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Intégration sociale : ne tirez pas sur l'ambulance. Une chronique de Catherine Boudet sur les difficultés de mise en place d'une politique d'intégration sociale à Maurice. Impact du 30 juillet 2010.
Titre original
Intégration sociale : ne tirez pas sur l'ambulance
Intégration sociale : ne tirez pas sur l'ambulance. Une chronique de Catherine Boudet sur les difficultés de mise en place d'une politique d'intégration sociale à Maurice. Impact du 30 juillet 2010.
Intégration sociale : ne tirez pas sur l'ambulance. Une chronique de Catherine Boudet sur les difficultés de mise en place d'une politique d'intégration sociale à Maurice. Impact du 30 juillet 2010.
ta CATHERINE BOUDET
INTEGRATION SOCIALE
NE TIREZ PAS SUR L'AMBULANCE !
UNE POLITIQUE D' INTEGRATION NE POURRA
SE CONTENTER DE CIBLER DES PUBLICS DEFAVORISES.
CELA EQUIVAUDRAIT A SOIGNER LES SYMPTOMES
DE LA MALADIE ET NON LA CAUSE.
andes atentes de la pare de la population. I suffit pour
Sen convainere de voir les files de ti-dimoun asi, pleins
est déja porteur de
espoir, dans les fauteils de s salle d'accueil
Pour autant, la politique dintégration sociale que trax
vaille& esquisser le think tank du ministére, aura de nom
bbreux paramétres 8 prendre en considération. Il lui faut
tour fabord repérer sur
quelles variables il doieera-
vailler. Identifier la pau-
chomage
vreté et le
comme principaux pro-
ducteurs dexclusion, est
dé un grand pas en
avant. Cela permet de
mettre en place des poli
tiques de rattrapage.
Mais est-ce suflisant ?
Une stelle approche Baie
courir le risque didentifier
des groupes-cibles (les
pauvres, les handicapés,
ere) sur lesquels on ea
vaillerie afin de réduire
leur exclusion
auerement dit, leur mar
ginalité. Ce faisant, on
court le isque de soigner davantage le symprome que la
cause. La sociologue britannique Ruth Levitas, une som-
rité mondiale en matiére dintégration sociale, a viré la
sonnente d’alarme concernant de telles politiques qui
procédent par 'identification de groupes-ibles.
Une telle démarche équivaudraic 4 mettre Paccent sur
des causes supposément morales ou culturelles dela paw
vreté. Tout se passerait alors comme si ces groupes étaient
implicitement déviants, et quiil conviendrait de les
ramener dans le droit chemi
Cest-dire au sein du sys
time, Mais préciés “ella méme
EEE iret Venn soso a0
qui a produit ces mémes « poches dexclusion », C'est le
serpent qui se mord la queue.
Car Vidée d'intégration (que nous devons 8 Terigine
ais Emile Durkheim) désigne la cohé-
essus par lequel la société inté-
et non pas une capacité des indi
au sociologue f
sion d'une soci, le
gre tous ses mem
Vidus si
pas de la seule théorie. Chercher & amener des groupes
deviants ou exclus au sein du systéme, sans agir sur les
auses mémes de la pau
vreté ou de Vexclusion,
ce serait un peu comme
perfuser un malade qui
saigne sans avoir arrété
Phemor
Le ministére de
Vineggration risquerait
alors de se retrouver en
posture difficile au bout
de cing ans de mandat
si par ailleurs, les causes
seructurelles de ees iné-
galités et exclusions ne
charge. Quien estil par
exemple de [Equal
Opportunity Act, mis
em avant lors du précé
dent mandat ? Avec sa
un véricable levier d'action
prises en
promulgation, on tiendrai
vets une nation plus intégrée. Car la nation mauricienne
a ceci de particulier quelle nest pas seulement rongée par
les. inégalités sociales, mais par un ensemble de
dynamiques ethniques, raciales, économiques, psy-
chologiques méme, qui produisent une hémorragie de
compétences, de talents, de ressources humaines
Er il ne faudraie pas que le ministére de ncégration,
plein de bonne volonté pourtant, se retrouve placé
dans la position de Tinfirmier au liew de celle du
docceur.