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La Communication

1 - LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE
A – Les bases de la communication
Toute activité humaine est communication, elle est partout, elle est inévitable. Elle a lieu avec
des individus, des groupes, des objets ; à l’occasion de transactions interpersonnelles ou
professionnelles.
Dans cette partie, nous étudierons principalement les rapports entre les individus, et avec les
groupes,
Toute communication implique un émetteur, un récepteur, un message et un canal de
communication. Ces différents éléments sont souvent représentés de la façon suivante :
EMETTEUR MESSAGE RECEPTEUR
Mais un certain nombre d’autres éléments viennent compliquer et enrichir le processus de la
communication :
- La communication n’est jamais directe, l’information est véhiculée par un médiateur que
l’on appelle un CANAL. ce sont la voix, le téléphone, l’écrit, l’image, etc.
- La circulation du message implique un codage. L’information transite par des mots, des
gestes, des intonations des voix, des images, des sons, etc.
- La communication est bidirectionnelle. il y a toujours une régulation que l’on appelle
rétroaction ou feed-back. Un message entraîne toujours une réaction dont l’émetteur tient
compte.
- Des «BRUITS» peuvent intervenir dans la communication qui nuit à son bon déroulement :
redondance des informations, mauvaise transmission du message, dénaturation du contenu
(consciente ou inconsciente), perte du message (partielle ou intégrale).
Tous ces éléments peuvent être représentés de la façon suivante :
EMETTEUR
RECEPTEUR
Canal
Codage code Décodage
MESSAGE
contexte
Rétroaction

C- Définintion :La communication est l'action de communiquer, d'établir une relation avec


autrui, de transmettre quelque chose à quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques
permettant la diffusion d'un message auprès d'une audience plus ou moins vaste et hétérogène
et l'action pour quelqu'un, une entreprise d'informer et de promouvoir son activité auprès du
public, d'entretenir son image, par tout procédé médiatique.

La communication passe donc aussi par le corps. Ainsi elle sera non verbale ou plutôt non
verbalisée. La communication non verbale peut être para-verbale, c'est-à-dire qui accompagne
la vocalisation. Ainsi lorsque le locuteur explique qu'il faut aller à droite et qu'il bouge sa
main dans cette direction, c'est un cas de communication para verbale. Croiser les bras dans
un signe de protection est aussi une communication non verbale. Mimiques et posture font
partie de la communication. Des gestes risquent de faire passer un message comme plus fort,
plus prononcé que ce que l'on dit. Le ton d'un message est aussi une forme de non-verbal.
C'est cette base, le non-verbal, qui définit par exemple ce qu'on appelle le jeu d'un acteur, au
théâtre.
d-La rétroaction Le message de Rétroaction (ou Feedback en anglais), est le message, verbal
ou non, renvoyé sous forme de réaction par le récepteur, à l'émetteur. La possibilité d'obtenir
et de traiter une telle réponse ouvre la voie à la communication bidirectionnelle. Selon les cas,
le feed-back consiste à confirmer ou infirmer la réception du message, demander des
précisions , relancer ou terminer la discussion.

. Cette notion montre qu'il existe à coté de la vision linéaire (unidirectionnelle) de la


communication la possibilité et l'intérêt de créer et d'entretenir un processus circulaire
(bidirectionnelle) avec trois formes de Feed-Back :

 Le Feed-back positif, qui conduit à accentuer un phénomène, avec un effet possible de


boule de neige (hausse de la tension entre les communicants, énervement croissant
entre deux personnes).
 Le Feed-back négatif peut être considéré comme un phénomène de régulation, qui en
amoindrissant la communication, l'équilibre et la stabilise grâce à la reformulation ou
au questionnement.
 L'absence de Feed-back (réponse néant) révèle une « panne » de communication. Non
seulement aucune information n'est renvoyée, mais on ne sait même pas si le message
émis a été reçu ou pas.

D-Modèles de communication

De nombreux théoriciens de la communication ont cherché à conceptualiser « le processus de


communication ». La liste présentée ci-après ne peut prétendre être exhaustive, tant les
modèles sont nombreux et complémentaires. L'objectif est de fournir un aperçu de l'évolution
générale en explicitant les modèles les plus connus ainsi que leurs apports.

**Modèle de Lasswell

Harold Dwight Lasswell, politologue et psychiatre américain, s'est fait un nom en modélisant
la communication de masse à travers les questions : « Qui, dit quoi, par quel canal, à qui et
avec quel effet ? ». Questions reprises de la méthode que Quintilien, pédagogue latin du I°
siècle, enseignait à ses apprentis rhéteurs.

correspond à l'étude sociologique du ou des milieux et


Qui parle ? :
organismes émetteurs

Pour dire Se rapporte à l'énoncé du contenu du message, à son


quoi ? : analyse

description et évaluation des techniques utilisées pour


Par quel média
diffuser l'information à un instant donné vers une cible
ou canal ? :
donnée

S'adresse à vise l'auditoire, ou audience. Soit la définition, la mesure,


qui ? : la localisation des publics récepteurs

Avec quel Il s'agit d'analyser et d'évaluer les influences qualitatives


effet ? : et quantitatives du message sur l'audience.
Ce modèle conçoit la communication comme étant un processus d'influence et de persuasion,
très proche de la publicité. Ce modèle dépasse la simple transmission du message (même s'il y
reste centré) et envisage notamment les notions d'étapes de communication, la capacité de
pluralité des émetteurs et des récepteurs et de finalité d'une communication (ses enjeux).

Pourtant il est critiquable, il envisage la communication comme une relation d'autorité et de


persuasion. Et il néglige le message de rétroaction, ainsi que les notions de psychologie et de
sociologie de part et d'autre de la relation de communication. Le récepteur est toujours
considéré comme passif, ce qui est encore inexact, car il existe en général interaction entre
l'émetteur et le récepteur, ce qui n'est pas pris en compte dans ce modèle.Sa vision autoritaire,
voire autoritariste de la communication, lui vaut de nombreux ennemis, encore aujourd'hui.

***Modèle de Jakobson

Cet autre modèle, fondé sur la linguistique, est proposé par Roman Jakobson (1896-1982). Ce
linguiste russe développe un point de vue centré non plus sur la transmission d'un message,
mais sur le message lui-même, évitant ainsi les dangers d'instrumentalisation technique Il est
composé de six facteurs. À chacun de ces facteurs est lié une fonction du message, explicitée
par Jakobson.

1. Le destinateur, lié à la fonction expressive du message,


2. Le message, lié à la fonction poétique du message,
3. Le destinataire, lié à la fonction conative du message,
4. Le contexte, l'ensemble des conditions (économiques, sociales et environnementales
principalement) extérieures aux messages et qui influence sa compréhension, lié à la
fonction référentielle du message,
5. Le code, symbolisme utilisé pour la transmission du message, lié à la fonction
métalinguistique du message,
6. Le contact, liaison physique, psychologique et sociologique entre émetteur et
récepteur, lié à la fonction phatique du message.

On notera l'apparition ou la réapparition des trois dernières notions (contexte, code, contact)
qui complètent énormément la vision d'ensemble sur ce qu'est une communication.

II-La distinction entre communication verbale et communication non verbale

A-Composantes formelles et relationnelles

Une communication verbale est faite de signes linguistiques.Ces signes confèrent un corpus
appelé langue, ou plus généralement langage, mais les linguistes viennent à distinguer langue
et langage.
Est dite « non verbale » une communication basée sur la compréhension implicite de signes
non exprimés par un langage : l'art, la musique, la kinesthésie, les couleurs, voire les
vêtements ou les odeurs. Ces signes, leur assemblage et leur compréhension ou leur
interprétation sont dans leur grande majorité dépendants de la culture.

Mais on définit en premier lieu la communication non verbale à travers le corps, la posture,
les gestes ou encore les différentes expressions du visage.Cette distinction verbale / non
verbale n'est pas toujours aisée à faire.
La communication non verbale : silences, gestes, postures, expressions faciales, ton de la
voix, rythme de l’élocution, vêtements… complètent le message auditif. Elle exprime les
émotions, les sentiments, les valeurs. Cette communication renforce et crédibilise le message
verbal lorsqu’elle est adaptée, mais peut décrédibiliser ce même message si elle est inadaptée.
On envoie et on reçoit en permanence des signes non verbaux qui transitent par des
expressions du visage, des gestes et postures, le ton de notre voix, l'habillement, la coiffure, le
maquillage, l’odeur, les silences, le toucher.. La signification d’un geste dépend de la
situation, de l'émetteur, du récepteur, de la culture, de la religion. Exemple : les vêtements
blancs ou noirs pour le deuil, selon la pratique religieuse dans différents pays.
1 - Le silence
Les silences font intégralement partie de la communication, car ils expriment quelque chose et
qu'ils sont indis-pensables à l'écoute de l'autre.
Certains silences sont lourds de sens. Chaque silence doit être interprété et analysé en fonction
du contexte. Il faut faire très attention de ne pas pro-duire d'inférences dans cette
interprétation, car cela revient à donner un sens à ce qui semble vide.
Un silence peut être approprié ou inapproprié (comme des paroles). De nombreux aphorismes
l’illustrent. « Savoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler » ; « Le silence
est d’or » ; « Savoir tenir sa langue » etc.
2 -Le paralangage
Le Paralangage va au-delà des mots prononcés. Il inclut le timbre et le volume de la voix, le
rythme des mots, les coupures d'une phrase.
Le Paralangage entoure les mots et exprime les sentiments à travers la façon dont ils sont dits.
3 - Les gestes et attitudes
Ils ont certainement été les premiers moyens de communication entre les humains et
constituent un véritable paralangage qui accompagne et complète le message verbal.
La gestuelle se manifeste par des postures qui peuvent concerner : la tête, le buste, le bassin,
les jambes et les bras. Par les gestes, nous nous exprimons et nous pouvons avoir un
comportement de défense ou d’agression.
 Le hochement de la tête d'avant en arrière qui signifie l’approbation,
 Le bras ou le doigt d'honneur,
 les bras croisés,
 se frotter les mains,
 les formes de réajustement : la mèche des cheveux, le pli d'un panta-lon, d'une jupe, la
poussière imaginaire, le raclement de la gorge...
 le doigt pointé vers la porte signifie « sortez ! »
 le signe de la main pour dire « au revoir »
 le hochement de la tête pour dire « oui »
 le battement de mains (applaudissement) pour montrer notre satisfaction devant une
manifestation.
4 - Expressions faciales, mimiques et mouvements corporels
Ce sont les expressions de visage qui expriment des émotions : la joie, la surprise, le dégoût,
la tristesse, la co-lère, la peur…
Ces mimiques peuvent renforcer le message, mais elles peuvent le modifier et changer sa
signification.
 le clin d'oeil indique que ce qui est dit ne doit pas être pris au sérieux,
 le regard panoramique est destiné à impliquer tous les interlocuteurs afin que tous se
sentent concernés par le message.

Ils peuvent être voulus tel que le sourire à une personne, mais souvent ils sont incontrôlés et
involontaires (Le pied qui tape sous la table et qui exprime l’agacement, l’irritation ou
l’ennui, les yeux écarquillés, les sourcils froncés, etc.). Ils font partie intégrante de notre
comportement global.
Le regard, est certainement la partie du corps qui exprime le plus de nous-mêmes « les yeux
sont le miroir de l'âme »
Il est capital de tenir compte des expressions faciales et des mouvements corpo-rels afin
d’éviter les malentendus.
5 -– l’apparence : vêtements, bijoux, etc.
L’apparence correspond à l'allure générale d’une personne. C’est ce que l’on voit en premier
lieu : le vêtement, la coiffure, le maquillage, les accessoires. C’est un élément majeur des
premières impressions que l'on a d'une personne.
*Les vêtements :
Le choix des vêtements et des accessoires est fait généralement en fonction de l'âge, du
physique, de la situation professionnelle, des goûts personnels, du milieu social, etc.
On constate depuis le début des années 70, une évolution dans la tenue vestimentaire, une plus
grande décon-traction, une plus grande variété des tenues, de choix des tissus et des couleurs.
Cette évolution est liée à l’évolution des normes et codes sociaux, au développement de la
société de consommation, à l’exacerbation des désirs narcissiques et au besoin conscient ou
inconscient de distanciation ou de distinction des formalismes so-ciaux.
Par le choix de notre tenue, nous voulons donner une certaine image de nous-mêmes. Il y a
lieu de distinguer trois types d'images :
 l’image projetée : image de soi,
 l’image souhaitée : celle que l'on aimerait donner,
 l’image reçue : celle qui est perçue par les autres.
La façon dont une personne s’habille renvoie consciemment ou inconsciemment désir
d’appartenance à un groupe ou de distinction d’un groupe. L’habillement est aujourd’hui
indissociable d’un style : traditionnel, , gothique, cools, artistes, banquier – cadre supérieur,
religieux, militaires, hip hop etc.
Les vêtements expriment :
 des émotions et des sentiments : Les couleurs vives expriment la vie, les couleurs sombres,
la mort.
 Des messages sexuels : Les minijupes, les jeans, les décolletés, etc.
 des statuts sociaux : Le costume, la blouse, la combinaison...

*Les accessoires
Les objets que nous portons (bijoux, sac, parfums et eaux de toilette, chaussures, chapeau,
casquettes) parlent de nous, de nos valeurs, de nos priorités, de notre histoire de notre culture,
etc. Ils renvoient aux significations que nous leur attribuons.
6 - Le toucher
C'est l'un des premiers modes de communication de l'être humain. (L'enfant qui en est privé
peut en souffrir toute sa vie). C'est certainement le mode de communication le plus fort qui
soit. Dans nos sociétés occidentales, il est réservé aux intimes. Ce mode de communication est
plus ou moins développé selon les cultures et les civilisations.
7 - Les rituels
Il s’agit de pratiques habituelles, que l’on relève dans des situations courantes. On distingue le
plus souvent les rituels de salutation, de séparation, de remerciements et de présentation.
Ces rituels sont différents selon les cultures. Il existe, par exemple, différentes façons de se
dire bonjour : en se serrant la main, en s’embrassant, en s’inclinant… Ces rituels de salutation
varient selon les pays, et aussi selon les milieux (famille, entreprise…)
Communiquer efficacement nécessite de connaître ces rituels afin de comprendre le
comportement de nos inter-locuteurs et aussi de les prendre en compte afin de ne pas les
heurter.
-8 - Contexte des messages non verbaux
*- Le temps
Il est une forme de la communication.
Dans nos sociétés, il est jugé précieux et la personne qui est en retard est considérée comme
irrespectueuse ou légère. D'autres cultures ne lui accordent pas la même importance (Afrique
par exemple)
* - L'espace
L'espace dans lequel se déroule une communication nous affecte également.
La gestuelle est réalisée dans un espace. Cet espace est codifié. On connaît l'expression «
garder ses dis-tances ». Chacun d'entre nous marque ses distances en parlant à l'autre.
Toute personne qui pénètre dans une zone qui ne lui est pas réservée commet une faute et la
personne qui en est victime se sent mal à l'aise, déstabilisée, agressée.
Nous possédons tous un territoire personnel que nous protégeons des atteintes extérieures. Cet
espace et les objets qui s'y trouvent peuvent devenir le prolongement de notre corps physique.
(Voiture, chaise, bureau etc.) L'aménagement d'une pièce, la disposition des tables affecte
notre communication.
A. La territorialité
Le zoologiste Desmond Morris distingue trois sortes de territoire : le territoire tribal, le
territoire familial et le territoire personnel.
Pour que le système fonctionne, chaque territoire doit être clairement délimité donc l’homme
utilise des signaux territoriaux.
Mais comment nous prenons nous pour signaler nos trois genres de territoires ? l existe 3
sortes de territoires :
· Tribal,
· Familial,
· Personnel .
1- Le territoire tribal : Il existe différents signes d’appartenance à une tribu, un groupe :
drapeaux, emblèmes, uniformes, hymnes…
Chaque groupe a ses propres « signaux territoriaux ».
A l ‘intérieur d’une institution, elle même territoire tribal avec son enseigne, son règlement,
ses limites, etc…, il existe d’autres territoires tels que les différents lieux de vie et leurs
propres noms (pavillon A , pavillon B, ect…), les différentes pièces avec leur propre groupe
( bureau des éducateurs, infirmerie, cuisine) qui nécessite un ou des signaux territoriaux
propres à eux.

2- Le territoire familial Ce territoire représente le lieu de vie, de regroupement d’un groupe.


Plusieurs signaux territoriaux sont utilisés pour personnaliser chaque territoire familial
comme par exemple la couleur des murs, les meubles, les objets, la disposition et autres
éléments décoratifs afin de créer en environnement familial et unique.
Ainsi chaque institution d’apparence extérieure identique ( façade, nom ect…) à sa propre
identité à l’intérieur de ses murs ( décoration du jardin, peinture ou papier peinture décoration
intérieur personnel, travaux des résidents ect…).
A l’intérieur de cette institution chaque unité de vie, chaque pièces (bureau) aura sa propre
signalétique territoriale.

3- Le territoire personnel Ce territoire est délimité par le corps et on se sent agressé


lorsqu’une personne s’approche trop.
Ce territoire est symbolisé par des signaux comme par exemple sa place autour d’une table,
fauteuil ect… et aussi par le fait de créer une distance avec autrui ( salle d’attente où l’on
choisira une place éloignée et isolée des personnes déjà présente.
Dans une institution, les signaux territoriaux personnels sont très présents car chaque résident
a sa propre chambre, sa place au réfectoire et son propre rythme journalier.
B. La proxémique, inventée par Edward T. Hall, s'intéresse à l'usage que l'homme fait de
l'espace en tant que moyen de communication culturellement déterminé 1966).

Nommée et étudiée par l'anthropologue américain Edward T. Hall en 1963, la proxémie est la
distance physique qui s'établit entre des personnes prises dans une interaction.

Hall a remarqué que les proxémies varient selon les cultures considérées. Ainsi, dans les pays
latins, les distances entre les corps sont relativement courtes. En Afrique, elles sont souvent si
réduites que le contact physique est fréquent. À l'inverse, dans les pays nordiques ou au
Japon, les contacts physiques sont plus rares et ces distances plus importantes.

Les proxémies varient également selon les cultures et les lieux où l'interaction se déroule, ce
qui signifie qu'elles doivent être prises en compte par les architectes et designers. On peut
notamment les apprécier intuitivement dans des lieux publics comme les ascenseurs ou les
transports en commun.

Quelques exemples de proxémies  :

 sphère intime (de 15 cm à 45 cm : pour embrasser, chuchoter ,ton de la confidence,)
 sphère personnelle (de 45 cm à 1,2 m : pour les ami relations professionnelles, voire
amicales, s)
 sphère sociale (de 1,2 m à 3,6 m : pour les connaissances marque la fonction de
chacun,)
 sphère publique (plus de 3,6 m : pour parler devant un public ou interpeler quelqu'un
face à un public.).

C-L'écoute active

L'écoute active et efficace est une habitude à acquérir


et la base d’une communication efficace.

L’écoute active est l’action de se concentrer sur ce que vous écoutez en groupe ou en
dialoguant, afin de bien comprendre ce qui est dit. En tant qu'auditeur, vous devriez être en
mesure de répéter dans vos propres mots ce qui vous a été dit d’une manière qui soit
satisfaisante pour votre interlocuteur. Ceci ne veut pas dire que vous soyez d’accord avec ce
qu’on vous dit, mais bien que vous comprenez ce qui est dit.

Qu'est-ce qui détermine la qualité de l’écoute?

Que pensez-vous du sujet ou des thèmes? Le présentateur ou l’orateur est-il expérimenté


Sont-ils nouveaux ou les maîtrisez-vous? ou nerveux? Quels signaux non verbaux
Sera-t-il ardu ou facile de les comprendre? Est- reconnaissez-vous? Quel est son état d'esprit?
ce important pour vous, ou est-ce un Est-il empathique, menaçant, intelligent, etc.?
divertissement?
Son message comporte-t-il des éléments Le lieu favorise-t-il l'écoute,
visuels (figures, tableaux, exemples, etc.) ? l’interaction ou l'échange avec l’orateur?
Utilise-t-on efficacement la technologie?
Y a-t-il des distractions, des nuisances?
Les concepts sont-ils présentés
de manière logique et cohérente;
sont-ils accompagnés d’exemples?

Préparez-vous en adoptant une attitude positive et en étant impliqué

 Concentrez toute votre attention sur le sujet


Arrêtez toute activité non pertinente
pour vous concentrer sur l’orateur ou le sujet de la discussion
 Réexaminez mentalement que vous savez déjà du sujet
Organisez d’avance le matériel pertinent afin développer davantage le sujet (les cours
précédents, les émissions de télévision, les articles de journaux, les sites Internet, les
expériences personnelles, etc.)
 Évitez les distractions
Placez-vous le plus près possible de l’orateur, du présentateur
Évitez les distractions (une fenêtre, un voisin qui vous distrait, du bruit, etc.)
 Soyez à l’affut de vos émotions
Préservez-vous des jugements émotifs,
ou participez passivement si vous ne pouvez pas réfréner ces jugements
 Mettez de côté vos préjugés, vos opinions
Vous êtes présent pour apprendre ce que l’orateur va dire, pas le contraire

Écoutez activement

 Soyez totalement attentif à l'autre; concentrez-vous sur l’orateur


Suivez, écoutez et tentez de comprendre l’orateur comme si c’était vous
Écoutez avec vos oreilles, mais aussi avec vos yeux et vos autres sens
 Soyez aux aguets: reconnaissez les signaux non verbaux
Laissez l'argumentation ou la présentation suivre son cours
Ne soyez ni d'accord ni en désaccord, mais suivez l’argumentation pas à pas
 Soyez impliqué:
Participez activement aux questions et suivez les directives
Utilisez votre langage corporel (par ex., se pencher en avant) pour encourager la
participation de l’orateur et signaler votre intérêt
L'écoute active est également nommée écoute bienveillante. Initialement conçue pour
l'accompagnement de l'expression des émotions, elle est opérationnelle dans les situations de
face-à-face où le professionnel écoute activement l'autre. Elle consiste à mettre en mots les
émotions et sentiments exprimés de manière tacite ou implicite par l'interlocuteur. L'écoute
active est plus fine que la reformulation en ce qu'elle ne se limite pas à dire autrement ce
qu'une personne vient d'exprimer, mais de décoder la dimension affective généralement non
verbalisée.

L écoute active n'est pas seulement la perception des besoins mais d'abord un comportement à
adapter. On parle alors de l'empathie, cela permet de se comporter d'une manière à ressentir
les sentiments de l'autre, sans se mettre vraiment à sa place.

Comment être en écoute active 

 Exclure ses propres idées préconçues et toute tentative d’interprétation,


 Adopter une attitude physique de disponibilité,
 Laisser autrui s’exprimer sans l’interrompre,
 Le questionner (questions ouvertes),
 L’inciter à préciser le cours de sa pensée, lorsqu’elle est imprécise ou trop générale,
 Lui donner de nombreux signes visuels et verbaux d’intérêt,
 Reformuler ses propos avec ses propres termes, puis avec les nôtres,
 Pratiquer des silences,
 Témoigner de l’empathie,

*Le questionnement

Le questionnement est un outil majeur de l’écoute active, et une excellente méthode


d'approche pour comprendre la situation d'une autre personne.
Il permet de préciser, de clarifier, d’approfondir le débat en cours, il stimule la pensée
collective et favorise le passage du latent au réfléchi.

Par le questionnement, on retrouve trois niveaux d’informations complémentaires :

Les faits : Ce qui a été vu, entendu, expérimenté...


L’émotion : Ce qui a été ressenti, éprouvé...
L’opinion : Ce qui est pensé, réfléchi, estimé, jugé, moralisé ...

* La reformulation consiste à redire (complètement ou partiellement) ce qui a été exprimé


par une personne en utilisant sa terminologie exacte.Cete technique n'est pas "naturelle", elle
s'acquiert.

Son but : indiquer que ce qui a été dit a été bien compris (on évite ainsi bien des
malentendus); valoriser la pensée ou le témoignage de cette personne et encourager les autres
interlocuteurs à réfléchir à cette parole.

* Les synthèses permettent de marquer la fin d’une séquence de communication ou


d’une étape de travail avant de passer à la suivante.
Il s’agit d’un résumé, au cours duquel on met en valeur les idées, les décisions, ou les
contradictions essentielles de la discussion ou du travail en cours.
La synthèse est un véritable exercice intellectuel. Comme pour une performance physique,
il faut s'entrainer. Mais quelle merveilleuse façon de passer avec succès d'une étape à l'autre!

On nous a donné deux oreilles et une bouche, cela veut peut-être dire que nous
devons écouter deux fois plus que de parler.

 III- LA PRISE DE PAROLE

 Objectifs Permettre aux participants de dépasser leurs peurs afin de prendre la parole en
public, leur donner les techniques de prise de parole devant un groupe et les entraîner à les
mettre en œuvre

Objectifs pédagogiques

, les participants seront capables de :

o Vaincre leur manque d'assurance,


o Découvrir et exploiter leur style d'expression et l'enrichir,
o Se faire comprendre et apprécier au sein d'un groupe
o S' adapter aux interlocuteurs en suscitant l'intérêt et l'attention,

°Connaître les principes essentiels et les mécanismes de la communication orale

 Maîtriser son stress


 Maîtriser communication verbale, non-verbale et para-verbale
 Maîtriser sa voix, son débit, ses intonations,
 Gérer les différentes situations de prise de parole en public (réunions, négociations,
jurys...)
 Anticiper et gérer les relations conflictuelles
 Agir et réagir dans la prise de parole en public
 Maîtriser les techniques d'écoute et de questionnement

 Communication orale - Feed Back - Reformulation


 Transmission d'un message verbal - para-verbal - non-verbal
 Respiration
 Stress et trac : leurs manifestations - causes et remèdes
 déplacements et gestion de l'espace
 fluidité verbale - Improvisation
 Les différentes situations de prise de parole
 Qui suis-je et qui est l'autre ?
 Où suis-je et où est l'autre ?
 La demande et la réponse
 Le conflit
 Négociation et compromis
 Les attitudes d'écoute
 Faire parler les autres

PÉPARER SA PRISE DE PAROLE EN PUBLIC


**« Pourquoi prendre la parole ? »
1-Les trois questions à se poser
-Première question : quel est l’auditoire auquel vous vous adressez ? Bien cerner son public
permet d’adapter sa communication. S’agit-il d’un public que vous connaissez, d’un public
hostile ou indifférent ? Pour : informer, justifier, convaincre, introduire un débat, un
questionnement, expliquer ; déclencher une action, distraire, expliquer… Autant d'intentions
qui doivent être claires pour vous et que le public doit pouvoir percevoir.
-Deuxième question : quel est l’objectif de votre prise de parole ? S’agit-il d’informer ou de
convaincre ?
-Le plan que vous allez adopter dans votre prise de parole dépend avant tout de l’objectif
visé. Définir un objectif revient à se poser une série de questions :
􀀹qu'est-ce que j'attends de l'auditoire ?
􀀹qu'est-ce que je veux qu'il fasse ?
􀀹à la fin de mon exposé, quel sera le résultat ?
􀀹si mon public ne devait retenir qu'une idée, quelle serait-elle ?
Autant de questions qui vous permettront de mieux cibler votre intervention.
2- Préparation mentale et pratique .
**Choisir et organiser ses idées
Fondamentalement généreux, nous voulons souvent tout dire. Pourtant, en tant qu'auditeur, il
nous est difficile de tout retenir.
Le travail de préparation s'effectuera en 3 phases.
-Le « déballage d'idées ». En vrac, notez ce qui vous vient à l'esprit dans le cadre de l'objectif
visé.
-Le choix et la hiérarchie des idées : moment difficile, ce choix se fera par élimination en
fonction du public, de l'objectif, du temps disponible. Se limiter à deux ou trois idées-force
facilite la mémorisation. La hiérarchisation de ces idées permet à l'auditoire de recevoir et de
retenir plus efficacement encore le message.
-L'organisation des idées consiste à faire un plan qui sera le point de repère tant pour vous
que pour votre auditoire, auquel vous l'aurez clairement annoncé.
***Structurer son intervention
Feriez-vous confiance à un guide qui hésite ou ne semble pas savoir où il va ? Un point
commun à l'organisation de tout type de discours sera la règle de trois : introduction,
développement, conclusion.
Introduction : voilà ce que je vais vous dire
Développement : voilà ce que je vous dis
Conclusion : voilà ce que je vous ai dit
Commencer et conclure une intervention sont des phases importantes et indispensables.
*Accrocher l'auditoire
Informer sur ce qui va suivre, ce qui consiste à répondre aux questions :
􀀹quoi ? Le sujet, le thème ;
􀀹pourquoi ? L'intérêt du sujet ;
􀀹comment ? La gestion du temps ; l'implication du public Le développement
Le plan est une structure organique, indispensable dans un texte qui présente un mouvement
et une unité. Il existe différents types de plan pour agencer un discours (ou un texte écrit) :
le plan chronologique. Articulation autour du temps (hier, aujourd'hui, demain… avant,
maintenant, après…) ;
le plan dialectique et ses variantes. Thèse-antithèse-synthèse

-Troisième question : quels sont les enjeux ? C’est-à-dire, qu’avez-vous à perdre ou à


gagner ?
2-Préparer son argumentation, soigner son vocabulaire et s’appuyer sur des visuels pour
illustrer ses propos aident à réussir sa prise de parole.
Argumenter son discours
􀀹N'affirmez rien que vous ne puissiez justifier.
􀀹Structurez votre message pour finir sur un temps fort.
􀀹Choisissez vos arguments en fonction du public.
􀀹Devancez certaines oppositions ou contre-argumentations.

Choisir une expression vivante

Un vocabulaire riche, imagé, évocateur.


􀀹Des situations concrètes, des anecdotes, du vécu.
􀀹L'appel à l'imaginaire, au rêve, à l'irrationnel.
􀀹Les fausses interrogations, les vraies questions.
􀀹L'appel à la curiosité, à l'humour, à l'émotion.
􀀹L'implication de l'auditoire dans la démarche :

• Illustrer ses propos par des supports visuels ,Adapter son comportement à l’auditoire

Préparez-vous minutieusement (plan, support, répétition). Vous


serez plus rassuré et vous rassurerez votre auditoire. Aidez votre auditoire :
􀀹en adaptant votre langage ;
􀀹en illustrant vos propos ;
􀀹en étant clair, concis et précis.
Il vous en sera reconnaissant.

Décontractez-vous et surtout respirez Regardez articulez

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