Vous êtes sur la page 1sur 5

29/06/2019 Présentation de M. Mark S. G.

Dyczkowski

Cahiers de l'Unité
Revue d'études des doctrines et des méthodes traditionnelles

Publications en vente Numéros Miroir des Textes Abonnements

PRÉSENTATION DE MARK DYCZKOWSKI


Numéro 13 Retour au sommaire
Janvier-février- mars 20198 Notes Citation

Année 2018
Numéro 9 Numéro 10
Numéro 11 Numéro 12 Présentation de M. Mark S. G. Dyczkowski
Année 2017

Numéro 5 Numéro 6
Numéro 7 Numéro 8

Année 2016

Numéro 1 Numéro 2
Numéro 3 Numéro 4

NOS ÉDITIONS
Revues
Recueils
Livres

Portrait de Mark S. G. Dyczkowski (2008) par Svatantra Nâth Yogî

ABONNEMENT

P L A N

Premier voyage en Inde


Soumettre un article
  Années d’études et rencontre avec Swâmî Lakshman Jû
Nous contacter Publications
La vie traditionnelle
Informations La déesse Kubjikâ
Traduction du Tantrâloka
Vente aux libraires

Premier voyage en Inde


 
Né à Londres en 1951, d’une mère italienne et d’un père polonais,
doté d’aspirations spirituelles innées, M. Mark G. Dyczkowski s’est rendu en
Inde en 1969, dès après avoir obtenu ce qui correspond en France au
Baccalauréat, à l’âge de 17 ans (1). Il était persuadé qu’il y trouverait un
maître qui le conduirait sur une voie spirituelle authentique.
Il a lui-même raconté les épisodes marquants de son premier voyage.
Au mois de juin, dans le train entre Amritsar et Delhi, alors qu’il était
descendu lors d’un arrêt pour se désaltérer, il se fit voler son bagage, son
argent et son passeport. Tout à fait désemparé, il se rendit dans un poste de
police où l’agent de service se contenta de sourire au récit de sa mésaventure,
en lui disant : « Ne vous inquiétez pas, Monsieur, il y a beaucoup de gens
démunis en Inde. » Voici comment il relate la suite de cet épisode : « À ce
moment précis, je me suis rendu compte que c’était ainsi que les choses
devaient être. J’étais venu chercher un guru et pour le trouver, je devais être
libre de tout a achement, espoir et crainte. Ainsi, c’est avec ce e étrange
confiance que je pris le train suivant. Il faisait chaud et j’étais malade, épuisé,
je m’allongeais sur le sol du couloir et m’endormis. Le lendemain matin, je
fus réveillé par un homme qui, étonné de voir un étranger couché par terre,
me demanda ce qui s’était passé. Je lui racontai mon histoire, c’est-à-dire
comment j'étais venu en Inde à la recherche d’un guru. Ému par la simplicité

https://www.cahiersdelunite.com/dyczkowski 1/5
29/06/2019 Présentation de M. Mark S. G. Dyczkowski

de ma sincérité, il m’a donné de l’argent et a suggéré un hôtel bon marché


près de la gare de Delhi.
« Après deux ou trois jours, deux jeunes Américains sont arrivés à
l’hôtel. Ils étaient emplis d’un étrange enthousiasme. Ils avaient trouvé un
véritable guru, disaient-ils, qui leur avait enseigné le chemin du vrai bonheur.
À la suite de leur suggestion, je suis allé résider dans l’ashram de leur guru
situé dans le vieux Delhi, et ainsi a commencé une période de six mois en
Inde que j’ai vécu dans cet ashram, et d’autres relevant du même guru. [...]
Comme le temps passait, je me suis trouvé pris par un sentiment croissant
d’angoisse : “Et si je n'avais pas reçu la connaissance salvatrice transmise par
Nirmalâ Sundari Devî, nommée Mâ Ânanda Moyî le guru ?” Mais ce ne fut pas le cas, et au lieu de cela, après avoir reçu
ou Mâ Ânanda Mayî (1896-1982)
l’enseignement d’une méthode spirituelle, je me suis retrouvé profondément
plongé dans la conscience de Shiva. Des jours et des mois s’écoulèrent dans
l’ashram de ce e façon. J’ai découvert que j’aimais m’asseoir pendant des
heures pour méditer et écouter les propos spirituels – satsang. Un Mahâtmâ,
voyant cela, m’a suggéré de rester en Inde pour étudier. » (2)
Après être rentré à Londres, M. Dyczkowski retourna l’année suivante
en Inde et s’inscrivit à l’Université de Bénarès. Son professeur de sanskrit fut
le Pandit Hemant Chakravarti qui était lui-même le plus âgé des élèves du
fameux Gopinath Kaviraj (3). À ses pieds, il avait étudié le Shivaïsme
tantrique du Cachemire pendant quarante ans. Comme il le raconte :
« Gopinath Kaviraj était un grand savant et un sadhaka très avancé. Les Yogis
venaient l’interroger sur leurs états spirituels et les enseignements des
Écritures à ce sujet. Il était disciple de Vishuddhânanda [4], et ensuite
d’Ânanda Mayî [5]. Quand j’ai eu la chance de le rencontrer, il était très âgé
Vishuddhânanda Paramahansa
(1853-1937) et vivait dans l’ashram d’Ânanda Mayî à Bénarès. Il était très malade et
faible. Mais même ainsi, il puisa dans ses forces pour s’asseoir avec moi. Tout
ce qu’il m’a dit, en levant les yeux, comme s’il contemplait le Vide suprême
de la Conscience, fut un mot qui résumait tous les enseignements : «
Mahâprakâsh ! » – “la Grande Illumination !” L’énergie spirituelle qu’il m’a
transmise de ce e façon continue de résonner en moi aujourd’hui. »
 
Années d’études et rencontre avec Swâmî Lakshman Jû
 
Ayant appris le sanskrit et sa li érature, notamment avec le Pandit
Gopinâth Kaviraj Ambikada a Upadhyaya, ainsi que la philosophie et le sitar, dont il est
(1887-1976)
devenu un joueur accompli, M. Dyczkowski fut diplômé avec mention de
l’Université de Bénarès en 1974. Revenu en Angleterre, il fut admis à Oxford
en 1975 pour l’obtention d’un doctorat. Sous la direction du Professeur
Alexis Sanderson, sa thèse portait sur le Shivaïsme tantrique du Cachemire.
C’est sous l’impulsion et grâce à M. Sanderson que les études historiques sur
le Shivaïsme du Cachemire ont connu un développement sans précédent. M.
Dyczkowski fut un de ses premiers étudiants. Sur les conseils de son
professeur, il se rendit au Cachemire pour étudier sous la direction de Swâmî
Lakshman Jû, le seul maître spirituel vivant connu qui enseignait les
doctrines et les méthodes du Shivaïsme tantrique, et auprès duquel M.
Sanderson avait déjà lui-même étudié (6). Il résida six mois en sa présence, à
une période où il commentait le Tantrâloka d’Abhinavagupta. Il reçut une
initiation de lui en 1976.
À ce e époque, en dehors du Cachemire, très peu d’intellectuels
Swâmî Lakshman Jû
(1907-1991)
connaissaient l’existence des doctrines et des méthodes de ce e forme non
dualiste du Shivaïsme tantrique. Il y avait seulement quelques personnes en
Inde, et quelques autres en Europe. En France, il s’agissait de Lilian Silburn
(7) et de M. André Padoux (8) ; en Angleterre, de M. Alexis Sanderson (9) ; en
Italie, du comte Raniero Gnoli (10), et en Autriche, de Mme Be ina Bäumer
(11). En Inde, ceux qui étaient alors plus ou moins connus, étaient Gopinath
Kaviraj, Kanti Chandra Pandey (12) et son étudiant, M. Navjivan Rastogi à
Lucknow (13).

Publications
 
Lilian Silburn (1908-1993).
Venue en Inde en 1949 pour cinq

https://www.cahiersdelunite.com/dyczkowski 2/5
29/06/2019 Présentation de M. Mark S. G. Dyczkowski
années, selon M. Padoux, elle a
souhaité accéder à l’interprétation Après avoir obtenu son doctorat en 1979, M. Dyczkowski est retourné
traditionnelle du Shivaïsme non
dualiste cachemirien et à la façon
en Inde à la fin de l’année pour s’y fixer. Il y poursuivit alors son étude du
dont on pouvait le comprendre et sitar et de la musique classique indienne avec le Dr Gangade qui dirigeait le
le vivre de l’intérieur.
Collège de musique de l’Université hindoue de Bénarès. Suivant les
préceptes de Swâmî Lakshman Jû, il s’absorba dans la contemplation et la
musique traditionnelle. Parlant de ce e époque, il disait ainsi dans un
entretien : « La méditation et le sitar se soutenaient merveilleusement.
Comme l’enseigne le Vijñânabhairava : “Si l’on écoute a entivement les sons
d’un instrument à cordes, on s’absorbe dans le Ciel suprême de la
conscience.” (14) Et également : “Quand l’esprit d’un yogî se fond dans la joie
incomparable d’une musique, il n’est plus que ce e joie par l’expansion de sa
conscience alors absorbée en elle.” » (15)
En 1987, il révisa sa thèse de doctorat et la fit éditer sous le titre The
M. André Padoux en 1956 : « J’ai Doctrine of Vibration (State University of New York Press, Albany). Ce livre
fait la connaissance de Lilian
Silburn qui était venue en Inde devait être l’introduction à une trilogie qui fut complétée en 1992 par
pour la première fois en 1949 et
avait rencontré son guru à la fin l’édition de deux ouvrages : Les Stances sur la Vibration (Spandakârikâ) (16) et
de 1950. [...]Elle est devenue
pour moi, ma femme et mes Les Aphorismes de Shiva (Śiva Sûtra) (17), textes traduits du sanskrit, avec une
enfants une amie très proche
jusqu’à la fin de sa vie – et pour
introduction, des commentaires et des notes.
moi à bien des égards un maître
– dirais-je un maître à penser ?
C’est elle qui a en vérité dirigé La vie traditionnelle
mon travail de thèse. »

Après son mariage en 1981, sa femme et ses deux enfants vécurent avec
lui à Bénarès jusqu’en 1987. Son épouse, née en Italie, souhaita alors que leurs
enfants reçoivent une éducation occidentale, et la famille s’installa en Italie.
Selon ses propres termes, M. Dyczkowski y trouva « la vie insupportable. » À
ce e époque, en dehors du Catholicisme, on ne pouvait trouver en Italie
aucun soutien pour une vie spirituelle traditionnelle. De plus, les postes dans
les universités italiennes étaient très peu nombreux. Ils étaient, de toute
façon, réservés aux Italiens. En conséquence, il se trouva dans un état
d’isolement total avec sa famille. Bien qu’il sentait que ce e absence de
M. Alexis Sanderson contact humain, en dehors de sa famille, était très bénéfique pour son
développement spirituel, l’absence complète de toute réalité traditionnelle
hindoue devenait invivable pour lui. Avec l'appui de sa femme, il retourna en
Inde. Depuis, il passe environ quatre mois par an en Italie et le reste en Inde.
Une telle formule ne fut pas sans impliquer, évidemment, beaucoup de
sacrifices, personnels et financiers, de la part de ses parents, de sa femme et
de ses enfants.
Si nous mentionnons des détails aussi personnels, c’est parce qu’ils
illustrent les difficultés auxquelles peuvent être confrontés les Occidentaux
qui s’engagent dans une voie spirituelle orientale, dès le moment où ils ne
Comte Raniero Gnoli, élève de peuvent ou ne veulent demeurer en Occident. Si l’on peut ainsi avoir une
Giuseppe Tucci et traducteur de
l’intégralité du Tantrâloka idée des problèmes et des inconvénients qui peuvent surgirent dans ces
d’Abhinavagupta en langue
italienne.
situations, on se rappellera néanmoins la remarque de René Guénon, le 28
juin 1938, où il parle de sa fixation en Égypte : « Il faut dire aussi qu’il y a de
grands avantages, à tous les points de vue, à “s’installer” en quelque sorte
dans une civilisation traditionnelle (le Christianisme seul, dans son état
actuel, n’en donne plus la possibilité), du moins pour qui ne peut pas se
contenter d’être un simple “théoricien”. » (C’est lui qui souligne).

La déesse Kubjikâ

À l’occasion de son mariage, M. Dyczkowski reçut de M. Sanderson les


copies des manuscrits du Tantrasadbhâva et du Kubjikâmatatantra qui devaient
l’orienter vers le culte de la déesse Kubjikâ. Ce qui le conduisit à publier en
1988, The Canon of the Saivâgama and the Kubjikâ Tantras of the Western Kaula
Tradition (State University of New York Press, Albany, 1988). Le
Kubjikâmatatantra est un des textes principaux de la voie du Shivaïsme Kaula
qui se désigne elle-même comme la « Transmission [initiatique] de l’Ouest »
(Paschimâmnâya) (18).
À partir de 1986, par volonté d’en savoir plus, il avait commencé à aller
régulièrement au Népal, environ deux fois par an. Son but initial était de
recueillir des manuscrits des Tantras de Kubjikâ et des voies apparentées. À

https://www.cahiersdelunite.com/dyczkowski 3/5
29/06/2019 Présentation de M. Mark S. G. Dyczkowski

l’aide d’une petite équipe de cinq personnes, sur une période de vingt ans, il
a pu éditer et traduire des milliers de pages de ces Tantras. Il a découvert que
la longue tradition de Kubjikâ, malgré son occultation, était extrêmement
importante. Il est devenu évident qu’Elle était essentiellement une déesse du
Trika dont le caractère distinctif avait été formé par une synthèse avec les
Tantras de Kâlî, lesquels furent destinés à être les sources du Krama au
Cachemire. Ses racines profondes dans la tradition Kâpâlika, représentée par
le Brahmayâmala, étaient également manifestes. De plus, la présence du cœur
triangulaire de son mandala au centre du Shrî Chakra, avec l’assimilation
d’autres caractéristiques de son culte, illustrent clairement le lien de Kubjikâ
avec la Shrî Vidyâ qui s’est développée par la suite.
Kubjikâ est une figure de Mâlinî, la déesse principale des Tantras du Trika
et de Kâlî de la voie initiatique du Krama cachemirien. Son culte appartient au
tantrisme Kaula qui culmine avec celui de la déesse Tripurâ, la déesse des
Trois Cités (19). Kubjikâ est aussi une déesse très cachée. En effet, elle est si
secrète que l’étendue de son culte a été découverte il y a seulement moins de
quarante ans, quand les manuscrits cachés pendant des siècles par les
monarques népalais et les initiés de la Vallée de Katmandou ont commencé à
être photographiés à grande échelle. Kubjikâ a été un des secrets les mieux
gardés du sous-continent indien et, pour ce e raison, ses fidèles, les initiés
newars, diraient, qu’il est un des plus puissants. De la sorte, selon M.
Dyczkowski, ce n'est pas en raison de son obscurité et de son retrait du
monde, mais plutôt à cause de lui, que Kubjikâ est une des grandes déesses de
l’Hindouisme.
À la suite de longues recherches régulières dans la Vallée de Katmandou,
recherches qui correspondaient à une quête, il sembla à M. Dyczkowski que
la déesse Kubjikâ n’y était plus adorée. Elle n’avait pas de temple, et il n’y
avait aucun signe extérieur de sa présence. Cependant, à force de
persévérance, il apprit, en 1987, que l’initiation au culte de la déesse Kubjikâ
continuait de se transme re. Il découvrit que les Newars, les plus anciens
habitants de la Vallée, fidèles à leurs fortes inclinations spirituelles et à leur
histoire, pratiquaient un nombre surprenant de cultes tantriques secrets, à la
fois bouddhistes et shivaïtes. Concentrant son a ention sur les cultes
shivaïtes, il fit alors la découverte de l’existence d’une organisation initiatique
cachée, subsistant depuis des siècles.
À ce propos, nous ferons remarquer que si le Népal est aujourd’hui un
pays tout à fait distinct de l’Inde, il faut se souvenir qu’autrefois l’Inde elle-
M. Mark Dyczkowski même était composée de nombreux royaumes : celui du Népal n’était
finalement que l’un d’entre eux. La situation géographique de la Vallée de
Katmandou, difficile d’accès, le fait que le royaume échappa à la domination
des Moghols, et même à celle des Anglais, et qu’il est resté fermé aux
étrangers jusqu’en 1951, expliquent qu’y furent conservés, plus qu’ailleurs, de
nombreux manuscrits tantriques, des doctrines ésotériques et des méthodes
initiatiques. La constitution traditionnelle, extérieure et intérieure, y a subi
moins de bouleversements que dans d’autres endroits de l’Inde.
Un tournant majeur s’est produit lorsque M. Dyczkowski a rencontré
Kedar Raj Râjopâdhyâya, qui était le prêtre principal de la déesse royale
Taleju à Bhaktapur. Ses relations avec lui l’amenèrent à vivre l’expérience la
plus profonde de son existence. Lors de celle-ci, comme il l’a indiqué lui-
même, il perçut, au centre même de son être, que Kubjikâ lui confiait
directement le rôle de faire connaître sa voie. Voici ce qu’il disait encore :
« Cet étrange sentier intérieur et secret me conduisit, quelques années plus
tard, à la révélation de l’identité de la déesse des [rois] Malla. Je me
souviendrai toujours de cet événement comme une infusion écrasante
d’énergie, une sorte d’initiation directe par la déesse elle-même dont j’ai
toujours senti qu’elle voulait ainsi que je sache qu’Elle était satisfaite. »
Lors des années suivantes, ce e investiture, et la sâdhanâ dans laquelle
il avait été initié par Swâmî Lakshman Jû, l’ont soutenu au cours d’un travail
extrêmement difficile qui a abouti à la publication en 2009 de quatorze
volumes, représentant 5500 pages, consacrés au Manthânabhairavatantra. Un
ouvrage qui est, avec le Kubjikâmata, l’une des deux principales sources de la
tradition de Kubjikâ. C’est le plus important Tantra consacré à son adoration.

https://www.cahiersdelunite.com/dyczkowski 4/5
29/06/2019 Présentation de M. Mark S. G. Dyczkowski

Constitué de 24 000 versets, il est divisé en trois sections (khanda), celle éditée
et traduite par M. Dyczkowski est le Kumârikâkhanda, la « Section concernant
la Déesse Vierge du Tantra de Bhairava Bara eur » (20). Ce e publication est
la toute première étude d’une voie tantrique secrète, et d’une organisation
initiatique dans le sous-continent indien. D’autres recherches ont conduit,
depuis, à la découverte d’autres organisations semblables dans diverses
régions de l’Inde.

Traduction du Tantrâloka

Le Tantrâloka est un ouvrage en 6 700 versets. C’est une synthèse des


doctrines et des méthodes du Shivaïsme tantrique. Avec le
Paratrishikavivarana, il est l’ouvrage de référence de l’Anu ara Trika. Son
auteur, Abhinavagupta, le présente comme une explication des
enseignements du Mâlinîvijayo ara (21), le Tantra du Trika qu'il considère
comme le plus élevé. Il veut ainsi que l’Anu ara Trika soit compris non pas
comme quelque chose de nouveau, mais comme le développement final de
l’école Trika du Shivaïsme.
Il s’agit d’un des derniers grands ouvrages classiques en sanskrit qui
n’a jamais été traduit complètement, et de manière critique, dans une langue
européenne. Le premier volume, d’environ six cents pages, comprenant la
traduction, le commentaire de Jayaratha, et une annotation abondante par M.
Dyczkowski, devrait paraître sous peu. Cinq autres volumes, d’un nombre
de pages équivalent, doivent être publiés dans les années qui viennent.

 
Marc Brion

Pour citer cet article :


Marc Brion, « Présentation de M. Mark S. G. Dyczkowski », Cahiers de l’Unité, n° 5, janvier-février-
mars, 2017 (en ligne).
 
© Pour la traduction française, Cahiers de l’Unité, 2017  

https://www.cahiersdelunite.com/dyczkowski 5/5

Vous aimerez peut-être aussi