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FANTASME ET SÉDUCTION

L’un des apports déterminants de Freud à la civilisation de


Sapiens a été la reconnaissance du désir inconscient dans le
fonctionnement de Sapiens, et la méthode pour le mettre à
jour de manière non destructrice.
Lorsque nous considérons le cas Dora, nous voyons que la
scène de séduction généralisée dans laquelle Dora se prend
faute de mieux, est éclairée par Freud par un moyen d’une
incroyable rusticité : un fantasme de fellation, autour duquel
Freud fait graviter sa technique d’analyse du désir inconscient
présent dans la représentation.
De ce fait, nous constatons que le fantasme et la scène de
séduction ne sont liés que par cette analyse, qui réfère à la
structure phallique-orale de l’hystérie.
Le « fantasme de séduction » n’existe pas, c’est la mise en
scène du désir inconscient qui existe, selon la manière dont
chacun des sujets l’interprète à sa façon, et le fantasme est le
moyen de trouver le barycentre de cette construction, afin d’y
introduire l’analyse.
Dans le cas de l’Homme aux Rats, il faudra beaucoup d’astuce
à Freud pour discerner à travers les fantasmes sadiques-anaux
des « conseils », que la visée de l’analyse est la Fille de
l’Aubergiste, mais que c’est aussi sur ce point que l’analyse
buttera, bien sûr…
Dans le cas de l’Homme-Loup, errant à travers l’Europe, il
faudra attendre l’apparition de l’Arbre aux Loups pour que
Freud puisse faire à cet homme le cadeau de Noël de sa vraie
généalogie, celle des loups, dont il est un membre à part
entière, et lui permettre de rejoindre à travers une Wespe le
sens de ses initiales, Sergei Petrovitch, lui donnant ainsi en
russe le sens de son nom : Ves-P, soit : Non-P, ce qui signifie
que Sergei Petrovitch ne fait pas partie de la famille de fous de
sa naissance humaine, la Wespe étant l’homophone de son
nom cryptique en russe.
J’espère que la lanterne est assez éclairée pour ce soir ?

GT 2020 3 8

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