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Benjamin Constant

Benjamin Constant de Rebecque est un homme politique et écrivain franco-suisse né à


Lausanne le 25 octobre 1767 dans une famille protestante.

Benjamin Constant s’intéresse beaucoup à la philosophie et du romantisme allemand avec


les lectures de Kant, Schelling ou Schlegel, mais lit également des libéraux français comme
Voltaire et Condillac. Il est l’auteur d’essais dans lesquels il pose des questions politiques ou
religieuses avec De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s'y
rallier publié en 1796 et De la religion considérée dans sa source, ses formes et son
développement, mais également de romans psychologiques où il évoque le sentiment
amoureux comme Le Cahier rouge écrit en 1807, mais publié à titre posthume, où l’on
retrouve des éléments autobiographiques de son amour pour Mme de Staël.

Après une brillante éducation en Allemagne et en Ecosse, Benjamin Constant mène une vie
d'errance avant de s'attacher à Madame de Staël dès 1794. A cette époque, elle anime le
Cercle de Coppet, un regroupement libéral, antinapoléonien et romantique. Benjamin
Constant s'éprend de cette femme charismatique. Pour autant, leur relation reste très
électrique.

Adolphe :

"Il souffrait par elle, faute de sentiment: avec un sentiment plus passionné, il eût souffert
pour elle", écrit Benjamin Constant de son personnage, Adolphe, dans la préface de la
seconde édition de son roman éponyme. Il ajoute: "Ce n'est pas commencer de telles
liaisons qu'il faut pour le bonheur de la vie: quand on est entré dans cette route, on n'a plus
que le choix des maux."

Dans Adolphe, un homme s'efforce de briser les chaînes d'une liaison amoureuse dans
laquelle il s'est comme malgré lui, fourvoyé. " Mais ce livre sèchement cruel brille de
mille feux contradictoires. Chant de victoire d'un amant délivré d'une femme devenue
encombrante, il est en même temps le champs clos où s'éprouve l'impossibilité de
vaincre quiconque, si ce n'est soi-même. Adolphe, qui a trop durement tranché ses liens
affectifs, est étrangement contrait de les retisser par l'écriture. Un travail de réparation se
superpose au travail de la séparation, où le langage puise ses forces et s'épuise,
incertain du rivage où la vérité s'offrira. Adolphe s'inscrit dans la grande tradition des
romans sentimentaux dans la lignée de La Princesse de Clèves et de Manon Lescaut.

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