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Expressions religieuses et bibliques dans notre langage

Souligner les 21 expressions à connotations religieuses et bibliques se trouvant dans ce premier texte.
Ambiance
Bienvenue en enfer
Ils ont investi le temple dans une lente procession, remplissant les colonnes dans un beau désordre organisé
et proférant de profondes incantations à leurs dieux d'un soir.
Une fois dans cette cathédrale à ciel ouvert, on leur a offert en pâture ces brebis égarées ou ces anges de
l'enfer, c'est selon, représentés par les "Eurogirls". Des blondes ou des brunes à volonté pour des danses qui
n'avaient rien de païen. Un rituel habituel pour ces 50 000 fidèles. Ces hommes et ces femmes éblouis toutes
les semaines par un spectacle qui prend parfois des allures divines.
Hier soir, au Parc des Princes, pour la cinq centième messe de son histoire, le Paris - "SAINT" - Germain
comptait bien offrir l'absolution à ces 50 000 âmes perdues, mais organisées dans leur bonheur bleu-blanc-
rouge. Quelques minutes avant le coup d'envoi, quand les tribunes du Parc ont revêtu leurs habits de lumière,
on a su que la communion serait totale.
Puis le ballon a commencé à rouler, dans le bon sens, et les fidèles se sont enflammés. La Corogne, ville
religieuse par excellence, bienvenue dans ce lieu de culte, qui au fil des saisons, ressemble de plus en plus à
l'enfer.
Mais, hier soir, pour les Parisiens, il s'agissait tout simplement d'aller au Paradis. Et le chemin le plus sûr afin
d'y arriver, c'était bien de suivre la bonne voie, la vraie, la seule. Celle capable de vous transporter tout droit vers
Bruxelles, le 8 mai prochain, pour une certaine forme d'apothéose !
Jean-Philippe COINTOT
("l'Équipe" - vendredi 19 avril 1996 - P.S.G.-La Corogne : 1-0)

Souligner les 26 expressions se rapportant à la bible se trouvant dans ce second texte.

Une si belle réunion...


J'allais enfin participer au premier Congrès mondial des traducteurs qui se tenait cette année-là à Lisbonne.
Avant de pénétrer dans le saint des saints, j'aperçus une de mes collègues tchèques en grande discussion
avec un officiel. Elle avait perdu sa carte d'accréditation et pleurait comme une madeleine. Inflexible, le cerbère
ne voulut rien savoir et à ses jérémiades répondit qu'il s'en lavait les mains et qu'il appliquait strictement le
règlement. C'était l'éternelle lutte du pot de terre contre le pot de fer !
Pour moi, jeune traducteur tout frais émoulu de l'école, le sel de la terre était dans cette salle. Toutes les
nationalités étaient représentées dans cette véritable tour de Babel. Le représentant de l'URSS (cette si belle
réunion se déroulait avant la fin de l'URSS, en 1991), ce colosse aux pieds d'argile, palabrait avec le délégué
tartare qui, tel l'enfant prodigue, lui parlait du retour de sa fédération dans le giron soviétique. Quand au
Burundien, visiblement pauvre comme Job, ce devait vraiment être la période des vaches maigres : il avait dû
prendre un congé sabbatique pour participer à notre colloque !
Le traducteur albanais, dernier représentant du monde communiste, ne savait que répondre aux occidentaux
qui prenaient un malin plaisir à lui poser des questions embarrassantes. Ils lui firent boire le calice jusqu'à la lie !
Vieux comme Mathusalem, le pauvre homme préféra se retirer face à ces adversaires décidément trop tenaces.
L'Américain lui, semait la zizanie parmi notre groupe, criant que, vis à vis de ces bolcheviques, il fallait être clair
et séparer le bon grain de l'ivraie.
L'Irakien, après une longue traversée du désert due au conflit du Golfe, revenait enfin parmi notre docte
assemblée. Le voyant arriver, l'Iranien se précipita vers lui et l'embrassa. "Quel Judas", me dis-je !
Mais ce n'était certes pas à moi, Européen, de lui jeter la pierre. En effet les membres de la délégation
yougoslave nous offraient un vrai spectacle d'apocalypse. Ce n'étaient que cris, lamentations et vitupérations.
Tel saint Thomas, je ne pouvais y croire : que de haine, que de querelles même ici dans notre assemblée de
sages.
Après une heure de vifs échanges, leur dispute s'apaisant, ils se mirent en quête d'un bouc émissaire,
clamant haut et fort qu'ils appliqueraient la loi du talion au responsable de tous leurs maux. Ils le trouvèrent en la
personne du Soviétique. Mais lui, sûr de sa puissance, tel un moderne Goliath envoya paître ces David slovènes
et slovaques !
Quant à moi, fatigué par ces vaines diatribes et considérant qu'à chaque jour suffit sa peine, je me retirai
dans ma chambre d'hôtel...
Laurent TURCOT

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