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SOMMAIRE

Sommaire
I- Définition et types d’entreprises..............................................................................2
A- Définitions........................................................................................................2
B- Les types d’entreprises et leurs caractéristiques...............................................2
1- Les sociétés de personnes.................................................................................2
2- Les sociétés de capitaux...................................................................................3
II- Les différents types de procédure de création d’entreprise au Cameroun............5
A- Procédure de création des SNC, SCS, SA, SAS et SARL................................5
1- Etapes préliminaires.........................................................................................5
2- Etablissement des projets de statuts..................................................................5
3- Souscription et libération des apports...............................................................5
4- Le dépôt des fonds............................................................................................5
5- La convocation de l’assemblée générale constitutive.......................................5
6- Immatriculation et publicité à un journal d’annonce légale..............................6
7- Etablissement de la carte du contribuable ou exonération pour la SARL.........6
B- Procédure de création de l’entreprise individuelle............................................7
PROCEDURE DE CREATION D’UNE ENTREPRISE AU
CAMEROUN
Le Cameroun est une bonne destination pour les affaires, et un bon risque pour
investir car l’économie camerounaise s’est améliorée et solidifiée au cours de ces
dernières années. Cependant de nombreuses personnes désirant se lancer sont mal ou
peu informées sur les démarches nécessaires à la création d’entreprise au Cameroun. Il
apparait important de présenter la procédure administrative principale de création
d’entreprise dans les principales villes du Cameroun.

I- Définition et types d’entreprises


A- Définitions
Une entreprise est une organisation dont le but est de produire et de fournir des
biens et services à destination d’un ensemble de clients ou d’usagers, afin d’en tirer un
profit.
Avant de se lancer dans la création d’une entreprise, il est important pour
l’entrepreneur ou le principal promoteur de savoir quel type d’entreprise il veut mettre
sur pied ; c’est ainsi que nous distinguerons :

B- Les types d’entreprises et leurs caractéristiques


De manière générale, dans le droit comptable OHADA, on distingue deux formes
de sociétés à savoir :

1- Les sociétés de personnes 


Elles désignent les sociétés pour lesquelles le bénéfice est imposé directement
entre les mains des associés, proportionnellement aux droits possédés par ces derniers.
Comme société de personne, nous pouvons citer entre autre :

a- La société en nom collectif (SNC) 


C’est une société dans laquelle tous les associés sont commerçants et sont
indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales. Pour ce type de société,
la loi ne fixe aucun capital minimum, elle est dirigée par un Gérant et le capital social
est divisé en parts sociales de valeurs égales qui ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement de tous les associés.
 Avantages : cette forme juridique est idéale pour les entreprises qui
souhaitent exploiter leurs activités en totale collaboration, sans fortement
se développer et la SNC peut bénéficier sur le plan fiscal de certains
impôts propres aux personnes physiques puisque ses revenus sont
considérés comme des revenus personnels.
 Inconvénients : l’inconvénient principal est la responsabilité indéfinie et
solidaire des dettes de la société ; un créancier pourra poursuivre un seul
associé pour l’ensemble des dettes sociales de la SNC qu’importe la
personne ayant commis le ou les actes de gestion ayant mené l’entreprise à
sa perte. Aussi, les parts sociales ne sont pas librement cessibles.

b- Les sociétés en commandite simple (SCS) 


C’est une sorte de société en commandite avec deux types de partenaires à
savoir :
 les commandités qui doivent nécessairement être commerçants ils gèrent
la société et sont entièrement responsables des dettes de l’entreprise ;
 les commanditaires quant à eux sont des partenaires avec une
responsabilité personnelle limitée au montant de leurs apports, ils ne sont
pas commerçants et leur nom ne doit pas être utilisé dans le cadre du nom
de la société.
Elle peut être constituée de 02 ou plusieurs associés et la loi ne fixe pas de capital
social minimum.
 Avantages : il n’y a pas de capital minimum exige, les actions ne sont pas
transmissibles sans accord des autres associés, ce qui garantit le caractère
fermé de la société, l’obligation de publicité est limitée, le travail des
associés commandités peut servir d’apport.
 Inconvénients : la responsabilité indéfinie et solidaire des associés
commandités, la faillite de la société entraine la société des associés

c- Les entreprises individuelles


Cette forme de société permet à l’entrepreneur qui démarre de bénéficier de
nombreux avantages, notamment par la simplicité de son fonctionnement, permettant à
l’entrepreneur individuel de son concentrer sur son activité et de réduire ses coûts
 avantage : elle repose sur un fonctionnement simple, permet de réduire
des coûts,
 inconvénients : la non distinction entre l’entrepreneur et son entreprise
expose ce dernier à la responsabilité sur les dettes et ce sur ses biens
personnels ainsi que ceux de son conjoint en cas de mariage sous le
régime de communauté de biens

2- Les sociétés de capitaux 


Elles désignent les sociétés dont les bénéfices sont imposés à l’impôt sur les
sociétés (IS). Les sociétés qui relèvent de plein droit du régime des sociétés de
capitaux sont :
a- Les sociétés anonymes (SA)
C’est une forme de société dans laquelle les actionnaires ne sont responsables des
dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits des actionnaires
sont représentés par des actions. Elle peut unipersonnelle et son capital minimum est
fixé à 10 000 000 FCFA et 100 000 000 FCFA lorsqu’il y à appel à l’épargne
publique.
Elle peut être dirigée par une administration générale ou par un conseil
d’administration.

 Avantages : la responsabilité des associés et des actionnaires à l’égard des


dettes sociales est limitées au montant de leurs apports dans le capital
social, les actions sont facilement négociables et cessibles, les actionnaires
peuvent librement quitter la société sans payer des droits d’enregistrement.
 Inconvénients : il faut un gros capital de départ, les formalités de
constitution sont assez lourdes,

b- Les sociétés par actions simplifiées (SAS)


C’est une forme de société dont les statuts prévoient librement le fonctionnement.
Elle est idéale pour les petits et moyens entrepreneurs qui recherchent un statut
juridique peu contraignant et aux entreprises qui cherchent à organiser leur
coopération sans engager leur responsabilité indéfiniment et solidairement
 avantages : la SAS peut être dirigée par une seule personne, par
conséquent le créateur peut être le seul actionnaire, les associés
déterminent librement dans les statuts les règles d’organisation de la
société
 inconvénients : certaines décisions doivent être prises collectivement,
notamment l’approbation des comptes et la répartition du bénéfice, la
modification du capital, la fusion, la scission, la dissolution. D’où la
nécessité d’une extrême vigilance dans la rédaction des statuts.

c- Les sociétés à responsabilité limitée (SARL)


Tout comme le SA, la SARL est une forme de société dans laquelle les
actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports
et dont les droits des actionnaires sont représentés par des actions. Elle peut
unipersonnelle ou pluripersonnel, elle est dirigée par un gérant et son capital minimum
est fixé à 100 000 F CFA ;
 Avantages : la responsabilité des associés et des actionnaires à l’égard des
dettes sociales est limitées au montant de leurs apports dans le capital
social
 Inconvénients : les actions ne sont pas librement négociables et cessibles
et elle ne peut pas faire appel à l’épargne publique
II- Les différents types de procédure de création d’entreprise au
Cameroun

A- Procédure de création des SNC, SCS, SA, SAS et SARL

1- Etapes préliminaires
En vue de la création de leur sociétés, les futurs associés ou actionnaires doivent
préalablement remplir les exigences ci-après :
 Déterminer le nombre d’associés ou actionnaires ;
 Définir l’objet, la dénomination, le siège social et la durée ;
 Fixer le montant du capital social et le nombre de parts ou actions ;
 Déterminer la valeur nominale d’une part ou d’une action. Le minimum
est fixé par le législateur à 5 000 FCFA pour la SARL, pour la SA, la SNC
la SCS et la SAS le montant nominal est librement fixé par les statuts

2- Etablissement des projets de statuts


Dans la SARL, la SNC et la SCS le projet de statuts peut être établi par acte
notarié sous seing privé. Dans la SA, le projet de statuts est établi exclusivement en
forme notariée.

3- Souscription et libération des apports


Les apports en nature et en industrie sont libérés en totalité. En ce concerne les
apports en numéraires, la moitié est libérée à la souscription dans la SARL, le reste 2
ans après l’immatriculation. Dans la SA, le ¼ des apports est libéré à la souscription,
le reste au plus tard 3 ans après l’immatriculation de la société, dans les SNC et les
SCS, les modalités liées à la libération du capital sont fixées dans les statuts

4- Le dépôt des fonds


Les fonds provenant de la souscription des actions de numéraire sont déposés par
les personnes qui les ont reçus, pour le compte de la société en formation, soit chez un
notaire, soit dans un établissement de micro finance dûment agréé domicilié dans
l’Etat partie du siège de la société en formation, sur un compte spécialement ouvert au
nom de cette société contre remise d’un certificat du dépositaire.
Cette opération se fait dans un délai de 08 jours à compter de la réception.

5- La convocation de l’assemblée générale constitutive


L’assemblée générale constitutive se tient en vue de l’adoption et de la signature
des statuts. Pendant sa tenue, il tient lieu de confirmer les titres souscrits et libérés
ainsi que la désignation des dirigeants sociaux.
6- Immatriculation et publicité à un journal d’annonce légale
L’immatriculation se fait au registre ce commerce et du crédit mobilier qui est
situé au greffe du tribunal de première instance compétent. Apres cette étape, doit s’en
suivre dans un délai de 15 jours l’insertion d’un avis dans un journal d’annonce légal.

7- Etablissement de la carte du contribuable ou exonération pour la SARL


Une fois la société créée, les associées doivent se rapprocher du centre de
formalité de création des entreprises (CFCE) qui proposent un guichet unique
destiné à simplifier et faciliter les démarches des entrepreneurs.
Nous pouvons décompter les CFCE opérationnels dans les villes suivantes :
Yaoundé, Douala, Bamenda, Bafoussam et Garoua. Dans les villes où il n’existe pas
de CFCE, la création d’entreprise se fait auprès des administrations habilitées.
La procédure est la suivante :
o Se rendre au CFCE d’une des villes ci-dessus citées et se munir dès l’entrée des
différents imprimés nécessaires ;
o Fournir les pièces suivantes au guichet unique :
 L’expédition des statuts notariés ou l’acte fondateur ;
 La déclaration de conformité et de régularité ou la déclaration notariée
de souscription et de versement;
 La liste conforme des gérants, administrateurs, dirigeants ou associés
tenus indéfiniment et personnellement responsable ou ayant le pouvoir
d’engager la société ou personne morale ;
 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du formulaire
unique signé du gérant de la société attestant qu’il n’est frappé d’aucune
interdiction d’exercer le commerce;
 Une autorisation préalable d’exercer l’activité de gérant de la société au
cas échéant ;
 Un plan de localisation signé par le gérant de la société
Après avoir déposé les documents nécessaires il faut attendre au maximum 72h
afin de retirer les documents suivant attestant la création de l’entreprise :
 Certificat d’immatriculation au RCCM ;
 Carte de contribuable ;
 L’attestation de création d’entreprise ;
 Titre de patente exonérée ;
 L’attestation de non utilisation du personnel ou l’attestation d’utilisation
du personnel salarié le cas échéant.
Pour cette procédure, le montant total à débourser sera de 120 900 FCFA
B- Procédure de création de l’entreprise individuelle
Contrairement à la création d’une société, le formalisme de création de
l’entreprise individuelle est peu contraignant et permet de créer rapidement votre
entreprise.
La procédure est la suivante :
o Se rendre au CFCE d’une des villes ci-dessus citées et se munir dès l’entrée des
différents imprimés nécessaires ;
o Fournir les pièces suivantes au guichet unique :
 Pour les nationaux :
 Une photocopie de la carte nationale d’identité ou de l’acte de
naissance ;
 Une photocopie de l’acte de mariage le cas échéant ;
 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du
formulaire unique signé du demandeur et attestant qu’il n’est
frappé d’aucune interdiction d’exercer le commerce ;
 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du
formulaire unique attestant de la résidence du requérant ;
 En cas d’acquisition d’un fonds ou de location-gérance, une
copie de l’acte d’acquisition ou de l’acte de location gérance ;
 Une autorisation préalable d’exercer le commercer le commerce
le cas échéant ;
 Une attestation de localisation (CNPS).

 Pour les étrangers :


 Une copie du passeport ou carte de séjour ;
 Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du
formulaire unique signé du demandeur et attestant qu’il n’est
frappé d’aucune interdiction d’exercer le commerce ;
  Une déclaration sur l’honneur faisant partie intégrante du
formulaire unique attestant de la résidence du requérant ;
 Une copie de l’acte de mariage ;
 Une demi photo 4x4 noir et blanc ou couleur ;
 Un plan de localisation signé par le requérant ;
 Une attestation de localisation (CNPS) ;
 Un contrat de bail.
Pour cette procédure, le montant total à débourser sera de 41 900 FCFA

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