Vous êtes sur la page 1sur 2

Animé par les expériences du Nouveau-Monde de son ancêtre Louis Joliette, Alain Grandbois décida de publier son

roman intitulé Né à Québec. Ce roman présenté à Paris en 1933 illustre les rudes épreuves et explorations de cette
figure mythique de la Nouvelle-France. Dans le chapitre 4 de la deuxième parti, les Amérindiens sont mis à mainte
reprise à l’avant-scène du récit. Cependant, il est légitime de se poser comme question de justifier si les Indiens sont
davantage représentés et décrits de façon positive ou négative.

Même si le récit avait tendance à pencher du côté des blancs d’origine française, le chapitre illustre davantage le bon
de ces premières nations, même si à quelques reprises certains éléments peuvent venir nous choquer.

Premièrement, certains passages permettent clairement de constater le respect que les Amérindiens démontrent à
leurs interlocuteurs français. Secondement, certaines phrases font ressortir l’animosité du peuple autochtone. Malgré
ce reproche, on peut ressentir dans le chapitre comment les Amérindiens sont perçus d’un bon œil selon notre
aventurier.

Contrairement aux croyances populaires, les relations entre premières nations et les blancs n’étaient pas toujours
tendus. À mainte reprise, on ressent dans le chapitre à quel point le respect règne entre les Amérindiens rencontrer
pendant le périple vers le sud et Joliette accompagné des Robes-Noires.

Alors que Joliette veut descendre vers le Mississippi, il s’arrête dans une tribu qui lui explique les rudiments de ce
périple. Pour son bien, un chef lui dit : «Mais mon amitié pour toi m’oblige à te dire aujourd’hui que nulle audace ne
peut vaincre ce qui est invincible.» (p. 146). Cela démontre bien le respect que ces Amérindiens ont pour Joliette en
lui voulant son bien. Au niveau du texte son ton tragique permet d’accentuer la tenue de ses propos pour essayer de
faire désister l’explorateur. De toute évidence, cette phrase démontre bien que les «Indiens» sont présentés plus
positivement.

De plus, le respect est illustré d’une autre façon. Il découle de la forme d’ouverture les uns envers les autres. En effet,
à un certain passage un autre chef de tribu interpelle un Robes-Noires pour lui demander l’aide du dieu :

«Quant à ton dieu, ajouta-t-il en s’adressant à Marquette, «c’est toi qui connais ce grand génie qui nous a tous faits.
C’est toi qui lui parles et qui écoutes sa parole. Demande-lui qu’il me donne la vie et la santé, et viens demeurer avec
nous pour nous le faire connaître. » (p. 160)

On voit clairement une ouverture envers les blancs pour le dieu. De plus, on peut dénoter une répétition de «c’est
toi» ce qui nous laisse croire qu’il y a un fort lien de confiance entre les deux camps soit un élément clé pour
entretenir une relation respectueuse.

Si l’on se tient au concept du respect, cela ne démontre en aucun doute une face positive à une personne où un
groupe. Dans le cas, du chapitre quatre, on le constate très bien que cette relation harmonieuse permet de faire
ressortir le positif des Amérindiens.
Cependant, les Amérindiens ne sont pas sans taches. Il y a un monde de différence entre les Français et eux. Leur
mode de vie est plus primaire et ils sont très rapides pour sauter aux armes peu importe la situation. Ils ont
probablement un instinct de survie beaucoup plus développé, ce qui nous mène à constater que leur animosité
principalement dans les tribus du sud, est présente dans le chapitre.

Après plusieurs tentatives de convaincre Joliette de rebrousser chemin, un chef qui est lui-même amérindiens décrit
comment les peuples situés plus au sud sont hostiles. Il ne pèse pas ses mots, à un tel point qu’il se prête au jeu de la
réification en les qualifiant de loups : «Ce sont des loups furieux. Ils ne vivent que pour le massacre. Ils se dévorent
entre eux.» (p. 147) En plus, la seconde phrase de la citation vient renchérir l’aspect d’animosité. Enfin pour
couronner le tout, la dernière phrase est très significative, car elle démontre avec un ton d’ironie à quel point la
violence est présente en eux.

Plus tard dans le chapitre, on retrouve à que les peuples du sud sont remplis d’animosité. En effet, on remarque
clairement que ces peuples ont un sentiment d’hostilité et vouloir faire du tort à l’entour d’eux  : «Cependant, il
devait se défendre contre les incursions des peuplades habitant dans le sud, qui étaient querelleuses et surnoise. »
(p. 160)

Vous aimerez peut-être aussi