 1 #
vibrations de l’air formées dans des tuyaux ouverts & bouchés, de dé-
montré l’analogie entre ces vibrations de l’air & celles de l’ether ,
qui
fait la lumière. Je n’ai fait ici certe remarque, que pour prouver, que
les differens fons tirés du même corps fonore ne vont pas toujours
dans la progrelfion des nombres naturels.Mais je dis plus : ces fons
peuvent avoir telle ,
n’y a aucune formule en quanti-
proportion qu’il
tés finies qui puiffe l’exprimer j comme on peut voir par les fons, que
j’ai calculés autrefois, qui font ceux qu’on peut tirer d’une verge d’a-
cier frappée par des petits coups. C’étoit un problème nouveau, de qui
demandoit beaucoup de circonfpeélion ; après l’avoir réfolu, je l'ai pro-
pofé à M. Euler , qui en a donné une folution parfaitement conforme
à la mienne , quoique incomplète d’abord en ce qu’il avoir omis la moi-
tié des fons poflibles \
je l’en ai averti, de il
y a fuppléc dans les Aétes
de Leipfig.
IV. Ma conclufion que tous les corps fonorcs renferment
eft ,
par M
rt d'Alembcrt 6c Euler
- ne font âbfolument qu’un mélangé de
plufieurs cfpcces de vibrations Tayloriennes. Si cela eff vrai, je ne
faurois approuver l’aggrcgation de toutes ces nouvelles courbes puisque ;
loi de la fécondé figure, & ainfi des autres. Suppofons que toutes ces
cordes commencent leurs vibrations dans un même inftant ;
voudroit-
on appeller ces cinq efpeces de vibrations ifochroncs entre elles, fim-
plement parce qu’elles finirent une au même ins-
de leurs vibrations
tant que la première corde finir chacune des ficnnes ? Non fans
doute, parce que la féconde corde fait deux vibrations, la troilicmc
trois, &
ainfi des autres, pendant que la première corde n’en fait
d’autres tons beaucoup plus aigus ils remarquent fur tour le mélange
;
fons qu’on entend dans une meme corps fonore à la fois n’eft pas
, ,
tinctement toutes les parties d’un concert, ôc que toutes les ondula-
tions caufées par ces differentes parties fe forment dans la même maffe
d’air fans fe troubler mutuellement, tout comme les rayons de la lu-
mière, qui entrent dans une chambre obfcure à travers une petite ou-
verture, ne fe troublent point.
VII. Après
remarques il fera facile de conftruire une infi-
ces
nité de courbes initiales à la corde AB avec cette condition, que cha-
que point de la corde arrive quelquefois en même tems à un point de
repos inftantané, 6c de donner la loi générale pour toutes ces courbes
fans aucun calcul préalable. Commençons par la combinaifon des
deux premières figures. Suppofons que la corde faffe fes vibrations
pour former le fon fondamental conformément à la première figure ;
cette courbure étant cenfée infiniment petite, la corde pourra encore
être confidérée comme une ligne droite, 6c fa courbe pourra fervir
d’axe mobile à la courbe de la fécondé figure , à deux branches; 6c de
là il une nouvelle courbe , qui remplira la condition préferite.
réfulte
Voici donc la conftruétion de cette nouvelle courbe.
VIII. Soit (Fig. 6.) A m an B la courbure de la première figu-
re qu’on confidére cette courbe comme un axe droit , fur lequel on
:
(c) Or
chaque point de la fécondé figure fait précifément deux
vibrations, pendant que le même point en fait une dans les vibrations
de la première figure. Il faut donc que tous les points de la courbe
inftant par l’axe droit AB, ce qui peur par conféquent fe faire d’une
infinité de façons mais aufti-tôt qu’une feule courbe à ventres pairs
;
s’y mêle, cela n’arrive plus. Voilà un expofé phyfique des nouvelles
vibrations des cordes données par rs d 'Alemhert M
Euler- fi j’ai & -
&
bien compris leurs énoncés , toutes les nouvelles courbes qu’ils don-
nent , font comprifes dans notre conftruélion , & font un fimple mé-
lange de plufieurs efpeces de vibrations, dont chacune à part fe fait fui-
vant les loix décrites par M. Taylor. Mais il me femble que ce n’eft là
qu’une efpece de compofirion de mouvement, qui ne peut donner au-
cune amplification à la théorie de M. Taylor.
ventre
venrre pour la première figure ZI a, pour la fécondé ZI £, pour I*
quelconque ,
ôc y l’appliquée pour cette abfcifie , on aura fuivanr
M. Taylor,
pour la 2- fig.
y ZZ S Cm
pour la 3. fig.
y ny fin
pour la 4. fig. ^
—
iz J fin
4^ &c.
a
y
J
— a fin — a
-1— £ fin — a
-j-yfin ^
a
-f- <T fin
a
dans laquelle les quantités a ,
S, y ,
S, ôcc font arbitraires affirma-
tives ou négatives.
les vibrations ne fauroienr être prifes pour des vibrations fimples , qui
feules faifoient l’objet de M. Taylor , &
qu’étant décompofées en vi-
brations fimples Ôt uniformes, chaque efpece fe fait limplemenr fui-
vant la loi de Taylor , ces nouvelles courbes ne feront que confirmer
la théorie de M. Taylor , quand il exclud toutes les autres courbes, &
qu’il n’admet que là trochoïde prolongée . Mais je n’en admirerai pas
moins la profonde fagacité avec laquelle nos deux illuftres Géomètres
ont fu déterminer analytiquement ces nouvelles courbes. Au refte je
crois que quelque courbure initiale qu’on donne à la corde, ellene man-
quera pas de faire fes vibrations presque auftltôt fuivant la fimple uni-
formité des mouvemens ifochrones, & conformément à la nature de la
corde
corde ne formera plus que la trochoïde prolongée de M. Taylor. C’eft
aufli voyons toujours arriver dans
ce que nous les cordes pincées d’un
clavecin, dans lesquelles on reconnoit aflèz par les yeux ladite courbe
uniforme, qui ne forme qu’un feul ventre.
pnmee
• /
par 1 équation y “ a run —X -f- b„
T7
-
lin ——x
2 7T
a toujours pour
7TX „ 2 rx .
3 7TX 4 7TX .
y zz <l un a
1-
1
fc fin
a
h
'
y lin a
-f û fin
a
-f
*
&c.
XVÏIÏ. J’ai évité jufques ici les calculs, & j’ai fondé tout mon
raifonnement fur principe confirmé par l’expérience (§.6.) qu’il
le
peut fe faire un mélange de vibrations dans un feul même corps fo- &
nore, qui foient abfolumenr indépendantes les unes des autres. A' bien
confidérer ce principe, il n’eft pas différant de celui de la compofition
du mouvement ;
cependant, pour mettre dans tout fon jour, j’ai cru
le
rion; alors les demi - excurfions deviennent de part & d’autre paifai-
tement égales. Voilà le vrai ifochronifme, 6c le feul qu’il faille conli-
dérer. Suppofons après cela que, pendant que le corps A eft pouffé
avec la dite loi vers le point B , les A B fouffrent dans
deux points &
chaque inflanc une accélération égale vers le point C , de forte que le
fyftcme A B fouffre une gravitation commune vers C qui foit encore ,
clair, que tout fyftème ne fera remis dans fon premier érat qu’au
le
«2fr>
1 64
111
&c. on aura
d u1 ; ;;
X
a
dt & u1 - v
aa
a
XX
y
du ZZ
y dt
b
& «" -v es — y y -
du"» — Z
dt & u'" II l-e c 5
,
„
&C
c c
arc de cercle dont le rayon eft un, & dont le cofinus eft une quantité
,
t ~ V (i x A. cof —
a
t ZZ Yb x A. cof
S
t ~ yc x A. cof - &c.
Y
Par le moyen de ces équations on pourra déterminer chacune des dis-
tances
, ,
x ~ a cof A. rr—
Va
y “ £ cof A.
Vb
t
z m y cof A. y- &c.
Dans ces équations il faut entendre par cof A y-^ le cofinus d’un arc
de cercle, qui eft égal à & dont le rayon eft égal à l’unité, & ainfi
des autres. Outre cela les quanrités Va, Vb
&c. marquent ,
Vc
les rems, qu’un corps animé par la pefantcur naturelle employé pour
Nous avons pareillement déterminé pour chaque inftanr les viteflês ré-
larives u», u 111, &c. & la vitefle abfoluë du point A exprimée par
u1 —f- u't -4- -f- &c. de même que les élémens de toutes
ces viteflês.
0"
Va — — Vb — — ——
0' fl//*
ment homogènes.
x ZI a cof A~ ~a cof A x ~ a Vi y
~ £ cof A
\ •
^
—g cof A £ 7T ZZ £ cof 2 2 ° 30*, & S ZZ y cof A
^ ~ y cof I J °j
notre exemple la vitefie abfoluë u' -4- u '1 -f- u 111 zzz
6 a fin 45° 4 g fin 22° 30' -}- 2 y fin 15°
'
6 y a
~ûn A va
ya
-
1
—
Y
A~
y b
fin
b
-f- 1
--
Yc
fin A rr- ZZ
Yc
o. Je me
propofe de déterminer la valeur de r, qui fatisfâflè à cette équation
dans quelque exemple particulier. Nous fuppoferons donc ou
rrYc — 2 Q" ou 2 7 cVb ZZ 36' ou 3 îtV/t, c’eft à dire nous fup-
poferons, que, pendant que le point C fait une vibration pour le point
fixe D, le point B en faflè & point A en
deux pour le point C, le fafle
trois pour le point B, laquelle fuppofition demande Yc~ 2 Y b~ Y a.
3
Là defl'us notre équation donnera
3 a fin A
v c
-f- 2 £ fin A ~ y c
-f- y fin A ~ ZZy c
o.
&
Soit à préfent fin A
^ ZZ on aura fin A
^
4 ,
c’eft à dire
Par la première des ces équations on voit déjà, qu’on peut faire
f zz fin A
V c
ZZ o, ce qui donne z ZZ y cof A ZZ + y;
V c
t 21
VZz£ cof A -7-7 ZZ £ cof A -7- zz S. ôcxziZ-*- a, — & par conféquent
y^ yc
x — — jy
}
—J— zz + a -
4- C + y. C’eft là le cas qui s’offre de foi •
même ;
mais il
y en a encore d’autres indiqués par la fécondé équation,
qui peuvent être très réels. Pour abréger le calcul, nous nous borne-
rons
4
fin A ~~ ou bien
V c
y (6 S—
1 ~±
a. é" S)
~a
& enfuite le cof A — ou bien
V(i- Î?)=:± -
3 a =±0-f.)-
De là on obtient z — ±_ V »
car dans le cas préfent il faut que la quantité —£a foit toujours un nom-
3
bre affirmatif, & que £ foit plus petit que 6 a.
3 r
&
dont le cofinus eft-ZZ
“
- o, 777873 l’arc
^ z~— de 328 ^, 24 ', dont
y =
y —- o, 77787$ =- 3> 11148a; ôcxzzo 85172 a, & par ,
avec la jufte proportion des diftances. Je dis donc que le corps par-
tant du point A fera d’abord accéléré &
enfuite retardé après quoi il ,
l’arc 109^. 28', le tems pour faire la fécondé petite vibration BC par
l’arc 70^. 32 / ce fécond tems fera encore employé pour faire la rroi-
;
faire cent allées & venues routes prefque égales, & prefque ifochrones,
& dont les mouvemens fe feroient prefque entièrement felon les loix
des mouvemens ifochrones fimples & ordinaires.
Mtm, d$ tAmd, Toin. IX. Y XXVII.
. .
c J ZZ P fin -
*
2 7T JC
a
& b c “ (T fin
TT JC
a
, & par conféquent l’appli-
quée b d ZZL P
s
fin
2 TT JC
[— F fin ——
TT JC
. Soit b d~y y on aura, en
a a
or, nommant P le poids qui tend la corde, &p le poids de la corde ten-
due & uniforme, on fait que la force accélératrice abfoluë du point </eft
expnmee par -
, .
P
.
—
addy
- •
,
cette force accélératrice fera donc ici
— aiS 4 XX
P r
p fin
2 7T X
—
XX or
.
lin
tA
— ou ,
bien :
Pv K a a * a aa a yJ
il 2 XX P XX <r _ XX
fin fin .
ce qui fait la
a a P a a
4P XX P XX
r
force acceleratnce entière du point
. j .
d ZZ — —
a
.ca-f- — —a
. . . le.
p p
Nous voyons donc, que force accélératrice entière eft compofée de
la
deux parties, dont la première eft proportion elle à la diftance aV, qui &
fait faire au point d des vibrations ifochrones relatives au point r, qui
fait
fait ici un centre de force mobile : la fécondé partie de la force accélé-
a
6 — <r fin
a
& y zo, & dans ces exprefiîons
la quantité x eft confiante par rapport au mouvement du même point*/.
Ainfi lemouvement de chaque point dans la courbe Ad a q B, fera par
rapport à la courbe idéale A cnn B, le même que le mouvement abfolu
de la fécondé figure & le mouvement abfolu de la courbe idéale
,
Aca n B même
que celui de la première figure; ainfi la vibra-
fera le
que pour mieux expliquer la nature de ces vibrations, étant bien éloi-
gné de faire une quérelle à d’aufîi grands hommes fur la lignification
de certains termes.
Je traiterai dans un fécond Mémoire quelques nouveaux problè-
mes, dont la folurion découle affez facilement de nos principes,
& qui
«n même tems mettront cette matière dans un nouveau jour.
• • • * » •
• a a
SUR