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philosophe grec
Aristote
Ἀριστοτέλης
Père Nicomaque
Conjointe Pythias
Enfant Nicomaque ( ) en
Biographie
Buste d'Aristote.
La vie d'Aristote n’est connue que dans
ses grandes lignes[2],[3],[4]. Son œuvre ne
comporte que très peu de détails
biographiques et peu de témoignages de
ses contemporains nous sont parvenus ;
ses doxographes (Denys d’Halicarnasse,
Diogène Laërce, etc.), lui sont postérieurs
de quelques siècles. Il fut le précepteur
d'Alexandre le Grand auquel il a transmis
l'esprit critique et philosophique ainsi que
le sentiment d'appartenance à
l'hellénisme. D'après ses biographes,
notamment Diogène Laërce, Aristote
aurait été doté d'un certain humour et
aurait soit bégayé, soit eu un cheveu sur
la langue[5]. Physiquement, il est petit,
trapu, avec des jambes grêles et de petits
yeux enfoncés. Sa tenue vestimentaire
est voyante et il n'hésite pas à porter des
bijoux[5].
Fondation du Lycée …
Aspect physique …
Le buste du musée d'Histoire de l'art de Vienne,
considéré comme l'un des plus beaux[41].
La philosophie
Philosophie et science …
Dans le Protreptique, une œuvre de
jeunesse, Aristote affirme que « la vie
humaine implique l'exigence de se faire
philosophe, c'est-à-dire d'aimer (philein)
et de rechercher la science, ou plus
précisément la sagesse (sophia) »[45]. À
cette époque, la philosophie est donc,
pour lui, désir de savoir[46]. La
philosophie cherche in fine le bien des
êtres humains. La philosophie pense la
totalité. La science ou, pour reprendre le
mot d'Aristote, l’épistémè, traite des
champs particuliers du savoir (physique,
mathématique, biologie etc.). La
philosophie théorique est donc première
par rapport à la praxis, terme souvent
traduit par « science pratique » et dont
relève la politique : « Aristote distingue
en effet entre le bonheur que l'homme
peut trouver dans la vie politique, dans la
vie active, et le bonheur philosophique
qui correspond à la théorie, c'est-à-dire à
un genre de vie qui est consacré tout
entier à l'activité de l'esprit. Le bonheur
politique et pratique n'est bonheur aux
yeux d'Aristote que de façon
secondaire »[47].
La science
Science spéculative ou
contemplative
…
La logique
L'Organon …
Article détaillé : Organon.
Enquête, démonstration et
syllogisme
…
Définitions et catégories …
sur la place du
5. Où, Lieu pou / ποῦ ubi Où est-ce ?
marché
keisthai /
7. Position, État situs Dans quelle position est-il ? allongé, assis
κεῖσθαι
porter une
echein /
8. Avoir habitus Qu'a la chose ou la personne ? chaussure, être
ἔχειν
armé
9. Faire, poiein /
actio Que fait cette chose ? coupe, brûle
Effectuer ποιεῖν
La psychologie : le corps et
l'âme
Article détaillé : De l'âme.
Expositio et quaestiones in Aristoteles De Anima,
Biologie
Article détaillé : Biologie dans l'œuvre
d'Aristote.
Les parties
des animaux,
686 b[85].
Présentation …
La science de la biologie est née de la
rencontre sur l'île de Lesbos entre
Aristote et Théophraste. Le premier
oriente ses études vers les animaux et le
second vers les plantes[58]. En ce qui
concerne Aristote, les ouvrages
consacrés à la biologie représentent plus
du quart de son œuvre et constituent la
première étude systématique du monde
animal[n 8]. Ils resteront sans égaux
jusqu'au e
siècle[86] : le plus ancien est
Histoire des animaux[87], dans lequel
Aristote accepte souvent des opinions
communes sans les vérifier[88]. Dans
Parties des animaux, il revient sur
certaines affirmations antérieures et les
corrige. Le troisième ouvrage, Génération
des animaux[89], est le plus tardif, car il
est annoncé dans le précédent comme
devant le compléter. Il porte
exclusivement sur la description des
organes sexuels et leur rôle dans la
reproduction, tant chez les vertébrés que
les invertébrés. Une partie porte sur
l'étude du lait et du sperme, ainsi que sur
la différenciation des sexes. À ces trois
ouvrages majeurs s'ajoutent des livres
plus brefs traitant d'un sujet particulier,
tels Du Mouvement des animaux ou
Marche des animaux. Ce dernier livre
illustre la méthode de l'auteur : « partir
des faits, les comparer, puis par un effort
de réflexion essayer en les comprenant
de les saisir avec exactitude »[90].
Rien n'est connu au sujet des recherches
qu'il a menées avant d'écrire ces livres ;
Aristote n'a laissé aucune indication sur
la façon dont il a recueilli les
informations et dont il les a traitées. Pour
James G. Lennox, « il est important de
garder à l'esprit que nous étudions des
textes qui présentent, de manière
théorique et fortement structurée, les
résultats d'une véritable investigation
dont nous ne connaissons que peu de
détails »[58]. Il est clair cependant
qu'Aristote faisait un travail en équipe,
particulièrement pour les recherches
historiques et que « le Lycée fut dès
l'origine le centre d'une activité
scientifique collective, l'une des plus
anciennes qu'il nous soit possible
d'atteindre »[91]. L'école réunie autour
d'Aristote ayant pris « l'habitude de
l'investigation concrète menée avec
méthode et rigueur », « l'observation et
l'expérience ont joué un rôle considérable
dans la naissance de toute une partie de
l'œuvre »[91].
La méthode …
Elle est définie par la nature de la matière première dont l'objet est composé (le
1. Cause
mot nature pour Aristote se réfère à la fois à la potentialité du matériau et à sa
matérielle.
forme finie ultime).
3. Cause
C'est par exemple le sculpteur qui sculpte la statue d'Hermès.
efficiente.
Cosmologie
monde
La métaphysique
Article détaillé : Métaphysique (Aristote).
Physique et métaphysique …
L'ontologie aristotélicienne …
Théorie de la mesure …
La politique
Article détaillé : Politique (Aristote).
Un extrait en grec de la Politique d’Aristote (livre I,
1252 b 1-8).
Principes …
L'éducation …
L'économie
Poïétique ou science
productive
Rhétorique …
Conseiller - Utile -
délibératif Assemblée Futur Exemple (ou inductif)
déconseiller nuisible
Le phénomène de catharsis, ou
d'épuration des passions, lié à la
tragédie, a fait l'objet d'interprétations
diverses. Pour Beck, « les émotions sont
apurées analytiquement (comme par un
processus de discernement exposé sur
la scène vue et produisant une épure, une
sorte d'abstraction, de sorte que […] le
plaisir du spectateur […] est aussi un
plaisir intelligent ». Dans l'interprétation
« classique » la vue du mauvais ou du
pénible éloigne de ce type de passions.
L'interprétation médicale, quant à elle,
considère que « l'effet du poème est de
soulager physiologiquement le
spectateur »[295].
La conception aristotélicienne du
rêve
…
Freud a commenté des passages du livre d'Aristote
De la divination dans le sommeil.
Postérité
Article détaillé : Histoire du corpus
aristotélicien.
Antiquité …
ouvrages de mathématique ou
d'astronomie ont souvent été traduits
directement en arabe, sans intermédiaire
syriaque[320]. Vers le milieu du e
siècle,
« l'arabe commence à l'emporter sur le
syriaque comme langue savante en
matière médicale[321] ». Ces œuvres sont
largement diffusées dans l'ensemble du
monde arabo-musulman.
Aristote marque assez profondément la
théologie islamique à ses débuts. Al-
Fârâbî, Avicenne et Averroès ont
beaucoup écrit sur Aristote. Leurs idées
ont influencé saint Thomas d'Aquin et
d'autres philosophes occidentaux
chrétiens. Al-Kindi considérait Aristote
comme l'unique représentant de la
philosophie[322] et Averroès parle
d'Aristote comme l'exemple pour tout
futur philosophe[323]. Les penseurs
musulmans médiévaux présentent
fréquemment Aristote comme le
« premier maître »[324]. Ce titre de
« maître » a été repris plus tard par des
philosophes occidentaux influencés par
la philosophie islamique[325] tel Dante.
Comme les philosophes grecs, leurs
homologues musulmans considèrent
Aristote comme un philosophe
dogmatique, l'auteur d'un système clos.
Ils croient qu'Aristote partage l'essentiel
de la philosophie de Platon. Quelques-
uns ont été jusqu'à prêter à Aristote des
idées néoplatoniciennes[326].
Durant la renaissance du e
siècle[327],
on assiste à un important mouvement de
traduction des textes arabes en latin,
parfois en castillan, mais aussi en hébreu
avec la famille de rabbins Ibn Tibbon.
Outre les œuvres d'Aristote, on traduit les
ouvrages scientifiques grecs qui avaient
été traduits en arabe ainsi que des
œuvres de philosophes musulmans. Ce
mouvement prend son essor dès 1100
dans diverses villes d'Espagne,
notamment à Tolède, où se développe
une importante école de traducteurs
avec Gérard de Crémone et Michael
Scot[328]. D'autres centres de traduction
sont actifs à Palerme, à Rome, à Venise,
à Pise, ainsi qu'au mont Saint-Michel[329].
e
Au siècle, la philosophie
aristotélicienne, revue par Thomas
d'Aquin, devient la doctrine officielle de
l’Église latine, malgré quelques
soubresauts, telle la condamnation de
1277 d'un ensemble de propositions
aristotéliciennes par l'évêque de Paris
Étienne Tempier. Elle devient aussi la
référence philosophique et scientifique
de toute réflexion sérieuse, donnant
naissance à la scolastique et au
thomisme.
Renaissance …
Aristote et le républicanisme …
e
L'aristotélisme de Padoue du siècle et
e
siècle néglige l'aspect téléologique
pour se focaliser, à la suite de Marsile de
Padoue, sur les vertus civiques telles que
la loyauté à l'État et à ses gouvernants.
Quand Leonardo Bruni retraduit la
Politique et l'Éthique à Nicomaque, il est
moins préoccupé de problèmes
conceptuels que travaillé par le désir « de
proposer des œuvres écrites en un
excellent latin qui permettent à ses
compatriotes florentins de s'imaginer
des parangons de vertu
aristotélicienne »[335]. À sa suite, le
républicanisme, d'après Kelvin Knight,
élabore la notion d'État souverain en se
référant à l'idée aristotélicienne de
communauté politique autosuffisante. Le
républicanisme individualiste, qu'un
auteur de langue anglaise comme John
M. Najemy, spécialiste de Machiavel,
oppose au républicanisme corporatiste,
est, quant à lui, marqué par l'éthique
aristotélicienne et, un peu comme elle, lie
l'« excellence éthique à la bonne
naissance, à la bonne éducation, au
pouvoir et au loisir »[336].
Luther et Aristote : histoire d'une …
opposition
b) le remplacement de la
conception aristotélicienne de
l'espace, ensemble différencié
de lieux intramondains, par
celle de l'espace de la
géométrie euclidienne –
extension homogène et
nécessairement infinie –
désormais considéré comme
identique, en sa structure, avec
l'espace réel de l'univers. Ce qui
à son tour impliqua le rejet par
la pensée scientifique de toutes
considérations basées sur les
notions de valeur, de
perfection, de sens ou de fin, et
finalement, la dévalorisation
complète de l'Être, le divorce
total entre le monde des
valeurs et le monde des
faits[142]. »
Aristote et la philosophie du e
au début du e siècle …
Époque contemporaine …
Visage d'Aristote créé par ordinateur.
e
Au siècle, on assiste à un retour à la
métaphysique aristotélicienne, qui a
débuté avec Schelling et s'est poursuivi
avec Ravaisson, Trendelenburg et
Brentano.
e
Au siècle Heidegger fait également
retour à Aristote. Kelvin Knight estime
que la déconstruction de la « tradition »
philosophique (qu'il comprend surtout
comme celle du néokantisme) effectuée
par ce philosophe permet à Leo Strauss
et à Hannah Arendt de réhabiliter la
philosophie pratique d'Aristote qui aurait,
selon eux, été corrompue par la science,
la loi naturelle et l'importance donnée à
la production[349]. Toutefois ce retour à
Aristote n'empêche pas un mouvement
de mise à distance de la pensée de
Heidegger. Kelvin Knight, écrit à ce
propos « ces philosophes rejettent en
partie l'interprétation que fait Heiddeger
d'Aristote en refusant notamment de voir,
comme lui, le Stagirite comme la source
de la tradition théorique en philosophie ».
De même, ils refusent d'utiliser le mot
Dasein et lui préfèrent les termes
aristotéliciens de praxis et de phronesis.
De façon générale, Kelvin Knight classe
Leo Strauss, Hannah Arendt et Hans-
Georg Gadamer dans un courant qu'il
qualifie de « néo-aristotélicien pratique ».
Selon lui, ces philosophes reprendraient
la thèse d'Heidegger selon laquelle
Aristote se placerait dans la continuité de
Platon et insisteraient sur le fait
qu'Aristote conçoit l'éthique comme
séparée de la métaphysique et du savoir
technique. Par ailleurs, Gadamer et
Arendt « assimilent l'idée de jugement
esthétique de la troisième critique de
Kant à ce qu'Aristote nomme
phronesis »[350].
Œuvres
l'œuvre
Werner Jaeger
par Max Liebermann.
e
Jusqu'à la fin du siècle, on a
considéré que la pensée d'Aristote
formait un système complet et cohérent,
de sorte que les commentateurs ont
« complété » la pensée d'Aristote quand
besoin était. Selon Pierre Aubenque, les
commentateurs grecs ont systématisé la
pensée d'Aristote à partir du néo-
platonisme et « les commentateurs
scolastiques, à partir d'une certaine idée
du Dieu de la Bible et de son rapport au
monde »[378].
La Logique (Organon)
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Dernière modification il y a 5 jours par Cédric Boissière