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«Quelques jours après le début de l’état d’urgence sanitaire, nous avons constaté une
diminution significative du tonnage des ordures», témoigne une source auprès de l’un
des délégataires de la propreté à Casablanca. Cette baisse, de l’ordre de 15%, selon les
estimations de cette même source, s’explique par la fermeture des CHR (cafés, hôtels
et restaurants). Ces derniers comptent parmi les principaux producteurs de déchets.
Faut-il les faire payer pour les services de collecte? Le nouveau contrat de propreté
prévoit en effet le principe du producteur-payeur. Mais cette clause n’est toujours pas
activée.
Pour leur part, les autorités locales profitent de l’épidémie pour faire le ménage à
Casablanca. La police administrative communale (PAC) a en effet rasé plusieurs mar-
chés anarchiques occupant le domaine public. Au moins une soixantaine de ces souks
informels ont été ciblés ces derniers jours, selon une source bien informée. D’autant
plus qu’ils sont des foyers de contamination et de bactéries pour les riverains.
Les 150 agents de la PAC, appuyés par des agents des arrondissements, effectuent
chaque jour des rondes de sensibilisation auprès des commerçants, dans les marchés
municipaux, marché de gros des fruits et légumes, abattoirs... Ils rappellent notamment
les règles de sécurité et d’hygiène, dont la distance de sécurité avec les clients, le port
obligatoire de masques, pas de contact avec les animaux, respect des mesures d’hy-
giène...