Nom : COURS 3 Elec

Prénom : MACHINES A COURANT Fiche :

CONTINU
Date : A classer : B - S0
T ELEEC – Gr :
Objectif terminal : Connaître et définir les grandeurs caractéristiques et les différentes configurations
d’excitation d’une machine à courant continu.

Domaine : S0.3, Appareils électromagnétiques, machines à courant continu.

1. INTRODUCTION
Les machines à courant continu possèdent la propriété de réversibilité. En effet, elles peuvent
fonctionner soit en génératrice, soit en moteur.

Génératrice
Energie Energie
Mécanique Electrique continue

Moteur

Aujourd’hui, les génératrices seules ne sont presque plus utilisées, par contre, on trouve souvent
les moteurs à courant continu dans les domaines qui nécessitent une vitesse variable et une
possible récupération d’énergie électrique au freinage comme la traction électrique et le levage.

2. CONSTITUTION GENERALE
Une machine à courant continu est constituée de la même façon qu’elle soit génératrice ou
motrice.
La machine comporte plusieurs parties essentielles :

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-. Une partie fixe, appelée stator qui est un électro-aimant et aura le rôle d’inducteur dont la
fonction consiste à produire le flux. Pour obtenir ce flux, il faut que les bobines inductrices
soient parcourues par un courant, c’est le courant d’excitation.
Les grandeurs associées à l’inducteur se notent en lettre minuscule (u, i et r).

-. Une partie mobile, appelée rotor qui aura le rôle d’induit. L’induit tourne dans un champ
magnétique fixe, il sera donc le siège de pertes par hystérésis et par courants de Foucault.
Les grandeurs associées à l’induit se notent en lettre majuscule (U, I et R).

-. Le collecteur assure la liaison entre les conducteurs tournants et le circuit extérieur fixe.
Il transforme le courant alternatif induit dans les bobinages en courant continu.

-. Les balais assurent un contact glissant entre le collecteur entrainé en rotation et les conducteurs
allant à la plaque à bornes.

-. Les pôles auxiliaires sont en série avec l’induit. Ils suppriment les étincelles des balais.

3. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT EN MOTEUR

Un conducteur, parcouru par un courant et placé dans un champ magnétique, est soumis à une
force électromagnétique, dont le sens est donné par la règle des trois doigts de la main droite.
Un "appel à tourner" est donc créé et la rotation est possible.
Quand le conducteur arrive au point A, il faut changer le sens de la force, en inversant le courant,
si l’on veut que la rotation se poursuive.

Force développée sur un conducteur

Le modèle équivalent à l’induit du moteur est :

E' R.I
U U
M R

E'

r
La représentation de l’inducteur du moteur est : i
u
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4. DIFFERENTES CONFIGURATIONS D’EXCITATION
Le courant d’excitation peut être fourni :

-. Soit par une source extérieure à la machine.

• Excitation séparée ou indépendante

-. Soit par le moteur lui-même qui est alors auto-excité, parmi les modes d’auto-excitation, on trouve :
• Shunt ou dérivation
• Série
• Composé

a. Excitation séparée ou indépendante

i rh (M) Rdem (L)

M U

Le rhéostat de démarrage est toujours au maximum de sa résistance au moment du démarrage du

moteur.
Ce mode d’excitation permet d’obtenir une fréquence de rotation indépendante de la charge et
réglable par action sur la tension d’induit ou sur le courant d’excitation. Il est utilisé dans le cas
de très faibles puissances.

U = E’ +R . I Pa = U . I + u . i u = (rh + r) . i

Pa ⇒ Puissance absorbée par le moteur.

E' ⇒ Force contre électromotrice de l'induit.
rh ⇒ Rhéostat d’excitation.
Rdem ⇒ Rhéostat de démarrage.
R ⇒ Résistance de l'induit.
I ⇒ Intensité de l'induit.
U ⇒ Tension aux bornes de l'induit.
i ⇒ Intensité d'excitation (inducteur).
u ⇒ Tension aux bornes de l'inducteur.
r ⇒ Résistance de l'inducteur.

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b. Excitation série

Rdem
(M) (L)

Pa = U . I

U = E’ + (r + R) . I

Rdem ⇒ Rhéostat de démarrage.

R ⇒ Résistance de l'induit.
Pa ⇒ Puissance absorbée par le moteur.
E' ⇒ Force contre électromotrice de l'induit.
I ⇒ Intensité de l'induit.
U ⇒ Tension aux bornes de l'induit.
r ⇒ Résistance de l'inducteur.

Le courant d’excitation et le courant moteur sont confondus.

Le moteur série possède un fort couple au démarrage ainsi qu’une vitesse variable dans de larges
proportions. Il est essentiellement utilisé en traction électrique.

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c. Excitation dérivation ou shunt

rh (E)

(M) Rdem (L) It

i I

M U

U = (r + rh) . i

U = E’ + R . I

Pa = U . It

It = I + i

rh ⇒ Rhéostat d’excitation.
Rdem ⇒ Rhéostat de démarrage.
R ⇒ Résistance de l'induit.
I ⇒ Intensité de l'induit.
U ⇒ Tension aux bornes de l'induit.
i ⇒ Intensité d'excitation (inducteur).
u ⇒ Tension aux bornes de l'inducteur.
r ⇒ Résistance de l'inducteur.
It ⇒ Intensité totale du moteur.

Le moteur shunt est pratiquement autorégulateur de vitesse. Aussi est-il utilisé pour entrainer des
machines dont la vitesse doit être indépendante du couple résistant qui leur est opposé (appareils
de levage, machines outils)

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d. Excitation composée
Ce moteur se comporte à vide comme un moteur dérivation et en charge comme un moteur série.

rh (E)

(M) Rdem (L) It

i I

r shunt r série U

5. FORCE CONTRE ELECTROMOTRICE

E' = p . N . n . Φ
a

E' ⇒ F.C.E.M. en volt (V).

p ⇒ Nombre de paires de pôles.
a ⇒ Nombre de paires de voies d'enroulement de l'induit.
N ⇒ Nombre de conducteur actif de l'induit, il peut être remplacé par K.
n ⇒ Fréquence de rotation en tr/s.
Φ ⇒ Flux magnétique en Weber (Wb).

Pour une machine bipolaire, le rapport p / a = 1, donc : E' = N . n . Φ = K . Φ . n

Les fréquences de rotation sont proportionnelles aux F.C.E.M., donc E'1 / E'2 = n1 /n2

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6. BILAN DES PUISSANCES
Pc

Pem
Pa Pu

Pjs Pjr

Partie électrique Partie mécanique

Bilan des puissances :

Pa = Pu + Pjs + Pfs + Pc

a. Puissance absorbée : Pa (Watt)

Elle correspond au total des puissances consommées respectivement par les circuits induit et
inducteur.

b. Pertes joule stator : Pjs (Watt)

Pjs = r . i²

c. Pertes joule rotor : Pjr (Watt)

Pjr = R . I²

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d. Puissance électromagnétique : Pem (Watt)

Ω=2.π.n

Pem = E' . I = Tem . Ω

Tem = Tu + Tp = N . Φ . I
2.π

n ⇒ Vitesse de rotation du moteur en tour par seconde (tr/s).

Ω ⇒ Vitesse angulaire du rotor en radian par seconde (rad/s).
Tem ⇒ Couple électromagnétique en Newton mètre (Nm).
Tu ⇒ Couple utile en Newton mètre (Nm).
Tp ⇒ Couple de pertes en Newton mètre (Nm).

e. Pertes constantes ou collectives : Pc (Watt)

Elles comprennent :
- Les pertes par Hystérésis (échauffement dû au changement de polarité du champ
magnétique dans les tôles du rotor), Ph.
- Les pertes par courants de Foucault (échauffement dû aux courants créés dans le
circuit magnétique du rotor), Pf.
- Les pertes mécaniques, Pm.

Pc = Pm + Ph + Pf

f. Puissance utile : Pu (Watt)

C'est la puissance mécanique.

Pu = Tu . Ω

Ω ⇒ Vitesse angulaire du rotor en radian par seconde (rad/s).

Tu ⇒ Couple utile en Newton mètre (Nm).

g. Rendement

η = Pu = Pa – Pjs – Pc – Pjr = Pu
Pa Pa Pu + Pjs + Pc + Pjr