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Public cible : Cet atelier est ouvert aux professeurs de FLE qui enseignent dans une université
ou dans une institution qui accueille des adultes de tous niveaux.
Prérequis : Cet atelier est accessible aux enseignants ayant minimum un niveau B2 en français.
Pour profiter pleinement de la formation, les formés doivent avoir une bonne connaissance de
la perspective actionnelle.
Présentation :
Les orientations pédagogiques définies par les courants didactiques actuelles dont la perspective
actionnelle est un exemple de mise en application, invitent à développer l’autonomie de
l’apprenant.
C’est dans cette optique que cet atelier a été conçu. Il vise l’adoption de techniques pour animer,
mettre en œuvre et faire évoluer des situations d’apprentissage et rendre l’apprenant actif et
responsable.
Dans un premier temps, on s’accordera sur la notion d’autonomie à retenir pour mettre en
œuvre une pédagogie favorisant sa mise en application dans la salle de classe.
Dans un deuxième temps, Ils expérimenteront et analyseront par la suite des activités, des
techniques favorisant l’autonomie des étudiants.
A l’issue de cet atelier, les participants seront en mesure de proposer/améliorer des activités
pour encourager l’autonomie des apprenants.
Objectifs :
Définir le concept d’autonomie et identifier les principes à mettre en œuvre pour favoriser
l’autonomie de l’apprenant.
Supports :
Video youtube : Repenser l’espace classe avec les élèves pour reconquérir leur attention.
https://youtu.be/8fA3PFFx49s
Gremmo, M. J. & Riley, P. (1997). Autonomie et apprentissage autodirigé: histoire d’une idée.
Mélanges Crapel, n°3, 81-107.
Portine, H. (1998). L’autonomie de l’apprenant en question. Point de vue, vol.1, n°1, 73-77.
Doc 1. Vidéo d’une classe
L'autonomie de l’apprenant implique qu'il prenne activement en charge tout ce qui constitue
un apprentissage, c'est-à-dire aussi bien sa définition, sa gestion et son évaluation que sa
réalisation. Pour ce faire, il doit savoir apprendre. C'est une capacité qui peut s'acquérir par
une formation spécifique, suivie soit avant l'apprentissage de langue, ou intégrée à cet
apprentissage. Une telle formation représente une charge d'acquisition (moins lourde qu'il
n'y paraît, néanmoins), mais c'est un investissement dont les effets augmentent
considérablement les chances de chacun d'apprendre une langue étrangère de manière
efficace, même de ceux auxquels l'apprentissage par enseignement semble convenir. (p. 5)
Autonomie (d’après Gremmo et Riley, 1997)
Ils doivent être planifiés au niveau local, en prenant en compte les contraintes et les attentes
institutionnelles, les caractéristiques des apprenants et des enseignants, et notamment les
contraintes socioculturelles qui portent sur les pratiques éducatives. Il ne peut donc exister
de modèle universel de système d’autodirection, puisque tous ces paramètres varient. (p.90)
D'un point de vue historique, le conseil a été la première forme de formation de l'apprenant
qui a été mise en place. Il s'agissait de concevoir des formes d'apprendre à apprendre qui ne
soient pas enseignées, afin d'établir explicitement les spécificités des systèmes
d'autodirection, tant dans l'esprit des apprenants que dans celui des ex-enseignants qui
prenaient en charge la création de ces systèmes. Le conseil repose sur l'idée que les
apprenants vont développer leur compétence en se plaçant en situation d'apprenant : c'est
en apprenant une langue que les apprenants vont apprendre à mieux apprendre. L'un des
traits essentiels de la notion de conseil, donc, est de séparer nettement les temps
d'apprentissage de langue des moments où les apprenants réfléchissent sur les procédures
qu'ils ont choisies, analysant ce qu'ils ont fait ou ce qu'ils vont faire, non pas en termes de
performance linguistique, mais en termes de développement de leur capacité
d'apprentissage. (p. 95)
Etre autonome, c'est savoir se fixer des objectifs que l'on peut atteindre et gérer son temps
et ses activités en fonction de ces objectifs au sein d'un ensemble plus grand qui détermine
ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. Apprendre à apprendre, c'est viser sa propre
transformation d'individu en apprenant en fonction des contextes. Apprendre à apprendre,
c'est donc se préparer à être autonome. (p. 75)
Autonomie (d’après Sélézilo, 2014)
Dans le contexte spécifique d’apprentissage d’une langue, l’autonomie est donc un ensemble
d’aptitudes pour l’apprenant à prendre en charge sa propre formation. Mais comme ces
aptitudes ne sont pas innées, il faudra bien que l’enseignant, qui joue désormais le rôle de
conseiller, aide l’apprenant à « apprendre à apprendre ». D’où la nécessité pour celui-là
d’aider l’apprenant à déterminer les objectifs de son apprentissage (spécifiques, globaux, etc.)
; à cerner le contenu desdits apprentissages (phonétique, phonologique,
morphophonologique, lexicologique, morphologique, syntaxique, stylistique, etc.) ; à
déterminer les méthodes d’apprentissage et les modalités d’apprentissage (présencielles,
distancielles, individuelles, en réseau d’apprenants, etc.) et à retenir les instruments
d’évaluations de son apprentissage.
Doc. 3. Quatre types d’autonomie (d’après Sélézilo, 2014) Document du formateur
Libérer l’apprenant des contraintes physiques dont il est prisonnier (dans une salle de classe,
face à l’enseignant, à un moment déterminé) […] Il faudrait créer d’autres contextes d’auto-
apprentissage qui permettraient à l’apprenant de renforcer ses compétences linguistiques en
français, sans avoir recours à son professeur ou son maître.
Envisager l’autonomie d’apprentissage du FLE non pas dans la solitude, mais dans un réseau
d’échange et de partage. Ce type d’autonomie permet aux apprenants non seulement d’acquérir
de nouvelles connaissances en français, mais ils peuvent par la même occasion aider les autres
en leur indiquant les accès à des publications (grammaire, phonologie, morphologie, etc.), à des
conseils (tuteur ou facilitateur) et les interfaces e-learning.
Exemple(s) : e-tandem.
Ce type d’autonomie est déterminante pour un public où le français peut les aider à développer
un profil bilingue, à accéder à une plus grande ou meilleure offre éducative ou à un poste
professionnel. L’apprenant est obligé de se fixer des objectifs linguistiques spécifiques, suivant
ses propres besoins communicationnels. A travers l’apprentissage du français langue étrangère,
l’apprenant cherche à renforcer ses acquis linguistiques (compétence et performance) en vue
d’accéder à d’autres savoirs et aussi d’exprimer aisément ses intentions. Si l’apprenant n’arrive
pas à ce niveau d’autonomie linguistique, il a certainement peu de chance de s’insérer
socialement ou professionnellement, voire pour accéder à une fonction de responsabilité.
Elle consiste à rendre l’apprenant capable d’apprendre seul, en lui mettant à disposition toutes
les informations et toutes les techniques nécessaires d’auto-apprentissage. Pour atteindre le
niveau maximal d’autonomie cognitive, doit être au centre des stratégies et des actes
d’apprentissage (self-teaching). Il doit par conséquent être suffisamment informé des méthodes
d’autogestion (volume horaire, découpage temporel et adéquation apprentissage-compétence
linguistique attendue), d’auto-détermination des objectifs finaux de son apprentissage,
d’autoévaluation des résultats de son apprentissage, etc.
8. Coopérer
8. Coopérer
8. Coopérer
8. Coopérer
8. Coopérer
8. Coopérer
8. Coopérer
8. Coopérer
Exploiter les
Se donner des
Mettre en ouvre sa technologies de
méthodes de
pensée créatrice l'information et de
travail éfficaces
la communication
l’élève ne réinvestit pas ses Parfois les étudiants peuvent être autonomes que dans la salle de classe.
connaissances hors de la salle Ils se limitent au travail fait dans la classe mais ils pourraient chercher
de classe eux-mêmes des activités leur permettant de pratiquer ou d’améliorer
leur niveau de français (télécharger des app qui favorisent l’auto
apprentissage, regarder des films, écouter de la musique, lire des livres
en français, participer à des clubs de conversation, chercher un
correspondant)
l’élève demande la Les étudiants peuvent ne pas connaître le sens d’un mot donc ils
signification d’un mot s’adressent au professeur ou à leurs camarades pour leur demander le
sens. On pourrait encourager l’autonomie en leur demandant de
chercher eux mêmes dans le dictionnaire, on pourrait essayer de faire
deviner le sens avec la mimique ou avec un dessin ou demander à un
autre étudiant de le faire, expliquer le sens du mot en français, on
pourrait leur forcer à deviner les sens du mot à partir du contexte si le
mot n’est pas trop compliqué et s’il est transparent par rapport à leur
langue maternelle.
l’élève ne voit pas quel est le Quand on lit les productions écrites des étudiants on peut marquer
problème dans une phrase uniquement où sont les fautes pour qu’eux mêmes ils corrigent il se
qu’il a rédigé peut qu’ils n’arrivent pas à identifier les fautes d’orthographe, de
grammaire, de syntaxe, etc. On pourrait mettre un signe pour chaque
type d’erreur et ainsi faciliter l’autocorrection (*orthographe,
+grammaire, % syntaxe, etc.) On pourrait aussi leur indiquer la page du
manuel où ils peuvent trouver la réponse ou leur fournir des liens ou
des documents nécessaires pour qu’ils puissent se corriger. On pourrait
aussi demander aux apprenants d’échanger leurs documents, de
corriger et ensuite expliquer et justifier les corrections.
l’élève a des difficultés à Il faut accompagner les étudiants dans toutes les étapes de la
aborder un document pour le compréhension écrite à savoir … et leur rappeler qu’il ya toujours des
comprendre indices qui peuvent leur permettre de comprendre un texte sans
nécessité de connaître le sens de tous les mots (paratexte). On pourrait
faire une remue méninge avec tous les étudiants pour connaître quelles
sont les stratégies dont ils se servent pour comprendre un texte. Cela
leur permettra de partager leurs expériences et peut-être adopter les
stratégies des autres.
l’élève a des problèmes pour Quand il s’agit d’exprimer ses idées à l’oral les étudiants peuvent
être cohérent dans rencontrer des problèmes pour être cohérents car ils n’arrivent pas à
l’expression de ses idées trouver un équilibre entre leurs pensées et ce qu’ils disent.
l’élève comprend Quand les étudiants n’arrivent pas à identifier des informations
globalement des documents détaillées ou spécifiques dans un document audio on pourrait
audio mais pas les éléments leur demander de prendre des notes (faudra leur montrer qu’il y a toute
sollicités dans l’exercice de CO une méthodologie derrière la prise de notes et qu’on peut se servir des
abréviations, des mots clés, etc .). On vous conseille aussi de poser des
l’élève ne réussit pas à questions stratégiques pour les guider et les aider à trouver les réponses
répondre à des questions de eux mêmes, faudra aussi leur dire de faire attention aux bruits, au
compréhension sur des contexte, etc. Finalement on peut leur proposer différentes options
documents audio longs comme réponse