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1 . La Chaîne d’Acquisition
1.1 . Structure
A l’heure actuelle, l’Électronique utilise majoritairement des techniques numériques pour le traitement
de l’Information.
Les grandeurs physiques étant analogiques par nature, une chaîne d’acquisition comprend très souvent une
étape de numérisation. Les autres étapes fondamentales sont la captation de la grandeur physique et la
conversion en une grandeur électrique.
Capteur
Il est l’interface entre le monde physique et le monde électrique. Il va délivrer un signal électrique image du
phénomène physique que l’on souhaite numériser. Il est toujours associé à un circuit de mise en forme qu’on
appelle conditionneur.
Amplificateur de signal
Cette étape permet d’adapter le niveau du signal issu du capteur à la chaîne globale d’acquisition.
L’amplificateur utilisé est le plus souvent un amplificateur d’instrumentation. Dans certains cas particuliers,
ce peut être un amplificateur d’isolement, voire un amplificateur à découpage.
Filtre d’entrée
Ce filtre est communément appelé filtre anti-repliement. Son rôle est de limiter le contenu spectral du signal
aux fréquences qui nous intéressent. Ainsi il élimine les parasites. C’est un filtre passe bas que l’on caractérise
par sa fréquence de coupure et son ordre.
L’échantillonneur
Son rôle est de prélever, à chaque période d’échantillonnage (Te), la valeur du signal. On l’associe de manière
quasi-systématique à un bloqueur. Le bloqueur va figer l’échantillon pendant le temps nécessaire à la
conversion. Ainsi durant la phase de numérisation, la valeur de la tension de l’échantillon reste constante
assurant une conversion aussi juste que possible. On parle d’échantillonneur bloqueur.
Ce schéma bloc peut être complété par une zone de stockage éventuelle.
Elle peut être un support de traitement (DSP, ordinateur…), un élément de sauvegarde (RAM, Disque dur…)
ou encore une transmission vers un récepteur situé plus loin.
La conséquence est l’ajout de blocs fonctionnels supplémentaires dans la chaîne : Circuits de linéarisation,
amplificateurs spéciaux, filtres, multiplexeurs…
Performances globales :
Ce qu’on attend avant tout d’une chaîne de mesure, c’est sa justesse ; la grandeur électrique de sortie doit être
l’image la plus exacte possible de la grandeur physique détectée et de ses variations.
N
La numérisation s’effectuant sur N bits, la précision de la numérisation est limitée à 1 / 2 . Il est impératif
que tous les éléments de la chaîne aient au moins cette précision. (En général, on leur impose une précision
N)
double (0,5 / 2 .
Dans certains cas, la rapidité de la chaîne est un paramètre dominant (grandeurs pouvant évoluer très
rapidement comme une pression par exemple). La durée d’une acquisition est essentiellement fixée par la
durée de la conversion analogique-numérique, ainsi que par la cadence de l’échantillonnage.
Filtre de sortie
Son rôle est de « lisser » le signal de sortie pour ne restituer que le signal utile. (Il élimine les « marches
d’escalier » qui affectent la grandeur de sortie du CNA). Il a les mêmes caractéristiques que le filtre d’entrée.
Amplificateur de puissance
Il adapte la sortie du filtre à l’actionneur qui constitue sa charge.
Dans le cadre d’une chaîne d’acquisition traitant plusieurs capteurs (N) vers une même zone de
stockage, il existe différentes structures qui différent en terme de performances et de coût.
N Capteurs 1 zone de stockage (traitement) numérique
Elle se base sur l’utilisation en amont d’un multiplexeur qui va orienter un capteur vers la chaîne unique
d’acquisition. Chaque voie de captation est successivement scrutée :
L’avantage de cette structure est bien évidemment son côté économique. Par contre, il y a un décalage dans le
temps entre les acquisitions. On réservera donc cette structure aux cas ne nécessitant pas une synchronisation
entre les données numérisées. De plus le temps d’acquisition complet est à priori élevé car proportionnel au
nombre de capteurs.
De manière à avoir des acquisitions « synchrones », on utilise la même structure que précédemment mais en
utilisant des échantillonneurs-bloqueurs (E/B) en amont du multiplexeur.
On est dans une situation d’E/B en tête.
La prise des échantillons s’effectue simultanément ; la conversion est effectuée de manière progressive. Cela signifie que
les E/B assurent un maintien de l’échantillon durant les X acquisitions sans introduire de pertes supérieures à la
résolution du CAN.
Son coût est plus élevé que celui de la technique précédente.
Avec cette structure, il est possible d’effectuer en même temps l’acquisition d’une donnée pendant que l’on en
stocke une autre. De même, toutes les conversions peuvent être simultanées, le stockage s’effectuant après.
Cela permet un gain de temps sur l’acquisition complète.
Cette technique est la plus coûteuse .
Annexe1 : Grandeurs physiques et Unités.
( autres domaines que celui de l’électricité )
Domaine de la Géométrie :
Longueur (m) (mille marin : 1852m)
Aire, superficie ( m2 ) (are : 100m2 ; hectare : 104 m2 )
Volume ( m3 )
Angle plan ( rad ) (degré, minute, seconde )
Angle solide stéradian ( sr )
Domaine du temps :
Temps (s) (minute, heure, jour, année..)
Fréquence ( Hz )
Domaine de la mécanique :
Vitesse ( m/s ) (kilomètre par heure, nœud)
Vitesse angulaire ( rad/s ) (tour par minute, par seconde)
Accélération ( m/s2 )
Accélération angulaire ( rad/s2 )
Force newton ( N )
Moment d’une force ( Nm )
Tension superficielle ( N/m )
Travail, énergie, joule ( J ) (wattheure (Wh), électronvolt (eV))
quantité de chaleur
Intensité énergétique ( W/sr )
Puissance, flux énergétique (W)
Pression pascal ( Pa ) (bar : 105 Pa)
Viscosité dynamique ( Pa s )
Viscosité cinématique ( m2 /s )
Domaine de la chaleur :
Température kelvin ( K )
Résistance thermique (K/W)
Capacité thermique (J/K)
Conductivité thermique ( W / (m.K) )
Domaine de l’optique :
Intensité lumineuse candéla ( cd )
Flux lumineux lumen ( lm )
Éclairement lumineux lux ( lx )
Luminance candéla par m2 ( cd/m2 )
–1
Vergence mètre (dioptrie ( δ ) : 1δ = 1m-1 )
2 . Les Capteurs .
2.1 . Définitions
Mesurage : Ensemble des opérations ayant pour but de déterminer la valeur d’une grandeur.
Capteur : C’est l’élément qui va permettre sous l’effet du mesurande d’en délivrer une image exploitable
(signal électrique par exemple).
On parle aussi de transducteur, la grandeur physique d’entrée (le mesurande) étant transformée en une autre
grandeur physique de sortie, généralement de type électrique.
(Il s’agit, soit d’une charge, soit d’une tension, soit d’un courant ou soit d’une impédance)
Chaîne de mesure : Pour obtenir une image d’une grandeur physique, on fait appel à une chaîne de mesure
qui peut faire intervenir plusieurs phénomènes différents. Par exemple, la mesure d’un débit peut se faire en
plusieurs étapes :
- transformation du débit en une pression différentielle
- transformation de la pression différentielle en la déformation mécanique d’une membrane,
- transformation de la déformation mécanique en une grandeur électrique (à l’aide d’un capteur piézo-
électrique) via un circuit électronique associé.
De manière classique la sortie d’une chaîne de mesure est du type électrique. Si la chaîne fait
intervenir plusieurs transducteurs, on appelle corps d’épreuve celui qui est en contact direct avec le
mesurande. Le dernier transducteur est associé à un conditionneur qui fournit la grandeur électrique de sortie
de manière exploitable.
Le choix de ce conditionneur est une étape importante dans le cadre de la chaîne de mesure car, associé au
capteur, il détermine la nature finale du signal électrique et va influencer les performances de la mesure.
Le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif qui peut être résistif, capacitif ou inductif.
Le tableau ci-dessous résume, en fonction du mesurande, les effets utilisés pour réaliser la mesure.
MESURANDE GRANDEUR ELECTRIQUE MATERIAUX
(Grandeur de sortie)
Température Résistivité Platine, Nickel, Cuivre
Semi-conducteurs
Très basses températures Constante diélectrique Verre
Exemples :
∆x
Dans ce cas, la sortie du capteur est équivalente à un générateur. C’est un dipôle actif qui peut être du type
courant, tension ou charge. Les principes physiques mis en jeu sont présentés ci-dessous.
Thermoélectricité :
C’est le principe de tout thermocouple.
Un thermocouple est un circuit constitué de deux conducteurs de natures chimiques différentes (2 métaux A, B
en général), et dont les soudures sont à des températures différentes T1 et T2. Il apparaît aux bornes de ce
circuit une tension (force électromotrice) liée à la différence de température (T1-T2).
A
T1
B e = f(T2 – T1)
A
T2
Montage de mesure généralement utilisé :
M Tamb
A
Vers appareil
de mesure
M
B Tamb
Tc Tréf
La soudure entre les métaux A et B est placée à la température (Tc) à mesurer ; A et B sont soudés à des
cables de liaison faits d’un métal M ; ces 2 soudures sont placées à une température de référence (Tréf), qui
peut être celle de la glace en fusion (0°C), ou tout simplement la température ambiante.
Pyroélectricité :
Certains cristaux présentent une polarisation électrique proportionnelle à leur température.
Ainsi, en absorbant un flux de rayonnement,
le cristal pyroélectrique va s’échauffer et ainsi
Flux lumineux Φ
sa polarisation va se modifier, entraînant une
variation de tension détectable.
e = f( Φ )
Cristal pyroélectrique
Piézoélectricité :
L’application d’une force sur ce type de matériau engendre
l’apparition de charges électriques crées par la déformation
du matériau. Force F
Cristal piézoélectrique e = f( F )
C’est un phénomène réversible.
(L’effet inverse est mis à profit dans les quartz :
La lame de quartz se comporte comme un résonateur
mécanique excité par l’apport de charges sur ses armatures)
Effets photoélectriques :
On en distingue plusieurs qui différent par leurs manifestations macroscopiques, mais qui ont tous la même
origine : Sous l’action d’un flux lumineux, il apparaît des électrons libres dans le matériau.
Dans le cas des cellules photovoltaïques (jonctions PN), il apparaît une f.é.m ; dans le cas des photo-
résistances, c’est la résistivité du composant qui est abaissée.
Les effets photoélectriques sont d’autre part caractérisés par une valeur seuil de l’énergie de la radiation
incidente, ce qui se traduit par une condition sur sa fréquence, ou sa longueur d’onde.
( Ceci est à mettre en relation avec la sensibilité spectrale du matériau employé)
De manière à classer les capteurs en fonction de leurs performances, on définit des paramètres qui permettent
de les sélectionner en fonction de l’application envisagée.
C’est la zone dans laquelle les caractéristiques du capteur sont assurées par rapport à des spécifications
données. On peut classer cette zone en trois familles :
Zone de non-détérioration :
Valeurs limites des grandeurs influençant le capteur (mesurande, température environnante, etc…) sans que
les caractéristiques du capteur ne soient modifiées après annulation de surcharges éventuelles.
(C’est un peu l’équivalent du domaine élastique en résistance des matériaux)
Zone de non-destruction :
Elle définit les limites garantissant la non-destruction du capteur ; dans cette zone peuvent survenir des
modifications permanentes des caractéristiques du capteur.
(C’est ici l’équivalent du domaine plastique, en résistance des matériaux)
.2.3.2 Résolution.
Elle correspond à la plus petite variation du mesurande que le capteur est susceptible de déceler.
Elle donne la relation d’évolution de la grandeur de sortie en fonction de la grandeur d’entrée, en régime
permanent.
Elle détermine l’évolution de la grandeur de sortie en fonction de la grandeur d’entrée en un point donné.
C’est la pente de la tangente à la courbe issue de la caractéristique du capteur.
δ ( grandeurdesortie )
Sensibilité =
δ ( mesurande ) Pt − de − fonctt .
Dans le cas d’un capteur à réponse linéaire, la sensibilité du capteur est une constante.
La sensibilité peut dépendre de l’électronique associée (Voir les exemples plus loin)
2.3.5 Finesse.
C’est la qualité d’un capteur à ne pas venir modifier par sa présence la grandeur à mesurer. Cela permet
d’évaluer l’influence du capteur sur la mesure.
Par exemple, dans le cas d’une mesure thermique, on cherchera un capteur à faible capacité calorifique vis à
vis des grandeurs l’environnant.
Finesse et sensibilité sont en général antagonistes. Il peut y avoir un compromis à trouver.
Pour un capteur d’induction B, un capteur à forte perméabilité sera très sensible ; par contre, sa présence aura
tendance à perturber les lignes de champ et la mesure de l’induction ne sera pas celle sans capteur, d’où une
mauvaise finesse. ( Cette erreur peut être néanmoins évaluée, en vue d’une correction post-mesure et ainsi
faire abstraction de la présence du capteur) .
2.3.6 Linéarité.
2.3.7 Rapidité.
C’est la qualité d’un capteur à suivre les variations du mesurande. On peut la chiffrer de plusieurs manières,
selon la nature du capteur:
- bande passante du capteur. (à –3 dB par exemple).
- Fréquence de résonance du capteur.
- Temps de réponse (à x%) à un échelon du mesurande.
2.3.8 Caractéristiques statistiques d’un capteur.
Ces paramètres permettent de prendre en compte la notion d’erreurs accidentelle qui peut survenir sur un
capteur.
Rappel : soit n mesures effectuées sur un mesurande ; on définit à partir de ces n mesures :
n
mi
- La valeur moyenne : M = i = 1
n
2
(m i − M )
i
- L’écart-type : La dispersion des résultats autour de M : σ =
n−1
Fidélité :
Elle définit la qualité d’un capteur à délivrer une mesure répétitive sans erreurs.
L’erreur de fidélité correspond à l’écart type obtenu sur une série de mesures correspondant à une valeur
constante du mesurande .
Justesse :
C’est l’aptitude d’un capteur à délivrer une réponse proche de la valeur vraie et ceci, indépendamment de la
notion de fidélité.
Elle est liée à la valeur moyenne obtenue sur un grand nombre de mesures par rapport à la valeur réelle .
Précision :
Elle définit l’écart en % qu’on peut obtenir entre valeur réelle et valeur obtenue en sortie du capteur .
Ainsi un capteur précis aura à la fois une bonne fidélité et une bonne justesse.
0
RC
vM AD
RC
vM= e(m)
e(m)
AD×vM
e(m)
i(m) i(m)
ZC ZC
ZE vS = - Ri(m)
vM
Capteur source de charge
Le capteur, en tant que générateur, présente une impédance interne capacitive
C’est le cas d’un cristal piézo-électrique. Il faut faire attention lorsqu’on branche une impédance équivalente
résistive à ses bornes. Cette résistance peut engendrer une décharge trop rapide de la capacité, empêchant ainsi
toute mesure.
Dans cette situation, on a recours à un amplificateur
spécial appelé amplificateur de charge.
Ce type d’amplificateur permet également de s’affranchir
de l’influence de la capacité du câble de liaison entre le
capteur et son conditionneur.
Ces capteurs donnent une image du mesurande par l’intermédiaire d’une impédance.
On associe donc toujours une source externe de tension ou de courant au capteur.
Trois grands principes de conditionneurs peuvent être employés :
- Attaque en courant : .
- Montage potentiomètrique ou en pont : On récupère une tension image du mesurande.
- Montage oscillant : La fréquence du signal de sortie est modulée par le mesurande.
Alimentation en courant
Le capteur est modélisé par l’impédance ZC. io
Si ZC est une résistance, la source io est continue ;
si ZC est une impédance, la source io est sinusoïdale. ZC vM
VM = ZC×Io
La tension image VM (efficace) est proportionnelle à l’impédance du capteur ; si celle-ci est reliée au
mesurande par une loi affine, alors le montage est linéaire et sa sensibilité est constante.
Montage potentiométrique
La source de fém eo est continue ou sinusoïdale, selon
que l’impédance ZC du capteur est résistive ou non.
La résistance de sortie de la source RS, ainsi que l’impé- Rs R1
dance d’entrée ZE de l’appareil de mesure doivent être
prises en compte, en toute généralité.
La relation qui lie la tension de sortie (VM) au paramètre image du mesurande (Rc) n’est pas linéaire.
La sensibilité du montage n’est donc pas constante. On peut néanmoins faire une étude pour les petites
variations du mesurande (étude petit signaux). S i on considère une variation ∆RC << RC , il en résulte une
R 1 ∆R C
variation ∆VM de la tension de sortie, donnée par : ∆VM ≈ × Eo
(
R1 + R C 2 )
∆VM R1Eo
On peut en tirer la sensibilité s = : s ≈
∆R C (R 1 + R C )2
Cette sensibilité reste constante si RC varie peu ; elle sera maximale pour R1 = RC .
On utilise parfois 2 capteurs formant le diviseur de tension : L’un d’eux est soumis à l’action du mesurande m,
l’autre est au repos. (Dans le cas de capteurs de forces, on utilisera même les 2 capteurs, l’un fonctionnant en
traction, l’autre en extension : C’est un montage dit « push-pull »)
Montage en pont
L’utilisation d’un montage potentiométrique présente le défaut d’avoir en sortie la présence d’une tension
continue, et ceci en l’absence de variations du mesurande.
L’emploi d’un montage en pont présente l’avantage de s’affranchir de cette tension continue.
Cas où Rc = R1 = R2 = R3 = R :
Cela correspond à une sensibilité maximum pour le cas du diviseur potentiométrique .
En supposant que la résistance du capteur ondule de ∆R autour d’une valeur de repos RCo
∆R
Eo 1 + R E
RC = RCo + ∆R, avec RCo = R ; alors : VA = × et VB = o
2 1 + ∆R 2
2R
∆R
Eo R
soit VM = ×
4 1 + ∆R
2R
On peut constater que VM n’est pas une fonction affine de la variation relative ∆R de la résistance du capteur.
R
E
Toutefois, aux petites variations ( ∆R << 1), on peut linéariser la relation en : VM ≈ o × ∆R
R 4 R
Il en résulte une mesure avec une sensibilité constante, autour du point de repos du capteur .
Montage oscillant
Un circuit oscillant (LC) présente une fréquence de résonance Fo telle que : Fo = 1
2 π LC
Si on insère un capteur capacitif ou inductif dans un tel circuit, ses variations d’impédance entraîneront une
variation ∆F de la fréquence d’oscillation du circuit. En supposant de petites variations (∆F << Fo), on obtient
une évolution relative : ∆F = − ∆L ou ∆F = − ∆C
Fo 2L o Fo 2C o
Dans le cas d’un capteur capacitif, on peut utiliser un oscillateur à relaxation :
La période des oscillations est directement reliée à la valeur de la capacité par la relation :
2R 1
T = 2 RC log 1 +
R2
4 . Amplificateur d’Instrumentation.
Les signaux électriques issus de capteurs ou de conditionneurs (thermocouples, ponts de mesure) sont
généralement de faible niveau ; de plus, ils ne sont pas référencés (signaux flottants).
Si l’on souhaite travailler avec une bonne précision, il est nécessaire de les amplifier.
Mais cette amplification ne doit concerner que le signal utile. Or ce dernier côtoie bien souvent des tensions
parasites (souvent du même ordre de grandeur que le signal utile) ainsi qu’une tension de mode commun due
au conditionneur associé au capteur (cas d’un pont de Wheatstone).
Il faut donc faire une amplification « sélective » qui élimine ou atténue fortement tout signal ne contenant pas
d’information pour ne garder que le signal utile, issu du capteur.
On fait appel pour cela à l’amplificateur d’instrumentation qui adapte le signal utile à la chaîne d’acquisition
de manière la plus précise. C’est un amplificateur différentiel à fort taux de réjection de mode commun.
Vd = V+ - V- et Vc = ( V+ + V- ) / 2
L’expression de Vo devient :
Vo = Ad×Vd + Ac×Vc
Les grandeurs à traiter étant des tensions, on cherchera également une forte impédance d’entrée et une
impédance de sortie tendant vers zéro.
Illustration de la notion de tension de mode commun : Montage en pont de Wheatstone.
Reprenons le montage conditionneur en pont du paragraphe 11.2.4 :
1 + ∆R
alors : VA =
Eo
× R et V = E o
B
2 1 + ∆R 2
2R
Pour des faibles variations (∆R << R), un développement
E
limité au premier ordre de VA amène : VA ≈ o × 1 + ∆R
2 2R
On a, dans ce montage, une tension de mode commun VC = Eo / 2, due à l’alimentation du pont, et une tension
E
différentielle Vd ≈ o × ∆R
4 R
C’est un amplificateur différentiel de très fort gain qui, utilisé sans contre-réaction, est inex-ploitable
pour un montage linéaire (instabilité, gain trop important , saturation).
Dans son modèle idéalisé, on considère l’amplificateur opérationnel comme un amplificateur de tension
parfait, muni d’entrées différentielles.
(Résistance d’entrée infinie, résistance de sortie nulle,
amplification différentielle infinie et amplification de
mode commun nulle, soit un TRMC infini ; en outre,
la bande passante est supposée infinie !)
La plus ancienne technologie (entrée à transistors bipolaires) offre des performances modestes, sauf en ce qui
concerne la tension de décalage ramenée à l’entrée.
4.2 Montage 1 : L’amplificateur de différence
⋅ V1 et V = R 4.V 2 + R 3.VS
+ R2 −
V =
R1 + R 2 R3 + R4
Mais il faut noter que le réglage du gain n’est pas possible directement car il nécessite la modification de deux
résistances qui doivent rester rigoureusement identiques.
Impédance d’entrée :
De plus, si on fait entrer les défauts de l’ampli. opérationnel, on constate que ceux ci influent direc-tement sur
les performances de l’étage .
Ce type de montage peut convenir, mais pour des tensions différentielles bien supérieures au mV .
D’où : VS = 1 + R 2 ⋅ ( V1 − V2 )
R1
On obtient un amplificateur différentiel idéal, avec Ad = (1 + R2 / R1) et AC = 0 ; cependant Ad est liée à 4
résistances, qui doivent être identiques deux à deux.
Par contre, les résistances d’entrées sont symétriques sur les 2 entrées et très élevées (liées aux A.Op) ; c’est
la principale amélioration par rapport au montage précédent.
Le gain n’est toujours pas réglable simplement.
On obtient encore un étage différentiel idéal, dont les impédances d’entrée sont symétriques et très élevées ;
cependant, le gain de l’étage est simplement réglable par une seule résistance Ro.
En pratique, ce type d’amplificateur est réalisé sous forme intégrée ; l’appariement des 6 résistances R en est
facilité. La résistance Ro est connectée extérieurement par l’utilisateur.
Le TRMC de l’ensemble est meilleur que celui d’un A. Op seul ; les amplificateurs d’instrumen-
tation industriels conçus sur ce modèle ont des TRMC qui atteignent facilement plus de 100dB.
Dans le cas de très fortes tensions de mode commun ( > 2kV ) ou de tensions de mesure très faibles (
< µV ), on est amené à utiliser des amplificateurs d’isolement qui présentent des TRMC supérieurs à 160dB :
Cette partie du cours est illustrée par une étude théorique et expérimentale d’un système industriel de mesure
de niveau qui utilise un capteur capacitif, associé à une électronique purement analogique
Vue d'
ensemble du dispositif
001
110
h Capteur Cm Condition- Ib Transmis- 101
nement sion Conversion Traitement
001
.A.N …
La transmission de l'
information : La donnée n'est pas numérisée au niveau du capteur mais à distance. Elle
est donc transmise sous forme d'
un courant Ib.
Traitement :
1) Calculs de correction de la hauteur brute pour tenir compte de non linéarités ou de variations de
paramètres tels que les caractéristiques électriques du liquide,la température, la géométrie de la
cuve….
2) Affichage de la hauteur
3) Commande d' actionneurs (électrovanne)
4) Déclenchement d' alarmes…
Armature
interne
A B
Armature
externe
R
h L
r
εliq, h
Liquide
Vue en coupe
Il est constitué d’un condensateur de forme cylindrique, dont les armatures A et B (cf. ci-dessus) baignent
plus ou moins le liquide dont on souhaite repérer le niveau.
Rappel : Condensateur cylindrique
l
C = 2.π .ε 0 .ε r. R
Ln
r r
R
r = rayon armature interne
l
R = rayon armature externe
ε0 ≈ 8,84×10-12F/m (Cte diélectrique de l’air)
εR Cte relative du diélectrique entre les armatures.
C0 est une constante qui ne dépend que de la géométrie de la sonde(capacité à vide) et C1 est un coefficient
qui dépend de la permittivité relative du liquide.
La caractéristique de transfert de ce capteur relève d’une loi affine ; sa sensibilité s est constante et vaut
C1(εliq)
Le capteur utilisé est quelque peu plus complexe, dans la mesure ou l’armature interne est revêtue de
polyéthylène. (utilisation de ce capteur possible avec des liquides conducteurs)
Electronique associée au capteur
Elle est réalisée en technologies CMS et hybride. Sa particularité est de ne comporter que 2 fils
servant à la fois à son alimentation et au transfert du signal de mesure sous la forme d’un courant continu
d’intensité Ib , conformément à la norme dite "Boucle de courant 4-20 mA"..
Alimentation
ISmoy PT10 Ib
PT5 Régulateur
Pont de Convertisseur de tension
Oscillateur mesure Redresseur Courant / Vr Va
alternatif Courant
La tête de mesure est en fait constituée du capteur de capacité Cm dont la valeur dépend du niveau de liquide
h.
Ce capteur est inséré dans un pont de mesure type Pont de Wheatstone en alternatif (Pont de Sauty).
Ce pont fournit un courant alternatif d’amplitude proportionnelle à la différence entre Cm et un condensateur
de référence de capacité CK ( 68 pF).
2 transformateurs isolent la tête de mesure du reste de l'
électronique du capteur pour des raisons de sécurité
(liquides potentiellement explosifs). La sonde est reliée à la terre et à la cuve pour éviter toute décharge
électrique.
Un oscillateur sinusoïdal élabore la tension alternative qui alimente le pont de mesure (fréquence de 40kHz
environ).
Le courant délivré par le pont est redressé. Le redresseur mis en œuvre est capable de traiter convenablement
des signaux dont l’amplitude est très faible.
Un convertisseur courant/courant régule le courant Ib dans les fils d’alimentation à une valeur image de la
hauteur h de liquide dans la cuve.
Typiquement : Ib1 = 4mA lorsque h = 0 Ib2 = 20mA lorsque h = hmax . En réalité, si Ib1 est bien de l’ordre de
4mA, la valeur de Ib2 est rarement égale à 20mA. La mise à l’échelle sera effectuée en aval par le
transmetteur.