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ETUDE DE GEOCHIMIE ET. DE PETROGRAPHIE ORGANIQUES


SUR DES ECHANTILLONS DE SONDAGES
DU QUEBEC ORIENTAL

ONT PARTICIPE A LA REALISATION DE CE RAPPORT :

B. ALPERN - CERCHAR - Centre d'Etudes et de Recherches des


Charbonnages de France
G. CORNY - BEICIP - Bureau d'Etudes Industrielles et de Coopératio:
de l'Institut Français du Pétrole
G. DER00 - I.F.P. - Institut Français du Pétrole
J. ESPITALIE - I.F.P. - " " "

J. ROUCACHE - I.F.P. - " " "

Ministère des Richesses Naturelles, Québec


L!L LA
Cl'rU Mi~W AJI'J:V T:.Ci'iNME

Date:
No % P ...
2

TABLE DES MATIERES

Page

- BIBLIOGRAPHIE - 4

I - GENERALITES 5

II - PETROGRAPHIE ORGANIQUE, ETUDE DE LA MATURATION 8


II-1. INTRODUCTION 8
II-2. METHODE DE PREPARATION ET D'EXAMEN 8
II-3. UTILISATION DU POUVOIR REFLECTEUR 9
II-4. UTILISATION DE LA FLUORESCENCE 15
II-5. RESULTATS ET DESCRIPTION PETROGRAPHIQUE 15
II-6. GRADIENTS DE REFLECTANCE 21
II-7. PALEOTEMPERATURES ET PALEOGRADIENTS GEOTHERMIQUES 23

III - POTENTIEL PETROLIER 36

III-1. GENERALITES 36
III-2. RESULTATS 39

IV - ETUDE DES EXTRAITS DE ROCHE ET DE L'HUILE 43


IV-1. GENERALITES 43
IV-2. PROTOCOLE ANALYTIQUE 44
IV-3. RESULTATS 48
IV-3.1. Extraits 48
IV-3.2. Composition Globale 50
IV-3.3. Analyse des Hydrocarbures saturés 50
IV-3.4. Analyse des Hydrocarbures aromatiques 54
IV-3.5. Analyse des Composés thiophéniques 60

V - INTERPRETATION GEOLOGIQUE 62
V-1. MATURATION 62
V-2. POTENTIEL PETROLIER 64
V-3. ANALYSES D'HYDROCARBURES 64

VI - CONCLUSIONS 68

- LEGENDE DES MICROPHOTOGRAPHIES - 69


3

LISTE DES FIGURES

Page.

1 - Schéma de principe de l'évolution de la réflectance des


macéraux au cours de la houillification - Alpern 13

2 - Relation entre rang et probabilités pétrolières selon


Wassojevitch in Teichmüller. 14

3 - Evolution des réflectances dans C 87 18

4 - Evolution des réflectances dans D 8 20

5 - Synthèse des résultats photométriques 22

6 - Position des sondages dans la fenêtre pétrolière 25

7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 - Réflectogrammes 27


16 - Potentiel Pétrolier (Généralités) 38

17 - Potentiel Pétrolier (Résultats) 42

18 - Protocole Analytique 45

19 - Principaux types structuraux Cn H 2n - p 46

20 - Exemple de répartition des composés thiophéniques d'un pétrole 47

21 - Composition de l'huile de Baillargeon 1 (C 1) 51

22 - Composition de l'extrait de Gaspé 1 (C 87) 3004-3044' 52

23 - Composition de l'extrait de Gaspé 1 (C 87) 6588' 53

24 - Chromatogrammes des H.C. Aromatiques et des composés


thiophéniques Huile Baillargeon 1 55

25. - Idem - Gaspé 1 Grande Grève 3004 - 3044' 56

26 - Idem - Gaspé 1 Cap Bon Ami 6588' 57

27 - Spectrométrie de Masse des H.C. Aromatiques Baillargeon 1 59

- Planches I et II en fin de rapport. 70/71


4

- BIBLIOGRAPHIE -

ALPERN B., Classification Pétrographique des Constituants organiques fossiles des


roches sédimentaires
Revue I.F.P. - Vol. XXV - n° 11 - Nov. 1970.

CASTEX H., 1972


Contribution de la spectrophotométrie en lumière ultraviolette et de
la spectrofluorimétrie à l'analyse des hydrocarbures aromatiques et
des composés soufrés.
Revue I.F.P. - Vol. XXVII - n° 2 - Mars, Avril 1972.

CASTEX H.. ROUCACHE J., BOULET R., 1973.


Le soufre thiophénique dans les pétroles et les extraits de roche.
Analyse par spectrométrie de masse et chromatographie en phase gazeuse.
A paraître dans la revue I.F.P. 1974.

COLLOQUE INTERNATIONAL Sur les propriétés optiques de la matière organique et le


Potentiel Petrolier - C.N.R.S. - 17 Sept. 1973 - En cours de publication.

DURAND B., ESPITALIE J., OUDIN J. L., 1970


Analyse géochimique de la matière organique extraite des roches sédimen-
taires. III - Accroissement de la rapidité du protocole opératoire par
l'amélioration de l'appareillage.
Revue I.F.P. - Vol. XXV - n° 11 - p. 1268-1279.

FABRE M., LEBLOND C., ROUCACHE J., 1972


Analyse quantitative par CPG capillaire des n-alcanes de C12 à C32
dans les hydrocarbures saturés d'un pétrole brut ou d'un extrait de
roche.
Revue I.F.P. - Vol. XXXII - p. 469-481 - n° 3 - Juin 1972.

HACQUEBARD P.A. and DONALDSON J.R.'


Coal Metamorphism and hydrocarbon potential in the Upper Paleozoic of
the Atlantic Provinces, CANADA.
Canadian Journal of Earth Sciences. 7 - 1139 (1970).

HAN J., CALVIN C., 1969


Occurence of C12 - C25 isoprenoids in bell creek crude oil.
Geochimica et Cosmochimica Acta - Vol. 33, 1969.

HOOD A., O'NEAL M.J., 1958


Statues of application of mass spectrometry to heavy oil analysis.
Preprint congress I.F.P., University of London Senate House, 24-26,
Sept. 1958 - Pergamon Press.

POULET M., ROUCACHE J., 1966


Influence du mode d'échantillonnage sur la composition chimique des
fractions légères d'une huile brute.
Illème Symposium International de Géochimie Organique, Londres 1966,
Pergamon Press.
Les Coordonn?es en lonnitude et latitude des nuits rlentionnc"s dans ce rannort.

- Culf Sunny Bank No 1 48o51'26" - 64°40'40"

- Imperial Lcx71ands Associated York No 1 48°43'47" - 64°38'31"


- Saron Hydro Ile Brion No 1 47047'54" - 61026 1 15"
- Associated Dovelorment F3aillarcreon No 1 48o42"10" - F4039'4l"
I - GENFRALITES

La coopération technique franco-québecoise a permis l'exécution


d'analyses géochimiques sophistiquées sur quelques échantillons provenant
de puits forés dans l'est du Québec. Ces analyses avaient pour but de
contrôler quelques résultats obtenus par ailleurs et d'améliorer les con-
naissances générales pétrolières de la région.

En ce qui concerne la diagenèse des séries sédimentaires quelques


résultats avaient été établis au cours des années précédentes concernant
le Siluro-dévonien de Gaspésie et le Carbonifère du Golfe du St Laurent.
Nous avons voulu analyser encore quelques échantillons afin de constater si
nos méthodes confirmaient les données connues.

Des études antérieures ont montré, en outre, que certains horizons


de la série siluro-devonienne de Gaspésie orientale contiennent des propor-
tions intéressantes de carbone organique et même d'hydrocarbures. Nous vou-
lions vérifier ces résultats et si possible comparer les roches,à l'huile
qui a été trouvée dans les forages de la région.

Enfin, nous avons profité de cette étude pour soumettre les échan-
tillons de roche â la nouvelle méthode mise au point par l'Institut Français
du Pétrole qui permet d'établir le "Potentiel Pétrolier".

/
6

Les échantillons que nous avons traités ont été choisis dans trois
forages à l'extrémité orientale de la Gaspésie et dans le forage de l'Ile
Brion. Les forages de Gaspésie sont le forage de Gulf Oil Canada Sunny Bank
Gaspé n° 1 (n° Ministère C 87) et le forage de Imperial Lowlands York n° 1
(n° Ministère C 81). Le forage C 87 avait pour objectif le Silurien de base
sous le recouvrement dévonien (York River, Grande Grève, Cap Bon Ami) et
silurien (St Léon). En faito ce forage n'a pas atteint son objectif et il
n'a pas rencontré de formation réservoir dans le Silurien.

Le forage C 81 a atteint la base du Silurien (Owl Capes, Burnt Jam


Brook) qui semble dépourvue de réservoir mais n'a pas reconnu le toit de la
formation sous-jacente (White Head). L'huile provient du forage Associated
Developments Baillargeon n° 1. (N° Ministère C 1).

Le forage de Sarep Hydro-Quebec Ile Brion n° 1 (n° Ministère D8)


avait pour but de reconnaître la base du Carbonifère. Son objectif n'a pas
été atteint, car il a été arrêté dans le sel du Windsor à 10519', sans avoir
reconnu les horizons de base qui produisent des hydrocarbures au Nouveau
Brunswick.

Le Tableau n° I donne la liste des analyses effectuées.


TABLEAU 1

- ANALYSES EFFECTUEES -

. Pu.i%b Pn.o6ondeux N° Fonmczti.on Réç.2ee,tométc,i.e C. Ongan,i..que Poten,#.i.e,2 Fxticaetion Hydreocatc.bune4 Hydnaearburceis An.orT,,tieue s
r<+atén.ieZ Piede Labo sur roche Pë.trcotZi.en avec an. 3a,tuné4 C. P. G
et
, ecto ;;;;
C.P.G. ; ~? ,,
extraite extrait
I ce russe
e~e~omé.tr,,c:e

de masse

Carottes
.

C 87 3004-3044 15065 Grande Grève X X X X .. X


Gaspé 1 6588 15066 Cap Bon Ami ? X X X X X X 1
i
9400-9410 15067 Saint Léon . X X X X

C 81 1805-1820 15064 Saint Léon X X X X ~


York 1 (`

Déblais }
1
}

D 8 6660-6950 15068 Riversdale ? X X X


Brion 1 7510-7800 15069 Canso X X X .
8410-8700 15070 Windsor X X X
9310-9600 17071 Windsor X X X
}
10210-10500 15072 Windsor X X X

;
}'uile

;-_

ti 1 2590` 15073 York River X


l;aillaroeon 1
1
8

II - PETROGRAPHIE ORGANIQUE, ETUDE DE LA MATURATION

II-I. INTRODUCTION

Une étude géochimique générale a été effectuée dans les puits


C 81 et C 87 en 1972 par l'I.D'.R.S. La maturation fut estimée au
moyen de différentes méthodes (Carbone Ratio, Cristallinité de l'Illite,
Pouvoir réflecteur, Etat de conservation).

Par ailleurs, les résultats surprenants d'une étude d'ensem-


ble de réflectométrie sur des échantillons de forages du Golfe du St.
Laurent ont été communiqués par P.A. Hacquebard au Congrés Géologi-
que International (24ème Session).

Il nous a paru intéressant d'effectuer l'étude de neuf échan-


tillons pour juger de la maturation des séries au moyen de la méthode
qui nous semble la plus sûre, en donnant la totalité des résultats
obtenus (description, étude en fluorescence, réflectograiiuues, photo-
graphies). Le nombre d'échantillons analysé est trop faible pour une
étude complète. Cependant, nous avons voulu, dans un premier temps,
étudier ces échantillons afin de tester la méthode et de contrôler
les résultats déjà connus.

II-2. METHODE DE PREPAP.ATION ET D'EXAMEN

Pour extraire la matière organique des roches, la procédure


suivante a été utilisée :

- broyage de la roche â granulométrie inférieure â 200 p


dans un broyeur tamiseur à billes d'acier.
- centrifugation en milieu dense, d = 1,7
9

- récupération du léger sur tamis millipore et polissage.


- examen au microscope par réflexion, par transparence et en
fluorescence avec un objectif à immersion dans l'huile de
32 x ou de 50 x.
- mesure du pouvoir réflecteur (réflectance) des particules de
vitrinite ou d'huminite recueillies et établissement d'un ré-
flectogramme par échantillon. La réflectance est mesurée sur
un microscope Ortholux et le photomètre Cerchar avec un ob-
jectif à immersion dans l'huile de 60 x.

Le nombre de mesures dépend de la richesses de l'échantillon ;


lorsque celle-ci est suffisante, le nombre de lectures est de 100. Pour
quatre échantillons le nombre de mesures a dû être réduit à 50.

II -3. UTILISATION DU POUVOIR REFLECTEUR

Sans revenir sur les nombreuses publications concernant l'étude


de la maturation des séries sédimentaires par la mesure de la réflec-
tance, nous rappellerons ici les principes de base.

Le constituant fondamental qui sert d'étalon de réflectance


est la vitrinite (houilles) équivalent évolué de l'huminite (lignites).
Les autres groupes de constituants fréquemment rencontrés dans les
préparations sont l'exinite (exine de spores, cuticules, résines, etc)
et de l'inertinite (fusinite, semifusinite, inertodétrinite, etc).
(Voir tableaux II et III).

Alors que le pétrole liquide n'est vu qu'en fluorescence dans


la roche en masse, certains bitumes peuvent également être retrouvés
dans les préparations polies.
Macéraux Types de macêraux °
Groupes de macéraux Sous-groupes de macéraux

Textinite
Humotélinite
.Texto-Ulminite
Ulminite Eu-Ulminite

Attrinite
Huminite Humodétrinite
. Densinite
Porigëlinite
Gélinite Lévigélinite
Humocollinite
Phlobaphinite
Corpohurlinite
Pseudophlobaphinite
Sporinite

Cutinite•

R5sinite

Liptinite Subérinite

Alginite

• Liptodétrinite

Chiorophyllinite

Fusinite

Semi-fusinite

Macrinite

inertinite Sclérotinite

lnertodétrinite
~ j ~ ~ ~ 1. ~ ~ ~ __ _,_i
-1 -1 1 1 1 _1

TABLEAU III. Les macéraux des houilles.

4.
1
° . °
Groupes de macéraux Macéraux Types.de macéraux - Variétés de macéraux Cryptomacéraux
1
~
Vitrinite Télinite Cordaitotélinite
Fungotélinite •
• Xylotélinite
Télocollinite -
- Collinite Gélocollinite i Cryptotélinite
, . Desmocollinite ~ Cryptocorpocollinite
- Corpocollinite ~
• Vitrodétrinite •
_____

Exinite Sporinite Tenuisporinite .1
.
Crassisporini.te $
Microsporinite Cryptoexosporinite
• Macrosporinite ., ~ Cryptointosporinite
Cutinite - , •
• Résinite ' •
Alginite . . ,
Liptodétrinite ~

Iaertinité Micrinite
Macrinite
Semi-fusinite
Fusinite Pyrofusinite -
Dégradofusinite Plectenchyminite
Sclêrotinite Corposclérotinite-
Pseudocorposclérotinite

Inertodétrinite •
. i -. - . - _..~... ...._. . . ,a... ....._~~...
_-_--..-

incomplets, peuvent être multipliés â volonté.


Afin de mesurer le degré de diagenèse (de maturation) de la
série sédimentaire, la réflectance de la vitrinite est utilisée ;
d'autres critères peuvent aider à vérifier le résultat (fluorescence,
réflectance de bitumes, réflectance de l'exinite ...).

La réflectance de la série huminite - vitrinite va de 0,2 à


6% et plus. Cette évolution est la même que celle des charbons qui se
transforment depuis les lignites jusqu'aux peranthracites. Le potentiel
pétrolier utile d'une série sédimentaire est limité à des zones peu
évoluées et restreintes de la série évolutive, pratiquement 0,5 à
1,35% de réflectance. Les figures 1 et 2 illustrent ce phénomène.

On sait que lorsque la réflectance de la vitrinite est infé-


rieure à 0,5%, la série est immature, c'est-à-dire que le kérogène
présent n'a pas été porté à une température suffisante (65°C environ)
pour donner du pétrole liquide.

Au contraire, lorsque la réflectance de la vitrinite dépasse


0,5% le kérogène a atteint une température suffisante et a commencé à
produire de l'huile.

Enfin, lorsque la réflectance est plus grande et à partir d'un


certain seuil (1,35% en général) elle indique que le sédiment a dépas-
sé, à un moment quelconque de son histoire, une certaine température
(140 150° C), ce qui implique l'arrêt de production d'huile à partir
du kérogène et transformation en gaz de l'huile en place.

Il est donc clair que lorsque le pouvoir réflecteur d'un ni-


veau sédimentaire donné peut être mesuré avec précision, il est possi-
ble de dire si ce niveau, dans la zone étudiée et à la profondeur oû
il se trouve, peut être directement en relation avec des hydrocarbures
liquides ou s'il ne le peut pas.
R •/,

CLASSIFICATI ON PÉ TROGRA PH I QU EDE S CON STITUANTS ORGAN I QUES FOSSI LE S


10.01 INDICES ZONES
PETROCRAPHIOUES * PETROLIER£S
selon
Pyrofusrnite (P )
WASSOJEIVITCH
5.0
\— Invers/on des R %
REVUE DEL'INSTITUTFRAN ÇAIS DUPÉTROLE

Biofusinite (et') Méthane


dia génétique
Baisse de la susceptibilité terminal
j— au K Mn 04
2,0 • —~
S,mifusinite ( 1/2 1) Limite de macérabllite Caz humides
Convergence V- E Condensas
Z Fin fluorescence E R= 155 _T.140-150•c
7.0 ~ I— Débutanisotrope V Formation
TeGro~e— ~ principale
C r La ~ ~V
Augmentation des du pétrole
~
Tet inite Cryptotehnites
V tri nite a~
T ._ Apparition de la R 0,5O_T.65'0
0.5 - ~ Vitrinite vraie
~
Disparition de la porosité
oteii t H de I'Huminite
Méthane
Huait diagénétique
02 Disparition de la nuaremue
de l'Huminite (pert.) initial

01: * ll vagit de zones de transitions


e et non de limites brutales.

Exlni te
///f * d'après M. TEICHMULLER
/
0.05

( SUR GLOBAL )

60 50 40 30 20 10 0
c i, (sLn4 VirRiNiTE)
9t
80 90 91 95

Schéma de principe de l'évolution de la réflectance des macéraux au cours de la houillification.


'AXX
Fig. 2

CLASSIFICATION PÉTROGRAPHIQUE DES CONSTITUANTS ORGANIQUES FOSSILES

1.1

p rincipale de for mation du


p étrole pour un degré
Pression ge0StallgUC

géothermique de :
.... ..,c lzc

Durée de la phase
t .. ...
1 it % *g •... ••• --s-•
—t.-.•
lip
"
Z:F
1 -
ti2 XV 17.

--------
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7 2(30 - 1500
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I I ,:,
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r I) w1 Li) si, Art) 7I1 V MAP VgAfdet iSs. ..."
T
0 5 10 ;5 X Eau

o 3 4 5 6 7 Riffectonce ( huile
1

50 80 90 700 Cerbore

Relation entre rang et probabilités pétrolières selon 1VAssoii:vrrcit (in) in T t r.i_i:R (75).
II-4. UTILISATION DE LA FLUORESCENCE

La fluorescence ne concerne que les groupes de l'huminite


(tissus très peu évolués au stade encore proche de la tourbe) et de
l'exinite. Pour ce dernier groupe, la fluorescence s'arrête un peu
au-dessus de la fin des potentialités en pétrole liquide, tandis que
celle des tissus s'arrête très tôt. La fluorescence la plus vive
correspond aux résines, algues, pollens et cuticules. Son existence
dénie une réflectance élevée. Au total la baisse de l'intensité de
fluorescence est un moyen d'apprécier l'augmentation de la diagenèse.

II-5. RESULTATS ET DESCRIPTION PETROGRAPHIQUE

Les résultats des mesures de réflectance sont donnés dans


le tableau ICJ.

Dans ce tableau nous avons porté le n° de sondage, la profon-


deur de l'échantillon, le nombre de mesures, la moyenne des réflec-
tances mesurées, l'écarttype a (déformation magnéto-tellurienne), et
chaque fois que c'est possible les différentes sous-populations avec la
valeur des réflectances.
La valeur de la réflectance vraie peut être lue dans la colon-
ne R % sauf dans le cas où une population P, non remaniée a pu être
mise en évidence auquel cas il faut considérer la valeur R1 qui lui
est relative.

Pour chaque échantillon, il a été établi un réflectogramme


sur lequel a été notée la fréquence des points mesurés pour chaque
classe de pouvoir réflecteur. En ordonnée, nous indiquons les effec-
tifs de fragments mesurés et en abcisse la réflectance découpée en
classes de 0,05%. Les neuf réflectogrammes sont inclus dans le présent
rapport (Figures 7 à 15, page 27 et suivantes).

Les figures 3, 4 et 5 donnent une illustration de l'ensemble


des résultats. Les planches photographiques ] et 2, en fin de rapport,
montrent l'aspect des particules étudiées.
TABLEAU Iv

- RESULTATS PHOTOMETRIQUES -

SOUS - POPULATION
NOMBRE
ECHANTILLON PROFONDEUR R a
DE MESURES R1 ►
R2.
r T

! !
C 87 - GASPE I 3004' - 3044' 50 0,78 0,28 ! !
r !
tt I,
6588' 50 1,17 0,18 ! !
r !
tt tt 9400' - 9410' 50 1,96 0,40 ! !
! !
D 8 - Ile de BRION 6660' - 6950' 100 1,01 0,27 0,68 .! 1,15 !
! !
II Tt
7510' - 7800' 100 1,09 0,35 0,85 1 1,36 !
r !
tt ;t
8410' - 8700' 100 1,39 0,38 0,90 ! 1,42 (1,96) !
! ~r
ft tt 9310' - 9600' 100 1,18 0,17 0,92 ! 1,24
! !
tt
10210' - 10500' 50 1,15 0,31 0,87 ! 1,32 '•
! !
C 81 - YORK I 1805' - 1820' 100 1 ,82 0,36 r !
! !
! !
! !

Environ 80% de ces échantillons étaient constitués par du sel, qu'il a fallu éliminer.

rn
Une description pétrographique succinte est présentée ci-dessous :

1 - PUITS C.87 - GASPE 1 (Figure 3

Ech. 3004 - 3044' La préparation obtenue est riche en par-


ticules mais elle se caractérise par une grande abondance d'exi-
nite qui donne à la lame un aspect en partie rougeâtre. Cette
exinite a fait l'objet de mesures séparées donnant une réflectance
moyenne de 0.29 ± 0,06, parfaitement en accord avec la réflectance
de 0,78 trouvée pour la vitrinite (v. figure 1 - Alpern 1970).
Par ailleurs, l'examen en fluorescence montre une émission propre
assez intense dans le jaune-brun confirmant également le rang mesu-
ré qui se trouve de ce fait parfaitement assuré dans la zone la
plus favorable de maturation du pétrole liquide.(Planche 2 - 67).

Ech. 6588' Les particules sont très nombreuses, fines et


assez homogènes, quasi-agglomérées dans la préparation. La vitri-
nite est dominante, on ne note pas d'exinite et la fluorescence
est pratiquement nulle. Le rang, plus élevé qu'au niveau précédent,
correspond à la zone des gaz humides et condensats.(Planche 2 - 8).

Ech. 9400 - 9410' : La préparation, là encore, est riche en


fines particules.de vitrinite mais une population abondante d'iner-
tinite est présente, qu'il est parfois difficile de délimiter de
la vitrinite, étant donné la réflectance élevée de celle-ci. La
fluorescence est évidemment nulle à ce stade mais l'anisotropie
n'est pas encore marquée. Le niveau de maturation atteint la zone
des gaz secs.

0 . /
Rm= 0.78 .
1
3004,
_

dR=0.061700m.
PETRGGRAPI-l/E_ 3/ 9/73_91_917.

6588'

Rm= 1.95

• 05 %D i 1.5 2.0 2.5 R


-
Immature I Parole Gaz humides Gaz sc C's
~ condensafs

Fig: EVOLUTION DES REFLECrANCES


DANS C 87
2 - PUITS D 8 - ILE de BRION (Figure 4)

Ech. 6660' - 6950' Très belle préparation contenant de la


vitrinite classique en grosses particules abnndantes. Il est assez
facile de séparer, dans cet ensemble, deux sous-populations de ré-
flectances, l'une centrée sur 0,65 est accompagnée parfois d'une
exinite â 0,20, l'autre plus évoluée varie de 0,90 à 1,40 et est
accompagnée d'une exinite à 0,55. Seule l'exinite de basse réflec-
tance est encore fluorescente, elle est peu abondante.(Planche 1.1)

Si l'on tient compte de la valeur moyenne de l'ensemble, 1,01,


on se trouverait â la limite supérieure de la zone du pétrole liquide
Nous savons que la population représentative de l'état de matura-
tion.est la moins évoluée,les populations P2 et P3 correspondant
vraisemblablement à des particules remaniées En ne tenant compte
que de la sous-population P1 on se trouve franchement dans la zone
favorable de maturation.

Ech. 7510' - 7800' Très belle préparation mais de grain légère-


ment plus fin. Des sous-populations, là encore, peuvent être distin-
guées, notamment P1 centrée sur 0,85, P2 est relativement étalée
jusque 1,60. Enfin, une population P3, très réfléchissante, n'a pas
été intégrée du fait de la transition avec l'inertinite.(Planche 1.2

Ech. 8410' - 8700' Cette fois encore, la préparation est très


riche mais Pi est à peine perceptible tandis que P3 devient prédo-
minante. Malgré cette hétérogénéité considérable, marquée par un
écart-type très élevé, la décomposition en sous-populations(éclairée
par les niveaux encadrants) peut encore être tentée.(Planche 1-3).

Ech. 9310' - 9600' La préparation est cette fois très différent


des niveaux précédents, les grains sont très fins, fracturés, pique-
tés et difficilement mesurables, l'aspect de la vitrinite n'est
pas classique. Malgré cela la population est bien centrée, cepen-
dant sa réflectance moyenne est inférieure à celle de l'échantillon
précédent, ce qui nous impose de ne prendre que P1 au niveau 8410'
et qui nous cnnfirme le remaniement des populations P2 et P3.
(Planche 1-4).
R1 Rmoyen

6660'
6950 -

L
b

Q,
2500
8410;
8700

9310;
9600

3000

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AR.- 002400m.

0 050 1.00 1.50 2,00 R%


Gaz humides
IImmature ( Pétrole Gaz secs
condensais

Fig: 4 _ EVOLUTION DES. REFLECTANCES


DANS 08
Ech. 10120' - 10500' Même style de préparation, pauvre et à
particules fines, que ci-dessus. Un découpage en sous-populations
peut, à la rigueur, être tenté.

3 - PUITS C 81 - YORK 1

Ech. 1805' - 1820' La préparation est riche en vitrinite


classique anguleuse,. de taille moyenne, avec parfois micrinite fine
et pyrite. La fluorescence est nulle. On note par contre un début
d'anisotropie optique. La réflectance très élevée exclut toute
probabilité pétrolière liquide et se trouve proche de la zone des
gaz secs. Notons cependant que pour ce puits, nous n'avons qu'un
échantillon ce qui est trop peu pour conclure véritablement. L'ab-
sence d'une population P1 véritablement représentative pourrait
peut-être exister à d'autres niveaux dans la même série. Dans ce
cas la réflectance mesurée ici correspondrait à des particules
remaniées et serait trop pessimiste. (Planche 2 - Photo 5).

II-6. GRADIENTS DE REFLECTANCE

Bien que le nombre de niveaux mesurés soit faible, des calculs


peuvent être faits à titre indicatif pour déterminer le gradient en ré-
flectance % par 100 mètres ou par 100 pieds.

Pour le forage C 87 - Gaspé 1, nous obtenons :

= 1.96 0.78 x 100 = 0.018 % /100'


AR/100'
9410' - 3004'

AR/100 m. = 0,06 % /100 m.

Ce gradient est fort et peut traduire une histoire géologique


mouventée (tectonique, volcanisme ...).
(""-
5004 81 R
0

c ~1000
C 87 Rm.

1500- Fig: 5 _ SYN THESE

DES RESUL TA TS

PHOTOMETRIQUES

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D@

2500-

3000—
IMP

R%

0.50 1.00 1.50 2.00 2.50


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Pour le forage D 8 Brion 1, nous ne considérons que les popu-
lations P1 réellement représentatives de la maturation. La précision
des profondeurs n'est pas bonne et nous devons prendre des moyennes.

= 0.90 - 0.68 = 0.22 x 100 = 0.006% /100'


~R/100'
10350 - 6800 3550

AR/100 m. = 0.02 % /100 m.

Ce gradient est assez faible et traduirait une histoire géo-


logique plus calme (faible gradient géothermique).

II-7. PALEOTEMPERATURES ET PALEOGRADIENTS GEOTHERMInUES

L'imprécision sur les gradients de réflectance due au nombre


de mesures trop petit se retrouve naturellement si nous tentons de passer
aux températures.

En outre, la réflectance d'une particule intègre simultanément


les actions du temps et de la température. C'est le repère d'un état
final mais ne permettant pas toutefois d'en analyser les composantes.
Le fait de recalculer les températures correspondantes n'ajoute aucune
information et ne fait au contraire qu'introduire une part d'hypothèses.
Nous le faisons, cependant car le langage des paléotempératures est par-
fois mieux compris que celui des réflectances. Notons que nous ne prenons
pas exactement les températures données par la figure 2, mais celles plus
exactes de la figure 1.
Le paléogradient géothermique pour C 87 deviendrait :

175°C - 90°C x 100 = 4.36°C / 100 m.


1950 m.

ou en °F par 100'

347°F - 194 ° F 2.4°F /100'


6400'
Le paléogradient géothermique pour D 8 serait :

105°C - 80°C
x 100 = 2.31° C / 100 m.
1082 m.

° °
221 F - 176 F
soit x 100 = 1.26° F / 100'
3550'

Malgré les restrictions qu'il faut apporter en ce qui concerne


les valeurs de température et les gradients qui, nous l'avons vu, ne
sont donnés qu'à titre d'hypothèse, nous avons porté les résultats dans
un diagramme de Pusey(figure 6) .

Notons tout d'abord que le schéma de Pusey est basé sur des
gradients géothermiques actuels sans faire intervenir le temps ni
l'histoire géologique. Ces restrictions faites, nous constatons que les
échantillons des sondages D 8 et C 87 se trouvent actuellement â des
cotes peu différentes des profondeurs maximales d'enfouissement : les
échantillons de D 8 auraient été enfouis 300 mètres (980') plus bas que
la cote actuelle. Ceux de C 87 auraient été enfouis seulement 575 m.
(1890') plus bas que la cote actuelle. Ceci implique que la température
superficielle était de 25°C (pure hypothèse).

Sur cette figure, nous retrouvons les résultats principaux,


c'est-à-dire que la totalité du carbonifère de Brion se trouve dans une
zone diagénétique favorable pour la maturation d'huile. En outre, en
extrapolant le degré géothermique faible nous constatons que ce caractère
pourrait être conservé jusqu'à une profondeur importante (plus de
5000 mètres soit 16400').

Ce résultat peut être considéré comme très favorable pour


l' exploration du Golfe du St Laurent puisqu'il indique que des hydro-
carbures à l'état liquide pourraient être découverts à la hase du Car-
bonifère.

~
Profondeur en métres

0-
65° C
C 87
R= p. 50 150°F

150° C -~-
R= 0.78 00° F
922m.

Ri = 0.70-2074m.

3000 -

R= 2.00
Ri =0.90-3156m. 2867m.

6000 -

Gradient géothermique °C / /000 m


9000
09 20 25 35 40 60 80 100

Fig 6 - POSITION DES SONDAGES


DANS LA FENETRE PETROLIERE
Notons toutefois que la mesure du gradient porte ici sur le
Carbonifère supérieur qui, nous le savons, eût une histoire géologi-
que calme et qu'il ne faut pas extrapoler trop vers la base du Car-
bonifère, beaucoup plus complexe.

Sur la figure n° 6, nous retrouvons également les résultats


connus concernant le puits C 87 (Gaspé 1). La majeure partie de ce
sondage reste dans une zone diagénétique favorable â la découverte
d'huile alors que la hase du sondage (St Léon inférieur) se trouve
dans la zone des gaz secs. Ce résultat indique que, malgré l'assez
faible profondeur actuelle de ce St Léon inférieur, il a dû subir
une tectonique forte ou a été soumis â un gradient géothermique élevé.

Si nous attachions de l'importance a l'échantillon unique,


donc suspect, du puits C 81 (York 1), nous devrions parvenir aux
mêmes conclusions pour le St Léon de cette région. Malgré une pro-
fondeur actuelle très faible, la série a été certainement beaucoup
plus enfouie.
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ITT - POTENTIEL PETROLIER

III-1. GENERALITES

Afin de déterminer quelles sont les roches qui, dans une


série sédimentaire, sont susceptibles de se comporter comme des
roches mères d'hydrocarbures, diverses méthodes sont employées. En
général, les méthodes de chimie organique font intervenir comme
premier critère, la quantité de matière organique présente dans la
roche. Cette quantité de matière organique est déterminée par la
mesure du carbone organique dans la roche totale.

Comme ici nous avons cherché à déterminer directement le


potentiel pétrolier, nous n'avons pas eu besoin du carbone organique
de la roche totale. Le carbone organique a été déterminé dans toutes
les roches, mais uniquement après extraction. Les valeurs ainsi obte-
nues présentent donc une petite différence avec des mesures classi-
ques de carbone organique.

Les neuf échantillons de roches (carottes et déblais) ont


été soumis à la détermination du "Potentiel Pétrolier" par la méthode
de l'Institut Français du Pétrole.

Diverses publications ont montré l'intérêt qu'il y a à isoler


le kérogène des roches et à en mesurer les rapports atomiques H/C et
0/C.

En effet, les échantillons provenant d'une série sédimentaire


homogène donnée sont représentés dans un diagramme, H/C en ordonnée
et 0/C en abcisse, par des points situés sur une courbe d'évolution
dont la position dépend de la faculté de donner de l'huile (qualité
de roche mère).
Ainsi, une série marine très riche en algues qui donne
beaucoup d'huile est représentée par une courbe qui se place dans
une zone où les rapports 0/C sont faibles et où les rapports H/C
sont élevés.

Inversement, une série continentale riche en restes ligneux


(Bassin de Douala) donnera peu d'huile et, est caractérisée par une
courbe avec des valeurs H/C faibles et des valeurs de 0/C élevées.

De nombreuses séries sédimentaires se placent entre ces deux


extrêmes ; la position des courbes ou des points correspondants indique
la valeur relative du "Potentiel Pétrolier".

L'Institut Français du Pétrole a mis au point une méthode


simplifiée qui permet l'utilisation pratique de cette découverte.

Sur la roche extraite, nous caractérisons par une méthode


d'analyse rapide, le type de matière organique insoluble, son état
de transformation et son potentiel pétroligène.

Les caractéristiques pétroligènes d'une roche sont données


par deux paramètres rapportés au carbone organique (index d'hydrogène
et index d'oxygène). La figure 16 montre la position des courbes
relatives à des séries classiques. Les lignées représentées corres-
pondent à de bonnes roches mères (Toarcien du Bassin de Paris, Algi-
nites) et à des roches mères plus médiocres (Logbaba, Bassin de
Douala).
POTENTIEL PÉTROLIER
( Vaieurs rapportées au carbone organique )
INDEX D 'HYDROGÈNE

~.,ALGINITES
400-1 :
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350-
BASSIN DE PARIS
. / /°1
/
300-
/

r
250- r
1

200-

150-

100-

_--r
—r --___..--- r BASSIN DE DOUALA
-----------
50- .
i~
I ~
aI~
I / I I ■ I ~

0 50 100 150 200 250 300 350 400

INDEX D'OXYGÈNE
III-2. RESULTATS

La teneur en carbone organique non extractible est faible


pour toutes les roches considérées dans cette étude, il est inférieur
à 0.6 % (Tableau n°V ).

Les extractions montrent par ailleurs que les quantités


d'extrait ne sont pas grandes, par conséquent les valeurs de carbone
organique données ici sont peu inférieures au carbone organique de
la roche totale.

Il s'agit donc de valeurs de carbone organique faibles.

En ce qui concerne les échantillons de C 81 et C 87, nous


avions cherché à échantillonner les horizons les plus riches révélées
par l'étude de l'I.N.R.S. Nous aurions pu nous attendre à trouver,par
conséquent,des valeurs plus élevées que la moyenne des formations.

En fait, nous n'avons analysé que 3 échantillons sur les


quatre choisis initialement, le quatrième étant nouveau (3004 - 3044).
Et surtout,les échantillons sont définis par des segments de carotte,
en général longs (10, 15 et 40'); or le premier échantillonnage a été
fait en choisissant des passées caractéristiques (par exemple une
diaclase imprégnée) alors que notre échantillonnage ne pouvait reflé-
ter exactement la même opération.

Il est donc normal que nos mesures donnent des valeurs diffé-
rentes de celles indiquées par l'I.N.R.S. et normal qu'elles soient
plus faibles et plus voisines de la moyenne, assez basse, de la série.

En ce qui concerne les déblais du sondage D 8 (Ile de Brion)


les valeurs sont un peu plus fortes à la partie supérieure (matières
charbonneuses ?) qu'à la base (niveaux salifères).
-40-

TABLEAU N° V

! ! ! ! !
! ! ! ! Carbone Organique % !
! N° ! Puits ! Cotes en pieds ! !
sur roche extraite !
! L ! 1 !
! ! ! ! !
! ! ! ! !
! 15064 ! C 81 YORK 1 ! 1805 - 1820 ! 0.09 !
! ! ! ! !
! 15065 ! C 87 GASPE 1 ! 3004 - 3044 ! 0.31 !
! ! ! ! !
! 15066 ! " it ! 6588 ! 0.32 !
! ! ! ! !
! 15067 ! " " ! 9400 - 9410 ! 0.56 !
! ! ! ! !
! 15068 ! D 8 BRION 1 ! 6660 - 6950 ! 0.53 !.
! ! ! ! !
! I5069 ! " " ! 7510 - 7800 ! 0.38 !
! ! ! ! !
fl
! 15070 ! " ! 8410 - 8700 1 0.40 !
! ! ! ! !
! 15071 ! ti !
" 9310 - 9600 ! 0.20 !
! ! ! ! !
1 15072 ! " " ! 10210 - 10500 ! 0.14 !
! 1 ! ! !
! ! ! ! !
! ! ! ! !
! ! ! ! !
La figure 17 donne, en fonction des index d'hydrogène et
d'oxygène rapportés au carbone organique de la roche extraite, les
caractéristiques pétroligènes des neuf échantillons analysés.

Les échantillons de C 87 (Gaspé 1) n° 15065, 15066 et 15067


sont situés en fin d'évolution d'une lignée possédant a l'origine
un potentiel pétrolier moyen.

L'échantillon unique de C 81 (York 1) n° 15064 se trouve


apparemment sur une lignée plus mauvaise. Toutefois, il est diffi-
cile de se prononcer définitivement sur un seul échantillon et
d'autant plus que cet échantillon est particulièrement pauvre en
carbone organique (0,09 %). Notamment, le degré d'évolution ne doit
pas être considéré comme certain.

Les échantillons de D 8 (Brion 1) n° 15069 â 16072 possèdent


un faible index d'hydrogène et un fort index d'oxygène, ils se pré-
sentent donc comme des roches mères â très faible potentiel pétrolier.
Notons ici encore que la représentativité des échantillons les plus
bas 15071 et 15072 est plus discutable que celles des 3 autres, du
fait de la basse teneur en carbone organique (0.20 et 0.24). Il est
toutefois intéressant de remarquer que ces deux échantillons 15071 et
15072 du Windsor salifère seraient d'une lignée plus favorable
(environnement marin) que les échantillons 15068 et 15069 du Pennsyl-
vanien (plus continental et charbonneux). L'échantillon 15070
apparaît nettement de la même lignée que le Pennsylvanien.
POTENTIEL PcTgOLIER
INDEX D 'HYDROGÈNE ( Valeurs rapporte cu carbone arçaniquo )

400

Bassin de Paris 111 D 8 Carbonifere


350
-i- C81 et C87 Siluro- Dévonien

300

250

200

150

72
BRION I
( Windsor ) 71
®
100 65/
-~-
_ t
YORK ~ DassisZ de Douala
~. —. ~ ~.• ^ ~64
50
..~ 66
..., •
~~ 68 ârr.fOM I
~ .0' ;~
.01a......11........•••••• ~—*,~ ( f ennsylvonien )
7
69
, , -
50 100 150 200 250 300 350 400

INDEX D'OX,'GÈNE
IV - ETUDE DES EXTRAITS DE ROCHE ET DE L'HUILE

IV-1. GENERALITES

L'étude de l'I.N.R.S. avait montré que certains horizons


de la série Siluro-Devonienne du sondage de Gulf Sunny Bank Gaspé 1
(C 87) et du sondage de Imperial Lowlands York 1 (C 81) possédaient
des caractères de roche mère (quantité de matière organique, hydro-
carbures dans l'extrait, etc...).

Nous savons également que dans la région de Gaspé de nom-


breuses imprégnations d'huile existent dans les formations superfi-
cielles de York River et de Grande Grève. De petites productions d'huile

et de gaz ont même été obtenues dans ces formations pendant le forage
de 40 puits de la région. Notre but était par conséquent d'échantil-
lonner à nouveau quelques niveaux des trois formations principales,
de réaliser des extraits les plus abondants possibles et de les compa-
rer avec une huile produite dans la même zone. De cette façon, l'ori-
gine de l'huile aurait pu être précisée.

Nous avons prélevé trois échantillons de carotte dans C 87


et un échantillon de carotte dans C 81 en choisissant les plus riches
en carbone organique d'après l'étude de l'I.N.R.S. Malheureusement,
nous avons vu au chapitre précédent que l'imprécision de l'échantil-
lonnage ne nous a pas fait retrouver exactement les mêmes passées.
Nous avons eu affaire en fait, en ce qui concerne les extractions,
à des roches prises au hasard.

Les échantillons de D 8 (Brion 1) sont des déblais, la


série est très pauvre du point de vue du potentiel pétrolier. Nous
n'avons pas cherché à obtenir d'extraits utilisables.

e../
IV-2. PROTOCOLE ANALYTIQUE

Le protocole adopté est commun aux huiles et aux extraits


de roches. Il est conçu de façon à utiliser de faibles quantités
,de produits, jusqu'à un minimum de l'ordre de cent milligrammes.

Les méthodes analytiques utilisées, décrites en détail par


J.L. Oudin (1970) sont rappelées brièvement dans la figure 18.

En ce qui concerne les huiles, le pétrole brut est débarrassé


de sa fraction légère .< 210°C par distillation, cette fraction n'est
pas représentative du brut in-situ, elle renferme des hydrocarbures
à nombre de carbones 12 qui subissent des pertes lors du prélève-
ment en tête de puits (Poulet M., Roucaché J., 1966). Toutes les
analyses décrites portent de ce fait sur la fraction C 12 + > 210°C.

En ce qui concerne les roches, elles sont broyées à une


granulométrie inférieure à 90.p dans un vibrobroyeur à disques oscil-
lants du type "AUREC", elles sont ensuite extraites en Soxhlet, par
le chloroforme,à l'obscurité.

L'extrait ou l'huile traitée ainsi obtenu est traité selon


le processus schématisé dans la figure 18.

Après élimination du soufre libre sur du cuivre activé et


précipitation des asphaltènes à l'aide d'hexane, la fraction d'hydro-
carbures est séparée par chromatographie liqû.ide sur alumine et sili-
cagel en hydrocarbures saturés, en hydrocarbures aromatiques et en
résines (Durand et al, 1970).

Les hydrocarbures saturés sont d'abord étudiés par chromato-


graphie en phase gazeuse sur colonne capillaire couverte intérieure-
ment d'un film de silicone OV 17 (Fabre M. et al, 1972). Cette
chromatographie permet d'étudier la répartition pondérale des n-alcane=
de nCly à nC3p, ainsi que celle des isoprénoides (Han et al, 1969) ;
PROTOCOLE ANALYTIQUE

HUILE BRUTE ROCHE BRUTE


I
f
Broyage fin
Extraction CHCi3
Distillation
Concentration de l'extrait
Passage sur poudre de cuivre

• DISTILLAT RÉSIDU >210° EXTRAIT CHCI3 ROCHE EXTRAITE

HCI puis
lyyse
Précipitation ô l'hexcne eno.,eurLECO RX•
t
Analyseur LECO C mintrol Quart:
C organique ryr~te
HYDROCARBURES -1- RESINES ASPHALTH CNES Autres miniiraux
Dosage du S

Chromatographie liquide ; PRODUITS LOURDS'


sur alumine / silicogel J
1

HC SATURÉS 1 ; HC AROMATIQUES RE SINES


1,—
..//

CPS cc p; l aire Sp. messe Analyseur CPC capillaire Fractionnement par chromatographie
surOV t7(FlO) (70eV) LECO sur OV 17(FID+FPO) liquide sur alumine
1 !

envoids %en
volume des Dosage du S Distribution
Mono A DiA Poly A
_acs n.c' coresC14 _Csa alcanes et cycicncs _des aromatiques totaux (MD)
~ Sp. Masse (1OeV )~J
. des isoprCnoï ;es de 0 ô 6 cycles _des moiecules thiophéniques(FPD)

%en poids et er mole


des aromatiques C, K2 n , p
{n de1D635
pour chaque frcctjon p do G a.B
Figure 19
PRINCIPAUX TYPES STRUCTURAUX CnH2n-p

Familles de hllono- Di Tri- Molécules


masse promatiqucs aromatiques aromatiques soufrées

--~ senzomic.yihznes ~--


i
~R
C r H 2n-fi

éJaes ever /es â~ôromclTgUes


s

G nll2 n-8 03— R

C n }12n-10
H?n -14 S

Ili&r,zc 17,

CnH2n-12
7s~~
- ~ —P, ,.
C
n }{2~~ is S

Cn11
2n-14

"nH 2n-16

~
n `2_ n-18
CH

C nlf
2n-20

Fraction 1 Fraction 2 Fraction 3


Figure 20 EXEMPLE DE REPARTITION DES COMPOSES THIOPHENIQUES D'UN PETROLE

Comparaison l'élude faite par spectrométrie Etude par C.P.G avec détecteur sélectif F.PD
de masse (haute resolution)

HC. AROMATIQUES TOTAUX

FAMILLES
CHROMATOGicaim

BENZOTHIOPHENIQUES
R erudition po messes moliculaires en fonction des
E410111 cr ti5t.l!itip_n_
---i-- - Froc-tion
.4,,.......5'.1=7"
.;-;.-
.4
•"°..-r- - - avec les
to LI Diarorr.o.liqQ1
I ! ? .

5e
25 i t
-i
• 2-5 22 e 15 13 12, HP 4/yule de C.
.1 • I i I._ i I I iY
416 344 302 246 204 OE 162 Critisn- to 5
250.0
444 . 342 300 244 202 [L141 CnHan - ia 5 350. j 300•C
Riponss maximum
I ' i 404410 *Dup.:till!
non. '77'7 • "'"nr".. 650"C
452 340 208 242 i1.1-0 0 CnH en -le S 4504

DIBEtNIZOTHIOPHENIQUES
CHROMATOGRAtillitr.

le
Bipartition pot masts motslculairin 20
Fraction ilue
40 fonction des liniiiiitscfkullitian,,,
avec les
Trioromatiques
10

1
1
0 ,1
»n t_s ;I:49 rt VS 14 a ND. itquiv 44 C

48 14:0 2i;t0 254


1 7irt014410V
H Cnl4-a S J
406 . zliz:zi 43
see 26s Cntten- is 350. -1..""••'"'"'"'.4 300. C
Réponse maximum 400 • .., 350C
404 51;r3 ask2,5' ' CeHen-onS darts le coupe rs 450.0 400•C

NAPHTOBENZOTHIOPHENIQUES
4 CHROMATOGRAMME
4-ciillion pot manu .chicotortt ni fonction
451 poinflcripullgipt2

Fraction eluee
eit, 044. 0-4-447r7iii:ie•r" 10 avec les
Polyoromatiques
i
.

.....,.........-..-.-..-... - • — - 0 \I,
4 4., ii t1 to Sir is a Ns nee. 440
tit 100 In :a+ ?Nt. ra;
i J
Colon-55$

boo 3C4 xr; g- n.-'j Ct.14t.t- it'll


Répons rneptn.r. .... ' 350•C
104 302:$41 Ca>11.-1141 On. t3 cows Rot 4 50 •
Ensuite,par spectrométrie de masse (Hood A., O'Neal M. J., 1968),
on étudie la répartition des divers types structuraux (normal et
iso-alcanes, cyclanes de 1 â 6 cycles).

Les hydrocarbures aromatiques sont étudiés d'une part par


chromatographie en phase gazeuse, un détecteur sélectif du soufre
permet de mettre en évidence la réponse due aux molécules soufrées
benzo, dibenzo et naphtobenzothiophéniques (Castex H, Roucaché J.,
1973) - Figure 20 -

D'autre part, les hydrocarbures aromatiques sont fractionnés


par chromatographie liquide en mono, di, triaromatiques (Castex H.,
1972) et chaque fraction (fig. 19) est étudiée par spectométrie de
masse (10 eV), cette analyse permet d'obtenir la répartition par
familles structurales et dans chaque famille la répartition par
atome de carbone (Figures 19 et 20).

IV-3. RESULTATS

Les principaux résultats sont portés dans le Tableau VI.

IV-3.1. Extraits :

Nous constatons que pour le forage C 87, les


roches les plus profondes ont donné très peu d'extrait
(0,03 % et 0,01 i), la roche la moins profonde (3004-
3044') renferme une quantité beaucoup plus grande d'e-A
trait : 0.13 %. Pour ce dernier échantillon (15065),
le rapport pour 100g. de roche, du poids d'extrait
sur le carbone organique total est assez élevé (30%).
Dès maintenant, il apparaît que cet échantillon
pourrait être une roche imprégnée, en fait ce carac-
tère sera vérifié grâce â l'analyse détaillée qui
sera décrite ultérieurement.
raRcFAU Vi

CAROTTE S' HUILE

PUITS C 8'< YORK C 87 GULF SUNNY BANK GASPE 1 C I BAILLARGEON

N° LABO. 15064 15065 15066 15067 , 15073

Profondeur en pieds 1805- 3004- 6588 9400- 2590


1820 3044 9410

Formation Saint-Léon Grande Cap Bon Saint-Léon York River


Grève Ami ?

7 Extrait 0.015 0.126 0.031 0.009


% Extrait / % carbone organique sur Roche totale 0.1454 0.3066 0.0897 0.0162

CO'1OSITION GLOBALE
% Asphaltênes 4.14 9.91 0.12
% Pésines 17.44 17.43 5.94
PC Aromatiques 25.12 18.67 20.52
% PC Saturés 53.30 53.99 73.42

COMPOSITION DES HYDROCARBURES


% PC Aromatiques 32.03 25.69 21.84
% Cyclanes 47.90 44.20 38.17
% n + iso-alcanes 20.07 30.10 39.99

COMPOSITION DES HYDROCARBURES SATURES


% n + iso-alcanes 29.53 40.52 51.16
7 Cyclanes 70.47 59.48 48.84
IV-3.2. Composition Globale :

Les quantités d'extrait obtenues n'ont permis


une analyse détaillée que pour les échantillons
15065 (C 87 - 3004 - 3044') et 15066 ( C 87 - 6588').

Les deux extraits ont une composition globale


voisine : mêmes teneurs en hydrocarbures saturés
et en résines. Cependant l'échantillon 15065 (roche
imprégnée de la formation de Grande Grève) est plus
riche en hydrocarbures aromatiques que l'échantillon
15066 (roche mère de la formation de Cap Bon Ami).
Cet enrichissement se fait au détriment des asphal-
tènes.

L'huile est riche en hydrocarbures saturés (73%) et


pauvre en produits lourds, surtout en asphaltènes.

IV-3.3. Analyse des Hydrocarbures saturés :

L'analyse des hydrocarbures saturés par chromatogra-


phie en phase gazeuse (C.P.G.) montre pour l'huile
de Baillargeon une répartition classique des n- alca-
nes : leur distribution détroit régulièrement de
nC â n C (figure 21).
14 30

Les deux extraits de Gaspé 1 se ressemblent par la


distribution des n-alcanes avec un mode en n C
20
(figures 22 et 23), mais l'échantillon 15066 (roche
mère Cap Bon Ami) est très pauvre en isoprenoides
(figure 23), alors que dans l'échantillon 15065
(imprégnation, Grande Grève) ces hydrocarbures sont
bien réprésentés.
REGION. EB EC P u1TS • e.0.4"
a4•• On• S 90
CI
CHRomAToGRAMME
c1C.5
C. -SATuRES

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coN1 PcssTllrsNr tits Cole tdambre cycfMs----> 1 ^! 1,r+bte de Carbones
L'huile de Baillargeon et l'extrait 15065 (imprégna-
tion) présentent la même répartition des isoprénoides,
le rapport pristane/phytane est voisin : 1,30 pour
l'extrait, 1,40 pour l'huile, alors que l'extrait
15066 (roche mère,Cap Bon Ami) a un rapport de 0.90.

L'étude des hydrocarbures saturés par spectométrie


de masse montre que les extraits sont riches en
cyclanes (le plus riche étant le 15065 - voir tableau
n°VI et figure 22). La répartition en fonction du
nombre de cycles est voisine pour les deux roches
(roche mère et roche imprégnée).

L'étude des hydrocarbures saturés montre donc que la


distribution des isoprénoides de l'huile de Baillar-
geon 1 est voisine de l'extrait de la roche imprégnée
de Gaspé 1 (15065), mais aussi qu'il existe une
grande analogie entre les deux extraits de Gaspé 1
(roche mère et roche imprégnée) du fait de leur
caractère naphténique.

IV-3.4. Analyse des Hydrocarbures Aromatiques :

IV-3.4.1. Chromatographieenphase gazeuse avec


détecteur â ionisation de lamine (FIJ)

Les chromatogrammes des hydrocarbures


aromatiques de l'huile (figure 24) et des deux ex -
traits (figures 2.5 et 26) diffèrent dans la fraction
d'hydrocarbures < C et dans la fraction lourde
16
> C30 , en revanche, dans la coupe intermédiaire, les
chromatogrammes sont très semblables, avec les mêmes
motifs de pics.

CI BQ 11 arseon
ro-mcz ro 77.7 777 ded HC. Rrom 0 /- v es
eon,p 4S/op /5(77/?u

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L'huile est riche en hydrocarbures < C
16
(â droite de la figure 24). Ces hydrocarbures sont
moins bien représentés dans les extraits de roche,
en particulier dans la roche la plus enfouie (15066).
Dans cet échantillon 15066 (roche mère,Cap Bon Ami),
nous notons la présence d'hydrocarbures mono-aroma-
tiques, tétra et pentacyclés de haut point d'ébulli-
tion (pics I, 2, 3, figure 26). Ces molécules de
types stéroide et triterpénoide ont une origine bio-
logique, elles sont stables et peuvent servir de
traceurs génétiques entre la roche et l'huile. Dans
le cas présent, la réponse de ces produits en chroma-
tographie en phase gazeuse est très faible pour
l'échantillon 15065 (roche imprégnée,Grande Grève)
et inexistante dans l'huile, certainement par effet
de dilution.

IV-3.4.2. f2ectométrie de Masse

Une étude par spectométrie de masse des


hydrocarbures aromatiques, pour des raisons de quanti-
tés, ne fut possible que sur l'huile brute. L'analyse
met en relief la richesse de l'huile de Baillargeon
en mono-aromatiques (522) et montre que les monoaroma-
tiques tétra et pentacyclés sont bien représentés
avec un mode en C = 20 (figure 27 - familles C H
n 2n-i2
Cn H2n-14)•

Ce caractère est très important pour nous


puisqu'il rapproche l'huile de l'extrait 15066 (roche
mère du Cap Bon Ami).
FIG-URE. 2-7 u 13 ro _

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8 3 10 12 14 10 10 10 22 24 28 '20

.e. 11 • de.. CO. 1;6 n


- IV-3.5. Analyse des Composés Thiophéniques.

IV-3.5.1. ChromatoEraphie en_2hase gazeuse avec


détecteur a hotométrie de flamme (F»D)

L'interprétation peut être faite en utili-


sant les résultats de la figure 20. La figure 26
montre que le soufre thiophénique est abondant dans
l'échantillon 15066 (Roche mère,Cap Bon Ami). Notons
l'absence des benzothiophênes dans la gamme C --C
10 20 .
Les dibenzothiophênes sont au contraire très bien
représentés et il y a des traces de naphtobenzothio-
phênes.

L'extrait de la roche imprégnée (15065


Grande Grève) est beaucoup moins riche en soufre thio--
phénique (figure 25), mais la répartition des composés
thiophéniques est la même que pour la roche mère 15066

L'huile de Baillargeon contient très peu


de composés thiophéniques comme le montre la figure 24
Nous avons réalisé un chromatogramme avec une sensi-
bilité 4 fois plus grande (en bas de la figure 24) et
nous pouvons y constater quelques analogies de répar-
tition avec les extraits 15065 et 15066. En particulie
notons pour les trois échantillons l'absence des
benzothiophênes < C20.

IV-3.5.2. 52ectométrie de Masse

L'étude des hydrocarbures aromatiques par


spectométrie de masse, nous l'avons vu, n'a pu être
réalisée que sur l'huile.
Cette étude confirme que les hydrocarbures aromatiques
ne contiennent pas de benzothiophènes < C mais qu'ils con-
20
tiennent des traces de benzothiophënes lourds et des dibenzo-
thiophënes dans une ganune de carbones C15 - C20 . Cette
distribution des composés thiophéniques peut être rapproché
de celle constatée pour les extraits de roche.
V - INTERPRETATION GEOLOGIQuE

Le nombre d'échantillons analysé a été réduit au maximum


et certains résultats doivent, de ce fait, être interprétés avec prudence.
Cependant les travaux d'analyse effectués par différents laboratoires sous
le contrôle du B.E.I.C.I.P. apportent des réponses à certaines questions,
confirment et parfois infirment des études antérieures sur des points im-
portants pour l'exploration pétrolière ; enfin, ils montrent des manières
un peu différentes d'aborder les problèmes géochimiques. Cette façon de
procéder peut permettre à l'avenir d'entreprendre les travaux d'exploration
dans un esprit nouveau et très proche des préoccupations pratiques quoti-
diennes des géologues.

V-1. MATURATION

Les études pétrographiques confirment en gros les travaux


antérieurs effectués sur le Siluro-Dévonien de la pointe orientale
de Gaspésie.

Ainsi le puits C 87 Gulf Sunny Bank Gaspé 1 se trouve dans


la zone de maturation correspondant au pétrole liquide jusqu'à environ
2300 m. (7500') de profondeur : c'est-â-dire jusque la base du Cap
Bon Ami. La formation inférieure (Saint-Léon) se trouve, elle, dans la
zone de gaz humides et de condensats et passe vers 2900 mètres (9500')
à la zone des gaz secs.

/
Le résultat donné par l'unique échantillon du puits C 81
Imperial Lowlands York 1 doit être considéré avec prudence. Toute-
fois, il apparaît que pour ce puits le degré de diagenèse du Saint
Léon est assez élevé (zone des gaz humides) malgré la faible
profondeur actuelle. Ainsi, il est confirmé que l'enfouisse-
ment ancien du Saint Léon sur l'anticlinal de la rivière St Jean a
été beaucoup plus grand que ne le laisse prévoir sa profondeur pré-
sente.

En résumé, nous avons montré que la série siluro-devonienne


de Gaspésie orientale a été plus enfouie qu'elle ne l'est mainte-
nant (surtout à York 1) et que le paléogradient géothermique y a
été nettement plus élevé que la moyenne.

Nous pouvons conclure sur le plan pratique que les réser-


voirs situés à la base du Siluro-devonien â une profondeur courante
(5000 - 15000') contiendront du gaz sec alors que les réservoirs
éventuels situés dans le Saint Léon pourraient donner des conden-
sats. Naturellement les réservoirs tràs superficiels doivent être
exclus de ces conclusions puisqu'ils peuvent avoir reçu de l'huile
plus jeune, non détruite, provenant des formations superficielles.

Les quelques études pétrographiques conduites sur le puits


D 8 Sarep Hydro-Quebec Ile de Brion 1 sont,elles aussi,extrêmement
intéressantes. Contrairement à ce qu'il ressortait des études commu-
niquées au Congrès Géologique de Montréal,la série carbonifère du
Golfe n'est pas condamnée pour la découverte de pétrole liquide. En
effet, il apparaît que le paléogradient géothermique, révélé par le
puits de Brion est faible, et que, jusqu'à la profondeur de 3150 m.
(10500'), c'est-à-dire au niveau du Windsor supérieur, nous restons
nettement dans la zone de maturation de l'huile.

. • • /
Nous ne pouvons préjuger de la maturation sous le sel
(Windsor, Horton, Wildon, Albert) et dans les autres régions du
vaste bassin carbonifère, mais a priori, aucune conclusion pessi-
miste ne peut être avancée et l'existence d'huile à la base du
Carbonifère reste possible.

V-2. POTENTIEL PETROLIER

En ce qui concerne le Potentiel Pétrolier, l'étude de neuf


échantillons par la méthode I.F.P. révèle que le Siluro-Devonien
de Gaspésie se trouve sur une lignée de roche mère moyenne et à un
stade d'évolution assez avancé. Il s'agit d'une confirmation obtenue
très simplement.Précisons toutefois qu'une étude conduite par ce
seul procédé aurait dû être basée sur un nombre plus élevé d'échan-
tillons.

La série du Carbonifère supérieur de Brion coupée par le


forage D 8 apparaît en revanche franchement mauvaise.

Il s'agit évidemment d'une confirmation puisque les géologues


n'espèrent réellement rencontrer des roches mères que sous le sel, à
la base de la série, dans le Carbonifère marin.

V-3. ANALYSES D'HYDROCARBURES

Les analyses organiques sophistiquées entreprises sur les


roches et l'huile de Gaspésie orientale précisent quelques conclu-
sions très importantes pour l'exploration.
Les deux échantillons de Saint Léon analysés sont pauvres
en extraits et ne peuvent être considérés comme des roches mères
quantitativement intéressantes.

En revanche, un échantillon du Cap Bon Ami prélevé â 6588'


de profondeur (environ 1980 m.) montre certains caractères de roche
mère.

En outre, il a été démontré tout au long des différentes


analyses que la roche analysée du Grande Grève (a 3004' de profondeur
soit 900 m.) était en fait une roche imprégnée, donc alimentée en
hydrocarbures déjà' formés. Ce résultat était d'ailleurs indiqué dans
l'étude de l'I.N.R.S.

En ce qui concerne les comparaisons entre huile et extraits,


plusieurs résultats intéressants obtenus par différents moyens per-
mettent de conclure que l'huile de Baillargeon produite dans le York
River gréseux est du même type que l'extrait imprégnant la roche de
Grande Grève et que l'extrait de la roche mère du Cap Bon Ami.

En effet, même si de petites différences existent entre huile


et extraits (rapport pristane / phytane), nous trouvons plusieurs
caractères communs

les trois échantillons ont le même caractère naphténique.


Il y a évidemment une évolution depuis la roche mère (riche
en asphaltènes) jusqu'à la roche imprégnée (plus riche en
hydrocarbures aromatiques) et jusqu'à l'huile (plus riche
en hydrocarbures saturés).
la roche mère du Cap Bon Ami contient des hydrocarbures
mono-aromatiques tetra et pentacyclés et nous retrouvons
par spectométrie de masse des hydrocarbures identiques dans
l'huile de Baillargeon, malgré une dilution, évidente en
chromatographie en phase gazeuse.

l'huile possède les mêmes composés thiophéniques que l'ex-


trait de roche imprégnée et l'extrait de roche mère, avec
une répartition tout â fait semblable, bien que l'on suive
très bien une évolution croissante avec diminution progres-
sive des composés thiophéniques depuis la roche mère jus-
qu'à l'huile libre.

Nous pouvons conclure, semble-t-il, malgré le petit nombre


d'échantillons traités qu'un schéma de formation de l'huile de Gaspésie
orientale a pu être le suivant : à partir de roches mères assez médiocres,
de l'huile s'est formée,par exemple au sein du Cap Bon Ami. Elle a
pu migrer dans les formations supérieures oû elle a donné des imprégna-
tions ou de petites accumulations (diaclases, géodes) mais pas de gisement
faute de réservoir favorable ou de piège efficace.

Les petites accumulations rencontrées dans le York River


ont pu,d'après ce schéma,être produites au niveau du Cap Bon Ami.

Naturellement, ce schéma n'est pas le seul possible imagi-


nable puisque les formations de Grande Grève et de St Léon sont en fait
peu différentes du Cap Bon Ami d'après les résultats du Potentiel Pétro-
lier.

Le Grande Grève qui apparaît comme une formation carbonatée


imprégnée a peut-être joué le même rôle localement que le Cap Bon Ami
(avec migration très réduite) ; quant au Saint Léon, bien que plus médio-
cre, certains de ses horizons ont pu jouer un peu le même rôle si l'on
considère les quantités d'extraits obtenus par l'I.N.R.S.
Nous pouvons donc supposer que les roches mères des
huiles rencontrées dans le York River et le Grande Grève se trouvent
dans la totalité des formations siluro-devoniennes (Grande Grève, Cap
Bon Ami, Saint Léon). En tout cas, nous n'avons mis en évidence qu'un
type de roche, la roche ayant pu être â l'origine de l'huile.
VI - CONCLUSIONS

L'étude de quelques échantillons de forages du Québec oriental


permet d'apporter plusieurs conclusions qui nous semblent importantes pour
l'exploration pétrolière.

En Gaspésie orientale, des roches mères assez médiocres existent


certainement dans le Cap Bon Ami et probablement aussi dans le Grande Grève
et le Saint Léon. Ces roches mères ont donné de l'huile qui s'est trouvée
bloquée dans les formations peu favorables du Grande Grève et du York River.

Nous avons montré un lien certain entre une roche mère du Cap
Bon Ami, l'huile imprégnant le Grande Grève de la même région et l'huile
produite dans le. York River.

Enfin, les études de maturation ont montré que si l'on trouve


des réservoirs au niveau du Cap Bon Ami, des hydrocarbures liquides pour-
raient y être rencontrés alors que plus bas, au niveau du St Léon, il faut
plutôt s'attendre â trouver des condensats et des gaz humides. Plus bas
encore (base du Silurien, Ordovicien), nous ne pouvons espérer que du gaz
sec.

Dans le Golfe du St Laurent, le puits de Brion a coupé une série


du Carbonifère supérieur et moyen qui ne constitue pas une roche mère, mais
dont la maturation n'est pas très avancée. Rien ne s'oppose a priori â ce que
la série sous-jacente d'âge carbonifère inférieur ne renferme des hydrocarbu-
res liquides si l'on y trouve des réservoirs et des roches mères.
- 69 -

PLANCHES 1 et 2

LEGENDE DES MICROPHOTOGRAPHIES

Microscope Orthoplan (Leitz) avec appareillage photographique orthomat


Film EHB 135
Objectif 50 x à immersion d'huile, lumière réfléchie
Pour la vue en fluorescence : filtre d'excitation BG 1 2/5 mm et filtre
d'arrêt K 530

1 - Puits D 8 à 6660'

2 - Puits D 8 à 7510'
Mélange très riche, à vitrinite dominante et réflectances très variées
montrant l'existence de populations bien tranchées

3 - Puits D 8 à 8410'
La population de haute réflectance est devenue largement dominante. La
population de basse réflectance est formée de particules plus grandes

4 - Puits D 8 à 9310'
L'aspect est radicalement différent des niveaux précédents et n'a plus
le style charbonneux. Le matériel est fin et peu abondant

5 - Puits C 81 à 1805' - 1820'


Les particules sont assez grosses, anguleuses et de réflectance élevée
mais peu nombreuses

6 - Puits C 87 à 3004' - 3044' - Vue en fluorescence


Les fragments d'exinite sont abondants et l'intensité de fluorescence
traduit une diagenèse encore favorable

7 - Puits C 87 à 3004' - 3044'


En lumière réfléchie, la vitrinite grise dominante est d'aspect classique
Les particules rouges qui constituent le fond de la préparation correspon-
dent au matériel fluorescent (spores)

8 - Puits C 87 à 6588'
Les particules grises sont très abondantes et quasi-soudées d'où l'aspect
de ciment
Planche -1

0,1 mm
Planche 2
1

0,1 mm

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