Vous êtes sur la page 1sur 506

Manuel de conception

des ponceaux

Couvert manuel DS 2011 C1&4.indd 7 2014-11-20 15:17:19


Couvert manuel DS 2016 C1-C4.indd 17 2016-12-22 11:31:14
Manuel de conception des ponceaux

ne manuel DS 2011_1.75pc pour cartable 2.indd


2014-11-20
2 15:18:
MANUEL
DE CONCEPTION
DES PONCEAUX
Mai 2017
Le contenu de cette publication a été préparé par le ministère des Transports,
de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports.

Cette publication a été réalisée par la :


Direction générale des structures
Ministère des Transports, de la Mobilité durable et
de l'Électrification des transports
e
930, chemin Ste-Foy, 7 étage
Québec (Québec)
G1S 4X9

Cette publication est disponible en version électronique à l’adresse suivante :


http://www3.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/produits/ouvrage_routier.fr.html

© Gouvernement du Québec, mai 2017


ISBN : 978-2-551-26092-8 (PDF)

Dépôt légal – 2017


Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Tous droits réservés. Reproduction à des fins commerciales par quelque procédé que ce soit et
traduction, même partielles, interdites sans l’autorisation écrite des Publications du Québec.
REMERCIEMENTS

Cet ouvrage a été, depuis sa première parution jusqu’à maintenant, une mise en
commun de connaissances et d’expériences de nombreuses personnes travaillant
ou ayant travaillé tant à la Direction des structures qu’à l’extérieur du Ministère.
Nous tenons à souligner leur contribution.
À moins d'une autorisation écrite par la Direction des structures du ministère des
Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, l'utilisation de
ce document à des fins d’enseignement est interdite. Par ailleurs, il est possible
qu'un Info-structures de la Direction des structures soit diffusé pour apporter
des modifications ou des précisions au contenu avant une mise à jour ou une
nouvelle édition.
Direction des structures
INSTRUCTIONS DE MISE À JOUR

DOCUMENT MODIFIÉ Date : Mai 2017

Manuel de conception des ponceaux Version : Nouvelle édition

Veuillez trouver ci-joint les plus récentes modifications apportées au manuel. Bien
vouloir retirer les pages actuelles et les remplacer par les pages révisées tel que
décrit ci-après:

RETIRER AJOUTER
SECTION REMARQUES
Page Page

Chapitres 1 à 6 Ces chapitres n’ont pas été révisés et


Chapitres 8 à 10 peuvent contenir des références à des
documents qui ne sont plus en
vigueur.

Chapitre 7
7.2.3.3 Mise à jour de la section selon la
norme CAN/CSA-S6-14 « Code canadien sur
le calcul des ponts routiers ».
7.3.4 Précisions sur les critères d'utilisation
des plans types des ponceaux rectangulaires
en béton armé prédimensionnés.
7.4.2.2 Retrait de la figure 7.4-3 et référence
aux dessins normalisés du Tome III -
Ouvrages d'art correspondants.
7.4.4 Mise à jour de la section selon les
appellations du produit.
Annexe 7 Mise à jour du texte, des tableaux, des
spécimens des plans types et de l'exemple
selon la norme CAN/CSA-S6-14 « Code
canadien sur le calcul des ponts routiers ».
Ajout de détails sur la disposition de
l'armature transversale à l'extrémité d'un
ponceau avec biais.

Responsable du document : Christian Poirier

FOR-013 (2015-10-01) Page 1 de 1


MANUEL DE CONCEPTION DES PONCEAUX

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES SYMBOLES ET DES ABRÉVIATIONS

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1.1 Généralités
1.2 Cheminement d'un projet
1.3 Méthodologie

CHAPITRE 2 ENQUÊTE SUR LE TERRAIN

2.1 Généralités
2.2 Considérations courantes
2.3 Caractéristiques du cours d'eau
2.4 Traversée proposée
2.5 Structures existantes
2.6 Information locale

CHAPITRE 3 HYDROLOGIE

3.1 Généralités
3.2 La méthode « rationnelle »
3.3 Superficie du bassin versant « Ab »
3.4 Coefficient de ruissellement « Cp »
3.5 Intensité de précipitation « I »
3.6 Influence des lacs et marécages
3.7 Période de retour pour la conception
3.8 Exemple pratique

i
CHAPITRE 4 HYDRAULIQUE DES COURS D'EAU

4.1 Généralités
4.2 Caractéristiques du cours d'eau
4.3 Concepts fondamentaux
4.4 Écoulement en eau libre
4.5 Relation niveau-débit
4.6 Exemple pratique

CHAPITRE 5 HYDRAULIQUE DES PONCEAUX

5.1 Généralités
5.2 Caractéristiques des ponceaux
5.3 Conditions d'écoulement
5.4 Vitesse d'écoulement
5.5 Choix final
5.6 Procédure générale de conception
5.7 Exemple pratique

CHAPITRE 6 CONSIDÉRATIONS GÉOTECHNIQUES

6.1 Généralités
6.2 Sols de fondation
6.3 Contraintes géotechniques
6.4 Mise en place

CHAPITRE 7 CONSIDÉRATIONS STRUCTURALES

7.1 Généralités
7.2 Charges
7.3 Ponceaux rectangulaires en béton armé (PBA)
7.4 Tuyaux

CHAPITRE 8 AMÉNAGEMENT DES EXTRÉMITÉS

8.1 Généralités
8.2 Mur parafouille
8.3 Type d'aménagements
8.4 Protection du lit du cours d'eau
8.5 Protections additionnelles

ii
CHAPITRE 9 DÉFAUTS DES PONCEAUX

9.1 Généralités
9.2 Défauts courants
9.3 Défauts propres aux structures flexibles

CHAPITRE 10 ENTRETIEN ET RÉFECTION

10.1 Généralités
10.2 Inspection
10.3 Contraintes
10.4 Réhabilitation sans tranchée

iii
LISTE DES SYMBOLES ET DES ABRÉVIATIONS

A surface d'écoulement

Ab superficie du bassin versant

Ac surface d'écoulement à la profondeur critique

AL superficie des lacs et marécages

As aire du ponceau comprise entre Ham et hn

A0 surface totale d'écoulement d'un ponceau

b largeur du fond d'un cours d'eau

Cp coefficient de ruissellement (de pointe)

d50 diamètre des particules d'un matériau dont 50% (en masse) sont
supérieures à cette dimension

D diamètre d'un ponceau

De diamètre extérieur d'un ponceau

E énergie spécifique

E.B. eaux basses

E.H. eaux hautes

E.H.adm eaux hautes maximales admissibles

E.H.E. eaux hautes extrêmes

E.H.N. eaux hautes normales

Fr nombre de Froude

i
LISTE DES SYMBOLES ET DES ABRÉVIATIONS
(suite)

Fi coefficient de correction de l'intensité de précipitation

FL coefficient de réduction du débit de pointe pour laminage

Fq coefficient de conversion du débit

Fs force hydrostatique de soulèvement

g constante gravitationnelle (9.81 m/s2)

h profondeur d'eau dans un cours d'eau

hc profondeur critique

hn profondeur normale

hm profondeur moyenne

ho distance verticale entre le radier à la sortie du ponceau et l'élévation à


partir de laquelle ∆H est comptée

∆h perte de charge dans le cours d'eau

H hauteur intérieure du ponceau

Ham profondeur d'eau en amont du ponceau

Hav profondeur d'eau en aval du ponceau

He perte de charge à l'entrée du ponceau

Hf perte de charge par frottement

Hs perte de charge à la sortie

Ht énergie totale en un point du cours d'eau

ii
LISTE DES SYMBOLES ET DES ABRÉVIATIONS
(suite)

Hv perte de charge dynamique (énergie cinétique)

∆H perte de charge totale dans le ponceau

I intensité de précipitation

I25;60 intensité de précipitation d'une période de retour de 25 ans et d'une durée


de 60 minutes

IDF courbe d'intensité, durée, fréquence de la précipitation

Ke coefficient de perte de charge à l'entrée

Ki;T coefficient statistique pour le calcul de l'intensité de précipitation d'une


période de retour de Τ année

Ks coefficient de perte de charge à la sortie

l largeur au miroir

lc largeur au miroir à la profondeur critique

L largeur intérieure du ponceau

Lc longueur du cours d'eau

Lp longueur totale du ponceau

Ls longueur du ponceau hors remblai

n coefficient de rugosité de Manning

PBA ponceau en béton armé

Pm périmètre mouillé

iii
LISTE DES SYMBOLES ET DES ABRÉVIATIONS
(suite)

Ps poids stabilisateur nécessaire contre les forces hydrostatiques de


soulèvement

Pt poids du tuyau

Q débit

Qan débit de récurrence annuelle

QT débit d'une période de retour de T années

Q25L débit laminé d'une période de retour de 25 ans

R risque

Re nombre de Reynolds

Rh rayon hydraulique

S pente locale du cours d'eau

Sb pente moyenne du bassin versant

Sc pente moyenne du cours d'eau

Sp pente du ponceau

tc temps de concentration

T période de récurrence ou de retour

TAO tuyau en aluminium ondulée

TBA tuyau en béton armé

TTO tuyau en tôle ondulée

iv
LISTE DES SYMBOLES ET DES ABRÉVIATIONS
(suite)

TTOA tuyau en tôle ondulée aluminisée

TTOG tuyau en tôle ondulée galvanisée

Vc vitesse critique de l'écoulement

Vm vitesse moyenne de l'écoulement (V)

W poids de l'enrochement

Z élévation du lit par rapport à un plan de référence

z pente du talus ou des berges

α coefficient de la variation de la vitesse

ϒe poids spécifique de l'eau

θ mesure d'angle

µ moyenne de la précipitation

σ écart type de la précipitation

∑ signe de sommation

ν viscosité cinématique de l'eau à 10°C (1.308 x 10-6 m2/s)

v
AVANT - PROPOS

Les ponceaux sont des ouvrages à caractère hydraulique et structural très


importants fréquemment utilisés dans le réseau routier québécois. Des critères
très stricts de conception sont donc nécessaires pour assurer la pérennité de ces
ouvrages.

Le manuel de conception des ponceaux a été rédigé par la Direction de la


conception des structures de la Direction générale des structures. Il s'adresse à
tous les intervenants qui doivent faire la conception, le suivi et l'entretien du
réseau routier. Il sera utile également aux organismes à l’extérieur du Ministère,
comme les bureaux d'ingénieurs-conseils et municipalités, afin qu’il puisse
connaître les méthodes utilisées au Ministère pour la conception des structures
de type ponceau.
CHAPITRE 1

INTRODUCTION

TABLE DES MATIÈRES

1.1 GÉNÉRALITÉS 1-1

1.2 CHEMINEMENT D'UN PROJET 1-3

1.3 MÉTHODOLOGIE 1-6


1.1 GÉNÉRALITÉS

Ce manuel se veut un outil de conception et de référence pour la conception des


structures de type ponceau. Il traite des différentes contraintes et des éléments à
considérer pour réaliser un ouvrage devant répondre adéquatement aux exigences d'un
projet. Le manuel analyse principalement les cas courants fréquemment rencontrés
dans la pratique. Pour certaines applications spécifiques, des notions supplémentaires,
développées dans les références citées à la fin de chaque chapitre, peuvent être
nécessaires.

La conception d'un ponceau est souvent très complexe. C'est pourquoi il convient de
suivre une méthode rigide afin de s'assurer de ne négliger aucun facteur. Le manuel se
compose de dix chapitres qui couvrent la majorité des éléments à considérer lors de la
conception.

Le chapitre 2 traite des renseignements et documents nécessaires à la réalisation des


études. Il précise en outre les différentes informations à recueillir lors de l'enquête sur
le terrain. Cette étape est essentielle pour comparer les renseignements relevés sur
place aux études et analyses effectuées ultérieurement. Il est important de bien saisir
les différents principes de conception expliqués dans chacun des chapitres afin que la
cueillette d'informations sur le terrain soit plus facile. Le contenu de ce chapitre est très
élaboré. Il permet de réaliser une enquête sur le terrain tant pour les structures de type
ponceau que pour celles de type pont.

Le chapitre 3 traite de l'hydrologie des petits bassins versants appliquée au drainage


naturel. L'analyse du bassin versant et de ses différentes composantes est l'une des
premières opérations à effectuer lors de l'étude d'un projet. Les résultats obtenus
permettent de juger de l'importance des débits à prendre en compte au site considéré.

Le chapitre 4 élabore les principes élémentaires de l'hydraulique des cours d'eau. Ces
notions permettent en outre de mettre en relation les débits générés par le bassin
versant et les caractéristiques locales du cours d'eau. Les conditions d'écoulement
ainsi obtenues seront comparées à celles occasionnées par l'implantation de la
structure.

Le chapitre 5 traite de la capacité hydraulique des différents types de ponceaux sous


différentes conditions d'écoulement. Il est alors possible de déterminer un ensemble de
solutions acceptables qui permettent un écoulement adéquat des eaux à l’emplacement
projeté.

Le chapitre 6 aborde les aspects géotechniques du projet. Il traite de l'importance de


la capacité portante des sols en relation avec les différents types de ponceaux et décrit
les principes de mise en place, étape très importante dans la construction d'un
ponceau.

1-1
Le chapitre 7 traite des considérations structurales à prendre en compte pour les
différents types de ponceaux. Il introduit les notions de base sur la conception
structurale et le comportement des ponceaux. Il fait l'énumération des types de
ponceaux les plus courants, de leurs dimensions ainsi que des hauteurs admissibles de
remblai. Il contient également les informations nécessaires pour compléter les plans
normalisés des ponceaux rectangulaires en béton armé, coulés en place et
préfabriqués.

Le chapitre 8 aborde différents types d'aménagements possibles aux extrémités des


ponceaux et leurs utilités. La protection des extrémités des ponceaux est essentielle
pour assurer la pérennité de l'ouvrage. De nombreux problèmes résultent en effet
d'une protection inadéquate aux extrémités de la structure.

Le chapitre 9 introduit les différents défauts observés sur les ponceaux. Les principaux
problèmes y sont abordés en fonction des différents types de ponceaux. Ce chapitre
est un résumé du chapitre correspondant du manuel d'inspection des structures. Son
étude permettra en outre d'améliorer l'étape de la conception car il explique aussi quels
sont les problèmes potentiels propres à chaque type de ponceau.

Le chapitre 10 introduit des notions importantes concernant l'entretien et la réfection


des ponceaux. Ces aspects ne doivent pas être négligés de façon à conserver les
structures en bon état le plus longtemps possible. Il permet, en outre, d'envisager des
méthodes de réfection qui tiennent compte des différentes contraintes rencontrées dans
le domaine du drainage routier. Le chapitre présente divers procédés pour remplacer
un ponceau existant. Les méthodes de réhabilitation sans tranchée permettent d’éviter
des excavations excessives, de réduire les inconvénients aux usagers et de réduire les
coûts. Elles font appel à des opérations d’insertion, de chemisage, de projection de
béton et de forage.

1-2
1.2 CHEMINEMENT D'UN PROJET

De façon générale, un projet est réalisé selon un cheminement qui favorise une suite
logique de l'ensemble des opérations nécessaires à la conception d'un ouvrage de type
ponceau. L'organigramme illustré à la figure 1.2a montre le cheminement global d'un
projet. Les références aux chapitres de ce manuel sont indiquées pour chaque étape
de l’organigramme.

La première étape consiste à prendre connaissance du dossier pour se faire une idée
globale du projet, déterminer l'ampleur de l'étude et planifier les opérations à réaliser.
Généralement, l'étude hydrologique peut être effectuée simultanément à cette étape, en
tout ou en partie, à partir des cartes et autres données disponibles dans les dossiers.

L'enquête sur les lieux doit être ensuite réalisée le plus tôt possible afin d’avoir en main
l'ensemble des informations nécessaires à l'analyse des différentes contraintes
hydrauliques, géotechniques, structurales, etc. Cette étape est particulièrement
importante car elle permet de comparer les résultats des calculs aux observations
relevées sur le site.

Par la suite, il faut analyser les contraintes hydrauliques, géotechniques, structurales et


environnementales, spécifiques au site à l'étude. Ces contraintes peuvent favoriser ou,
au contraire, interdire le choix de certains types de ponceau.

Les deux étapes suivantes consistent à envisager plusieurs solutions en calculant les
dimensions minimales requises pour différents types de ponceau. Les solutions
étudiées doivent permettent d'évacuer adéquatement les débits déterminés par
l'analyse hydrologique tout en tenant compte des contraintes relatives au site à l'étude.
Une solution finale doit être choisie parmi les solutions possibles.

Une autre étape porte sur l’aménagement des extrémités des ponceaux afin de
protéger la structure contre l'affouillement du lit du cours d'eau et l'érosion des berges et
du remblai de la route. Dans certains cas, aucune protection spéciale n'est nécessaire;
la revégétalisation naturelle du site pouvant s'avérer une protection suffisante.

1-3
Figure 1.2a Organigramme type d'un projet

1-4
Lorsque toutes les étapes précédentes sont terminées, les plans et devis de la nouvelle
structure peuvent être élaborés en vue de la construction.

Une fois construite, la structure doit être inspectée, entretenue et réparée selon les
différentes procédures prévues à cet égard. Il est important de vérifier le comportement
de la structure et de le comparer avec les projections de l'étude initiale du projet. Ce
retour d'information est essentiel pour améliorer l'efficacité des méthodes théoriques,
profiter de l'expérience acquise et augmenter l'expertise.

Les aspects économiques sont, bien sûr, omniprésents mais doivent être pondérés en
fonction du risque. Le niveau du risque qui peut être toléré pour un site particulier varie
en fonction de l'ampleur de la structure, des problèmes hydrauliques potentiels, de la
circulation, de l'importance générale de la route, etc. La figure 1.2b illustre la variation
des coûts d'une structure en fonction de la période de récurrence considérée lors de la
conception. Une structure vulnérable à des événements à courte période de récurrence
peut occasionner des coûts de réparation et d'entretien très importants. Par contre, le
coût de construction aura tendance à être élevé si la structure doit être conçue pour
résister à des événements ayant une longue période de récurrence. Tous ces aspects
doivent être considérés lors du choix de la solution optimale.

Figure 1.2b Variation des coûts en fonction de la période de récurrence retenue pour
la conception

1-5
1.3 MÉTHODOLOGIE

Tous les chapitres ont une présentation identique, soit un texte descriptif assorti de
tableaux, figures, équations et abaques. Ces éléments sont généralement directement
intégrés au texte, quelquefois regroupés en annexe. De façon générale, les
informations en annexe peuvent directement servir aux calculs de conception. Les
différents tableaux, figures, équations et abaques sont numérotés en fonction de la
section dans laquelle ils sont présentés, qu'ils soient incorporés au texte ou regroupés
en annexe. Des formulaires types sont ajoutés à la fin de certains chapitres pour
faciliter l’étude d'un projet.

Un exemple pratique accompagne certains chapitres afin d’illustrer clairement les


étapes à suivre pour réaliser les calculs.

Les unités utilisées dans le manuel sont celles du système métrique. Pour certaines
équations, les facteurs métriques diffèrent de leurs équivalents du système impérial. Il
est recommandé d'utiliser les équations métriques pour éviter toute erreur de
conversion.

Une liste des symboles et des abréviations apparaît au début du manuel. La


signification des variables n'est pas nécessairement rappelée à chaque mention dans le
texte.

La dernière page de chaque chapitre rappelle les références utilisées comme sources
principales d'informations, références qui peuvent être consultées pour de plus amples
renseignements.

1-6
CHAPITRE 2

ENQUÊTE SUR LE TERRAIN

TABLE DES MATIÈRES

2.1 GÉNÉRALITÉS 2-1

2.2 CONSIDÉRATIONS COURANTES 2-2


2.2.1 Planification de l'enquête 2-2
2.2.2 Plan topographique 2-6
2.2.3 Aspects environnementaux 2-7
2.2.4 Aspects pratiques du travail sur le terrain 2-7
2.2.5 Formulaire d'enquête 2-8

2.3 CARACTÉRISTIQUES DU COURS D'EAU 2-20


2.3.1 Conditions d'écoulement lors de l'enquête 2-20
2.3.2 Forme du canal et stabilité 2-21
2.3.3 Dégradation et sédimentation du lit d'un cours d'eau 2-22
2.3.4 Creusage artificiel 2-25
2.3.5 Glace 2-26
2.3.6 Débris 2-30
2.3.7 Castors 2-30
2.3.8 Navigation 2-31
2.3.9 Barrage 2-31
2.3.10 Contrôles divers 2-33
2.3.11 Données spéciales sur le bassin versant 2-34

2.4 TRAVERSÉE PROPOSÉE 2-43


2.4.1 Caractéristiques topographiques 2-43
2.4.2 Données hydrauliques 2-44
2.4.3 Configuration de la traversée proposée 2-52

2-i
2.5 STRUCTURES EXISTANTES 2-63
2.5.1 Localisation et description de la structure existante 2-64
2.5.2 Estimation de l'année de la construction 2-64
2.5.3 Niveaux des eaux hautes 2-64
2.5.4 Écoulement de décharge 2-65
2.5.5 Matériau du lit naturel du cours d'eau 2-67
2.5.6 Matériau du radier de la structure 2-67
2.5.7 Dommages de l'affouillement et réparations 2-68
2.5.8 Dégradation 2-70
2.5.9 Creusage artificiel 2-70
2.5.10 Autres informations 2-71
2.5.11 Estimation du rendement 2-72
2.5.12 Dimensions de l'ouverture 2-72

2.6 INFORMATION LOCALE 2-82


2.6.1 Sources d'informations 2-82
2.6.2 Détails de l'informateur 2-83
2.6.3 Détails des crues importantes 2-83
2.6.4 Écoulement de décharge 2-84
2.6.5 Embâcle de glace ou de débris 2-85
2.6.6 Rendement antérieur de la structure 2-85
2.6.7 Informations diverses 2-87

RÉFÉRENCES 2-89

ANNEXE 2

2-ii
2.1 GÉNÉRALITÉS

La conception hydraulique d'un ponceau ou d'un pont dépend en bonne partie des
résultats de l'enquête sur le terrain. Cette enquête permet de recueillir les données
nécessaires aux calculs et d’identifier les problèmes existants ou potentiels à considérer
lors de la conception d'une structure.

Le but de ce chapitre est de présenter au concepteur une approche systématique pour


réaliser une enquête sur le terrain et de fournir simultanément de la documentation
expliquant les informations requises et la façon de les obtenir.

L'enquête sur le terrain doit être réalisée pour toutes les traversées de rivières, de
ruisseaux, de lacs, etc. Dépendant des conditions locales du site, les données
recueillies peuvent être utilisées pour les buts suivants :

• fournir des données pour le calcul des débits aux endroits où les méthodes
normales ne sont pas applicables;
• fournir une dimension de ponceau ou de pont comme base de référence pour les
calculs;
• vérifier l'évaluation des débits de crue du projet;
• vérifier les niveaux d'eau calculés par l'équation de Manning;
• vérifier les dimensions de la structure proposée;
• déterminer le meilleur emplacement et alignement (biais) de la structure;
• déterminer les problèmes, actuels ou potentiels, devant être éliminés ou pris en
compte lors de la conception, tels la dégradation du lit du cours d'eau, l’érosion
latérale, la présence de castors ou de débris;
• relever les caractéristiques spéciales du bassin versant et du site qui peuvent
affecter l'écoulement des eaux;
• évaluer le rendement de la structure existante;
• évaluer les risques de dommage aux propriétés avoisinantes.

Le chapitre suit l'ordre du formulaire d'enquête présenté à la sous-section 2.2.5. La


section 2.3 du chapitre décrit les caractéristiques spéciales du cours d'eau qui peuvent
affecter la traversée proposée, la section 2.4 discute des détails du site et de la
traversée proposée et la section 2.5, des détails des structures existantes. Enfin la
section 2.6 traite de l'information à recueillir auprès des résidants et des responsables
locaux.

2-1
2.2 CONSIDÉRATIONS COURANTES
Pour obtenir les meilleurs résultats possibles lorsqu’on prépare un voyage
d’enquête sur le terrain, il faut toujours tenir compte des aspects suivants:

• planification de l'enquête;
• plan topographique;
• aspects environnementaux;
• aspects pratiques sur le terrain;
• formulaire d'enquête.

Ces aspects sont décrits dans les sous-sections qui suivent.

2.2.1 Planification de l'enquête

Préparer minutieusement le voyage avant de se rendre sur le terrain permettra souvent


de raccourcir la durée de l'enquête et d’éviter qu'aucune donnée importante ne soit
oubliée. Ceci est particulièrement vrai si l’enquête doit avoir lieu dans une région
éloignée où la traversée du cours d'eau peut se trouver à plusieurs kilomètres de la
route la plus proche. Comme les conditions sur le terrain peuvent être difficiles et la
température mauvaise, on aura intérêt à faire tout le travail préparatoire possible au
bureau avant de se rendre sur les lieux.

La procédure suivante, illustrée par l’organigramme de la figure 2.2.1, s’applique surtout


à la construction d'une nouvelle route mais peut être adaptée à la reconstruction d'une
route existante. Les étapes de la procédure sont décrites ci-après.

Assembler et examiner les données avant d'entreprendre l'enquête sur le terrain (1)

Une quantité considérable de données est souvent disponible parmi lesquelles :

• cartes topographiques;
• plans géométriques et plans des profils;
• plan de localisation du site;
• photographies aériennes du site;
• dossiers du pont existant, dessins et données du ponceau;
• dossiers hydrologiques et rapports de drainage tout près du site;
• cartes du risque d'inondation (si disponible);
• informations environnementales sur la qualité de l'eau, la présence de poissons, etc.

2-2
Figure 2.2.1 Organigramme de l'enquête sur le terrain

2-3
Inspection préliminaire de la route (2)

Une fois le tracé de la route proposée raisonnablement bien établi et reporté sur une
photographie aérienne ou sur un plan, les concepteurs et autres intervenants doivent
visiter la ligne de la route et inspecter toutes les traversées de cours d'eau.

Cette étape peut ne pas être nécessaire pour les traversées de pont, à moins qu'un
sérieux doute ne subsiste sur l’emplacement qui convient le mieux à la traversée.

Demande d'extension éventuelle du relevé d'arpentage (3)

Si une étude préliminaire de la traversée du cours d'eau réalisée à partir de cartes, de


photographies aériennes et de plans, indique que des détails supplémentaires ou
qu'une extension du relevé d'arpentage sont nécessaires, la demande doit en être faite
le plus tôt possible au responsable.

Arrangements du voyage (4)

a) Itinéraire et horaire

La première étape est de sélectionner le trajet routier le plus économique vers le ou les
sites à visiter.

Bien que l'ordre dans lequel l'enquêteur réalise son travail soit flexible, il est souhaitable
qu’il inspecte le site de la traversée ou de la structure existante avant d'interroger les
riverains, de façon pouvoir poser les questions pertinentes. En outre, il pourra se faire
ainsi une meilleure idée du site de la traversée. Par exemple, la hauteur du pont
existant est souvent un indice de la hauteur des crues passées. De même, les
dimensions du pont ou du ponceau peuvent donner une idée de l'amplitude des crues
sur le cours d'eau à l'étude.

La durée du voyage doit être établie avec le plus de précision possible. L'enquête pour
un pont simple peut exiger une demi-journée (en plus du temps du voyage), alors que
pour un petit ponceau, une heure ou deux peuvent suffire.

La durée de l'enquête doit être en rapport avec les dimensions, l'importance et la


complexité de la traversée, la stabilité du cours d'eau, le risque de dommages aux
propriétés et les dangers pour le public.

2-4
b) Accès au site

Une certaine planification sera normalement nécessaire afin de décider du meilleur


trajet à suivre pour se rendre à une traversée sans accès routier. On se servira de
cartes ou de photographies aériennes pour déterminer le chemin d’accès le plus rapide
à une traversée située en région éloignée ainsi que les moyens de transport à utiliser,
tels le bateau, le camion, la marche, la motoneige, l'hélicoptère, etc.

c) Planification du voyage et des rencontres

Si des moyens spéciaux de transport sont nécessaires, il faut normalement les réserver
bien à l'avance, en tenant compte, par exemple, de l'achalandage durant la saison
touristique.

Les rencontres sur le site avec le personnel des différents organismes doivent
également être planifiées.

d) Sécurité

La planification de l'enquête doit toujours tenir compte des aspects touchant la sécurité
et la santé au travail.

Documents et équipements de voyage (5)

a) Formulaire d'enquête

Une série de formulaires nécessaires pour chaque traversée doit être préparée en
tenant compte du nombre de structures à inspecter et de résidants à interroger.

Dans la mesure du possible, les formulaires doivent être remplis à partir des données
disponibles au bureau, rapports d'étude, etc., mais ces informations, parfois
incorrectes, doivent être vérifiées sur le terrain. Les données touchant les dimensions
des ponts et des ponceaux sont normalement correctes dans les dossiers mais les
profondeurs d'eau et les élévations du lit doivent être validées sur le terrain car elles
peuvent avoir changé considérablement depuis l’établissement des plans.

b) Autres documents et équipements

Le tableau 2.2.1 de l'annexe 2 présente la liste des autres documents et équipements.

Enquête sur le terrain (6)

L'enquête sur le terrain doit être réalisée au moyen du formulaire d'enquête présenté à
la sous-section 2.2.5, en se référant au texte du présent chapitre au besoin.

2-5
Résultats de l'enquête (7)

Pendant que les résultats de l'enquête sont encore frais à la mémoire, un examen
soigneux des notes prises sur le terrain doit être fait pour les éclaircir ou les compléter
au besoin. Les photographies prises lors de l'enquête doivent être datées, identifiées et
localisées à l'aide d'un croquis des lieux. Tout autre détail doit être noté
rigoureusement. Les négatifs ou les diapositives doivent ensuite être versés au
dossier du projet ou classés à l’endroit désigné.

Données supplémentaires (8)

Pour diverses raisons, des données spéciales telles des relevés bathymétriques par
sondage acoustique ou des mesures de vitesses faites à l'aide de différents appareils
peuvent être nécessaires. L'acquisition de ces données prend un temps assez long et
exigera normalement un second voyage.

Conception hydraulique (9)

Lorsque l'enquête sur le terrain est terminée, on utilise les données obtenues pour
effectuer l'étude hydraulique du pont ou du ponceau.

2.2.2 Plan topographique

Les plans topographiques, utilisés conjointement avec les photographies aériennes,


sont un outil précieux au moment de la sélection d'une traversée appropriée et de la
conception ultérieure de la structure.

Le plan topographique de base est décrit brièvement ci-dessous. Son contenu a été
normalisé le plus possible dans le Manuel d’arpentage et géomatique du Service des
technologies d’exploitation de la Direction du soutien à l’exploitation des infrastructures
(chapitre 5, Orographie)

Ce plan est habituellement demandé par les intervenants en région ou par la Direction
des structures dans les cas d'études spéciales.

Le relevé de la ligne de centre de la route projetée se fait sur une distance minimale de
50 m de chaque côté des rives du cours d'eau. Transversalement, il doit couvrir 15 m
de chaque côté de la ligne de centre. Le long du cours d'eau, la distance minimale du
relevé doit être de 50 m autant en amont qu'en aval de la ligne de centre projetée.
Transversalement au cours d'eau, il doit couvrir une distance minimale de 20 m à partir
des rives. Ces distances peuvent être augmentées selon la topographie et la
configuration du site si cela s’avère nécessaire pour obtenir toute l'information
nécessaire.

2-6
2.2.3 Aspects environnementaux

Les aspects environnementaux et techniques se chevauchent dans une très grande


mesure. Ainsi, il y a d'excellentes raisons, tant d’ordre environnemental que technique
d'éviter l’affouillement ou la dégradation excessive du lit d'un cours d'eau au droit d'une
structure. Les aspects environnementaux peuvent influencer le coût d'un projet en
imposant la période et la méthode de construction. Plusieurs des données requises
pour satisfaire ces deux aspects proviennent de l'enquête sur le terrain. Les autres
données environnementales sont recueillies par les unités environnementales.

Les principales mesures touchent les impacts de la traversée proposée sur:

• la qualité de l'eau et de la vie aquatique;


• la sédimentation;
• la circulation de l'eau dans les lacs et les marécages;
• la migration des poissons;
• les sites de frayère.

Les deux buts importants sont d’assurer le passage des poissons à travers les
ponceaux et d'éviter l’affouillement ou la sédimentation des aires de frayère. Les
données nécessaires pour atteindre ces buts sur les cours d'eau ayant un fort potentiel
de pêche sont:

• les espèces de poissons;


• les localisations des frayères, des aires de reproduction et de nutrition;
• la description de l'habitat du poisson;
• les dates de début et de fin de la migration et de la fraie;
• la date moyenne de la crue annuelle.

Ces informations sont normalement recueillies par les unités environnementales.


Le Service de l'environnement du Ministère a produit un guide intitulé « Ponts et
Ponceaux. Lignes directrices pour la protection environnementale du milieu
aquatique», qui traite de la planification, de la conception et de la réalisation de
structures traversant les cours d'eau.

2.2.4 Aspects pratiques du travail sur le terrain

Lors de la planification de l'enquête, les aspects touchant la sécurité doivent être


considérés. Le responsable du projet doit s'assurer que le personnel a reçu les
instructions touchant la sécurité sur le terrain.

Les enquêtes dans des conditions hivernales sont souvent insatisfaisantes en raison
des indices importants qui peuvent être dissimulés par la neige et la glace. On les
évitera donc autant que possible en modifiant le calendrier des projets. S’il est impératif

2-7
de procéder à une enquête dans ces conditions, il faut alors recueillir davantage
d'informations locales, qui pourront ensuite être confirmées par une seconde inspection
après la crue du printemps.

Pour éviter des conséquences sérieuses en cas d’accident, deux personnes doivent
toujours être présentes sur le site des enquêtes en régions éloignées. Une boussole et
une trousse de premiers soins doivent toujours être apportées en région boisée.

L'enquêteur doit toujours demander la permission avant d'entrer sur un terrain privé. Si
le propriétaire ne peut être rejoint, il laisse sa carte d'affaire à la suite de sa visite.

2.2.5 Formulaire d'enquête

L'utilisation d'un formulaire d'enquête normalisé facilite et systématise le travail sur le


terrain car il présente une énumération exhaustive des données à recueillir. Le
formulaire proposé est disponible sous la forme d'un fichier électronique à la Direction
des structures (formulaire FOR-053).

Le formulaire comprend quatre feuillets regroupant respectivement les quatre


catégories d'information décrites aux sections 2.3 à 2.6 inclusivement. Chaque feuillet
du formulaire se rapporte donc à la section du chapitre correspondant à la catégorie
traitée. Les points soulevés de chaque catégorie du formulaire suivent l'ordre dans
lequel ils sont développés dans le texte.

Il est à noter que l'information recueillie sous les catégories « caractéristiques du cours
d'eau », « traversée proposée » et « structures existantes » est basée sur les propres
observations de l'enquêteur. L'information obtenue à la section « information locale »,
qui est obtenue de sources locales, est destinée à compléter et à vérifier les données
des autres catégories.

Lorsque l'espace disponible n'est pas suffisant pour décrire adéquatement un point
quelconque, le verso du feuillet peut être utilisé pour compléter l'information à l'aide
d’une description ou de croquis.

Les feuillets du formulaire complétés pour un exemple type d’enquête sur une traversée
de cours d'eau par un ponceau sont présentés aux pages 2-10 à 2-19. Cet exemple
illustre le résultat d'une enquête sur le terrain réalisée pour la conception hydraulique
d'un ponceau à l'endroit d'un nouveau tracé proposé de la route. Il faut savoir que la
clarté de l'information est fonction des sources disponibles pour chaque traversée; ainsi,
les données pour une traversée en région éloignée pourraient être moins complètes.
Les photos 2.2.5a et 2.2.5b sont des exemples de photographies prises lors d’une
enquête. Normalement, le reportage photographique doit couvrir l'ensemble du site à
l'étude et illustrer les particularités qui lui sont propres.

2-8
Photo 2.2.5a Exemple de photographies prises lors de l'enquête
Barrage de castor en amont du ponceau

Photo 2.2.5b Exemple de photographies prises lors de l'enquête


Vue en aval du ponceau

2-9
2-10
2-11
2-12
2-13
2-14
2-15
2-16
2-17
2-18
2-19
2.3 CARACTÉRISTIQUES DU COURS D'EAU

Cette partie de l'enquête vise à déterminer les conditions hydrauliques particulières du


cours d’eau à l’étude et à évaluer les possibilités de développements de certains
problèmes sur son ensemble et non pas seulement sur le tronçon immédiatement
adjacent à la structure projetée. Les points à considérer sont énumérés au feuillet de la
page 1 de 8 du formulaire d'enquête et décrits aux sous-sections suivantes. Les
feuillets des pages 1 et 2 de 8 du formulaire complété pour un exemple type d'une
enquête sont présentés aux pages 2-10 et 2-11.

2.3.1 Conditions d'écoulement lors de l'enquête

Cette partie de l'enquête sert à établir un niveau et une vitesse devant servir de
référence pour mesurer, estimer et vérifier les niveaux d'eau et les débits lors des
crues.

A) Niveau d'eau

Le niveau des eaux du jour (N.E.J.) lors de l'enquête doit être noté. Ce niveau établit
un plan de référence utile pour mesurer le niveau des crues sur un cours d'eau. Il peut
facilement être transposé ailleurs. Par exemple, si le niveau des crues mesuré à une
structure existante est de 2.0 m au-dessus du niveau des eaux du jour (N.E.J.) et que le
niveau des eaux du jour est de 0.3 m, le niveau réel des crues est donc de 2.3 m. Cette
valeur peut être transposée à un site voisin à la condition que les caractéristiques de
l'écoulement soient similaires.

B) Vitesse

La vitesse de l'écoulement est un paramètre particulièrement utile pour l'estimation et la


vérification des débits de conception.

La méthode du flotteur est facile à utiliser pour mesurer approximativement les vitesses
de l'écoulement. Le passage d'objets à la dérive tels que glace, bois, ou tout autre
objet flottant est mesuré plusieurs fois sur une longueur de cours d'eau assez longue
pour fournir une estimation juste du temps de passage.

La procédure suivante décrit la méthode du flotteur, dont l'erreur d’évaluation sera en


général inférieure à 10% lorsqu’elle est utilisée dans de bonnes conditions.

• Choisir deux sections en travers sur une partie droite du cours d'eau de façon à ce
que le temps de passage de l'objet flottant soit d'au moins 20 secondes. L'objet
flottant peut être une branche d'arbre, un morceau de bois ou un autre objet, et la
partie émergée ne doit pas donner prise au vent. Mesurer la distance entre les deux
sections.

2-20
• Lancer l'objet dans l'eau de façon à ce qu'il atteigne une vitesse constante avant
d'arriver à la section en amont. Le temps de passage entre les deux sections doit
être mesuré à l'aide d'un chronomètre ou d'une montre. Deux ou trois mesures de
temps doivent être faites pour établir une moyenne représentative.

• La vitesse est égale au quotient de la distance sur le temps.

2.3.2 Forme du canal et stabilité

Une évaluation de la stabilité actuelle ou future du cours d'eau à partir d'observations


sur le terrain et de photographies aériennes de différentes années fournit les
informations nécessaires pour la sélection d'un site, l'alignement d'une structure et
l'installation de mesures protectrices. Cette évaluation est souvent faite par
l'identification de la forme du canal et par la connaissance de leurs caractéristiques
respectives. Dans les sols pouvant être affouillés, les principales formes rencontrées
sont: forme droite, en canaux multiples et en méandres. La figure 2.3.2a illustre ces
trois principales formes de cours d'eau.

Essentiellement, un cours d'eau est stable si aucun changement dans ses dimensions,
sa forme et sa trajectoire n'a été observé depuis plusieurs années. Il est considéré
instable, au contraire, lorsqu’il s’est produit des changements assez importants dans le
temps au point de devenir un facteur significatif dans l'entretien des structures.
L'érosion latérale et la dégradation du lit sont parmi les plus importants de ces
changements. L’érosion active des berges, la dégradation progressive ou la
sédimentation du lit, l’accumulation importante de sable sans végétation et des
coupures récentes de méandres sont des indices qui permettent de reconnaître si un
cours d'eau est instable. Le cours d'eau stable, au contraire, aura une largeur
relativement constante, des berges avec une forte végétation et des accumulations
négligeables de sable. Les photos 2.3.2a et 2.3.2b, regroupées à la fin de la section,
montrent les deux types de cours d'eau.

Informations à recueillir

À partir de photographies aériennes et lors de l'inspection du site, déterminer si le cours


d'eau à l'étude est en méandres, droit, ou à canaux multiples. Noter également s'il
apparaît stable ou instable et si la présence de roc contrôle sa configuration. La photo
2.3.2c est un exemple de cours d'eau instable tel qu’il apparaît sur une photographie
aérienne.

2-21
Figure 2.3.2a Formes d'un cours d'eau

2.3.3 Dégradation et sédimentation du lit d'un cours d'eau

La dégradation ou l'abaissement naturel du lit d'un cours d'eau provient de


l’accroissement de la capacité de transport de sédiments d'un cours d'eau, soit du fait
de l’augmentation des débits de crue en raison du déboisement ou de l’urbanisation,
soit du fait de l’augmentation de la pente du cours d'eau résultant d’un redressement du
lit ou d’une autre cause.

Il est important de tenir compte de la dégradation du lit lors de la conception de


ponceaux et de petits ponts puisqu'en l'espace d'à peine quelques années, le lit peut
s'abaisser de quelques centimètres à quelques mètres. Si la structure n’est pas
conçue pour tenir compte de cet abaissement, elle peut se miner et finir par s'affaisser.

2-22
En plus du danger qu’elle présente pour les structures, la dégradation du lit peut
entraîner l’érosion et même l’effondrement des berges, entraînant ainsi l’élargissement
du cours d'eau d’où peut souvent résulter une perte importante de terres agricoles. Ce
genre de dégradation surviendra généralement aux endroits où la pente du cours d'eau
est localement plus forte que celle correspondant à un profil stable, par exemple, en
amont d'une zone de coupure de méandres où le redressement a eu pour effet de
diminuer la longueur du lit et ainsi d'augmenter sa pente. La figure 2.3.3a et la photo
2.3.3a montrent un tel phénomène.

La sédimentation du lit est, quant à elle, causée par une diminution de la capacité de
transport de sédiments d'un cours d'eau. Elle peut être causée par une diminution
soudaine de la pente du cours d'eau ou par le déversement d'une grande quantité de
sédiments dans celui-ci. Les taux de transport de sédiments sont difficiles à estimer;
les cours d'eau subissant ce phénomène sont souvent instables.

Informations à recueillir

• S’il existe déjà des traversées sur le cours d'eau, les examiner pour voir s’il y a des
indices de dégradation (voir la sous-section 2.5.8).

• Si aucune traversée n'est en place, procéder comme suit :

− Noter la présence de barrages. Si le niveau général du lit s'est abaissé depuis la


construction d'un barrage, la dégradation en est presque certainement la cause.
La figure 2.3.3b et la photo 2.3.3b illustrent cette situation.

− Noter la présence de seuils construits pour contrer des problèmes de


dégradation du cours d'eau. Les photos 2.3.3c et 2.3.3d montrent deux types de
seuil.

− Noter la présence de d'autres types de structures à proximité, telles des murs de


soutènement, où le niveau général du lit s'est abaissé depuis leur construction.

− Noter les indices de dégradation progressive en un ou plusieurs paliers vers


l'amont et également l'érosion active du lit et des berges, phénomène
particulièrement présent sur les petits cours d'eau récemment redressés.

− Noter les indices de sédimentation, telles la présence de nouveaux dépôts de


gravier ou la divagation récente du canal. Les photos 2.3.3e et 2.3.3f illustrent
des cours d'eau sédimentés.

2-23
Figure 2.3.3a Dégradation du lit due à une coupure de méandres

Figure 2.3.3b Dégradation du lit due à la présence d'un barrage

2-24
− Examiner les photographies aériennes pour relever les indices possibles de
dégradation et de sédimentation. La dégradation peut être indiquée par une
érosion active le long des berges. La sédimentation peut être révélée par la
présence de dépôts récents aux endroits où la vitesse du courant diminue
soudainement.

2.3.4 Creusage artificiel

Bien que les effets du creusage artificiel d'un cours d'eau ne soient pas, la plupart du
temps, aussi sérieux que ceux de la dégradation du lit, il existe de nombreux exemples
de ponts et de ponceaux qui se sont écroulés à la suite du creusage et de
l'élargissement de canaux et de fossés municipaux. Le dragage d'un cours d'eau
principal peut aussi provoquer un abaissement du lit dans un cours d'eau tributaire.

Le creusage, généralement réalisé à plusieurs années d'intervalles, s'effectue


principalement dans des régions à profil plat afin d'améliorer le drainage agricole ou
d'éliminer les risques d’inondations. Il faut toujours envisager la possibilité d'un dragage
éventuel lors de la conception d'une traversée de cours d'eau. Il suffira parfois d'un
simple nettoyage de limon et de végétation accumulés; dans d'autres cas, le drainage
de terres agricoles pourra exiger un creusage à plus d'un mètre de profondeur.

Lorsque le creusage d'un cours d'eau est prévu, l'abaissement des semelles ou la mise
en place du radier d'un ponceau à un niveau adéquat doit également être prévu pour
assurer la pérennité de la nouvelle structure.

Informations à recueillir

• Examiner les structures existantes pour des indices d'un creusage antérieur.

• Examiner le cours d'eau ou les canaux pour des indices de redressement,


d'endiguement ou de remblais à même le matériau excavé, particulièrement dans
les terrains agricoles à profil plat.

• Se renseigner auprès des municipalités et des résidants pour savoir si des projets
de creusage sont prévus.

2-25
2.3.5 Glace

La glace peut causer différents types de problèmes lorsqu’un pont enjambe un cours
d’eau. Le problème le plus courant est l'embâcle, au moment où le couvert de glace se
brise au printemps ou à l'hiver.

Un embâcle de glace peut causer une importante augmentation du niveau d'eau et peut
entraîner des dommages importants si les glaces s'appuient contre le tablier. Les
embâcles peuvent aussi forcer la rivière à sortir de son lit mineur pour inonder le lit
majeur (plaine inondable) et même parfois la route d'approche. Elles peuvent
également provoquer de profonds affouillements en obstruant l'ouverture du pont.

De la glace de frasil peut se former dans des rivières à courant rapide et obstruer la
section d'écoulement des eaux en adhérant au fond du cours d'eau ou en s'accumulant
sous un couvert de glace. Ce phénomène est toutefois moins fréquent.

Il est nécessaire de déterminer si la glace a été ou est un problème au site à l'étude.


Dans l'affirmative, l'enquêteur doit préciser l'importance des effets d'un embâcle de
glace sur les propriétés et les structures.

Les embâcles peuvent se former dans les sinuosités des rivières, aux endroits où les
eaux sont peu profondes, aux ponts trop bas ou trop étroits et en amont des piles de
pont. Ils sont fréquemment le résultat de blocs de glace qui s'amoncellent contre un
couvert de glace stable dans une zone où la pente du cours d'eau est faible. Cette
situation se produit habituellement aux embouchures des cours d'eau et cause souvent
des embâcles importants. La figure 2.3.5 illustre les localisations les plus fréquentes
des embâcles de glace.

Un embâcle a pour effet de réduire l'aire de la section transversale de l'écoulement. Si


les eaux de crue peuvent se répandre dans une plaine inondable ou se déverser dans
un canal de surplus, l'écoulement peut alors contourner l'embâcle. Cependant dans le
cas où la plaine est bordée par un remblai, ce contournement est impossible et les
niveaux d'eau peuvent augmenter suffisamment pour induire des pressions à travers la
structure. Dans de tels cas, une structure auxiliaire peut être placée dans l'approche de
la route, particulièrement si des propriétés en amont peuvent être affectées par les
hauts niveaux d'eau.

Il est difficile de détecter s’il s’est déjà produit un embâcle de glace lorsqu’on fait une
inspection. Par conséquent, à moins de pouvoir relever des indices d’un tel
phénomène, il faut privilégier les témoins oculaires tels les propriétaires riverains et les
responsables des ministères impliqués comme source d'informations.

2-26
Figure 2.3.5 Localisations d'embâcle de glace

2-27
L'impact des glaces peut voiler les piles en acier, casser les piles en bois et
endommager les piles en béton. Pour tenir compte de ces risques, il est donc
nécessaire, au moment de la conception, de connaître l'épaisseur des glaçons
transportés par le cours d'eau lors de la débâcle et la hauteur à laquelle l'impact s'est
produit.

Un autre problème lié aux glaces peut se manifester lorsqu'un large couvert de glace
s'appuie sur une structure, sur laquelle peuvent alors s’exercer des efforts importants
de poussée engendrés par l'expansion thermique du couvert ou des efforts de
soulèvement provoqués par la fluctuation du niveau d'eau.

Le temps consacré à l’obtention des données sur la glace doit être en relation avec
l'importance de la structure et la gravité des problèmes rencontrés. Les informations les
plus importantes à recueillir touchent la possibilité ou non d'embâcles de glace dans la
zone à l'étude, l'effet de la structure sur les embâcles et l'effet des glaces sur la
structure. Lorsque c'est possible, le site sera inspecté lorsqu'un embâcle ou une
débâcle est encours.

Informations à recueillir

• Noter la hauteur, les dimensions et la profondeur des cicatrices laissées par les
glaces sur les arbres, etc.

• Noter les indices de fortes inondations, telles que traces d'érosions ou jeunes arbres
couchés, en inspectant les plaines inondables et en examinant les photographies
aériennes. Les fortes inondations se produisent souvent quand le lit de la rivière est
bloqué par un embâcle. Quoi qu'il en soit, un embâcle ne peut être confirmé que par
des informations de source locale.

• Noter les indices de poussée des glaces sur les berges ou dans la plaine inondable.

• Noter la longueur probable du cours d'eau qui contribue à la débâcle, par exemple à
partir d'un barrage ou d'un lac situé en amont. La quantité de glace passant à un
site donné est évidemment proportionnelle à la longueur du cours d'eau en amont.
Cette longueur peut être déterminée à l'aide de cartes topographiques et de
photographies aériennes.

• Noter les emplacements où il y a risque d'embâcles, par exemple, dans les courbes,
aux étranglements, aux abords des structures existantes, et déterminer s’il est
possible d’en éliminer les causes.

• Noter les influences humaines qui peuvent affecter la formation de la glace, par
exemple la présence d’un barrage, d’une station thermique ou d'une usine de
traitement des eaux.

2-28
• Noter l'effet appréhendé des embâcles de glace sur les propriétés en amont et la
possibilité d'installer une structure auxiliaire (de décharge) pour limiter
l'exhaussement du niveau des eaux (remous).

Données additionnelles sur un embâcle ou une débâcle en cours

Les enquêtes faites pendant qu’un embâcle de glace est en cours doivent être
effectuées avec de grandes précautions. Il est extrêmement dangereux de marcher ou
de grimper sur les blocs de glace. Toutes les mesures doivent être prises à partir d'un
endroit sûr.

• Mesurer les dimensions et l'épaisseur moyenne et maximale des blocs de glace et


leur composition (par exemple glace bleue, glace de neige, frasil, neige fondante («
slush »), etc.).

• Estimer les vitesses de déplacement des blocs de glace, renseignement qui peut
être utile au concepteur pour les calculs d'impact.

• Estimer la hauteur moyenne et maximale de l'embâcle de glace.

• Déterminer la hauteur du remous causé par l'embâcle. Le remous est


l'augmentation des hauteurs d'eau en amont de l'embâcle.

• Noter l'emplacement et la direction des eaux de débordement dans la plaine


inondable.

• Noter la cause de l'embâcle, par exemple un couvert de glace solide en aval, un


couvert de glace gelé dans le lit, une pile de pont, une courbe ou un étranglement
du cours d'eau.

• Noter la présence d'un pont de glace à proximité du site à l'étude, de même que
l'épaisseur de la glace qui peut causer des problèmes si le pont de glace doit
continuer à être utilisé après la construction de la nouvelle traversée.

• Prendre des photographies, noter leurs emplacements, directions et dates, ce


qu'elles représentent et tout autre détail.

2-29
2.3.6 Débris

Les débris peuvent causer de sérieuses obstructions à l'écoulement de l'eau,


spécialement aux abords des ponceaux et des ponts de faible portée.

De grandes quantités de bois et d'autres débris sont transportés par un cours d'eau
dont les berges sont sujettes à l'érosion ou dont le bassin versant est urbanisé. Dans
ce dernier cas, les débits de pointe peuvent être particulièrement élevés. La photo
2.3.6 montre une rivière avec un potentiel de transport de débris.

Le potentiel de transport de débris d'un cours d'eau peut influencer la sélection du type
de pont ou de ponceau, la hauteur, le nombre de travées ou de tuyaux.

Informations à recueillir

• Estimer le potentiel de transport de débris (fort, moyen, faible) à partir de la quantité


observée de débris, la pente du cours d'eau, le risque d'érosion de ses berges, la
densité des arbres le long des berges et les tendances à l'urbanisation du bassin
versant.

• Classer les débris en fonction de leurs dimensions probables :

− petits: petites branches, brindilles, paille et autre végétation légère,


matériaux provenant de la rupture d'un barrage de castor, petits
morceaux de bois de charpente, etc.

− moyens: grosses branches, gros arbustes, souches, petits rondins, traverses


de chemin de fer, barrières, bois de charpente, petite remise, etc.

− gros: arbres, gros rondins, bâtiments en bois, etc.

2.3.7 Castors

La présence de castors peut être un élément à considérer dans la conception


hydraulique de ponceaux et de petits ponts car leurs barrages modifient les conditions
hydrauliques locales, s’effondrent souvent ou sont démolis par des personnes
autorisées. Il peut en résulter des inondations assez fortes pour éroder gravement le lit
d'un cours d'eau et endommager les routes et les ponceaux. De plus, les barrages de
castors entraînent souvent un exhaussement de niveau d'eau suffisant pour inonder les
routes. Occasionnellement, ils sont construits à l'intérieur ou immédiatement en amont
des ponceaux, réduisant ainsi la capacité hydraulique de ces derniers.

2-30
Informations à recueillir

• Noter s’il y a des barrages de castors à moins de 100 m environ en amont ou


immédiatement en aval de la traversée, sur les photographies aériennes ou lors de
la visite.

• Noter l'emplacement et les hauteurs approximatives de ces barrages pour évaluer


l'importance des problèmes qu’ils posent à la conception de la nouvelle structure et
des approches de la route. La photo 2.3.7 montre un barrage de castor en travers
d'un cours d'eau.

2.3.8 Navigation

L'information sur le type de bateaux utilisant vraisemblablement le cours d'eau peut


influencer le choix entre un pont et un ponceau, le dégagement horizontal et vertical
requis et parfois la vitesse maximale permise pour une navigation sécuritaire. Ces
critères s'appliquent aux ponceaux ainsi qu’aux ponts sur les cours d'eau navigables.

Informations à recueillir

• Noter le type et les dimensions maximales des embarcations utilisant le cours d'eau.
Sur les petits cours d'eau, il faut obtenir cette information des responsables locaux,
des exploitants de marina et des résidants; à titre indicatif, mesurer aussi le
dégagement vertical de la structure existante, si naturellement il est adéquat. Noter
en particulier s’il faut tenir compte du passage de grands voiliers pour le choix de la
hauteur et du type de pont.

Il est à remarquer qu’en amorçant l'étude d'un projet de pont, l'ingénieur doit
s'informer du caractère de navigabilité du cours d'eau auprès de la Direction du
domaine hydrique du ministère de l'Environnement du Québec. Si le cours d'eau est
navigable de par la loi, il doit s'enquérir des exigences du gabarit de la voie de
navigation auprès de l'agent régional de la Loi sur la protection des eaux navigables
de la Garde côtière canadienne de Transports Canada.

2.3.9 Barrage

La présence d'un barrage sur un cours d'eau peut influencer la conception de la


structure et aider à l'évaluation des débits. Un barrage en aval d'une structure peut
avoir un effet sur les niveaux d'eau et, par conséquent, sur l'affouillement et le remous
au site de la traversée. Un barrage immédiatement en amont peut causer de sérieux
problèmes d'érosion allant même jusqu'à l’effondrement de la structure si le barrage
devait être emporté par les eaux.

2-31
Si la charge hydraulique sur un barrage durant une crue importante est connue, le débit
de cette crue peut être calculé à partir des dimensions du déversoir. Le débit de
conception peut ainsi être vérifié. Si les enregistrements des débits sont connus de
l’entreprise qui exploite le barrage , il n’est plus utile de savoir quelles sont les
dimensions du déversoir.

Informations à recueillir

• Noter la localisation d'un barrage existant, soit la distance approximative en amont


ou en aval de la traversée du cours d'eau;

• Noter les informations suivantes si le débit au barrage doit être calculé.

− Les détails de la géométrie du déversoir. La figure 2.3.9a schématise les


principaux paramètres.

− Les détails sur les poutrelles en bois empilées les unes sur les autres qui
contrôlent l'écoulement des eaux, sur les ouvertures de vannes, sur les débris ou
toute autre obstruction présente durant la crue des eaux.

− Toute l'information sur l'écoulement vers les turbines ou vers un canal de


dérivation qui doit être additionné au débit du déversoir.

• La forme de la crête du déversoir, des culées et des piles.


• Les détails des dommages déjà encourus au barrage ou à ses approches.
• Les risques d'un dommage éventuel.
• Le type de construction (par exemple un remblai de terre et un déversoir
en béton avec des poutrelles en bois).

• Noter l'état du barrage et de ses approches. La rupture d'un barrage situé en amont
peut gravement affecter la traversée, alors qu'un bris en aval peut augmenter les
profondeurs d'affouillement à la traversée.

• Prendre des photographies en notant leurs localisations et leurs orientations. Les


photos 2.3.9a et 2.3.9b présentent des photographies de barrages.

2-32
Figure 2.3.9a Géométrie d'un déversoir de barrage

2.3.10 Contrôles divers

L'évaluation du niveau d'une crue pour un débit donné à une traversée de cours d'eau
dépend de la section transversale d'écoulement, du coefficient de rugosité, de la pente
du canal en aval et de la plaine inondable.

Toutefois, dans quelques cas, cette évaluation peut être grandement modifiée par
d'autres éléments de contrôle en aval du site, tels les barrages (mentionnés
précédemment), les lacs, les chutes, les rapides ou la confluence avec un cours d'eau
plus important. Ces éléments influenceront la ligne d'eau, l'affouillement à la traversée
et également, l'ouverture et la hauteur de la structure.

2-33
À titre d'exemple, la hauteur d'une structure érigée près de l’embouchure d’un tributaire
sera fonction de l'évaluation de la crue sur le tributaire lorsque la rivière principale est
en crue. Par contre, les calculs d'affouillement seront basés sur les caractéristiques de
la crue sur le tributaire lorsque la rivière principale est à l'étiage.

Informations à recueillir

Noter toutes les conditions en aval du site de la traversée qui peuvent influencer les
niveaux d'eau, y compris :

• un haut remblai de route avec un pont ou un ponceau trop petit;

• un lac;

• la confluence avec un cours d'eau plus important;

• une chute ou des rapides;

• un rétrécissement du canal ou une plaine inondable;

• un changement important du coefficient de rugosité du lit et des berges.

2.3.11 Données spéciales sur le bassin versant

Normalement, les caractéristiques d'un bassin versant sont définies au bureau à partir
de l'étude de photographies aériennes ou de cartes topographiques. Cependant, dans
des cas spéciaux, il peut être nécessaire d'obtenir des données supplémentaires sur le
terrain.

Une telle situation peut survenir quand une vérification de l'estimation du débit de
conception révèle une grande divergence entre la valeur des calculs et celle déduite à
partir des informations recueillies sur le terrain. Si la divergence demeure après avoir
soigneusement vérifié les calculs et les dimensions du bassin versant, il faut examiner
la possibilité d'un débordement de crue vers ou à partir d'un bassin versant adjacent à
l'aide de photographies aériennes et de cartes topographiques. Les zones de
débordement probables doivent être examinées sur le terrain pour y relever des indices
possibles tels des débris, et la population locale doit être interrogée à ce sujet. Le
débordement d'un bassin versant vers un autre se produit ordinairement sur un terrain
plat susceptible d'être inondé, surtout aux endroits où les fossés de route réunissent les
deux bassins versants. Un autre lieu de débordement possible est l'endroit où les cours
d'eau de deux bassins versants sont très rapprochés et sont séparés par des terres
basses.

2-34
Sur certaines rivières, les eaux de débordement se déplacent occasionnellement à
travers champs sur plusieurs kilomètres, en contournant de nombreuses traversées de
cours d'eau. La figure 2.3.11 illustre ce phénomène.

Des changements majeurs dans l'utilisation des terres, par exemple l'urbanisation et la
déforestation, qui ne sont pas montrés sur les cartes topographiques et les
photographies aériennes, seront délimités aussi précisément que possible sur le terrain.
De façon similaire, des marécages récemment drainés ou des boisés éclaircis en
permanence pour l'agriculture seront notés.

Figure 2.3.11 Écoulement à travers champs contournant le site d'un pont

2-35
Photo 2.3.2a Cours d'eau stable

Photo 2.3.2b Cours d'eau instable

2-36
Photo 2.3.2C Photographie aérienne. Cours d'eau instable

2-37
Photo 2.3.3a Dégradation du lit indiquée par une augmentation de la
pente du cours d'eau et une érosion des berges

Photo 2.3.3b Dégradation indiquée par un abaissement du lit en aval d'un


barrage

2-38
Photo 2.3.3c Seuil en enrochement

Photo 2.3.3d Seuil métallique

2-39
Photo 2.3.3e Sédimentation indiquée par la présence de dépôts de gravier
dans le lit du cours d'eau

Photo 2.3.3f Sédimentation indiquée par la présence d'un dépôt de


gravier dans le lit du cours d'eau

2-40
Photo 2.3.6 Potentiel de débris indiqué par l'érosion des berges et la
présence d'arbres déracinés

Photo 2.3.7 Barrage de castor à 30 m en amont d'une traversée


proposée de cours d'eau

2-41
Photo 2.3.9a Barrage - Mur et déversoir en béton avec poutrelles en bois
pour contrôler les débris

Photo 2.3.9b Barrage - Déversoir en béton

2-42
2.4 TRAVERSÉE PROPOSÉE

Les principaux buts de cette partie de l'enquête sont d'obtenir les données nécessaires
pour la conception hydraulique de la structure et déterminer la configuration la plus
avantageuse pour la nouvelle traversée.

Le feuillet de la page 3 de 8 du formulaire d'enquête résume les points à examiner.


Comme il a déjà été suggéré, l'enquêteur aura intérêt à se familiariser avec le site avant
d’effectuer sa visite, à l'aide de plans et de photographies aériennes. Sur place, il doit
inspecter le cours d'eau et la plaine inondable assez loin en amont et en aval pour
déterminer l'effet sur la route de l'évolution d'un cours d'eau (s’il s’agit d’un cours d’eau
en méandres). Si un détournement du cours d'eau apparaît nécessaire, son inspection
doit s'étendre au delà de la fin prévue du détournement.

Des photographies de la traversée proposée et des alentours immédiats doivent


toujours être prises. Ces photos sont des témoignages en cas de dommages et de
réclamations, rafraîchissent la mémoire du concepteur sur les particularités du site et
aident à estimer le coefficient de rugosité.

Un croquis regroupant toutes les données nécessaires est essentiel. Si un plan


topographique est disponible, une photocopie peut servir à noter les informations
recueillies sur le terrain. Le formulaire d'enquête donne une liste des informations
requises et un espace pour le croquis. Les feuillets des pages 3 et 4 de 8 du formulaire
rempli pour un exemple type d'une enquête sont présentés aux pages 2-12 et 2-13.
Les sous-sections qui suivent abordent les points à considérer sur le terrain.

2.4.1 Caractéristiques topographiques

Les informations devant apparaître sur le croquis sont les suivantes :

• canal existant;

• routes existantes, chemins de fer;

• ponts et ponceaux existants;

• limites extérieures de la plaine inondable (qui souvent suivent à peu près les bords
du fond de la vallée);

• topographie générale du site, par exemple les collines, les canaux auxiliaires, etc.;

2-43
• affleurements rocheux - montrer leur emplacement, la nature du roc et son aptitude
probable à résister à l'affouillement. Les surfaces de roc laminé comme du schiste
argileux peuvent se détacher sous l'effet de l'écoulement rapide des eaux ou se
désintégrer sous l'action du gel et des intempéries. Par contre, un roc solide tel le
granite ou le gneiss est extrêmement résistant à l'érosion.

Même lorsque les affleurements rocheux sont présents sur les deux berges, le fond
du lit n'est pas nécessairement de roc, à moins que ce ne soit clairement visible ou
que l'enquête puisse le prouver. La présence de roc doit être confirmée par une
étude géotechnique avant que des recommandations soient faites pour la protection
contre l'affouillement.

2.4.2 Données hydrauliques

Les données hydrauliques qui suivent sont énumérées sur le formulaire d'enquête et
doivent être montrées sur le croquis ou sur le plan, ou au verso du feuillet du formulaire
si l'espace est insuffisant.

A) Niveaux des eaux hautes

Une estimation fiable du niveau d'eau correspondant à la crue de conception est


nécessaire pour les calculs de l'affouillement et du remous et pour déterminer la
hauteur minimale de la structure et de la route.

Les calculs des niveaux de crues à partir des caractéristiques du cours d'eau et de la
plaine inondable sont souvent d'une fiabilité douteuse en raison de la difficulté d'estimer
les coefficients de rugosité et leurs variations dans le temps. Pour cette raison, un
effort considérable doit être fourni pour obtenir les données sur le terrain.

Les estimations les plus fiables des niveaux de crue sont habituellement obtenues des
résidants et des responsables locaux. Cependant des efforts particuliers doivent être
faits pour trouver sur le terrain des indices de niveau d'eau haute tout en sachant que le
niveau en question peut avoir été provoqué par une crue de faible période de retour.

Il est essentiel de faire la distinction entre deux types de niveau des eaux hautes:
l'écoulement en eau libre et l'écoulement avec une obstruction. Le niveau des eaux
hautes (N.E.H.) en eau libre est requis pour les calculs de l'affouillement, du remous et,
dans plusieurs cas, pour l'établissement des élévations des soffites de pont et du profil
des approches. Le niveau des eaux hautes avec une obstruction tel un embâcle de
glace ou de débris, ou un glissement de terrain, est habituellement augmenté et le
N.E.H. qui en résulte peut faire rejeter le N.E.H. en eau libre pour l'élévation du soffite et
des approches. Il est bon de rappeler que ces deux types de N.E.H. peuvent être
influencés par des contrôles en aval tels des barrages ou des lacs, ou par des
événements telle la perte d'un barrage en amont.

2-44
Idéalement, le N.E.H. en eau libre trouvé sur le terrain doit avoir une période de retour
comparable à la crue de conception. Par conséquent, si la période de conception est
de 25 ans, un effort doit être fait pour déterminer les deux plus haut N.E.H. observés en
eau libre durant cette période. Si le plus haut N.E.H observé en eau libre dépasse
largement le second (par exemple de 50%), il est possible que le plus haut niveau soit
relié à une crue exceptionnelle pour laquelle une fréquence peut difficilement être
estimée. La seconde crue peut alors être supposée d'une période de retour équivalente
à la moitié de la période affectée à l'observation du comportement du cours d'eau.
Dans ces cas, les informations des résidants et des responsables locaux sont
essentielles pour une évaluation plus précise de la période de retour des N.E.H.

En pratique, sur le terrain, l'enquêteur doit faire un effort pour déterminer le N.E.H.
extrême observé, tenter d'évaluer sa période de retour à partir des informations des
résidants et des responsables locaux et finalement déterminer les conditions
d'écoulement, soit en eau libre, soit avec obstruction.

Une crue majeure fournit une excellente occasion d'obtenir des informations fiables sur
le N.E.H. Étant donné que plusieurs marques laissées par une inondation disparaissent
rapidement ou sont complètement envahies par la végétation, elles doivent être
enregistrées aussitôt que possible après l'événement. Si les niveaux ne peuvent être
mesurés immédiatement, les lignes de hautes eaux peuvent être indiquées à l'aide de
piquets, peinture, etc.

Aux endroits où un N.E.H. ne peut être établi de façon fiable au site de la traversée
proposée, le N.E.H. à un pont existant ou à un autre emplacement sur le même cours
d'eau peut être transposé à la traversée, en tenant compte de l'augmentation, lors des
crues, des niveaux d'eau au-dessus du niveau des eaux du jour (N.E.J.). La sous-
section 2.3.1 explique cette technique, qui est acceptable en autant que les conditions
hydrauliques soient comparables aux deux sites.

L'autre niveau des eaux hautes sur lequel un effort doit porter est le niveau des eaux
hautes annuelles (N.E.H.A.), qui correspond à l'élévation moyenne des crues
maximales atteintes normalement à tous les ans. Ce niveau, souvent atteint lors des
crues du printemps, laisse sur le terrain des indices plus facilement détectables par les
résidants et les responsables locaux. Ce niveau est utile notamment pour établir la
relation niveau-débit. Les résultats de cette relation doivent refléter les conditions
réelles observées.

Pour les traversées affectées par les marées, les volumes des Tables des marées et
courants du Canada, publiés par le ministère des Pêches et des Océans (Canada), donnent
des renseignements sur les marées, les courants et les niveaux d'eau marégraphiques. Il
peut néanmoins être très utile de recueillir auprès des résidants locaux des informations sur
les niveaux géodésiques atteints par les différentes marées.

2-45
Informations à recueillir

• Examiner le site pour trouver des marques de hautes eaux, les décrire et noter leur
élévation ou leur hauteur par rapport au niveau des eaux du jour (N.E.J.). Noter
aussi la fiabilité estimée de la marque (excellente, bonne, passable, faible) en
prenant en considération les points suivants :

− les N.E.H. les plus fiables sont habituellement sur des surfaces parallèles à la
direction de l'écoulement;

− le N.E.H. à une obstruction à l'écoulement, tel un arbre ou une pile de pont, peut
être artificiellement plus élevé immédiatement en amont qu'en aval;

− un N.E.H. historique sur un cours d'eau subissant une dégradation ou une


sédimentation peut être respectivement plus haut ou plus bas que la valeur de ce
niveau pour les conditions actuelles ou futures;

− un changement dans l'utilisation des terres du bassin versant (par exemple,


l'urbanisation ou la déforestation) ou dans l'état du cours d'eau et de la plaine
inondable (par exemple, la construction d'un canal en béton) peut changer
radicalement le N.E.H.;

− les marques des hautes eaux ont très probablement été dépassées antérieurement,
puisque plusieurs indices ont une durée de vie très courte;

Les indices types sont:

− débris fins tels que semences, brins d'herbe, etc. sur les structures, les clôtures
et les talus (souvent l'indice le plus fiable dans le cas d'une crue récente);

− débris grossiers tels que troncs d'arbres, branches, etc. accrochés au tablier du
pont ou présents dans la plaine inondable;

− lignes de lavage ou marques laissées sur les berges dépouillées de leur


végétation. Les photos 2.4.2a, 2.4.2b et 2.4.2c illustrent cet indice;

− boue ou limon déposé sur la végétation, les structures, etc.;

− marques ou taches laissées sur les structures, les maisons, etc.. Les photos
2.4.2d, 2.4.2e et 2.4.2f illustrent cet indice;

− lignes sur la neige d'un haut niveau d'eau récent;

2-46
− cicatrices laissées sur les troncs d'arbres par des glaces. Ces cicatrices
fournissent un enregistrement des N.E.H. assez permanent. Cependant, il faut
se rappeler qu'elles représentent seulement les crues d'hiver ou de printemps,
qu'elles peuvent représenter les conditions avec embâcle de glace, et que les
petits arbres peuvent avoir été pliés par l'écoulement des glaces avant de
retourner à leur position initiale. Les photos 2.4.2g et 2.4.2h illustrent cet indice.

• Noter soigneusement toutes les circonstances anormales affectant la hausse du


niveau des crues tels les embâcles de glace, les obstructions de débris, les pertes
de remblais ou de barrages, les glissements de berges et l'influence de la
confluence d'une rivière, d'un lac ou d'un réservoir en aval.

B) Parcours de l'écoulement en crue

La connaissance du parcours naturel de l'écoulement durant les crues est nécessaire


pour déterminer le meilleur emplacement et alignement de la structure proposée et, si
nécessaire, de la structure de décharge.

Informations à recueillir

• Examiner la plaine inondable à l'aide de photographies aériennes pour déterminer la


direction de l'écoulement en crue. Souvent des dépressions ou des canaux bien
définis à travers la plaine inondable peuvent être identifiés par des indices se
rapportant à l'érosion et à la végétation. Ceci peut habituellement être vérifié sur le
terrain à partir de cicatrices laissées sur les arbres par les glaces et des débris
empilés contre les arbres, les buissons et les poteaux de clôture. La figure 2.4.2a
montre un exemple d'un parcours d'écoulement d'une rivière en crue.

• Indiquer les différents parcours empruntés par l'écoulement sur un plan, une
photographie aérienne ou un croquis.

• Si aucun indice ne peut être identifié sur le terrain, estimer le parcours de


l'écoulement le plus vraisemblable à partir de photographies aériennes ou d'un plan
topographique.

• Vérifier la possibilité d'un écoulement important à travers les champs à l'aide de


photographies aériennes et de cartes topographiques. Les résidants locaux devront
toujours être interrogés sur ce point si un tel écoulement apparaît probable (voir la
sous-section 2.6.4).

2-47
Figure 2.4.2a Parcours de l'écoulement et configuration de la nouvelle traversée

C) Caractéristiques de la rugosité du canal et de la plaine inondable

Si l'équation de Manning est utilisée pour le calcul des niveaux de crue, le coefficient de
rugosité (n) pour différents segments du cours d'eau et de la plaine inondable doit être
estimé aussi précisément que possible, en n'oubliant pas qu'il y a plusieurs
changements incontrôlables et qu'un haut degré de précision est difficile. Le cours
d'eau et la plaine inondable doivent être décrits et photographiés de façon à ce que les
valeurs de (n) pour les segments puissent être estimées au bureau.

2-48
Informations à recueillir

• Examiner le cours d'eau et la plaine inondable et décrire la végétation (par exemple


des herbes hautes, des cultures en rangées, des arbustes d'une hauteur de 2.0 m)
et les autres caractéristiques de chaque segment de la plaine inondable.

• Noter le type et les dimensions du matériel de surface du lit et des berges du cours
d'eau. Voir le point « Matériaux du lit et des berges ».

• Noter les détails sur l'utilisation des terres agricoles (par exemple, des cultures en
rangées parallèles à la direction de l'écoulement).

• Noter si les arbustes ou les petits arbres ont vraisemblablement été fléchis et
submergés durant la crue.

• Noter les changements significatifs dans les caractéristiques de la végétation en


aval.

• Prendre des photographies représentatives du canal et de la plaine inondable.

D) Sections transversales du canal

Les dimensions de la section transversale du canal et de la plaine inondable sont


nécessaires pour calculer les niveaux d'eau lors des crues de différentes périodes de
retour et pour calculer le remous à une structure.

Bien que les sections transversales du cours d'eau apparaissent sur le plan
topographique du site (si on dispose d’un tel plan), il est de bonne pratique de noter
aussi les dimensions approximatives sur le croquis du site. Une attention particulière
doit être portée à la hauteur des berges. Cette hauteur par rapport à celle de la crue
détermine la proportion de l'écoulement empruntant la plaine inondable et par
conséquent, influence la courbe de la relation « niveau-débit ».

Lorsque le canal est droit et uniforme, une seule section transversale est suffisante.
Étant donné que la section d'écoulement d'un cours d'eau est rarement constante sur
toute sa longueur, il est important de définir la section la plus représentative possible du
secteur à l'étude.

2-49
E) Matériau du lit et des berges

Les études détaillées de fondation sont réalisées pour les ponts et les gros ponceaux
(habituellement après les enquêtes sur le terrain), à moins que les géotechniciens ne
soient certains que les fondations s'appuient sur le roc. L'étude géotechnique permettra
la reconnaissance explicite des sols du lit et des berges.

Bien que le rapport de l'étude géotechnique fournisse des détails du sol sous-jacent au
lit du cours d'eau, le lit lui-même n'est pas toujours décrit adéquatement. Une
description des matériaux en surface du lit est donc nécessaire pour évaluer
l'affouillement aux ponts et aux ponceaux. La description du matériau des berges peut
également être utilisée lors de la conception de la protection contre l'érosion ou dans
l'estimation du coefficient de rugosité du canal.

Informations à recueillir

Les informations suivantes doivent être notées afin que les observations de l'étude
géotechnique puissent être complétées.

• Examiner et classer les matériaux du lit et des berges en accord avec le tableau
2.4.2 présenté à l'annexe 2. Lorsque la classification des matériaux est réalisée,
estimer le plus précisément possible le pourcentage de chacun des matériaux.

• Si le matériau du lit est constitué de petits ou de gros cailloux, vérifier si la couche


sous-jacente est un sol plus affouillable.

• Si le matériau du lit est meuble, mesurer sa profondeur en sondant avec un jalon ou


une tige à différents endroits en travers du cours d'eau. Prendre soin de différencier
le matériau original du lit et le matériau moins dense déposé dans une fosse
d'affouillement durant la décrue.

F) Érosion et sédimentation du canal

L'érosion passée et future des berges et ultérieurement, la sédimentation peuvent


fournir des informations valables pour prédire le taux de déplacement du cours d'eau et
aider à déterminer la localisation optimale de la nouvelle structure. L'affouillement
naturel du lit peut influencer le type et la profondeur des fondations.

2-50
Informations à recueillir

• Examiner le cours d'eau actuel sur le terrain et sur les photographies aériennes pour
identifier les zones d'érosion et de sédimentation et localiser ces zones sur un plan,
une photographie aérienne ou un croquis.

• Si des photographies aériennes de différentes années sont disponibles, comparer


les tracés du cours d'eau afin de déterminer le taux de déplacement. La figure
2.4.2b et la photo 2.4.2i illustrent ces déplacements.

• Estimer et schématiser la localisation projetée des zones d'érosion du cours d'eau


basée sur les informations obtenues aux paragraphes précédents.

• Photographier les zones d'érosion actuelles à proximité des propriétés,


particulièrement si des dommages apparaissent possibles.

• Noter la présence de fosses d'affouillement d'importance.

• Noter l'existence d'érosion des berges causée par l'action des vagues produites à
partir de lacs.

Figure 2.4.2b Déplacement latéral du cours d'eau déterminé à partir de


photographies aériennes prises en 1950 et 1975

2-51
G) Propriétés potentiellement affectées par la traversée

La construction d'un pont ou d'un ponceau avec un remblai à travers une plaine
inondable peut augmenter la valeur du remous. De plus, la concentration de
l'écoulement à travers l'ouverture d'une structure peut augmenter la vitesse à travers
cette ouverture et, par conséquent, le potentiel d'érosion en aval. Ces problèmes, et
d'autres, lesquels peuvent affecter les propriétés situées en amont et en aval, doivent
être soigneusement analysés pour éviter des dommages futurs.

Informations à recueillir

• Avec l'aide de photographies aériennes récentes et des plans topographiques (si


disponible), identifier les bâtiments construits dans la plaine inondable qui peuvent
être affectés par les crues. Identifier aussi les terres pouvant être urbanisées dans
les années à venir.

Les élévations critiques des bâtiments (coins, rebords des fenêtres du sous-sol,
premiers planchers) et des terres pouvant être développées devront être établies
par un relevé d'arpentage.

• Noter les propriétés et les structures situées en aval du pont ou du ponceau projeté
qui peuvent être affectées par l'augmentation des vitesses de l'écoulement. La
situation la plus critique est une structure localisée à une courte distance en amont
d'un bâtiment construit au sommet d'une berge érodée. Dans cette situation, une
augmentation de l'érosion peut donner lieu à une réclamation pour dommages très
coûteuse. Dans de tels cas, des photographies de l'état des lieux avant construction
peuvent être très utiles.

• Noter les bâtiments situés dans la plaine inondable immédiatement en aval d'une
route qui peuvent être affectés par un débordement de l'écoulement au-dessus de
la route en cas de très forte crue. L’emplacement de ces propriétés peut influencer
la localisation des baisses du profil de la route aux approches des structures.

2.4.3 Configuration de la traversée proposée

Les objectifs poursuivis lors du choix de l’emplacement et de la configuration d'une


traversée de cours d'eau par un pont ou un ponceau sont de s'assurer que la traversée
soit sécuritaire, économique et d'entretien facile. Ces objectifs sont soumis aux
limitations imposées par l'alignement global de la route et par la nature du cours d'eau.
La traversée doit aussi tenir compte des impacts environnementaux, des propriétés
adjacentes, des intérêts de la navigation et autres utilisations du cours d'eau.

2-52
Pour que la conception de la traversée soit satisfaisante, il faut se rappeler que le cours
d'eau, la plaine inondable, l'ouverture de la structure, le profil aux approches et les
structures secondaires forment ensemble un système dans lequel un changement dans
l'une ou l'autre des composantes peut affecter les autres, en partie sinon en totalité.

L'expérience a démontré qu'avant de finaliser la localisation et l'alignement d'une


structure, une configuration préliminaire de la traversée doit être faite à partir de l'étude
des photographies aériennes et de l'enquête détaillée sur le site. Ensuite, lorsque le
relevé d'arpentage et l'étude géotechnique sont disponibles et que les calculs
hydrauliques préliminaires ont été réalisés, la localisation finale peut être fixée.

Quelquefois, la route proposée peut ne pas laisser de choix acceptable pour la


traversée. Dans ce cas, l'enquête sur le terrain doit être réalisée aussitôt que possible
afin qu’il soit possible de modifier le tracé de la route. Dans certains cas, un nouvel
alignement peut ne pas être possible, une traversée de qualité inférieure peut alors être
acceptée si des mesures de mitigation sont prises pour protéger la structure et la route.

L'importance des enquêtes est fonction des dimensions et de la complexité de la


traversée. Le choix de l’emplacement retenu pour le pont peut affecter grandement le
coût initial et à long terme d'une traversée. Par exemple, si l’on prend soin d'éviter un
fort biais, on réduira de façon significative le coût initial. Dans d'autres cas, l'élimination
d'éventuels problèmes majeurs dus à l'érosion réduira les coûts d'entretien à long
terme.

Les informations suivantes doivent être ajoutées au croquis du formulaire d'enquête:

• tentative de localisation et d'alignement de la structure;


• détournement du cours d'eau, si nécessaire;
• structure de décharge, si nécessaire;
• protection des berges, si nécessaire.

Une description de ces informations apparaît ci-après.

A) Tentative de localisation et d'alignement

La localisation et l'alignement d'une nouvelle structure doit tenir compte des conditions
présentes et prévues au site et dans la zone adjacente.

Informations à recueillir

La traversée proposée doit être examinée soigneusement à l'aide de photographies


aériennes et des plans, et lors de l'inspection visuelle sur le terrain. La localisation et
l’alignement préliminaires sont par la suite retenus à la lumière des lignes directrices
suivantes :

2-53
• Si possible, localiser la traversée sur un secteur stable du cours d'eau. Un secteur
relativement droit est préférable;

• Sur un cours d'eau relativement droit, aligner la structure avec le canal principal, en
tenant compte des déplacements éventuels du cours d'eau;

• Sur un cours d'eau fortement en méandres, autant que possible, localiser l'approche
de la route de telle façon que la boucle du méandre en amont soit assez loin pour
qu'elle n'attaque pas la route dans un avenir prévisible;

• Si le cours d'eau est en courbe, pour déterminer l'angle du biais des piles,
considérer l'effet de la vitesse à la sortie de la structure sur les berges en aval. Au
besoin, utiliser un alignement pour les piles ou les ponceaux qui dirige l'écoulement
loin de la berge;

• Aligner l'ouverture de la structure en tenant compte des écoulements potentiels à


fortes vitesses des structures ou des barrages en amont. Inversement, aligner la
structure proposée de telle façon que l'écoulement à la sortie n'affecte pas la route
ou une propriété en aval;

• Considérer la largeur du remblai aux traversées en biais pour éviter l'empiétement


dans le cours d'eau;

• Prendre en compte les effets de la dégradation du lit du cours d'eau sur le niveau du
radier ou la localisation des culées en tenant compte de l'élargissement et de
l'approfondissement éventuels du lit;

• Éviter si possible les traversées à canaux multiples. Si cela ne peut être évité, il est
préférable d'effectuer des travaux pour redéfinir un lit unique du cours d'eau.

B) Détournements du canal

Les détournements doivent être évités mais, aux endroits où ils apparaissent essentiels,
le choix de l'alignement doit se faire à l'aide des plans topographiques du site et des
photographies aériennes.

Il faut déterminer:

• s’il existe un autre moyen pour éviter un détournement. La figure 2.4.3a illustre un
exemple d'un détournement;

• si le détournement d'un tributaire permettrait de réaliser une économie appréciable.


La figure 2.4.3b présente un cas type;

2-54
• l'effet du biais sur le coût de la structure;

• les impacts environnementaux du détournement sur les propriétés privées, la


végétation, les populations de poissons, etc.;

• si le détournement est nécessaire pour éliminer un problème existant important;

• si le détournement s'adapte bien avec la configuration de l'écoulement naturel lors


des crues;

• les conséquences néfastes sur la stabilité du cours d'eau en amont et en aval,


spécialement dans le cas d'une coupure de méandre.

Figure 2.4.3a Détournement d'un cours d'eau

2-55
Figure 2.4.3b Détournement d'un tributaire

C) Écoulement de décharge

L'écoulement de décharge est l'écoulement qui contourne la structure principale à une


traversée de cours d'eau par un écoulement au-dessus de la route d'approche ou à
travers une structure secondaire.

L'écoulement de décharge peut servir à:

• enlever la pression des glaces sur la structure principale lors des embâcles de
glace;

• réduire le remous en amont lorsque le canal principal est obstrué par les glaces;

• réduire l'importance des écoulements parallèles à la route de même que le remous,


lorsque le pont est localisé sur une large plaine inondable;

2-56
• évacuer les eaux lorsque l'élimination du débordement de la route d'approche d'une
structure existante n'est pas acceptable;

• fournir une capacité additionnelle aux endroits où la structure principale est


insuffisante.

Si des structures de décharge sont nécessaires, elles doivent préférablement être


localisées sur le cours principal du débordement dans la plaine inondable. Aux endroits
où les embâcles de glace sont fréquents, les structures de décharge doivent être
installées à une distance suffisante de la traversée principale afin de ne pas êtres
obstruées par les glaces. Les baisses de profil routier aux approches et les structures
de décharge ne doivent pas être localisées aux endroits où la concentration de
l'écoulement peut affecter les bâtiments en aval.

D) Protection du canal

Noter l'étendue probable de la protection des berges et tous les autres travaux
d'entretien nécessaires. Ces travaux peuvent servir à préserver la structure ou la route
ou à empêcher l’érosion prévue en aval des structures qui résulterait de l'augmentation
de vitesse à travers ces dernières.

2-57
Photo 2.4.2a Niveau des eaux hautes d'une crue récente indiqué par une
marque de ligne d'eau sur le talus

Photo 2.4.2b Niveau probable des eaux hautes annuelles indiqué par des
marques de ligne d'eau sur les berges

2-58
Photo 2.4.2c Niveau probable des eaux hautes annuelles indiqué par des
marques de ligne d'eau sur les berges

Photo 2.4.2d Taches sur le roc laissées par le jeu des marées

2-59
Photo 2.4.2e Niveau des eaux hautes indiqué par des marques sur la pile
d'un pont

Photo 2.4.2f Niveau d'une crue exceptionnelle indiqué par une marque de
ligne d'eau laissée sur un chalet

2-60
Photo 2.4.2g Niveau des eaux hautes assez fréquent indiqué par une
cicatrice laissée sur un tronc d'arbre par les glaces

Photo 2.4.2h Niveau des eaux hautes assez fréquent indiqué par des
cicatrices laissées sur les troncs d'arbre par les glaces

2-61
Photo 2.4.2i Changement dans l'alignement du lit ayant un effet important
sur l'écoulement de l'eau à la structure

2-62
2.5 STRUCTURES EXISTANTES

Une enquête minutieuse sur le terrain portant sur les ponts ou les ponceaux
actuellement en place est très importante dans la conception d'une nouvelle traversée
car elle permet de recueillir des informations utiles au concepteur et notamment :

• une évaluation de la capacité hydraulique de la traversée existante;

• les dimensions de la structure existante, qui peuvent servir de base pour les calculs
hydrauliques de conception;

• un moyen de vérifier les débits de conception;

• les données servant à déduire le niveau d'une crue de conception ou à vérifier un


niveau calculé;

• les données sur l'affouillement, pertinentes à la protection de la nouvelle structure;

• les données sur le taux de creusage ou de dégradation du cours d'eau;

• les informations sur les problèmes à la nouvelle traversée, tels les embâcles de
glace et le creusage artificiel.

Les avantages additionnels peuvent être la détection de problèmes sérieux d'entretien


et la collecte de données pour des projets de recherche et de développement sur
l'hydraulique des ponts et des ponceaux.

Les informations recueillies pour chaque structure existante doivent être notées sur un
feuillet séparé (feuillet de la page 5 de 8 du formulaire d'enquête). Les feuillets des
pages 5 et 6 de 8 du formulaire rempli pour un exemple type d’enquête sont présentés
aux pages 2-14 à 2-17.

Sur des rivières larges, il est habituellement conseillé d'inspecter les ponts existants
jusqu’à plusieurs kilomètres en amont et en aval de la traversée proposée. Sur de plus
petits cours d'eau, seuls les ponceaux les plus rapprochés en amont et en aval peuvent
être inspectés.

Les conditions hydrologiques et hydrauliques peuvent avoir changé à un site depuis la


construction d'une structure. Par exemple, les débits peuvent avoir augmenté
considérablement à cause de l'urbanisation d'un bassin versant ou peuvent avoir
diminué en raison de la construction d'un réservoir de contrôle des débits.

2-63
Sur un cours d'eau sans structures situé en région éloigné, il peut être possible d'utiliser
les données d'une traversée existante sur une rivière voisine dont les caractéristiques
du bassin versant sont similaires. Cependant, les différences dans les conditions
d'écoulement des eaux entre les deux sites doivent être soigneusement notées. Les
résultats ne doivent être utilisés que comme guide très grossier.

Avant d’effectuer un voyage sur le terrain, on peut gagner du temps en obtenant le plus
d'informations possibles à partir des dossiers des structures. Les plans des ponts
doivent être examinés et les données pertinentes, tels les ouvertures et les niveaux des
eaux hautes, notées; il faut cependant se rappeler qu'occasionnellement, les plans
peuvent légèrement différer de la structure existante.

2.5.1 Localisation et description de la structure existante

La localisation de la traversée en relation avec les caractéristiques géographiques doit


être décrite avec concision (par exemple, premier pont en aval sur la route 116).

Le type de pont ou de ponceau (par exemple, pont à poutres triangulées en acier,


ponceau rectangulaire en béton armé), le nombre de travées ou de tuyaux, et la forme
des piles sont brièvement notés. Les caractéristiques spéciales telles des améliorations
à l'entrée des ponceaux ou des dissipateurs d'énergie à la sortie sont aussi notés. Des
photographies de chaque pont ou ponceau doivent être prises, surtout pour signaler les
problèmes significatifs.

2.5.2 Estimation de l'année de la construction

Il est essentiel de connaître l'âge approximatif d'une structure pour apprécier son
rendement hydraulique. S’il s’agit d’une structure relativement récente, on aura peu de
renseignements sur l'ouverture à moins qu'elle n'ait déjà subi une crue majeure. On
peut normalement se renseigner sur l'âge d'une structure en consultant les dossiers
des structures ou en s’informant auprès du personnel du ministère des Transports.
de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports ou des résidants locaux.

2.5.3 Niveaux des eaux hautes

Comme on l’a vu à l'article 2.4.2, il est nécessaire de bien évaluer les niveaux atteints
par les crues aux fins des calculs de l'affouillement et du remous, pour vérifier les
niveaux calculés des crues et pour choisir le niveau minimal de la structure et du profil
de la route et aussi, pour évaluer l'aire effective de l'ouverture d'une structure existante.

2-64
Une estimation préliminaire du niveau probable de la crue peut être obtenue en notant
le dégagement vertical d'un pont existant, qui aura été construit intentionnellement plus
haut que les approches de la route. Dans de tels cas, le niveau extrême de la crue sera
souvent plus bas que le dessous du pont. Une telle observation n'est généralement pas
valable dans le cas des ponceaux puisqu'ils sont souvent submergés durant les crues
importantes.

Informations à recueillir

• Noter si une membrure inférieure d'un pont à poutres triangulées en acier a été
fléchie vers l'aval par l'impact des glaces ou de gros débris. La photo 2.5.3 illustre
cette situation. Vérifier si le fléchissement n'aurait pas été causé par un mouvement
vers l'intérieur des culées et si le pont n'aurait pas été rehaussé à la suite de
dommages.

• Noter la présence de débris, de cicatrices laissées par les glaces et toutes les autres
marques d'eaux hautes déjà mentionnées à la sous-section 2.4.2.

• Noter les niveaux des marques d'eaux hautes en amont et en aval et le long des
berges pour fournir une indication sur l'importance du remous. Ceci est
spécialement important pour les ponceaux où le remous est souvent très significatif.

• Vérifier sur les culées et les murs en ailes les marques des eaux hautes souvent
indiquées avec de la peinture ou tout autre façon par le personnel d'entretien ou
d'autres organismes.

• Noter si une station de jaugeage est installée sur le cours d'eau à proximité de la
traversée, plus tard, demander au ministère de l'Environnement les données
disponibles sur les crues. Il faut se rappeler que la période d'enregistrement des
données peut ne pas inclure les plus fortes crues, puisque la station de jaugeage
n'était pas nécessairement en opération durant les années où les plus fortes crues
sont survenues.

2.5.4 Écoulement de décharge

Plusieurs ponts et ponceaux sont soulagés d'une proportion importante du débit durant
les crues majeures par l'écoulement au-dessus de la route d'approche. La quantité
d'eau contournant la structure peut constituer une forte proportion du total,
particulièrement si le remblai est très bas ou s'il y a une perte du remblai. Par
conséquent, dans l'évaluation de la capacité hydraulique de la structure existante, il est
essentiel de prendre en considération la proportion approximative des débits
contournant la structure. Négliger cet aspect peut fausser l’évaluation de la capacité
hydraulique de la structure. Si aucun indice concluant d'écoulement au-dessus de la
route n'est détecté, il faut évaluer la possibilité qu'un tel écoulement puisse se produire
en se basant sur les hauteurs de remblais, la présence d'une baisse du profil de la route
aux approches, etc.. La photo 2.5.4a présente un cas d'écoulement de décharge.

2-65
Informations à recueillir

• Si le profil s’abaisse de façon significative aux approches jusqu’à à un niveau proche


du niveau des eaux hautes, un écoulement de décharge doit être soupçonné.

• Noter les indices suivants d'écoulement au-dessus de la route :

− les dépôts de gravier, en aval des accotements, qui ont été emportés. Ces
dépôts peuvent être recouverts de végétation et ne pas être immédiatement
apparents. La photo 2.5.4b présente plusieurs indices d'un écoulement de
décharge;

− les clôtures adjacentes à la baisse de profil de la route qui ont été endommagées
ou réparées; (voir la photo 2.5.4b)

− les débris empilés contre les clôtures sur le bord de la route, adjacent à la baisse
de profil;

− les cicatrices des glaces sur les arbres, en aval des baisses de profil de la route;

− les perrés ou autres protections placés sur la partie aval du remblai, à l'endroit
correspondant à une baisse du profil de la route (voir la photo 2.5.4b);

Il est important de vérifier si l'écoulement vient du cours d'eau et non du drainage


local de la route.

• Noter si le remblai aux approches paraît avoir été rehaussé. Comme cette
information est habituellement difficile à reconnaître, s’informer auprès des
responsables locaux.

• Enregistrer les détails de tous les ponts ou ponceaux de décharge. Prendre


spécialement note des fosses d'affouillement ou des dépôts en aval des structures
de décharge et des mesures correctrices telles un pavage en béton au niveau du lit.

• Vérifier s’il y a des indices d’écoulement de décharge provenant du fossé de la


route. Dans plusieurs cas, les dommages auront été réparés, mais la présence d'un
nouveau pavage le long du fossé est une indication d'un problème passé. Vérifier
auprès des responsables.

2-66
2.5.5 Matériau du lit naturel du cours d'eau

Une connaissance des dimensions et des types de matériau formant le lit du cours
d'eau est souvent utile pour estimer les vitesses d’écoulement au passage des ponts ou
des ponceaux à contour ouvert.

Informations à recueillir

• Examiner et classer le matériau du lit naturel situé à l’intérieur et immédiatement


adjacent à l'ouverture de la structure. Faire cette classification à l'aide du tableau
2.4.2 de l'annexe 2.

• Vérifier, en sondant avec un jalon d'arpentage ou une tige, si la structure n’a pas un
radier en béton ou en pierre dissimulé sous un dépôt. Une structure avec un radier
peut parfois résister à une forte charge hydraulique sans subir de dommage.

• Vérifier si le matériau dans le cours d'eau sous la structure n'a pas été mis en place
intentionnellement pour contrer l'affouillement. Cette vérification peut se faire en
comparant le matériau du lit en amont et en aval.

• L'inspection du matériau du lit directement à l’endroit où l'affouillement est


relativement profond est habituellement difficile à réaliser. Néanmoins, le type de
matériau déposé au delà de la fosse d'affouillement permet d’obtenir l'information
nécessaire. Si le matériau provenant de l'affouillement a une grande proportion de
grosses pierres à cet endroit, il est raisonnable de supposer que la vitesse au
passage de la structure a été suffisante pour déplacer un matériau de cette
dimension. Cependant, il peut être imprudent de tirer des conclusions hâtives avant
la réalisation de l'étude géotechnique et des calculs préliminaires.

2.5.6 Matériau du radier de la structure

Plusieurs ponceaux et quelques petits ponts ont des radiers de types divers, qui
peuvent être en acier ondulé, en béton, en gabion, en perrés ou en un autre matériau.
Le matériau du radier sera noté et brièvement décrit si nécessaire. Le radier de
protection installé après la construction originale est d'un intérêt particulier puisque cela
indique généralement un problème antérieur d'affouillement. La photo 2.5.6 illustre
cette situation.

2-67
2.5.7 Dommages de l'affouillement et réparations

Les caractéristiques de l'affouillement sous un pont ou un ponceau ou immédiatement


en aval peuvent être un indice de la performance de la structure en période de crue.
Certains types de dommages et de réparations à la structure révèlent aussi des
problèmes d'affouillement.

Informations à recueillir

• Vérifier les signes évidents d'affouillement, y compris :

− fosse profonde d'affouillement à la structure;


− fosse d'affouillement immédiatement en aval de la structure. La figure 2.5.7 et la
photo 2.5.7a illustrent la situation.

• Mesurer l'étendue approximative de la fosse d'affouillement en aval et décrire


brièvement ses dimensions (largeur et longueur) en relation avec l'ouverture (L) de
la structure, par exemple (large est plus grand que 3L, moyen varie entre 2L et 3L,
petit est moins que 2L). Faire attention en s'assurant que la fosse n'est pas le
résultat d'une excavation de main d'homme (par exemple, un trou d'eau excavé par
un fermier). Une structure plus petite ayant été antérieurement sur le site de la
présente traversée peut également être à l’origine de la fosse d'affouillement.

• Vérifier les dommages dus à l'affouillement et les réparations au pont ou au


ponceau, y compris :

− la présence de fissures significatives ou de mouvement de piles ou de culées qui


semblent avoir été causés par un tassement différentiel;
− la présence de palplanches en acier, particulièrement si elles sont enfoncées
seulement autour d'une partie des fondations. La photo 2.5.7b montre un tel cas;
− le minage des semelles, des murs de tête, des extrémités de ponceaux, etc. Les
photos 2.5.7c et 2.5.7d illustrent ce type de dommage;
− la consolidation du dessous des fondations. La photo 2.5.7e illustre un tel cas;
− l'inclinaison ou le tassement de piles ou de culées; ces défauts peuvent avoir été
réparés en remodelant le sommet de ces piles et culées;
− des piles ou des culées d'âge différent;
− les perrés déversés au-dessous des ponts ou des ponceaux, formant souvent de
petits rapides sur une section du cours d'eau;
− la présence d'un radier en béton récemment construit au-dessous des ponts ou
des ponceaux, souvent avec de profonds affouillements en aval. La photo 2.5.6
montre un tel cas;

2-68
Figure 2.5.7 Fosse d'affouillement en aval d'une structure

En considérant les points ci-dessus, il faut se rappeler que certains types de


réparation peuvent avoir été nécessaires en raison de la dégradation ou du
creusage artificiel du lit et non de l'affouillement causé par une mauvaise
performance de la structure. Il faut veiller à bien faire la distinction entre les trois
causes.

2-69
• Vérifier la présence des restes de vieilles structures en partie démolies.

• Vérifier s’il y a des indices d'affouillement et de protection contre l'affouillement aux


structures de décharge.

2.5.8 Dégradation

L'importance de reconnaître la dégradation a déjà été discutée à la sous-section 2.3.3.


Les meilleurs indices sont ceux obtenus à partir de l'inspection des structures
existantes.

Informations à recueillir

• Noter la présence d'ouvrages à l'endroit de la structures ou aux abords pour contrer


ou atténuer la dégradation, par exemple, des seuils, des déversoirs ou tout autre
type d’ouvrage.

• Noter si le niveau général du lit du cours d'eau paraît s'être abaissé depuis la
construction du pont ou du ponceau. Par exemple, la semelle d'une pile ou d'une
culée peut être minée ou avoir été consolidée pour remédier au minage antérieur.
Prendre soin de bien distinguer entre dégradation et creusage artificiel; les cours
d'eau dégradés ont habituellement une pente relativement forte alors que les canaux
creusés artificiellement sont souvent très plats.

• Noter si un radier en béton ou autres matériaux a été ajouté à la structure et si une


dénivellation significative peut être observée dans le lit du cours d'eau
immédiatement en aval.

• Estimer le taux d'abaissement du lit à partir du total observé durant la vie de la


structure. Ce taux peut être de 300 mm/année ou plus, mais tend à diminuer
lorsque le profil du cours d'eau se stabilise. Les plans de la structure originale
montrent normalement l'élévation du lit du cours d'eau au moment de la
construction. Si les plans ne sont pas disponibles, la dégradation totale peut parfois
être estimée par rapport au-dessus des semelles, lesquelles ont souvent été
construites au niveau du lit du cours d'eau.

2.5.9 Creusage artificiel

Comme déjà mentionné à la sous-section 2.3.4, les indices d'un creusage antérieur
sont beaucoup plus faciles à repérer à partir de l'inspection des structures existantes.
Les résidants locaux et le personnel des municipalités seront aussi en mesure de
donner des informations à ce sujet.

2-70
Informations à recueillir

• Noter si le niveau général du lit paraît avoir été abaissé depuis la construction de la
structure, ce que révèlent des indices tels l'élévation du lit par rapport à celle des
semelles, le minage des culées ou des travaux de consolidation effectués sur les
semelles. La photo 2.5.7e illustre un exemple de consolidation d'une semelle de
culée.

• Estimer la profondeur du creusage du lit. La comparaison du niveau actuel avec


l'élévation originale indiquée sur les plans des structures existantes, s’ils sont
disponibles, aide à cet égard, même s’il faut se rappeler que les plans sont parfois
imprécis. En l’absence de plans, on estimera la profondeur par rapport au-dessus
des semelles.

2.5.10 Autres informations

Certains problèmes affectant une structure existante ou des caractéristiques comme


celles énumérés ci-dessous peuvent faciliter l'évaluation de sa capacité ou de son
rendement hydraulique et alerter le concepteur à des problèmes potentiels à la nouvelle
traversée.

• embâcle de glace (photo 2.5.10a);

• englacement des ponceaux (formation de glace à l'intérieur) (photo 2.5.10b);

• problèmes de débris (photo 2.5.10c);

• problèmes de castors (aux ponceaux et petits ponts);

• soulèvement partiel à l'entrée d'un tuyau de tôle ondulée (faire la distinction avec un
tassement différentiel près du centre du ponceau causé par le poids du remblai);

• déformation excessive d'un tuyau de tôle ondulée;

• glissement ou érosion en aval d'un remblai causé par une infiltration excessive à
travers ce remblai;

• cavités sous le pavage causées par l'érosion souterraine produite par l'écoulement
de l'eau à travers le remblai ou le terrain naturel;

• sédimentation du lit du cours d'eau;

• déplacement du tablier du pont vers l'aval;

2-71
• écoulement significatif à travers un remblai de roches;

• aménagements spéciaux à l'entrée ou à la sortie tels des dissipateurs d'énergie, des


barrages, des vannes, des améliorations aux entrées, etc.;

• dénivellation à la sortie d'un ponceau empêchant la remontée des poissons vers


l'amont.

2.5.11 Estimation du rendement

Avec le temps, un observateur expérimenté peut souvent se former une opinion sur la
capacité ou le rendement de l'ouverture d'une structure. Par exemple, si une fosse
d'affouillement profonde et large est observée à un pont ou un ponceau, il est
généralement raisonnable d’en déduire que l'ouverture est trop petite.

D'un autre côté, si l'ouverture est obstruée d'une façon significative par des dépôts
d'alluvions, c’est que l'ouverture est généralement trop large. Il est cependant possible
que le matériau ait été déposé après le passage de la dernière crue ou qu'un
écoulement de décharge se soit produit.

L'addition d'un radier artificiel à une structure peut indiquer que l'ouverture est
inadéquate, du moins avec le matériau original du radier. L'évaluation d'une nouvelle
structure qui n'a pas subi de crue majeure ou une structure qui a connu plusieurs
écoulements de décharge doit être entreprise avec grande circonspection.

2.5.12 Dimensions de l'ouverture

Les dimensions de l'ouverture effective d'un pont ou d'un ponceau sont indiquées ci-
après. Des croquis d'ouverture de pont sont présentés aux tableaux 2.2.5c et 2.2.5d de
l’exemple d’une enquête pour une traversée de cours d’eau.

A) Longueur des ouvertures et de l'angle du biais

Mesurer les ouvertures libres parallèlement à la ligne de centre de la route et estimer


l'angle du biais avec la structure. Si l'ouverture est trapézoïdale ou irrégulière, noter les
dimensions nécessaires pour définir la forme et l'étendue de l'ouverture. Faire un
croquis en notant les dimensions. Estimer la largeur de l'ouverture effective si le pont
est mal aligné par rapport à la direction de l'écoulement des eaux. La figure 2.5.12a
illustre des exemples de ce cas.

2-72
B) Hauteur depuis le soffite jusqu'au profil de la route

Noter les hauteurs à partir du soffite et jusqu'au dessus du tablier du pont. Ces
dimensions sont nécessaires parce qu'occasionnellement des ambiguïtés sur les
relevés d'arpentage à propos de l'élévation du soffite ont été signalées. Pour les
ponceaux, mesurer la hauteur depuis le faîte ou le soffite jusqu'au profil de la route.

C) Hauteur depuis le soffite jusqu'au niveau des eaux du jour

Le dégagement depuis le niveau des eaux du jour (N.E.J.) jusqu'au soffite du pont (ou
des dégagements dans le cas d'un soffite en courbe ou en pente), donne souvent une
indication préliminaire du dégagement requis à une nouvelle structure.

D) Profondeur d'une baisse de la route à partir du profil de la route à la structure

Si le profil de la route existante n'est pas connu, estimer, à l'aide d'un niveau à main ou
d'un autre instrument, la différence d'élévation entre le point le plus bas du profil aux
approches et le profil au pont ou au ponceau. Il est essentiel de déterminer le profil de
la route pour calculer le débit au-dessus de la route ou pour déterminer le N.E.H. à
partir de la profondeur d'eau au-dessus de la route.

E) Profondeur depuis le niveau des eaux du jour jusqu'au lit du cours d'eau

Mesurer les profondeurs des eaux du jour en différents points représentatifs, d'un côté à
l'autre de l'ouverture de la structure, et les noter sur le croquis.

Noter la présence de fosses d'affouillement significatives à proximité de la structure.

F) Profondeur de matériau meuble du lit

Utiliser un jalon d'arpentage ou un autre moyen pour sonder le lit du cours d'eau en
différents points, de part et d'autre de l'ouverture, afin de vérifier la profondeur de
matériau meuble qui recouvre le vrai fond de la fosse d'affouillement initial. Ce
matériau peut avoir été déposé dans la fosse d'affouillement lors de la dernière crue
majeure. Considérer aussi les points suivants :

• étant donné la difficulté probable d'évaluer avec précision l'affouillement dans


plusieurs cours d'eau, le rapport de l'étude géotechnique, s’il est disponible, peut
être consulté avant l'enquête sur le terrain;

• pour des mesures d'affouillement dans une rivière à écoulement rapide, la méthode
la plus rapide et précise est probablement le sondage acoustique.

2-73
Figure 2.5.12a Ouvertures effectives de ponts mal alignés

2-74
G) Profondeur moyenne à distance de la structure

Il est souvent nécessaire de savoir quelle est la profondeur naturelle de l'écoulement


des eaux loin de l'influence de la structure pour évaluer la profondeur d'affouillement à
la structure. Par exemple, si l’enquête révèle que la profondeur naturelle de
l'écoulement est de 1.0 m loin de l’influence de la structure et que la profondeur dans
l'ouverture du pont est de 2.1 m, on peut en conclure que la profondeur d'affouillement
probable est de 1.1 m.

Cependant, il faut se rappeler que le matériau affouillé déposé en aval peut rehausser
sensiblement le niveau d'eau naturel au pont, comme le montre la figure 2.5.12b.

Figure 2.5.12b Profil du lit et fosse d'affouillement à un pont

2-75
Photo 2.5.3 Impact des glaces indiqué par le fléchissement d'une membrure
inférieure d'un pont à poutres triangulées

Photo 2.5.4a Écoulement de décharge lors d'une crue majeure

2-76
Photo 2.5.4b Écoulement de décharge indiqué par la protection, les dépôts de
gravier et les débris en aval de la route d'approche

Photo 2.5.6 Problème d'affouillement indiqué par la présence d'un radier en


béton installé après la construction originale

2-77
Photo 2.5.7a Ponceau probablement trop petit indiqué par une fosse
d'affouillement en aval

Photo 2.5.7b Affouillement indiqué par la présence de palplanches et


d'enrochement autour de la pile

2-78
Photo 2.5.7c Affouillement indiqué par le minage de la semelle d'une culée

Photo 2.5.7d Affouillement indiqué par le minage du mur de tête et de l'extrémité


en aval du ponceau

2-79
Photo 2.5.7e Affouillement indiqué par la consolidation d'une semelle de culée
de pont avec des sacs de sable et ciment et de l'enrochement

Photo 2.5.10a Embâcle de glace en amont d'un ponceau

2-80
Photo 2.5.10b Englacement d'un ponceau ayant causé le bris de la route

Photo 2.5.10c Embâcle de débris en amont d'un ponceau

2-81
2.6 INFORMATION LOCALE

L'importance d'interroger le personnel d'entretien local du Ministère, les


résidants de l’endroit, les responsables municipaux, le personnel du ministère de
l'Environnement et les personnes ressources de différents organismes ne doivent pas
être négligés car ces personnes sont souvent capables de fournir des informations ne
pouvant être obtenues nulle part ailleurs. Ce sont elles, notamment, qui permettent
d’établir ou de vérifier les niveaux des eaux hautes.

Le but de cette partie de l'enquête est d'obtenir une information qui ne peut être
obtenue par d'autres moyens, pour confirmer ou améliorer les résultats obtenus lors de
l'inspection détaillée du site et lors des calculs hydrauliques. Les points à traiter sont
énumérés au feuillet de la page 7 de 8 du formulaire d'enquête. Les feuillets des pages
7 et 8 de 8 du formulaire rempli pour un exemple type d’enquête sont présentés aux
pages 2-18 et 2-19.

L'information doit être obtenue d'au moins deux sources pour chaque site afin de
pouvoir la vérifier par recoupement, ce qui est particulièrement important dans les cas
de réclamations, effectives ou possibles, pour dommages.

Les photographies prises par les résidants et les responsables locaux peuvent souvent
préciser l'étendue et les causes des embâcles de glace, les niveaux atteints lors des
crues, les désastres et le comportement des cours d'eau lors de tels événements. Elles
peuvent également fournir des indices très utiles dans les cas de réclamations pour
dommages. Des photos de crues peuvent également être disponibles dans les
archives des journaux locaux. Les photos 2.6a et 2.6b donnent des exemples de
photographies de source locale.

2.6.1 Sources d'informations

• Personnel d'entretien du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de


l'Électrification des transports.
• Résidants du lieu.
• Ministère de l'Environnement du Québec.
• Hydro-Québec.
• Ministère de l'Environnement du Canada.
• Journaux locaux.
Autres sources : responsables municipaux, consultants en drainage, personnel
d'entretien des chemins de fer, exploitants de marina, policiers, postiers,
conducteurs d'autobus scolaires et usagers quotidiens de la route à l'étude.
Bien qu'il soit normalement plus simple et plus rapide d'utiliser le téléphone pour obtenir
les informations des différents ministères, des municipalités, etc., il est
occasionnellement nécessaire de rencontrer leurs responsables à leurs bureaux ou sur
le terrain.

2-82
2.6.2 Détails de l'informateur

• Nom et numéro de téléphone : utile dans les cas où des détails


supplémentaires sont nécessaires.

• Emplacement par rapport au site : permet à l'intervieweur de juger de la


connaissance du site par l'informateur.

• Durée de l'observation : nombre d'années d’observation du


cours d’eau par cet informateur. Indique
la probabilité qu’il ait pu être témoin
d'une crue majeure.

2.6.3 Détails des crues importantes

Il s’agit d'obtenir des détails sur les crues les plus graves survenues au cours des vingt-
cinq dernières années ou plus pour les ponts et des dix dernières années pour les
ponceaux.

A) Niveaux des crues

Si possible, obtenir les niveaux des deux plus fortes crues. La raison pour laquelle il
importe de noter la seconde crue la plus forte, c’est que cette information peut fournir
une bonne indication sur leur importance relative. Si la plus forte crue est de beaucoup
supérieure à la seconde, des informations additionnelles doivent être recueillies pour
s'assurer qu’elle était vraiment exceptionnelle et qu’il n’y a donc pas nécessairement
lieu de la retenir dans l’étude de la structure.

Les informations sur les niveaux les plus fiables des crues sont normalement celles qui
sont basées sur un objet fixe tel un pont, une maison, une grange ou un poteau de
clôture. Au moins deux points doivent être notés pour faire un recoupement. Si
possible, ces points peuvent être vérifiés plus tard avec des informations de source
différente.

Aux endroits où des réclamations pour dommages sont à craindre, il est doublement
important de recouper les témoignages sur le niveau des crues.

Lorsque c'est possible, on obtiendra les niveaux d'eau haute en amont et en aval d'un
ponceau ou d'un pont afin d’estimer le remous. Cela permet d'estimer les débits à l'aide
des calculs hydrauliques. L'informateur doit noter si une différence appréciable entre
les niveaux d'eau en amont et en aval des structures a été observée.

2-83
B) Facteurs affectant le N.E.H.

Noter tous les facteurs pouvant affecter les crues, y compris les embâcles de glace et
de débris ou la rupture d'un barrage ou d'un remblai en amont.

C) Dates des crues

Essayer d'obtenir les dates approximatives des crues. Il peut être utile de consulter les
journaux locaux pour classer chronologiquement les crues, pour établir les corrélations
possibles avec les conditions climatiques enregistrées et pour savoir si les crues sont
survenues lors des débâcles du printemps ou lors de fortes précipitations d'été ou
d'automne.

D) Niveau des eaux hautes annuelles (N.E.H.A.)

Il importe aussi de tenir compte du N.E.H.A., comme on l’a vu à la sous-section 2.4.2.


L'informateur doit indiquer le niveau normalement atteint tous les ans par les eaux
hautes lors des crues du printemps ou des fortes précipitations d'été et d'automne.

2.6.4 Écoulement de décharge

Il importe de prendre en compte l'écoulement de décharge à une traversée existante,


comme on l’a vu à la sous-section 2.5.4.

Informations à recueillir

• Écoulement au-dessus de la route

− Description du débordement (par exemple « du même genre qu'un étang » ou


« de même genre que des rapides »).
− Profondeurs d'eau sur la route.
− Différence du niveau d'eau en amont et en aval.
− Indication grossière de la vitesse (rapide, moyenne, lente).
− Type de la surface de la route (pavé, gravier, etc.).
− Largeur et profondeur du bris de la route (s'il y a lieu).
− Facteurs ayant contribué à l'écoulement de décharge, par exemple un canal
obstrué ou un embâcle de glace.
− Hauteur du rehaussement du profil de la route (s'il y a lieu).
− Quantité de gravier de la route emportée par l'écoulement (grande, petite, etc.).
− Fréquence du débordement.
− Dates approximatives.

2-84
• Écoulement traversant les structures de décharge

− Description de l'écoulement (rapide, moyen, lent).


− Hauteur de la charge (si possible).
− Autres facteurs, tel un pont principal bloqué.

• Autres contournements de l'écoulement

Dans certains cas, un cours d'eau qui déborde traverse les champs sur quelques
kilomètres pour reprendre son cours normal en aval ou encore dans un bassin
versant voisin. La figure 2.3.11 illustre le phénomène. Dans de telles conditions,
une structure existante peut avoir été contournée pendant plusieurs années lors
des crues majeures et, par conséquent, ne jamais avoir pris la totalité des crues.
Cependant, si des digues ou d'autres travaux sont prévus sur la rivière pour
confiner l'écoulement à l'intérieur des berges ou de la plaine inondable, la structure
aura à faire face à des débits accrus.

Les résidants du lieu sont souvent la seule source d'information à ce sujet car les
indices montrant qu'une traversée a été contournée de cette façon sont souvent
difficiles à déceler. Dans certains cas, l'examen de cartes topographiques et de
photographies aériennes peut aider un observateur averti à supposer un tel
contournement.

2.6.5 Embâcle de glace ou de débris

Les effets importants d'un embâcle de glace ou de débris ont déjà été discutés aux
sous-sections 2.3.5 et 2.3.6. Les résidants du lieu doivent être interrogés sur ces points
parce que ce genre d'information est habituellement difficile à obtenir par une inspection
visuelle.

Une note doit être faite, à savoir si les résidants considèrent que l'embâcle est causé
par une structure existante ou par des conditions naturelles.

2.6.6 Rendement antérieur de la structure

Le personnel d'entretien et les résidants de l’endroit doivent être interrogés sur les
points suivants susceptibles d’avoir un lien avec la structure:

2-85
• Profondeurs d'affouillement

Le lit du cours d'eau peut avoir été creusé lors d'une forte crue et la fosse
d'affouillement remplie de façon naturelle durant et après la régression de la crue.
Ce point est vérifié surtout dans les cas où le lit apparaît fortement affouillable.

• Réparations nécessitées par l'affouillement, la dégradation, etc.

Parfois les réparations faites aux culées et aux piles peuvent ne pas être évidentes
à l'inspection. L'ensemble des culées et des piles peuvent avoir été replacées après
avoir été minées ou des palplanches peuvent avoir été enfoncées pour prévenir un
effondrement.

• Remplissage d'une fosse d'affouillement

De la pierre peut avoir été déversée en quelques occasions pour remplir une fosse
d'affouillement afin d’empêcher le minage.

• Remous excessif

Dans de rares cas, un ponceau ou un pont avec un radier non affouillable peut avoir
subi un remous de plusieurs mètres. Ceci ne signifie pas nécessairement que la
structure n'est pas valable, dans la mesure où aucun problème n'est causé en
amont. L'information peut cependant être utile pour le calcul des débits ou pour
vérifier les dimensions de la structure proposée.

• Embâcle de glace ou de débris à la structure

Plusieurs embâcles de glace sont causés par les conditions d'écoulement du cours
d'eau plutôt que par la présence des ponts et des ponceaux mais occasionnellement
une structure peut être la cause d'un embâcle.

Les embâcles de débris se produisent plus souvent aux ponceaux. Les castors
peuvent aussi être la cause de problèmes aux ponceaux mais rarement aux ponts.

• Rehaussement du tablier de la structure

Des poutres peuvent avoir été rehaussées pour améliorer le dégagement. Ceci
n'est pas toujours évident lors de l'inspection et doit être vérifié à partir d'information
locale.

2-86
• Soulèvement des piles

Sur les lacs, les réservoirs, etc., où un couvert de glace solide peut monter et
descendre avec la variation des niveaux d'eau, vérifier si les piles exposées du pont
ont déjà été soulevées par les glaces.

• Indice d'érosion souterraine

Des cavités sous la route à l'endroit des ponceaux ou derrière les culées de pont
peuvent indiquer une infiltration d'eau excessive à travers le remblai.

2.6.7 Informations diverses

Si l’un des points suivants semble avoir un rapport avec le site à l'étude, des efforts
doivent être faits pour obtenir l'information à partir des sources locales dans le but de
confirmer, de réfuter ou de compléter l'information obtenue par l'inspection sur le
terrain.
Sous-section

• Creusage passé ou futur du cours d'eau 2.3.4


• Inondation de propriétés 2.4.2
• Bris de barrage en amont ou problèmes semblables 2.3.9
• Problèmes d'érosion des berges 2.4.2
• Problèmes de castors (sur les petits cours d'eau) 2.3.7
• Navigation 2.3.8
• Information sur le sous-sol (les résidants locaux ont
• parfois de l'information utile sur les conditions du
• sous-sol, les conditions de la nappe phréatique, les
• fondations du pont existant, etc.) 2.4.2
• Information sur les poissons 2.2.3
• Plans pour les projets de contrôle d'inondation, etc.
• (ministère de l'Environnement) ------
• Autres informations :
− Billes de bois (sur certaines rivières) ------
− Localisation de débordement majeur du cours 2.4.2
− d'eau
− Détournement de bassins versants 2.3.11

2-87
Photo 2.6a Photographie d'une propriété inondée prise par un résidant

Photo 2.6b Photographie de la chute d'un pont prise par le personnel


d'entretien du Ministère

2-88
RÉFÉRENCES

1. Harris, J.D. Field Investigations For Water Crossing. MTC Drainage Manual.
Ontario. 1986.

2. Gagnon, Gaétan. Manuel des ponceaux. Ministère des Transports du Québec.


Service de l'hydraulique. 1973.

3. Manuel des normes opérationnelles. Ministère des Transports du Québec.


Service de l'arpentage foncier. 1988.

4. Ponts et ponceaux. Lignes directrices pour la protection environnementale du


milieu aquatique. Ministère des Transports du Québec. Service de
l'environnement. 1992.

5. Ramette, Marcel. Surveillance et comportement des fondations d'ouvrages d'art


en site aquatique - Aspect hydraulique. La Houille Blanche/N 1-1982.

2-89
ANNEXE 2

ENQUÊTE SUR LE TERRAIN

TABLE DES MATIÈRES

Glossaire 2A-1

Tableau 2.2.1 Liste de vérification de l'équipement 2A-3

Tableau 2.4.2 Classification des matériaux du cours d'eau 2A-4


Glossaire

Affouillement : abaissement local du lit d'un cours d'eau par l'action érosive
de l'écoulement des eaux.

Baisse de profil : différence d'élévation entre le point le plus bas du profil de la


route d'approche et le profil à l'endroit du pont ou du ponceau.

Biais : angle entre une ligne perpendiculaire à l'axe de la route et


l'axe des appuis d'un pont ou l'axe longitudinal d'un ponceau.

Confluence : endroit où deux cours d'eau se rejoignent.

Dégradation : abaissement progressif du niveau général du lit d'un cours


d'eau causé par l'érosion dans le temps.

Englacement : accumulation graduelle de glace dans un ponceau ou un


canal, généralement par couches successives, résultant de la
congélation du suintement des terres ou de l'écoulement des
eaux.

Expansion thermique : expansion d'un couvert de glace causée par des variations de
température.

Frasil : spicules, plaques ou discoïdes de glace de petites dimensions


en suspension dans l'eau, qui se forment dans les lacs et les
rivières où l'eau est turbulente et en surfusion.

Marque d'eau haute : indice tels des débris, des cicatrices de glaces indiquant un
N.E.H..

Minage des semelles : abaissement du lit jusqu'en dessous des semelles lors d'un
affouillement ou d'une dégradation.

Niveau des eaux du jour (NEJ) : élévation de l'eau au moment de l'enquête sur le
terrain.

Niveau des eaux hautes (NEH) : élévation la plus haute atteinte lors d'une crue des
eaux.

Niveau des eaux hautes annuelles (NEHA) : moyenne des élévations maximales
atteintes normalement à tous les ans.

2A-1
Niveau des eaux hautes extrêmes (NEHEX) : élévation maximale à un site durant la
durée totale de l'observation.

Remous : augmentation du niveau de l'eau en amont causée par la


présence d'un pont ou d'un ponceau ou de toute autre
contraction ou obstruction à l'écoulement des eaux.

Sédimentation : exhaussement progressif du niveau général du lit d'un cours


d'eau causé par l’accumulation des sédiments.

Seuil : petit barrage construit dans un cours d'eau pour réduire la


pente, diminuer la vitesse d'écoulement, minimiser l'érosion et
parfois provoquer de la sédimentation.

Soffite : surface inférieure de la superstructure d'un pont ou d'un


ponceau (le dessous des poutres d'un pont ou le point haut de
la circonférence d'un tuyau).

Sondage acoustique : mesure, à l'aide d'un instrument, du temps pris par une onde
sonore pour voyager de la surface de l'eau jusqu'au lit du
cours d'eau pour déterminer la profondeur de l'eau.

Structure auxiliaire : voir structure de décharge.

Structure de décharge : pont ou ponceau auxiliaire installé sur la route d'approche


pour permettre l'écoulement des eaux d’une plaine inondable.

Structure secondaire : voir structure de décharge.

2A-2
Tableau 2.2.1 Liste de vérification de l'équipement

DOCUMENTS
• Cartes topographiques
• Photographies aériennes
• Feuilles du formulaire d'enquête
• Plans topographiques, profils, etc.
• Cartes routières
• Identification du Ministère / cartes d'affaire
• Informations diverses :
• Adresse et no de tél. des personnes à rencontrer
• Dates des crues si elles sont connues
• Données disponibles sur le N.E.H.
• Notes de terrain des projets antérieurs dans le voisinage

ÉQUIPEMENT STANDARD
• Crayons; crayons gras pour photographies aériennes
• Cartable ou planche à pince
• Ruban à mesurer (± 30 mètres)
• Ruban à mesurer (± 3 à 5 mètres)
• Jalon d'arpentage (3 ou 4 sections vissées ensemble)
• Caméra et films
• Chapeau de sécurité
• Veste de sécurité
• Niveau à main
• Chaussure de travail approuvée
• Insecticide
• Vêtement de pluie

ÉQUIPEMENT SPÉCIAL (si nécessaire)


• Gilet de sauvetage
• Matériel de survie pour les voyages en régions éloignées et boisées
(boussole, allumettes à l'épreuve de l'eau, trousse de premiers soins,
nourriture et eau)
• Corde
• Appareil de mesure de la vitesse et accessoires
• Chronomètre ou montre
• Bateau, moteur et accessoires
• Radio (Walkie Talkie)
• Équipement de signalisation (panneaux, cônes, etc.)

2A-3
Tableau 2.4.2 Classification des matériaux du cours d'eau

CLASSIFICATION DESCRIPTION %

Roc Roc solide continu

Gros caillous Diamètre > 250 mm

Cailloux Diamètre 75 à 250 mm

Gravier Diamètre 5 à 75 mm

Sable Diamètre < 5 mm

Silt Grains à peine visibles


sans cohésion
plasticité négligeable

Argile Grains non visibles


Cohésion
Plastique lorsque humide

2A-4
CHAPITRE 3

HYDROLOGIE

TABLE DES MATIÈRES

3.1 GÉNÉRALITÉS 3-1

3.2 LA « MÉTHODE RATIONNELLE » 3-2


3.2.1 Origine 3-2
3.2.2 Hypothèses de base 3-2
3.2.3 Discussion 3-3

3.3 SUPERFICIE DU BASSIN VERSANT « Ab » 3-6

3.4 COEFFICIENT DE RUISSELLEMENT « CP » 3-8


3.4.1 Définition 3-8
3.4.2 Classification hydrologique des sols 3-11
3.4.3 Pente moyenne d'un bassin versant « Sb » 3-17

3.5 INTENSITÉ DE PRÉCIPITATION « I » 3-18


3.5.1 Intensité de précipitation 3-18
3.5.2 Temps de concentration « tc » 3-23

3.6 INFLUENCE DES LACS ET MARÉCAGES 3-26

3.7 PÉRIODE DE RETOUR POUR LA CONCEPTION 3-28


3.7.1 Risque et période de retour 3-28
3.7.2 Coefficient de conversion 3-30

3.8 EXEMPLE PRATIQUE 3-31


3.8.1 Limites des bassins versants 3-31
3.8.2 Utilisation du sol 3-31
3.8.3 Pente moyenne des bassins versants 3-34
3.8.4 Coefficient de ruissellement 3-36
3.8.5 Intensité de précipitation 3-37
3.8.6 Coefficient de correction de l'intensité de précipitation 3-38
3.8.7 Calcul du débit 3-40

RÉFÉRENCES 3-43

ANNEXE 3
3.1 GÉNERALITÉS

Dans sa définition la plus large, l'hydrologie est la science qui traite de l'étude des eaux.
Ce manuel s'intéresse à l'aspect de l'hydrologie qui étudie plus spécifiquement le
ruissellement de surface.

Un des éléments fondamentaux, influant généralement de façon directe la conception


d'une structure du type ponceau, est le débit liquide que l'ouvrage projeté aura à faire
transiter au site à l'étude.

Plusieurs méthodes permettent de déterminer cette valeur.

Parmi celles-ci, le Service conception a adapté la méthode « rationnelle », méthode


empirique, pour la détermination du débit de pointe des bassins versants d'une
superficie inférieure à 25 km2.

L'équation originale de la méthode rationnelle est la suivante :

Q = Cp . I . Ab (3.1a)

où Q : débit de pointe (pi3/s)


Cp : coefficient de ruissellement
I : intensité de la précipitation (po/h)
Ab : superficie du bassin versant (acre)

L'équation précédente, reformulée en unités métriques, devient :

Q = Cp I Ab (métrique) (3.1b)
360

où Q : débit de pointe (m3/s)


Cp : coefficient de ruissellement
I : intensité de la précipitation (mm/h)
Ab : superficie du bassin versant (hectare)(ha)

3-1
3.2 LA « MÉTHODE RATIONNELLE »

3.2.1 Origine

L'origine précise de cette méthode reste quelque peu obscure. La littérature américaine
l'attribue à Kuichling vers 1889 bien que les principes de l'équation aient été explicites
dans les travaux de Mulvaney vers 1851; la littérature britannique l'attribue à Lloyd-
Davis vers 1906; la littérature française, quant à elle, à Caquot ...

Elle est fondamentalement issue de l'observation qu'une précipitation d'une hauteur de


un pouce (1 po) tombant en une heure (1 h) sur un terrain d'une superficie de un acre
(1 ac) et ruisselant à 100%, équivaut à un volume de un pied cube par seconde
(1 pi3/s).

La simplicité de cette méthode est la raison première pour laquelle elle est largement
utilisée depuis plus d'un siècle.

3.2.2 Hypothèses de base

Plusieurs hypothèses sous-tendent la méthode « rationnelle ».

La principale est celle-ci :

Lors d'une précipitation d'une intensité constante et d'une distribution


uniforme sur un bassin versant, le taux maximal de ruissellement se
produit lorsque la superficie entière du bassin contribue à l'écoulement à
l'exutoire.

En d'autres mots, le débit maximal se produit lorsque la durée d'une précipitation


d'intensité constante et de distribution uniforme est égale au temps de concentration du
bassin. Ce temps est défini comme le temps que prendra l'eau de ruissellement pour
parcourir la distance entre le point le plus éloigné de l'exutoire et ce dernier.

Cette hypothèse principale s'accompagne des hypothèses complémentaires suivantes :

Pour une précipitation d'une durée égale au temps de concentration, la


période de retour du débit de pointe est identique à celle de la
précipitation.

Le taux maximal de ruissellement est une fraction du taux de


précipitation : la relation est donc linéaire entre le débit et la précipitation.

La relation entre le débit de pointe et la taille du bassin est la même que


celle existant entre la durée et l'intensité de la précipitation.

3-2
Le coefficient de ruissellement est le même pour des précipitations de
différentes périodes de retour et pour tout événement de précipitation sur
un même bassin versant.

Le graphique de la figure 3.2.2 traduit l'hydrogramme-type résultant de l'application


stricte de la méthode rationnelle.

3.2.3 Discussion

Selon la littérature, les hypothèses énumérées à l'article 3.2.2 peuvent, à la limite, être
valides pour des surfaces pavées se drainant dans des conduites fermées de
dimensions et de caractéristiques hydrauliques bien définies. Cette équation a donc été
et est toujours largement utilisée pour concevoir des systèmes de drainage pluvial en
zone urbaine.

La justesse des hypothèses ci-haut mentionnées tient cependant beaucoup moins


lorsque la méthode est appliquée à des bassins versants de type rural.

3-3
Figure 3.2.2 Hydrogramme-type de la méthode rationelle

Différents auteurs ont démontré que le temps d'écoulement le long d'un bassin versant
varie en fonction de l'importance du débit : ceci élimine le concept de temps de
concentration unique pour un bassin versant. Cette constatation est tout à fait
conforme aux lois de l'hydraulique et détruit, à elle seule, la justesse de l'utilisation de la
méthode rationnelle.

D'autres ont établi qu'une précipitation d'une certaine période de retour ne provoquait
pas un ruissellement d'une période de retour identique. En effet, en tenant compte de
l'impact des conditions antécédentes d'humidité (influençant l'infiltration, la rétention,
l'évapotranspiration, etc.) sur la réponse hydrologique d'un bassin, cette constatation
s'avère tout à fait réaliste. L'hypothèse d'un coefficient de ruissellement unique pour un
bassin versant est tout aussi discutable pour les mêmes raisons.

3-4
Certains organismes ont fait étudier une même série de bassins versants par plusieurs
spécialistes et ont ensuite comparé les résultats obtenus. Les conclusions de ces
spécialistes ont fait état de différences relatives sur les débits de pointe allant jusqu'à
400%.

Ces différences importantes dans l'application de la méthode rationnelle sont dues, en


majorité, à la très grande diversité des méthodes de détermination du coefficient de
ruissellement et du temps de concentration des bassins versants à l'étude.

La Direction des Structures a donc tenté de développer une marche à suivre qui vise à
uniformiser l'évaluation des différents paramètres de la méthode rationnelle, ceci dans
le but de réduire au maximum l'écart entre les débits évalués par différentes personnes.

Malgré la discussion précédente sur l'inadéquation générale de la méthode rationnelle,


en faisant le sommaire de l'expérience accumulée, l'utilisation soignée de cette
méthode permet de calculer des débits de pointe qui recoupent de près, dans une
majorité de cas, les valeurs observées ou reconstituées par enquête hydraulique aux
sites étudiés.

Cette méthode permet donc d'obtenir des résultats convenables pour fin de drainage
routier. Il est cependant essentiel de faire ressortir que l'écart-type sur la valeur de
débit calculé est considérable et ce, pour toutes les raisons énumérées précédemment.

3-5
3.3 SUPERFICIE DU BASSIN VERSANT « Ab »

La détermination de la superficie du bassin versant drainé par un cours d'eau à un site


particulier est une opération préliminaire essentielle à toute étude pour établir les
dimensions minimales d'une structure au point de vue hydraulique. Elle permet d'avoir
sur le champ une idée de l'envergure du projet. C'est le point de départ de l'estimation
des débits.

Le bassin versant est le territoire géographique qui alimente en eau le cours d'eau au
droit de l'ouvrage projeté. Il est limité par la ligne de partage des eaux qui est
confondue, en général, avec la ligne des crêtes et qui coupe perpendiculairement toute
ligne de niveau (les éventuels transferts souterrains sont ignorés). Un exemple est
présenté à la figure 3.3a.

Les quelques remarques suivantes s'appliquent en tout temps :

Les limites d'un bassin versant peuvent être déterminées de plusieurs façons:
directement sur le terrain, sur cartes topographiques, sur tout plan à l'échelle ou à l'aide
de photographies aériennes. À noter que la mesure de superficie directement sur une
photographie aérienne est entachée d'erreur : les limites du bassin, identifiées à l'aide
de cette dernière, doivent être reportées sur une carte topographique et la superficie
mesurée sur celle-ci.

Un marécage peut appartenir simultanément à plusieurs bassins versants. Dans ce


cas, l'interprétation de ses limites doit généralement se faire en retenant celles menant
à une plus grande sécurité.

La plupart des routes sont bordées par un ou plusieurs fossés de drainage. La route
limite donc souvent le bassin versant.

Le drainage agricole peut modifier de façon extensive les limites d'un bassin versant.
L'enquête sur les lieux ou une bonne connaissance de la région permet d'en
déceler l'existence. En cas d’incertitude, le responsable local du ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) peut fournir une information
valide.
En zone urbaine, la présence d'un réseau d'égout pluvial peut aussi modifier
sensiblement les limites d'un bassin versant. Les responsables municipaux sont
généralement en mesure de fournir tous les renseignements pertinents quant à
l'étendue du réseau en question.

3-6
Figure 3.3a Schéma d'un bassin versant type

3-7
3.4 COEFFICIENT DE RUISSELLEMENT « CP »

3.4.1 Définition

Le coefficient de ruissellement est la variable la plus imprécise de la méthode


rationnelle.

Ce coefficient représente le rapport du débit de pointe sur l'alimentation en pluie, soit


(Q/IA); il n'est considéré valide généralement que pour la pointe de la crue. En d'autres
mots, il s'agit d'un coefficient de ruissellement de pointe.

Ce coefficient est considéré comme un rapport non-volumétrique. Il ne doit pas être


confondu avec le coefficient volumétrique d'écoulement qui représente, quant à lui, le
quotient du volume ruisselé sur le volume précipité.

L'eau qui ne ruisselle pas est interceptée par la végétation, retenue dans des
dépressions ou s'infiltre purement dans le sol.

Le coefficient de ruissellement est adimensionnel et ses valeurs théoriques se situent


entre (0) et (1). Il est habituellement choisi en fonction du type et de l'utilisation des
sols, présente ou future, ainsi que de la topographie du territoire. Les tableaux 3.4.1a
et 3.4.1b donnent les valeurs du coefficient de ruissellement de pointe utilisées par la
Direction des Structures en fonction de ces divers paramètres.

Afin d'éliminer, le plus possible, l'arbitraire dans la sélection de cet important paramètre,
la méthode utilisée est la suivante :

À l'aide des cartes pédologiques, des cartes de dépôts de surface, des cartes de dépôts
meubles, des photographies aériennes ou de toutes autres sources pertinentes de
renseignements, les types de sols recouvrant le territoire drainé sont identifiés et
classifiés ensuite selon leur texture en utilisant une méthode qui s'inspire de celle du
« Soil Conservation Service » (SCS). Cette méthode tente de classifier chaque texture
de sol selon sa réponse hydrologique potentielle.

Les superficies relatives de chaque catégorie de sol sont ensuite déterminées en


fonction de l'utilisation du territoire et de la pente moyenne du bassin versant. Une
pondération finale en fonction de la superficie donne le coefficient de ruissellement de
pointe à retenir dans la suite du calcul. Des tableaux types, regroupés à l'annexe 3,
peuvent servir au calcul du coefficient de ruissellement.

3-8
Tableau 3.4.1a Coefficients de ruissellement - Zone rurale

COEFFICIENTS DE RUISSELLEMENT « Cp »
ZONE RURALE
CLASSIFICATION HYDROLOGIQUE
VÉGÉTATION PENTE
Sb A AB B BC C CD

CULTURE

PLAT < 3% 0.22 0.30 0.36 0.41 0.47 0.51

VALLONNÉ 3 à 8% 0.25 0.34 0.43 0.51 0.59 0.67

MONTAGNEUX > 8% 0.32 0.43 0.51 0.61 0.67 0.73

PÂTURAGE

PLAT < 3% 0.08 0.12 0.17 0.25 0.34 0.43

VALLONNÉ 3 à 8% 0.10 0.17 0.25 0.33 0.43 0.51

MONTAGNEUX > 8% 0.20 0.29 0.39 0.47 0.56 0.64

BOISÉ

PLAT < 3% 0.04 0.09 0.15 0.21 0.29 0.37

VALLONNÉ 3 à 8% 0.07 0.12 0.19 0.26 0.34 0.43

MONTAGNEUX > 8% 0.11 0.18 0.26 0.34 0.43 0.51

LAC ET MARÉCAGE 0.05

3-9
Tableau 3.4.1b Coefficients de ruissellement - Zone urbaine

COEFFICIENTS DE RUISSELLEMENT « Cp »
ZONE URBAINE

DESCRIPTION MINIMUM MAXIMUM

PAVAGE (ASPHALTE OU BÉTON) 0.80 0.95

TERRE- PLEIN 0.20 0.40

ROUTE DE GRAVIER ET ACCOTEMENT 0.40 0.60

TOITURE 0.70 0.95

ZONE COMMERCIALE
- CENTRE VILLE 0.70 0.95
- BANLIEUE 0.50 0.70

ZONE INDUSTRIELLE
- PEU DENSE 0.50 0.80
- DENSE 0.60 0.90

ZONE RÉSIDENTIELLE
- UNIFAMILIALE 0.30 0.50
- MULTIPLES, DÉTACHÉES 0.40 0.60
- MULTIPLES ATTACHÉES 0.60 0.75
- BANLIEUE 0.25 0.40

MAISONS À APPARTEMENTS 0.50 0.70

PARC ET CIMETIÈRE 0.10 0.25

TERRAIN DE JEU 0.20 0.35

CHEMIN DE FER 0.20 0.35

TERRAIN VAGUE 0.10 0.30

3-10
Les paragraphes suivants explicitent plus en détail la méthode utilisée pour déterminer
le coefficient de ruissellement.

3.4.2 Classification hydrologique des sols

La classification hydrologique des sols peut se faire à partir de différentes sources. Le


document le plus utilisé, puisqu'il couvre la majeure partie des régions les plus
populeuses du Québec, est la carte pédologique. Pour les zones où ce document n'est
pas disponible, les cartes de dépôts de surface et de dépôts meubles peuvent être
utilisées. Le tableau 3.4.2d de l'annexe 3 donne les coordonnées des organismes où
ces différentes cartes peuvent être obtenues.

Utilisation de la carte pédologique

La figure 3.4.2a montre les zones couvertes par ce type de document. Ces cartes
pédologiques couvrent une très grande partie de la zone habitée du Québec.

Les sols identifiés sur ce document sont tous classifiés au point de vue hydrologique.
Le tableau 3.4.2a fait état de la grille utilisée pour classifier la réponse hydrologique des
sols. Ceux-ci ont été classés à l'aide de leur description tirée de la carte pédologique et
d'une évaluation de leur texture à l'aide du graphique de la figure 3.4.2b.

L'énumération exhaustive de ces sols et leur classification hydrologique correspondante


sont ensuite présentées en ordre alphabétique au tableau 3.4.2c à l'annexe 3.

Utilisation des cartes de dépôts de surface et de dépôts meubles

La figure 3.4.2c indique les zones pour lesquelles les cartes susmentionnées sont
disponibles. Les sols identifiés sur ces documents sont classifiés à l'aide du tableau
3.4.2b.

3-11
Figure 3.4.2a Zones couvertes par les cartes pédologiques

TEXTURE
100 I G r o s s iè re
II M o y e n n e m e n t g ro s s iè re
90
III M oyenne
80 IV F in e
V T r è s fin e
Pourcentage d'argile

70
L e c la s s e m e n t te x tu r a l s e fa it à l'a id e d e s
60 p o u rc e n ta g e s d e s a b le e t d 'a rg ile d e s 1 5 0
p re m ie rs m illim è tr e s d 'é p a is s e u r d u s o l.
V C e tte in fo r m a tio n e s t tiré e d e s é tu d e s
50 p é d o lo g iq u e s .

40

30

20
III
IV II
10
I
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
P o u rc e n ta g e d e s a b le

Figure 3.4.2b Classification des sols selon leur texture

3-12
Tableau 3.4.2a Classification hydrologique selon la pédologie

CLASSIFICATION HYDROLOGIQUE DES SOLS


SELON LA CARTE PÉDOLOGIQUE
1.0 Texture de sol à prédominance grossière
1.1 Gravier, sable et certains loams1 grossiers avec un bon drainage A
1.2 Gravier, sable et certains loams graviers avec drainage d’imparfait à mauvais AB
1.3 Mince2 couche de gravier, sable et certains loams sableux sur argile ou sur B
roc
2.0 Texture de sol à prédominance moyennement grossière
2.1 Loam moyennement grossier, épais3 qualifié de graveleux, schisteux et
cherteux AB
2.2 Loam moyennement grossier, épais ou mince couche sur roche ou sur argile B

3.0 Texture de sol à prédominance moyenne


3.1 Mince couche de loam moyen sur roc B
3.2 Loam moyen épais qualifié de graveleux, schisteux ou cherteux B
3.3 Loam moyen épais avec drainage4 de bon à imparfait B
3.4 Loam moyen épais avec mauvais drainage BC
3.5 Loam moyen mince sur argile BC

4.0 Texture de sol à prédominance fine


4.1 Loam limoneux et loam fin avec drainage de bon à imparfait BC
4.2 Loam limoneux et loam fin avec drainage mauvais C

5.0 Texture de sol à prédominance très fine


5.1 Argile, loam argileux, loam argileux-limoneux, argile limoneuse C
5.2 Argile lourde CD

1- Parfois le terme « loam » est remplacé par « terre franche » et « limon»; il


existe une certaine équivalence texturale entre les termes, mais il serait avantageux
de classifier précisément le sol à l'aide de ses pourcentages de sable et d'argile et du
graphique de la classification texturale des sols.
2- « Mince » : sol organique ou minéral de moins de 500 mm d'épaisseur reposant sur
le roc.
3- « Épais » : sol organique ou minéral de plus de 500 mm d'épaisseur reposant sur
le roc.
4- « drainage» est pris ici dans le sens pédologique du terme, c'est-à-dire : bon
drainage : bonne infiltration dans le sol.

3-13
Figure 3.4.2c Zones couvertes par les cartes de dépôts de surface

3-14
Tableau 3.4.2b Classification hydrologique des sols selon les dépôts de surface

CLASSIFICATION HYDROLOGIQUE DES SOLS


SELON
LES CARTES DE DÉPÔTS DE SURFACE
1.0 Dépôts glaciaires
1A Dépôt glaciaire : till indifférencié B
1AR Dépôt glaciaire : till indifférencié, épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm B
1AA Dépôt glaciaire : till à matrice argileuse BC
1AAR Dépôt glaciaire : till à matrice argileuse, épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm BC
1AB Dépôt glaciaire : champs de blocs glaciaires A
1P Dépôt glaciaire : moraine de décrépitude A
1BP Dépôt glaciaire : moraine de décrépitude A
1BF Dépôt glaciaire : moraine frontale BC
1BI Dépôt glaciaire : moraine inter-lobaire AB

2.0 Dépôts fluvio-glaciaires


2 Dépôt fluvio-glaciaire A
2A Dépôt fluvio-glaciaire : juxta-glaciaire A
2AR Dépôt fluvio-glaciaire : juxta-glaciaire, épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm A
2AE Dépôt fluvio-glaciaire : juxta-glaciaire, esker A
2AK Dépôt fluvio-glaciaire : juxta-glaciaire, kame A
2AT Dépôt fluvio-glaciaire : juxta-glaciaire, terrasse de kame A
2B Dépôt fluvio-glaciaire : pro-glaciaire B
2BE Dépôt fluvio-glaciaire : pro-glaciaire, épandage B
2BD Dépôt fluvio-glaciaire : pro-glaciaire, delta fluvio-glaciaire B

3.0 Dépôts fluviatiles


3 Dépôt fluviatile BC
3D Dépôt fluviatile : deltaïque BC

4.0 Dépôts lacustres


4 Dépôt lacustre C
4GA Dépôt lacustre : glacio-lacustre (faciès d’eau profonde) C
4GAR Dépôt lacustre : glacio-lacustre (faciès d’eau profonde), épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm C
4GS Dépôt lacustre : glacio-lacustre (faciès d’eau peu profonde) BC
4GSR Dépôt lacustre : glacio-lacustre (faciès d’eau peu profonde) ), épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm BC
4P Dépôt lacustre : plage B

5.0 Dépôts marins


5A Dépôt marin : marin (faciès d’eau profonde) C
5AR Dépôt marin : marin (faciès d’eau profonde), épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm C
5L Dépôt marin : marin (faciès d’eau profonde), à matrice limoneuse C
5S Dépôt marin : marin (faciès d’eau peu profonde) BC
5SR Dépôt marin : marin (faciès d’eau peu profonde), épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm BC
5G Dépôt marin : glacio-marin C

3-15
Tableau 3.4.2b Classification hydrologique des sols selon les dépôts de surface
(suite)

CLASSIFICATION HYDROLOGIQUE DES SOLS


SELON
LES CARTES DE DÉPÔTS DE SURFACE
6.0 Dépôts littoraux marins
6 Dépôt littoral marin B
6S Dépôt littoral marin : plage soulevée B
6SR Dépôt littoral marin : plage soulevée, épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm B

7.0 Dépôts organiques (ne s’applique pas)

8.0 Dépôts de pentes et d’altérations


8 Altérité BC
8A Dépôt de pente et d’altération : matériaux d’altération BC
8AR Dépôt de pente et d’altération : matériaux d’altération, épaisseur moyenne de 250 à 1000 mm BC
8C Dépôt de pente et d’altération : colluvions B
8E Dépôt de pente et d’altération : éboulis rocheux (talus) A
8G Dépôt de pente et d’altération : glissement de terrain C
8F Felsenmeere A

9.0 Dépôts éoliens


9 Dunes B

10.0 Substratum rocheux


R Roc C
RC Roc cristallin CD
RS Roc sédimentaire (ruissellement modéré) C
RS Roc sédimentaire (ruissellement faible) BC
Roches cristallines : roches ignées ou métamorphiques parfois intrusives qui constituent le bouclier
canadien.
Roches sédimentaires : roches sédimentaires qui constituent la majeure partie des Appalaches et des
basses terres du Saint-Laurent.

3-16
3.4.3 Pente moyenne d'un bassin versant « Sb »

L'estimation de ce paramètre n'est requise que pour sélectionner le coefficient de


ruissellement de pointe. Cette pente est soit inférieure à 3%, comprise entre 3% et 8%
ou supérieure à 8%.

Lorsqu'un bassin versant s'approche de la forme d'un plan incliné, la pente moyenne
est alors facile à déterminer.

Dans le cas où le relief serait accidenté, l'estimation de la pente moyenne se fait


généralement à l'aide d'un quadrillage superposé au bassin versant à l'étude. Il s'agit
ensuite de déterminer pour chaque ligne horizontale et verticale de ce quadrillage le
nombre de fois qu'elles coupent une courbe de niveau. La longueur de ces lignes est
aussi comptabilisée. L'application de l'équation suivante donne la pente moyenne du
bassin versant :

Sb = (Nh + Nv) x Intc (3.4.3)


(Lh + Lv)

Sb : pente moyenne du bassin versant


Nh,v : nombre de fois que les lignes horizontales,
verticales coupent une courbe de niveau
Intc : intervalle des lignes de contour (m)
Lh,v : longueur des lignes horizontales, verticales (m)

La densité du quadrillage doit être suffisante pour permettre la détermination de la


pente moyenne représentative du territoire drainé.

À noter que cette méthode sous-estime systématiquement la pente moyenne du bassin


versant lorsque celui-ci se rapproche de la forme d'un plan incliné.

3-17
3.5 INTENSITÉ DE PRÉCIPITATION « I »

3.5.1 Intensité de précipitation

L'intensité de la précipitation varie en fonction de la durée, de la fréquence des orages


et de la position géographique du bassin versant.

L'intensité de précipitation nécessaire pour le calcul du débit par la méthode rationnelle


doit correspondre à une durée égale au temps de concentration du bassin versant à
l'étude.

Il est recommandé d'utiliser les courbes IDF (Intensité-Durée-Fréquence) établies aux


stations météorologiques voisines du site à l'étude. De telles courbes ont été établies
lorsque la station météorologique en question dispose d'un pluviographe depuis une
certaine période. L'intensité de précipitation peut alors être directement lue sur cette
courbe en fonction du temps de concentration du bassin sous étude. La figure 3.5.1a
donne un exemple de telles courbes.

Figure 3.5.1a Exemple - Courbe Intensité-Durée-Fréquence

3-18
Dans le cas où une courbe IDF locale ne serait pas disponible, les figures 3.5.1b et
3.5.1c, extraites de l'Atlas de la fréquence des pluies au Canada (Environnement
Canada), donnent les isohyètes de la moyenne et de l'écart-type, respectivement, de la
précipitation totale d'une durée de 1 heure pour l'ensemble du territoire québécois.

L'intensité de la précipitation d'une période de retour de 25 ans pour le site à l'étude


s'obtient en appliquant les valeurs de la moyenne et de l'écart-type, lues sur ces figures,
à l'équation statistique suivante :

I25;60 = µ + Ki;25 α (mm/h) (3.5.1a)

où I25;60 : précipitation durant 1 heure d'une période


de retour de 25 ans
µ : moyenne de la précipitation (fig. 3.5.1b)
Ki;25 : 2.044 (voir tableau 3.5.1)
α : écart-type de la précipitation (fig.3.5.1c)

Le tableau suivant donne, à titre indicatif, les différentes valeurs du coefficient Ki qui
permettent de calculer l'intensité de la précipitation d'une durée de 1 heure mais de
différentes périodes de retour.

Tableau 3.5.1 Coefficient statistique de α correspondant à différentes périodes de


retour

Période de retour Coefficient statistique


T Ki;T
(années)

2 -0.164
5 0.719
10 1.305
20 1.866
25 2.044
50 2.592
100 3.137

3-19
Figure 3.5.1b Isohyètes de la moyenne de la précipitation totale d'une durée de 1
heure

3-20
Figure 3.5.1c Isohyètes de l'écart type de la précipitation totale d'une durée de 1
heure

3-21
Cependant, afin d'obtenir l'intensité de précipitation d'une même période de récurrence
correspondant au temps de concentration du bassin versant à l'étude, la valeur ainsi
obtenue doit être multipliée par le coefficient de correction suivant :

Fi = 12.25 tc-0.612 pour 10 min < tc < 1 h (3.5.1b)

Fi = 17.07 tc-0.693 pour 1 h < tc < 24 h (3.5.1c)

où tc : temps de concentration (min)

L'équation générale de la méthode rationnelle devient alors :

Q = Cp (Fi I) Ab (métrique) (3.5.1d)


360

Ce coefficient de correction de l'intensité de précipitation, dont les équations sont


portées en graphique à la figure 3.5.1d, résulte de l'analyse des courbes IDF de
quelques 107 stations météorologiques réparties sur l'ensemble du territoire québécois.

Figure 3.5.1d Coefficient de correction de I en fontion du temps

3-22
3.5.2 Temps de concentration « tc »

Le temps de concentration est théoriquement le temps que prendra l'eau de


ruissellement pour parcourir la distance entre le point le plus éloigné de l'exutoire et ce
dernier. En d'autres mots, il s'agit du temps requis pour que l'écoulement d'équilibre
soit atteint, c'est-à-dire que toute la superficie du territoire drainé participe à
l'écoulement au site à l'étude.

Le temps de concentration varie en fonction de la distance à parcourir, de la pente du


terrain, du type de sol, du type et de la densité de la végétation, des caractéristiques de
la surface et du taux de précipitation.

Le Service conception utilise deux équations pour le calcul de ce paramètre.

Dans le cas où le coefficient de ruissellement serait inférieur à 0.4, le temps de


concentration est donné par l'équation suivante qui évalue le temps du ruissellement de
surface sur le sol :

tc = 3.26 (1.1 - Cp) Lc0.5 (3.5.2a)


Sc0.33

où tc : temps de concentration (min)


Cp : coefficient de ruissellement
Lc : longueur du cours d'eau (m)
Sc : pente « 85-10 » du cours d'eau (%)

Cette équation est fortement recommandée et utilisée par plusieurs organismes


oeuvrant dans le domaine routier en Amérique du Nord.

Certaines restrictions s'appliquent cependant :

- Dans le cas où le coefficient de ruissellement serait inférieur à 0.20, la pente


minimale du cours d'eau à retenir pour le calcul est de 0.1%, même si la pente
réelle du cours d'eau est inférieure à cette valeur.

- Dans le cas où le coefficient de ruissellement serait compris entre 0.20 et 0.40, la


pente minimale du cours d'eau à considérer pour le calcul est de 0.5%, même si
la pente réelle du cours d'eau est inférieure à cette valeur.

3-23
Dans le cas où le coefficient de ruissellement serait supérieur à 0.40, le temps de
concentration se calcule à l'aide de l'équation suivante (Bransby-Williams):

tc = 0.057 Lc (3.5.2b)
Sc0.2Ab0.1

où tc : temps de concentration (min)


Lc : longueur du cours d'eau (m)
Sc : pente « 85-10 » du cours d'eau (%)
Ab : superficie du bassin versant (ha)

Dans tous les cas, le temps de concentration retenu pour le calcul du débit ne pourra
être inférieur à 10 minutes.

Le sommaire du calcul du temps de concentration apparaît au tableau 3.5.2.

Le calcul de la longueur et de la pente « 85-10 » d'un cours d'eau est explicité ci-après.

Longueur (Lc) et pente (Sc) du cours d'eau

La longueur du cours d'eau se mesure à partir de l'exutoire en suivant le tracé du cours


principal prolongé jusqu'à la ligne de crête, soit jusqu'à la limite du bassin versant.

La pente du cours d'eau est défini comme la pente « 85-10 », soit la pente moyenne du
tronçon du cours d'eau localisé entre deux points se situant respectivement à 10% en
amont de l'exutoire et à 15% en aval de la limite extrême du bassin versant. Les zones
de chutes et de rapides sont exclues du calcul de cette pente.

Le graphique de la figure 3.5.2 illustre le calcul de la pente « 85-10 » à partir du profil


longitudinal d'un cours d'eau type.

3-24
Tableau 3.5.2 Équations - Temps de concentration

Cp < 0.40

tc = 3.26 (1.1 - Cp) Lc0.5 (3.5.2a)


Sc0.33
où tc : temps de concentration (min)
Cp : coefficient de ruissellement
Lc : longueur du cours d'eau (m)
Sc : pente « 85-10 » du cours d'eau (%)
si Cp ≤ 0.20, Sc min = 0.1%
si 0.20 < Cp < 0.40, Sc min = 0.5%
tc min = 10 min

Cp > 0.40

tc = 0.057 Lc (3.5.2b)
Sc0.2 Ab0.1
où tc : temps de concentration (min)
Lc : longueur du cours d'eau (m)
Sc : pente « 85-10 » du cours d'eau (%)
Ab : superficie du bassin versant (ha)
tc min = 10 min

Figure 3.5.2 Pente « 85-10 » d'un cours d'eau (Sc)

3-25
3.6 INFLUENCE DES LACS ET MARÉCAGES

Le coefficient de ruissellement de la méthode rationnelle traduit la réponse hydrologique


(en débit de pointe) des sols en tenant compte de leur composition et texture, de leur
pente et de leur utilisation. Ce coefficient intègre les différentes pertes que sont
l'interception par la végétation, l'évapotranspiration, la rétention dans les dépressions du
sol, l'infiltration, etc. Il suppose que le ruissellement de surface se fait de façon
relativement uniforme.

Cependant lorsque la superficie de lacs et de marécages représente une proportion


importante du bassin versant, un laminage significatif se produit et doit être évalué.

La figure 3.6 permet d'évaluer un coefficient de réduction s'appliquant, à l'aide de


l'équation suivante, au débit de pointe d'une période de retour de 25 ans. Ce coefficient
varie en fonction de la superficie et de la position relative des lacs et marécages sur le
bassin versant à l'étude.

Q25L = FL . Q25 (3.6)

où Q25L : débit laminé


FL : coefficient de réduction pour laminage
Q25 : débit d'une période de retour de 25 ans

Sur la figure 3.6, la courbe « A » est utilisée lorsque les zones de rétention sont
localisées sur le parcours de l'écoulement au voisinage du site à l'étude.

La courbe « B » donne le coefficient de réduction du débit de pointe à utiliser lorsque


les zones de rétention sont uniformément réparties sur l'ensemble du bassin versant à
l'étude.

La courbe « C » doit être utilisée lorsque les zones de rétention sont localisées sur le
parcours de l'écoulement mais surtout en tête du bassin versant à l'étude.

3-26
Figure 3.6 Effet de laminage des lacs et marécages

3-27
3.7 PÉRIODE DE RETOUR POUR LA CONCEPTION

3.7.1 Risque et période de retour

Tout ouvrage d'art sur un cours d'eau, pont ou ponceau, est conçu pour assurer la
permanence de la circulation.

Une forte crue peut endommager les structures et ainsi affecter cette circulation.

Il n'est cependant pas possible de prévoir dans tous les cas des structures construites
pour résister à toute épreuve. Pour des raisons d’ordre économique, il est nécessaire
d'accepter un certain pourcentage de risque qu'une structure ne soit endommagée,
risque qui peut varier d'un projet à l'autre. Une structure indestructible peut être
parfaitement justifiable à un certain endroit mais complètement inadmissible ailleurs.

Le risque en question peut se quantifier. Une crue, d'une période de retour donnée, a
une probabilité bien définie d'être dépassée pendant la vie utile de l'ouvrage. Le
graphique de la figure 3.7.1 exprime cette relation de risque qu'un événement d'une
période de retour de T années ne se produise durant une période de n années.

Le débit de conception d'un ouvrage correspond à une certaine période de retour,


généralement 10, 25, 50 ou 100 ans, laquelle est définie soit en fonction de la classe de
la route, soit en fonction des conséquences d'un bris éventuel de ladite structure.

Les normes du Ministère spécifient la période de récurrence à retenir en fonction


de la classe de la route au site à l'étude.

3-28
Figure 3.7.1 Courbes du risque

3-29
3.7.2 Coefficient de conversion

Dans le cas où les courbes IDF (Intensité-Durée-Fréquence) locales ne pourraient être


utilisées, l'équation et le tableau suivants permettent de passer d'un débit d'une période
de retour de 25 ans à un débit d'une période de retour différente. Les coefficients
utilisés sont moyens et ont été calculés d'après les données de précipitation pour la
province de Québec.

QT = Fq . Q25 (3.7.2)

où QT : débit d'une période de retour de T années


Fq : coefficient de conversion
Q25 : débit d'une période de retour de 25 ans

Tableau 3.7.2 Coefficient de conversion de Q25 à QT

Période de retour Coefficient de conversion


T Fq
(années)
2 (annuelle) 0.54
5 0.72
10 0.85
20 0.96
25 1.00
50 1.11
100 1.23

3-30
3.8 EXEMPLE PRATIQUE

Les paragraphes suivants font la synthèse de l'ensemble du chapitre par le biais de


l'analyse hydrologique d'un ruisseau fictif dans la municipalité régionale de comté de
Deux-Montagnes.

L'analyse consiste à déterminer le débit d'une période de récurrence de 10 ans devant


servir à la conception de deux ponceaux. Le premier doit être installé dans le fossé du
chemin Principal sous un chemin d'accès tandis que le second doit drainer le ruisseau
sous ce chemin.

3.8.1 Limites des bassins versants

La première étape consiste à déterminer les limites des bassins versants de ces deux
sites en utilisant les documents les plus récents. À cause de la faible superficie des
zones d'étude, ces limites ont été établies à l'aide des photographies aériennes les plus
récentes disponibles, examinées sous stéréoscope. Une visite des lieux est parfois
requise pour établir clairement la structure du ruissellement de surface de certaines
zones du bassin versant.

Les limites ainsi déterminées ont ensuite été reportées sur la meilleure carte
topographique disponible, en l'occurrence celle à l'échelle de 1;20000. Les superficies
respectives des bassins versants des sites à l'étude ont ensuite été calculées à l'aide
d'un planimètre; elles sont respectivement de 76.0 ha et de 102.8 ha. La figure 3.8.1
permet de localiser ces sites, de visualiser les limites de leurs bassins versants
respectifs et d'apprécier la topographie générale des lieux.

Le ponceau 1 draine le bassin 1 et le ponceau 2 draine l'ensemble de la superficie des


bassins 1 et 2, ci-après nommé bassin « global ».

3.8.2 Utilisation du sol

La seconde étape, qui se réalise généralement de façon concomitante et avec les


mêmes documents que la première, consiste à déterminer et à délimiter les différentes
utilisations du sol pour chacun des sous-bassins à l'étude. Plus spécifiquement, il
s'agit d'identifier les zones boisées et urbanisées et de différencier les zones de
pâturage de celles en culture. La figure 3.8.2a illustre les résultats de cette étape.

3-31
Figure 3.8.1 Limites et topographies des bassins versants

La nature des sols en place doit aussi être précisée afin de les classifier selon leur
réponse hydrologique. La carte pédologique locale, si elle existe, permet d'extraire la
description des sols de la zone d'étude. Ensuite, à l'aide de la classification
apparaissant en annexe, la classe hydrologique de chaque sol est établie. La figure
3.8.2b illustre les résultats de cette étape.

Dans le cas où la carte pédologique des lieux ne serait pas disponible, le paragraphe
sur la classification hydrologique des sols énumère les documents pouvant la remplacer
et décrit la méthode de classification correspondante.

3-32
Figure 3.8.2a Utilisation du sol

Figure 3.8.2b Pédologie et classification hydrologique

3-33
3.8.3 Pente moyenne des bassins versants

L'étape suivante consiste à déterminer la pente moyenne des bassins versants à l'étude
pour fin de sélection du coefficient de ruissellement.

L'équation servant au calcul de la pente moyenne d'un bassin versant est :

Sb = (Nh + Nv) x Intc (3.8.3a)


(Lh + Lv)

Sb : pente moyenne du bassin versant


Nh,v : nombre de fois que les lignes horizontales,
verticales coupent une courbe de niveau
Intc : intervalle des lignes de contour (m)
Lh,v : longueur des lignes horizontales, verticales (m)

La densité du quadrillage doit être suffisante pour permettre la détermination de la


pente moyenne représentative du territoire drainé. Des mailles de 100 m ont été
sélectionnées pour l'exemple en cours.

Figure 3.8.3 Pente moyenne des bassins versants (Sb)

3-34
Le tableau suivant illustre la méthode et donne le résultat du calcul de la pente
moyenne des deux bassins versants à l'étude.

Tableau 3.8.3 Pente moyenne des bassins versants

BASSIN NO. 1 BASSIN GLOBAL


Ligne no
Nh Lh Nv Lv Nh Lh Nv Lv

1 4 351 2 130 4 351 2 130


2 5 505 5 262 5 505 5 262
3 6 619 4 416 6 619 4 416
4 7 694 4 483 7 694 4 483
5 8 705 8 1057 8 705 8 1057
6 8 833 5 1077 8 833 5 1077
7 10 924 4 1025 10 1043 4 1060
8 10 944 1 887 10 1250 3 1022
9 12 930 1 763 13 1446 2 954
10 10 735 2 599 15 1572 2 965
11 6 334 0 441 11 1024 1 836
12 0 233 1 229 0 628
13 0 30 0 514
14 0 395
15 0 242
16 0 56

Somme 86 7574 36 7403 98 10271 40 10097

Opération (86 + 36) x 10 = 1220 (98 + 40) x 10 = 1380


(7574 + 7403) 14977 (10271 + 10097) 20368

Sb 0.0815 0.0678

Cette méthode est surtout valide lorsque le relief est accidenté. Elle sous-estime
systématiquement la pente moyenne du bassin versant lorsque celui-ci s'approche de la
forme d'un plan incliné.

3-35
3.8.4 Coefficient de ruissellement

L'ensemble des renseignements recueillis jusqu'à maintenant doivent être consolidés


pour établir le coefficient de ruissellement. La figure 3.8.4 fait état de cette
consolidation tandis que le tableau 3.8.4 fait le sommaire du calcul du coefficient de
ruissellement pondéré pour chacun des bassins versants à l'étude.

Figure 3.8.4 Schématisation des renseignements recueillis

3-36
Tableau 3.8.4 Détermination du coefficient de ruissellement pondéré des bassins
à l'étude

Cl. hydrol. AB B C

Végétation bois pât bois pât cult cult

Bassin no. 1 Cp pondéré

Sb ≥ 8%

Ab (ha) 47.9 4.4 7.6 11.5 4.3 0.30 76.0

Cp 0.18 0.22 0.26 0.39 0.51 0.67 0.243

Bassin global

3% <Sb < 8%

Ab (ha) 49.1 4.4 12.1 13.2 11.2 12.8 102.8

Cp 0.12 0.17 0.19 0.25 0.43 0.59 0.239

Les valeurs du coefficient de ruissellement sont sélectionnées en fonction de la pente


moyenne du bassin versant à l'étude à l'aide du tableau 3.4.1a. Ainsi, les coefficients
du bassin no 1 correspondent à une pente moyenne supérieure à 8%, tandis que dans
le cas de l'étude du bassin global (i.e.: bassins no 1 et 2 agrégés), les coefficients
utilisés sont ceux pour une pente moyenne de 3 à 8%.

3.8.5 Intensité de précipitation

L'intensité de précipitation peut être déterminée à l'aide de la courbe IDF (Intensité-


Durée-Fréquence) d'une station météorologique locale ou encore à l'aide des courbes
provinciales de la moyenne et de l'écart-type des extrêmes de pluie d'une durée de 1
heure (figures 3.5.1b et 3.5.1c).

Les coordonnées géographiques des bassins à l'étude sont approximativement de


45°31' de latitude nord et 74°00' de longitude ouest. Les figures mentionnées au
paragraphe précédent permettent de déterminer que les valeurs de la moyenne et de
l'écart-type de la précipitation extrême d'une durée de 1 heure sont respectivement de
24 et 9.5 mm.

3-37
L'intensité de la précipitation d'une durée de 1 heure et d'une période de récurrence de
25 ans se calcule à l'aide de l'équation 3.5.1a:

I25;60 = 24 + 2.044 (9.5) = 43.4 mm/h (3.8.5)

3.8.6 Coefficient de correction de l'intensité de précipitation

L'intensité de précipitation d'une durée de 1 heure, calculée précédemment, doit être


corrigée afin de correspondre au temps de concentration du bassin à l'étude. Le calcul
de ce coefficient de correction nécessite l'estimation du temps de concentration qui lui-
même requiert la connaissance du coefficient de ruissellement de pointe, de la longueur
et la pente du cours d'eau et selon le cas, de la superficie des bassins versants à
l'étude.

Longueur (Lc) et pente (Sc) du cours d'eau

La longueur du cours d'eau se mesure à partir de l'exutoire en suivant le tracé du cours


principal prolongé jusqu'à la ligne de crête, soit jusqu'à la limite du bassin versant. La
figure 3.8.3 illustre ce prolongement par rapport à la situation naturelle de la figure
3.8.1.

La pente du cours d'eau est définie comme la pente « 85-10 », soit la pente moyenne
du tronçon du cours d'eau localisé entre deux points se situant respectivement à 10%
en amont de l'exutoire et à 15% en aval de la limite extrême du bassin versant. Les
zones de chutes et de rapides sont exclues du calcul de cette pente.

Le graphique de la figure 3.8.6 illustre le profil longitudinal et le calcul de la pente « 85-


10 » des cours d'eau des bassins à l'étude.

3-38
Figure 3.8.6 Pente « 85-10 » des cours d'eau (Sc)

Temps de concentration

Les coefficients de ruissellement se situent dans l'intervalle [0.20;0.40] et les pentes


moyennes des cours d'eau sont supérieures à la limite minimale de 0.5%. Le calcul
s'effectue donc avec la valeur de la pente réelle des cours d'eau.

L'équation 3.5.2a donne le temps de concentration du bassin à l'étude:

tc = 3.26 (1.1 - Cp) Lc0.5 (3.5.2a)


Sc0.33

où tc : temps de concentration (min)


Cp : coefficient de ruissellement
Lc : longueur du cours d'eau (m)
Sc : pente « 85-10 » du cours d'eau (%)

Les temps de concentration des bassins no 1 et global sont respectivement de 45.9 et


59.2 min.

3-39
Coefficient de correction de l'intensité de précipitation

Dans le cas présent, comme les temps de concentration des bassins sont inférieurs à 1
heure, l'équation 3.5.1b doit être utilisée.

Fi = 12.25 tc-0.612 pour 10 min < tc < 1 h (3.5.1b)

Les coefficients de correction des bassins no 1 et global sont donc respectivement de


1.178 et de 1.008.

3.8.7 Calcul du débit

Enfin, le calcul du débit d'une période de récurrence de 25 ans se fait à l'aide de


l'équation 3.5.1d :

Q = Cp (Fi I) Ab (métrique) (3.5.1d)


360

Les débits respectifs des bassins sous étude sont donc :

bassin no 1 :

Q25 = 0.243 x (1.178 x 43.4) x 76.0 = 2.62 (3.8.7a)


360

bassin global :

Q25 = 0.239 x (1.008 x 43.4) x 102.8 = 2.99 (3.8.7b)


360

La zone à l'étude ne compte aucun lac ou marécage. Le coefficient de réduction pour


le laminage de l'écoulement ne s'applique donc pas.

Le tableau 3.8.7a résume les principaux paramètres et résultats.

3-40
Tableau 3.8.7a Sommaire des paramètres et résultats

Paramètres Bassin Bassin


no 1 global

Ab - superficie du bassin versant (ha) 76.0 102.8

AL - superficie de lacs et de marécages 0.0 0.0

Sb - pente moyenne du bassin (%) 8.2 6.8

Cp - coefficient de ruissellement 0.243 0.239

I25;60 - intensité de précipitation (mm/h) 43.4 43.4

Lc - longueur du cours d'eau (m) 1420 1880

Sc - pente « 85-10 » du cours d'eau (%) 12.4 8.87

tc - temps de concentration (min) 45.9 59.4

Fi - coefficient de correction de l'intensité 1.178 1.008

FL - coefficient de réduction pour laminage 1.00 1.00

Q25L - débit (m3/s) 2.6 3.0

Pour passer à un débit d'une période de retour différente de 25 ans, le débit d'une
période de retour de 25 ans est multiplié par les coefficients de conversion du tableau
3.7.2. Les valeurs obtenues apparaissent au tableau 3.8.7b.

3-41
Tableau 3.8.7b Sommaire des débits

Débit (m3/s)
Période de retour
(années) Fq Bassin no1 Bassin global

2 0.54 1.41 1.61


5 0.72 1.89 2.15
10 0.85 2.23 2.54
20 0.96 2.52 2.87
25 1.00 2.62 2.99
50 1.11 2.91 3.32
100 1.23 3.22 3.68

Les débits d'une période de retour de 10 ans sont donc respectivement de 2.2 et
2.5 m3/s, pour les deux sites à l'étude cités en début d'exemple. Il est usuel d'arrondir
le résultat final à un seul chiffre après le point.

3-42
RÉFÉRENCES

1. ARTC (Association des routes et du transport du Canada). Drainage Manual -


volume 1, 1982.

2. Ven Te Chow. Handbook of Applied Hydrology. McGraw-Hill. 1964.

3. Gagnon, Gaétan. Manuel des ponceaux. Ministère des Transports du Québec,


Service de l'hydraulique. 1973.

4. W.D.Hogg & D.A.Carr. Atlas de la fréquence des pluies au Canada. Programme


climatologique canadien. Approvisionnements et Services, Canada. 1985.

5. J.Rouselle et al.. Hydrologie des crues au Canada. Conseil national de


recherches, Canada. 1990.

6. SCS (Soil Conservation Service). Urban Hydrology for Small Watersheds. TR-55.
U.S. Department of Agriculture. 1975.

3-43
ANNEXE 3

HYDROLOGIE

TABLE DES MATIÈRES

Tableau 3.4.1a Coefficients de ruissellement - Zone rurale 3A-1


Tableau 3.4.1b Coefficients de ruissellement - Zone urbaine 3A-2
Tableau 3.4.2c Classification des sols par groupes hydrologiques à partir des
cartes pédologiques 3A-3
Tableau 3.4.2d Coordonnées des organismes responsables des cartes
pédologiques et de dépôts de surface 3A-14
Figure 3.5.1b Isohyètes de la moyenne de la précipitation totale d'une durée
de 1 heure 3A-15
Figure 3.5.1c Isohyètes de l'écart type de la précipitation totale d'une durée
de 1 heure 3A-16
Figure 3.5.1d Coefficient de correction de I en fonction du temps 3A-17
Tableau 3.5.2 Équations - Temps de concentration 3A-18
Figure 3.6 Effet de laminage des lacs et marécages 3A-19
Figure 3.7.1 Courbes du risque 3A-20

LISTE DES FORMULAIRES

Formulaire 3.1 Tableau type pour le calcul du coefficient de ruissellement


pondéré - zone rurale 3A-21
Formulaire 3.2 Tableau type pour le calcul du coefficient de ruissellement
pondéré - zone urbaine 3A-22
Tableau sommaire pour le calcul du coefficient de ruissellement 3A-22
Formulaire 3.3 Tableau sommaire des paramètres et résultats 3A-23
Tableau sommaire des débits 3A-23
Formulaire 3.4 Tableau sommaire d'un site d'étude 3A-24
Tableau 3.4.1a Coefficients de ruissellement - Zone rurale

COEFFICIENTS DE RUISSELLEMENT Cp
ZONE RURALE
CLASSIFICATION HYDROLOGIQUE
VÉGÉTATION PENTE
Sb A AB B BC C CD

CULTURE

PLAT < 3% 0.22 0.30 0.36 0.41 0.47 0.51

VALLONNÉ 3 à 8% 0.25 0.34 0.43 0.51 0.59 0.67

MONTAGNEUX > 8% 0.32 0.43 0.51 0.61 0.67 0.73

PÂTURAGE

PLAT < 3% 0.08 0.12 0.17 0.25 0.34 0.43

VALLONNÉ 3 à 8% 0.10 0.17 0.25 0.33 0.43 0.51

MONTAGNEUX > 8% 0.20 0.29 0.39 0.47 0.56 0.64

BOISÉ

PLAT < 3% 0.04 0.09 0.15 0.21 0.29 0.37

VALLONNÉ 3 à 8% 0.07 0.12 0.19 0.26 0.34 0.43

MONTAGNEUX > 8% 0.11 0.18 0.26 0.34 0.43 0.51

LAC ET MARÉCAGE 0.05

3A-1
Tableau 3.4.1b Coefficients de ruissellement - Zone urbaine

COEFFICIENTS DE RUISSELLEMENT Cp
ZONE URBAINE
DESCRIPTION MINIMUM MAXIMUM

PAVAGE (ASPHALTE OU BÉTON) 0.80 0.95


TERRE PLEIN 0.20 0.40
ROUTE DE GRAVIER ET ACCOTEMENT 0.40 0.60
TOITURE 0.70 0.95
ZONE COMMERCIALE
- CENTRE VILLE 0.70 0.95
- BANLIEUE 0.50 0.70
ZONE INDUSTRIELLE
- PEU DENSE 0.50 0.80
- DENSE 0.60 0.90
ZONE RÉSIDENTIELLE
- UNIFAMILIALE 0.30 0.50
- MULTIPLES, DÉTACHÉES 0.40 0.60
- MULTIPLES ATTACHÉES 0.60 0.75
- BANLIEUE 0.25 0.40
MAISONS À APPARTEMENTS 0.50 0.70
PARC ET CIMETIÈRE 0.10 0.25
TERRAIN DE JEU 0.20 0.35
CHEMIN DE FER 0.20 0.35
TERRAIN VAGUE 0.10 0.30

3A-2
Tableau 3.4.2c Classification des sols par groupes hydrologiques à partir des
cartes pédologiques
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES

Série Txt Cl Série Txt Cl


Abénakis l.a C Baudette l.li BC
Achigan l.s AB Baudette l.li.a C
Achigan s AB Baudette l.s B
Achille l.s B Baudette l.s.a B
Adrien l.m B Bearbrook a C
Adstock l.m B Bearbrook a.li C
Afrique s A Bearbrook l BC
Albanel a C Bearbrook l.li.a C
Allumette l B Beaudette l.li.a C
Allumette l.li BC Beauharnois s AB
Allumette l.s B Beaupré s A
Alma l B Beaurivage l.s B
Alma l.li BC Beaurivage l.s.m B
Alverne s AB Beaurivage l.s.g AB
Anaclet l.g AB Beaurivage l.g B
Ange-Gardien l.m B Beaurivage s A
Ange-Gardien l BC Beaver-Brook l BC
Anse-à-la-Cabane l.s B Bécancour l.s B
Arago l B Becket l B
Arago l.m B Becket l.m B
Arago l.s B Bedford a C
Argenteuil l.s B Bedford l B
Argentenay s AB Bedford l.a C
Arthabaska l.s B Bedford l.s B
Ascension s A Bedford l.s.a B
Ascot l B Bégin l.s B
Ascot l.s B Béland l.s B
Ascot l.s.m B Belle-Anse l.a C
Assomption l B Bellefine l.s B
Assomption l.li BC Belle-Rivière l.s B
Aston l BC Bellevue l BC
Aston l.s B Bellevue l.s B
Aston s AB Berkshire l B
Audet l B Berkshire l.m B
Aumond l.s B Berthier l.a C
Aurigny l B Berthier l.li.a C
Auteuil a.lo CD Besserer l.s B
Aylmer l B Bevin l.s AB
Baie-St-Paul l.s B Bevin s AB
Baptiste s AB Bic l BC
Baptiste l.s B Bic l.a C
Batiscan l.li BC Bishopton s AB
Baudette l B Blandford l B
Baudette l.a C Blandford l.g B

3A-3
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES

Série Txt Cl Série Txt Cl


Blandford l.s B Cap-à-l'Aigle s.m B
Blandine l.li BC Cap-Santé s A
Blondelle l.s B Carder l.s B
Blouin l.a C Carder s A
Bois-Francs l.s B Carillon l.s.g AB
Boisville l B Casgrain l.a C
Botreaux l.s B Cassien l.s.m B
Botreaux s AB Castonguay l.s B
Botreaux l BC Cazeau l.a C
Boucherville l B Chabot l.g B
Boucherville l.a C Chabot l BC
Bouchette l BC Chaloupe l BC
Bouchette l.li C Chaloupe l.a BC
Bouchette l.a C Chaloupe l.li C
Bouchette l.li.a C Chaloupe l.s B
Boulanger l.s B Chambly a.li C
Bourget l B Chambly l B
Brandon a C Chambly l.a C
Brandon l.a C Chambly l.li.a C
Brandon l.li C Chambord l B
Brandon l.li.a C Chambord l.s.g AB
Breault l.s B Champlain l.li C
Brébeuf l B Chapais l B
Brébeuf l.li BC Chapais l.m B
Brébeuf l.s B Chapais l.g B
Broin s A Chapais l.s B
Brompton l.m B Chapais l.s.m B
Brompton l BC Chapdelaine l.a C
Brompton l.a C Chapeau a.li C
Brompton l.g B Chapeau a C
Brompton l.s B Chapeau l.a BC
Brompton l.s.g AB Chapeau l.li BC
Bullard l.li C Charlemagne l.s B
Bullard l.s B Charlevoix l.s B
Cabano a C Châteauguay l B
Calais l B Châteauguay l.a C
Calais l.li C Châteauguay l.li BC
Calder s A Châteauguay l.m B
Calder s.m B Chester l.m B
Caldwell l B Chester l.s B
Caldwell l.li BC Chicot l B
Calumet l.s B Chicot l.s B
Camille l.m B Chicoutimi a C
Caouette l.s B Chicoutimi a.li C

3A-4
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES
Série Txt Cl Série Txt Cl
Chicoutimi l.a C Dequen l.s.m B
Chicoutimi a.lo CD Des Aïeux l B
Chute l.a C Des Indiens l.s B
Clermont l.s B Des l'Aigles s AB
Coaticook l.a C Des Orignaux l B
Coffin s A Des Pins l B
Coleraine l B Des Pins l.s B
Colton l.s B Des Saults l B
Colton s A Des Saults l.li BC
Comis l.li BC Des Saults l.s B
Comporté s AB Des Tours s A
Compton l.m B Desbiens s A
Comtois l B Desbiens s.m B
Comtois l.a C Deschaillons l B
Comtois l.s.a B Deschaillons s A
Corbin l.s B Dessaint l B
Corbin l.li C Dessaint l.s B
Corbin l BC Diable l.s A
Corfu s AB Diable s A
Coteau l.s B Dionne l.g B
Coulonge l.s B Dionne l.s B
Courval l.s B Dionne s AB
Courval l B Ditchfield l.s B
Courval l.s.m B Dolbeau l.s B
Courval s AB Donat l.li C
Covey l.s B Donat l.li.a C
Dalhousie a C Dorval a C
Dalhousie l.a C Dorval l.a C
Dalhousie l.li BC Dosquet l.s B
Dalhousie l.li.a C Dosquet l.s.g AB
Dallaire l B Dosquet l.s.m B
Danby l.s.g AB Dosquet s A
Danby s A Dosquet l.g B
Dandy l.s B Dosquet l B
Dauphine a.li C Douglas l.s B
De Guire s AB Drolet l.li BC
De l'Anse a.li C Du Bourrelet l BC
De l'Anse l BC Du Bourrelet l.s B
De l'Anse l.a C Du Cap l.li BC
De l'Anse l.s B Du Contour l B
Deligny l.s AB Du Coutour l.s B
Deligny s AB Du Chenaux l.li.a BC
Demers l.li C Du Creux l B

3A-5
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES
Série Txt Cl Série Txt Cl

Du Creux l.a C Fourchette l BC


Du Creux l.s.a B Fourchette l.s B
Du Febvre l.a C Fourchette s AB
Du Febvre l.li.a C Francoeur g AB
Du Jour a C Francoeur l.s B
Du Jour l BC Fortin s A
Du Jour l.a C Fouquette l BC
Du Moine l BC Fouquette l.s.a BC
Du Moine l.a C Franklin g A
Du Moine l.li C Franklin s A
Du Moine l.li.a C Gagné l.s AB
Du Mont l.li C Gamache l.g B
Dubuc l.s B Gardien l.s AB
Duchêne a C Garneau l B
Duchêne l.a C Garneau l.s B
Duclos l.s B Gatineau l.s B
Dufferin l BC Gauthier l.s B
Dufferin l.li C Gayhurst l.s B
Dufferin l.s B Gayhurst l.li BC
Dumas l.s B Gédéon l.li BC
Dumont l B Gentilly l.a C
Dupas l B Girard l.s B
Dupas l.a C Glassville l.s.a BC
Dupas l.s.a BC Gobeil l B
Dupas l.li.a C Gobeil l.li C
Dupuis l.li C Godfroy a C
Dupuis l BC Godfroy l.a C
Durham l.s.a C Godfroy l.s.a B
Echo Vale l.a C Gouffre s A
Éphrem l B Grande-Côte a C
Étang du Nord s AB Grande-Coulée l.s.g AB
Éternité s A Grande-Ligne l.s B
Éternité l.s.g AB Grande-Ligne g A
Fabien l BC Grande-Ligne s A
Farmington l B Grande-Rapide a C
Farmington l.a BC Grande-Rapide l.a C
Farmington l.s.m B Grandfalls l.s A
Farmington l.s.g B Grand-Fond s.m B
Fatima s A Grand-Remous l B
Fleuriault l.li C Grand-Remous l.li BC
Fleury l.s B Grand-Ruisseau l.a C
Fleury s AB Grand-Ruisseau a C
Forsyth l.s B Grantham l.a C
Fortierville l.a C Greensboro l B

3A-6
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES
Série Txt Cl Série Txt Cl

Greensboro l.li BC Jolin l.s B


Greensboro l.m B Joly a C
Grignon s A Joly l.a C
Grondines l BC Joly l.li.a C
Grondines l.li C Joseph l.s B
Gros Ruisseau l BC Joseph s AB
Gros-Cap s AB Kamouraska a C
Grosse-île l.s B Kamouraska a.lo CD
Guimond l.s AB Kamouraska l BC
Guindon l.s B Kamouraska l.a C
Guindon s A Kamouraska l.li C
Gunn Brook l.s B Kénogami s A
Hamann l.s B Kierkoski l BC
Harvey l.s B Kierkoski l.a C
Havelock l BC Kierkoski l.li.a C
Havelock l.a C Kierkoski l.s B
Havelock l.li C Knowlton l.s.g AB
Havre-Aubert s AB Kingsey l.s B
Havres-aux-Maison l B Kingsey l B
Hébertville a C Kingsey l.m B
Hemmming-Fall s AB La Baie l.a C
Henryville a.li C La Baie l.s.a BC
Henryville l B La Fourche l B
Henryville l.a C La Fourche l.s B
Herdman l.s B La Loutre l.s B
Hilarion s A La Loutre l B
Holmesville l.li BC La Malbaie l.li.a C
Honfleur s A La Mare l.s B
Houde l.s AB La Pocatière a C
Howick a.li C La Pocatière l B
Howick l.li.a C La Pocatière l.s.a C
Hull l.s B La Pocatière l.a C
Iberville l.a C La Présentation s AB
Ignace l.s.a B Labarre l.a C
Irénée l.s B L'Acadie l.a C
Iverness l BC Lac-des-îles l.m B
Iverness l.s B Lachute l B
Ivry l.s B Lachute l.li BC
Ivry s A Lachute l.s B
Ixworth l BC Lacolle l.s B
Ixworth l.s.a BC Lacolle l BC
Joachim l BC Lac-Orignal l.s B
Johnville l B Lac-Rocheux l.m B
Joliette s AB

3A-7
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES
Série Txt Cl Série Txt Cl

Lafleur l.a C Lévrard l.a BC


Lafontaine l BC Lévrard l.li BC
Lafontaine l.a C Lingwick l.m B
L'Ail l.s B Lionel l.li BC
Lakefied l.s.m B Lisgar a C
Lambton l B Lombrette l.s B
Lambton l.s B Longueuil a.li C
Lanoraie s A Longueuil a.lo CD
Laplaine a C Longueuil l BC
Laplaine a.lo CD Longueuil l.a C
Laplaine l.a C Longueuil l.li.a C
Laplaine l.li.a C Luce l.s AB
Lapointe l.s B Luce l B
Laprairie l BC Lyster s A
Laprairie l.a C MacDonald l.a C
Larose l.s B MacDonald l.s B
Larouche a.li C Madelinot l.s B
Larouche a C Magog l.li BC
Larouche l.a C Magog l B
Laterrière l B Maheux l B
L'Atrée l.s B Manie l B
L'Atrée l.s.m B Maniwaki l.a C
Laurison l BC Maniwaki l.li.a C
Laval l.a C Maras l.m B
Laval l.s B Marelan l.s B
Lavernière l.s B Marlow l.li C
Le Bassin l.s B Marsolet l BC
Le Bras l.s B Martel l.s B
Lechasseur l.s B Mascouche l.a C
Lechasseur s A Mascouche l.li.a C
Leeds l B Massueville l.s B
Leeds l.g B Massueville s AB
Leeds l.m B Matambin l.s B
Leeds l.s B Matambin s AB
Leitrim l.g B Mathieu l.g B
Lennoxville l.a C Mathilda l B
Lery l.s B Mathilde l.s B
Les Éboulements l B Matilda l B
Les Hauteurs l.li BC Mawcook l BC
Lesage l.s.g AB Mawcook l.a C
Lesage l.s B Mawcook l.s B
Lessard l.g B Mawcook l.s.g AB
Lessard l.s.g AB Mawcook s AB
Lévrard l B Mawcook l.g B

3A-8
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES
Série Txt Cl Série Txt Cl

McGee l.s B Napierville l B


Melbourne l B Neigette l.li BC
Melbourne l.s B Neubois l B
Ménard l.s B Neubois l.s B
Mérici l.g B Neuville l.s B
Mesy l.s B Nicolet l.a C
Méthode l.s B Nobertville l.s B
Michauville l.s B Normandin a C
Michauville s AB Norton l.s.g AB
Miche l.s B Norton l B
Milby l.li BC Norton l.li BC
Milby l.s B Odile l.li.a C
Milby s A O'hara l B
Mille-Isles s A Oka l B
Millerand l.m B Orford l.li BC
Milot l.s A Orford l.s B
Milot s A Orford l B
Milton l BC Orléans l.li.a C
Misère l.s B Ormstown l.li BC
Mistassini s AB Ormstown l.a C
Mistoue a C Osgoode l.li BC
Mitis l.s B Osgoode l.s B
Mont Dostie l B Ottawa s A
Montarville s AB Painchaud l.li BC
Mont-Carmel l B Painchaud l B
Mont-Carmel l.m B Painchaud l.g B
Montcerf l.a C Painchaud l.m B
Montcerf l.li.a C Palmer l.s.g AB
Montesson l B Palmer l.s B
Montesson l.s B Paré l.a C
Mont-Joli l.a C Parent s A
Mont-Joli l.li BC Pelletier s AB
Mont-Lebel l.li BC Peltier l.a C
Montmagny l.li BC Pémonka s AB
Montmagny l.li.a C Péninque s A
Montmorency l.a C Pérade l B
Mont-Rolland l.s B Péribonka l.li BC
Mont-Rolland l.s.g AB Périgny l.s B
Mont-Rolland s A Périgny s A
Monument l.li BC Perrot l.s B
Moreau l B Perrot l.s.g AB
Morin s A Perrot l.s.m B
Napierville l.s.a B Perry l.s B
Napierville l.s B Perry s A

3A-9
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES
Série Txt Cl Série Txt Cl

Persil s AB Racine l.s B


Persil l.s B Raimbault l.s AB
Péru l BC Raimbault l B
Petit Lac l.m B Rémi l.s.g AB
Petit Lac l.li BC Répentigny l.a BC
Petit Lac l B Rhéaume l.s B
Petite-Rivière s.m B Richelieu a C
Picoudi l BC Richelieu l.a C
Piedmont l B Richelieu l.s B
Piedmont l.s B Richer l.s B
Piedmont s A Rideau a C
Pierreville l BC Rideau a.li C
Pierreville l.a BC Rideau l B
Pierreville l.s B Rideau l.a C
Placide l.s AB Rideau l.li.a C
Platon a C Rideau a.lo CD
Platon a.li C Rigaud l B
Pleureuse l.s B Rigaud l.s.g AB
Pohénégamook l.g B Rimouski l.g B
Pohénégamook l.s B Ripon l.s B
Pohénégamook l.s.g AB Ripon s A
Point-Basse l.s B Risborough l.s.m B
Poitras l.a C Rivière-aux-Bleuets l.s.g AB
Pontgravé l.a C Rivière-aux-Rats l.li C
Pontiac l B Rivière-aux-Rats l BC
Pontiac l.a C Rivière-du-Loup l B
Pontiac l.li BC Rivière-du-Loup l.m B
Pontiac l.li.a C Rivière-du-Loup l.s B
Pot-au-Beurre l B Rivière-du-Loup l.s.g AB
Pont-Rouge s AB Rivière-du-Loup l.s.m B
Prairie l.s AB Rivière-du-Moulin l.li C
Prairie s AB Rivière-Mailloux l.a C
Prémont l B Rivière-Rouge l.g B
Proulx l.s B Rivière-Verte l.s B
Proulx s AB Robertval l.a C
Provençal l BC Roccin l B
Provençal l.s B Rockbrun l.s B
Provençal l.a C Rosaire s A
Providence a.li C Rouge l.s B
Providence l BC Rougemont l B
Providence l.a C Rougemont l.g B
Providence l.li.a C Rougemont l.s.g AB
Puces l.s AB Rougemont s A
Quisibis l.li C Rougemont l.s B

3A-10
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES
Série Txt Cl Série Txt Cl

Roxton l.s.a B St-Aimé l.a C


Roxton l B St-Aimé l.li.a C
Roxton l.s.g AB St-Aimé l.s B
Rubicon l.li BC St-Alexandre l BC
Rubicon l.s B St-Alexandre l.s.g AB
Ruisseau-du-Loup l.li C St-Alexandre l.s.a BC
Ruisseau-Tradif l B St-Amable l.s B
Sabrevois a.li C St-Amable s A
Sabrevois l BC St-Amable s.m B
Sabrevois l.a C St-André l.g B
Sabrevois l.li.a C St-André l.m B
Sagard s A St-André l.s B
Sagnenay s AB St-André l.s.g AB
Saguenay s.m B St-André l.s.m B
Salomé l B St-André s A
Salomon l B St-Anicet l.a C
Salvail s A St-Antoine l.s.g AB
Samson l.li BC St-Antoine s A
Savane l.s B St-Barbe a.li C
Savoie l.li C St-Barbe l BC
Savoie l.s B St-Benoît l.s B
Séraphine s AB St-Benoît s A
Séraphine l.s B St-Bernard l B
Sergent s A St-Bernard l.a C
Shefford l B St-Bernard l.m B
Sheldon l.li BC St-Bernard l.g AB
Sheldon l.s B St-Bernard l.s B
Sheldon s A St-Bernard s A
Shenley l.li BC St-Blaise a.lo CD
Sherbrooke l B St-Blaise a.li C
Sherbrooke l.s B St-Blaise l BC
Shipshaw s A St-Blaise l.a C
Shipton l.s B St-Blaise l.li.a C
Simard l.s AB St-Blaise l.s B
Siméon s AB St-Blaise l.s.a BC
Siméon l.s AB St-Bruno l.s.g B
Sorel s A St-Bruno l.s.m B
Soulanges l B St-Colomban l.s.m B
Soulanges l.li.a C St-Damase l B
Soulanges l.s B St-Damase l.s B
Soulanges l.s.m B St-Damase s A
Spalding l.li BC St-Faustin l.s B
Squateck l.li C St-Faustin l.s.g AB
St-Aimé l BC St-Francis l.s B

3A-11
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES
Série Txt Cl Série Txt Cl

St-François l.s B St-Onésime l.m B


St-François l.s.g AB St-Ours l.li C
St-François s A St-Ours l BC
St-Gabriel l.s B St-Ours l.li.a C
St-Gabriel l.s.g AB St-Pacôme l.s.g AB
St-Gabriel s A St-Pacôme s A
St-Grégoire l.s B St-Pascal a C
St-Hubert l BC St-Pascal l B
St-Hubert l.li.a C St-Pascal l.a C
St-Hyacinthe l.li.a C St-Patrice l BC
St-Hyacinthe l.li BC St-Patrice l.s B
St-Hyacinthe l BC St-Patrice s AB
St-Jacques l.li C St-Philippe a C
St-Joseph l.s.g AB St-Philippe l.a C
St-Jovite l.s B St-Pierre a C
St-Jude l B St-Prime l.g B
St-Jude l.s B St-Raymond l B
St-Jude l.s.m B St-Raymond l.m B
St-Jude s AB St-Régis l B
St-Laurent a C St-Roch a.li C
St-Laurent a.li C St-Roch l.a C
St-Laurent l B St-Romain l.s B
St-Laurent l.a C St-Samuel l.s B
St-Laurent l.li.a C St-Samuel s AB
St-Laurent l.s.a BC St-Sébastien l B
St-Louis s AB St-Sébastien l.g B
St-Lucien l.s B St-Sébastien l.a C
St-Marcel a.li C St-Sébastien l.s B
St-Marcel l.a C St-Sylvère l.s B
St-Marcel l.li.a C St-Thomas s A
St-Mathieu l.s B St-Urbain a C
St-Mathieu l BC St-Urbain a.li C
St-Mathieu l.a C St-Urbain l BC
St-Méthode s AB St-Urbain l.a C
St-Michel l.li BC St-Urbain l.li.a C
St-Nicolas l.a C St-Valentin l B
St-Nicolas l.g B St-Valentin l.s B
St-Nicolas l.m B St-Vincent l B
St-Nicolas l.s.g AB Ste-Agathe l.s B
St-Nicolas l.s.a B Ste-Agathe l.s A
St-Nicolas l.s.m B Ste-Agathe s A
St-Omer s A Ste-Brigide l.a C
Stonefield l.s.m B Ste-Brigide l.s B
St-Onésime l B Ste-Brigide l BC

3A-12
CLASSIFICATION DES SOLS PAR GROUPES HYDROLOGIQUES
À PARTIR DES CARTES PÉDOLOGIQUES

Série Txt Cl Série Txt Cl


Ste-Cécile l.s B Terrebonne l.s AB
Ste-Hélène l.s B Thetford l.s B
Ste-Hélène l.s.g AB Thetford s AB
Ste-Hélène s A Ticouapé s AB
Ste-Julie l B Tilly a C
Ste-Julie l.a C Tilly l.a C
Ste-Justine l.s B Tilly l.li.a C
Ste-Marie l B Tingwick l.s B
Ste-Marie l.s B Touladi l.li C
Ste-Philomène l.s B Tourmente l B
Ste-Philomène l.s.a B Tremblay l.s B
Ste-Philomène l.s.g AB Trottier l.a C
Ste-Philomène s A Undine l.li BC
St-Epiphane l.s B Uplands l.s B
St-Epiphane s AB Uplands s A
Ste-Rosalie a C Valère s AB
Ste-Rosalie a.li C Valin l.s B
Ste-Rosalie a.lo CD Vaudreuil l.s B
Ste-Rosalie a.s C Vaudreuil l BC
Ste-Rosalie l.li BC Vaudreuil s AB
Ste-Rosalie l.a C Vauvert l.s B
Ste-Rosalie l.li.a C Vianney l.s B
Ste-Rosalie l.s.a BC Victoria l B
Ste-Rose l BC Vien l.s AB
Ste-Rose l.s B Vien s AB
Ste-Sophie s A Vigneault l.s B
Ste-Sophie l.s B Villeroy l.s A
Ste-Zotique l.li C Villeroy s A
Ste-Zotique l.s B Vimy l.li BC
Ste-Zotique l.s.m B Vimy l B
Suffield l.li BC Warwick l.s B
Suffield l B Warwick s A
Suffield l.a C Weedon l B
Sunday l.s B Wendover a C
Sunday s AB Whitton l B
Taché l B Winslow l.s B
Taché l.li BC Woodbridge l B
Taché l.li.a C Wottonville l BC
Taillon l B Yamaska l.li BC
Taillon l.li BC Yamaska l B
Taschereau l.s B Yamaska l.s B
Témis a C Yamaska l.a C
Terrebonne l.a C Zacharie l.s B

3A-13
Tableau 3.4.2d Coordonnées des organismes responsables des cartes
pédologiques et de dépôts de surface

Cartes pédologiques

• BIBLIOTHÈQUE CANADIENNE DE L’AGRICULTURE


Centre de recherche et de développement
sur les sols et les grandes cultures
2560, boulevard Hochelaga
Sainte-Foy, Qc
G1V 2J3
Téléphone : (418) 657-7980
Télécopieur : (418) 648-2402

• INSTITUT DE RECHERCHE ET
DE DÉVELOPPEMENT EN AGROENVIRONNEMENT
Centre de recherche
2700, rue Einstein, B.1.310
Sainte-Foy, Qc
G1P 3W8
Téléphone : (418) 643-2787
Télécopieur : (418) 644-6855

Cartes de dépôts de surface

• DIRECTION DES INVENTAIRES FORESTIERS


Ministère des Ressources naturelles
880, chemin Sainte-Foy, 3e étage
Québec, Qc
G1S 4X4
Téléphone : (418) 627-8669
Sans frais : 1-877-9FORÊTS (1-877-936-7387)
Télécopieur : (418) 644-9672

3A-14
Figure 3.5.1b Isohyètes de la moyenne de la précipitation totale d'une durée de 1
heure

3A-15
Figure 3.5.1c Isohyètes de l'écart type de la précipitation totale d'une durée de 1
heure

3A-16
Figure 3.5.1d Coefficient de correction de I en fonction du temps

3A-17
Tableau 3.5.2 Équations - Temps de concentration

Cp < 0.40

tc = 3.26 (1.1 - Cp) Lc0.5 (3.5.2a)


Sc0.33

où tc : temps de concentration (min)


Cp : coefficient de ruissellement
Lc : longueur du cours d'eau (m)
Sc : pente « 85-10 » du cours d'eau (%)

si Cp ≤ 0.20, Sc min = 0.1%


si 0.20 < Cp < 0.40, Sc min = 0.5%

tc min = 10 min

Cp > 0.40

tc = 0.057 Lc (3.5.2b)
Sc0.2A0.1

où tc : temps de concentration (min)


Lc : longueur du cours d'eau (m)
Sc : pente « 85-10 » du cours d'eau (%)
A : superficie du bassin versant (ha)

tc min = 10 min

3A-18
Figure 3.6 Effet de laminage des lacs et marécages

3A-19
Figure 3.7.1 Courbes du risque

3A-20
LOCALISATION ET DESCRIPTION (formulaire 3.1)

Projet no. : Date :


Description : Municipalité :
Route : M.R.C. :
Cours d'eau : Par :

COEFFICIENT DE RUISSELLEMENT - ZONE RURALE


Sb≤ 3% 3<Sb<8% Sb≥ 8%
Cl Végétation Ab Cp AbxCp
Ab Cp Ab Cp Ab Cp

boisé .04 .07 .11


A pâturage .08 .10 .20
culture .22 .25 .32
boisé .09 .12 .18
AB pâturage .12 .17 .29
culture .30 .34 .43
boisé .15 .19 .26
B pâturage .17 .25 .39
culture .36 .43 .51
boisé .21 .26 .34
BC pâturage .25 .33 .47
culture .41 .51 .61
boisé .29 .34 .43
C pâturage .34 .43 .56
culture .47 .59 .67
boisé .37 .43 .51
CD pâturage .43 .51 .64
culture .51 .67 .73
Lac, marécage 0.05
Somme [AbxCp]
Somme [Ab] + + + =
Cp pondéré AbCp/Ab

Formulaire 3.1 Tableau type pour le calcul du coefficient de ruissellement pondéré


- zone rurale

3A-21
LOCALISATION ET DESCRIPTION (formulaire 3.2)

Projet no. : Date :


Description : Municipalité :
Route : M.R.C. :
Cours d'eau : Par :

COEFFICIENT DE RUISSELLEMENT - ZONE URBAINE


Description Ab Cp [min;max] Cp AbxCp
Pavage (Asphalte ou béton) [0.80;0.95]
Terre plein [0.20;0.40]
Route de gravier et accotement [0.40;0.60]
Toiture [0.70;0.95]
Zone commerciale - centre ville [0.70;0.95]
- banlieue [0.50;0.70]
Zone industrielle - peu dense [0.50;0.80]
- dense [0.60;0.90]
Zone résidentielle - unifamiliale [0.30;0.50]
- multiple, détachée [0.40;0.60]
- multiple, attachée [0.60;0.75]
- banlieue [0.25;0.40]
Maisons à appartements [0.50;0.70]
Parc et cimetière [0.10;0.25]
Terrain de jeux [0.20;0.35]
Chemin de fer [0.20;0.35]
Terrain vague [0.10;0.30]
Somme [AbxCp]
Somme [Ab]
Coefficient de ruissellement Cp AbCp/Ab

SOMMAIRE Ab Cp AbxCp
Zone rurale
Zone urbaine
Somme [AbxCp]
Somme [Ab]
Coefficient de ruissellement Cp

Formulaire 3.2 Tableau type pour le calcul du coefficient de ruissellement pondéré


- zone urbaine
Tableau sommaire pour le calcul du coefficient de ruissellement

3A-22
LOCALISATION ET DESCRIPTION (formulaire 3.3)

Projet no. : Date :


Description : Municipalité :
Route : M.R.C. :
Cours d'eau : Par :

HYDROLOGIE
Ab - superficie du bassin versant (ha)
AL - superficie des lacs et marécages (ha)
Sb - pente moyenne du bassin (%)
Cp - coefficient de ruissellement
I25;60 - intensité de précipitation (mm/h)
Lc - longueur du cours d'eau (m)
Sc - pente « 85-10 » du cours d'eau (%)
tc - temps de concentration (min)
Fi - coefficient de correction de l'intensité
FL - coefficient de réduction du débit pour laminage
Q25L - débit (m3/s)
Sommaire des paramètres et résultats

Période de retour
Fq Débit (m3/s)
(années)
2 0.54
5 0.72
10 0.85
20 0.96
25 1.00
50 1.11
100 1.23
Sommaire des débits

Formulaire 3.3 Tableau sommaire des paramètres et résultats


Tableau sommaire des débits

3A-23
LOCALISATION ET DESCRIPTION (formulaire 3.4)

Projet no. : Municipalité :


Description : M.R.C. :
Route : Date :
Cours d'eau : Concepteur :

Superficie du bassin (Ab) Longueur (Lc)


Pente moyenne du bassin (Sb) Pente du cours d'eau (Sc)
Temps de concentration (tc) Intensité (I25;60)
pour (Cp < 0.40) Coefficient de correction (Fi)
pour (Cp > 0.40) Coefficient de correction (Fi)
Pourcentage de lacs et marécages Coefficient de laminage (FL)
Végétation
CL Description Ab AbxCp
Type Ab Cp
boisé
pâturage
culture
boisé
pâturage
culture
boisé
pâturage
culture

∑Ab = ∑AbxCp
Cp =
C p ( F i I 25;60 ) Ab
Q 25 = FL
360
Période de retour Débits Débits
bruts laminés
(années) (m³/s) (m³/s)
2
5
10
25
50
100

Formulaire 3.4 Tableau sommaire d'un site d'étude

3A-24
CHAPITRE 4

HYDRAULIQUE DES COURS D'EAU

TABLE DES MATIÈRES

4.1 GÉNÉRALITÉS 4-1

4.2 CARACTÉRISTIQUES DU COURS D'EAU 4-1


4.2.1 Morphologie 4-1
4.2.2 Pente 4-2
4.2.3 Section type 4-2
4.2.4 Composition du lit et des berges 4-4

4.3 CONCEPTS FONDAMENTAUX 4-4


4.3.1 Types d'écoulement 4-4
4.3.2 Équation d'énergie 4-6
4.3.3 Nombres de Reynolds et de Froude 4-9

4.4 ÉCOULEMENT EN EAU LIBRE 4-11


4.4.1 Équation de Manning 4-11
4.4.2 Coefficient de rugosité « n » 4-12
4.4.3 Distribution de vitesse 4-14

4.5 RELATION NIVEAU-DÉBIT 4-15

4.6 EXEMPLE PRATIQUE 4-17


4.6.1 Description du site 4-17
4.6.2 Calculs et résultats 4-18

RÉFÉRENCES 4-22

ANNEXE 4
4.1 GÉNÉRALITÉS

Le but de ce chapitre est de rappeler aux concepteurs des notions de base concernant
l'hydraulique des cours d'eau. Une bonne connaissance des caractéristiques et du
comportement du cours d'eau permettra de faciliter la conception de l'ouvrage et de
déterminer quelle option conviendra le mieux au site étudié.

L'étude hydraulique a pour but d'analyser le comportement naturel de l'écoulement d'un


cours d'eau et implique de posséder une bonne description de ses caractéristiques afin
de préciser les différentes variables utilisées dans les calculs hydrauliques.

L'écoulement d'un cours d'eau naturel est régi par certaines lois physiques et certains
concepts fondamentaux. Une connaissance de base de ceux-ci permettra de mieux
évaluer les différents facteurs qui en influencent le comportement.

Finalement, l'analyse du comportement du cours d'eau permettra de déterminer une


équation d'écoulement propre au site étudié. Cette équation met en relation les débits,
les vitesses et les niveaux d'eau du cours d'eau. Cette relation niveau-débit doit être
considérée dans le choix de l'ouvrage. L'implantation du ponceau doit perturber le
moins possible les conditions d'écoulement du cours d'eau naturel.

4.2 CARACTÉRISTIQUES DU COURS D'EAU

Certains paramètres permettent de représenter les caractéristiques physiques et


géométriques du cours d'eau. Les paramètres principaux décrivent la morphologie, la
pente, la section type et la composition du lit et des berges du cours d'eau étudié. La
détermination de ces paramètres est essentielle car elle sert de base aux équations
d'écoulement. La précision du résultat final de l'analyse du comportement du cours
d'eau sera en relation directe avec le soin pris pour déterminer la valeur de ces
différents paramètres.

4.2.1 Morphologie

Par morphologie du cours d'eau, on entend sa configuration telle qu'elle apparaît sur
une carte topographique ou sur une photographie aérienne. Un cours d'eau peut être
rectiligne, en méandres ou encore formé de canaux multiples. L'analyse de la
morphologie du cours d'eau dans le secteur d'implantation d'une nouvelle structure
s'avère utile pour évaluer les mouvements possibles du lit et les risques d'érosion des
berges dans les secteurs sinueux du cours d'eau. En identifiant les problèmes, on peut
y parer par des aménagements particuliers aux extrémités du ponceau et assurer ainsi
la pérennité de l'ouvrage.

4-1
4.2.2 Pente

La pente d'un cours d'eau est un paramètre très important qui a une influence directe
sur la conception du ponceau. Ce paramètre fait partie des différentes équations
d'écoulement et peut influencer le choix final de l'ouvrage. La pente choisie doit être
représentative du secteur où sera implantée la structure. Elle est déterminée lors du
relevé topographique des lieux ou estimée à partir de cartes topographiques.

L'analyse du profil longitudinal du cours d'eau peut permettre de déceler d'éventuels


problèmes. Une pente très forte génère habituellement des vitesses d'écoulement
élevées et augmente la possibilité de problèmes d'affouillement et d'érosion. À
l'inverse, un ponceau situé dans une zone de déposition résultant d’une pente faible et
d’un écoulement lent peut connaître des problèmes de sédimentation.

4.2.3 Section type

La détermination d'une section type représentative du cours d'eau dans le secteur


d'implantation du ponceau est nécessaire pour évaluer le comportement de
l'écoulement en eau libre. Cette section est définie principalement par les propriétés
suivantes :

profondeur d'eau (h) : distance verticale mesurée entre le fond du


cours d'eau et la surface de l'eau.

surface d'écoulement (A) : surface verticale du cours d'eau, occupée par


l'eau.

périmètre mouillé (Pm) : longueur du segment de la section qui est en


contact avec l'eau.

rayon hydraulique (Rh) : rapport entre la surface d'écoulement et le


périmètre mouillé (A/Pm).

largeur au miroir (l) : largeur à la surface du cours d'eau mesuré


perpendiculairement à l'écoulement.

La section d'écoulement est mesurée perpendiculairement à l'axe longitudinal du cours


d'eau. Elle est rarement constante sur toute la longueur de ce dernier, comme sur la
figure 4.2.3. Il est important de définir une section type qui soit le plus représentative
possible du secteur où sera implanté l'ouvrage.

Pour simplifier les calculs hydrauliques, une forme géométrique simple peut
avantageusement représenter la section type du cours d'eau. La forme trapézoïdale
s'avère la plus utile à cette fin. Le tableau 4.2.3 de l'annexe 4 donne les principales
propriétés hydrauliques pour les sections types de cours d'eau les plus courantes.

4-2
Figure 4.2.3 Sections types

4-3
4.2.4 Composition du lit et des berges

La composition du lit et des berges influence directement l'écoulement de l'eau. La


présence de pierres dans le lit ou encore de végétation abondante sur les berges
occasionne des contraintes très importantes dans l'écoulement. La description de ces
composantes permet de définir un coefficient de rugosité propre au cours d'eau. Les
valeurs que peut prendre ce coefficient sont traitées à la section 4.4.

4.3 CONCEPTS FONDAMENTAUX

L'analyse des cours d'eau implique la connaissance de certains concepts fondamentaux


qui permettent de caractériser les différents types d'écoulement rencontrés dans la
nature. La vitesse d'écoulement (V), la profondeur d'eau (h) et le débit (Q) sont les
principales caractéristiques à déterminer et à interpréter. L'étude d'un cours d'eau est
réalisée en considérant un écoulement unidimensionnel, c'est-à-dire en supposant une
vitesse d'écoulement uniforme (vitesse moyenne) sur toute la section d’écoulement. En
réalité la vitesse varie en divers points de la section; elle est généralement plus grande
près de la surface que près du fond et plus grande au centre que près des rives.
Toutefois l'utilisation d'un écoulement unidimensionnel simplifie les calculs et donne des
approximations valables en pratique dans la plupart des cas.

4.3.1 Types d'écoulement

L'écoulement dans un cours d'eau se fait à surface libre sous différentes conditions :
permanent ou non-permanent, uniforme ou non-uniforme, laminaire ou turbulent, et
fluvial ou torrentiel ou critique. Le tableau 4.3.1 donne les caractéristiques de chaque
type d'écoulement.

Le nombre de Reynolds (Re) sert de critère pour distinguer entre écoulements


laminaires et turbulents. Le nombre de Froude (Fr) sert de critère pour distinguer les
écoulements fluviaux des écoulements torrentiels. La section 4.3.3 traite ces critères
plus en détails.

Les types d'écoulement décrits précédemment peuvent exister simultanément.


Cependant, l'écoulement dans les cours d'eau est en général non-permanent, non-
uniforme et turbulent.

4-4
Tableau 4.3.1 Types d'écoulement

Écoulement Caractéristiques

permanent la vitesse en un point de l'écoulement est constante en


dv/dt = 0 fonction du temps.

non-permanent la vitesse en un point de l'écoulement varie en fonction du


dv/dt ≠ 0 temps.

uniforme la vitesse est constante tout le long du tronçon étudié.


dv/dl = 0

non-uniforme la vitesse varie le long du tronçon étudié.


dv/dl ≠ 0

laminaire les forces de viscosité de l'écoulement sont prédominantes


Re < 500 sur les forces d'inertie.

transition écoulement de transition entre un écoulement laminaire et


500 < Re < 2000 un écoulement turbulent

turbulent les forces d'inertie priment sur les forces de viscosité.


Re > 2000

fluvial les forces d'inertie sont petites par rapport aux forces de
Fr < 1 gravité.

critique les forces d'inertie sont égales aux forces de gravité.


Fr = 1

torrentiel les forces d'inertie sont grandes par rapport aux forces de
Fr > 1 gravité.

4-5
4.3.2 Équation d'énergie

L'énergie totale en un point de l'écoulement est donnée par l'équation suivante et


représentée à la figure 4.3.2a :

Ht = Z+h+Hv (4.3.2a)

où Ht : énergie totale (m)


Z : élévation du lit (m)
h : profondeur d'eau (m)
Hv : énergie cinétique (V2/2g) (m)

Figure 4.3.2a Concept d'énergie

4-6
L'expression V2/2g représente l'énergie cinétique (Hv), elle est fonction de la vitesse
d'écoulement au carré. Ce terme est exact si la vitesse est uniforme sur toute la
section. Pour tenir compte de la variation de la vitesse, le terme de l'énergie cinétique
peut être corrigé à l'aide du coefficient α.

V2
Hv = α (4.3.2b)
2g

Pour les cours d'eau naturels, le coefficient α varie de 1.15 à 1.50. Cette correction est
fréquemment négligée dans les cas où la variation de la vitesse est faible (α=1).

Un autre terme fréquemment utilisé est l'énergie spécifique (E) qui représente la somme
de la hauteur d'eau et de l'énergie cinétique (équation 4.3.2c). La figure 4.3.2b illustre
la relation de la hauteur d'eau et de l'énergie spécifique pour un débit constant.

V2
E = h+ (4.3.2c)
2g

Figure 4.3.2b Énergie spécifique et écoulement critique

4-7
Cette figure indique que, pour chaque valeur de l'énergie spécifique, deux profondeurs
distinctes peuvent être obtenues sauf dans le cas où l'énergie spécifique serait au
minimum. Ce point correspond à la profondeur critique (hc) de l'écoulement :
l'écoulement est alors dit « critique ». L'écoulement est fluvial dans le cas où la
profondeur est supérieure à la profondeur critique et torrentielle dans l'autre cas. La
profondeur critique et les pertes de charge dans l'écoulement sont des notions
importantes qui serviront ultérieurement pour évaluer le rendement hydraulique du
ponceau.

Dans le cas d'un écoulement permanent, l'équation de conservation d'énergie entre


deux points du cours d'eau est donnée par l'équation suivante:

V12 V22
Z1 + h1 + = Z2 + h 2 + + ∆h (4.3.2d)
2g 2g

La valeur ∆h représente la perte de charge entre les points 1 et 2. Les termes de cette
équation sont illustrés à la figure 4.3.2c.

Figure 4.3.2c Écoulement et perte de charge

4-8
4.3.3 Nombres de Reynolds et de Froude

Nombre de Reynolds - Re

Le nombre de Reynolds est le résultat d'une expression sans dimension qui caractérise
les conditions d'écoulement et met en relation les forces d'inertie et de viscosité.

Dans un cours d'eau, il s'exprime de la façon suivante :

Rh
Re = V (4.3.3a)
ν
où V : vitesse moyenne (m/s)
Rh : rayon hydraulique (m)
ν : viscosité cinématique (m2/s)

La viscosité cinématique v est égale à 1.308 x 10-6 m2/s, soit la viscosité cinématique de
l'eau douce à la pression atmosphérique et à une température de 10°C.

La valeur du nombre de Reynolds caractérise l'écoulement de la façon suivante:

Re < 500 écoulement laminaire

500 < Re < 2000 écoulement de transition

Re > 2000 écoulement turbulent

De façon générale, dans les cours d'eau naturels à écoulement à surface libre,
l'écoulement est turbulent.

4-9
Nombre de Froude - Fr

Le nombre de Froude est le résultat d'une expression sans dimension qui caractérise
les conditions d'écoulement et met en relation les forces d'inertie et les forces de
gravité. Il est donné par l'équation 4.3.3b.

V
Fr = (4.3.3b)
gA
l

où V : vitesse moyenne (m/s)


g : accélération due à la gravité (9.8 m/s2)
A : surface d'écoulement (m2)
l : largeur au miroir (m)

La profondeur critique (hc), pour un débit donné, correspond à la profondeur pour


laquelle l'énergie spécifique (E) est au minimum telle qu'illustrée à la figure 4.3.2b. Le
nombre de Froude est alors égal à l'unité. La vitesse critique (Vc) correspond à la
vitesse de l'écoulement à la profondeur critique. La valeur du nombre de Froude
caractérise l'écoulement de la façon suivante:

Fr < 1 écoulement fluvial

Fr = 1 écoulement critique

Fr > 1 écoulement torrentiel

Le tableau 4.3.3 à l'annexe 4 donne la profondeur critique, la vitesse critique, le débit et


l'énergie spécifique pour différentes sections d'écoulement.

4-10
4.4 ÉCOULEMENT EN EAU LIBRE

La plupart des équations d'écoulement mettent en relation la vitesse d'écoulement et


les caractéristiques de la section en un point du cours d'eau, c'est-à-dire la surface, le
rayon hydraulique, la pente et un coefficient de rugosité. L'utilisation de ces équations
est d'autant plus facile que la description des caractéristiques du cours d'eau a été bien
effectuée lors de l'enquête sur les lieux.

4.4.1 Équation de Manning

L'équation la plus fréquemment utilisée est celle dite de Manning. Elle a été
développée pour des conditions uniformes d'écoulement pour lesquelles le profil de la
surface et celui de la ligne d'énergie sont parallèles au lit. En pratique, l'équation est
considérée comme valable pour les cas d'écoulement non-uniforme rencontrés
invariablement dans la nature. Elle se présente sous la forme suivante:

1
V = R 2/3
h S (4.4.1a)
n

où V : vitesse moyenne (m/s)


n : coefficient de rugosité
Rh : rayon hydraulique - A/Pm (m)
A : surface d'écoulement (m2)
Pm : périmètre mouillé de la section (m)
S : pente locale du cours d'eau (m/m)

Dans cette équation, la superficie et le rayon hydraulique varient en fonction de la


profondeur. S'il est relativement facile de déterminer la vitesse correspondant à une
profondeur normale d'eau donnée, l'inverse est plus délicat. Il faut généralement
procéder par itérations successives.

4-11
La formule de Manning ne met en relation que la profondeur normale, c'est-à-dire la
profondeur d'eau atteinte dans le cours d'eau en régime uniforme. Ainsi, au voisinage
de singularités susceptibles de perturber l'écoulement, la profondeur réelle pourra être
notablement différente de la profondeur normale mais atteindra cette dernière dès que
les effets de la perturbation se seront dissipés.

Cette formule est d'un maniement facile puisqu'elle fait appel à des valeurs mesurables
sur les lieux. La détermination du coefficient de rugosité, de la pente locale du cours
d'eau et de la section type doit être minutieuse. Des mesures imprécises obtenues lors
de l'enquête peuvent donner des débits, ou des profondeurs normales, empreints
d'erreurs. Dans tous les cas, les résultats doivent être corroborés par les observations
sur les lieux.

L'équation de Manning peut être résolue en utilisant l'abaque 4.4.1 de l'annexe 4.

4.4.2 Coefficient de rugosité « n »

L'équation de Manning est influencée par le choix du coefficient de rugosité du cours


d'eau (coefficient de Manning). La valeur de ce coefficient est fonction des matériaux
du lit, de la présence de végétation, des irrégularités du cours d'eau, de la profondeur
d'eau et de la charge sédimentaire. Ce coefficient peut également varier en fonction de
facteurs saisonniers : la présence de glace en hiver ou de végétation abondante en été
influencera la valeur du coefficient de rugosité.

Il n'existe pas de relation simple entre les caractéristiques d'un cours d'eau et la valeur
du coefficient de rugosité comme dans le cas des ponceaux et des conduites. C’est
dire que l’évaluation correcte de ce coefficient ne s’acquiert qu’avec l'expérience. Il
importe donc de bien comprendre les facteurs qui l'influencent.

En pratique, pour tenir compte des différentes caractéristiques du lit principal, le


coefficient « n » est évalué en faisant une pondération sur la base du périmètre mouillé
du fond et des berges correspondant au niveau d'eau annuel. Il est considéré valable
pour toutes les profondeurs d'eau. La figure 4.4.2 illustre la façon de calculer le
coefficient de rugosité moyen sur une section.

4-12
Pmt = Pm1 + Pm2 + Pm3

Fond = Pm1
Berge = Pm2 + Pm3

P m1 Pm2 + Pm3
Coeff. n = x n1 + x n2
Pmt Pmt

Figure 4.4.2 Pondération du coefficient de rugosité

Les tableaux 4.4.2a, 4.4.2b et 4.4.2c de l'annexe 4 contiennent une liste des coefficients
de rugosité pour différents matériaux et conditions d'écoulement. Ces tableaux facilitent
le choix du coefficient de rugosité. Les photographies 4.4.2a à 4.4.2d accompagnant
les tableaux illustrent certains coefficients de rugosité pour différentes conditions
d'écoulement et différents types de cours d'eau.

Le coefficient de rugosité peut être influencé par des facteurs autres que la composition
du lit et la présence de végétation. Le tableau 4.4.2d de l'annexe 4 permet de majorer
la valeur du coefficient de rugosité en fonction de la variation de la section
d'écoulement, des irrégularités rencontrées dans le cours d'eau, des obstructions
possibles et de la sinuosité du cours d'eau (méandres).

4-13
4.4.3 Distribution de vitesse

La vitesse varie suivant un plan vertical: la vitesse est maximale près de la surface et
diminue progressivement jusqu'au fond. En pratique, dans les calculs
unidimensionnels, la vitesse moyenne (Vm) représente adéquatement ces distributions
de vitesse. Des exemples de distributions de vitesse sont présentés à la figure 4.4.3.
Cette figure illustre la différence entre les distributions de vitesses des écoulements
laminaires et turbulents. L'écoulement turbulent possède une distribution de vitesse
plus uniforme de la surface au lit que l'écoulement laminaire; ce dernier est davantage
influencé par la friction au niveau du lit.

Dans les cours d'eau naturels à écoulement à surface libre, l'écoulement est
généralement turbulent.

Figure 4.4.3 Distributions de vitesse

Les vitesses d'écoulement évaluées pour le cours d'eau naturel doivent être comparées
aux vitesses occasionnées par l'implantation du ponceau. Si l'ouvrage engendre des
vitesses d'écoulement susceptibles de provoquer de l'érosion, des mesures correctives
aux extrémités du ponceau et dans le lit du cours d'eau doivent être prises pour
stabiliser et protéger l'ouvrage et le milieu environnant.

4-14
4.5 RELATION NIVEAU-DÉBIT

L'étude des conditions d'écoulement à partir de l'équation de Manning permet de mettre


en relation les débits et les niveaux d'eau en un point donné du cours d'eau. Cette
relation permet en outre de corroborer les débits déterminés lors de l'étude
hydrologique en les comparant avec les niveaux d'eau relevés lors de l'enquête sur les
lieux. Cette relation niveau-débit est très importante pour l'étape de la conception du
ponceau. L'équation de Manning transformée en fonction du débit (Q=VA) prend la
forme de l'équation 4.5. Elle est représentée à la figure 4.5.

1
Q = A R 2/3
h S (4.5)
n
ÉLÉVATION (m)

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Q an Q 10 Q 25 Q 50 Q 100

DÉBIT Q (m3/s)

Figure 4.5 Courbe type de la relation niveau débit

4-15
Ce graphique indique que dans le premier segment de la courbe, la hauteur d'eau
augmente rapidement en fonction du débit. Par la suite la variation relative de la
hauteur d'eau est plus faible. La courbe prend cette forme puisque généralement
l'augmentation de la section d'écoulement est beaucoup plus forte que celle du niveau
d'eau. La présence d'un lit majeur ou d'une zone de débordement amplifie ce
phénomène. Ce type de courbe permet de visualiser les niveaux d'eau générés par des
débits de différentes périodes de récurrence.

Les niveaux d'eau calculés dans le cours d'eau naturel doivent être comparés avec
ceux qui résulteront de l'implantation du ponceau. Le ponceau ne doit pas générer des
niveaux d'eau excessifs pour la route et pour les propriétés situées en amont.

4-16
4.6 EXEMPLE PRATIQUE
L'exemple qui suit illustre, à partir d'une situation simple, les principes généraux et
les principales équations de l'hydraulique des cours d'eau.

4.6.1 Description du site

Soit un cours d'eau dont le tronçon à l'étude est relativement rectiligne et uniforme et
dont la pente longitudinale est de 0.8%. Le lit principal est composé d'herbes et de
broussailles peu denses et clairsemées. De plus, le cours d'eau renferme quelques
irrégularités. Le coefficient de rugosité de Manning choisi est donc de 0.04, soit 0.03
pour la composition du lit et des berges, majoré de 0.01 pour tenir compte des
irrégularités. Les tableaux 4.4.2c et 4.4.2d de l'annexe 4 aident à déterminer ces
paramètres.

La section type du cours d'eau a une largeur au fond de 4 m et des pentes de talus de
1V:2H. Dans le but de simplifier les calculs, la section est représentée sous une forme
trapézoïdale. La figure 4.6.1 résume l'ensemble des caractéristiques du cours d'eau.

Figure 4.6.1 Caractéristiques du cours d'eau (exemple)

4-17
4.6.2 Calculs et résultats

Les principaux calculs à effectuer permettent d'établir une relation niveau-débit par
l'équation de Manning et de déterminer le type d'écoulement par le nombre de Froude.
Le calcul suivant est effectué pour un niveau d'eau (h) égal à 0.5 m.

Vitesse d'écoulement :

1 A
V = R 2/3
h S où Rh =
n Pm

2.50
Rh = = 0.40
6.24

1
V = 0.402/3 0.008
0.04

V = 1.22 m/s

Débit :

Q = VA

Q = 1.22 x 2.50 = 3.04 m3/s

Nombre de Froude :

V 1.22
Fr = = = 0.60 (Fr < 1)
gA 9.81 x 2.50
l 6.0

4-18
Le tableau 4.6.2 regroupe les principaux résultats de cet exemple. Ces résultats
permettent d'obtenir certaines informations importantes. Ainsi, indépendamment du
niveau d'eau dans le cours d'eau, le régime d'écoulement est de type fluvial. À partir de
ces résultats, il est possible de déterminer les niveaux d'eau pour différentes périodes
de récurrences basées sur les débits obtenus préalablement par les méthodes décrites
au chapitre sur l'hydrologie. La courbe qui met en relation les niveaux d'eau et les
débits apparaît à la figure 4.6.2.

La vitesse d'écoulement peut être utilisée pour analyser les problèmes d'érosion et pour
définir le type et la grosseur de la protection requise pour le lit et les berges du cours
d'eau.

4-19
Tableau 4.6.2 Principaux résultats (exemple)

Niveau Surface Périmètre Rayon Vitesse Débit Nombre Écoulement


d'eau h A mouillé Hydraul. Moyenne Q Froude Type
(m) (m2) Pm (m) Rh (m) V (m/s) (m3/s) Fr

0.1 0.42 4.45 0.09 0.46 0.19 0.48 Fluvial


0.2 0.88 4.89 0.18 0.71 0.63 0.53 Fluvial
0.3 1.38 5.34 0.26 0.91 1.25 0.56 Fluvial
0.4 1.92 5.79 0.33 1.07 2.06 0.58 Fluvial

* 0.5 2.50 6.24 0.40 1.22 3.04 0.60 Fluvial


0.6 3.12 6.68 0.47 1.35 4.20 0.62 Fluvial
0.7 3.78 7.13 0.53 1.46 5.54 0.63 Fluvial
0.8 4.48 7.58 0.59 1.58 7.06 0.64 Fluvial
0.9 5.22 8.02 0.65 1.68 8.76 0.65 Fluvial
1.0 6.00 8.47 0.71 1.78 10.66 0.66 Fluvial
1.1 6.82 8.92 0.76 1.87 12.75 0.66 Fluvial
1.2 7.68 9.37 0.82 1.96 15.04 0.67 Fluvial
1.3 8.58 9.81 0.87 2.04 17.54 0.67 Fluvial
1.4 9.52 10.26 0.93 2.13 20.25 0.68 Fluvial
1.5 10.52 10.71 0.98 2.21 23.17 0.69 Fluvial

* exemple de calcul du texte

4-20
Figure 4.6.2 Relation niveau-débit (exemple)

4-21
RÉFÉRENCES

1. ARTC (Association des routes et transports du Canada). Drainage manual -


volume I, 1982.

2. Barnes Jr. Harry H.. Roughness characteristics of natural channels. U.S.


Geological survey water-supply paper 1849. Third printing 1987.

3. French Richard H.. Open-channel hydraulics. McGraw Hill. 1985.

4. Frenette Marcel & Harvey Bernard. Hydraulique fluviale I (notes de cours). Les
presses de l'université Laval. 1971.

5. Gagnon Gaétan. Manuel des ponceaux. Ministère des Transports (Service de


l'hydraulique). 1973.

6. Harris, J.D.. MTC Drainage manual. Ministry of transportation and


communications - Ontario. 1986.

4-22
ANNEXE 4

HYDRAULIQUE DES COURS D'EAU

TABLE DES MATIÈRES

Tableau 4.2.3 Propriétés hydrauliques des cours d'eau 4A-1


Tableau 4.4.3 Écoulement critique - Profondeur (hc), vitesse (Vc), débit (Q),
Énergie spécifique (E) 4A-2

Abaque 4.4.1 Équation de Manning 4A-3

Tableau 4.4.2 Coefficients de rugosité de Manning (matériaux du lit) 4A-4


Tableau 4.4.2b Coefficient de rugosité de Manning (canaux et fossés) 4A-5
Tableau 4.4.2c Coefficients de rugosité de Manning (cours d'eau) 4A-6
Tableau 4.4.2d Majoration du coefficient de rugosité 4A-7

Photo 4.4.2a Coefficient de rugosité = 0.040 4A-8


Photo 4.4.2b Coefficient de rugosité = 0.049 4A-9
Photo 4.4.2c Coefficient de rugosité = 0.054 4A-10
Photo 4.4.2b Coefficient de rugosité = 0.066 4A-11

LISTE DES FORMULAIRES

Formulaire 4.1 Relation niveau - Débit (Manning) 4A-12


Tableau 4.2.3 Propriétés hydrauliques des cours d'eau

Surface Périmètre Rayon (Rh) Profondeur Largeur au


Section
(A) mouillé (Pm) hydraulique moyenne (hm) miroir (l)

bh b + 2h bh h b
b + 2h

(b + zh)h b + 2h 1 + z 2 (b + zh)h (b + zh)h b + 2zh


b + 2h 1 + z 2 b + 2zh

zh 2 2h 1 + z 2 zh 1 2zh
h
2 1 + z2 2
  θ
D2 θD 1  sin θ   θ - sin θ  D (sin )D
(θ - sin θ) 1 - D   2
8 2 4 θ  θ ou
 sin  8
 2  2 h(D - h)

2 16 h 2 2/3 lh 2 3A
lh 2
l + h
3 3
2
l + 16 h /3 2 3 2 h

4A-1
Tableau 4.4.3 Écoulement critique - Profondeur (hc), vitesse (Vc), débit (Q), Énergie spécifique (E)

Section Profondeur Vitesse Débit Énergie


type critique hc critique Vc (Q) spécifique (E)

Vc2 gh c b h 3/2
c g 3
hc
g 2

Vc2 b Vc4 b2  b + zh c  g(b + zh c )


3  (b + zh c) 
- + +   gh h 3/2
h c 1 + 
g 2z g2 4 z2  b + 2 zh c  c c
b + 2 zh c  2(b + 2 zh c) 

2 Vc2 gh c g 5
zh 5/2
c
hc
g 2 2 4

3 Vc2 2 8g 4
gh lc h 3/2
c
hc
2 g 3 c 27 3

4A-2
Abaque 4.4.1 Équation de Manning

4A-3
Tableau 4.4.2 Coefficients de rugosité de Manning (matériaux du lit)

Diamètre moyen des matériaux du lit d50 (mm)


Profon- Sable Gravier Pierre Empierrement
deur h moyen Petit Moyen Gros Petite Moyenne Grosse
(mm)
0.30 5 30 60 90 120 150 300 380 450
300 0.019 0.022 0.035 0.044 0.053 0.061 0.068 0.117 0.151 0.198
600 0.021 0.022 0.032 0.039 0.045 0.050 0.054 0.077 0.089 0.101
900 0.022 0.022 0.032 0.038 0.042 0.046 0.050 0.066 0.074 0.082
1200 0.023 0.023 0.031 0.036 0.041 0.044 0.047 0.061 0.068 0.074
1500 0.024 0.024 0.031 0.036 0.040 0.043 0.046 0.058 0.064 0.069
1800 0.025 0.025 0.031 0.035 0.039 0.042 0.045 0.056 0.061 0.066
2100 0.026 0.026 0.030 0.035 0.038 0.041 0.044 0.054 0.059 0.063
2400 0.026 0.026 0.030 0.035 0.038 0.041 0.043 0.053 0.057 0.061
2700 0.027 0.027 0.030 0.035 0.038 0.041 0.043 0.052 0.056 0.060
3000 0.027 0.027 0.030 0.035 0.038 0.040 0.042 0.051 0.055 0.059
3600 0.028 0.028 0.030 0.034 0.037 0.040 0.042 0.050 0.054 0.057
4300 0.029 0.029 0.030 0.034 0.037 0.039 0.042 0.049 0.053 0.056
5000 0.029 0.029 0.030 0.034 0.037 0.039 0.041 0.049 0.052 0.055

4A-4
Tableau 4.4.2b Coefficient de rugosité de Manning (canaux et fossés)

CANAUX NON PROTÉGÉS Coefficient « n »


A) Terre
- sans végétation 0.016 - 0.020
- gazonnée 0.022 - 0.027
- broussailles peu denses 0.050 - 0.110
- broussailles denses 0.100 - 0.140
C) Roc
- lisse et uniforme 0.035 - 0.040
- irrégulier avec aspérités 0.040 - 0.045
CANAUX PROTÉGÉS Coefficient « n »
A) Béton
- brut de décoffrage 0.013 - 0.017
- de finition 0.012 - 0.014
B) Radier en béton et
- mur en pierres et mortier 0.015 - 0.020
- mur en blocs de béton 0.020 - 0.025
- mur en enrochement (perré) 0.020 - 0.030
C) Radier en gravier et
- mur en béton 0.017 - 0.020
- mur en pierres et mortier 0.020 - 0.023
- mur en enrochement (perré) 0.023 - 0.033
D) Brique 0.014 - 0.017

E) Béton bitumineux 0.013 - 0.016

F) Bois 0.011 - 0.013


FOSSÉS DE ROUTES ET DE DRAINAGE Coefficient « n »
A) Profondeur < 200 mm
- herbe 50 mm 0.045 - 0.070
- herbe 100-150 mm 0.050 - 0.090
- foin 300 mm 0.080 - 0.180
- foin 600 mm 0.130 - 0.300
B) Profondeur 200-450 mm
- herbe 50 mm 0.035 - 0.050
- herbe 100-150 mm 0.040 - 0.060
- foin 300 mm 0.090 - 0.120
- foin 600 mm 0.090 - 0.200

4A-5
Tableau 4.4.2c Coefficients de rugosité de Manning (cours d'eau)

LIT PRINCIPAL Coefficient « n »


A) Herbe et broussailles

- peu denses, clairsemées 0.030 - 0.050


- épaisses 0.050 - 0.070

B) Forte densité de saules 0.060 - 0.080

B) Torrent de montagne

- lit de gravier et galets 0.040 - 0.050


- lit de galets et blocs 0.050 - 0.070

En présence d'arbres et de branches


submergées, augmenter les valeurs de 0.010 - 0.020

PLAINE D'INONDATION Coefficient « n »


A) Pâturage 0.030 - 0.050

B) Zone cultivée 0.030 - 0.050

C) Herbe et broussailles

- disséminées 0.050 - 0.080


- moyennes, denses 0.100 - 0.160

D) Forte densité de saules 0.150 - 0.200

E) Souches d'arbres 0.040 - 0.080

F) Forêt dense et arbres abattus

- niveau d'eau < niveau des branches 0.100 - 0.120


- niveau d'eau > niveau des branches 0.120 - 0.160

4A-6
Tableau 4.4.2d Majoration du coefficient de rugosité

FACTEUR DE MAJORATION Majoration de n


A) Variation de la dimension de la section

- occasionnelle 0.000 - 0.005


- fréquente 0.005 - 0.015

B) Irrégularités (érosion, sédimentation)

- faibles 0.000 - 0.005


- modérées 0.005 - 0.010
- sévères 0.010 - 0.020

C) Obstruction (débris, arbres, etc)

- faible 0.000 - 0.015


- modérée 0.015 - 0.030
- sévère 0.030 - 0.060

Note : Le facteur de majoration est ajouté à la valeur de « n » déterminée à


partir des tableaux 4.4.2a à 4.4.2c.

D) Cours d'eau à méandres

rapport Lm/Ls % de majoration *

1.0 - 1.2 0
1.2 - 1.5 15
> 1.5 30

Lm : longueur du cours d'eau en suivant le méandre


Ls : longueur du cours d'eau en ligne droite
*
Le pourcentage de majoration occasionné par les méandres du cours d'eau est
appliqué au coefficient de rugosité obtenu après les majorations indiquées
aux cas A, B et C.

4A-7
Caractéristiques du cours d'eau :
Majoration
• largeur :4m • alignement droit non
• hauteur berge : 1.5 m • section régulière non
• rive droite : 1V:1.5H • pas d'obstruction non
• rive gauche : 1V:1.5H
• pente : 0.4%
• niveau d'eau : 1.5 m (récurrence annuelle)

Composition du lit et des berges :

• fond : terre (n=0.020)


• berges : herbe longue (n=0.055)

Coefficient « n » : proportionnel à la largeur du fond et des berges


(Manning) périmètre mouillé = 9.4 m (récurrence annuelle)

(4/9.4 x 0.020) + (5.4/9.4 x 0.055) = 0.040

Photo 4.4.2a Coefficient de rugosité = 0.040

4A-8
Caractéristiques du cours d'eau :
Majoration
• largeur :4m • méandres 15%
• hauteur berge : 2.5 m • section irrégulière 0.005
• rive droite : 1V:1H • érosion importante 0.010
• rive gauche : 1V:1H
• pente : 0.6%
• niveau d'eau : 1.5 m (récurrence annuelle)

Composition du lit et des berges :

• fond : terre (n=0.020)


• berges : herbe peu dense (n=0.035)

Coefficient « n » : proportionnel à la largeur du fond et des berges


(Manning) périmètre mouillé = 8.2 m (récurrence annuelle)

(4/8.2 x 0.020) + (4.2/8.2 x 0.035) = 0.028


avec majoration : (0.028 + 0.015) x 1.15 = 0.049

Photo 4.4.2b Coefficient de rugosité = 0.049

4A-9
Caractéristiques du cours d'eau :
Majoration
• largeur :3m • alignement sinueux non
• hauteur berge : illimitée • section régulière non
• rive droite : 1V:1H
• rive gauche : 1V:1.5H
• pente : 3.5 %
• niveau d'eau : 1.2 m (récurrence annuelle)

Composition du lit et des berges :

• fond : pierres d50 = 150 mm (n=0.047)


• berges : herbe et broussailles épaisses (n=0.060)

Coefficient « n » : proportionnel à la largeur du fond et des berges


(Manning) périmètre mouillé = 6.9 m (récurrence annuelle)

(3/6.9 x 0.047) + (3.9/6.9 x 0.060) = 0.054

Photo 4.4.2c Coefficient de rugosité = 0.054

4A-10
Caractéristiques du cours d'eau :
Majoration
• largeur :6m • alignement droit non
• hauteur berge :2m • section régulière non
• rive droite : 1V:1.5H
• rive gauche : 1V:1.5H
• pente : 3.5%
• niveau d'eau : 1.2 m (récurrence annuelle)

Composition du lit et des berges :

• fond : pierres d50 = 450 mm (n=0.074)


• berges : herbe longue (n=0.055)

Coefficient « n » : proportionnel à la largeur du fond et des berges


(Manning) périmètre mouillé = 10.3 m (récurrence annuelle)

(6/10.3 x 0.074) + (4.3/10.3 x 0.055) = 0.066

Photo 4.4.2b Coefficient de rugosité = 0.066

4A-11
Projet no. : Route : Concepteur :
Municipalité : Rivière : Vérificateur :
Description : Date :

Niveau Surface Périmètre Rayon Vitesse Débit Nombre Écoule.


d'eau h A mouillé hydraulique moyenne Q Froude Type
2 3
(m) (m ) Pm (m) Rh (m) V (m/s) (m /s) Fr

0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
1.4
1.6
1.8
2.0

Formulaire 4.1 Relation niveau - Débit (Manning)

4A-12
CHAPITRE 5

HYDRAULIQUE DES PONCEAUX

TABLE DES MATIÈRES

5.1 GÉNÉRALITÉS 5-1

5.2 CARACTÉRISTIQUES DES PONCEAUX 5-2


5.2.1 Matériaux utilisés 5-2
5.2.2 Catégories de ponceaux 5-2
5.2.3 Formes de ponceaux 5-4
5.2.4 Propriétés hydrauliques des ponceaux 5-5

5.3 CONDITIONS D'ÉCOULEMENT 5-6


5.3.1 Contrôle à l'entrée 5-6
5.3.2 Contrôle à la sortie 5-9
5.3.3 Profondeur critique 5-20
5.3.4 Conduite fermée 5-21
5.3.5 Amélioration de la capacité d'un ponceau 5-21

5.4 VITESSE D'ÉCOULEMENT 5-22


5.4.1 Contrôle à l'entrée 5-22
5.4.2 Contrôle à la sortie 5-23

5.5 CHOIX FINAL 5-25

5.6 PROCÉDURE GÉNÉRALE DE CONCEPTION 5-27

5.7 EXEMPLE PRATIQUE 5-29


5.7.1 Description 5-29
5.7.2 Calculs et résultats 5-31

RÉFÉRENCES 5-39

ANNEXE 5
5.1 GÉNÉRALITÉS

La traversée d'un cours d'eau peut être réalisée à l'aide d'un pont ou d'un ponceau. Le
choix d'un ponceau peut présenter plusieurs avantages. Sa construction est
généralement plus économique, sa mise en place plus rapide et les coûts de son
entretien plus faibles.

La fonction principale d'un ponceau est de permettre le passage de l'eau sous un


remblai et de supporter les charges mortes et les charges vives qui sollicitent ce
dernier. Sa conception implique donc des considérations tant hydrauliques que
structurales.

L'amélioration constante des propriétés structurales des ponceaux et des


connaissances en mécanique des sols, en hydrologie et en hydraulique ont accru
l'utilisation des ouvrages de type ponceau. La construction d'un tel ouvrage exige de
modifier le moins possible les conditions locales, de contrôler les niveaux d'eau et ce,
au moindre coût. Il est donc primordial de bien connaître les notions d'hydrologie et
d'hydraulique des cours d'eau élaborées aux chapitres 3 et 4 de ce manuel.

Ce chapitre sur l'hydraulique des ponceaux inclut une description des types, des
catégories et des formes de ponceaux les plus courants. Il traite de la capacité
hydraulique d'un ponceau sous différentes conditions d'écoulement et des contraintes
s'y appliquant. Il permet finalement de proposer une solution qui satisfait les exigences
hydrauliques du site étudié.

5-1
5.2 CARACTÉRISTIQUES DES PONCEAUX

5.2.1 Matériaux utilisés

Les matériaux les plus utilisés dans la construction ou la fabrication des ponceaux sont
le béton et l'acier. Quelques ponceaux sont construits en bois et il existe présentement
sur le marché des ponceaux en aluminium et en matière thermoplastique; les ponceaux
en matière thermoplastique sont toutefois limités actuellement aux petits diamètres.

Le choix du matériau dépend, en outre, de son coût d'achat et de mise en œuvre, de sa


disponibilité, de sa durée de vie prévue, de sa résistance structurale, des coûts
d'entretien, du rendement hydraulique et des moyens de construction. D'autres
facteurs tels que des considérations environnementales peuvent également influencer
le choix des matériaux utilisés.

5.2.2 Catégories de ponceaux

Les ponceaux se divisent en deux grandes catégories: les ponceaux à contour fermé et
ceux à contour ouvert. La différence réside dans le fait que le ponceau à contour ouvert
est supporté par des semelles ou un radier en béton indépendant du ponceau. Les
deux catégories sont illustrées à la figure 5.2.2.

La section transversale du ponceau est définie principalement par sa forme, sa portée


(correspondant à la largeur du ponceau) et sa flèche (correspondant à sa hauteur). La
plupart des ponceaux installés sont à contour fermé. Le ponceau à contour ouvert est
plus vulnérable à l'érosion et à l'affouillement; c'est pourquoi il ne doit être utilisé que
sur un sol de fondation très résistant ou directement sur le roc. Pour des sols plus
meubles, une protection adéquate des semelles de fondation est nécessaire.

5-2
Figure 5.2.2 Catégories et formes de ponceaux

5-3
5.2.3 Formes de ponceaux

La sélection d'une forme de ponceau dépend principalement du profil disponible et de la


profondeur d'eau présents dans le cours d'eau. Le profil disponible correspond à la
distance verticale entre le lit du cours d'eau et le dessus de la route.

Rectangulaire

La forme rectangulaire est réservée aux ponceaux en béton et en bois. Adaptable à


différentes conditions, cette forme est couramment utilisée pour des profils bas. Elle
permet de conserver une largeur d'écoulement constante, indépendamment de la
profondeur d'eau dans le cours d'eau.

Circulaire

Disponible pour différents matériaux, cette forme est très répandue à cause de sa
facilité d'installation. Ce type de ponceau est très efficace dans différentes conditions.
La largeur d'écoulement est réduite au niveau des eaux basses et au-delà de la mi-
hauteur.

Arquée

La forme arquée est souvent utilisée lorsque le profil disponible est peu élevé et qu'une
largeur d'écoulement plus importante à faibles niveaux d'eau est requise.

Elliptique

La forme elliptique horizontale convient bien pour des profils bas et une grande largeur
d'écoulement. La forme elliptique verticale convient mieux pour des profils hauts et une
faible largeur d'écoulement.

Voûtée

Cette forme de ponceau est un arc à peu près semi-circulaire en acier ou en béton qui
repose sur des semelles ou sur un radier. Elle est généralement utilisée sur un sol de
fondation très résistant ou directement sur le roc.

5-4
Lorsque le ponceau est construit sur des semelles, le lit naturel du cours d'eau peut être
conservé. Un seul batardeau construit au centre du cours d'eau peut être suffisant pour
la construction des semelles, puisque le cours d'eau peut être dévié de part et d'autre
de celui-ci.

La figure 5.2.2 résume l'ensemble des catégories et des formes de ponceaux les plus
courantes.

5.2.4 Propriétés hydrauliques des ponceaux

Les propriétés hydrauliques des ponceaux sont similaires à celles mentionnées dans le
chapitre sur l'hydraulique des cours d'eau. Ces propriétés sont principalement
regroupées sous les termes suivants:

A = surface d'écoulement

Pm = périmètre mouillé

Rh = rayon hydraulique (A/Pm)

Q = débit

V = vitesse moyenne (Q/A)

Les valeurs de ces différents termes varient en fonction du niveau d'eau à l'intérieur du
ponceau. Les abaques 5.2.4a à 5.2.4d de l'annexe 5 permettent de déterminer
rapidement la valeur de ces propriétés en fonction du niveau d'eau pour les formes de
ponceaux les plus courantes.

5-5
5.3 CONDITIONS D'ÉCOULEMENT

Cette section contient un exposé succinct traitant de l'hydraulique des ponceaux et des
abaques permettant d'en établir les dimensions pour un ensemble de conditions
données. Le principal critère qui influence la conception a trait au fait que l'ouvrage doit
permettre le passage de l'eau sans occasionner des niveaux d'eau ou des conditions
d'écoulement inadmissibles. Une relation niveau-débit valide doit donc être évaluée au
site en tenant compte de la présence du ponceau. Dans les études de capacité
hydraulique de ponceaux, la profondeur d'eau à l'entrée (Ham) ou le niveau maximal
d'opération doit généralement être déterminé.

Dans le cas des ponceaux conventionnels installés sous le réseau routier, les
expériences en laboratoire et les observations sur le terrain révèlent que l'écoulement
dans les ponceaux se classe généralement en deux grandes catégories: l'écoulement
avec un contrôle à l'entrée et l'écoulement avec un contrôle à la sortie. Les ponceaux
très longs peuvent être évalués comme une conduite fermée.

Pour chaque type d'écoulement, des formules et des coefficients différents sont utilisés
pour calculer la capacité hydraulique d'un ponceau. Dans un cas de contrôle à l'entrée,
les facteurs principaux sont la section libre, la profondeur d'eau et la géométrie de
l'entrée. Le contrôle à la sortie nécessite en plus de tenir compte de la profondeur
d'eau en aval (Hav), de la pente, de la rugosité et de la longueur du ponceau.

Il est possible, à l'aide d'un calcul hydraulique, de déterminer le type de l'écoulement


dans un ponceau pour un ensemble de conditions données. Ce calcul peut être évité
en déterminant les profondeurs d'eau à l'entrée à la fois pour le contrôle à l'entrée et à
la sortie; la plus grandes des deux valeurs est alors sélectionnée et le type de contrôle
ainsi que la profondeur d'eau correspondante adoptés. Cette façon de procéder est
exacte dans tous les cas sauf celui où la hauteur d'eau à l'amont est approximativement
la même pour les deux types de contrôle.

5.3.1 Contrôle à l'entrée

L'expression « contrôle à l'entrée » signifie que la géométrie de l'entrée, c'est-à-dire la


forme du ponceau, la section libre et le type d'entonnement déterminent la capacité
hydraulique du ponceau. La figure 5.3.1 schématise l'écoulement avec contrôle à
l'entrée pour des entrées saillantes, submergées et non submergées.

Dans un contrôle à l'entrée, la rugosité, la longueur du ponceau et les conditions de


sortie, y compris la profondeur d'eau en aval, n'influencent pas la capacité d'évacuation
du ponceau. Une augmentation de la pente du radier ne provoque qu'une faible
diminution de la charge en amont et l'effet de la pente peut être négligé pour les
ponceaux usuels dont l'écoulement est contrôlé à l'entrée.

5-6
La hauteur d'eau à l'entrée est égale à la profondeur d'eau dans le cours d'eau naturel à
laquelle s'ajoute une charge dynamique occasionnée par l'entrée du ponceau. Cette
hauteur d'eau est la distance verticale entre le radier à l'entrée du ponceau et la ligne
de charge à l'amont. Elle est représentée par l'équation suivante:

V2
Ham = h + (5.3.1)
2g

Du fait des faibles vitesses de l'écoulement dans la plupart des retenues et de la


difficulté à déterminer le terme V2/2g pour tous les écoulements, la surface de l'eau et la
ligne de charge à l'entrée sont confondues; de cette façon, les profondeurs d'eau
données par les abaques « contrôle à l'entrée » de ce manuel peuvent être supérieures
à celles observées dans la nature dans certains cas. Le niveau d'eau à l'amont se
mesure à partir du radier au droit du début de la pleine section du ponceau.

5-7
Figure 5.3.1 Types de contrôle à l'entrée

5-8
Les abaques 5.3.1a à 5.3.1g, regroupés à l'annexe 5, donnent la relation hauteur-débit
pour la plupart des ponceaux classiques en contrôle à l'entrée. Les abaques mettent en
relation la hauteur du ponceau (H), le débit (Q) et la profondeur d'eau à l'amont (Ham)
pour différents types de ponceau. Les tableaux et les abaques de l'annexe 5 pour les
ponceaux en contrôle à l'entrée sont valides pour les seules profondeurs d'eau
indiquées sur les abaques. Toute extrapolation à partir de ces abaques est imprécise.
Un résumé du mode d'emploi des différents abaques est donné en annexe.

Les abaques peuvent être présentés sous forme numérique. La résolution de l'équation
polynomiale de cinquième degré, apparaissant au tableau 5.3.1a, permet de calculer la
profondeur d'écoulement à l'amont du ponceau. Les mêmes limites de validité
s'appliquent cependant et doivent être scrupuleusement respectées.

Les tableaux 5.3.1a à 5.3.1h de l'annexe 5 permettent de déterminer la valeur des


différents coefficients a, b, c, d, e, f pour les différents types de ponceaux.

Tableau 5.3.1a Détermination de la profondeur en amont (Ham)

Ham/H = a + bX + cX2 + dX3 + eX4 + fX5


Type Valeur de X
Rectangulaire Q/LH3/2
Circulaire Q/D5/2
Arqué Q/LH3/2
Elliptique Q/LH3/2
Voûté Q/A5/4
Note: Ces équations ne sont valides que pour les limites pour lesquelles
les abaques ont été établis.

5.3.2 Contrôle à la sortie

En contrôle à la sortie, la capacité hydraulique du ponceau dépend de l'ensemble de


ses caractéristiques, c'est-à-dire du type de ponceau utilisé, de sa longueur, de sa
forme et de la géométrie de l'entrée de la structure.

Les ponceaux en contrôle à la sortie peuvent supporter un écoulement à section


partiellement ou complètement pleine sur une partie ou sur toute la longueur de
l'ouvrage tel que montré sur la figure 5.3.2a. Si l'écoulement occupe toute la section
sur toute la longueur du ponceau, celui-ci est dit « en charge » ou « coulant plein » tel
que les représentent les cas A et B. Deux autres types usuels de contrôle à la sortie
sont montrés aux cas C et D.

5-9
Chacun de ces cas est abordé indépendamment dans les sections suivantes. Les
procédures décrites dans ce manuel donnent des résultats exacts pour fins de drainage
routier pour le calcul des profondeurs d'eau à l'entrée pour les conditions d'écoulement
à pleine section. La méthode proposée dans le cas de la section d'écoulement
partiellement pleine donne, pour les profondeurs d'eau à l'entrée, une solution dont
l'exactitude décroît avec la hauteur.

5-10
Figure 5.3.2a Types de contrôle à la sortie

5-11
Cas A : Ponceau coulant plein

La perte de charge totale ∆H ou encore l'énergie nécessaire pour faire passer une
quantité donnée d'eau dans un ponceau coulant plein sur toute sa longueur avec
contrôle à la sortie est constituée de trois termes principaux. Ces trois termes,
généralement exprimés en mètres d'eau, sont la perte de charge à l'entrée He, la perte
de charge par frottement Hf et la perte de charge à la sortie Hs. La perte de charge
totale se traduit par un rehaussement du niveau d'eau à l'entrée et s'exprime par une
équation de la forme:

∆H = H e + H f + H s (5.3.2a)

Chacune de ces pertes de charge est une fonction de la charge découlant de la vitesse
d'écoulement de l'eau, c'est-à-dire la charge dynamique Hv représentée par l'équation
5.3.2b. Dans cette équation, V représente la vitesse moyenne dans le ponceau, soit le
quotient du débit (Q) par la section d'écoulement (A). Ce cas correspond à un
écoulement plein, c'est-à-dire que V = Q/A.

V2
Hv = (5.3.2b)
2g

La perte de charge à l'entrée He dépend essentiellement de la géométrie de


l'entonnement. Cette perte s'exprime par le produit d'un coefficient Ke de perte de
charge à l'entrée par la charge dynamique telle que représentée par l'équation 5.3.2c.
Le coefficient de perte de charge à l'entrée varie en fonction du type d'entrée. Les
tableaux 5.3.2a et 5.3.2b de l'annexe 5 regroupent les différentes valeurs de ce
coefficient.

V2
He = K e (5.3.2c)
2g

5-12
La perte de charge par frottement Hf est l'énergie nécessaire pour vaincre la résistance
due à la rugosité du ponceau. Le terme Hf est développé par la formule de Manning.

19.6 n 2 Lp V 2
Hf = (5.3.2d)
R1.33
h 2g

La perte de charge à la sortie Hs est occasionnée par le changement de vitesse de


l'écoulement à la sortie du ponceau. Cette perte s'exprime par le produit d'un
coefficient Ks de perte de charge à la sortie par la charge dynamique telle que
représentée par l'équation 5.3.2e. En pratique, le coefficient Ks est considéré égal à
l'unité (Ks=1). Cette façon de procéder est conservatrice puisqu'ainsi la charge
dynamique résiduelle du cours d'eau en aval est complètement négligée.

V2
Hs = K s (5.3.2e)
2g

En substituant les trois termes de perte de charge dans l'équation 5.3.2a et en


simplifiant, cette dernière devient pour l'écoulement à pleine section:

⎛ 19.6 n 2 Lp ⎞ V 2

∆H = K e + + 1⎟ (5.3.2f)
⎝ R1.33
h ⎠ 2g

La figure 5.3.2b illustre la relation entre les termes de l'équation 5.3.2f, à savoir la ligne
de charge, la ligne piézométrique et la profondeur d'eau à l'entrée Ham. La ligne de
charge représente la charge totale résiduelle en tout point le long du ponceau. La ligne
piézométrique est définie par l'élévation qu'atteindrait l'eau dans de petits tubes
verticaux attachés aux parois du ponceau et répartis sur sa longueur. La ligne de
charge et la ligne piézométrique sont parallèles sur toute la longueur du ponceau, sauf
au voisinage de l'entrée où la veine d'eau se contracte pour s'élargir ensuite. La
différence de hauteur entre ces deux lignes est égale à la charge dynamique V2/2g.

La charge dynamique du cours d'eau naturel à l'entrée est généralement faible et peut
être négligée. Cette hypothèse est sécuritaire et implique que la ligne d'eau coïncide
avec la ligne de charge à l'entrée du ponceau. Ainsi, la profondeur de l'eau à l'entrée,
calculée par les méthodes fournies dans ce manuel pour le contrôle à la sortie, peut
être supérieure à celle observée dans la nature dans certains cas.

5-13
La charge à l'amont (Ham) représente donc la distance verticale entre le radier à l'entrée
du ponceau et la surface de l'eau.

L'équation 5.3.2f peut être résolue en extrayant ∆H des abaques 5.3.2a à 5.3.2h pour
les écoulements à pleine section. Chaque abaque traite d'une forme unique de
ponceau ainsi que d'un seul type de matériau et d'une seule valeur de n. Ces abaques
peuvent être utilisés pour d'autres valeurs de n en calculant une longueur équivalente
du ponceau tel que décrit dans le mode d'emploi des abaques pour contrôle à la sortie,
à l'annexe 5.

Dans le cas où la sortie serait totalement submergée, le niveau d'eau à l'entrée se


calcule en ajoutant ∆H au niveau d'eau à l'aval. Quoique l'équation 5.3.2f et les
abaques soient dérivés pour des écoulements à pleine section, il est possible de les
utiliser de façon acceptable pour des écoulements qui n'occupent qu'une partie de cette
section.

5-14
⎛ 19.6 n 2 Lp ⎞ V 2
∆H = ⎜ K e + + 1⎟ (5.3.2f)
⎝ R1.33
h ⎠ 2g

où n = coefficient de rugosité de Manning


Lp = longueur du ponceau (m)
V = vitesse moyenne (m/s)
g = accélération de la pesanteur (9.81 m/s2)
A = surface d'écoulement (m2)
Pm = périmètre mouillé (m)
Rh = rayon hydraulique - A/Pm (m)
Sp = pente du ponceau (m/m)
LpSp = différence d'élévation entre l'entrée et la
sortie du ponceau (m)
Ke = coefficient de perte de charge à l'entrée

Figure 5.3.2b Perte de charge

5-15
Cas B : Profondeur critique égale à la hauteur du ponceau

Quand le débit est suffisant pour donner une profondeur critique égale à la hauteur libre
du ponceau, l'écoulement occupera la pleine section à la sortie tel qu'indiqué au cas B.
La ligne piézométrique passera par le couronnement du ponceau à la sortie pour tous
les débits supérieurs à celui provoquant une profondeur critique égale à la hauteur libre
du ponceau. Le niveau à l'amont de la structure se calcule en ajoutant la charge totale
∆H au niveau du couronnement du ponceau à la sortie.

Quand la profondeur critique à la sortie devient inférieure à la hauteur libre du ponceau,


la ligne d'eau subit un abaissement local dont l'importance varie en fonction du débit.
Dans ces conditions, la détermination très précise du niveau à l'amont nécessite
généralement le calcul de la courbe de remous. Pour éviter ce calcul, il est possible
d'utiliser une méthode simplifiée mais approximative.

Les types usuels d'écoulement pour les faibles profondeurs d'eau à l'aval sont illustrés
aux cas C et D. Ces deux genres d'écoulement dépendent de l'importance du débit et
de la forme de la section du ponceau.

Cas C : Ponceau coulant plein sur une partie de sa longueur

Ce genre d'écoulement se retrouve fréquemment dans la nature. L'entrée du ponceau


est totalement submergée et la sortie du ponceau est libre partiellement. Le ponceau
coule plein sur une partie de sa longueur. La ligne piézométrique pour la partie en
charge passe par un point, identifié A à la figure 5.3.2a, où l'eau décolle du sommet du
ponceau. Les calculs de courbes de remous montrent que la ligne piézométrique, si
elle est prolongée en ligne droite, coupe le plan de la section à la sortie en un point
situé au-dessus de la profondeur critique. L'élévation de ce point est
approximativement située à mi-distance entre la profondeur critique et le couronnement
du ponceau ((hc + H)/2). Le niveau d'eau à l'amont de la structure se calcule en
ajoutant la perte de charge totale ∆H à cette élévation.

La condition d'écoulement à pleine section sur une partie de la longueur du ponceau, se


produit lorsque la profondeur à l'entrée Ham, calculée telle qu'explicitée au paragraphe
précédent, est égale ou supérieure à la quantité:

2
V
H am ≥ H + ( K e + 1 ) (5.3.2g)
2g

Lorsque la profondeur d'eau à l'entrée est inférieure à la valeur ci-dessus, la surface


demeure libre (cas D) sur toute la longueur du ponceau.

5-16
Cas D Ponceau coulant partiellement plein

Afin de déterminer précisément les profondeurs d'eau à l'entrée dans ce cas, il est
nécessaire de calculer la courbe de remous correspondant aux conditions
d'écoulement. Ce manuel n'explicite pas ce type de calcul. La solution proposée ici est
identique à celle décrite au cas C. L'exactitude de la profondeur d'eau à l'entrée décroît
cependant avec le débit. Cette méthode est généralement satisfaisante pour des
profondeurs d'eau à l'entrée supérieures à 75% de la hauteur libre du ponceau.

Équation générale

La profondeur d'eau à l'entrée peut être exprimée par une équation valable pour tous
les cas de contrôle à la sortie et pour toutes les profondeurs d'eau en aval. Cette
équation générale de la profondeur d'eau à l'entrée est la suivante:

Ham = ∆H + h o - Lp Sp (5.3.2h)

∆H = équation (5.3.2f) ou abaques (m)

Lp = longueur du ponceau (m)

Sp = pente du ponceau (m/m)

ho = distance verticale entre le radier à la sortie et la


hauteur à partir de laquelle ∆H est compté (m)

5-17
La valeur de ho varie en fonction du type de contrôle à la sortie. Le tableau 5.3.2c
résume les choix possibles. La figure 5.3.2c schématise les cas A et C.

Tableau 5.3.2c Hauteur de calcul en aval (ho)

Type de contrôle à la sortie Valeur de ho


Cas A : Pleine section
Hav
Hav > H
Cas B : Hauteur critique = H
hc ou H
hc = H
Cas C : Ponceau coulant plein le plus grand de
sur une partie de sa Hav
longueur
(hc + H)/2
Cas D : Ponceau coulant Si Ham ≥ 0.75H idem au cas C
partiellement plein
Si Ham < 0.75H courbe de remous
Ham = ∆H + ho - LpSp

5-18
Figure 5.3.2c Hauteur de calcul en aval (ho)

5-19
Profondeur d'eau en aval (Hav)

Pour les ponceaux en contrôle à la sortie, la profondeur d'eau à l'aval est un des
facteurs principaux pour le calcul de la profondeur d'eau à l'entrée et pour la
détermination de la capacité du ponceau. Cette profondeur d'eau dans le cours d'eau
naturel, à l'aval de la structure, doit donc être déterminée avec soin.

Une bonne expérience et beaucoup d'esprit critique sont nécessaires pour évaluer les
profondeurs d'eau pouvant se produire lors des crues. Une inspection sur le terrain est
requise pour reconnaître les sections de contrôle de l'écoulement à l'aval et les niveaux
atteints par les eaux, tels que discutés plus amplement au chapitre 2 du manuel.

L'utilisation de la formule de Manning, décrite au chapitre 4 du manuel, permet d'obtenir


une approximation de la profondeur de l'écoulement dans le cours d'eau naturel dans
les cas où la section en travers du lit, la pente et la rugosité sont raisonnablement
uniformes.

Lorsque le niveau de l'eau à la sortie du ponceau est influencé par des contrôles situés
à l'aval, d'autres moyens peuvent être utilisés pour déterminer la profondeur de l'eau à
l'aval. Il est nécessaire quelquefois de définir la relation hauteur-débit du cours d'eau
dans lequel se jette celui sous étude, de connaître les cotes de retenue d'un barrage ou
encore d'établir les niveaux atteints par la marée.

5.3.3 Profondeur critique

La profondeur critique (hc) à la sortie d'un ponceau est utile dans les cas de contrôle à
la sortie. Elle représente la profondeur d'eau correspondant à un écoulement critique,
c'est-à-dire lorsque le nombre de Froude est égal à l'unité. Cette profondeur varie en
fonction du débit et des caractéristiques du ponceau. Les abaques 5.3.3a à 5.3.3g
permettent de déterminer la profondeur critique pour différentes formes et dimensions
de ponceaux. L'équation 5.3.3, mettant en relation le débit, la surface d'écoulement et
la largeur au miroir, a servi à les établir.

g A3c
Q= = f ( hc ) (5.3.3)
lc

où Q = débit (m3/s)
Ac = surface d'écoulement à la profondeur critique (m2)
lc = largeur au miroir à la profondeur critique (m)
hc = profondeur critique (m)

La surface (A) et la largeur au miroir (l) sont fonction de la profondeur d'écoulement (hc)
dans le ponceau.

5-20
5.3.4 Conduite fermée
Le ponceau de forme circulaire peut quelquefois être calculé comme une conduite
fermée, notamment lorsque le ponceau est très long. La capacité hydraulique du
ponceau est déterminée au moyen de l'équation de Manning ou de l'abaque 5.3.4. Cet
abaque met en relation le diamètre, la pente, la vitesse et le débit pour un ponceau en
béton coulant plein. Le coefficient de Manning utilisé est de 0.013. Les deux équations
suivantes donnent la vitesse d'écoulement et le débit pour une conduite coulant pleine.
2
V = 30.527 D3 S (5.3.4a)

8
Q = 23.976 D 3 S (5.3.4b)

où V: vitesse dans la conduite (m/s)


D: diamètre de la conduite (m)
S: pente de la conduite (m/m)
Q: débit (m3/s)

5.3.5 Amélioration de la capacité d'un ponceau

L'augmentation de la capacité hydraulique d'un ponceau, existant ou projeté, sans


modifier ses dimensions, peut être avantageuse dans certains cas. La forme de
l'entrée, la géométrie du bord et le biais de l'entonnement sont des caractéristiques qui
affectent de façon significative la capacité hydraulique d'un ponceau. Les résultats
d'études montrent que la géométrie du bord de l'entrée influence grandement le
rendement hydraulique surtout dans le cas de contrôle à l'entrée. Dans le cas de
contrôle à la sortie, ces caractéristiques ont une influence plus marginale.

À titre d'exemple, la capacité d'un tuyau métallique à extrémités saillantes et à bords


minces peut être augmentée en incorporant le bord mince dans un mur de tête. La
capacité du même tuyau à bords minces peut encore être augmentée en donnant à
l'entonnement une forme arrondie, biseautée ou conique. Ces formes peuvent être
incorporées dans un mur de tête préfabriqué ou construit en place. La capacité des
ponceaux rectangulaires peut également être augmentée, à peu de frais, en incorporant
un convergent au mur de tête.

Les différents abaques des ponceaux dont le contrôle s'effectue à l'entrée, joints à
l'annexe 5, sont de bons exemples pour déterminer l'efficacité de l'entrée. Les trois
échelles de la profondeur à l'amont démontrent directement l'influence de l'angle des
murs en aile, d'une extrémité saillante, biseautée ou incorporée à un mur droit ou
encore d'une extrémité chanfreinée. De même, le tableau des coefficients de perte de
charge à l'entrée indique les augmentations potentielles de la capacité hydraulique par
des aménagements particuliers à l'entrée.

5-21
5.4 VITESSE D'ÉCOULEMENT

En général, un ponceau contracte l'écoulement et augmente ainsi localement la vitesse


par rapport aux conditions naturelles. De fortes vitesses d'écoulement à l'aval immédiat
de la structure peuvent provoquer des dégâts importants. Les possibilités d'érosion et
d'affouillement dans cette zone doivent donc être considérées dans l'étude d'un projet.

Dans de nombreux cours d'eau, la vitesse maximale dans le lit mineur est très
supérieure à la vitesse moyenne sur la section. Le besoin de protection du lit et des
berges aux extrémités de la structure peut être déterminé en comparant les vitesses à
la sortie du ponceau aux vitesses maximales du cours d'eau naturel.

5.4.1 Contrôle à l'entrée

Les vitesses à la sortie d'un ponceau coulant en contrôle à l'entrée ne peuvent être
déterminées avec précision que par un calcul de courbe de remous. Elles peuvent
cependant être déterminées de façon approximative en calculant la vitesse moyenne
sur la section d'écoulement au moyen de la formule de Manning. La vitesse à la sortie,
calculée par cette méthode, sera généralement élevée car la profondeur normale, tirée
de cette formule, est rarement atteinte à cause de la longueur relativement courte des
ponceaux sous les routes. La forme du lit à la sortie, du mur parafouille et des murs en
ailes influencent de façon marquée la vitesse du courant à la sortie de la structure. À
toute fin pratique, dans la plupart des conditions de contrôle à l'entrée, le niveau d'eau
en aval de la structure, quel qu'il soit, a peu d'influence sur la réduction des vitesses à
la sortie du ponceau. Par conséquent, la vitesse correspondant à la profondeur
normale d'écoulement dans le ponceau est considérée comme la vitesse de
l'écoulement à la sortie.

En utilisant l'équation de Manning et en procédant par itérations successives, la vitesse


à la sortie de la structure peut être déterminée puisque le débit et les caractéristiques
du ponceau sont connus. La figure 5.4.1 illustre les paramètres servant à établir la
vitesse d'écoulement à la sortie pour les ponceaux avec contrôle à l'entrée.

5-22
Vsortie = Q/A

hn = profondeur normale d'écoulement

A = section d'écoulement correspondant à la


profondeur normale

Figure 5.4.1 Vitesse d'écoulement à la sortie - Contrôle à l'entrée

5.4.2 Contrôle à la sortie

Dans le cas du contrôle à la sortie, la vitesse moyenne à la sortie sera égale au quotient
du débit par la section d'écoulement au point considéré. Cette surface mouillée peut
être soit celle correspondant à la profondeur critique, soit celle correspondant à la
profondeur de l'eau à l'aval de la structure, soit encore la pleine section libre du
ponceau. La section d'écoulement utilisée ne peut en aucun cas dépasser la pleine
section du ponceau. La figure 5.4.2 indique la profondeur d'eau à considérer pour
différentes conditions d'écoulement à la sortie du ponceau.

5-23
Vsortie = Q/A

h = profondeur d'eau à considérer pour le calcul de la


vitesse d'écoulement à la sortie du ponceau

A = section d'écoulement correspondant à la


profondeur d'eau à la sortie

Figure 5.4.2 Vitesse d'écoulement à la sortie - Contrôle à la sortie

5-24
5.5 CHOIX FINAL

Le choix d'un ponceau nécessite un bon jugement et une bonne expérience. Ce


jugement peut être appuyé par la connaissance des caractéristiques de chacune des
structures proposées.

Les calculs précédents ont permis de déterminer les dimensions minimales d'un
ponceau en tenant compte des différentes contraintes hydrauliques. Le choix final du
ponceau est déterminé à partir de ces résultats et en tenant compte de l'ensemble des
autres contraintes qui influencent un projet. Ces contraintes peuvent être de nature
structurale, géotechnique, environnementale ou dépendre de considérations d'entretien,
de navigabilité, de mise en place, de coûts ou de toutes autres contraintes propres à un
projet.

Ainsi, certaines contraintes doivent être considérées pour déterminer le choix final du
ponceau :

écoulement :

le meilleur ponceau est en général celui qui permet le débit de conception en


engendrant une hauteur d'eau minimale en amont, compte tenu du coût.

hauteur admissible de remblai :

chaque type de ponceau possède des limites de hauteur de remblai que la


structure peut supporter; le chapitre 7, traitant des considérations structurales,
permet de tenir compte de cette contrainte.

fondation :

sur une bonne fondation, tous les ponceaux sont adéquats; cependant, si la
qualité de la fondation occasionne des tassements inadmissibles, les structures
flexibles sont plus indiquées; le chapitre 6, traitant des considérations
géotechniques, traite des caractéristiques du sol.

5-25
mise en place :

le temps de mise en place est un facteur important à considérer; il influence


l'échéancier et, par voie de conséquence, le coût du projet; les éléments suivants
peuvent influencer le temps de mise en place:

- construction d'un pont temporaire;


- assèchement de la fondation;
- nature du coussin de support;
- ponceau coulé en place ou préfabriqué;
- type d'équipement nécessaire lors la construction.

durabilité :

la durée de vie prévue pour chaque ponceau étudié doit être évaluée et analysée
afin de faire le choix le plus judicieux.

vitesse d'écoulement de l'eau :

dans les cours d'eau à forte pente, la vitesse d'écoulement de l'eau est élevée et
le courant peut entraîner des sédiments et de grosses pierres; l'utilisation d'un
ponceau en béton avec un radier est alors recommandé.

environnement :

les contraintes environnementales sont souvent importantes et peuvent


influencer le choix du ponceau et des aménagements connexes.

5-26
5.6 PROCÉDURE GÉNÉRALE DE CONCEPTION

La procédure suivante permet de suivre, étape par étape, le cheminement complet pour
déterminer le type et les dimensions des ponceaux proposés. Le formulaire 5.1 à la fin
de l'annexe 5 permet de regrouper toutes les informations nécessaires à la réalisation
de ces différentes étapes.

1re étape - Compilation des données nécessaires

– débits utilisés pour le projet, (Qan, Q10, Q25, Q50, Q100 );


– longueur du ponceau;
– pente du ponceau;
– hauteur d'eau admissible en amont du ponceau par rapport au lit ou au radier du
ponceau.
– vitesses moyennes et vitesses maximales de crue dans le lit naturel;
– hauteur du remblai;
– type de sol;
– toutes données spécifiques au projet.

2e étape - Premier essai pour déterminer les dimensions du ponceau

Puisque le calcul se fait par approximations successives, les dimensions initiales


peuvent être fixées de plusieurs façons. Il faut tenir compte des différentes
données de base et choisir un ponceau dont les dimensions sont compatibles
avec les caractéristiques du cours d'eau et la géométrie des lieux. En pratique,
la section initiale peut être déterminée en considérant une vitesse d'écoulement
dans le ponceau de l'ordre de 2 à 3 m/s. La section d'écoulement
correspondante est obtenue en prenant le quotien du débit sur la vitesse (A =
Q/V).

3e étape - Calcul de la profondeur d'eau à l'entrée du ponceau étudié

Contrôle à l'entrée

En prenant les dimensions du ponceau fixées à la 2e étape, la profondeur d'eau


à l'entrée Ham est déterminée en utilisant les abaques appropriés de contrôle à
l'entrée. L'influence du niveau d'eau à l'aval Hav sera négligée. Si la profondeur
d'eau à l'entrée Ham ainsi établie est inacceptable par rapport à la valeur
admissible, les dimensions initiales du ponceau à l'étude sont modifiées.

5-27
Contrôle à la sortie

La profondeur d'eau du cours d'eau naturel en aval Hav et la profondeur critique à


la sortie du ponceau, mesurée à partir du radier, doivent être établies pour
déterminer les conditions d'écoulement du ponceau à l'étude (section 5.3.2).

Vérification

Les profondeurs d'eau à l'entrée déterminées précédemment dans les étapes de


contrôle à l'entrée et de contrôle à la sortie sont ensuite comparées. La plus
grande de ces deux valeurs indique le type d'écoulement du ponceau.

Si le contrôle à la sortie domine et que Ham est supérieure à la valeur admissible,


les dimensions initiales du ponceau sont modifiées et le cycle de calcul
recommence.

4e étape - Autre type de ponceau

La quatrième étape consiste à répéter les étapes précédentes en utilisant


d'autres types de ponceaux.

5e étape - Détermination de la vitesse à la sortie

À cette étape, les vitesses d'écoulement à la sortie pour les différents types et
dimensions de ponceau étudiés doivent être calculées afin de déterminer les
besoins de protection du lit du cours d'eau et des extrémités du ponceau.

6e étape - Recommandations

Cette dernière étape consiste à recommander l'une des solutions étudiées en


fonction des différentes contraintes hydrauliques et autres du site à l'étude.

5-28
5.7 EXEMPLE PRATIQUE
L’exemple qui suit permet d'illustrer, à partir d'une situation simple, les principes
généraux et les principales équations du chapitre sur l'hydraulique des ponceaux.

5.7.1 Description

L'exemple concerne la construction d'une structure de type ponceau sous une route
principale qui traverse un cours d'eau dont les caractéristiques sont données à la
section 4.6. L'analyse hydrologique du bassin versant et l'étude hydraulique du cours
d'eau au site à l'étude ont permis d'obtenir les niveaux d'eau et les débits pour
différentes périodes de récurrence. La figure 5.7.1a et le tableau 5.7.1a résument les
caractéristiques du site et les principaux résultats.

Figure 5.7.1a Caractéristiques du cours d'eau (exemple)

5-29
Tableau 5.7.1a Résultats de l'analyse hydrologique et de l'étude hydraulique
du cours d'eau

Récurrence Débit Vitesse Niveau d'eau


(année) (m3/s) (m/s) (m)

Annuelle 9.9 1.74 0.96


10 15.3 1.97 1.21
25 18.0 2.06 1.32
50 20.9 2.15 1.42
100 22.0 2.18 1.46

Pour compléter la compilation des données nécessaires, il faut connaître la longueur et


la pente du ponceau à installer, la hauteur d'eau admissible à l'amont de la structure, la
vitesse d'écoulement dans le cours d'eau naturel et le profil disponible. Les valeurs
suivantes ont été retenues:

longueur du ponceau (Lp) = 22.0 m


pente du ponceau (Sp) = 0.8 %
type d'entrée = mur parallèle au remblai
hauteur d'eau admissible = 2.3 m
hauteur du profil disponible = 5.0 m
débit de conception (T=25 ans) = 18.0 m3/s

La détermination de ces différentes données permet de passer à la deuxième étape qui


consiste à choisir un type et des dimensions initiales de ponceau en tenant compte des
caractéristiques générales du site. Le premier essai peut se faire avec un ponceau
rectangulaire en béton (PBA) de 2000 mm de largeur par 2000 mm de hauteur. Par la
suite, des essais seront effectués avec des ponceaux métalliques de forme circulaire et
arquée.

5-30
5.7.2 Calculs et résultats

La troisième étape consiste à déterminer la hauteur d'eau en amont de la structure


(Ham) pour des conditions de contrôle à l'entrée et à la sortie et à vérifier si elle est
acceptable en fonction des caractéristiques du site.

Premier essai : PBA 2000 mm x 2000 mm

Contrôle à l'entrée

L'abaque 5.3.1a permet de déterminer la hauteur d'eau en amont du ponceau en


fonction des dimensions du ponceau et du débit de conception de 18.0 m3/s. Les murs
en aile sont placés parallèlement au remblai ce qui correspond sur l'abaque au type
d'entrée numéro 2. Le tableau 5.7.2a résume les résultats tirés de l'abaque.

Tableau 5.7.2a Essai nº1 - Contrôle à l'entrée

Largeur Hauteur Q/L Ham/H Ham


3
(mm) (mm) (m /s/m) (m)

2000 2000 9.0 2.12 4.24

Contrôle à la sortie

L'abaque 5.3.2a permet de déterminer la profondeur en amont du ponceau. Le


coefficient de perte de charge à l'entrée, déterminé à l'aide du tableau 5.3.2b de
l'annexe 5, est de 0.5. La profondeur critique tirée de l'abaque 5.3.3a est de 1.98 m et
la hauteur du ponceau, de 2.0 m. Le ponceau coule donc plein sur une partie de sa
longueur et, selon le tableau 5.3.2c (cas C), la valeur de ho à retenir est la plus grande
de Hav ou de (hc+H)/2. L'équation 5.3.2i devient:

Ham = ∆H + ho - LpSp

Ham = 1.71 +1.99 -(22x0.008) = 3.52 m

5-31
Tableau 5.7.2b Essai nº1 - Contrôle à la sortie

Largeur Hauteur Surface hc Ke Hav ∆H Ham


(mm) (mm) (m2) (m) (m) (m) (m)

2000 2000 4.0 1.98 0.5 1.32 1.71 3.52

Les résultats du premier essai indique que la profondeur en amont occasionnée par ce
ponceau est plus grande dans le cas d'un contrôle à l'entrée, soit 4240 mm. Cette
profondeur est inférieure au profil disponible de 5000 mm mais supérieure à la hauteur
d'eau admissible de 2300 mm. Il faut donc faire un deuxième essai en augmentant les
dimensions du ponceau. Les résultats de chaque essai sont regroupés au tableau
5.7.2h.

Deuxième essai : PBA 3000 mm x 2000 mm

Contrôle à l'entrée

Tableau 5.7.2c Essai nº2 - Contrôle à l'entrée

Largeur Hauteur Q/L Ham/H Ham


3
(mm) (mm) (m /s/m) (m)

3000 2000 6.0 1.35 2.70

Contrôle à la sortie

Tableau 5.7.2d Essai nº2 - Contrôle à la sortie

Largeur Hauteur Surface hc Ke Hav ∆H Ham


(mm) (mm) (m 2) (m) (m) (m) (m)

3000 2000 6.0 1.52 0.5 1.32 0.73 2.31

5-32
Ce second essai est encore inacceptable puisque la profondeur en amont du ponceau
de 2700 mm en contrôle à l'entrée est supérieure à la hauteur d'eau admissible de 2300
mm. Il faut donc faire un troisième essai.

Troisième essai : PBA 4000 mm x 2500 mm

Contrôle à l'entrée

Tableau 5.7.2e Essai nº3 - Contrôle à l'entrée

Largeur Hauteur Q/L Ham/H Ham


3
(mm) (mm) (m /s/m) (m)

4000 2500 4.5 0.87 2.18

Contrôle à la sortie

Tableau 5.7.2f Essai nº3 - Contrôle à la sortie

Largeur Hauteur Surface hc Ke Hav ∆H Ham


(mm) (mm) (m2) (m) (m) (m) (m)

4000 2500 10.0 1.25 0.5 1.32 0.26 1.96

Ce troisième essai satisfait l'ensemble des contraintes du site. Les résultats pour
l'ensemble des essais sont indiqués au tableau 5.7.2h.

La quatrième étape consiste à répéter les étapes précédentes en utilisant d'autres types
et d'autres dimensions de ponceaux. À titre d'exemple, les tableaux 5.7.2i et 5.7.2j
regroupent les résultats pour des ponceaux métalliques de formes circulaire et arquée.
Les résultats du tableau 5.7.2i permettent de constater que, pour les contraintes du site
sous étude, l'utilisation d'un tuyau métallique circulaire est difficile en raison d'une
hauteur d'eau à l'amont inadmissible en contrôle à l'entrée.

5-33
Le calcul de la hauteur d'eau à l'amont dans le cas du contrôle à la sortie nécessite
absolument le calcul de la courbe de remous puisque Ham/H est inférieure à 0.75.
L'inexactitude de l'utilisation de la méthode pour ce cas occasionne des erreurs
importantes de la hauteur d'eau en amont. Cette hauteur augmente pour un ponceau
de plus grande dimension alors que c'est l'inverse qui est vrai.

Vitesse à la sortie

La cinquième étape consiste à déterminer la vitesse d'écoulement à la sortie du


ponceau en utilisant l'équation de Manning dans le cas où le contrôle serait à l'entrée.
La vitesse est supposée constante sur toute la section d'écoulement et est déterminée
en variant, par itérations successives, la profondeur d'eau (h). Les deux équations
suivantes sont utilisées:

1 2/3
V = Rh S (4.4.1a)
n

Q=VA

Les paramètres utilisés pour déterminer la vitesse à la sortie du ponceau rectangulaire


de 4000 mm x 2500 mm sont les suivants :

largeur = 4.0 m
débit = 18.0 m3/s
rugosité = 0.012
pente = 0.8 %

Le tableau 5.7.2g montre les résultats obtenus par itérations sur la profondeur en
utilisant les paramètres ci-haut mentionnés.

5-34
Tableau 5.7.2g Détermination de la vitesse à la sortie

Profondeur Surface P. Mouillé R.Hydraul. Vitesse Débit


(m) (m2) (m) (m) (m/s) (m3/s)

0.85 3.40 5.7 0.60 5.28 18.0

Les résultats démontrent clairement que le ponceau occasionne une mise en vitesse
très importante (5.28 m/s) à la sortie du ponceau par rapport aux vitesses naturelles du
cours (2.06 m/s). La vitesse d'écoulement à la sortie a plus que doublé. La protection
des extrémités du ponceau contre l'érosion et l'affouillement est donc essentielle.

Finalement la sixième étape consiste à recommander l'une des solutions étudiées en


fonction des différentes contraintes qui influencent le site à l'étude. Les résultats
démontrent que le ponceau métallique circulaire occasionne des niveaux d'eau
inadmissibles à l'amont. Un ponceau plus bas et plus large comme le ponceau
rectangulaire en béton ou le ponceau métallique arqué est plus approprié.

L'exemple de la section 5.7 a été inclus à titre indicatif pour illustrer l'ensemble des
étapes menant au calcul des dimensions minimales de ponceau imposées par les
seules contraintes hydrauliques au site à l'étude.

5-35
Tableau 5.7.2h Conception d'un ponceau: rectangulaire en béton armé

Projet no. : P-12345 Municipalité :La ville Concepteur :A. Gagnon


Construction d'un ponceau Route :Principale Vérificateur :N. Toussaint
sous une route principale. Rivière :Sans nom Date :93/05/04
Hydrologie
Méthode : Rationnelle
Surface du bassin (km2) : 22
Pente du cours d'eau (%): 0.8 %
Sols : Till

Débits et niveaux d'eau


Récurrence Débit Hav
(an) (m3/s) (m)
annuelle 9.9 0.96
→ 25 18.0 1.32
50 20.9 1.42

Caractéristiques des Type de contrôle


Ponceaux Entrée sortie
Vsortie
Remarques
Essais hc Ham Ham Élév Hav hc+H H0 ∆H Ham Élév (m/s)
H 2
PBA 2000x2000 1.98 2.12 4.24 104.2 1.32 1.99 1.99 1.71 3.52 103.5 5.44 Ham trop grand
PBA 3000x2000 1.52 1.35 2.70 102.7 1.32 1.76 1.76 0.73 2.31 102.3 5.48 Ham trop grand
PBA 4000x2500 1.25 0.87 2.18 102.2 1.32 1.88 1.88 0.26 1.96 102.0 5.28 Acceptable

Choix : PBA 4000mm x 2500mm

5-36
Tableau 5.7.2i Conception d'un ponceau: circulaire métallique

Projet no. : P-12345 Municipalité :La ville Concepteur :A. Gagnon


Construction d'un ponceau Route :Principale Vérificateur :N. Toussaint
sous une route principale. Rivière :Sans nom Date :93/05/04
Hydrologie
Méthode : Rationnelle
Surface du bassin (km2) : 22
Pente du cours d'eau (%): 0.8 %
Sols : Till

Débits et niveaux d'eau


Récurrence Débit Hav
(an) (m3/s) (m)
annuelle 9.9 0.96
→ 25 18.0 1.32
50 20.9 1.42

Caractéristiques des Type de contrôle


ponceaux Entrée sortie
Vsortie
Remarques
Essais hc Ham Ham Élév Hav hc+H H0 ∆H Ham Élév (m/s)
H 2
TTO 3600 1.75 0.74 2.66 102.7 1.32 2.68 2.68 0.28 2.78 102.8 3.67 Ham trop grand
TTO 3990 1.70 0.64 2.55 102.6 1.32 2.85 2.85 0.20 2.87 102.9 3.54 Ham trop grand
TTO 4300 1.65 0.58 2.49 102.5 1.32 2.98 2.98 0.15 2.95 103.0 3.51 Ham trop grand

Choix : Ce type de ponceau n'est pas acceptable

5-37
Tableau 5.7.2j Conception d'un ponceau: arqué métallique

Projet no. : P-12345 Municipalité :La ville Concepteur :A. Gagnon


Construction d'un ponceau Route :Principale Vérificateur :N. Toussaint
sous une route principale. Rivière :Sans nom Date :93/05/04
Hydrologie
Méthode : Rationnelle
Surface du bassin (km2) : 22
Pente du cours d'eau (%): 0.8 %
Sols : Till

Débits et niveaux d'eau


Récurrence Débit Hav
(an) (m3/s) (m)
annuelle 9.9 0.96
→ 25 18.0 1.32
50 20.9 1.42

Caractéristiques des Type de contrôle


ponceaux Entrée sortie
Vsortie
Remarques
Essais hc Ham Ham Élév Hav hc+H H0 ∆H Ham Élév (m/s)
H 2
Arqué 3400x2010 1.53 1.36 2.73 102.7 1.32 1.77 1.77 1.39 2.98 103.0 4.01 Ham trop grand
Arqué 3890x2690 1.41 0.85 2.29 102.3 1.32 2.05 2.05 0.52 2.39 102.4 3.66 Ham trop grand
Arqué 4370x2870 1.40 0.75 2.15 102.2 1.32 2.14 2.14 0.37 2.33 102.3 3.41 Ham trop grand
Arqué 4720x3070 1.35 0.67 2.06 102.1 1.32 2.21 2.21 0.25 2.28 102.3 3.24 Acceptable

Choix : Ponceau arqué métallique 4720x3070 mm

5-38
RÉFÉRENCES

1. AASHTO (American Association of State Highway and Transportation Officials).


Model Drainage manual 1991. 1991.

2. AISI (American Iron and Steel Institute). Handbook of Steel Drainage & Highway
Construction Products, First Canadian Edition. 1984.

3. ARTC (Association des routes et du transport du Canada). Drainage Manual -


volumes I & II. 1982.

4. Gagnon Gaétan. Manuel des ponceaux. Ministère des Transports du Québec -


Service de l'hydraulique. 1973.

6. Harris, J.D.. MTC Drainage manual. Ministry of Transportation and


Communications - Ontario. 1986.

7. U.S. Department of Transportation, Federal Highway Administration. Hydraulic


Analysis of Culverts (HY-6). 1979.

8. U.S. Department of Transportation, Federal Highway Administration. Hydraulic


Analysis of Pipe-Arch Culverts (HY-2). May 1969.

9. U.S. Department of Transportation, Federal Highway Administration. Hydraulic


Flow Resistance Factors For Corrugated Metal Conduits. Juin 1980.

10. U.S. Department of Transportation, Federal Highway Administration. Hydraulic


Design of Highway Culverts. Septembre 1985.

5-39
ANNEXE 5

HYDRAULIQUE DES PONCEAUX

TABLE DES MATIÈRES

Propriétés hydrauliques
Abaque 5.2.4a Propriétés hydrauliques - Ponceau circulaire 5A-1
Abaque 5.2.4b Propriétés hydrauliques - Ponceau arqué 5A-1
Abaque 5.2.4c Propriétés hydrauliques - Ponceau elliptique horizontal 5A-2
Abaque 5.2.4d Propriétés hydrauliques - Ponceau voûté 5A-2

Contrôle à l'entrée - Mode d'emploi des abaques 5A-3


Tableau 5.3.1a Détermination de la profondeur en amont (Ham) 5A-4
Tableau 5.3.1b Ponceau rectangulaire en béton 5A-5
Tableau 5.3.1c Ponceau circulaire en acier 5A-5
Tableau 5.3.1d Ponceau circulaire en béton 5A-6
Tableau 5.3.1e Ponceau arqué en acier 5A-6
Tableau 5.3.1f Ponceau elliptique horizontal en béton 5A-7
Tableau 5.3.1g Ponceau elliptique vertical en béton 5A-7
Tableau 5.3.1h Ponceau voûté en acier 5A-8
Abaque 5.3.1a Contrôle à l'entrée - Ponceau rectangulaire en béton 5A-9
Abaque 5.3.1b Contrôle à l'entrée - Ponceau circulaire en acier 5A-10
Abaque 5.3.1c Contrôle à l'entrée - Ponceau circulaire en béton 5A-11
Abaque 5.3.1d Contrôle à l'entrée - Ponceau arqué en acier 5A-12
Abaque 5.3.1e Contrôle à l'entrée - Ponceau elliptique horizontal en
béton 5A-13
Abaque 5.3.1f Contrôle à l'entrée - Ponceau elliptique vertical en béton 5A-14
Abaque 5.3.1g Contrôle à l'entrée - Ponceau voûté en acier - radier en
béton 5A-15

Contrôle à la sortie - Mode d'emploi des abaques 5A-16


Tableau 5.3.2a Coefficients de perte de charge à l'entrée (Ke) 5A-18
Tableau 5.3.2b Coefficients de perte de charge à l'entrée (Ke) 5A-19
Abaque 5.3.2a Contrôle à la sortie - Ponceau rectangulaire en béton
(n = 0.012) 5A-20
Abaque 5.3.2b Contrôle à la sortie - Ponceau circulaire en acier
(n = 0.024) 5A-21
Abaque 5.3.2c Contrôle à la sortie - Ponceau circulaire en acier
(n = variable) 5A-22
Abaque 5.3.2d Contrôle à la sortie - Ponceau circulaire en béton
(n = 0.012) 5A-23

5A-i
Abaque 5.3.2e Contrôle à la sortie - Ponceau arqué en acier (n = 0.024) 5A-24
Abaque 5.3.2f Contrôle à la sortie - Ponceau arqué en acier
(n = variable) 5A-25
Abaque 5.3.2g Contrôle à la sortie - Ponceau elliptique en béton
(n = 0.012) 5A-26
Abaque 5.3.2h Contrôle à la sortie - Ponceau voûté en acier
(radier en béton) 5A-27

Profondeur critique - Mode d'emploi des abaques 5A-28


Abaque 5.3.3a Profondeur critique (hc) - Ponceau rectangulaire en béton 5A-29
Abaque 5.3.3b Profondeur critique (hc) - Ponceau circulaire 5A-30
Abaque 5.3.3c Profondeur critique (hc) - Ponceau arqué en acier 5A-31
Abaque 5.3.3d Profondeur critique (hc) - Ponceau arqué en acier 5A-32
Abaque 5.3.3e Profondeur critique (hc) - Ponceau elliptique horizontal en
béton 5A-33
Abaque 5.3.3f Profondeur critique (hc) - Ponceau elliptique vertical en
béton 5A-34
Abaque 5.3.3g Profondeur critique (hc) - Ponceau vouté en acier 5A-35
Tableau 5.3.4 Coefficients de rugosité de Manning (n) pour les
ponceaux 5A-36
Abaque 5.3.4 Débits et vitesses d'écoulement - Conduite circulaire
coulant pleine (n=0.013) 5A-37

LISTE DES FORMULAIRES

Formulaire 5.1 Conception d'un ponceau 5A-38

5A-ii
Abaque 5.2.4a Propriétés hydrauliques - Ponceau circulaire

Abaque 5.2.4b Propriétés hydrauliques - Ponceau arqué

5A-1
Abaque 5.2.4c Propriétés hydrauliques - Ponceau elliptique horizontal

Abaque 5.2.4d Propriétés hydrauliques - Ponceau voûté

5A-2
Contrôle à l'entrée - Mode d'emploi des abaques

La capacité hydraulique d'un ponceau dont le contrôle se fait à l'entrée dépend


essentiellement de la profondeur d'eau et de la géométrie de l'entrée c'est-à-dire
de la forme du ponceau, de la section libre et de l'entonnement.

Les tableaux 5.3.1a à 5.3.1h représentent les équations numériques, en unités


métriques, des différents abaques. Ces abaques et ces équations ne sont valides
que pour les limites indiquées sur les abaques seulement. Toute extrapolation
peut conduire à des erreurs importantes.

Les abaques 5.3.1a à 5.3.1g permettent de déterminer le rendement hydraulique


pour des ponceaux dont le contrôle se fait à l'entrée. Ces abaques mettent en
relation la dimension du ponceau (le diamètre (D), la hauteur (H) et la largeur (L)),
le débit (Q) et la profondeur d'eau à l'amont de l'ouvrage (Ham). Chacune de ces
caractéristiques est définie sur une échelle distincte.

L'échelle de gauche est graduée pour tenir compte de la dimension du ponceau et


celle du centre indique le débit. L'ensemble des trois échelles (1, 2 et 3) permet
de déterminer la profondeur d'eau à l'amont du ponceau. Ces trois échelles
représentent des types d'entrée différents.

La relation entre les échelles est déterminée en reliant par une droite la dimension
du ponceau, le débit et l'échelle #1 de la profondeur d'eau à l'amont du ponceau.
Les trois échelles qui représentent le type d'entrée du ponceau sont reliées entre
elles par une ligne droite horizontale. Un exemple sur chaque abaque permet d'en
bien comprendre l'utilisation.

5A-3
Équation générale : Contrôle à l'entrée

Tableau 5.3.1a Détermination de la profondeur en amont (Ham)

Ham/H = a + bX + cX2 + dX3 + eX4 + fX5


Type Valeur de X
Rectangulaire Q/LH3/2
Circulaire Q/D5/2
Arqué Q/LH3/2
Elliptique Q/LH3/2
Voûté Q/A5/4
Note : Ces équations ne sont valides que pour les limites pour lesquelles les
abaques ont été établis.

5A-4
Équation générale : Contrôle à l'entrée
Ham/H = a + bX + cX2 + dX3 + eX4 + fX5

Tableau 5.3.1b Ponceau rectangulaire en béton

X = Q/LH3/2
Type d'extrémité
Coefficients

a 0.0724927 0.1221170 0.1441330


b 0.9184856 0.9154933 0.8356658
c -0.3854087 -0.3561636 -0.3023280
d 0.1317465 0.1234906 0.1188668
e -0.0160333 -0.0147200 -0.0146869
f 0.0007409 0.0006738 0.0006980

limite 0.3<Ham/H<8 0.35<Ham/H<9 0.35<Ham/H<10

Tableau 5.3.1c Ponceau circulaire en acier

X = Q/D5/2
Type d'extrémité
Coefficients

a 0.1674330 0.1071370 0.1873210


b 0.9755560 1.3725816 1.0282919
c -0.4900662 -1.1858845 -0.5135896
d 0.2326747 0.7332648 0.2656609
e -0.0370242 -0.1729094 -0.0369841
f 0.0022593 0.0149612 0.0017480

limite 0.4<Ham/H<6 0.4<Ham/H<6 0.4<Ham/H<6

5A-5
Équation générale : Contrôle à l'entrée
Ham/H = a + bX + cX2 + dX3 + eX4 + fX5

Tableau 5.3.1d Ponceau circulaire en béton

X = Q/D5/2
Type d'extrémité
Coefficients

a 0.0874830 0.1140990 0.1087860


b 1.2798232 1.1837955 1.1997693
c -0.8310102 -0.7664441 -0.7670543
d 0.3963657 0.3551973 0.3444187
e -0.0712178 -0.0663405 -0.0600493
f 0.0048861 0.0047343 0.0039977

limite 0.4<Ham/H<6 0.4<Ham/H<6 0.4<Ham/H<6

Tableau 5.3.1e Ponceau arqué en acier

X = Q/LH3/2
Type d'extrémité
Coefficients

a 0.1112810 0.0833006 0.0890527


b 1.1059404 1.4402445 1.2906312
c -0.6395493 -1.4241133 -0.8888376
d 0.3047870 0.9732280 0.4709448
e -0.0517234 -0.2681645 -0.0858991
f 0.0032860 0.0275025 0.0057165

limite 0.35<Ham/H<4 0.35<Ham/H<4 0.35<Ham/H<4

5A-6
Équation générale : Contrôle à l'entrée
Ham/H = a + bX + cX2 + dX3 + eX4 + fX5

Tableau 5.3.1f Ponceau elliptique horizontal en béton

X = Q/LH3/2
Type d'extrémité
Coefficients

a 0.127600 0.179500 0.196400


b 1.103000 0.811000 0.749400
c -0.690200 -0.236900 -0.171400
d 0.344500 0.045800 0.017470
e -0.064560 0.006876 0.014520
f 0.004733 -0.001410 -0.002150

limite 0.4<Ham/H<4 0.4<Ham/H<4 0.4<Ham/H<4

Tableau 5.3.1g Ponceau elliptique vertical en béton

X = Q/LH3/2
Type d'extrémité
Coefficients

a 0.102600 0.124000 0.114100


b 1.201000 1.064000 1.118000
c -0.774000 -0.562600 -0.655000
d 0.382700 0.221800 0.284000
e -0.072020 -0.035080 -0.049730
f 0.005150 0.002196 0.003393

limite 0.4<Ham/H<6 0.4<Ham/H<6 0.4<Ham/H<6

5A-7
Équation générale : Contrôle à l'entrée
Ham/H = a + bX + cX2 + dX3 + eX4 + fX5

Tableau 5.3.1h Ponceau voûté en acier

X = Q/A5/4
Type d'extrémité
Coefficients

a 0.1382000 0.102100 0.015980


b 0.5432000 0.921300 1.114000
c 0.0009949 -0.650500 -0.604300
d 0.0026880 0.438400 0.273900
e 0.0059470 -0.104300 -0.041370
f -0.0006818 0.009008 +0.002205

limite 0.3<Ham/H<4 0.35<Ham/H<5 0.35<Ham/H<5

5A-8
Abaque 5.3.1a Contrôle à l'entrée - Ponceau rectangulaire en béton

5A-9
Abaque 5.3.1b Contrôle à l'entrée - Ponceau circulaire en acier

5A-10
Abaque 5.3.1c Contrôle à l'entrée - Ponceau circulaire en béton

5A-11
Abaque 5.3.1d Contrôle à l'entrée - Ponceau arqué en acier

5A-12
Abaque 5.3.1e Contrôle à l'entrée - Ponceau elliptique horizontal en
béton

5A-13
Abaque 5.3.1f Contrôle à l'entrée - Ponceau elliptique vertical en béton

5A-14
Abaque 5.3.1g Contrôle à l'entrée - Ponceau voûté en acier - radier en béton

5A-15
Contrôle à la sortie - Mode d'emploi des abaques
En contrôle à la sortie, la capacité hydraulique du ponceau, pour toute forme et
dimension, dépend de l'ensemble de ses caractéristiques.

Les abaques 5.3.2a à 5.3.2h permettent de déterminer le rendement hydraulique


des ponceaux dont le contrôle se fait à la sortie. Ces abaques mettent en relation
la dimension du ponceau (diamètre (D), la hauteur (H) et la largeur (L)), le débit
(Q), la longueur (Lp) et la perte de charge (∆H). Chacune de ces caractéristiques
est définie sur une échelle distincte. Tous les abaques ne sont valables que pour
des écoulements à pleine section sur toute la longueur du ponceau. Ils sont aussi
utilisés pour déterminer la perte de charge totale ∆H dans quelques cas
d'écoulement à surface libre. Ces abaques ne donnent pas la solution complète
pour le calcul de la profondeur d'eau en amont Ham car ils ne fournissent que la
valeur ∆H dans l'équation:
Ham = ∆H + ho - Lp Sp (5.3.2h)
Les deux échelles de gauche permettent d'interpoler le débit et la dimension du
ponceau. Un groupe d'échelles, placé au centre, permet de fixer la longueur du
ponceau selon différents coefficients de perte de charge à l'entrée (Ke). L'échelle
de droite donne la perte de charge à l'amont du ponceau. Une ligne pivot, près du
centre, relie l'ensemble de ces échelles.

La relation entre les échelles est établie en les reliant par deux droites. La
première relie l'échelle de la dimension du ponceau et celle de la longueur
correspondant au coefficient choisi pour la perte de charge à l'entrée. Cette
première droite coupe la ligne pivot en un point. La seconde droite relie le débit et
le point d'intersection de la première droite avec la ligne pivot. Cette droite
prolongée jusqu'à l'échelle de la perte de charge, permet d'interpoler cette valeur.

Un exemple sur chaque abaque permet d'en bien comprendre l'utilisation.

Le calcul d'une longueur équivalente du ponceau permet d'utiliser les abaques


pour un coefficient de Manning (n1) différent de ceux pour lesquels les abaques
ont été établis. Cette longueur équivalente se calcule à l'aide de l'équation
suivante :
2
n1
L1 = L 2
n

où L1 = longueur équivalente du ponceau


L = longueur réelle de ponceau
n1 = coefficient de rugosité réel
n = coefficient de rugosité de l'abaque

5A-16
Ponceau rectangulaire

L'abaque pour les ponceaux rectangulaires a été établi pour des écoulements
pleins pour des sections carrées (H/L=1). Il est cependant considéré être
suffisamment précis pour être employé pour un rapport de la hauteur à la largeur
du ponceau variant entre 0.5 et 0.2. (0.5<H/l<2).

5A-17
Tableau 5.3.2a Coefficients de perte de charge à l'entrée (Ke)

Type de structure et d'entonnement Ke Schéma

Tuyau en Béton Armé (TBA)

Saillant du remblai
Arêtes vives 0.5

Entonnement convergent 0.2

Mur de tête
Arêtes vives 0.5

Entonnement convergent 0.2

Tuyaux en Tôle Ondulée (TTO)

Saillant du remblai
Sans mur de tête 0.9

Biseauté parallèlement à la pente du remblai 0.7

Mur de tête perpendiculaire au tuyau 0.5

He = Ke x V2/2g

5A-18
Tableau 5.3.2b Coefficients de perte de charge à l'entrée (Ke)

Type de structure et d'entonnement Ke Schéma

Ponceau rectangulaire en Béton Armé (PBA)

Mur en aile perpendiculaire au ponceau 0.5


Arêtes vives

Entonnement convergent 0.2

Mur en aile de 30° à 75° des parois


Arêtes vives 0.4

Entonnement convergent 0.2

Mur en aile de 10° et 25° des parois


Arêtes vives 0.5

Mur en aile parallèle au ponceau


Arêtes vives 0.7

He = Ke x V2/2g

5A-19
Abaque 5.3.2a Contrôle à la sortie - Ponceau rectangulaire en béton
(n = 0.012)

5A-20
Abaque 5.3.2b Contrôle à la sortie - Ponceau circulaire en acier (n = 0.024)

5A-21
Abaque 5.3.2c Contrôle à la sortie - Ponceau circulaire en acier (n = variable)

5A-22
Abaque 5.3.2d Contrôle à la sortie - Ponceau circulaire en béton (n = 0.012)

5A-23
Abaque 5.3.2e Contrôle à la sortie - Ponceau arqué en acier (n = 0.024)

5A-24
Abaque 5.3.2f Contrôle à la sortie - Ponceau arqué en acier (n = variable)

5A-25
Abaque 5.3.2g Contrôle à la sortie - Ponceau elliptique en béton (n = 0.012)

5A-26
Abaque 5.3.2h Contrôle à la sortie - Ponceau voûté en acier (radier en béton)

5A-27
Profondeur critique - Mode d'emploi des abaques

La profondeur critique (hc) à la sortie d'un ponceau est utile dans les cas de
contrôle à la sortie. Elle représente la profondeur d'eau pour un écoulement
critique où le nombre de Froude est égal à l'unité. Cette profondeur varie en
fonction du débit et des caractéristiques du ponceau. Les abaques 5.3.3a à 5.3.3g
permettent de déterminer la profondeur critique pour différentes formes et
dimensions de ponceaux. Ces abaques traduisent la relation suivante:

g A 3c
Q= = f ( hc ) (5.3.3)
lc
Q = débit (m3/s)

Ac = surface d'écoulement à la
profondeur critique (m2)

lc = largeur au miroir à la profondeur


critique (m)

hc = profondeur critique (m)

La surface (A) et la largeur au miroir (l) varient en fonction de la profondeur


d'écoulement (hc) dans le ponceau. Le calcul de ces deux caractéristiques, pour
les ponceaux arqués et elliptiques, est laborieux dans le cas des écoulements à
surface libre. C'est la raison pour laquelle les courbes de profondeur critique ont
été établies individuellement pour chaque dimension de ponceau.

5A-28
Abaque 5.3.3a Profondeur critique (hc) - Ponceau rectangulaire en béton

5A-29
Abaque 5.3.3b Profondeur critique (hc) - Ponceau circulaire

5A-30
Abaque 5.3.3c Profondeur critique (hc) - Ponceau arqué en acier

5A-31
Abaque 5.3.3d Profondeur critique (hc) - Ponceau arqué en acier

5A-32
Abaque 5.3.3e Profondeur critique (hc) - Ponceau elliptique horizontal en
béton

5A-33
Abaque 5.3.3f Profondeur critique (hc) - Ponceau elliptique vertical en béton

5A-34
Abaque 5.3.3g Profondeur critique (hc) - Ponceau vouté en acier

5A-35
Tableau 5.3.4 Coefficients de rugosité de Manning (n) pour les ponceaux

TYPE DE STRUCTURES Coefficient « n »


Tuyau en tôle ondulée
*
ondulations hélicoïdale 0.024

multiplaques 0.028 - 0.033

Tuyau de fonte 0.013

Tuyau d'acier lisse 0.009 - 0.011

Ponceau en béton 0.012 - 0.013

Ponceau en bois 0.015 - 0.017

Ponceau en matière thermoplastique

intérieur lisse 0.009 - 0.012


intérieur ondulé 0.018 - 0.020

*
Pour les ponceaux d'une longueur supérieure à 20 fois
le diamètre, cette valeur peut être inférieure.

5A-36
Abaque 5.3.4 Débits et vitesses d'écoulement - Conduite circulaire coulant
pleine (n=0.013)

5A-37
Projet no. : Route : Concepteur:
Municipalité : Rivière : Vérificateur:
Description : Date :
Hydrologie
Méthode :
2
Surface du bassin (km ) :
Pente du cours d'eau (%):
Sols :

Débits et niveaux d'eau


Récurrence Débit Hav
3
(an) (m /s) (m)

Caractéristiques des Type de contrôle


Ponceaux entrée sortie Vsortie
Remarques
Essais hc Ham Ham Élév Hav Hc+H H0 ∆H Ham Élév
H 2 (m/s)

Choix :

Formulaire 5.1 Conception d'un ponceau


CHAPITRE 6

CONSIDÉRATIONS GÉOTECHNIQUES

TABLE DES MATIÈRES

6.1 GÉNÉRALITÉS 6-1

6.2 SOLS DE FONDATION 6-2


6.2.1 Socle rocheux 6-3
6.2.2 Sols granulaires 6-3
6.2.3 Sols fins et sols organiques 6-4

6.3 CONTRAINTES GÉOTECHNIQUES 6-6


6.3.1 Ponceau en béton armé (PBA) 6-7
6.3.2 Tuyau en béton armé (TBA) 6-8
6.3.3 Tuyau en tôle ondulée (TTO) et thermoplastique 6-8
6.3.4 Ponceau sur semelles (filantes) 6-9
6.3.5 Mur en aile en béton armé 6-10

6.4 MISE EN PLACE 6-10


6.4.1 Excavation 6-11
6.4.2 Assise et remblayage 6-11

RÉFÉRENCES 6-17

ANNEXE 6
6.1 GÉNÉRALITÉS

Une reconnaissance des sols de fondation doit être effectuée avant de remplacer ou de
construire un ponceau ou des murs en aile ainsi que pour certains types de réparation.
L’étude des sols peut être plus ou moins élaborée selon l'importance et le type
d'ouvrage, la hauteur des remblais et la nature des sols en place.

Il est recommandé d'effectuer une étude géotechnique complète ou plus élaborée dans
les cas suivants :

• construction d’un ponceau dans un nouveau tronçon de route (là où les sols
seront nouvellement chargés);

• présence de sable peu compacté et susceptible de se liquéfier à la suite d’un


séisme majeur;

• modifications géométriques des lieux tels qu'un élargissement de plus de 2 m du


remblai routier actuel, un rehaussement du profil de la route de plus de 0,5 m ou
l'installation d'un ponceau avec semelles ou radier en béton qui reposera sur des
sols fins, mous et compressibles tels que les sols argileux, silteux ou organiques.
Le rehaussement du profil routier ou l’élargissement de ce dernier augmente les
contraintes dans les sols porteurs. Une diminution importante de l’ouverture du
ponceau peut également engendrer une augmentation des contraintes dans les
sols de fondation;

• remplacement d’un ponceau dont les fondations reposent sur des pieux et qui
montre des désordres physiques ou des déformations attribuables à des
tassements différentiels dans les sols compressibles sous-jacents. Si les
fondations du ponceau reposent sur des semelles superficielles et que des
tassements ou des déformations ont été observés au fil des dernières années,
une étude géotechnique plus élaborée sera également requise, car la
consolidation des sols porteurs n’est pas encore terminée;

• construction d'un ponceau sur un sol organique;

• construction d'un ponceau arqué, voûté ou elliptique et l’ensemble des ponceaux


en béton armé de plus de 3 m d’ouverture;

• construction d'un mur en aile en béton, en gabions et en massifs de sols


renforcés.

L’étude géotechnique peut être simplifiée ou non requise lorsqu’il s’agit d’une
réparation ou d’un remplacement d’un ponceau et que l’ouverture et le profil routier
demeurent sensiblement les mêmes (aucune charge supplémentaire prévue sur les
sols sous-jacents).

6-1
L'étude géotechnique présente des informations qui guident le choix du type de
structure, du type de fondation et des méthodes de construction de l'ouvrage. Les
résultats de l'étude permettent de formuler des conclusions et des recommandations
spécifiquement sur :

• la réaction géotechnique aux états limites d’utilisation (ÉLUT), soit la capacité


portante des sols de fondation;

• la stabilité et les tassements des ouvrages;

• la nécessité ou non d’alléger le remblai (noyaux en polystyrène, résidus de


bois…);

• la nécessité ou non de consolider ou de densifier les sols afin de prévenir leur


liquéfaction sous une éventuelle sollicitation sismique. L’étude met en relief, s’il y
a lieu, les conséquences de la liquéfaction des sols porteurs sur l’ouvrage d’art;

• les conditions de réalisation des ouvrages et ce, en fonction des contraintes


locales telles que les tassements maximaux prévus, la perméabilité des sols, le
niveau de la nappe phréatique, la stabilité des remblais et des excavations.

6.2 SOLS DE FONDATION

Pour la construction des ponceaux et la protection de leurs extrémités, les différents


types de sols de fondation se divisent en fonction de leur composition : socle rocheux,
sols granulaires (gravier, sable et silt grossier), sols fins/cohérents (les argiles, les silts
fins, certains types de tills) et les sols organiques.

Les tableaux 6.2.1, 6.2.2 et 6.2.3 donnent un ordre de grandeur de la réaction


géotechnique (ÉLUT) des différents types de sols de fondation, selon le Manuel
canadien d'ingénierie des fondations (MCIF). Ces valeurs sont des estimations et
peuvent être révisées à la hausse ou à la baisse en fonction des particularités du site
étudié. Ces estimations doivent être vérifiées et traitées avec beaucoup de prudence
car elles ne peuvent remplacer les résultats d'une étude géotechnique. Malgré
tout, elles sont utiles lors d'une étude d'avant-projet pour le choix d'un ponceau et pour
estimer approximativement la réaction géotechnique des sols sur la base d'une simple
description de ces derniers, pour des tassements inférieurs à 25 mm.

6-2
6.2.1 Socle rocheux

Les réactions géotechniques des roches constituant le socle rocheux sont


généralement très élevées par rapport à celles offertes par les sols. Le MCIF fournit
des valeurs préliminaires pour quelques types de roche qu’on rencontre fréquemment
au Canada. Les réactions géotechniques peuvent grandement varier selon le type de
roche et leur histoire géologique. À titre indicatif, le tableau 6.2.1 résume les données
contenues dans le tableau 9.3 du MCIF : soit de 500 kPa pour des shales plus ou
moins altérés à 10 000 kPa pour des roches ignées (granite, diorite…) peu fracturées.
Des essais de terrain et de laboratoire ainsi que l’utilisation de classifications
géomécaniques permettent une bonne évaluation de la réaction géotechnique du roc.

Des problèmes de réaction ou de résistance géotechnique peuvent se présenter avec


les shales et les schistes ou avec tout autre type de roc s'ils sont très fracturés et
altérés. La surface du socle rocheux doit alors être écaillée et nettoyée afin d'obtenir
une réaction géotechnique uniforme. Des problèmes de fondations peuvent survenir en
présence de roches calcaires puisqu'elles peuvent développer des cavités (karst) sous
la surface du terrain naturel.

Tableau 6.2.1 Réaction géotechnique (ÉLUT) estimée du socle rocheux

TYPE DE ROC RÉACTION GÉOTECHNIQUE (kPa)


(pour des tassements inférieurs à 25 mm)

Roches ignées et métamorphiques 3 000 à 10 000


saines (telles les roches granitiques)

Roches sédimentaires saines (tels 1 000 à 3 000


les grès, calcaires et conglomérats)

Schistes et shales argileux 500

6.2.2 Sols granulaires

Ce type de sol comprend généralement les sables et graviers. La réaction


géotechnique des sols granulaires (pulvérulents) est généralement plus élevée que
celle des sols argileux (cohésifs). Le MCIF évalue à plus de 300 kPa la réaction
géotechnique des sols denses. Les sédiments alluvionnaires peuvent être lâches et
avoir une réaction géotechnique limitée à 50 kPa. Le tableau 6.2.2 donne la réaction
géotechnique de différents types de sols granulaires.

6-3
Des problèmes de fondation peuvent survenir si les sols de fondation sont constitués
d'alluvions récentes très lâches déposées dans les vallées des rivières.

Tableau 6.2.2 Réaction géotechnique estimée des sols granulaires

1
TYPE DE SOL RÉACTION GÉOTECHNIQUE (kPa)
(pour des tassements inférieurs à 25 mm)

Gravier très dense > 600


Sable graveleux très dense

Gravier dense 2 300 à 600


Sable graveleux dense

Gravier compact 100 à 300


Sable graveleux compact

Gravier lâche 50 à 100


Sable graveleux lâche

Sable graveleux très lâche ≤ 50


Sable très lâche
1
Ces valeurs tiennent compte de la présence de la nappe phréatique au niveau des
fondations.
2
La compacité des sols est généralement déterminée à l'aide de l'essai SPT (Standard
Penetration Test)

6.2.3 Sols fins et sols organiques

Les sols fins regroupent les silts et les argiles. Ce sont des sols mous et compressibles
tout comme les sols organiques. Le tableau 6.2.3 donne un aperçu de la réaction
géotechnique admissible de ces types de sols.

Les tills sont composés principalement d'un mélange d'argile, de silt, de sable et gravier
en proportions variables. Comme les particules fines (silt et argile) représentent
fréquemment une fraction importante des tills, ce type de sol peut se retrouver souvent
dans la catégorie des sols fins.

6-4
Tableau 6.2.3 Réaction géotechnique des sols fins et des sols organiques

1
TYPE DE SOL RÉACTION GÉOTECHNIQUE (kPa)
(pour des tassements inférieurs à 25 mm)

Till (mélange hétérogène) 300 à 600

Argile dure > 700


Silt argileux dur

Argile très raide 350 à 700


Silt argileux très raide

Argile raide 150 à 350


2

Silt argileux raide

Argile ferme 80 à 150


Silt argileux ferme

Argile molle 40 à 80
Silt argileux mou

Argile très molle à évaluer : < 40


Silt argileux très mou
Sol organique

1
Les sols argileux et organiques sont susceptibles de problèmes de stabilité et de
tassement sous chargement, les sols silteux à des problèmes de capacité portante.
2
La consistance de l'argile est généralement déterminée au scissomètre de chantier.

Lorsque ces types de sols possèdent une consistance moyenne, molle ou très molle,
des problèmes de fondation, de stabilité et de tassement des ouvrages sont à prévoir si
le concepteur ne tient pas compte de leur faible capacité portante (ÉLUT).

6-5
6.3 CONTRAINTES GÉOTECHNIQUES

Le choix du type de structure doit tenir compte des contraintes géotechniques qui
limitent l'utilisation de certains ouvrages.

Lors du dimensionnement d’un ponceau dont la fondation est appuyée sur un sol ayant
une grande capacité portante (roc, till dense…), le concepteur doit tenir compte de
charges verticales supplémentaires qui s’exerceront sur le ponceau en raison des
tassements éventuels des sols situés au pourtour de ce dernier. Le Code canadien sur
le calcul des ponts routiers (CAN/CSA-S6-06) prévoit l’application d’un coefficient de
voûtement, selon le type de ponceau et la séquence d’installation. Lorsqu’un nouveau
remblai important, de l’ordre de 15 m et plus de hauteur, surplombe un ponceau, les
charges dues aux redistributions de contraintes produites par le tassement des remblais
latéraux du ponceau peuvent atteindre jusqu’au double du poids des terres, ce qui
correspond à un coefficient de voûtement de 2 (voir figure 6.3). Cet apport de
contraintes supplémentaires est appelé « Effet Marston ». Pour contrer cet effet, un
remblai léger constitué de pneus usagés est déposé sur le dessus du ponceau afin de
permettre un certain tassement du remblai situé au-dessus de la fondation appuyée sur
un sol réputé non compressible.

Figure 6.3 Contraintes géotechniques – Contraintes dues aux tassements –


Effet Marston

6-6
6.3.1 Ponceau en béton armé (PBA)

Sur le roc, le radier du ponceau est coulé directement sur la surface rocheuse. Les
dénivellations sont comblées avec un coussin de régalage en béton d'épaisseur
spécifique afin d'uniformiser le profil de l'excavation. Lorsque le coût de remplissage est
trop élevé, un coussin de support en matériel granulaire compactable peut être utilisé
pour uniformiser la surface rocheuse.

Il est déconseillé d’avoir un radier en partie sur le roc et en partie sur un coussin
granulaire en raison des tassements différentiels qui peuvent survenir pendant et après
la construction du ponceau. Si on ne peut éviter cette situation, il faudra s’assurer que
le coussin d’assise est protégé contre l’affouillement1 et que les matériaux granulaires
(MG 20 ou CG14) sont densifiés au minimum à 95 % de la masse volumique sèche
maximale par couches de 150 mm d’épaisseur. Dans ce cas, la zone de transition
longitudinale entre le plancher rocheux et le coussin granulaire devra s’effectuer selon
une transition minimale de 1V:4H sur une distance égale à la largeur du ponceau + 2 m
(voir figure 6.3.1). Il faut également s’assurer que les sols naturels sous-jacents
peuvent supporter adéquatement les nouvelles charges, sinon il faudra remplacer les
sols de faible portance par un remblai structural, et, dans ce cas, une étude
géotechnique est requise. De plus, si cela est possible, il est préférable de faire
correspondre un joint de la structure du ponceau au droit du contact roc-coussin
granulaire.

Figure 6.3.1 Contraintes géotechniques – Ponceau en béton armé partiellement


sur sol et sur roc (sur radier ou sur semelles)

1
Se référer au Code canadien sur le calcul des ponts routiers.

6-7
Sur un sol naturel granulaire dont la réaction géotechnique est élevée, le radier du
ponceau est construit directement sur le sol de fondation densifié au minimum à 95 %
de la masse volumique sèche maximale (95 % de l'essai Proctor modifié).

Sur un sol fin pour lequel une étude prévoit des tassements importants, l'emploi d'un
ponceau de béton n'est pas recommandé. À l’occasion, un remblai de préchargement est
placé sur les sols porteurs afin de produire à l’avance les tassements, avant la pose finale
du ponceau. La pose de sections courtes préfabriquées en béton (2 à 3 m de longueur)
peut représenter également une autre solution pour éviter des efforts de flexion trop
importants dans le ponceau de béton. Si des tassements différentiels importants sont
prévus, le ponceau peut être construit avec une cambrure dans le profil longitudinal afin
de minimiser l’effet négatif de ces tassements.

Sur un sol organique (tourbière), l'emploi de ce type d'ouvrage n'est pas


recommandé, sauf si un préchargement et des sections courtes en béton sont
employés.

6.3.2 Tuyau en béton armé (TBA)

Sur le roc, le TBA est installé sur un coussin de support d'épaisseur spécifique afin
d'éviter le poinçonnement du ponceau par des arêtes de roc.

Sur un sol naturel granulaire, le tuyau en béton armé est également installé sur un
coussin de support.

Sur un sol fin, le TBA peut être utilisé si les tassements évalués par l'étude géotechnique
sont compatibles avec la déformation permise pour les joints du tuyau.

Sur un sol organique (tourbière), le TBA n'est pas recommandé, sauf si un


préchargement et des sections courtes de tuyau en béton sont employés.

6.3.3 Tuyau en tôle ondulée (TTO) et thermoplastique

Une vérification de la réaction géotechnique des sols de fondation est nécessaire pour
les ponceaux métalliques arqués en raison des fortes pressions développées aux coins
inférieurs de la structure.

Sur le roc, le tuyau est construit sur un coussin de support qui peut varier
entre 300 et 600 mm d'épaisseur selon le diamètre du ponceau et ce dernier est muni
de murs de tête imperméables. Ce type de ponceau ne doit jamais être construit
directement sur une surface rocheuse.

6-8
Sur un sol granulaire, le tuyau est installé sur une assise en matériau granulaire.

Sur un sol fin et un sol organique (tourbière) pour lesquels des tassements
importants sont prévus, l'emploi de ces tuyaux est recommandé. La méthode usuelle
pour tenir compte des tassements prévus consiste à donner une cambrure au profil
longitudinal du tuyau. Dans le cas où cette solution n'est pas pratique, une
augmentation de la dimension du tuyau peut réduire ou annuler l'effet des tassements
prévus. Un préchargement des sols porteurs ou l’utilisation d’un noyau léger sont
d’autres solutions envisageables.

6.3.4 Ponceau sur semelles (filantes)

En l’absence de roc sain et résistant à l’affouillement, la profondeur des semelles pour


résister à l’affouillement est prescrite dans le Code canadien sur le calcul des ponts
routiers.

Sur le roc, les semelles sont coulées directement sur la surface rocheuse qui a été
préalablement nettoyée. Si la surface du roc comporte des aspérités assez profondes,
elles devront être comblées par un ou des coussins de régalage en béton.

Comme spécifié à la section 6.3.1, dans le cas d’une semelle qui doit être construite en
partie sur le roc et en partie sur un coussin granulaire, les mêmes précautions
spéciales devront être prises que pour un ponceau sur radier (référence figure 6.3.1).

Sur un sol granulaire dont la réaction géotechnique est élevée, les semelles sont
construites directement sur le sol de fondation densifié au minimum à 95 % de la
masse volumique sèche maximale.

Sur un sol fin pour lequel une étude prévoit des tassements importants, il n’est pas
recommandé de construire des semelles filantes; si on ne peut éviter cette situation, les
sols devront être excavés si les conditions de terrain s’y prêtent ou les semelles devront
reposer sur des pieux.

Sur un sol organique (tourbière), l’emploi de semelles filantes n’est pas recommandé
sur ce type de sol très compressible, sauf si l’épaisseur de la tourbe n’est pas trop
grande (<2 m) pour être excavée et que les sols sous-jacents offrent la capacité
portante voulue.

6-9
6.3.5 Mur en aile en béton armé

Lorsque la capacité portante (ÉLUT et ÉLUL) des sols donnée par l'étude géotechnique
est insuffisante pour l'utilisation du mur en aile en béton armé proposée par l'étude
hydraulique, les solutions possibles sont :

• d'augmenter les dimensions (épaisseur et largeur) du coussin de support de


façon à ce que la pression exercée sur le sol ne dépasse pas la réaction
géotechnique des sols naturels (la réaction géotechnique maximale d'un coussin
de support de calibre MG 20 densifié au minimum à 95 % de la masse
volumique sèche maximale varie selon son épaisseur). Cette réaction
géotechnique peut s’étendre de 150 à plus de 400 kPa lorsqu’un coussin
structural est mis en place;

• de modifier les dimensions de la semelle du mur de façon à ce que la contrainte


appliquée au sol ne dépasse pas la réaction géotechnique des sols ou du
coussin de support;

• d'allonger le ponceau pour réduire la hauteur du mur;

• de modifier la géométrie des murs de soutènement;

• de remplacer le mur en béton armé par un mur plus flexible comme un mur
renforcé mécaniquement ou par un revêtement de protection en enrochement
lorsque la hauteur du remblai et le régime hydraulique le permettent (la stabilité
de ces ouvrages doit toutefois être vérifiée).

6.4 MISE EN PLACE

La mise en place des ponceaux comporte des étapes qui sont déterminantes pour
assurer la pérennité des ouvrages. Outre la préparation des lieux, ces étapes
comprennent les excavations des sols en place et l'aménagement des remblais au
voisinage du ponceau; au besoin, elles peuvent aussi comprendre celles reliées au
détournement du cours d'eau, à la préparation de la fondation et au remblayage de la
structure.

Le déroulement de ces étapes est essentiellement le même, quel que soit le type de
structure.

6-10
6.4.1 Excavation

Les dimensions des excavations doivent respecter les normes en vigueur pour la mise
en place des différents types de ponceaux. Les dessins normalisés du chapitre 4
« Ponceaux » du Tome III – Ouvrages d’art des normes du Ministère montrent les
excavations nécessaires à la mise en place des ponceaux.

La réalisation des excavations doit satisfaire toutes les exigences publiées par les
organismes régissant la sécurité sur les chantiers. Lorsque le sol ne présente pas de
danger de glissement, les pentes des excavations sont verticales sur 1,2 m dans le
fond de l’excavation et de l’ordre de 1V:1H à 1V:3H par la suite dans les dépôts
granulaires situés au-dessus de la nappe phréatique. La pente varie en fonction de la
granulométrie et de la compacité des sols granulaires. Pour les sols situés sous la
nappe phréatique, des études de stabilité sont nécessaires pour déterminer des pentes
d’excavation sécuritaires.

Dans les sols argileux de faible consistance ou d’autres sols instables, des études de
stabilité doivent être réalisées pour déterminer les pentes à respecter.

Les pentes d’excavation dans le roc sont souvent verticales, mais il arrive dans certains
cas que la géologie structurale est défavorable avec des plans de faiblesses. Les
parois doivent alors être adoucies ou renforcées avec travaux de stabilisation (ancrage,
injection, etc.).

Pour des excavations réalisées dans un sol à forte perméabilité, tels le sable, le gravier
et le roc très fracturé, les infiltrations des eaux souterraines et des eaux de surface
doivent être contrôlées. La réaction géotechnique des sols au fond de l'excavation doit
être uniforme afin de minimiser les tassements différentiels. Les sols de plus faible
réaction géotechnique doivent être remplacés. Les sols de fondation sous le coussin ne
doivent pas contenir de pierres de dimensions supérieures à 112 mm et doivent être
exempts de sol gelé et de sol organique. Lorsque le fond de l’excavation est plus bas
que la nappe phréatique, des travaux d’assèchement adéquats doivent être entrepris
afin d’éviter un éventuel soulèvement ou un remaniement du fond de l’excavation.

Sur le roc, l'uniformisation du fond de l'excavation peut nécessiter la mise en place d'un
coussin de régalage en béton ou d’un coussin de granulaire de calibre MG 20.

6.4.2 Assise et remblayage

Les matériaux granulaires constituant l'assise servent à mieux répartir les charges sur
le ponceau. La charge qu'un ponceau de béton peut supporter dépend, en plus de sa
résistance structurale, de la capacité de l'assise et des sols sous-jacents à reprendre la
réaction verticale de façon à ce que le ponceau n'ait pas à subir des tassements
différentiels et des contraintes de cisaillement trop fortes dans le sens longitudinal et
également dans le sens transversal si la semelle est très large.

6-11
De façon générale, l'assise est composée d'un coussin de support et de remblais
latéraux. Les dimensions de ces différentes composantes sont établies selon le type et
les dimensions de la structure. Les facteurs qui déterminent la capacité portante de
l'assise sont la surface de contact avec le ponceau et la qualité et le degré de
densification des sols. Lorsque les sols pulvérulents (sable, gravier…) situés sous
l’assise sont saturés d’eau (avec ou sans écoulement apparent), le coussin de support
devrait être constitué de matériaux granulaires en pierre nette (20 mm) ou de 5-20 mm.
Dans ce dernier cas, le coussin doit être enrobé d’un géotextile.

Si le sol situé sous l’assise est constitué en grande partie de matériaux fins (silt et
argile) et que sa capacité portante est suffisante pour le ponceau, la mise en place du
coussin de support (MG 20 ou CG 14) devrait être modifiée de la façon suivante afin
d’éviter un effet de pompage et le remaniement des sols fins naturels : les premières
couches du coussin de support devront être compactées avec un rouleau sans le mode
vibration pour les 500 premiers millimètres en augmentant le nombre de passes. Si le
coussin est plus épais (remblai structural), les couches subséquentes pourront être
compactées en mode vibration, à la condition qu’un plan de compaction soit approuvé
au préalable, en fonction des équipements utilisés et du type de sol naturel sous-jacent.

Le remblayage d'un ponceau constitue une étape importante lors de sa mise en place.
Dans le cas des ponceaux flexibles, leur capacité structurale dépend de la qualité du
remblayage.

Les dimensions et les spécifications des assises sont illustrées dans les dessins
normalisés du chapitre 4 « Ponceaux » du Tome III – Ouvrages d’art des normes du
Ministère.

6.4.2.1 Ponceaux rectangulaires en béton armé (PBA)

L'assise pour la mise en place des ponceaux rectangulaires en béton armé est
constituée essentiellement d'un coussin de support de MG 20 densifié au minimum
à 95 % de la masse volumique sèche maximale par couche de 150 mm d’épaisseur. La
largeur du coussin correspond à la largeur externe du ponceau + 1 200 mm et son
épaisseur dépend des dimensions du ponceau et de la capacité portante des sols
sous-jacents (étude géotechnique).

Le remblayage, tel qu'il est illustré au dessin normalisé du chapitre 4 « Ponceaux » du


Tome III – Ouvrages d’art des normes du Ministère, s'effectue jusqu'à, au minimum,
600 mm au-dessus de l'ouvrage avec un MG 20 ou un CG 14 densifié au minimum à
90 % de la masse volumique sèche maximale par couches de 150 mm. Le remblayage
complémentaire est réalisé avec des matériaux de l’excavation ou un sol compactable
et densifié au minimum à 90 % de la masse volumique sèche maximale par couches de
300 mm. Pour le premier mètre au-dessus du ponceau, les seuls équipements permis
sont les dameuses, les plaques vibrantes et les rouleaux à tambour dont la charge
totale appliquée ne dépasse pas 50 kN.

6-12
6.4.2.2 Tuyaux en béton armé (TBA)

Les types d'assise et le remblayage recommandés pour la mise en place des tuyaux de
béton armé sont :

• Assise en matériau granulaire (réseau routier) : cette assise est composée d'un
coussin de support en MG 20 densifié au minimum à 95 % de la masse
volumique sèche maximale. La largeur du coussin est égale au diamètre
extérieur du tuyau + 1 200 mm et son épaisseur varie entre 150 et 400 mm, en
fonction du diamètre du tuyau et de la présence du roc ou du sol. Le coussin de
support ne doit pas être densifié sur une épaisseur de 150 mm et sur une
largeur égale au tiers du diamètre extérieur du tuyau, vis-à-vis du tiers central de
ce dernier. Le remblai latéral est composé de MG 20 ou de CG 14 densifié
au minimum à 90 % de la masse volumique sèche maximale par couches
de 150 mm jusqu'à la mi-hauteur du tuyau et par la suite par couches
de 300 mm jusqu’à, au minimum, 600 mm au-dessus du tuyau. Le remblayage
complémentaire est réalisé avec des matériaux de l’excavation ou un sol
compactable et densifié au minimum à 90 % de la masse volumique sèche
maximale par couches de 300 mm. Pour le premier mètre au-dessus de la
conduite, les seuls équipements permis sont les dameuses, les plaques
vibrantes et les rouleaux à tambour dont la charge totale appliquée ne dépasse
pas 50 kN.

• Assise sur terrain naturel (entrée privée) : cette assise requiert une fondation
uniforme et exempte de blocs, de cailloux ou de roc. Le sol naturel est remanié
sur une largeur égale au tiers du diamètre extérieur du tuyau, vis-à-vis du tiers
central de ce dernier. Si la fondation de l'excavation contient des cailloux, des
blocs ou si elle atteint le roc, le tuyau est placé sur un coussin de matériau
granulaire d’une largeur égale au diamètre extérieur du tuyau + 600 mm et d'une
épaisseur variant entre 150 et 400 mm, en fonction du diamètre du tuyau et de la
présence du roc ou du sol. Le remblayage latéral et le recouvrement de
protection sont réalisés avec les matériaux de l’excavation ou un sol
compactable et densifiés au minimum à 85 % de la masse volumique sèche
maximale par couches de 300 mm et exempts de pierres plus grandes que
112 mm sur les 300 premiers mm au pourtour du tuyau. Le remblayage
complémentaire est réalisé avec des matériaux de l’excavation ou un sol
compactable et densifié au minimum à 85 % de la masse volumique sèche
maximale par couches de 300 mm. Pour le premier mètre au-dessus de la
conduite, les seuls équipements permis sont les dameuses, les plaques
vibrantes et les rouleaux à tambour dont la charge totale appliquée ne dépasse
pas 50 kN.

6-13
6.4.2.3 Tuyaux en tôle ondulée (TTO) et en thermoplastique

La performance structurale de ces types d'ouvrage dépend de l'interaction sol-matériau.


Une structure flexible bien remblayée développe une grande résistance. La sélection du
sol de remblayage, la mise en place et le compactage sont les opérations les plus
importantes dans la conception et la construction d'une structure flexible.

Les matériaux granulaires CG 14 constituent habituellement le choix le plus approprié


pour remblayer les tuyaux en tôle ondulée et en thermoplastique. Ces matériaux, en plus
d'être drainants, ont l'avantage de contribuer à la stabilité structurale de l'ouvrage. Des
précautions spécifiques doivent être prises afin d'éviter que du silt ou du sable très fin ne
s'infiltre dans les ouvrages. L'installation d'un géotextile autour des joints permet de pallier
ce problème.

La mise en place et le compactage des matériaux du remblai sous les hanches du


tuyau constituent des étapes importantes du remblayage. Il faut s'assurer que les
matériaux sous les hanches sont fermement en contact avec la totalité de
la surface inférieure du tuyau. La mise en place et le compactage des matériaux
doivent se faire manuellement de façon à ce que la partie inférieure du tuyau soit
bien entourée. Le reste du remblai doit être constitué par couches successives
de 150 ou 300 mm d'épaisseur, selon les conditions décrites plus loin dans le texte.
Chaque couche doit satisfaire aux normes en ce qui concerne le degré de compactage
du sol. La figure 6.4.2.3 illustre les différentes composantes d'une structure flexible.

Les types d'assise recommandés pour la mise en place des tuyaux en tôle ondulée et
les tuyaux en thermoplastiques sont :

• Assise constituée de matériau granulaire (réseau routier) : cette assise est


composée d'un coussin de support en MG 20 densifié au minimum à 95 % de la
masse volumique sèche maximale par couche de 150 mm. Le coussin de
support ne doit pas être densifié sur une épaisseur de 150 mm ni sur une largeur
égale au tiers du diamètre extérieur du tuyau, vis-à-vis du tiers central de ce
dernier. La largeur du coussin est égale au diamètre extérieur du tuyau
+ 1 200 mm et son épaisseur varie entre 150 et 500 mm en fonction du diamètre
du tuyau et de la présence du roc ou du sol. Le remblai latéral est composé de
CG 14 densifié au minimum à 90 % de la masse volumique sèche maximale par
couches de 150 mm jusqu'aux trois quarts de la hauteur du tuyau et par la suite
par couches de 300 mm jusqu’à l’épaisseur minimale de recouvrement désigné
aux dessins normalisés du chapitre 4 du Tome III – Ouvrages d’art des normes
du Ministère. Le remblayage complémentaire est réalisé avec des matériaux de
l’excavation ou un sol compactable et densifié au minimum à 90 % de la masse
volumique sèche maximale par couches de 300 mm.

6-14
• Assise reposant sur le terrain naturel (entrée privée) : cette assise requiert une
fondation uniforme et exempte de blocs, de cailloux ou de roc. Le sol naturel est
remanié sur une largeur égale au tiers du diamètre extérieur du tuyau, vis-à-vis
du tiers central de ce dernier. Si la fondation de l'excavation contient des
cailloux, des blocs ou si elle atteint le roc, le tuyau est placé sur un coussin de
matériau granulaire d’une largeur égale au diamètre extérieur du tuyau
+ 600 mm et d'une épaisseur variant entre 150 et 500 mm, en fonction du
diamètre du tuyau et de la présence du roc ou du sol. Le remblayage latéral et le
recouvrement de protection sont réalisés avec les matériaux de l’excavation ou
un sol compactable et densifiés au minimum à 85 % de la masse volumique
sèche maximale par couches de 300 mm et exempts de pierres plus grandes
que 56 mm sur les 300 premiers millimètres au pourtour du tuyau. Le
remblayage complémentaire est réalisé avec des matériaux de l’excavation ou
un sol compactable et densifié au minimum à 85 % de la masse volumique
sèche maximale par couches de 300 mm. Pour le premier mètre au-dessus de la
conduite, les seuls équipements permis sont les dameuses, les plaques
vibrantes et les rouleaux à tambour dont la charge totale appliquée ne dépasse
pas 50 kN.

Pour les gros ouvrages, il convient d'effectuer manuellement le compactage du remblai


contigu au tuyau même si, dans la plupart des cas, il est possible d'amener un
compacteur lourd à faible distance. Tout changement dans les dimensions ou l'aplomb
de l'ouvrage constitue un avertissement que les appareils lourds doivent s'éloigner de
la structure. L'épandage doit se faire parallèlement et non perpendiculairement à
l'ouvrage. Le compactage se fait de la même façon que pour les tuyaux en béton.

Figure 6.4.2.3 Composantes d'une structure flexible

6-15
Le remblayage doit se faire uniformément et simultanément des deux côtés de façon à
éviter que le tuyau se resserre, roule d'un côté ou de l'autre, se soulève, se déchire ou
se rupture à la suite d’une perte de support latéral du côté peu ou non remblayé. Il est
généralement considéré que la largeur minimale de remblai à mettre en place de
chaque côté du ponceau flexible est celle donnée par la largeur interne (L) du ponceau,
de façon à créer une pression de confinement latérale suffisante pour assurer l’intégrité
du ponceau. Ainsi, la largeur minimale du remblai de construction nécessaire pour bien
confiner le ponceau flexible équivaut à 3 fois sa largeur interne. Cette largeur minimale
peut être différente pour une construction en tranchée ou pour les structures de
grandes dimensions.

Il est à noter également que, lorsque la réparation ou le remplacement d’un ponceau


flexible est prévu, il faut déblayer simultanément les sols de part et d’autre du ponceau
et ne pas déposer les matériaux de déblai sur le ponceau, afin d’éviter qu’il se déforme
trop ou qu’il se rupture.

Lorsque le remblai de chaque côté du tuyau est à peu près à égalité du sommet de
celui-ci, le matériel de compactage ne doit pas circuler dans la zone de 300 mm
d’épaisseur immédiatement au-dessus du tuyau. Dans cette situation, la technique de
remblayage consiste à appliquer et à densifier successivement des couches de
300 mm d’épaisseur à l’aide de matériel de compactage qui doit suivre certaines
restrictions pour le premier mètre au-dessus du tuyau (se référer aux dessins
normalisés du chapitre 4 du Tome III – Ouvrages d’art des normes du Ministère).

6-16
RÉFÉRENCES

1. ASSOCIATION CANADIENNE DE NORMALISATION (CSA) CAN/CSA-S6


« Code canadien sur le calcul des ponts routiers ».

2. CANADIAN GEOTECHNICAL SOCIETY. Manuel canadien d'ingénierie des


fondations – Canadian Foundation Engineering Manual, 4th Edition, 2006.

3. MINISTÈRE DES TRANSPORTS. Tome III – Ouvrages d’art, « Normes –


Ouvrages routiers », chapitre 4.

6-17
ANNEXE 6

CONSIDÉRATIONS GÉOTECHNIQUES

TABLE DES MATIÈRES

Tableau 6.2.1 Capacité portante admissible du socle rocheux 6A-1

Tableau 6.2.2 Capacité portante admissible des sols granulaires 6A-1

Tableau 6.2.3 Capacité portante admissible des sols fins et des sols organiques 6A-2
Tableau 6.2.1 Capacité portante admissible du socle rocheux

TYPE DE ROC CAPACITÉ PORTANTE


ADMISSIBLE ESTIMÉE (kPa)

Roches ignées et métamorphiques


saines (telles les roches granitiques) 3000 à 10000

Roches sédimentaires saines (tels les


grès, calcaires, et conglomérats) 1000 à 3000

Schistes et shales argileux sains 500

Tableau 6.2.2 Capacité portante admissible des sols granulaires

1
TYPE DE SOL CAPACITÉ PORTANTE
ADMISSIBLE ESTIMÉE (kPa)

Gravier dense 2
Sable graveleux dense 300 min.

Gravier compact
Sable graveleux compact 100 à 300

Gravier lâche
Sable graveleux lâche 100 max.

Sable dense 150 min.

Sable compact 150 max.

Sable lâche 50 max

1
: Ces valeurs tiennent compte de la présence de la nappe phréatique au niveau des
fondations.
2
: La compacité des sols est généralement déterminée à l'aide de l'essai de
pénétration standard.

6A-1
Tableau 6.2.3 Capacité portante admissible des sols fins et des sols organiques

1
TYPE DE SOL CAPACITÉ PORTANTE
ADMISSIBLE ESTIMÉE (kPa)

Till (mélange hétérogène) 300 à 600

Argile raide 2 150 à 300

Argile ferme 75 à 150

Argile molle
Silt 75 max.

Argile très molle


Silt très mou
Sol organique à évaluer

1
: Les sols argileux et organiques sont exposés à des problèmes de stabilité et de
tassement sous charge. Les sols silteux sont sujets à des problèmes de capacité
portante.
2
: La consistance de l'argile est généralement déterminée au scissomètre de chantier.

6A-2
CHAPITRE 7

CONSIDÉRATIONS STRUCTURALES

TABLE DES MATIÈRES

7.1 GÉNÉRALITÉS 7-1

7.2 CHARGES 7-3


7.2.1 Structures rigides 7-3
7.2.2 Structures flexibles 7-3
7.2.3 Principales charges 7-4

7.3 PONCEAU RECTANGULAIRE EN BÉTON ARMÉ (PBA) 7-7


7.3.1 Critères de conception 7-7
7.3.2 Ponceau coulé en place 7-8
7.3.3 Ponceau préfabriqué 7-8
7.3.4 Plans types 7-9

7.4 TUYAUX 7-10


7.4.1 Généralités 7-10
7.4.2. Tuyau en béton armé (TBA) 7-13
7.4.3 Tuyau en tôle ondulée (TTO) 7-17
7.4.4 Tuyau en polyéthylène haute densité (PEHD) 7-20

7.5 RÉFÉRENCES 7-22

ANNEXE 7
7.1 GÉNÉRALITÉS

Les ponceaux sont de petits ouvrages d’art généralement placés sous un remblai. Ils
doivent être calculés pour supporter les charges qui les sollicitent, comme la charge de
sol, le poids propre de la structure et les surcharges routières.

Ce chapitre présente les critères principaux et les références nécessaires pour la


conception structurale des ponceaux d’utilisation courante, soit le ponceau
rectangulaire en béton armé (PBA), le tuyau circulaire en béton armé (TBA), le tuyau en
tôle ondulée (TTO) et le tuyau en polyéthylène haute densité (PEHD). Il précise
également les dimensions et les limites de remblai couramment utilisées. Un calcul
spécifique de ces éléments sera donc nécessaire pour des hauteurs de remblai
peu courantes.

Les hauteurs de remblai mentionnées dans ce chapitre sont fonction des conditions de
chargement de la surcharge routière CL-625.

La figure 7.1 illustre les types de ponceau d’usage courant. Ces structures,
principalement le tuyau en béton armé, sont aussi utilisées pour la construction de
réseaux de drainage en conduite fermée.

L’utilisation d’une forme de ponceau ou d’un aménagement non traité dans ce


document nécessitera un calcul spécifique de la part du concepteur. Par ailleurs, un
programme d’homologation permet au Ministère d’étudier puis éventuellement
d’approuver tout nouveau type de ponceau. La liste des ponceaux homologués peut
être consultée sur le site internet du Ministère à l’adresse suivante :

https://www.transports.gouv.qc.ca/fr/entreprises-partenaires/entreprises-
reseaux-routier/guichet-unique-qualification-produits/Pages/liste-produits.aspx

7-1
Figure 7.1-1 Types de ponceaux

7-2
7.2 CHARGES

Une structure installée sous un remblai est soumise à des charges qui influencent
directement ses dimensions. Ces charges agissent sur la structure différemment selon
que la structure est rigide ou flexible.

Il faut être très prudent lorsqu’il s’agit d’augmenter la hauteur de remblai au-dessus d’un
ponceau existant en rehaussant le profil de la route. Un calcul structural est nécessaire
dans ces cas pour vérifier le comportement du ponceau existant. L’augmentation de la
hauteur de remblai peut occasionner une charge supplémentaire qui dépassera la
capacité structurale du ponceau.

7.2.1 Structures rigides

Dans cette catégorie de structures sont inclus les ponceaux en béton. Ces structures ne
tolèrent pratiquement aucune déformation sous l’action des charges. Les principaux
types de structures rigides sont les ponceaux rectangulaires en béton armé (PBA),
coulés en place ou préfabriqués, et les tuyaux en béton armé (TBA). Les ponceaux
voûtés en béton, préfabriqués ou coulés en place, font également partie de cette
catégorie.

Les structures de cette catégorie sont conçues pour supporter les charges qui les
sollicitent. Dans le cas des tuyaux en béton armé, la qualité du matériau de l’assise
autour du ponceau est importante et influence la hauteur admissible du remblai. Le
coussin de support permet d’obtenir une répartition adéquate des charges sur
l’ensemble de la structure et d’éliminer les concentrations d’efforts. La figure 7.2.1
illustre ce principe.

7.2.2 Structures flexibles

Les structures flexibles sont des ouvrages composites constitués d’une paroi métallique
ou de PEHD entourée d’un certain volume de sol dont le rôle est fondamental dans le
comportement de l’ouvrage. Les principales formes de structures flexibles existantes
sont les ponceaux circulaires en tôle ondulée et en PEHD et les ponceaux arqués en
tôle ondulée. Les ponceaux métalliques de petites dimensions, dont la portée est
généralement inférieure à 3 000 mm, sont constitués d’éléments préfabriqués à joints
agrafés dont les ondulations sont hélicoïdales. Les ponceaux de plus grandes
dimensions sont constitués de tôles fortes ondulées percées en usine et assemblées en
place par boulonnage.

7-3
Ces structures sont relativement souples. Elles sont conçues et dimensionnées pour
pouvoir, sous l’action des charges qui les sollicitent, se déformer et prendre appui sur le
massif de sol adjacent. Ceci implique que l’assise qui entoure le ponceau soit en
mesure d’offrir la résistance nécessaire sans déformations excessives, faute de quoi
des efforts inadmissibles peuvent se développer dans les parois. Pour les ponceaux
métalliques de forme arquée et elliptique, des contraintes très élevées sont transmises
dans le sol autour des zones de faibles rayons de courbure. La répartition des charges
sur une structure flexible est illustrée à la figure 7.2-2.

Pour ces raisons, il est nécessaire de considérer le remblai qui entoure le ponceau
comme faisant partie intégrante de la structure. Ce volume de sol est très important tant
sur les côtés que sur le dessus du ponceau. Le volume de sol adjacent au ponceau
peut être sollicité sur une largeur au moins égale à la portée du ponceau.

Pour assurer aux ouvrages un comportement conforme aux hypothèses de calcul et


permettre la répartition des charges sollicitant la chaussée, le ponceau doit être
recouvert d’une épaisseur minimale de remblai. Ce recouvrement est fonction des
caractéristiques de la structure.

Longitudinalement, les ponceaux en TTO ainsi que les ponceaux en PEHD ayant des
joints conçus de façon à résister au déplacement, à la déchirure et à l’arrachement
peuvent généralement supporter des tassements différentiels relativement importants. Il
est possible d’en tenir compte en donnant une cambrure au ponceau lors de
l’installation.

7.2.3 Principales charges

7.2.3.1 Charge permanente

La charge de sol au-dessus du ponceau et le poids propre de la structure font partie


intégrante de la charge permanente. La charge de sol doit être calculée selon le type
d’installation.

7.2.3.2 Surcharge

La surcharge routière CL-625 doit être prise en considération dans la conception des
ponceaux. Son influence varie en fonction de la hauteur du remblai. Ainsi, plus la
hauteur du remblai est élevée, moins l’effet de la surcharge routière se fait sentir sur le
ponceau (voir figure 7.2-3).

7-4
Figure 7.2-1 Répartition des charges sur une structure rigide

7-5
Figure 7.2-2 Répartition des charges sur une structure flexible

150

140

130

120

110

100
CONTRAINTES (kPa)

90

80

70

60

50
SURCHARGE CL-625 (+IMPACT)

40 CHARGE PERMANENTE

30 CHARGE TOTALE

20

10

0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0 7,0 8,0

HAUTEUR DU REMBLAI (m)

Figure 7.2-3 Charge permanente et surcharge

7-6
7.2.3.3 Charges de séismes

Les ponceaux doivent être conçus de manière à résister aux forces d’inertie liées à un
séisme ayant une probabilité de 2 % en 50 ans. La composante verticale du rapport
d’accélération sismique AV doit équivaloir au 2/3 du rapport d’accélération horizontale
du sol AH. La valeur de AH doit être égale à l’accélération horizontale maximale du sol
AHM. Cette valeur varie selon l’endroit géographique. L’accélération horizontale
maximale du sol AHM est déterminée par la Commission géologique du Canada
(http://www.earthquakescanada.ca/).

7.3 PONCEAU RECTANGULAIRE EN BÉTON ARMÉ (PBA)

7.3.1 Critères de conception

Les critères de conception retenus pour effectuer les calculs structuraux de ces
ouvrages réfèrent à la méthode de calcul aux états limites et aux normes les plus
récentes. Les états limites sont définis comme des états au-delà desquels une structure
cesse de satisfaire aux conditions pour lesquelles elle a été conçue et calculée
initialement.

Radier

L’épaisseur du radier d’un ponceau coulé en place mesure 25 mm de plus que celle
d’un ponceau préfabriqué, pour tenir compte des exigences concernant l’enrobage de
l’armature des dalles de béton coulées sur le sol. L’enrobage doit être de 75 mm
comparativement à 50 mm pour un ponceau préfabriqué.

Goussets

Les goussets sont situés à chaque coin du ponceau. Ils ont pour but de mieux distribuer
les efforts de flexion et de cisaillement.

Imperméabilisation

La dalle supérieure d’un ponceau recouvert d’un remblai de moins d’un mètre doit être
protégée par une membrane d’étanchéité. La membrane doit être prolongée de 150 mm
vers le bas des murs verticaux et être relevée de 50 mm le long des murs de tête.

7-7
7.3.2 Ponceau coulé en place

Le ponceau coulé en place est construit par sections d’une longueur maximale de 12 m.
Les sections sont séparées par un joint de dilatation. L’armature de la dalle, des murs et
du radier ne doit pas être continue vis-à-vis ce joint, mais des goujons doivent être
prévus pour relier les sections du radier.

Lors d’interruption du bétonnage, il faut prévoir un joint de construction localisé et


réalisé selon les exigences des plans ou selon les recommandations du concepteur. Il
faut s’assurer que le béton sera continu lors de la reprise du bétonnage par une
préparation et un traitement de surface approprié.

Joint

Un enduit bitumineux doit être placé à l’emboîture du joint de dilatation. Les joints entre
les éléments doivent être étanchés au moyen de deux bandes de membrane
autocollante pour joints, la première d’une largeur de 300 mm et la deuxième d’une
largeur de 500 mm. Le rôle de cette membrane est d’empêcher l’infiltration de l’eau et
des particules fines à travers les joints. Dans les cas où des tassements sont
prévisibles, une membrane géotextile doit recouvrir le joint à partir du dessus des
semelles.

7.3.3 Ponceau préfabriqué

Le ponceau préfabriqué, constitué d’éléments en béton armé, est fabriqué en usine et


assemblé sur le chantier. La longueur des éléments peut être choisie par l’entrepreneur
en accord avec le fournisseur. La longueur minimale d’un élément d’un ponceau en
béton armé préfabriqué doit être de 1 000 mm. La longueur maximale doit tenir compte
des contraintes de fabrication, de manutention, de transport et de mise en place. Pour
des éléments d’extrémité d’un ouvrage en biais ou un changement de direction dans
l’alignement du ponceau, la longueur minimale du plus petit côté de l’élément peut
varier entre 600 mm et 1 000 mm, à la condition que le côté le plus long mesure au
moins 1 000 mm. Lorsque les éléments d’extrémité des ponceaux en biais ne peuvent
être préfabriqués, ils doivent être bétonnés en place et inclure alors les parafouilles et
les murets tels que représentés sur les plans types des ponceaux coulés en place.

Joint

Le type de joint prévu entre chaque élément préfabriqué est conçu de façon à permettre
un emboîtement qui empêche le déplacement des éléments les uns par rapport aux
autres.

Un mastic d’étanchéité doit être placé à l’emboîture du joint. En substitution au mastic,


une garniture d’étanchéité pré-lubrifiée peut également être installée en usine. Cette
garniture doit être installée selon les recommandations du fournisseur. Elle nécessite un

7-8
joint dont les dimensions diffèrent à celui prévu aux plans types. Une barre lisse en
forme de U doit être prévue pour maintenir l’alignement des éléments pendant la mise
en place. Les joints entre les éléments doivent être étanchés au moyen de deux bandes
de membrane autocollante pour joints, la première d’une largeur de 300 mm et la
deuxième d’une largeur de 500 mm. Le rôle de cette membrane est d’empêcher
l’infiltration de l’eau et des particules fines à travers les joints. Dans les cas où des
tassements sont prévisibles, une membrane géotextile doit recouvrir le joint à partir du
dessus des semelles.

7.3.4 Plans types

Des plans types sont disponibles pour les ponceaux rectangulaires en béton armé
coulés en place et préfabriqués. Au nombre de huit, ils ont été conçus pour couvrir
l’ensemble des ponceaux rectangulaires prédimensionnés. Chaque plan contient les
informations communes à tous les ponceaux. Il doit être complété avec les données
spécifiques à chaque ponceau, c’est-à-dire les dimensions du ponceau et les quantités
d’armature et de béton. Les plans types généraux (spécimen), les tableaux contenant
les informations spécifiques à chaque ponceau et la procédure pour compléter les plans
sont regroupés à l’annexe 7.

L’ouverture libre des ponceaux rectangulaires varie entre 1,2 et 6 m. La hauteur libre
varie entre 0,9 et 4,5 m pour les ponceaux coulés en place et entre 0,9 et 3,5 m pour
les ponceaux préfabriqués. Cette hauteur varie par tranches de 300 ou de 500 mm.
L’épaisseur minimale des parois est de 200 mm.

Les ponceaux rectangulaires ont été conçus pour supporter une hauteur de remblai
variant de 600 mm jusqu’à la hauteur spécifiée aux tableaux. Pour des hauteurs de
remblai différentes ou des dimensions (ouverture, hauteur et épaisseur des parois)
différentes, un calcul spécifique doit être effectué. De plus, la classe du site considéré
pour les charges sismiques est un sol de classe C (section 4.4.3.2 de la
norme CAN/CSA-S6). À cette classe du site correspond un coefficient de site F de 1. Si
le coefficient de site F est supérieur à 1 pour le site choisi, il faudra effectuer un calcul
structural indépendant. La conception des ponceaux prédimensionnés ne considère pas
la présence d’une épaisseur de remblai différente de part et d’autre d’une section
transversale de ce dernier. Si la différence de hauteur de remblai est supérieure à 1 m,
un calcul structural indépendant est requis.

Le ponceau rectangulaire ne doit pas être converti en portique par le remplacement du


radier par des semelles. Le ponceau ne doit jamais être tourné de 90 °, de façon à ce
que la largeur devienne la hauteur. Pour chacune de ces situations, il faut effectuer un
nouveau calcul structural. Des calculs structuraux spécifiques doivent être effectués
pour des ouvertures supérieures à 6 m.

7-9
7.4 TUYAUX

7.4.1 Généralités

7.4.1.1 Condition d’installation

La condition d’installation d’un tuyau influence les charges qui agissent sur lui. La mise
en place s’effectue généralement en tranchée ou en remblai, comme illustré à la
figure 7.4-1. Les spécifications pour chaque type d’installation sont indiquées au
tableau 7.4-1.

Tableau 7.4-1 Condition d’installation

Condition
Description
d'installation

En tranchée L'élévation finale du remblayage est inférieure ou


égale à l'élévation du terrain naturel.

En remblai L'élévation finale du remblayage est supérieure à


l'élévation du terrain naturel.

Projection positive Le ponceau est posé directement sur le sol ou est


enfoui jusqu'à un maximum égal à son diamètre.

Projection nulle Ouverture d'une large tranchée, puis creusage d'une


sous-tranchée de façon que le dessus du tuyau soit au
niveau du dessus de cette sous-tranchée.

Projection négative Même cas que le précédent, sauf que le dessus du


tuyau est plus bas que le niveau du dessus de la sous-
tranchée.

Noyau compressible Pour des hauteurs de remblai de 5 m et plus, il est


possible d’installer un noyau compressible qui permet
de diminuer les charges sur le ponceau.

7-10
Figure 7.4-1 Condition d’installation (en tranchée ou en remblai)

7-11
L’installation en tranchée ou en remblai est déterminée par l’élévation finale du profil de
la route par rapport à celle du terrain naturel. L’installation en tranchée est
principalement utilisée pour la mise en place de conduites d’égout pluviale et
d’aqueduc, ou pour le remplacement de conduites existantes.

L’installation en remblai est utilisée principalement pour la construction de ponceaux qui


reposent au niveau du lit du cours d’eau ou lors de remplacement de ponceaux.

7.4.1.2 Installation de ponceaux multiples

L’installation de conduites multiples consiste en la pose de deux tuyaux ou plus dans


une seule tranchée ou dans un seul remblai. Ce type d’installation peut être utilisé pour
conserver les niveaux d’eau bas dans les cas de rivières larges.

L’espacement requis entre les ponceaux installés à un même niveau doit être suffisant
pour permettre de placer adéquatement le remblai, principalement au niveau des
hanches, et de permettre l’accès aux équipements de compactage utilisés lors de la
mise en place. L’espacement minimum dépend de la forme et de la dimension des
ponceaux ainsi que du type de matériau de remplissage. Cet espacement minimum est
particulièrement important pour les structures flexibles, dont la capacité structurale
dépend du sol adjacent. La figure 7.4-2 illustre l’espacement minimum à respecter lors
de l’installation de ponceaux multiples. L’espacement minimum indiqué peut être
diminué si un matériau de remplissage ne nécessitant pas de compaction et possédant
une résistance à la compression minimale après 28 jours de 10 MPa est utilisé.

Pour des conduites multiples installées dans une tranchée unique, le type de
chargement peut varier d’une condition de tranchée simple à une condition de remblai,
ou être une combinaison des deux. Une analyse géométrique de chaque installation est
nécessaire pour déterminer les types de chargement qui s’exercent sur chaque
conduite.

7-12
Figure 7.4-2 Espacement minimal – Ponceaux multiples

7.4.2. Tuyau en béton armé (TBA)

7.4.2.1 Critères de conception

La conception structurale d’un tuyau de béton armé doit comprendre les six étapes
suivantes :

1. déterminer la charge de sol (kN/m2) au-dessus du tuyau;


2. déterminer la charge due à la surcharge routière (camion CL-625);
3. choisir le type d’assise approprié;
4. déterminer le facteur de charge;
5. appliquer un facteur de sécurité;
6. choisir la classe du tuyau.

7-13
La pente maximale recommandée pour l’installation des ponceaux rigides est de 6 %
selon le chapitre 4 du « Tome III - Ouvrages d’art » des normes du Ministère. Toutefois,
au-delà d’une pente de 3 %, les extrémités des ponceaux doivent être ancrées et des
aménagements spéciaux pour dissiper l’énergie et améliorer le rendement hydraulique
doivent être prévus.

Charge de sol

La charge de sol prise en compte est calculée à l’aide du design data n° 40 de


l’American Concrete Pipe Association (ACPA).

Facteur de charge

Le facteur de charge est le rapport entre la résistance du tuyau installé et sa résistance


déterminée par l’essai des trois génératrices (norme ASTM C76). Cet essai consiste à
appliquer des charges concentrées au sommet et au radier du tuyau sans support
latéral. Il détermine la résistance structurale propre du tuyau, exprimée en N/m/mm.

Facteur de sécurité

Un facteur de sécurité doit être prévu dans le calcul de la charge puisque la résistance
du tuyau, une fois installé, dépend des conditions d’installation qui sont souvent
indépendantes de la volonté du concepteur. Les valeurs appliquées comme facteur de
sécurité sont basées sur des jugements d’ingénierie et sur l’expérience de chantier.
Pour les tuyaux en béton armé, le facteur de sécurité est de 1,0, si le critère de
fissuration est de 0,3 mm. À l’état limite ultime, le facteur de sécurité est de 1,5.

Classe de tuyau

Le calcul d’un tuyau en béton armé est régi par deux critères pour garantir sa résistance
structurale, qui varie en fonction de la classe du tuyau.

La charge qui produit une première fissure de 0,3 mm est la charge minimale
en N/m/mm de diamètre intérieur du tuyau que celui-ci doit soutenir en compression,
suivant la méthode des trois génératrices, sans développer de fissures plus grandes
que 0,3 mm par mètre de longueur; la charge ultime est la charge minimale exprimée
en N/m/mm que le tuyau doit pouvoir porter avant l’écrasement, suivant la méthode
précitée. Le tableau 7.4-2 indique les valeurs minimales à la fissuration de 0,3 mm et
à l’écrasement.

7-14
Tableau 7.4-2 Résistance requise selon la classe de tuyau en béton armé

Classe Charge minimale (*)


du tuyau ASTM C76 en N/m/mm de diamètre
normalisée D0.3 Dultime
III 65 100

IV 100 150

V 140 175

(*)
Charge Dmin. à l'essai en compression suivant la méthode des trois génératrices

Joint

Les joints des tuyaux non munis de garnitures d’étanchéité doivent être recouverts
d’une membrane géotextile d’une largeur de 1,0 m, bien tendue autour des éléments.
La longueur de la bande doit être égale à 1,3 fois le périmètre extérieur du tuyau.

7.4.2.2 Types d’assise

L’assise est constituée des matériaux qui entourent le ponceau et forment le coussin de
support et les remblais latéraux, jusqu’à la mi-hauteur du tuyau au maximum. Les
caractéristiques de l’assise influencent directement la hauteur de remblai admissible au-
dessus du tuyau. Les assises pour les tuyaux en béton armé, valides pour les
installations en tranchée et en remblai, sont classifiées en deux types différents,
illustrés à la figure 7.4-3.

Assise en matériau granulaire (réseau routier)

Ce type correspond à l’assise en matériau granulaire du dessin normalisé 002 du


chapitre 4 du « Tome III – Ouvrages d’art » des normes du Ministère.

Assise sur terrain naturel (entrée privée)

Ce type correspond à l’assise sur terrain naturel pour les entrées privées du dessin
normalisé 003 du chapitre 4 du « Tome III – Ouvrages d’art » des normes
du Ministère.

Dans certains cas particuliers où on veut obtenir une meilleure capacité portante pour
de plus grandes hauteurs de remblai, il est possible d’avoir recours à des assises où le
remblai situé dans le quart inférieur du tuyau est composé d’un remblai sans retrait. Un
remblai sans retrait est un matériau de remblayage à densité contrôlée, c’est-à-dire que

7-15
la densité du matériau n’exige aucun compactage pour obtenir une capacité de support
suffisante. Le coussin de support est composé d’un matériau granulaire densifié à 95 %
de l’essai Proctor modifié.

7.4.2.3 Dimensions courantes

Les dimensions courantes des tuyaux en béton armé varient de 450 mm à 3 600 mm.
Les figures 4.5-1a et 4.5-1b du chapitre 4 du « Tome III – Ouvrages d’art » des normes
du Ministère donnent les hauteurs admissibles de remblai en fonction du diamètre des
tuyaux pour les deux types d’assises et ce, pour les tuyaux en béton armé (TBA) ou
non armé (TBNA). Les hauteurs normalisées de remblai ont été déterminées pour une
conduite installée en projection positive, soit la condition la plus défavorable pour le
calcul structural. Le tableau 7.4-3 indique les valeurs des différents coefficients utilisés
pour déterminer les hauteurs admissibles de remblai.

Tableau 7.4-3 Calcul des hauteurs admissibles de remblai


Valeurs des coefficients utilisés

Coefficients Valeurs

rsd facteur de tassement du sol 0,5

p facteur de projection 1

K coefficient de pression latérale de 0,33


Rankine

µ coefficient de frottement entre le sol 0,6


de remblayage et les parois de la
tranchée

γ poids volumique du sol de remblayage 21 kN/m3

Pour des hauteurs de remblai supérieures, un calcul spécifique doit être effectué.

7-16
7.4.3 Tuyau en tôle ondulée (TTO)

Les tuyaux en tôle ondulée comprennent les tuyaux en tôle d’acier galvanisée (TTOG)
ou aluminisée (TTOA). Il existe également des tuyaux en acier galvanisé avec
recouvrement de polymère. Ces tuyaux sont regroupés dans la catégorie des structures
flexibles. Ils sont disponibles en éléments préfabriqués à joints agrafés ou constitués de
tôles fortes ondulées à joints boulonnés, assemblées sur le terrain.

7.4.3.1 Critères de conception

Les ouvrages considérés dans le présent chapitre n’incluent pas la catégorie des
ponceaux voûtés en tôle ondulée. Le calcul structural de ces ponceaux doit être fait
individuellement pour chaque projet.

La déformation admissible lors de l’installation doit être conforme aux exigences du


Cahier des charges et devis généraux (CCDG).

La pente maximale d’installation recommandée est de 2 %, comme prescrit au


chapitre 4 du « Tome III – Ouvrages d’art » des normes du Ministère.

Tuyau de forme circulaire

La conception des tuyaux en tôle ondulée de forme circulaire doit respecter les étapes
suivantes :

1. déterminer la charge de sol (kN/m2) au-dessus du tuyau;


2. déterminer la charge due à la surcharge routière (camion CL-625);
3. calculer la compression annulaire, c’est-à-dire la pression radiale agissant sur
les parois du tuyau;
4. déterminer la contrainte admissible de la tôle;
5. calculer l’épaisseur de la tôle requise pour supporter les charges;
6. vérifier le facteur de flexibilité, c’est-à-dire la rigidité minimale requise pour la
manutention et l’installation du tuyau sur le chantier.

Le calcul structural doit tenir compte des types d’assises et des critères de calculs
utilisés dans les normes.

Tuyau de forme arquée, voûtée et elliptique

La conception des tuyaux en tôle ondulée de forme arquée, voûtée ou elliptique doit
respecter les six étapes mentionnées pour les tuyaux de forme circulaire; il faut de plus
déterminer les pressions exercées dans les coins en fonction de la capacité portante du
sol de fondation.

7-17
Joint

Les raccords pour les ponceaux en tôle ondulée sont de type à collier en tôle ondulée
ou partiellement ondulée, ou universel à cran. Les joints doivent être recouverts d’une
membrane géotextile d’une largeur de 1 m et d’une longueur égale à 1,3 fois le
périmètre extérieur.

7.4.3.2 Dimensions courantes

Les dimensions, les types d’ondulations, les épaisseurs des tôles et les hauteurs
maximales admissibles de remblai au-dessus des tuyaux en tôle ondulée en acier
varient pour chaque structure. Le tableau 4.5-1 et les figures 4.5-2 et 4.5-3 du
chapitre 4 du « Tome III - Ouvrages d’art » des normes du Ministère regroupent les
différentes caractéristiques des ponceaux les plus courants.

Le choix de l’épaisseur de la tôle dépend de l’importance des charges à supporter, de la


résistance requise aux déformations lors de la manutention et des contraintes de
corrosion et d’abrasion.

Les hauteurs admissibles de remblai sur les ponceaux à sections circulaires ont été
vérifiées jusqu’à une certaine hauteur. Les calculs pour ces hauteurs admissibles ont
été effectués avec les critères établis dans les normes sur les ponceaux. Pour des
hauteurs de remblai supérieures, un calcul spécifique doit être effectué.

7.4.3.3 Paramètres environnementaux

La durée de vie des tuyaux de tôle ondulée peut être influencée par certains
paramètres environnementaux, dont l’air, le sol et l’eau. À l’exception de certains
environnements extrêmement pollués, le contact atmosphérique a peu d’effet sur la
durabilité des tuyaux de tôle ondulée. Également, les matériaux de remblai qui entrent
en contact avec le tuyau sont généralement présélectionnés pour leurs caractéristiques
de densification, de drainage et de non-corrosion. Ces matériaux isolent généralement
le tuyau des sols environnants, qui pourraient être corrosifs en raison de leur pH et de
leur contenu en sels dissous.

Par contre, dans la plupart des installations, c’est généralement l’eau en contact direct
avec le tuyau qui détermine le rendement à long terme des matériaux en tôle ondulée.
En outre, il faut tenir compte, le cas échéant, du sel de déglaçage.

Les principales caractéristiques de l’eau qui influent sur la durabilité des tuyaux de tôle
ondulée sont le pH, la résistivité, la dureté et la teneur en chlorures. Comme les
échantillons d’eau sont faciles à recueillir et à mesurer, bien que ce ne soit pas
obligatoire, il est possible de vérifier chacune de ces caractéristiques.

7-18
pH de l’eau

Le pH indique si l’eau est acide (mesure inférieure à 7) ou basique (mesure supérieure


à 7); une mesure de 7 indique une eau neutre. La limite du pH est indiquée à la
figure 7.4.4.

Résistivité de l’eau

La résistivité est une indication de l’inaptitude de l’eau à la conduction d’un courant


électrique, en fonction de la concentration de matières dissoutes totales (MDT) ou
d’ions salins dissous dans l’eau. Plus le MDT augmente, plus la résistivité diminue et la
corrosivité s’accroît. La limite de résistivité des tôles en acier est présentée à la
figure 7.4-4.

La dureté de l’eau

La dureté est indiquée par la quantité d’ions de carbone de calcium (CaCO3) dissous
dans l’eau et détermine la capacité tampon ou l’aptitude de l’eau à neutraliser l’acidité
provenant des eaux pluviales et d’autres sources. L’eau douce naturelle présente une
faible concentration en CaCO3, qui neutralise l’acidité et forme une croûte protectrice à
la surface des tuyaux. La limite de dureté pour les tôles en acier est indiquée à la
figure 7.4-4.

Teneur en chlorures

Les chlorures (Cl) sont des ions hautement solubles que l’on retrouve couramment
dans les sels de voirie, l’eau de mer et les bassins d’évaporation. Ces ions sont
généralement les plus importants facteurs de faible résistivité et favorisent la corrosion
de l’acier non protégé. La limite des chlorures pour les tôles en acier est présentée à la
figure 7.4-4.

Types de tuyaux

La connaissance de ces conditions environnementales permet de faire un choix plus


éclairé sur le type de matériaux et ainsi assurer la pérennité des ouvrages en TTO.

Il est important de toujours se référer à la norme du Ministère du chapitre 4 du


« Tome III – Ouvrages d’art » pour connaître les choix de revêtements et les types
de ponceaux admissibles.

7-19
Figure 7.4-4 Limites d’utilisation des tuyaux en tôle ondulée

7.4.4 Tuyau en polyéthylène haute densité (PEHD)

7.4.4.1 Critères de conception

Les tuyaux en PEHD comprennent les tuyaux à profil fermé (paroi lisse à l’intérieure et
à l’extérieure) ainsi que les tuyaux à profil ouvert (paroi lisse à l’intérieure et à paroi
annelée à l’extérieur).

Ces tuyaux entrent dans la catégorie des tuyaux flexibles. Le calcul de la charge
permanente et des surcharges au-dessus du tuyau se détermine de la même manière
que pour les tuyaux en tôle ondulée.

La déformation admissible de l’installation doit être conforme aux exigences du CCDG.

La pente maximale d’installation doit être conforme aux exigences du chapitre 4 du


« Tome III - Ouvrages d’art » des normes du Ministère, soit de 6 %. Toutefois, au-delà
d’une pente de 3 %, des aménagements spéciaux pour dissiper l’énergie et améliorer le
rendement hydraulique doivent être prévus.

7-20
Joint

Les raccords doivent être constitués du même type de matériau que les tuyaux. Les
joints des tuyaux non munis de garnitures d’étanchéité, à l’exception des joints vissés,
doivent être recouverts d’une membrane géotextile d’une largeur de 1,0 m bien tendue
autour des éléments. La longueur de la bande doit être égale à 1,3 fois le périmètre
extérieur du tuyau.

7.4.4.2 Dimensions courantes

Les diamètres des tuyaux en PEHD utilisés comme ponceaux sous le réseau routier ou
sous une entrée privée varient de 450 à 3 050 mm pour les tuyaux à profil fermé et
de 450 à 1 500 mm pour les tuyaux à profil ouvert.

Les hauteurs admissibles de remblai sur les tuyaux en PEHD à profil ouvert varient
de 600 mm minimum à 7 000 mm.

7-21
7.5 RÉFÉRENCES

1. ASSOCIATION CANADIENNE DE NORMALISATION (CSA) CAN/CSA-S6-14


« Code canadien sur le calcul des ponts routiers »

2. BUREAU DE NORMALISATION DU QUÉBEC (BNQ)


1809-300 « Travaux de construction – Clauses techniques générales –
Conduites d’eau potable et d’égout »

3. INSTITUT POUR LES TUYAUX DE TÔLE ONDULÉE (CSPI), « Issue une -


Lignes directrices sur le rendement des ponceaux en tuyaux de tôle ondulée »
Bulletins Techniques, août 2012 (2013-08-27)

4. Chapitre 4, « Tome III – Ouvrages d’art », de la Collection Normes – Ouvrages


routiers du Ministère

5. Cahier des charges et devis généraux (CCDG)

7-22
ANNEXE 7

CONSIDÉRATIONS STRUCTURALES
TABLE DES MATIÈRES

PONCEAUX RECTANGULAIRES EN BÉTON ARMÉ


COULÉS EN PLACE ET PRÉFABRIQUÉS

Procédure pour compléter un plan type 7A-1

Figure 7.3.4 Disposition de l’armature transversale


à l’extrémité d’un ponceau avec biais ≤ 20 7A-3

Description générale et barres d'armature :

Tableau 7.3.4a Série H101 à H104 7A-7


Tableau 7.3.4b Série H105 à H113 7A-8
Tableau 7.3.4c Série H114 à H122 7A-9
Tableau 7.3.4d Série H123 à H130 7A-10
Tableau 7.3.4e Série H131 à H142 7A-11
Tableau 7.3.4f Série H143 à H153 7A-12
Tableau 7.3.4g Série H154 à H157 7A-13
Tableau 7.3.4h Série H158 à H166 7A-14
Tableau 7.3.4i Série H167 à H175 7A-15
Tableau 7.3.4j Série H176 à H183 7A-16
Tableau 7.3.4k Série H184 à H195 7A-17
Tableau 7.3.4l Série H196 à H206 7A-18
Tableau 7.3.4m Série H501 à H504 7A-19
Tableau 7.3.4n Série H505 à H516 7A-20
Tableau 7.3.4o Série H517 à H525 7A-21
Tableau 7.3.4p Série H526 à H533 7A-22
Tableau 7.3.4q Série H534 à H541 7A-23
Tableau 7.3.4r Série H542 à H546 7A-24
Tableau 7.3.4s Série H547 à H550 7A-25
Tableau 7.3.4t Série H551 à H562 7A-26
Tableau 7.3.4u Série H563 à H571 7A-27
Tableau 7.3.4v Série H572 à H579 7A-28
Tableau 7.3.4.w Série H580 à H587 7A-29
Tableau 7.3.4.x Série H588 à H592 7A-30

7A-i
Plans types PT213-xx :

Figure 7.3.4a Plan type PT213-11 7A-31


Figure 7.3.4b Plan type PT213-11A 7A-32
Figure 7.3.4c Plan type PT213-12 7A-33
Figure 7.3.4d Plan type PT213-12A 7A-34
Figure 7.3.4e Plan type PT213-13 7A-35
Figure 7.3.4f Plan type PT213-13A 7A-36
Figure 7.3.4g Plan type PT213-14 7A-37
Figure 7.3.4h Plan type PT213-14A 7A-38
Figure 7.3.4i Exemple 7A-43

7A-ii
ANNEXE 7

PONCEAUX RECTANGULAIRES EN BÉTON ARMÉ

Procédure pour compléter un plan type

Les plans types, au nombre de huit, ont été conçus pour couvrir l’ensemble des ponceaux
rectangulaires prédimensionnés de type caisson.

La liste des plans types est donnée au tableau 7.3-4.

Tableau 7.3-4 Liste des plans types des ponceaux rectangulaires en béton armé

Coulé en place

L < 2 m, forme rectangulaire sans biais PT213-11


L < 2 m, forme rectangulaire avec biais PT213-11A
L ≥ 2 m, forme rectangulaire sans biais PT213-12
L ≥ 2 m, forme rectangulaire avec biais PT213-12A

Préfabriqué

L < 2 m, forme rectangulaire sans biais PT213-13


L < 2 m, forme rectangulaire avec biais PT213-13A
L ≥ 2 m, forme rectangulaire sans biais PT213-14
L ≥ 2 m, forme rectangulaire avec biais PT213-14A

L : ouverture libre

Les tableaux 7.3.4a à 7.3.4x contiennent les données pour compléter les plans types. Le
plan type à utiliser est indiqué sur chacun des tableaux. Comme mentionné au titre de
chacun des tableaux, les données qu’ils contiennent sont valides pour les ponceaux
construits dans les zones sismiques dont la valeur de l’accélération horizontale maximale
du sol (AHM) est inférieure ou égale à 0,3 (AHM = 0,3 au titre du tableau), ou se situe
entre 0,3 et 0,5 (AHM = 0,5 au titre du tableau).

La valeur de l’accélération horizontale maximale du sol AHM est déterminée par


la Commission géologique du Canada (http://www.earthquakescanada.ca/). La
valeur AHM correspondant à une probabilité de 2 % en 50 ans doit être sélectionnée pour
le site choisi.

Comme indiqué au titre de chacun des tableaux, les données qu’ils contiennent ont été
déterminées pour un site de classe C (section 4.4.3.2 de la norme CAN/CSA-S6). À cette
classe du site correspond un coefficient de site F de 1. Les données des ponceaux
prédimensionnés sont valides si le coefficient de site F est inférieur ou égal à 1.

7A-1
Pour faire la sélection d’un ponceau dans les différents tableaux (7.3.4a à 7.3.4x), on
sélectionnera dans un premier temps le tableau approprié, selon que l’on désire un
ponceau de type coulé en place ou préfabriqué, et en fonction de la valeur de
l’accélération horizontale maximale du sol AHM correspondant au site du projet. Il est
aussi important de vérifier la classe du site relative au projet. Ces données se retrouvent
au titre du tableau.

Les ponceaux coulés en place sont identifiés par les numéros H101 à H206 tandis que
ceux préfabriqués le sont par les numéros H501 à H592.

Par la suite, dans la partie 1 – « Description générale » du tableau, on détermine le


numéro du ponceau au moyen de l’ouverture libre (L), de la hauteur libre (H) et de la
hauteur du remblai sur le ponceau. Les données à utiliser pour compléter les plans types
sont comprises dans cette même partie 1 ainsi que dans la partie 2 – « Barres
d’armature », aux lignes correspondant au numéro de ponceau déterminé.

L’armature du radier présentée dans les tableaux ne considère pas de soulèvement dû à


la poussée hydrostatique. En cas de soulèvement, de l’armature supplémentaire doit être
prévue à cet effet. Si la réaction géotechnique du sol est inférieure aux contraintes
transmises par le ponceau, une conception spécifique est requise.

Pour les ponceaux en contact avec de l’eau salée, des armatures en acier galvanisé
doivent être utilisées.

Les détails d’armature contenus dans les tableaux 7.3.4a à 7.3.4x concernent seulement
les ponceaux sans biais. Dans le cas d’un ponceau avec biais, l’armature transversale
située à l’intérieur de la distance « a » des extrémités du ponceau doit être disposée en
éventail tel qu’illustré à la figure 7.3.4. L’armature transversale, située au-delà d’une
distance « a » des extrémités est identique à celle d’un ponceau sans biais.

7A-2
a
1
2 espacement

T
L + 2T
T
espacement

2a
Vue en plan

où a = (L + 2T) tan
= angle entre la face de l’extrémité du ponceau et la perpendiculaire
à l’axe longitudinal de celui-ci ( ≤ 20°)
L : ouverture libre
T : épaisseur des murs du ponceau

Figure 7.3-4 Disposition de l’armature transversale à l’extrémité d’un ponceau avec


biais  20°

Le plan type spécifié aux tableaux doit être complété à l'aide des informations suivantes :

1- CARACTÉRISTIQUES

Le type de béton doit être spécifié au plan d’ensemble selon le tableau 2.8-1 du Tome III –
Ouvrages d’art des normes du Ministère.

7A-3
a
• La contrainte transmise au sol sous les charges en service (ÉLUT) se trouve
dans la partie 1 du tableau.

• Remblai b m

La hauteur maximale de remblai sur le ponceau projeté. Cette valeur ne doit pas
dépasser la hauteur maximale de remblai qui se trouve dans la partie 1 du tableau
pour le numéro de ponceau choisi.

• Épaisseur minimale d'enrobage de l'armature est de c

mettre 60 pour un ponceau coulé en place;


mettre 50 pour un ponceau préfabriqué.

2- JOINT (pour les ponceaux préfabriqués)

• Compléter le dimensionnement du joint en mettant dans les deux rectangles e


T − 50
la valeur de
2

3- COUPE TYPE

• Dimensions générales

Les valeurs de L, H et T sont données dans la partie 1 du tableau.


L : ouverture libre
H : hauteur libre
T : épaisseur des parois

• Autres dimensions

Mettre à la place de d la valeur de T+25 pour un ponceau coulé en place.

• Armature

L'espacement des barres d'armature se trouve dans la partie 2 du tableau.

7A-4
4- BORDEREAU D'ARMATURE

• Le bordereau d'armature est complété à l'aide des valeurs données dans la partie 2
du tableau.

• Un ponceau faisant une longueur totale supérieure à 12 m doit être formé d’au moins
deux sections de longueurs identiques, inférieures ou égales à 12 m.

• La longueur des barres à inscrire au bordereau d’armature des plans est obtenue de
différentes façons. Pour certaines barres, cette valeur est directement donnée au
tableau du ponceau. Pour d’autres, il suffit d’additionner les valeurs de A et B données
au même tableau. Finalement, pour les barres dont le type donné au bordereau
d’armature du plan du ponceau concerné est 2A ou 3A, un rayon minimal de 20 fois le
diamètre est requis pour le pliage, ce qui a une incidence sur la longueur de ces
barres. Pour ces dernières, il faut calculer leur longueur en fonction de leur diamètre et
du type de pliage en utilisant les indications suivantes :

LONGUEUR
Barre no
TYPE 2A TYPE 3A
15M A + B - 135 A + 2B - 270
20M A + B - 165 A + 2B - 330
25M A + B - 215 A + 2B - 430
30M A + B - 255 A + 2B - 510

• Les calculs des longueurs des barres d’armature longitudinale des murets et des
parafouilles doivent tenir compte de l’angle du biais (α) :

L + 2T − 150
Longueur =
cos α

α: L’angle entre la face, vue en plan, du bout du ponceau et la perpendiculaire


à l’axe longitudinal du ponceau.

La masse de chaque barre d’armature se calcule de la façon suivante :

Masse (kg) = longueur x nombre x masse linéique

Les masses linéiques des barres d’armature nos 10M, 15M, 20M et 25M sont les
suivantes :

Barre no Masse linéique (kg/mm)


10M 0,000785
15M 0,00157
20M 0,002355
25M 0,003925

7A-5
5- ESTIMATION DES QUANTITÉS ET DES COÛTS

Une estimation préliminaire peut être réalisée en utilisant les quantités fournies dans la
partie 1 des tableaux.

Exemple : Ponceau 3 000 x 2 400 x 250 mm coulé en place d'une longueur de


16 000 mm et situé dans une zone sismique où AHM = 0,193. Ces données
nous réfèrent au ponceau H117 du tableau 7.3.4c.

Ponceau
 béton au mètre de ponceau : 3,16 mm × 850,00 m$3 = 2686,00 m$
3

 armature au mètre de ponceau : 502 kgm × 2,00 kg$ = 1004,00 m$


3690,00 m$

Muret et parafouille aux deux extrémités


 béton : 2,21m3 × 850,00 $ = 1878,50$
m3
 armature : 177 kg × 2,00 kg$ = 354,00$
2232,50$

Goujons (armature)

 15barres × 0,003925 mm
kg
× 900mm × 2,00 kg$ = 106,00$

Prix pour un ponceau de 16 000 mm de longueur

(16,00m × 3690,00 ) + 2232,50$ + 106,00$ = 61378,50$


$
m

La liste des prix se trouve sur le site Internet de la Direction des structures.

7A-6
Tableau 7.3.4a Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H101 à H104)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-11

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H101 1200 900 200 600 3000 1,12 136 1,01 81 105
H102 1200 900 200 3000 8000 1,12 138 1,01 81 230
H103 1800 900 200 600 5300 1,38 206 1,39 111 160
H104 1800 1200 200 600 5600 1,50 216 1,39 111 170
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7
P3
numéro
esp. A B no esp. long. no long. esp. long. no esp. B no esp. long. no esp. A B no
H101 250 1480 840 15M 250 1480 15M 500 250 840 15M 250 880 15M 250 1480 15M 250 1480 860 15M
H102 250 1480 840 15M 250 1480 15M 500 250 840 15M 250 880 15M 240 1480 15M 250 1480 860 15M
H103 150 2080 840 15M 200 2080 15M 500 250 840 15M 250 880 15M 190 2080 15M 150 2080 860 15M
H104 170 2080 1140 15M 160 2080 15M 500 250 1140 15M 250 880 15M 160 2080 15M 170 2080 860 15M

7A-7
Tableau 7.3.4b Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H105 à H113)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
Ponceau (mm) admissible (mm)
(kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUT
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H105 2000 1500 200 600 4700 1,70 278 1,51 123 145
H106 2000 1500 250 4700 6800 2,19 360 1,58 127 205
H107 2000 1500 300 6800 8000 2,71 352 1,64 130 240
H108 2400 1200 250 600 4900 2,25 370 1,83 146 155
H109 2400 1500 250 600 4900 2,40 390 1,83 146 155
H110 2400 1800 250 600 4800 2,55 420 1,83 146 155
H111 2500 2000 250 600 4500 2,70 411 1,89 155 145
H112 2500 2000 300 4500 6000 3,32 453 1,95 158 190
H113 2500 2000 350 6000 7900 3,97 476 2,02 162 245
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H105 180 1600 15M 150 2280 15M 500 15M 250 1440 180 850 1440 15M 250 880 210 2280 20M 180 880 15M 180 1600 15M 10M
H106 160 1500 15M 220 2380 20M 700 15M 250 1440 160 950 1440 15M 250 980 200 2380 20M 160 980 15M 160 1500 15M 15M
H107 170 1400 15M 160 2480 15M 950 15M 250 1440 170 1050 1440 15M 250 1080 150 2480 15M 170 1080 15M 170 1400 15M 15M
H108 200 1900 15M 160 2780 15M 700 15M 250 1140 200 1060 1140 20M 250 980 150 2780 15M 200 1090 20M 200 1900 15M 15M
H109 150 1900 15M 220 2780 20M 700 15M 250 1440 150 950 1440 15M 250 980 200 2780 20M 150 980 15M 150 1900 15M 15M
H110 160 1900 15M 210 2780 20M 700 15M 250 1740 160 950 1740 15M 250 980 190 2780 20M 160 980 15M 160 1900 15M 15M
H111 170 2000 15M 200 2880 20M 700 15M 250 1940 170 950 1940 15M 250 980 190 2880 20M 170 980 15M 170 2000 15M 15M
H112 160 1900 15M 190 2980 20M 950 15M 250 1940 160 1050 1940 15M 250 1080 180 2980 20M 160 1080 15M 160 1900 15M 15M
H113 210 1800 15M 180 3080 20M 1150 15M 250 1940 210 1260 1940 20M 250 1180 170 3080 20M 210 1290 20M 210 1800 15M 15M

7A-8
Tableau 7.3.4c Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H114 à H122)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H114 3000 1500 250 600 3300 2,71 453 2,21 177 115
H115 3000 1800 250 600 3300 2,86 459 2,21 177 115
H116 3000 2100 250 600 3300 3,01 486 2,21 177 115
H117 3000 2400 250 600 3200 3,16 502 2,21 177 115
H118 3000 2400 350 3200 5300 4,61 538 2,33 189 175
H119 3000 2500 250 600 3200 3,21 506 2,21 177 115
H120 3000 2500 300 3200 4100 3,93 521 2,27 186 140
H121 3000 2500 350 4100 5300 4,68 552 2,33 189 175
H122 3000 2500 400 5300 6700 5,46 580 2,39 193 215
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H114 190 2500 15M 150 3380 15M 700 15M 250 1440 190 1060 1440 20M 250 980 200 3380 20M 190 1090 20M 190 2500 15M 15M
H115 210 2500 15M 200 3380 20M 700 15M 250 1740 210 1060 1740 20M 250 980 190 3380 20M 210 1090 20M 210 2500 15M 15M
H116 150 2500 15M 190 3380 20M 700 15M 250 2040 150 950 2040 15M 250 980 180 3380 20M 150 980 15M 150 2500 15M 15M
H117 160 2500 15M 190 3380 20M 700 15M 250 2340 160 950 2340 15M 250 980 180 3380 20M 160 980 15M 160 2500 15M 15M
H118 210 2300 15M 180 3580 20M 1150 15M 250 2340 210 1260 2340 20M 250 1180 170 3580 20M 210 1290 20M 210 2300 15M 15M
H119 160 2500 15M 190 3380 20M 700 15M 250 2440 160 950 2440 15M 250 980 170 3380 20M 160 980 15M 160 2500 15M 15M
H120 160 2400 15M 190 3480 20M 950 15M 250 2440 160 1050 2440 15M 250 1080 170 3480 20M 160 1080 15M 160 2400 15M 15M
H121 150 2300 15M 180 3580 20M 1150 15M 250 2440 150 1210 2440 15M 250 1180 160 3580 20M 150 1230 15M 150 2300 15M 15M
H122 200 2200 15M 160 3680 20M 1350 15M 250 2440 200 1550 2440 20M 250 1280 150 3680 20M 200 1430 20M 200 2200 15M 15M

7A-9
Tableau 7.3.4d Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H123 à H130)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUT
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H123 4000 2000 300 600 2500 4,26 594 2,90 235 100
H124 4000 2000 400 2500 3700 5,88 678 3,02 247 135
H125 4000 2500 300 600 2500 4,56 637 2,90 235 100
H126 4000 2500 400 2500 3700 6,28 683 3,02 247 135
H127 4000 3000 300 600 2400 4,86 631 2,90 235 100
H128 4000 3000 400 2400 3600 6,68 716 3,02 247 135
H129 4000 3500 300 600 2400 5,16 661 2,90 235 100
H130 4000 3500 400 2400 3500 7,08 704 3,02 247 135
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no

H123 170 3400 15M 190 4480 20M 950 15M 250 1940 170 1160 1940 20M 250 1080 170 4480 20M 170 1190 20M 170 3400 15M 15M
H124 150 3200 15M 190 4680 20M 1350 15M 250 1940 150 1550 1940 20M 250 1280 170 4680 20M 150 1430 20M 150 3200 15M 15M
H125 180 3400 15M 180 4480 20M 950 15M 250 2440 180 1160 2440 20M 250 1080 160 4480 20M 180 1190 20M 180 3400 15M 15M
H126 170 3200 15M 180 4680 20M 1350 15M 250 2440 170 1550 2440 20M 250 1280 160 4680 20M 170 1430 20M 170 3200 15M 15M
H127 200 3400 15M 180 4480 20M 950 15M 250 2940 200 1160 2940 20M 250 1080 160 4480 20M 200 1190 20M 200 3400 15M 15M
H128 190 3200 15M 170 4680 20M 1350 15M 250 2940 190 1550 2940 20M 250 1280 150 4680 20M 190 1430 20M 190 3200 15M 15M
H129 200 3400 15M 170 4480 20M 950 15M 250 3440 200 1160 3440 20M 250 1080 150 4480 20M 200 1190 20M 200 3400 15M 15M
H130 200 3200 15M 170 4680 20M 1350 15M 250 3440 200 1550 3440 20M 250 1280 150 4680 20M 200 1430 20M 200 3200 15M 15M

7A-10
Tableau 7.3.4e Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H131 à H142)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H131 5000 2000 400 600 2400 6,71 837 3,65 297 100
H132 5000 2000 500 2400 3400 8,65 1072 3,78 309 130
H133 5000 2500 400 600 2400 7,11 875 3,65 297 105
H134 5000 2500 500 2400 3300 9,15 1154 3,78 309 130
H135 5000 3000 400 600 2300 7,51 885 3,65 297 105
H136 5000 3000 500 2300 3300 9,65 1155 3,78 309 135
H137 5000 3500 400 600 2200 7,91 920 3,65 297 100
H138 5000 3500 500 2200 3200 10,15 1117 3,78 309 135
H139 5000 4000 400 600 2200 8,31 905 3,65 297 105
H140 5000 4000 500 2200 3100 10,65 1160 3,78 309 135
H141 5000 4500 400 600 2100 8,71 924 3,65 297 100
H142 5000 4500 500 2100 3000 11,15 1146 3,78 309 135
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H131 200 4200 15M 180 5680 20M 1350 20M 250 1940 200 2040 1940 25M 250 1280 160 5680 20M 200 1770 25M 200 4200 15M 15M
H132 180 4000 15M 180 5880 20M 1750 20M 200 1940 180 2240 1940 25M 200 1480 160 5880 20M 180 1970 25M 180 4000 15M 20M
H133 210 4200 15M 170 5680 20M 1350 20M 250 2440 210 2040 2440 25M 250 1280 150 5680 20M 210 1770 25M 210 4200 15M 15M
H134 190 4000 15M 160 5880 20M 1750 20M 200 2440 190 2240 2440 25M 200 1480 220 5880 25M 190 1970 25M 190 4000 15M 20M
H135 150 4200 15M 160 5680 20M 1350 20M 250 2940 150 1550 2940 20M 250 1280 210 5680 25M 150 1430 20M 150 4200 15M 15M
H136 210 4000 20M 150 5880 20M 1750 20M 200 2940 210 2240 2940 25M 200 1480 200 5880 25M 210 1970 25M 210 4000 20M 20M
H137 160 4200 15M 160 5680 20M 1350 20M 250 3440 160 1550 3440 20M 250 1280 210 5680 25M 160 1430 20M 160 4200 15M 15M
H138 150 4000 15M 150 5880 20M 1750 20M 200 3440 150 1810 3440 20M 200 1480 200 5880 25M 150 1830 20M 150 4000 15M 20M
H139 170 4200 15M 160 5680 20M 1350 20M 250 3940 170 1550 3940 20M 250 1280 210 5680 25M 170 1430 20M 170 4200 15M 15M
H140 160 4000 15M 150 5880 20M 1750 20M 200 3940 160 1810 3940 20M 200 1480 200 5880 25M 160 1830 20M 160 4000 15M 20M
H141 170 4200 15M 170 5680 20M 1350 20M 250 4440 170 1550 4440 20M 250 1280 210 5680 25M 170 1430 20M 170 4200 15M 15M
H142 170 4000 15M 160 5880 20M 1750 20M 200 4440 170 1810 4440 20M 200 1480 200 5880 25M 170 1830 20M 170 4000 15M 20M

7A-11
Tableau 7.3.4f Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H143 à H153)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H143 6000 2000 400 600 1700 7,53 980 4,28 346 80
H144 6000 2500 400 600 1600 7,93 1059 4,28 346 80
H145 6000 2500 550 1600 2600 11,34 1369 4,47 362 115
H146 6000 3000 400 600 1600 8,33 1115 4,28 346 80
H147 6000 3000 500 1600 2200 10,68 1324 4,41 358 105
H148 6000 3500 450 600 1800 9,94 1349 4,35 355 90
H149 6000 3500 550 1800 2500 12,44 1463 4,47 362 115
H150 6000 4000 450 600 1700 10,39 1309 4,35 355 90
H151 6000 4000 550 1700 2400 12,99 1538 4,47 362 115
H152 6000 4500 450 600 1700 10,84 1356 4,35 355 95
H153 6000 4500 550 1700 2300 13,54 1484 4,47 362 115
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H143 170 5200 15M 170 6680 20M 1350 20M 250 1940 170 2040 1940 25M 250 1280 150 6680 20M 170 1770 25M 170 5200 15M 15M
H144 180 5200 15M 160 6680 20M 1350 20M 250 2440 180 2040 2440 25M 250 1280 210 6680 25M 180 1770 25M 180 5200 15M 15M
H145 160 4900 15M 160 6980 20M 2000 20M 180 2440 160 2340 2440 25M 180 1580 200 6980 25M 160 2070 25M 160 4900 15M 20M
H146 190 5200 15M 150 6680 20M 1350 20M 240 2940 190 2040 2940 25M 240 1280 200 6680 25M 190 1770 25M 190 5200 15M 15M
H147 180 5000 15M 150 6880 20M 1750 20M 200 2940 180 2240 2940 25M 200 1480 190 6880 25M 180 1970 25M 180 5000 15M 20M
H148 190 5100 15M 150 6780 20M 1550 20M 220 3440 190 2140 3440 25M 220 1380 190 6780 25M 190 1870 25M 190 5100 15M 20M
H149 180 4900 15M 220 6980 25M 2000 20M 180 3440 180 2340 3440 25M 180 1580 180 6980 25M 180 2070 25M 180 4900 20M 20M
H150 200 5100 15M 150 6780 20M 1550 20M 220 3940 200 2140 3940 25M 220 1380 190 6780 25M 200 1870 25M 200 5100 15M 20M
H151 190 4900 20M 210 6980 25M 2000 20M 180 3940 190 2340 3940 25M 180 1580 180 6980 25M 190 2070 25M 190 4900 20M 20M
H152 210 5100 15M 150 6780 20M 1550 20M 220 4440 210 2140 4440 25M 220 1380 190 6780 25M 210 1870 25M 210 5100 15M 20M
H153 200 4900 20M 220 6980 25M 2000 20M 180 4440 200 2340 4440 25M 180 1580 180 6980 25M 200 2070 25M 200 4900 20M 20M

7A-12
Tableau 7.3.4g Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H154 à H157)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-11

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUT
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H154 1200 900 200 600 3000 1,12 136 1,01 81 105
H155 1200 900 200 3000 8000 1,12 151 1,01 81 230
H156 1800 900 200 600 4800 1,38 206 1,39 111 150
H157 1800 1200 200 600 5100 1,50 216 1,39 111 155
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7
P3
numéro o o o o o
esp. A B n esp. long. n long. esp. long. n esp. B n esp. long. n esp. A B no
H154 250 1480 840 15M 250 1480 15M 500 250 840 15M 250 880 15M 250 1480 15M 250 1480 860 15M
H155 240 1480 840 15M 230 1480 15M 500 250 840 15M 250 880 15M 220 1480 15M 240 1480 860 15M
H156 150 2080 840 15M 200 2080 15M 500 250 840 15M 250 880 15M 190 2080 15M 150 2080 860 15M
H157 170 2080 1140 15M 160 2080 15M 500 250 1140 15M 250 880 15M 160 2080 15M 170 2080 860 15M

7A-13
Tableau 7.3.4h Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H158 à H166)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H158 2000 1500 200 600 4300 1,70 278 1,51 123 135
H159 2000 1500 250 4300 6200 2,19 360 1,58 127 190
H160 2000 1500 300 6200 8000 2,71 374 1,64 130 240
H161 2400 1200 250 600 4500 2,25 395 1,83 146 145
H162 2400 1500 250 600 4400 2,40 388 1,83 146 145
H163 2400 1800 250 600 4400 2,55 420 1,83 146 145
H164 2500 2000 250 600 4000 2,70 411 1,89 155 135
H165 2500 2000 300 4000 5400 3,32 446 1,95 158 175
H166 2500 2000 350 5400 7100 3,97 476 2,02 162 220
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H158 180 1600 15M 150 2280 15M 500 15M 250 1440 180 850 1440 15M 250 880 210 2280 20M 180 880 15M 180 1600 15M 10M
H159 160 1500 15M 220 2380 20M 700 15M 250 1440 160 950 1440 15M 250 980 200 2380 20M 160 980 15M 160 1500 15M 15M
H160 150 1400 15M 220 2480 20M 950 15M 250 1440 150 1050 1440 15M 250 1080 200 2480 20M 150 1080 15M 150 1400 15M 15M
H161 190 1900 15M 160 2780 15M 700 15M 250 1140 190 1060 1140 20M 250 980 150 2780 15M 190 1090 20M 190 1900 15M 15M
H162 150 1900 15M 150 2780 15M 700 15M 250 1440 150 950 1440 15M 250 980 210 2780 20M 150 980 15M 150 1900 15M 15M
H163 160 1900 15M 210 2780 20M 700 15M 250 1740 160 950 1740 15M 250 980 190 2780 20M 160 980 15M 160 1900 15M 15M
H164 170 2000 15M 210 2880 20M 700 15M 250 1940 170 950 1940 15M 250 980 190 2880 20M 170 980 15M 170 2000 15M 15M
H165 160 1900 15M 200 2980 20M 950 15M 250 1940 160 1050 1940 15M 250 1080 180 2980 20M 160 1080 15M 160 1900 15M 15M
H166 210 1800 15M 180 3080 20M 1150 15M 250 1940 210 1260 1940 20M 250 1180 170 3080 20M 210 1290 20M 210 1800 15M 15M

7A-14
Tableau 7.3.4i Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H167 à H175)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H167 3000 1500 250 600 3000 2,71 453 2,21 177 105
H168 3000 1800 250 600 3000 2,86 459 2,21 177 110
H169 3000 2100 250 600 2900 3,01 478 2,21 177 105
H170 3000 2400 250 600 2900 3,16 502 2,21 177 110
H171 3000 2400 350 2900 4800 4,61 538 2,33 189 165
H172 3000 2500 250 600 2900 3,21 506 2,21 177 110
H173 3000 2500 300 2900 3700 3,93 512 2,27 186 130
H174 3000 2500 350 3700 4700 4,68 544 2,33 189 160
H175 3000 2500 400 4700 6000 5,46 571 2,39 193 200
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H167 190 2500 15M 150 3380 15M 700 15M 250 1440 190 1060 1440 20M 250 980 200 3380 20M 190 1090 20M 190 2500 15M 15M
H168 200 2500 15M 200 3380 20M 700 15M 250 1740 200 1060 1740 20M 250 980 190 3380 20M 200 1090 20M 200 2500 15M 15M
H169 150 2500 15M 200 3380 20M 700 15M 250 2040 150 950 2040 15M 250 980 180 3380 20M 150 980 15M 150 2500 15M 15M
H170 160 2500 15M 190 3380 20M 700 15M 250 2340 160 950 2340 15M 250 980 170 3380 20M 160 980 15M 160 2500 15M 15M
H171 210 2300 15M 190 3580 20M 1150 15M 250 2340 210 1260 2340 20M 250 1180 170 3580 20M 210 1290 20M 210 2300 15M 15M
H172 160 2500 15M 190 3380 20M 700 15M 250 2440 160 950 2440 15M 250 980 170 3380 20M 160 980 15M 160 2500 15M 15M
H173 160 2400 15M 200 3480 20M 950 15M 250 2440 160 1050 2440 15M 250 1080 170 3480 20M 160 1080 15M 160 2400 15M 15M
H174 150 2300 15M 190 3580 20M 1150 15M 250 2440 150 1210 2440 15M 250 1180 170 3580 20M 150 1230 15M 150 2300 15M 15M
H175 200 2200 15M 170 3680 20M 1350 15M 250 2440 200 1550 2440 20M 250 1280 150 3680 20M 200 1430 20M 200 2200 15M 15M

7A-15
Tableau 7.3.4j Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H176 à H183)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H176 4000 2000 300 600 2200 4,26 583 2,90 235 90
H177 4000 2000 400 2200 3300 5,88 666 3,02 247 125
H178 4000 2500 300 600 2200 4,56 637 2,90 235 95
H179 4000 2500 400 2200 3200 6,28 683 3,02 247 125
H180 4000 3000 300 600 2100 4,86 631 2,90 235 95
H181 4000 3000 400 2100 3200 6,68 716 3,02 247 125
H182 4000 3500 300 600 2100 5,16 661 2,90 235 95
H183 4000 3500 400 2100 3100 7,08 704 3,02 247 125
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H176 170 3400 15M 200 4480 20M 950 15M 250 1940 170 1160 1940 20M 250 1080 180 4480 20M 170 1190 20M 170 3400 15M 15M
H177 150 3200 15M 200 4680 20M 1350 15M 250 1940 150 1550 1940 20M 250 1280 180 4680 20M 150 1430 20M 150 3200 15M 15M
H178 180 3400 15M 190 4480 20M 950 15M 250 2440 180 1160 2440 20M 250 1080 160 4480 20M 180 1190 20M 180 3400 15M 15M
H179 170 3200 15M 190 4680 20M 1350 15M 250 2440 170 1550 2440 20M 250 1280 160 4680 20M 170 1430 20M 170 3200 15M 15M
H180 200 3400 15M 190 4480 20M 950 15M 250 2940 200 1160 2940 20M 250 1080 160 4480 20M 200 1190 20M 200 3400 15M 15M
H181 190 3200 15M 170 4680 20M 1350 15M 250 2940 190 1550 2940 20M 250 1280 150 4680 20M 190 1430 20M 190 3200 15M 15M
H182 210 3400 15M 190 4480 20M 950 15M 250 3440 210 1160 3440 20M 250 1080 150 4480 20M 210 1190 20M 210 3400 15M 15M
H183 200 3200 15M 180 4680 20M 1350 15M 250 3440 200 1550 3440 20M 250 1280 150 4680 20M 200 1430 20M 200 3200 15M 15M

7A-16
Tableau 7.3.4k Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H184 à H195)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H184 5000 2000 400 600 2100 6,71 810 3,65 297 95
H185 5000 2000 500 2100 3000 8,65 1058 3,78 309 125
H186 5000 2500 400 600 2100 7,11 875 3,65 297 95
H187 5000 2500 500 2100 2900 9,15 1076 3,78 309 120
H188 5000 3000 400 600 2000 7,51 854 3,65 297 95
H189 5000 3000 500 2000 2800 9,65 1060 3,78 309 120
H190 5000 3500 400 600 1900 7,91 841 3,65 297 95
H191 5000 3500 500 1900 2800 10,15 1117 3,78 309 125
H192 5000 4000 400 600 1900 8,31 891 3,65 297 95
H193 5000 4000 500 1900 2700 10,65 1091 3,78 309 125
H194 5000 4500 400 600 1800 8,71 924 3,65 297 95
H195 5000 4500 500 1800 2600 11,15 1132 3,78 309 125
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H184 210 4200 15M 200 5680 20M 1350 20M 250 1940 210 2040 1940 25M 250 1280 170 5680 20M 210 1770 25M 210 4200 15M 15M
H185 190 4000 15M 190 5880 20M 1750 20M 200 1940 190 2240 1940 25M 200 1480 170 5880 20M 190 1970 25M 190 4000 15M 20M
H186 220 4200 15M 180 5680 20M 1350 20M 250 2440 220 2040 2440 25M 250 1280 160 5680 20M 220 1770 25M 220 4200 15M 15M
H187 210 4000 20M 180 5880 20M 1750 20M 200 2440 210 2240 2440 25M 200 1480 150 5880 20M 210 1970 25M 210 4000 20M 20M
H188 160 4200 15M 170 5680 20M 1350 20M 250 2940 160 1550 2940 20M 250 1280 150 5680 20M 160 1430 20M 160 4200 15M 15M
H189 150 4000 15M 170 5880 20M 1750 20M 200 2940 150 1810 2940 20M 200 1480 220 5880 25M 150 1830 20M 150 4000 15M 20M
H190 170 4200 15M 180 5680 20M 1350 20M 250 3440 170 1550 3440 20M 250 1280 150 5680 20M 170 1430 20M 170 4200 15M 15M
H191 150 4000 15M 160 5880 20M 1750 20M 200 3440 150 1810 3440 20M 200 1480 210 5880 25M 150 1830 20M 150 4000 15M 20M
H192 170 4200 15M 170 5680 20M 1350 20M 250 3940 170 1550 3940 20M 250 1280 220 5680 25M 170 1430 20M 170 4200 15M 15M
H193 170 4000 15M 170 5880 20M 1750 20M 200 3940 170 1810 3940 20M 200 1480 210 5880 25M 170 1830 20M 170 4000 15M 20M
H194 180 4200 15M 180 5680 20M 1350 20M 250 4440 180 1550 4440 20M 250 1280 230 5680 25M 180 1430 20M 180 4200 15M 15M
H195 180 4000 15M 170 5880 20M 1750 20M 200 4440 180 1810 4440 20M 200 1480 210 5880 25M 180 1830 20M 180 4000 15M 20M

7A-17
Tableau 7.3.4l Ponceaux rectangulaires en béton armé coulés en place (série H196 à H206)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-12

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H196 6000 2000 400 600 1500 7,53 1005 4,28 346 75
H197 6000 2500 400 600 1400 7,93 1022 4,28 346 75
H198 6000 2500 550 1400 2300 11,34 1248 4,47 362 110
H199 6000 3000 400 600 1400 8,33 1022 4,28 346 75
H200 6000 3000 500 1400 1900 10,68 1297 4,41 358 95
H201 6000 3500 450 600 1500 9,94 1221 4,35 355 80
H202 6000 3500 550 1500 2100 12,44 1437 4,47 362 105
H203 6000 4000 450 600 1500 10,39 1303 4,35 355 85
H204 6000 4000 550 1500 2000 12,99 1387 4,47 362 105
H205 6000 4500 450 600 1400 10,84 1254 4,35 355 85
H206 6000 4500 550 1400 2000 13,54 1462 4,47 362 110
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Barre
Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8 Barre P9
P10
numéro
esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. esp. A B no esp. B esp. long. no esp. A=B no esp. long. no no
H196 180 5200 15M 180 6680 20M 1350 20M 250 1940 180 2040 1940 25M 250 1280 160 6680 20M 180 1770 25M 180 5200 20M 15M
H197 190 5200 15M 170 6680 20M 1350 20M 250 2440 190 2040 2440 25M 250 1280 150 6680 20M 190 1770 25M 190 5200 15M 15M
H198 170 4900 15M 170 6980 20M 2000 20M 180 2440 170 2340 2440 25M 180 1580 150 6980 20M 170 2070 25M 170 4900 15M 20M
H199 200 5200 15M 160 6680 20M 1350 20M 250 2940 200 2040 2940 25M 250 1280 210 6680 25M 200 1770 25M 200 5200 15M 15M
H200 190 5000 15M 160 6880 20M 1750 20M 200 2940 190 2240 2940 25M 200 1480 210 6880 25M 190 1970 25M 190 5000 15M 20M
H201 210 5100 15M 170 6780 20M 1550 20M 220 3440 210 2140 3440 25M 220 1380 210 6780 25M 210 1870 25M 210 5100 15M 20M
H202 190 4900 20M 160 6980 20M 2000 20M 180 3440 190 2340 3440 25M 180 1580 200 6980 25M 190 2070 25M 190 4900 20M 20M
H203 220 5100 15M 160 6780 20M 1550 20M 220 3940 220 2140 3940 25M 220 1380 210 6780 25M 220 1870 25M 220 5100 20M 20M
H204 210 4900 20M 160 6980 20M 2000 20M 180 3940 210 2340 3940 25M 180 1580 200 6980 25M 210 2070 25M 210 4900 20M 20M
H205 150 5100 15M 170 6780 20M 1550 20M 220 4440 150 1650 4440 20M 220 1380 210 6780 25M 150 1630 20M 150 5100 15M 20M
H206 210 4900 20M 160 6980 20M 2000 20M 180 4440 210 2340 4440 25M 180 1580 190 6980 25M 210 2070 25M 210 4900 20M 20M

7A-18
Tableau 7.3.4m Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H501 à H504)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-13

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUT
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H501 1200 900 200 600 3000 1,08 84 1,01 80 105
H502 1200 900 200 3000 8000 1,08 111 1,01 80 230
H503 1800 900 200 600 5300 1,32 178 1,39 107 160
H504 1800 1200 200 600 5300 1,44 196 1,39 107 160
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5
numéro esp. A B n o
esp. long. n o
long. esp. long. n o
esp. long. no
H501 250 1200 950 10M 250 1500 10M 550 250 1200 10M 250 1500 10M
H502 120 1200 950 10M 130 1500 10M 550 250 1200 10M 130 1500 10M
H503 150 1200 1310 15M 100 2100 10M 550 250 1200 10M 100 2100 10M
H504 160 1500 1310 15M 180 2100 15M 550 250 1500 10M 170 2100 15M

7A-19
Tableau 7.3.4n Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H505 à H516)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Dimensions Remblai : hauteur Contrainte transmise
Quantités
Ponceau (mm) admissible (mm) au sol (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H505 2000 1500 200 600 4400 1,64 236 1,51 117 140
H506 2000 1500 250 4400 6400 2,13 322 1,58 120 195
H507 2000 1500 300 6400 8000 2,64 340 1,64 126 240
H508 2400 1200 200 600 3300 1,68 257 1,76 137 110
H509 2400 1200 250 3300 4600 2,18 341 1,83 140 145
H510 2400 1500 200 600 3200 1,80 273 1,76 137 110
H511 2400 1500 250 3200 4500 2,33 347 1,83 140 145
H512 2400 1800 200 600 3200 1,92 274 1,76 137 110
H513 2400 1800 250 3200 4500 2,48 373 1,83 140 145
H514 2500 2000 250 600 4100 2,63 383 1,89 147 135
H515 2500 2000 300 4100 5600 3,24 407 1,95 150 180
H516 2500 2000 350 5600 7700 3,89 461 2,02 153 235
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. n o
esp. long. n o
long. n o
esp. long. n o
esp. A B n o
esp. long. n o
esp. Long. n o
no
H505 200 1600 10M 170 2300 15M 550 15M 240 1800 10M 100 1800 740 10M 160 2300 15M 200 1600 10M 10M
H506 170 1500 10M 160 2400 15M 750 15M 200 1900 10M 170 1900 960 15M 150 2400 15M 170 1500 10M 15M
H507 160 1400 10M 160 2500 15M 950 15M 160 2000 10M 160 2000 1060 15M 150 2500 15M 160 1400 10M 15M
H508 150 2000 10M 180 2700 15M 550 15M 250 1500 10M 150 1500 860 15M 170 2700 15M 150 2000 10M 10M
H509 140 1900 10M 180 2800 15M 750 15M 200 1600 10M 140 1600 960 15M 170 2800 15M 140 1900 10M 15M
H510 170 2000 10M 170 2700 15M 550 15M 220 1800 10M 170 1800 860 15M 150 2700 15M 170 2000 10M 10M
H511 160 1900 10M 160 2800 15M 750 15M 200 1900 10M 160 1900 960 15M 150 2800 15M 160 1900 10M 15M
H512 180 2000 10M 160 2700 15M 550 15M 220 2100 10M 180 2100 860 15M 150 2700 15M 180 2000 10M 10M
H513 170 1900 10M 160 2800 15M 750 15M 200 2200 10M 170 2200 960 15M 140 2800 15M 170 1900 10M 15M
H514 170 2000 10M 150 2900 15M 750 15M 200 2400 10M 170 2400 960 15M 140 2900 15M 170 2000 10M 15M
H515 160 1900 10M 140 3000 15M 950 15M 160 2500 10M 160 2500 1060 15M 130 3000 15M 160 1900 10M 15M
H516 130 1800 10M 120 3100 15M 1200 15M 140 2600 10M 130 2600 1160 15M 120 3100 15M 130 1800 10M 15M

7A-20
Tableau 7.3.4o Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H517 à H525)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUT
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H517 3000 1500 250 600 3100 2,63 394 2,21 167 110

H518 3000 1800 250 600 3000 2,78 422 2,21 167 105
H519 3000 2100 250 600 3000 2,93 421 2,21 167 110

H520 3000 2400 250 600 3000 3,08 442 2,21 167 110

H521 3000 2400 350 3000 5100 4,52 515 2,33 181 170
H522 3000 2500 250 600 3000 3,13 445 2,21 167 110

H523 3000 2500 300 3000 3900 3,84 465 2,27 178 135

H524 3000 2500 350 3900 5100 4,59 518 2,33 181 170
H525 3000 2500 400 5100 6700 5,36 598 2,39 184 215
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. no esp. A B no esp. long. no esp. long. no no
H517 130 2500 10M 160 3400 15M 750 15M 200 1900 10M 130 1900 960 15M 150 3400 15M 130 2500 10M 15M
H518 140 2500 10M 160 3400 15M 750 15M 200 2200 10M 140 2200 960 15M 140 3400 15M 140 2500 10M 15M
H519 150 2500 10M 150 3400 15M 750 15M 190 2500 10M 150 2500 960 15M 130 3400 15M 150 2500 10M 15M
H520 160 2500 10M 140 3400 15M 750 15M 190 2800 10M 160 2800 960 15M 130 3400 15M 160 2500 10M 15M
H521 140 2300 10M 130 3600 15M 1200 15M 140 3000 10M 140 3000 1160 15M 120 3600 15M 140 2300 10M 15M
H522 160 2500 10M 140 3400 15M 750 15M 190 2900 10M 160 2900 960 15M 130 3400 15M 160 2500 10M 15M
H523 160 2400 10M 140 3500 15M 950 15M 160 3000 10M 160 3000 1060 15M 130 3500 15M 160 2400 10M 15M
H524 140 2300 10M 130 3600 15M 1200 15M 140 3100 10M 140 3100 1160 15M 120 3600 15M 140 2300 10M 15M
H525 130 2200 15M 110 3700 15M 1400 15M 120 3200 10M 130 3200 1410 15M 100 3700 15M 130 2200 15M 15M

7A-21
Tableau 7.3.4p Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H526 à H533)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H526 4000 2000 300 600 2400 4,14 554 2,90 224 95

H527 4000 2000 400 2400 3700 5,76 648 3,02 235 135

H528 4000 2500 300 600 2300 4,44 579 2,90 224 95

H529 4000 2500 400 2300 3700 6,16 671 3,02 235 135

H530 4000 3000 300 600 2200 4,74 590 2,90 224 95

H531 4000 3000 400 2200 3600 6,56 694 3,02 235 135

H532 4000 3500 300 600 2200 5,04 620 2,90 224 95

H533 4000 3500 400 2200 3500 6,96 736 3,02 235 135
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. n o
esp. long. no long. n o
esp. long. n o
esp. A B n o
esp. long. n o
esp. long. n o
no
H526 220 3400 15M 140 4500 15M 950 15M 160 2500 10M 110 2500 1060 15M 130 4500 15M 220 3400 15M 15M
H527 200 3200 15M 130 4700 15M 1400 15M 120 2700 10M 100 2700 1410 15M 120 4700 15M 200 3200 15M 15M
H528 240 3400 15M 130 4500 15M 950 15M 160 3000 10M 120 3000 1060 15M 120 4500 15M 240 3400 15M 15M
H529 220 3200 15M 120 4700 15M 1400 15M 120 3200 10M 110 3200 1410 15M 110 4700 15M 220 3200 15M 15M
H530 140 3400 10M 130 4500 15M 950 15M 160 3500 10M 140 3500 1060 15M 110 4500 15M 140 3400 10M 15M
H531 240 3200 15M 120 4700 15M 1400 15M 120 3700 10M 120 3700 1410 15M 100 4700 15M 240 3200 15M 15M
H532 140 3400 10M 130 4500 15M 950 15M 160 4000 10M 140 4000 1060 15M 110 4500 15M 140 3400 10M 15M
H533 130 3200 15M 120 4700 15M 1400 15M 120 4200 10M 130 4200 1410 15M 100 4700 15M 130 3200 15M 15M

7A-22
Tableau 7.3.4q Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H534 à H541)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUT
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H534 5000 2000 400 600 2400 6,56 770 3,65 281 100

H535 5000 2000 500 2400 3500 8,50 1007 3,78 291 135
H536 5000 2500 400 600 2400 6,96 825 3,65 281 105

H537 5000 2500 500 2400 3400 9,00 1045 3,78 291 135

H538 5000 3000 400 600 2300 7,36 817 3,65 281 100
H539 5000 3000 500 2300 3300 9,50 1084 3,78 291 135

H540 5000 3500 400 600 2200 7,76 819 3,65 281 100

H541 5000 3500 500 2200 3200 10,00 1072 3,78 291 135
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. no esp. A B no esp. long. no esp. long. no no
H534 130 4200 15M 130 5700 15M 1400 15M 120 2700 10M 130 2700 1560 20M 120 5700 15M 130 4200 15M 15M
H535 220 4000 20M 130 5900 15M 1800 20M 100 2900 10M 110 2900 1760 20M 110 5900 15M 220 4000 20M 20M
H536 140 4200 15M 120 5700 15M 1400 15M 120 3200 10M 140 3200 1560 20M 110 5700 15M 140 4200 15M 15M
H537 240 4000 20M 120 5900 15M 1800 20M 100 3400 10M 120 3400 1760 20M 100 5900 15M 240 4000 20M 20M
H538 200 4200 15M 120 5700 15M 1400 15M 120 3700 10M 100 3700 1410 15M 100 5700 15M 200 4200 15M 15M
H539 130 4000 15M 110 5900 15M 1800 20M 100 3900 10M 130 3900 1760 20M 140 5900 20M 130 4000 15M 20M
H540 220 4200 15M 120 5700 15M 1400 15M 120 4200 10M 110 4200 1410 15M 100 5700 15M 220 4200 15M 15M
H541 200 4000 15M 110 5900 15M 1800 20M 100 4400 10M 100 4400 1610 15M 130 5900 20M 200 4000 15M 20M

7A-23
Tableau 7.3.4r Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H542 à H546)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,3 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUT
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H542 6000 2000 400 600 1700 7,36 869 4,28 328 80

H543 6000 2500 400 600 1600 7,76 905 4,28 328 80
H544 6000 2500 550 1600 2600 11,17 1200 4,47 341 115

H545 6000 3000 400 600 1600 8,16 966 4,28 328 80

H546 6000 3000 500 1600 2200 10,50 1205 4,41 338 105
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. no esp. A B no esp. long. no esp. long. no no
H542 220 5200 15M 120 6700 15M 1400 15M 120 2700 10M 110 2700 1560 20M 110 6700 15M 220 5200 15M 15M
H543 240 5200 15M 110 6700 15M 1400 15M 120 3200 10M 120 3200 1560 20M 100 6700 15M 240 5200 15M 15M
H544 220 4900 20M 120 7000 15M 2050 20M 180 3500 15M 110 3500 1860 20M 100 7000 15M 220 4900 20M 20M
H545 240 5200 15M 100 6700 15M 1400 15M 120 3700 10M 120 3700 1560 20M 140 6700 20M 240 5200 15M 15M
H546 240 5000 20M 110 6900 15M 1800 20M 100 3900 10M 120 3900 1760 20M 130 6900 20M 240 5000 20M 20M

7A-24
Tableau 7.3.4s Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H547 à H550)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-13

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUL
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H547 1200 900 200 600 3000 1,08 84 1,01 80 105

H548 1200 900 200 3000 8000 1,08 118 1,01 80 230
H549 1800 900 200 600 4800 1,32 178 1,39 107 145

H550 1800 1200 200 600 4800 1,44 193 1,39 107 150
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5
numéro esp. A B no esp. long. no long. esp. long. no esp. long. no
H547 250 1200 950 10M 250 1500 10M 550 250 1200 10M 250 1500 10M
H548 110 1200 950 10M 120 1500 10M 550 250 1200 10M 120 1500 10M
H549 150 1200 1310 15M 100 2100 10M 550 250 1200 10M 100 2100 10M
H550 160 1500 1310 15M 180 2100 15M 550 250 1500 10M 180 2100 15M

7A-25
Tableau 7.3.4t Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H551 à H562)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe C

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H551 2000 1500 200 600 4000 1,64 236 1,51 117 130
H552 2000 1500 250 4000 5800 2,13 322 1,58 120 180
H553 2000 1500 300 5800 8000 2,64 344 1,64 126 240
H554 2400 1200 200 600 3000 1,68 257 1,76 137 105
H555 2400 1200 250 3000 4100 2,18 341 1,83 140 135
H556 2400 1500 200 600 2900 1,80 273 1,76 137 100
H557 2400 1500 250 2900 4100 2,33 347 1,83 140 135
H558 2400 1800 200 600 2900 1,92 274 1,76 137 100
H559 2400 1800 250 2900 4000 2,48 369 1,83 140 135
H560 2500 2000 250 600 3700 2,63 383 1,89 147 125
H561 2500 2000 300 3700 5100 3,24 407 1,95 150 165
H562 2500 2000 350 5100 7000 3,89 461 2,02 153 220
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. no esp. A B no esp. long. no esp. long. no no
H551 200 1600 10M 170 2300 15M 550 15M 240 1800 10M 100 1800 740 10M 160 2300 15M 200 1600 10M 10M
H552 170 1500 10M 160 2400 15M 750 15M 200 1900 10M 170 1900 960 15M 150 2400 15M 170 1500 10M 15M
H553 150 1400 10M 150 2500 15M 950 15M 160 2000 10M 150 2000 1060 15M 140 2500 15M 150 1400 10M 15M
H554 150 2000 10M 180 2700 15M 550 15M 250 1500 10M 150 1500 860 15M 170 2700 15M 150 2000 10M 10M
H555 140 1900 10M 180 2800 15M 750 15M 200 1600 10M 140 1600 960 15M 170 2800 15M 140 1900 10M 15M
H556 170 2000 10M 170 2700 15M 550 15M 220 1800 10M 170 1800 860 15M 150 2700 15M 170 2000 10M 10M
H557 160 1900 10M 160 2800 15M 750 15M 200 1900 10M 160 1900 960 15M 150 2800 15M 160 1900 10M 15M
H558 180 2000 10M 160 2700 15M 550 15M 220 2100 10M 180 2100 860 15M 150 2700 15M 180 2000 10M 10M
H559 170 1900 10M 160 2800 15M 750 15M 200 2200 10M 170 2200 960 15M 150 2800 15M 170 1900 10M 15M
H560 170 2000 10M 160 2900 15M 750 15M 200 2400 10M 170 2400 960 15M 140 2900 15M 170 2000 10M 15M
H561 160 1900 10M 140 3000 15M 950 15M 160 2500 10M 160 2500 1060 15M 130 3000 15M 160 1900 10M 15M
H562 130 1800 10M 120 3100 15M 1200 15M 140 2600 10M 130 2600 1160 15M 120 3100 15M 130 1800 10M 15M

7A-26
Tableau 7.3.4u Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H563 à H571)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H563 3000 1500 250 600 2800 2,63 394 2,21 167 100
H564 3000 1800 250 600 2700 2,78 422 2,21 167 100
H565 3000 2100 250 600 2700 2,93 421 2,21 167 100
H566 3000 2400 250 600 2600 3,08 437 2,21 167 100
H567 3000 2400 350 2600 4600 4,52 515 2,33 181 155
H568 3000 2500 250 600 2600 3,13 440 2,21 167 100
H569 3000 2500 300 2600 3500 3,84 465 2,27 178 125
H570 3000 2500 350 3500 4600 4,59 518 2,33 181 155
H571 3000 2500 400 4600 6100 5,36 598 2,39 184 200
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. no esp. A B no esp. long. no esp. long. no no
H563 130 2500 10M 160 3400 15M 750 15M 200 1900 10M 130 1900 960 15M 150 3400 15M 130 2500 10M 15M
H564 140 2500 10M 160 3400 15M 750 15M 200 2200 10M 140 2200 960 15M 140 3400 15M 140 2500 10M 15M
H565 150 2500 10M 150 3400 15M 750 15M 190 2500 10M 150 2500 960 15M 130 3400 15M 150 2500 10M 15M
H566 170 2500 10M 150 3400 15M 750 15M 190 2800 10M 170 2800 960 15M 130 3400 15M 170 2500 10M 15M
H567 140 2300 10M 130 3600 15M 1200 15M 140 3000 10M 140 3000 1160 15M 120 3600 15M 140 2300 10M 15M
H568 170 2500 10M 150 3400 15M 750 15M 190 2900 10M 170 2900 960 15M 130 3400 15M 170 2500 10M 15M
H569 160 2400 10M 140 3500 15M 950 15M 160 3000 10M 160 3000 1060 15M 130 3500 15M 160 2400 10M 15M
H570 140 2300 10M 130 3600 15M 1200 15M 140 3100 10M 140 3100 1160 15M 120 3600 15M 140 2300 10M 15M
H571 130 2200 15M 110 3700 15M 1400 15M 120 3200 10M 130 3200 1410 15M 100 3700 15M 130 2200 15M 15M

7A-27
Tableau 7.3.4v Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H572 à H579)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H572 4000 2000 300 600 2100 4,14 547 2,90 224 90

H573 4000 2000 400 2100 3300 5,76 648 3,02 235 125

H574 4000 2500 300 600 2000 4,44 553 2,90 224 90

H575 4000 2500 400 2000 3300 6,16 671 3,02 235 125

H576 4000 3000 300 600 2000 4,74 590 2,90 224 90

H577 4000 3000 400 2000 3200 6,56 694 3,02 235 125

H578 4000 3500 300 600 1900 5,04 613 2,90 224 90

H579 4000 3500 400 1900 3100 6,96 736 3,02 235 125
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. n o
esp. long. no long. n o
esp. long. n o
esp. A B n o
esp. long. n o
esp. long. n o
no
H572 220 3400 15M 150 4500 15M 950 15M 160 2500 10M 110 2500 1060 15M 130 4500 15M 220 3400 15M 15M
H573 200 3200 15M 140 4700 15M 1400 15M 120 2700 10M 100 2700 1410 15M 120 4700 15M 200 3200 15M 15M
H574 130 3400 10M 140 4500 15M 950 15M 160 3000 10M 130 3000 1060 15M 120 4500 15M 130 3400 15M 15M
H575 220 3200 15M 120 4700 15M 1400 15M 120 3200 10M 110 3200 1410 15M 110 4700 15M 220 3200 15M 15M
H576 130 3400 10M 130 4500 15M 950 15M 160 3500 10M 130 3500 1060 15M 110 4500 15M 130 3400 10M 15M
H577 240 3200 15M 120 4700 15M 1400 15M 120 3700 10M 120 3700 1410 15M 100 4700 15M 240 3200 15M 15M
H578 140 3400 10M 140 4500 15M 950 15M 160 4000 10M 140 4000 1060 15M 120 4500 15M 140 3400 10M 15M
H579 130 3200 15M 120 4700 15M 1400 15M 120 4200 10M 130 4200 1410 15M 100 4700 15M 130 3200 15M 15M

7A-28
Tableau 7.3.4w Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H580 à H587)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à ÉLUT
Béton (m3) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H580 5000 2000 400 600 2100 6,56 770 3,65 281 95

H581 5000 2000 500 2100 3100 8,50 979 3,78 291 125

H582 5000 2500 400 600 2100 6,96 817 3,65 281 95

H583 5000 2500 500 2100 3000 9,00 1020 3,78 291 125

H584 5000 3000 400 600 2000 7,36 817 3,65 281 95

H585 5000 3000 500 2000 2900 9,50 1075 3,78 291 125

H586 5000 3500 400 600 1900 7,76 819 3,65 281 95

H587 5000 3500 500 1900 2800 10,00 1072 3,78 291 125
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. no esp. A B no esp. long. no esp. long. no no
H580 130 4200 15M 140 5700 15M 1400 15M 120 2700 10M 130 2700 1560 20M 120 5700 15M 130 4200 15M 15M
H581 240 4000 20M 130 5900 15M 1800 20M 100 2900 10M 120 2900 1760 20M 110 5900 15M 240 4000 20M 20M
H582 140 4200 15M 130 5700 15M 1400 15M 120 3200 10M 140 3200 1560 20M 110 5700 15M 140 4200 15M 15M
H583 130 4000 15M 120 5900 15M 1800 20M 100 3400 10M 130 3400 1760 20M 100 5900 15M 130 4000 15M 20M
H584 200 4200 15M 120 5700 15M 1400 15M 120 3700 10M 100 3700 1410 15M 100 5700 15M 200 4200 15M 15M
H585 140 4000 15M 110 5900 15M 1800 20M 100 3900 10M 140 3900 1760 20M 100 5900 15M 140 4000 15M 20M
H586 220 4200 15M 120 5700 15M 1400 15M 120 4200 10M 110 4200 1410 15M 100 5700 15M 220 4200 15M 15M
H587 200 4000 15M 110 5900 15M 1800 20M 100 4400 10M 100 4400 1610 15M 140 5900 20M 200 4000 15M 20M

7A-29
Tableau 7.3.4x Ponceaux rectangulaires en béton armé préfabriqués (série H588 à H592)
Zone sismique : Accélération horizontale maximale du sol AHM = 0,5 et site de classe "C"

Plan type PT213-14

PARTIE 1 – DESCRIPTION GÉNÉRALE


Contrainte
Dimensions Remblai : hauteur
Quantités transmise au sol
(mm) admissible (mm)
Ponceau (kPa) *
numéro Au mètre de ponceau Parafouilles et murets
L H T de à 3
ÉLUT
Béton (m ) Acier (kg) Béton (m3) Acier (kg)
H588 6000 2000 400 600 1500 7,36 859 4,28 328 75

H589 6000 2500 400 600 1400 7,76 915 4,28 328 75
H590 6000 2500 550 1400 2300 11,17 1200 4,47 341 110

H591 6000 3000 400 600 1400 8,16 974 4,28 328 75

H592 6000 3000 500 1400 1900 10,50 1194 4,41 338 95
* Pression sous le radier du ponceau pour la hauteur de remblai maximale ÉLUT : induit par les charges en service

PARTIE 2 – BARRES D’ARMATURE


Ponceau Barre P1 Barre P2 Barre P3 Barre P4 Barre P5 Barre P6 Barre P7 Barre P8
numéro esp. long. no esp. long. no long. no esp. long. no esp. A B no esp. long. no esp. long. no no
H588 220 5200 15M 130 6700 15M 1400 15M 120 2700 10M 110 2700 1560 20M 110 6700 15M 220 5200 15M 15M
H589 130 5200 15M 120 6700 15M 1400 15M 120 3200 10M 130 3200 1560 20M 100 6700 15M 130 5200 15M 15M
H590 220 4900 20M 120 7000 15M 2050 20M 180 3500 15M 110 3500 1860 20M 100 7000 15M 220 4900 20M 20M
H591 130 5200 15M 110 6700 15M 1400 15M 120 3700 10M 130 3700 1560 20M 140 6700 20M 130 5200 15M 15M
H592 240 5000 20M 120 6900 15M 1800 20M 100 3900 10M 120 3900 1760 20M 140 6900 20M 240 5000 20M 20M

7A-30
N
E
I M
C
É
P
S
Figure 7.3.4a Ponceau rectangulaire en béton armé – Plan type PT213-11

7A-31
N
E
I M
C
É
P
S
Figure 7.3.4b Ponceau rectangulaire en béton armé – Plan type PT213-11A

7A-32
N
E
I M
C
É
P
S
Figure 7.3.4c Ponceau rectangulaire en béton armé – Plan type PT213-12

7A-33
N
E
I M
C
É
P
S
Figure 7.3.4d Ponceau rectangulaire en béton armé – Plan type PT213-12A

7A-34
N
E
I M
C
É
P
S
Figure 7.3.4e Ponceau rectangulaire en béton armé – Plan type PT213-13

7A-35
N
E
I M
C
É
P
S
Figure 7.3.4f Ponceau rectangulaire en béton armé – Plan type PT213-13A

7A-36
N
E
I M
C
É
P
S
Figure 7.3.4g Ponceau rectangulaire en béton armé – Plan type PT213-14

7A-37
N
E
I M
C
É
P
S
Figure 7.3.4h Ponceau rectangulaire en béton armé – Plan type PT213-14A

7A-38
EXEMPLE

Données :

Selon les exigences hydrauliques, le ponceau doit avoir une ouverture libre de 3 000 mm
et une hauteur libre de 2 400 mm (3 000 x 2 400).

Le ponceau, d’une longueur totale de 33 000 mm, sera coulé en place. Après construction,
la hauteur totale de remblai sur le ponceau atteindra 2 500 mm. Cette structure sera située
dans la municipalité de Beaupré (AHM =0,383 pour 2% sur 50 ans).

Selon l’étude géotechnique, le sol en place a une réaction géotechnique de 225 kPa à
l’ÉLUT (en service) et le site est de classe C.

Résultats :

A) Choix du numéro de ponceau

Dans un premier temps, considérant que l’on veut spécifier un ponceau de type coulé en
place et le fait que l’on se retrouve dans une région où l’accélération horizontale maximale
du sol AHM = 0,383, on se réfère au tableau 7.3.4i. Ce dernier nous indique que le plan
type correspondant est le PT213-12.

Avec les données d’ouverture libre (L = 3000), de hauteur libre (H = 2400) et de la hauteur
de remblai de 2 500 mm, nous identifions le ponceau numéro H170 du tableau 7.3.4i
comme celui qui nous convient.

Ponceau L H Hauteur admissible


Plan type
numéro (mm) (mm) de remblai (mm)

H170 3 000 2 400 600 à 2 900 PT213-12

À la partie 1 du tableau, il est indiqué que la contrainte transmise au sol pour le ponceau
est de 110 kPa à l’ÉLUT. Cette valeur est inférieure au 225 kPa de réaction géotechnique
du sol en place de l’étude géotechnique, on peut alors compléter le plan type.

7A-39
B) Utilisation du plan type

Pour compléter le plan type, on se réfère à la figure 7.3.4c « Ponceau rectangulaire en


béton armé – Plan type PT213-12 ».

On inscrit l’information suivante dans les cases appropriées :

H = 2 400 mm

L = 3 000 mm

T = 250 mm

a = 110 kPa

2500
b= = 2,5m
1000

c = 60 mm

d = 250 + 25 = 275mm

esp. = 160mm (barres P1)


= 190 mm ( " P2)
= 250 mm ( " P4)
= 160 mm ( " P5)
= 250 mm ( " P6) (partie 2 du tableau, ponceau no H170)
= 170 mm ( " P7)
= 160 mm ( " P8)
= 160 mm ( " P9)

7A-40
Bordereau d’armature :

À l’aide de la partie 2, pour le ponceau no H170 et des informations du présent document,


on complète les colonnes « A », « B », « C », « Longueur (mm) » et « No » du bordereau
du plan type.

P1 : longueur = 2 500 mm
no = 15M

P2 : longueur = 3 380 mm
no = 20M

P3 : longueur = 700 mm
no = 15M

P4 : longueur = 2 340 mm
no = 15M

P5 : dimension A = 950 mm
dimension B = 2 340 mm
longueur = 950 + 2 340 - 135 = 3 155 mm (type 2a)
no = 15M

P6 : dimension B = 980 mm
Longueur = 980 + 150 = 1 130 mm
no = 15M

P7 : longueur = 3 380 mm
no = 20M

P8 : dimension A = 980 mm
dimension B = 980 mm
longueur = 980 + 980 - 135 = 1 825 mm (type 2a)
no = 15M

P9 : longueur = 2 500 mm
no = 15M

Le ponceau ayant une longueur totale de 33 000 mm sera formé de trois sections de
11 000 mm.

P10 : longueur = 11 000 - 2 x 60 = 10 880 mm

P12 : longueur = 3 000 + 2 x 250 - 2 x 75 = 3 350 mm (biais α = 0)

7A-41
On établit les équations qui nous permettront de compléter la colonne « Nombre ».

Barres P1 à P9 et P11 : Pour chaque barre, on détermine le facteur Ni


*
 Longueursec tion − 2 × enrobage 
N i =1à 9,11 =  + 1 × nombresec tions
 espacementbarres 
Ensuite, on calcule le nombre total de chacune des barres :

Pour les barres :

P1, P2, P7 et P9 : nombre = N1, 2, 7 ,9

P3 : nombre = 4 × N 3

P4, P5, P6, P8 : nombre = 2 × N 4,5, 6,8

P11 : nombre = 4 × N11

 L + 2T − 2 × 60 H 
*

P10 : nombre = 4 ×  +  × nombresec tions


 250 250 

 L + 2T − 2 × 75 
*

P13 et P14 : nombre =  + 1 × 2


 300 

 L + 2T − 2 × 60 
*

P15 : nombre =  + 1 × (nombresec tions − 1)


 250 

(*) : doit être un nombre entier

On complète ensuite le bordereau en calculant la masse de chaque barre en faisant le


produit du nombre par la longueur par la masse linéique de la barre, puis en additionnant
pour obtenir la masse totale.

7A-42
Figure 7.3.4i Exemple

7A-43
CHAPITRE 8

AMÉNAGEMENT DES EXTRÉMITÉS

TABLE DES MATIÈRES

8.1 GÉNÉRALITÉS 8-1

8.2 MUR PARAFOUILLE 8-2

8.3 TYPE D'AMÉNAGEMENTS 8-4


8.3.1 Extrémité saillante 8-4
8.3.2 Extrémité biseautée 8-5
8.3.3 Murs d'extrémités 8-6
8.3.4 Extrémité préfabriquée 8-13
8.3.5 Ponceau en biais 8-14
8.3.6 Sous-pressions hydrostatiques 8-15

8.4 PROTECTION DU LIT DU COURS D'EAU 8-20


8.4.1 Empierrement 8-21
8.4.2 Fosse d'affouillement préfabriquée 8-23
8.4.3 Transition empierrée 8-25
8.4.4 Dissipateur d'énergie 8-26

8.5 PROTECTIONS ADDITIONNELLES 8-28


8.5.1 Protection du remblai 8-28
8.5.2 Contrôle des débris 8-29
8.5.3 Contrôle des barrages de castors 8-31

RÉFÉRENCES 8-33

ANNEXE 8
8.1 GÉNÉRALITÉS

La protection des extrémités du ponceau est essentielle pour assurer la pérennité de


l'ensemble de l'ouvrage. Elle permet d'éviter des détériorations pouvant résulter de la
présence même du ponceau dans le cours d'eau, tels les défauts d'affouillement,
d'érosion, de soulèvement et de distorsion, observés généralement à l'entrée et à la
sortie des structures.

Les extrémités des ponceaux peuvent prendre plusieurs formes, soit saillantes ou
biseautées, et être munies ou non de murs de tête, de murs en aile et de mur
parafouille. Le type d'extrémité peut engendrer plusieurs effets. Il peut, entre autres,
améliorer le rendement hydraulique de l'installation, augmenter la résistance structurale,
éliminer des problèmes d'instabilité et améliorer l'esthétique de l'ensemble de la
structure.

L'aménagement des extrémités d'un ponceau peut varier considérablement. Le cas le


plus simple et généralement le plus économique consiste à aménager des extrémités
saillantes. Un des cas les plus complexes, et donc beaucoup plus onéreux, comporte la
construction d'un dissipateur d'énergie.

L'aménagement des extrémités est nécessaire pour remplir une ou plusieurs des
fonctions suivantes :

• empêcher le remblai d'empiéter sur l'ouverture du ponceau;


• améliorer le rendement hydraulique;
• résister aux forces de soulèvement;
• renforcer les extrémités des tuyaux flexibles;
• empêcher l'affouillement aux extrémités;
• prévenir l'érosion du remblai et du lit du cours d'eau;
• prévenir l'infiltration à travers la fondation et le remblai;
• améliorer l'apparence;
• répondre aux besoins de sécurité de la circulation routière;
• répondre aux besoins environnementaux;

L'aménagement des extrémités peut permettre, en plus, de contrôler certains aspects


particuliers, avec l’ajout d’un dissipateur d'énergie, d’un piège à débris ou d’une
protection spéciale contre l'érosion, par exemple. Tous ces aménagements ont pour
but d’obtenir un ponceau ayant le maximum d'efficacité tant du point de vue hydraulique
que structural. Pour cette raison, les extrémités doivent être aménagées en même
temps que la construction du ponceau.

8-1
8.2 MUR PARAFOUILLE

Le mur parafouille joue un rôle essentiel dans la protection de l'ouvrage. Ce type de


mur doit être construit sous les extrémités du ponceau afin de le protéger contre
l'affouillement. Il permet également de protéger le coussin de support contre l'infiltration
et la perte de matériaux fins et d'éviter des problèmes de soulèvement en servant
d'ancrage aux extrémités du ponceau.

Le mur parafouille fait souvent partie intégrale du mur de tête. Il peut être réalisé en
béton, en acier, en tôle ou en bois.

Le coût d'un parafouille est relativement faible par rapport à celui du ponceau, surtout
en tenant compte du niveau de protection qu'il confère à l'installation.

Les figures 8.2a et 8.2b illustrent des murs parafouilles types.

Figure 8.2a Parafouille type - cas a

8-2
Figure 8.2b Parafouille type - cas b

8-3
8.3 TYPE D'AMÉNAGEMENTS

8.3.1 Extrémité saillante

L'aménagement des extrémités le plus courant et le moins coûteux pour des tuyaux en
tôle ondulée d'une portée inférieure à 2400 mm et pour des tuyaux de béton armé d'un
diamètre inférieur à 1200 mm consiste à en laisser l'extrémité saillante telle qu'illustrée
à la figure 8.3.1.

CL

PLAN PLAN

:2
H : 2H
1V 1V

ÉLÉVATION ÉLÉVATION

TUYAU EN TÔLE ONDULÉE PONCEAU EN BÉTON ARMÉ

Figure 8.3.1 Extrémité saillante type

Cette extrémité saillante peut cependant avoir quelques inconvénients. Le ponceau


ainsi aménagé peut ne pas être conforme aux exigences de la sécurité routière.
L'esthétique des extrémités d'un ponceau de grande portée sous un remblai peu élevé
laisse souvent à désirer.

L'extrémité saillante du tuyau flexible est vulnérable au soulèvement provoqué par les
sous-pressions hydrostatiques. Des mesures appropriées, mentionnées à la section
8.3.6, doivent donc être prises afin d'assurer la stabilité du ponceau.

8-4
Ce type d'extrémité n'est pas recommandé pour les tuyaux préfabriqués en béton,
principalement à cause de la longueur réduite des sections qui ont tendance à se
disloquer au niveau des joints même pour un affouillement relativement mineur.

8.3.2 Extrémité biseautée

Les tuyaux en tôle ondulée d'une portée supérieure à 3000 mm, principalement ceux
réalisés en tôle forte, sont normalement biseautés afin de répondre aux contraintes de
la sécurité routière ou d'améliorer leur apparence. La figure 8.3.2 illustre ce type
d'aménagement.

Figure 8.3.2 Extrémité biseautée en palier

Le tuyau en tôle ne doit pas être biseauté du radier au sommet puisqu'il présente ainsi
un affaiblissement significatif de sa résistance structurale et est donc vulnérable aux
pressions latérales du sol et aux sous-pressions hydrauliques. La pente de la face
biseautée doit être supérieure à 1V:3H; la pente généralement recommandée est de
1V:2H.

8-5
L'absence du mur parafouille peut provoquer le soulèvement de l'extrémité et
ultimement l'effondrement du ponceau. Le renforcement adéquat de la section
biseautée par du béton ou de l'acier ou encore la construction de murs lui permet de
résister aux pressions latérales du sol et d'éliminer toute distorsion de l'extrémité.

8.3.3 Murs d'extrémités

Un des aménagements les plus utilisés pour satisfaire aux exigences énumérées à la
section 8.1 consiste à construire des murs de tête et des murs en aile, lesquels
assurent le soutien du remblai et le protègent contre l'érosion. Ils peuvent améliorer
aussi la capacité hydraulique du ponceau en orientant favorablement l'écoulement.

Il en existe plusieurs types. Ils peuvent être réalisés en béton, coulés en place ou
préfabriqués, en maçonnerie, en sacs de sable et ciment, en bois traité, en acier ou
encore à l'aide de gabions. Les figures 8.3.3a à 8.3.3i illustrent les caractéristiques
principales de certains types de murs de tête et de murs en aile, sans cependant être
exhaustives. Les murs en aile peuvent être constitués de matériaux différents des murs
de tête qu'ils complètent. Les normes du ministère des Transports du Québec donnent
plus en détail les dimensions caractéristiques de ces murs.

Le sommet du mur projeté doit être installé à un minimum de 300 mm au-dessus du


niveau des eaux hautes de conception. La longueur du mur doit être suffisante pour
que le remblai n'empiète pas sur le cours d'eau. Un mur parafouille est nécessaire
lorsque la base d'un mur en aile doit être protégée par un tablier en béton, en gabion,
en enrochement ou en tout autre matériau.

Pour certains projets, la réduction de la hauteur des murs de tête et des murs en aile
peut être une solution acceptable et peut ainsi permettre de réduire les coûts de
construction.

8-6
Figure 8.3.3a Mur de tête et parafouille en béton pour ponceaux circulaires
et arqués de portée inférieure à 900 mm

Figure 8.3.3b Mur de tête et parafouille en béton pour ponceaux circulaires


et arqués de portée supérieure ou égale à 900 mm

8-7
Figure 8.3.3c Aménagement type de murs d'extrémités - cas a

8-8
Figure 8.3.3d Aménagement type de murs d'extrémités - cas b

8-9
Figure 8.3.3e Coupe type d'un mur en béton armé

Figure 8.3.3f Coupe type d'un mur en maçonnerie

8-10
Figure 8.3.3g Coupe type d'un mur en sacs de sable et ciment

Figure 8.3.3h Coupe type d'un mur en bois traité

8-11
La figure 8.3.3i illustre quelques murs types de 1 à 5 m de hauteur, réalisés en gabions
avec gradins intérieurs, avec et sans talus, et pour des capacités portantes de sol
variables. Les normes du MTQ donnent avec précision les caractéristiques requises
pour ce type de mur en fonction principalement de la hauteur projetée et de la capacité
portante du sol.

Figure 8.3.3i Coupe type de murs en gabions

8-12
8.3.4 Extrémité préfabriquée

Des extrémités préfabriquées en acier sont disponibles pour les ponceaux en tôle
ondulée de forme circulaire et arquée jusqu'à 2400 mm de diamètre et 2130 mm de
portée respectivement. La figure 8.3.4 illustre ce type d'extrémité.

Figure 8.3.4 Extrémité préfabriquée

Ces extrémités préfabriquées peuvent notamment raccourcir un peu le ponceau, retenir


le remblai, améliorer légèrement le rendement hydraulique et empêcher l'érosion. Elles
augmentent cependant le coût total de la structure et ne sont généralement pas
considérées comme essentielles. L'ancrage de ces unités doit être particulièrement
soigné pour empêcher leur écrasement sous la pression des terres ou leur soulèvement
par l'effet des sous-pressions hydrauliques.

8-13
8.3.5 Ponceau en biais

Les extrémités des ponceaux en biais doivent être aménagées perpendiculairement à la


direction du cours d'eau plutôt que parallèlement à la route. De plus, la configuration du
remblai doit être modifiée comme le montre la figure 8.3.5 en raison de contraintes de
sécurité routière et, dans le cas des tuyaux flexibles, pour assurer une poussée
suffisante du remblai sur les parois du tuyau afin d'éviter son soulèvement.

Figure 8.3.5 Aménagement du remblai pour ponceau en biais

8-14
8.3.6 Sous-pressions hydrostatiques

Les sous-pressions sont des efforts ascendants qui s'exercent sur tout corps plongé
dans un liquide.

Certaines précautions doivent donc être prises afin d’empêcher le soulèvement


engendré par les forces de sous-pressions, surtout dans le cas de structures flexibles :

• maximiser la force d'ancrage de l'entrée;


• prévoir une pente de talus la plus raide possible pour le remblai autour de
l'entrée;
• éviter les biais prononcés surtout dans le cas d'un remblai peu élevé;
• ajuster la configuration du remblai dans le cas d'un biais important;
• éviter d'installer des ponceaux plus longs que le minimum nécessaire;
• prévenir l'érosion du remblai autour du ponceau;

Des précautions additionnelles s'appliquent spécifiquement aux extrémités biseautées


des tuyaux flexibles :

• biseauter en paliers;
• éviter de biseauter parallèlement à la route un ponceau en biais;
• renforcer les bords de l'entrée pour prévenir toute déformation due aux forces
hydrauliques et aux pressions du sol;

Outre les ancrages classiques, tels que les murs de tête, d'autres méthodes permettent
de contrer les forces de soulèvement :

• utiliser des plaques de tôle ondulée installées dans des tranchées;


• utiliser des câbles enserrant le tuyau et ancrés dans le sol ou des tirants
attachés aux extrémités du tuyau;

La force hydrostatique approximative s'appliquant à une extrémité peut être déterminée


en établissant le poids du volume d'eau dans le tuyau compris entre le niveau
hydrostatique à l'extérieur du tuyau et le niveau normal d'écoulement dans ce dernier.

Le schéma de la figure 8.3.6a illustre les forces en présence et permet d'identifier les
différents paramètres.

8-15
Figure 8.3.6a Paramètres des forces de sous-pressions

La force hydrostatique s'exprime ainsi par l'équation suivante :

Fs = As • Ls • γe (8.3.6a)

où Fs : force hydrostatique (Kg-f)


As : aire du tuyau comprise entre Ham et hn (m2)
Ls : longueur du tuyau hors du remblai (m)
γe : poids spécifique de l'eau (1000 Kg-f/m3)

Afin de déterminer le poids requis pour annuler la force hydrostatique (poids qui peut
être logé dans le mur parafouille), la sommation des moments des forces en présence
par rapport au point R permet d'obtenir l'équation suivante :
Ps = Fs - Pt (8.3.6b)
2
où Fs : force hydrostatique (Kg-f)
Ps : poids stabilisateur nécessaire (Kg-f)
Pt : poids du tuyau (sur une longueur Ls)

En première approximation, le poids propre du tuyau peut être négligé. L'équation


8.3.6b se simplifie donc ainsi :

Ps = Fs (8.3.6c)
2

8-16
L'exemple pratique suivant permet de visualiser le calcul.

Exemple pratique

Le problème est de déterminer le poids du mur parafouille nécessaire pour s’opposer


aux forces de sous-pressions hydrostatiques s'appliquant à l'extrémité du tuyau à
extrémité saillante illustré à la figure 8.3.6.

Les données du problème sont les suivantes :

D : 3000 mm (TTOG - jauge = 3.5 mm)


n : 0.024
Q25 : 12.2 m3/s
Sponceau : 1.0 %
Ls : 6.0 m
A0 : 7.07 m2 (π • D2/4)

En contrôle à l'entrée et pour le débit de conception, la hauteur d'eau à l'amont de la


structure (Ham) est de 2.4 m.

La hauteur normale de l'écoulement à l'intérieur du ponceau (loin de l'entrée) (hn) a été


établie à 1.5 m par itérations successives à partir de l'équation de Manning.

Ham : 2.4 m
hn : 1.5 m

L'aire du tuyau comprise entre Ham et hn doit être établie pour calculer As:

pour Ham = 2.4 m A/A0 = 0.86, ainsi A = 0.86 • 7.07 = 6.08 m2


pour hn = 1.5 m A/A0 = 0.50, ainsi A = 0.50 • 7.07 = 3.54 m2

Ainsi, As = 6.08 - 3.54 = 2.54 m2

L'équation 8.3.6a donne ensuite la force hydrostatique s'appliquant à l'extrémité du


tuyau :

Fs = As • Ls • γe = 2.54 • 6.0 • 1000 = 15240 Kg-f

Le poids nécessaire pour annuler cette force se calcule à l'aide de l'équation 8.3.6c :

Ps = Fs = 15240 = 7620 Kg-f


2 2

Le poids propre du tuyau peut généralement être négligé en première approximation.

8-17
Un facteur de sécurité de 2.0 est généralement appliqué; le poids nécessaire pour
assurer la stabilité de l'extrémité du tuyau est ainsi de :

2.0 Ps = 2.0 • 7620 = 15240 Kg-f

soit l'équivalent d'environ 6.4 m3 de béton.

Flambage du radier

Ce défaut se développe principalement dans les tuyaux flexibles de forme arquée ou


elliptique. Les figures 8.3.6b et 8.3.6c illustrent le phénomène. Le flambage du radier
se produit généralement à cause des pressions hydrostatiques à l'intérieur du remblai.
Ce phénomène peut se produire même dans le cas où l'entrée est protégée par un mur
de tête ou un ancrage adéquat. L'accumulation de l'eau dans le remblai autour du
ponceau peut en être la cause. L'eau peut provenir d'une fuite d'un système d'aqueduc
ou d'égout, d'une infiltration dans le remblai à partir de l'amont de la structure ou à partir
de la surface, ou encore d'une fluctuation de la nappe phréatique.

Ce risque de flambage du radier, dans les cas de remblai saturé, peut être réduit en
procédant lors de la mise en place à :

• une densification adéquate du remblai autour de la conduite;


• l'imperméabilisation locale du remblai par une couche d'argile ou d'un matériau
équivalent installée sur les pentes du remblai à chaque extrémité;
• le perçage d'une ouverture dans le mur de tête en aval afin d'assurer le drainage
du remblai (cette ouverture doit être munie d'un filtre empêchant la perte des
matériaux fins);
• la vérification de l'étanchéité des systèmes d'aqueduc et d'égout dans la zone
adjacente à la structure;

Il peut être préférable d'éviter l'utilisation des tuyaux arqués ou elliptiques lorsque de
telles conditions sont présentes.

8-18
Figure 8.3.6b Schématisation du flambage du radier par les forces de sous-
pressions

8-19
8.4 PROTECTION DU LIT DU COURS D'EAU

L'érosion au voisinage des ponceaux se classe généralement en deux catégories.

La première touche les cours d'eau dits « stables », c'est-à-dire ceux dont le parcours et
le profil varient peu dans le temps. Dans le cas où les berges et le lit du cours d'eau
seraient constitués d'un matériau qui s'érode facilement, l'érosion apparaît
généralement sous la forme d'une fosse d'affouillement à la sortie du ponceau, creusée
par les fortes vitesses locales de l'écoulement. Les matériaux grossiers enlevés à cet
endroit se déposent généralement immédiatement à l'aval et forment souvent un seuil
en travers du cours d'eau. Ce seuil peut amener lui-même des problèmes d'érosion de
la berge latérale en y faisant dévier l'écoulement. Cette fosse d'affouillement peut
cependant être comblée par le transport naturel de sédiments du cours d'eau et ne
réapparaître qu'à la prochaine crue. Dans le même ordre d'idées, il est aussi possible
qu'un certain affouillement se produise à l'entrée immédiate du ponceau à cause d'une
perturbation locale de l'écoulement.

La deuxième catégorie d'érosion touche les cours d'eau dits « instables », c'est-à-dire
ceux dont le parcours et le profil varient de façon importante d'une crue à l'autre. Dans
ces cas, le ponceau est, à toute fin pratique, indépendant de ce type d'érosion et en
subit lui aussi les conséquences, qui sont généralement soit un rehaussement ou un
abaissement général du lit du cours d'eau, soit une sédimentation locale qui obstrue
partiellement le ponceau et en diminue la performance hydraulique, soit la formation, à
la sortie du ponceau d’une chute, qui n’en affecte généralement pas directement la
performance mais qui peut entraîner d'autres effets négatifs.

L'évolution morphologique du cours d'eau à l'étude doit donc être sommairement


évaluée afin d'en déterminer l'orientation, le taux de changement ainsi que les causes
probables; ce phénomène peut influencer le choix de l'ouvrage à mettre en place.

Une fosse d'affouillement peu profonde à la sortie d'un ponceau n'est pas
nécessairement nuisible à l'équilibre local du cours d'eau et peut être même bénéfique
dans certain cas. Certaines contraintes fauniques de migration des poissons peuvent
par contre interdire ou, au contraire, exiger une telle fosse en raison, par exemple, de la
vitesse natatoire des espèces fréquentant le cours d'eau.

Une protection contre l'affouillement n'est pas nécessaire dans tous les cas. En effet,
les matériaux composant le lit du cours d'eau peuvent être aptes à résister aux vitesses
d'écoulement à la sortie du ponceau et ne pas nécessiter une protection
supplémentaire. Les tableaux 8.4a et 8.4b de l'annexe indiquent les vitesses moyennes
admissibles pour différents types de matériau du lit.

Les sous-sections suivantes décrivent les méthodes les plus courantes pour protéger le
lit contre l'effet des fortes vitesses d'écoulement.

8-20
Certaines protections spéciales telles qu'un élargissement artificiel du cours d'eau, une
fosse d'affouillement préfabriquée, un bassin calmant peuvent parfois être justifiés pour
empêcher ou régler des problèmes sérieux d'érosion ou d'affouillement. Ces
constructions peuvent cependant s'avérer relativement coûteuses et ne doivent être
utilisées que dans des cas exceptionnels.

Les types de protection décrits aux sous-sections suivantes ne sont généralement


applicables que pour des cours d'eau stables.

8.4.1 Empierrement

Lorsque la vitesse d'écoulement, (normalement à la sortie du ponceau), dépasse la


vitesse que peut supporter la granulométrie des matériaux du lit, une protection est
nécessaire. La méthode de protection généralement utilisée consiste à incorporer au lit
un enrochement en pierres d'un diamètre suffisant pour résister aux vitesses de
l'écoulement. Le tableau 8.4.1 regroupe les cinq types de pierres normalisés en
fonction de la vitesse maximale admissible de l'écoulement.

Tableau 8.4.1 Revêtement en pierres et vitesse maximale admissible


d'écoulement

Pierres Épaisseur du Calibre Vitesse maximale


type revêtement (mm) admissible
(mm) (m/s)
1 300 200-0 2.0
2 300 200-100 2.3
3 500 300-200 2.8
4 700 400-300 3.2
5 800 500-300 3.4

Le revêtement doit être réalisé tel qu'indiqué aux figures 8.4.1a à 8.4.1e, regroupées en
annexe. Une membrane géotextile sous l'enrochement peut être nécessaire afin de
prévenir la perte des particules fines du sol sous-jacent et éviter ainsi tout déplacement
de l'empierrement.

Lorsqu'une pierre de dimension adéquate n'est pas disponible, une protection en béton,
en sacs de sable et ciment, en blocs préfabriqués ou en gabions peut être réalisée.

Dans le cas où la vitesse de l'écoulement est supérieure à celles indiquées au tableau


8.4.1, le graphique de la figure 8.4.1f permet de déterminer la dimension des pierres de
l'enrochement requis. Ce graphique donne la vitesse d'écoulement à laquelle peut
résister une pierre en fonction de son diamètre sphérique équivalent.

8-21
Figure 8.4.1f Dimension de l'enrochement stable en fonction de la vitesse
de l'écoulement contre l'enrochement

8-22
8.4.2 Fosse d'affouillement préfabriquée

L'aménagement d'une fosse d'affouillement artificielle à la sortie du ponceau peut


constituer quelquefois une solution adéquate pour dissiper localement l'énergie
cinétique de l'écoulement avant que ce dernier n'atteigne le cours d'eau original.

La figure 8.4.2 illustre une cuvette creusée et protégée par de l'empierrement. La


profondeur de la cuvette est égale soit à la demi-hauteur du ponceau, soit à sa pleine
hauteur. Le choix de la profondeur dépend des contraintes d'aménagement, en
particulier celles touchant la sécurité publique.

L'équation 8.4.2 donne les dimensions nécessaires pour l'enrochement tandis que le
tableau 8.4.2 donne les dimensions caractéristiques des deux types de cuvette
généralement utilisés.

⎡ 0.028 H 2 ⎤ ⎡ Q ⎤ 1.33
d50 = ⎢ ⎥ (8.4.2)
⎣ H av ⎦ ⎢⎣ LH 1.5 ⎥⎦

où d50 : diamètre moyen de la pierre (m)


H : hauteur du ponceau (m)
Q : débit de conception (m3/s)
Hav : hauteur d'eau à l'aval (m)
L : largeur du ponceau (m)

8-23
Figure 8.4.2 Fosse d'affouillement préfabriquée

Tableau 8.4.2 Dimensions caractéristiques des cuvettes types

Fosse préfabriquée Profondeur de 0.5 Profondeur de 1.0


H H
longueur du fond 3H 3H
largeur du fond 2L 2L
longueur au sommet 6H 9H
largeur au sommet 2L+3H 2L+6H
épaisseur de l'empierrement 2• d50 2• d50
pentes 1 V:3 H 1 V:3 H
diamètre de la pierre médiane d50 (éq. 8.4.2) 0.66• d50

8-24
8.4.3 Transition empierrée

Dans le cas où le radier à la sortie du ponceau serait au-dessus du niveau naturel du lit
du cours d'eau, l'aménagement illustré à la figure 8.4.3 assure une transition graduelle
et une protection adéquate à la sortie du ponceau.

Figure 8.4.3 Transition empierrée

8-25
Les dimensions caractéristiques de l'ouvrage sont données ci-après :

• longueur de la transition (m) : 5H


• largeur minimale à l'entrée de la transition (m) : L+2H
• épaisseur de l'empierrement (m) : 2. d50
• largeur minimale à la fin de la transition (m) : L+4H
• diamètre moyen de pierre (m) :

1.333
⎡ 0,035 H 2
⎤ ⎡ Q ⎤
d 50 = ⎢ ⎥ ⎢ 1.5 ⎥
(8.4.3)
⎣ H av ⎦ ⎣ LH ⎦

où H : hauteur du ponceau (m)


Q : débit de conception (m3/s)
Hav : hauteur d'eau à l'aval (m)
L : largeur du ponceau (m)

Une pente longitudinale plus douce peut être utilisée si le profil illustré à la figure 8.4.3
n'est pas réalisable : la performance hydraulique de la transition sera cependant
diminuée. La largeur minimale à l'amont, dans ce cas, doit être de (L + 4 H) au lieu de
(L + 2 H).

Pour des raisons économiques, l'empierrement peut être remplacé par un matelas de
gabions ou une protection équivalente lorsque les caractéristiques du site à l'étude le
permettent.

8.4.4 Dissipateur d'énergie

Dans les cas où l'écoulement présente une très forte énergie, l'aménagement d'une
cuvette de ressaut hydraulique peut être envisagé. La figure 8.4.4 illustre un exemple
type d'une telle installation. Cette structure est cependant un ouvrage coûteux et doit
être considéré uniquement en derniers recours pour résoudre des cas particulièrement
complexes. Sa conception dépasse cependant le cadre du présent manuel et le lecteur
est prié de consulter les références citées.

8-26
Figure 8.4.4 Dissipateur d'énergie - aménagement type

8-27
8.5 PROTECTIONS ADDITIONNELLES

Un ponceau peut nécessiter l'installation de protections complémentaires; leurs coûts


sont cependant rarement négligeables et ces protections ne doivent donc être prévues
que si elles sont nécessaires. Une protection particulière du remblai, un déflecteur de
débris ou un aménagement pour le contrôle des barrages de castors sont quelques-uns
des ouvrages connexes parfois nécessaires pour assurer la pérennité d'un ponceau.

8.5.1 Protection du remblai

Une protection spéciale contre l'érosion du remblai de la route entourant un ponceau


n'est pas toujours nécessaire. Par contre, si le remblai est constitué de sable ou d'un
sol qui s'érode facilement ou encore, si la vitesse d'écoulement à l'approche du
ponceau est relativement grande ou que l'écoulement n'est pas bien aligné avec
l'entrée du ponceau, une protection partielle du remblai à l'amont de la structure peut
être nécessaire. L'érosion d'une partie du remblai à l'amont du ponceau peut entraîner
une infiltration et une érosion du matériau du remblai le long de la structure, ce qui peut
avoir comme conséquence de déstabiliser le ponceau et d’entraîner ultérieurement la
perte de l'ouvrage. L'érosion du remblai à la sortie est moins grave parce qu'elle
n'entraîne pas nécessairement de problèmes sérieux. La protection du remblai de
l'extrémité à l'aval peut donc être souvent plus légère.

La forme la plus courante de protection du remblai consiste en un revêtement en


pierres de dimensions normalisées. Le tableau 8.4.1 donne les dimensions des types
d'enrochements utilisés. L'empierrement est pratique et efficace pour des vitesses
d'écoulement modérées. Les avantages de ce type de protection sont la disponibilité
de la pierre, la souplesse du revêtement qui s'ajuste au tassement ou à un affouillement
modéré ainsi que la facilité à réparer lors d'instabilités.

Lorsque la pierre n'est pas disponible, l'empierrement peut être remplacé par une
protection équivalente en béton, en sacs de sable et ciment, en blocs préfabriqués, en
gabions, etc.

Sur des sols qui s'érodent très facilement, l'empierrement ou tout autre protection doit
être posé sur une membrane géotextile pour empêcher la perte des particules fines.

La protection du remblai à l'entrée ou à la sortie du ponceau doit s'étendre sur une


distance égale à une largeur de tuyau de chaque côté de la structure et atteindre une
hauteur de 300 mm au-dessus du niveau des eaux hautes de conception.

8-28
8.5.2 Contrôle des débris

Aux sites où le volume de débris transporté par le cours d'eau est important et où les
risques d'accumulation aux abords de la structure ne sont pas négligeables, trois
solutions peuvent généralement être envisagées, selon la quantité de débris
transportés et leur volume. Il s'agit de :

• faire passer les débris à travers le ponceau, soit en prévoyant un ouvrage pour
ce faire à l'entrée, soit en augmentant simplement l'ouverture par rapport à celle
requise en raison des contraintes d’ordre strictement hydraulique;

• intercepter les débris à l'entrée tout en assurant le rendement hydraulique


adéquat de l'ouvrage;

• réorienter les débris vers une zone adjacente à l'ouvrage où ils peuvent être
stockés temporairement avant d'être ramassés;

À certains sites particulièrement exposés, si le profil de la route le permet, une conduite


d'évacuation secondaire peut être prévue au-dessus de la conduite principale.

Dans des cas extrêmes de transport de débris, il peut même être nécessaire de
construire un pont.

Les figures 8.5.2a et 8.5.2b illustrent des structures types qui répondent aux objectifs
mentionnés.

8-29
Figure 8.5.2a Déflecteur à débris - exemple type

Figure 8.5.2b Pièges à débris - exemple type

8-30
8.5.3 Contrôle des barrages de castors

Les problèmes causés aux routes par les barrages de castors, principalement à l'entrée
des ponceaux, est une réalité dans certaines régions du territoire québécois. Ces
barrages bloquent complètement ou partiellement l'écoulement, peuvent faire
augmenter le niveau des eaux jusqu’à la hauteur de la route et détériorer le remblai.

Un barrage de castors en aval d'un ponceau peut aussi en réduire le rendement


hydraulique s’il entraîne des niveaux d'eau suffisants.

Un moyen temporaire de limiter le niveau des eaux consiste à installer un tuyau en


travers du barrage de castors. Cette intervention a un caractère temporaire car elle
nécessite une surveillance et un entretien régulier. Le tuyau, dont l'extrémité à l'amont
est en forme de T, assure le drainage des eaux à travers le barrage sans que les
castors ne puissent détecter la fuite. Les débits de crue doivent cependant demeurer
faibles sinon les dimensions de tuyau nécessaires deviennent importantes. La figure
8.5.3a illustre cette solution.

L'approche préconisée pour limiter les dégâts à la route consiste à fournir au castor un
site privilégié pour l'aménagement d'un barrage. Les travaux nécessaires consistent à
aménager un canal précédé d'un pré-barrage immédiatement à l'amont du ponceau.
Comme le castor a tendance à construire son barrage à l'endroit le plus étroit du cours
d'eau, le pré-barrage se révèle à ses yeux un site idéal pour ce faire. Cette solution se
veut permanente et se révèle efficace. Le schéma de la figure 8.5.3b donne les
caractéristiques de l'ouvrage.

Dans les cas où le site ne se prête à aucun des aménagements précédents, la solution
consiste à se débarrasser des trouble-fête, tout en sachant que cela ne s'avère
généralement qu'une solution à court terme puisque le problème peut être récurrent.

8-31
Figure 8.5.3a Tuyau en «T» - Contrôle des barrages de castors

Figure 8.5.3b Pré-barrage - Contrôle des barrages de castors

8-32
RÉFÉRENCES

1. Jerome M. Normann et al. Hydraulic Design of Highway Culverts. Report No


FHWA-IP-85-15, HDS No 5, U.S. Department of Transportation, Federal
Highway Administration. 1985.

2. J.D. Harris. Hydraulic Design of Culverts. MTC Drainage Manual - Ontario. 1985.

3. ARTC/RTAC. Guide To Bridge Hydraulics. Project Committee on Bridge


Hydraulics of RTAC. Ed. C.R.Neill. Canada 1973.

4. U.S. Department of Transportation, Federal Highway Administration. Hydraulic


Design of Energy Dissipators for Culverts and Channels. Hydraulic Engineering
Circular No 14. 1975.

5. Schilling M.G. Culvert Outlet Protection Design, Computer program


documentation. Report No FHWA-RD-75-508. U.S. Department of
Transportation, Federal Highway Administration. Washington, D.C. 1975.

6. Fletcher, Bobby P. et al. Practical Guidance for Design of Lined Channel


Expansions at Culverts Outlets; Hydraulic Model Investigation. Technical Report
H-74-9. U.S. NTIS (National Technical Information Service). Springfield, Va.
1974.

7. Reihsen G., Harrison L.J. Debris-Control Structures. Hydraulic Engineering


Circular No 9. U.S.Department of Transportation, Federal Highway
Administration. 1971

8. Banville Daniel. Moyens préconisés pour contrôler les castors nuisibles.


Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de la faune terrestre.
Québec 1984

8-33
ANNEXE 8

AMÉNAGEMENT DES EXTRÉMITÉS

TABLE DES MATIÈRES

Tableau 8.4a Vitesse maximale admissible pour terrain naturel


avec végétation 8A-1

Tableau 8.4b Vitesse maximale admissible pour terrain naturel sans


végétation 8A-2

Figure 8.4.1a Aménagement - Extrémité saillante


Ponceau circulaire ou arqué de 1200 mm et moins de diamètre
ou de portée 8A-3

Figure 8.4.1b Aménagement - Extrémité saillante Ponceau circulaire ou arqué


en tôle ondulée de 1400 à 2400 mm de diamètre ou de portée 8A-4

Figure 8.4.1c Aménagement - Extrémité biseautée


Ponceau circulaire ou arqué en tôle ondulée de 1400 mm
et plus de diamètre ou de portée 8A-5

Figure 8.4.1d Aménagement - Extrémité avec mur vertical partiel


Ponceau de 1000 mm et plus de hauteur 8A-6

Figure 8.4.1e Aménagement - Extrémité avec mur vertical complet


Ponceau de 450 mm et plus de hauteur 8A-7

Figure 8.4.1f Dimension de l'enrochement stable en fonction de la


vitesse de l'écoulement contre l'enrochement 8A-8
Tableau 8.4a Vitesse maximale admissible pour terrain naturel avec végétation

Vitesse maximale admissible


1
(m/s)
Pente
Végétation
% Terrain résistant Terrain non
résistant
Herbes bien enracinées 0-5 2.44 1.83
5-10 2.13 1.52
>10 1.83 1.22

Herbes à brins courts 0-5 2.13 1.52


5-10 1.83 1.22
>10 1.52 0.91

Mélange 0-5 1.52 1.22


0-10 1.22 0.91

Graminées 0-5 1.07 0.76


1
: selon le « Handbook of Channel Design for Soil and Water Conservation » , ASCE

8A-1
Tableau 8.4b Vitesse maximale admissible pour terrain naturel sans végétation

Vitesse maximale admissible (m/s) 1

Eau claire Eau avec Eau avec


Matériau silt sable et
gravier
Sable fin 0.46 0.76 0.46
Loam sableux 0.52 0.76 0.61
Loam silteux 0.61 0.91 0.61
Silt alluvionnaire (non colloïdal) 0.61 1.07 0.61
Loam ferme (terre) 0.76 1.07 0.67
Cendre volcanique 0.76 1.07 0.61
Gravier fin 0.76 1.52 1.13
Loam et cailloux 1.13 1.52 1.52
Argile durcie 1.13 1.52 0.91
Silt et cailloux grossiers 1.22 1.68 1.52
Silt alluvionnaire (colloïdal) 1.13 1.52 0.91
Gravier grossier 1.22 1.83 1.98
Gros gravier et galets 1.52 1.68 1.98
Schiste argileux 1.83 1.83 1.52

Note : Les vitesses admissibles de ce tableau sont applicables à des canaux rectilignes.
Pour des canaux sinueux, celles-ci doivent être multipliées par le coefficient
suivant :

canal légèrement sinueux : 0.95


canal moyennement sinueux : 0.90
canal fortement sinueux : 0.80
1
: selon le « Special Committes on Irrigation Research » , ASCE

8A-2
Figure 8.4.1a Aménagement - Extrémité saillante
Ponceau circulaire ou arqué de 1200 mm et moins de diamètre ou
de portée

8A-3
REVÊTEMENT
REMBLAI
(NOTE 2)
BERGE

H
LIT DU COURS D'EAU

1 000 min.
ENTRÉE : D
PARAFOUILLE SORTIE : 2 D
COUPE (NOTE 1)

REVÊTEMENT EN PIERRES JUSQU'À 300 mm AU-DESSUS


DU NIVEAU DES EAUX HAUTES DE CONCEPTION
OU JUSQU'AU SOMMET DE LA BERGE

1200

1200

BERGE

PROTECTION DU REMBLAI JUSQU'À


PLAN 300 mm AU-DESSUS DU NIVEAU
DES EAUX HAUTES DE CONCEPTION

NOTES:
1- PARAFOUILLE
MUR PRÉFABRIQUÉ OU COULÉ EN PLACE EN BÉTON
DE 30 MPa
SACS DE SABLE ET CIMENT
PIÈCES DE BOIS TRAITÉ DE 200 x 200 ASSEMBLÉES
À L'AIDE DE CLOUS @ 600 c/c
PALPLANCHES EN ACIER

2- REVÊTEMENT
EN SACS DE SABLE ET CIMENT
EN GABIONS
EN PIERRES (MEMBRANE GÉOTEXTILE SI NÉCESSAIRE)
EN PAVÉ DE BÉTON À EFFET AUTOBLOQUANT
EN BÉTON COULÉ EN PLACE

Figure 8.4.1b Aménagement - Extrémité saillante


Ponceau circulaire ou arqué en tôle ondulée de 1400 à 2400 mm de
diamètre ou de portée

8A-4
Figure 8.4.1c Aménagement - Extrémité biseautée
Ponceau circulaire ou arqué en tôle ondulée de 1400 mm et plus
de diamètre ou de portée

8A-5
Figure 8.4.1d Aménagement - Extrémité avec mur vertical partiel
Ponceau de 1000 mm et plus de hauteur

8A-6
Figure 8.4.1e Aménagement - Extrémité avec mur vertical complet
Ponceau de 450 mm et plus de hauteur

8A-7
Figure 8.4.1f Dimension de l'enrochement stable en fonction de la vitesse de
l'écoulement contre l'enrochement

8A-8
CHAPITRE 9

DÉFAUTS DES PONCEAUX

TABLE DES MATIÈRES

9.1 GÉNÉRALITÉS 9-1

9.2 DÉFAUTS COURANTS 9-2


9.2.1 Affouillement 9-2
9.2.2 Érosion 9-3
9.2.3 Infiltration 9-5
9.2.4 Tassement 9-5
9.2.5 Sédimentation 9-7
9.2.6 Accumulation des débris 9-7
9.2.7 Glace 9-8
9.2.8 Défauts des matériaux 9-8

9.3 DÉFAUTS PROPRES AUX STRUCTURES FLEXIBLES 9-9


9.3.1 Déformation des ponceaux 9-9
9.3.2 Déformation des extrémités 9-12
9.3.3 Bombement du fond 9-12
9.3.4 Sous-pressions 9-13

RÉFÉRENCES 9-14
9.1 GÉNÉRALITÉS

Les ponceaux sont souvent installés dans un environnement agressif qui les soumet à
des efforts importants menaçant leur stabilité. Les fortes vitesses d'écoulement et les
hauts remblais génèrent des efforts et des contraintes d’importance qui s’exercent sur
la structure. Le but de ce chapitre est de faire ressortir les principaux défauts qui
peuvent affecter le ponceau et l’aménagement de ses extrémités. Une bonne
connaissance des défauts potentiels facilitera la prise de décisions lors de la conception
et de la construction puisque, très souvent, les défauts principaux sont amorcés à ces
étapes.

Les défauts énumérés dans les pages suivantes sont répartis en deux groupes. Le
premier traite des défauts courants susceptibles d'affecter l'ensemble des ponceaux
indépendamment de leur catégorie, de leur forme ou du type de matériau dont ils sont
constitués. Le deuxième groupe regroupe les défauts propres aux structures flexibles,
particulièrement sensibles au comportement du matériau situé autour du ponceau
puisque la résistance structurale de ces ouvrages est directement influencée par le
comportement du sol environnant.

Pour une analyse complète et détaillée des défauts des ponceaux, le Manuel
d'inspection des structures, réalisé par la Direction des structures, peut être consulté.
Ce manuel, en deux tomes, a été conçu pour uniformiser le processus d'inspection pour
l'ensemble des structures du réseau routier. Il permet d'identifier et d'évaluer les
différents défauts des structures. Le chapitre 13 de chaque tome traite spécifiquement
des structures du type ponceau. Une description détaillée des différents défauts et des
photos spécialement sélectionnées y apparaissent pour en faciliter l'identification et
l'évaluation.

9-1
9.2 DÉFAUTS COURANTS

Les ponceaux sont soumis à des contraintes hydrauliques importantes qui peuvent
occasionner des défauts à la structure et mettre sa durabilité et sa stabilité en danger.
D'autres défauts, d'ordre géotechnique et structural, peuvent également affecter le
ponceau. Les défauts peuvent apparaître subitement ou encore évoluer lentement,
selon l'importance et la régularité des efforts qui sollicitent l'ouvrage. Pour l'ensemble
des ponceaux, la liste suivante donne les défauts les plus courants:

- l'affouillement,
- la sédimentation,
- l'érosion,
- l'accumulation de débris,
- l'infiltration,
- le tassement,
- la glace,
- les défauts de matériaux.

Ces défauts peuvent apparaître et évoluer à divers stades qui influencent différemment
le comportement de la structure. Aux défauts ci-haut mentionnés s'ajoutent les défauts
propres aux structures flexibles, traités à la section 9.3.

9.2.1 Affouillement

L'affouillement est le creusage, par le courant, du sol de fondation aux extrémités d’un
ponceau. L'affouillement crée une dépression ou une fosse plus ou moins étendue qui
risque de mettre en danger la stabilité du ponceau. Une fosse à la sortie du ponceau
est très représentative des problèmes d'affouillement engendrés par l'augmentation des
vitesses d'écoulement. L'affouillement peut également affecter les semelles en béton
des ponceaux à contour ouvert tel qu'illustré à la figure 9.2.1.

L'affouillement varie en fonction de la vitesse d'écoulement et du type de matériaux


constituant le lit du cours d'eau. Les fosses d'affouillement peuvent se combler entre
deux crues en fonction de la capacité de transport de sédiments du cours d'eau et par
conséquent, être quelquefois difficiles à détecter.

Les vitesses d'écoulement élevées et l'absence de protection du lit et des abords du


ponceau sont les causes principales de l'affouillement. L'absence de parafouilles peut,
à la limite, entraîner la perte de l'ouvrage.

9-2
9.2.2 Érosion

L'érosion affecte les ponceaux en dégradant le lit du cours d'eau et des approches du
ponceau soit localement (érosion locale), soit de façon plus étendue (érosion
générale). Elle se produit lorsque la pente du cours d'eau est forte et la vitesse
d'écoulement élevée. La présence de sable grossier, de gravier, de débris et de glace
augmente les risques d'érosion.

L'érosion locale est caractérisée par la perte de matériaux constituant le lit aux abords
du ponceau. Elle est active sur une portion très localisée du cours d'eau ou des
approches du ponceau. Elle résulte d'une insuffisance de protection des extrémités du
ponceau et du lit du cours d'eau.

L'érosion générale consiste en une dégradation globale de l'ensemble du lit ou d’un


tronçon entier d'un cours d'eau. Ce phénomène n'est pas attribuable à l'implantation
même du ponceau, mais est plutôt causé par la dégradation naturelle du lit du cours
d'eau résultant de conditions sévères d'écoulement. Il peut nécessiter des interventions
majeures pour protéger le cours d'eau sur de grandes distances.

9-3
Figure 9.2.1 Affouillement

9-4
9.2.3 Infiltration

Le phénomène d'infiltration correspond à l'écoulement de l'eau à travers le remblai


adjacent au ponceau. L'eau peut s'infiltrer dans le ponceau par les joints de
raccordement, les perforations ou encore par les extrémités.

L'infiltration d'eau peut amener la perte de matériaux fins constituant le remblai et


provoquer l'affaissement de la route et le soulèvement ou l'écrasement des structures
flexibles. La figure 9.2.3 illustre le phénomène de l'infiltration pour une route de gravier
et une route asphaltée.

L'ouverture des joints de raccordement entre les sections du ponceau et une protection
inadéquate aux extrémités se révèlent les principales causes de l'infiltration. L'absence
de parafouilles favorise l'infiltration et la perte des matériaux adjacents au ponceau.

9.2.4 Tassement

De façon générale, les effets du tassement affectent principalement le profil en long de


la structure et peuvent occasionner des déformations considérables. Ce type de
déformation est causé par le déplacement vertical graduel du sol de fondation et du
remblai dans lequel est installé le ponceau. Les déformations sont généralement plus
accentuées au milieu du ponceau qu'aux extrémités.

Lorsque ce tassement différentiel entre le milieu du ponceau et ses extrémités est trop
accentué, de graves problèmes apparaissent dans les parois, notamment au droit des
joints de raccordement: déformation, fissuration et déchirure des tôles, poinçonnement
par les boulons, fissuration du béton, infiltration, etc..

Le tassement peut affecter aussi le profil de la route. La figure 9.2.4 illustre le


tassement autour d’une structure flexible et d’une structure rigide. Pour un remblai peu
élevé, la déformation de la structure flexible entraîne un tassement et une déformation
de la chaussée dans la zone située immédiatement au-dessus du ponceau. Par contre,
dans le cas d'une structure rigide, le tassement est plus important dans les zones
situées de part et d'autre du ponceau.

9-5
Figure 9.2.3 Infiltration

Figure 9.2.4 Tassement

9-6
9.2.5 Sédimentation

La sédimentation est caractérisée par l'accumulation de matériaux à l'intérieur et aux


abords du ponceau. Elle a pour conséquence de réduire la section d'écoulement et de
rehausser le niveau d'eau à l'entrée du ponceau. La sédimentation peut générer des
défauts tels que l'érosion, l'infiltration et des problèmes d'inondation.

Ce défaut se présente habituellement dans les cas où la charge sédimentaire du cours


d'eau est élevée. Une diminution abrupte de la pente du cours d'eau au droit du
ponceau entraîne localement une réduction de la vitesse d'écoulement et le dépôt des
matériaux entraînés.

9.2.6 Accumulation des débris

Les cours d'eau qui transportent de grandes quantités de débris de toutes sortes sont
exposés à de nombreux problèmes. Les débris peuvent s'accumuler rapidement à
l'entrée du ponceau et provoquer une augmentation du niveau d'eau. Le problème peut
être réduit par la mise en place de pièges à débris ou de déflecteurs qui captent ou
orientent les débris flottants.

Dans certains cas, les castors peuvent obstruer l'entrée des ponceaux ou construire
des barrages en aval qui entraînent de fortes accumulations d'eau aux abords des
ponceaux et contribuent à en diminuer le rendement hydraulique. De plus, le bris de
ces barrages situés immédiatement à l'amont d'un ponceau peut générer des débits
beaucoup plus considérables que projetés; le ponceau est ainsi exposé aux défauts
d'érosion, d'affouillement et d'infiltration.

Les ponceaux multiples (batterie de ponceaux) sont employés pour donner une
capacité hydraulique suffisante dans le cas de rivières larges. Toutefois, ce type
d'arrangement favorise l'accumulation de débris et augmente les risques d'embâcles de
glace.

Une batterie de ponceaux est réalisable à la condition d'avoir une bonne connaissance
de l'importance du transport des débris par le cours d'eau; il faut toutefois s'attendre,
dans la plupart des cas, à devoir intervenir régulièrement pour dégager l'entrée des
ponceaux. Certains aménagements, telle l'installation de déflecteur et de pièges à
débris, permettent de minimiser ces interventions.

9-7
9.2.7 Glace

La présence de glace à l'intérieur des ponceaux est courante sous notre climat. Ce
phénomène résulte de l'accumulation successive de lentilles de glace obstruant
partiellement ou complètement les ponceaux. De très faibles débits en période de
larges fluctuations de température sont responsables de la formation de ces lentilles de
glace, qui résulte de l'alternance des cycles de gel et de dégel. Dans les cas de cours
d'eau coulant sur le roc, le même phénomène se produit en période de très grand froid.

9.2.8 Défauts des matériaux

Les ponceaux peuvent être affectés par les défauts propres aux matériaux utilisés, tels
que le béton, la tôle ondulée, le bois et le plastique. Ces défauts peuvent être
importants et affecter une partie considérable de l'ouvrage.

La corrosion de l'acier est un défaut courant des ponceaux métalliques. Elle se


manifeste notamment lorsque la galvanisation ou les revêtements de protection
n'assurent plus efficacement leur rôle.

La corrosion est généralement plus accentuée dans certaines parties de l'ouvrage


exposées aux agents chimiques présents dans l'environnement. Elle affecte
principalement la partie inférieure des ponceaux dans la zone couverte par les eaux
hautes annuelles.

La détérioration du béton des ouvrages d'extrémités, des radiers, des semelles et des
surfaces exposées du ponceau sont des défauts qui peuvent affecter le comportement
de l'ouvrage.

Le Manuel d'inspection des structures traite en détail des différents défauts de


matériaux.

9-8
9.3 DÉFAUTS PROPRES AUX STRUCTURES FLEXIBLES

La plupart des défauts propres aux structures flexibles sont reliés à une conception ou à
une mise en oeuvre déficiente, résultat d'une connaissance insuffisante des règles de
conception et de construction. Une bonne conception et une mise en oeuvre adéquate
exigent la connaissance du principe de l'effet composite entre le ponceau et le sol qui
l'entoure.

D'autres défauts reliés à la dégradation des matériaux, à l'action de l'eau, à des


mouvements de sol aux abords du ponceau ou encore à des interventions humaines
peuvent être rencontrés.

L'origine des défauts est souvent reliée à un ensemble de causes qui agissent
simultanément et non à l'effet d'une seule.

9.3.1 Déformation des ponceaux

La déformation des ponceaux est souvent reliée à une mise en œuvre déficiente et à
l’utilisation de matériaux inadéquats. Il est donc fréquent que les déformations
surviennent durant la construction. La gravité de ces déformations dépend de leur
amplitude, de leur caractère évolutif et des autres défauts qui en résultent tels que le
pivotement des tôles, le glissement, la fissuration des tôles au niveau des trous des
boulons, la déformation de la chaussée, les fissures du radier, etc. La figure 9.3.1
illustre les déformations les plus courantes; elles sont explicitées en détail ci-après.

Les déformations en ogive et en forme de poire de la voûte

La déformation en ogive se caractérise par une diminution du rayon de courbure au


sommet du ponceau. La déformation en forme de poire survient lorsque des inversions
de courbure se développent symétriquement de chaque coté du ponceau. Cet état est
plus accentué et plus grave qu'une déformation en ogive. Ces déformations traduisent
généralement une résistance insuffisante de la paroi pour supporter les efforts de
poussée induits par la construction des remblais latéraux.

9-9
Figure 9.3.1 Déformation des structures flexibles

9-10
Aplatissement transversal

Cette déformation est, en principe, directement reliée à une rigidité insuffisante des
remblais latéraux due à un compactage inadéquat, à la présence de matériaux non
conformes, à la migration de matériaux fins par l'infiltration d'eau le long des parois
extérieures, etc. Cette déformation doit être arrêtée sinon elle peut entraîner la perte
de l'ouvrage.

Enfoncement des plaques de coins

Ce défaut est dû essentiellement à un manque de capacité portante du sol au niveau


des plaques de coins des ponceaux arqués. En effet, à cause du faible rayon de
courbure de ces plaques, les contraintes dans le sol se concentrent dans cette zone.
Ce défaut est fréquent sur ce type de ponceau et est caractérisé par l'inversion de la
courbure du radier. La mise en place requiert donc une attention particulière.

Déformation latérale

La déformation latérale de l'ensemble du ponceau est généralement causée par des


efforts de poussée s'exerçant de manière dissymétrique de part et d'autre du ponceau.
Elle peut être due notamment à une mise en œuvre inégale des remblais ou à un
remblai aménagé à forte pente.

Déformation locale

Les parois des ponceaux métalliques peuvent présenter localement diverses


déformations telles que l'enfoncement, le poinçonnement, les déchirures, etc. Ce
défaut peut être dû à la circulation de véhicules lourds sur un recouvrement insuffisant,
l'apport massif de terre contre les parois du ponceau lors du remblayage latéral, la
présence de roches ou de tout autre matériau dur contre la paroi. La déformation locale
peut être provoquée également par la présence de lentilles de glace se développant
dans le remblai autour du ponceau durant les périodes de gel.

9-11
9.3.2 Déformation des extrémités

Ce genre de déformation a pour origine deux causes principales: la poussée des


remblais latéraux et les sous-pressions.

La poussée des remblais latéraux peut occasionner le soulèvement des extrémités


lorsque le ponceau est déjà déformé en forme d'ogive ou en forme de poire ou encore
lorsque les extrémités ont été biseautées. Cette déformation est généralement
provoquée par une insuffisance de rigidité des extrémités pour supporter la poussée du
remblai.

Par ailleurs, le radier des ponceaux aux extrémités, lorsqu'il est insuffisamment ancré
au parafouille ou lesté, peut être affecté par des soulèvements dus aux sous-pressions.
Ce phénomène peut rapidement s'aggraver sous l'action des forces du courant et des
chocs de corps flottants. Il peut entraîner rapidement, au cours d'une crue, l'obstruction
totale de l'ouvrage.

9.3.3 Bombement du fond

Ce défaut survient principalement lorsque le ponceau possède un fond plat tel le


ponceau arqué. Il est le résultat d'un accroissement du niveau d'eau dans le remblai
qui occasionne une importante poussée hydrostatique ascendante contre le radier du
ponceau. Le bombement du fond peut se combiner à un tassement aux coins inférieurs
du ponceau soumis à des pressions trop élevées.

Le bombement du fond peut survenir sans que ne se manifeste de problème aux


extrémités, les charges sur le ponceau occasionnées par le remblai étant beaucoup
plus importantes au centre de celui-ci.

Ce défaut peut résulter d'une mauvaise installation du ponceau, d'un compactage


inadéquat des parties inférieures ou de la présence d'un niveau d'eau trop élevé dans le
sol par rapport à celui dans le ponceau. Ce dernier cas se rencontre principalement
lorsque les marées affectent l'ouvrage.

9-12
9.3.4 Sous-pressions

Les sous-pressions engendrent des efforts ascendants générés lorsqu'un corps est
placé dans un milieu liquide. Ainsi, lorsqu'un ponceau est placé dans un milieu saturé
d'eau, la présence de sous-pressions peut entraîner des problèmes importants et
conduire à la perte de l'ouvrage, spécialement lorsque le niveau de la nappe phréatique
est élevé dans le sol ou lorsque les marées influencent le site du ponceau.

Les forces en cause dans les cas de sous-pressions sont le poids de la conduite, le
poids du volume d'eau déplacé, le poids de l'eau à l'intérieur du ponceau et le poids du
remblai. L'analyse des forces qui affectent la structure démontre que les ponceaux en
acier, plus légers, sont les plus vulnérables aux effets des sous-pressions.

Les problèmes surviennent particulièrement aux extrémités du ponceau lorsque le


remblai est insuffisant pour annuler les sous-pressions ou encore lorsqu'il n'y a pas de
murs de tête ou de parafouille servant de protection et d'ancrage au ponceau. Ce
phénomène est décrit en détail au chapitre 8.

9-13
RÉFÉRENCES

1. Direction des routes, Services d'études techniques des Routes et Autoroutes.


Buses métalliques - instruction technique pour la surveillance et l'entretien des
ouvrages d'art (fascicule 50). 1979

2. Gagnon Gaétan. Manuel des ponceaux. Ministère des Transports du Québec,


Service de l'hydraulique. 1973.

3. U.S. Department of Transportation. Culvert Inspection Manual. 1986.

4. Direction des structures, Manuel d'inspection des structures: Tome 1 -


Instructions techniques. Ministère des Transports du Québec. 1991.

5. Direction des structures, Manuel d'inspection des structures: Tome 2 -


Évaluation des dommages. Ministère des Transports du Québec. 1991.

9-14
CHAPITRE 10

ENTRETIEN ET RÉFECTION

TABLE DES MATIÈRES

10.1 GÉNÉRALITÉS 10-1

10.2 INSPECTION 10-2


10.2.1 Méthodes d’auscultation 10-2
10.2.2 Évaluation 10-3

10.3 CONTRAINTES 10-5


10.3.1 Contraintes structurales 10-5
10.3.2 Contraintes hydrauliques 10-5
10.3.3 Contraintes géotechniques 10-7
10.3.4 Contraintes environnementales 10-7
10.3.5 Contraintes de réalisation 10-8

10.4 RÉHABILITATION SANS TRANCHÉE 10-9


10.4.1 Insertion 10-9
10.4.2 Chemisage 10-15
10.4.3 Béton projeté 10-19
10.4.4 Forage 10-23

RÉFÉRENCES 10-25
10.1 GÉNÉRALITÉS

Les structures de type ponceau sont les ouvrages les plus répandus sur l’ensemble du
réseau routier québécois. Quoique peu visibles, ces structures doivent être inspectées
et entretenues au même titre que les ponts dans le but d’assurer leur pérennité ainsi
que la sécurité des usagers. Négliger d’assurer l’entretien minimal régulier de ces
structures peut entraîner, dans certains cas, des coûts de réfection extrêmement
importants. À ce titre, le manuel d’inspection des structures et le manuel d’entretien
des structures, élaborés par la Direction des structures, constituent les références de
base. Il faut donc se doter d’un système de suivi et d’interventions efficace plutôt que
de réagir seulement lorsque les problèmes deviennent apparents et plus difficiles à
résoudre.

L’inspection d’un ouvrage constitue la première mesure à prendre pour déterminer son
état réel. Les ponceaux de grandes dimensions, c’est-à-dire supérieurs à 1000 mm,
peuvent être inspectés visuellement puisqu’il est possible de pénétrer à l’intérieur. Pour
les ponceaux plus petits, plusieurs méthodes d’auscultation à distance permettent
d’obtenir l’information désirée. Cette étape permettra de procéder à l’évaluation d’un
ouvrage et de déterminer les types d’intervention possibles pour le réhabiliter.

L’entretien et la réparation d’un ponceau peuvent s’effectuer de plusieurs façons. La


méthode d’intervention classique consiste à excaver et à remplacer la structure
existante. C’est la méthode la plus utilisée surtout dans les cas de ponceaux
normalisés installés sous un remblai de faible hauteur. Dans les cas de ponceaux très
longs, installés sous un remblai important ou situés dans un secteur à forte densité de
circulation ou de service publics, cette méthode peut s’avérer très coûteuse et entraîner
des inconvénients majeurs pour la circulation et les usagers de la route.

Il faut tenir compte de l’ensemble des contraintes qui affectent la structure pour choisir
la méthode d’intervention la plus appropriée. Ces contraintes peuvent être de nature
structurale, hydraulique, géotechnique et environnementale. Il faut évaluer également
les différentes contraintes de réalisation propres à chaque site d’intervention.

Le présent chapitre met l’accent sur les méthodes de réhabilitation dites sans tranchée,
qui font appel à des opérations d’insertion, de chemisage, de projection de béton et de
forage.

10-1
10.2 INSPECTION

Cette étape est très importante puisque ses résultats servent directement à orienter les
décisions et les interventions futures. Elle permet :

• de préciser les défauts et les anomalies;

• de déterminer les causes de ces défauts;

• d’évaluer l’évolution des problèmes et les conséquences qu’elles peuvent avoir


sur l’environnement.

La grande diversité des ouvrages de type ponceaux, de par leurs matériaux, leurs
formes et leurs dimensions, impose le recours à plusieurs méthodes d’auscultation afin
d’obtenir l’information désirée pour toutes les situations rencontrées.

10.2.1 Méthodes d’auscultation

Il existe plusieurs méthodes d’auscultation, répertoriées par le CERIU (Centre


d’Expertises et de Recherches en Infrastructures Urbaines), pour évaluer l’intérieur d’un
ponceau ainsi que son environnement immédiat. Les dimensions du ponceau sont un
facteur important car il est presque impossible de pénétrer à l’intérieur de structures de
moins de 1000 mm. Il faut donc disposer d’un ensemble de méthodes pour obtenir
l’information désirée, indépendamment des contraintes et des obstacles spécifiques à
chaque site. L’une des difficultés de l’auscultation est d’obtenir une information de
qualité concernant l’état du sol qui ceinture l’ouvrage. Le sol ne peut être observé
visuellement mais sa qualité est une donnée fondamentale à l’évaluation du
comportement d’un ponceau, surtout dans le cas d’une structure flexible, dont la
capacité structurale, rappelons-le, dépend essentiellement de son interaction avec le
sol environnant.

Inspection visuelle

L’inspection visuelle est la méthode d’inspection la plus courante pour ce type de


structure. Il faut savoir en effet que plus de 75% des ponceaux du réseau du MTQ ont
moins de 25 mètres de longueur. L’inspection visuelle à partir des extrémités est donc
généralement possible et permet d’évaluer de façon précise l’état de l’ouvrage pour ce
qui est des matériaux et du comportement.

10-2
Caméra vidéo

Un système de caméra vidéo , installé sur une perche ou sur un tracteur mobile
télécommandé, permet l’accès à l’intérieur du ponceau afin de vérifier l’ensemble de la
structure. Des caméras munies de têtes rotatives et pivotantes permettent d’inspecter
en détail tous les éléments tels le radier, les murs et la voûte. Les données
enregistrées peuvent être conservées et servir de base de comparaison lors des
inspections ultérieures.

Gabarit et laser

Le passage d’un gabarit ou l’utilisation d’un système au laser à l’intérieur du ponceau


permet d’obtenir des informations précises sur la forme de l’ouvrage. Il sera possible
ainsi de localiser les déformations transversales et longitudinales et de les évaluer. Les
structures flexibles qui présentent souvent des problèmes de déformation doivent être
inspectées minutieusement afin de détecter les déformations importantes qui affectent
la capacité structurale de l’ouvrage. Cette donnée est indispensable pour réhabiliter le
ponceau au moyen des méthodes d’insertion et de chemisage présentées plus loin.

Sonar, géo-radar, ultrason

Ces méthodes permettent notamment de déceler la présence de vides dans le remblai


et de détecter des défauts de matériaux. Il faut toutefois un personnel qualifié et
expérimenté pour effectuer ce type d’inspection et surtout pour en interpréter les
résultats.

Comme l’auscultation des infrastructures souterraines est une activité relativement


nouvelle, il est permis de croire que de nouvelles méthodes verront le jour au cours des
prochaines années. Une évolution des méthodes existantes est également à prévoir.

10.2.2 Évaluation

Indépendamment du type de ponceau en cause, plusieurs raisons peuvent justifier sa


réparation ou son remplacement. Les raisons les plus courantes sont :

• Capacité structurale insuffisante attribuable à des défauts de matériaux ou à


l’augmentation des charges transmises à la structure;

• Capacité hydraulique insuffisante attribuable à l’apparition de défauts ou à


l’augmentation des débits au site à l’étude;

10-3
• Infiltration très importante pouvant occasionner la perte d’une partie du remblai,
affecter le profil routier et même l’intégrité structurale de l’ouvrage si elle est
suffisante pour entraîner les matériaux qui ceinturent le ponceau;

• Coût d’entretien trop important.

Le chapitre 13 du tome II du manuel d’inspection des structures contient toute


l’information relative à l’évaluation des ponceaux. Les principaux défauts y sont
identifiés et un système de cotes permet d’évaluer la gravité des problèmes. Ainsi, le
résultat de l’évaluation permet directement de prévoir le type d’intervention requis pour
chaque ouvrage et partant, de classer par ordre de priorité les interventions relatives à
l’ensemble des ponceaux.

10-4
10.3 CONTRAINTES

Plusieurs méthodes d’intervention peuvent être utilisées pour réaliser l’entretien et la


réfection des ponceaux. Il est nécessaire de savoir quelles sont les différentes
contraintes propres à l’intervention projetée pour sélectionner la méthode la plus
appropriée. Les contraintes principales touchent généralement l’aspect structural,
l’hydraulique, la géotechnique et l’environnement. D’autres contraintes relatives à la
réalisation même des travaux ont aussi leur importance.

10.3.1 Contraintes structurales

Une capacité structurale insuffisante est souvent l’élément déclencheur qui justifie une
intervention ayant pour but de réhabiliter un ouvrage. Si la capacité structurale du
ponceau en cause est encore bonne, une intervention limitée à sa surface interne peut
s’avérer suffisante. Dans le cas contraire, l’intervention doit pouvoir lui redonner une
capacité structurale suffisante. La méthode d’intervention utilisée sera donc différente
dans les deux cas.

Il faut être prudent lors du rehaussement d’un profil de route au-dessus d’un ponceau
existant. Dans un tel cas, un calcul structural est nécessaire pour vérifier le
comportement du ponceau en place en fonction des nouvelles conditions de
chargement. L’augmentation de la hauteur du remblai peut occasionner une charge
supplémentaire qui dépassera la capacité structurale du ponceau ou la capacité
portante du sol de fondation. Le chapitre 7 du code canadien sur le calcul des ponts
routiers permet de calculer les charges qui sollicitent les ouvrages sous remblai.

Les structures flexibles peuvent se déformer lorsqu’elles ont à supporter des charges
qui dépassent leur capacité ou lorsque des problèmes affectent le sol environnant qui
fait partie intégrante de la structure. La figure 9.3.1 du chapitre 9 montre plusieurs
types de déformations qui affectent ce type de structures.

Les ponceaux en acier de forme arquée sont des structures très vulnérables aux
déformations et connaissent souvent des problèmes provoqués par les pressions
importantes localisées au niveau des plaques de coins. De plus, il faut procéder avec
beaucoup de minutie lors de l’installation de ce type de ponceau car la densification
uniforme du sol au niveau des coins inférieurs est difficile à effectuer.

10.3.2 Contraintes hydrauliques

Il faut toujours vérifier que l’ouvrage donne un rendement hydraulique satisfaisant et


n’engendre pas de problèmes hydrauliques tels le rehaussement des niveaux à l’entrée
ou l’augmentation des vitesses à la sortie, qui pourraient provoquer l’affouillement du lit
du cours d’eau et l’érosion des berges ou du remblai de la route.

10-5
Les principaux critères à considérer sont la rugosité intérieure du ponceau, les
conditions d’écoulement liées au contrôle à l’entrée ou à la sortie, ainsi que les
conséquences sur la modification des niveaux d’eau ou des vitesses d’écoulement. Il
est important de déterminer les points de contrôle du ponceau. Ainsi, si la capacité
hydraulique de l’ouvrage dépend des conditions à l’entrée, alors l’amélioration de la
rugosité interne du ponceau ne modifiera pas les niveaux d’eau à l’amont.
L’entonnement ou le type d’entrée peut alors être modifié afin d’augmenter la capacité
hydraulique de l’ouvrage. Cette situation ne se présente pas pour les réseaux d’égout
pluviaux en conduites fermées puisque dans ces cas, le rendement hydraulique de
l’ouvrage est toujours contrôlé par la section d’écoulement, la pente et la rugosité
interne du tuyau.

Rugosité interne

L’écoulement à l’intérieur du ponceau, après les perturbations provoquées par l’entrée,


est déterminé par l’équation de Manning qui met en relation la section d’écoulement, le
périmètre mouillé, la pente et la rugosité interne des parois du ponceau. L’équation
4.4.1a du chapitre 4 donne la vitesse d’écoulement en fonction de ces différents
paramètres.

Ainsi, une diminution de la rugosité interne entraîne une augmentation des vitesses
d’écoulement et par le fait même, une augmentation de la capacité hydraulique du
ponceau. Le tableau 5.3.4 du chapitre 5 donne les valeurs du coefficient de rugosité de
Manning (n) pour différents matériaux.

La détermination du type de contrôle hydraulique du ponceau permettra d’orienter la


réhabilitation aux endroits où elle aura un impact direct sur la capacité hydraulique de
l’ouvrage. Ainsi, dans le cas d’un contrôle à l’entrée, l’amélioration des caractéristiques
de l’entrée augmentera la capacité hydraulique car elle minimisera l’augmentation des
niveaux à cet endroit. Les tableaux 5.3.2a et 5.3.2b du chapitre 5 donnent les différents
coefficients de perte de charge à l’entrée en fonction des différents types d’entrées et
des différents types de ponceaux.

Bassin de rétention

Dans les cas où il est impossible de compenser la perte du rendement hydraulique du


ponceau à cause d’une réhabilitation interne, il est quelquefois possible de prévoir des
aménagements en amont de l’ouvrage pour y contrôler les débits. La construction d’un
bassin de rétention sur un terrain approprié ou directement à même les emprises de la
route permet de diminuer les débits de pointe en période de crue. Il faut s’assurer que
ce bassin est sécuritaire et n’affecte pas les propriétés adjacentes ou la structure de la
chaussée.

10-6
Protection à la sortie

Il faut vérifier que la réhabilitation du ponceau ne provoque pas d’augmentation des


vitesses d’écoulement à la sortie de l’ouvrage. Comme le montre l’équation de
Manning, si l’intervention diminue la rugosité interne du ponceau, les vitesses
d’écoulement à la sortie s’en trouveront augmentées. Il faut vérifier cet aspect et
s’assurer que les matériaux du lit et des berges sont de dimensions suffisantes pour
résister à ces nouvelles vitesses d’écoulement. Une protection adéquate peut s’avérer
nécessaire dans le cas contraire. Un type de protection souvent mis en place et
efficace contre les vitesses d’écoulement élevées consiste à placer un revêtement en
pierres dans le lit et sur les berges du cours d’eau. Cette protection est surtout
nécessaire à la sortie du ponceau puisque la diminution de la section d’écoulement due
à la présence de l’ouvrage entraîne une augmentation des vitesses à la sortie. Le
tableau 8.4.1 et la figure 8.4.1f du chapitre 8 indiquent les calibres de l’empierrement en
fonction des vitesses d’écoulement.

10.3.3 Contraintes géotechniques

La reconnaissance des sols de fondation doit être réalisée avant de remplacer ou de


construire un ponceau et des murs en aile. Cette étude sera plus ou moins élaborée
selon l'importance de l’ouvrage, la hauteur des remblais et la nature des sols en place.

Il est important de considérer le type de sol en place et la qualité de l’installation de


l’ouvrage existant avant de procéder à la réhabilitation d’un ponceau. Dans de
nombreux cas, les défauts observés sont le résultat d’une mauvaise installation initiale
de l’ouvrage. Principalement pour les structures flexibles, l’interaction entre le sol et la
structure doit être satisfaisante. La remise à neuf d’un ponceau installé dans un
environnement inadéquat risque de mener, à brève échéance, à l’apparition de
nouveaux problèmes. Les tableaux 6.2.1, 6.2.2 et 6.2.3 du chapitre 6 donnent la
capacité portante admissible pour différents types de sol de fondation.

10.3.4 Contraintes environnementales

La présence d’un ponceau dans un cours d’eau représente un obstacle qui vient
perturber les conditions naturelles d’écoulement à cet endroit. Une évaluation
environnementale doit être effectuée pour s’assurer que les travaux ne perturbent pas
les espèces présentes de la faune locale. Il faut en outre vérifier que les vitesses
d’écoulement demeurent acceptables pour les espèces de poissons fréquentant le
cours d’eau.

Pour obtenir ce résultat, l’aménagement de seuils, de bassins et de passes à poissons


peut être nécessaire comme mesure de mitigation de façon à compenser pour la perte
résultant de la présence du ponceau dans le cours d’eau.

10-7
10.3.5 Contraintes de réalisation

Les contraintes de réalisation sont spécifiques à chaque site d’intervention et sont


reliées aux difficultés d’exécution des travaux. Les principales contraintes de réalisation
à considérer sont les suivantes :

• Importance de la circulation : le débit de circulation varie généralement en fonction


de l’importance de la route. Ainsi, les autoroutes et les routes nationales présentent
le plus d’inconvénients et les coûts reliés à la gestion de la circulation peuvent y
devenir très importants.

• Accessibilité : L’accès aux extrémités du ponceau, les limites d’emprises, le nombre


de regards et la proximité d’infrastructures peuvent influencer le choix du type de
réhabilitation.

• Services publics : La présence de services publics (aqueduc, égout, gaz, ligne


téléphonique, etc.) dans le secteur immédiat du ponceau doit être prise en compte
afin que ces ouvrages ne soient pas endommagés.

Le détournement du cours d’eau et la construction d’un chemin de détour sont d’autres


contraintes de réalisation dont il faut tenir compte. Il faut être très vigilant avant de
détourner la circulation vers les routes locales ou municipales voisines pendant la durée
des travaux. Le passage des véhicules lourds sur ces routes pourrait endommager la
structure de chaussée qui n’a pas été conçue à cette fin. Dans ces cas, l’utilisation des
techniques sans tranchée peut s’avérer très utile et permettre de gagner du temps et
d’économiser tout en minimisant les effets et les complications reliés à la gestion de la
circulation.

10-8
10.4 RÉHABILITATION SANS TRANCHÉE

10.4.1 Insertion

La méthode par insertion (tubage) est la plus répandue actuellement pour les
interventions sans tranchée sous les routes du MTQ. Elle consiste à insérer un
nouveau ponceau à l’intérieur du ponceau existant et ensuite à procéder au
remplissage du vide annulaire entre les deux parois. Cette méthode permet la
rénovation et le renforcement structural du ponceau à réhabiliter. Les tuyaux insérés
peuvent être en béton, en acier ou en matière thermoplastique. Le choix du type de
tuyau est directement fonction de la section d’écoulement disponible. Il faut s’assurer
dans tous les cas que l’ouvrage possédera les capacités structurales et hydrauliques
requises pour le site à l’étude. Cette technique peut être utilisée sur la totalité de la
longueur du tuyau ou pour réaliser des interventions ponctuelles.

Cette méthode réduit, parfois de façon importante, la section d’écoulement à l’intérieur


du ponceau. La capacité hydraulique du nouveau ponceau doit être évaluée afin de
s’assurer qu’elle est adéquate. Tel que mentionné précédemment, la diminution de la
rugosité interne ne compense pas nécessairement la diminution de la section
d’écoulement. Une analyse hydraulique globale doit être effectuée de façon à
déterminer les limites de l’ouvrage.

L’insertion peut s’effectuer par tirage ou par poussée selon les contraintes locales
rencontrées sur le site. Par exemple, un tuyau circulaire en béton poussé à l’intérieur
du ponceau à réhabiliter peut nécessiter l’utilisation d’une machinerie imposante si la
longueur est importante. Les forces de friction augmentent rapidement en fonction de
la longueur à pousser, à l’instar des risque de bris. Les sections du tuyau peuvent
aussi être tirées une à la fois à l’aide d’un treuil.

L’utilisation de tuyaux en matière thermoplastique permet généralement un nombre de


joints internes moindre qu’avec le tuyau en béton. Dans tous les cas, il faut s’assurer
de disposer d’un espace suffisant aux extrémités du ponceau, dans l’emprise de la
route, pour pouvoir procéder à l’insertion.

Cas pratique : Insertion d’un tuyau PEHD

Les photos 10.4.1a et 10.4.1b montrent un tuyau de tôle ondulée galvanisée, réhabilité
sous l’autoroute 640 dans la municipalité de Lorraine. Il y avait de graves problèmes de
corrosion et de perte de matériaux autour de l’ouvrage en place. L’insertion a été
réalisée en une seule journée et l’injection du vide annulaire le jour suivant. Les travaux
n’ont provoqué aucune perturbation de la circulation, pourtant très dense, sur
l’autoroute 640.

10-9
Photo 10.4.1a Tuyau circulaire en acier (Lorraine; A-640)

Photo 10.4.1b Insertion - PEHD (Lorraine; A-640)

10-10
Voici les caractéristiques des travaux réalisés.

• Type de structure : TTOG de 1350 mm


• Longueur : 130 mètres
• Hauteur du remblai : 5 mètres
• Coûts : 150,000 $

Cas pratique : Insertion d’un tuyau multiplaques

La réhabilitation d’un tuyau de tôle ondulée galvanisée a été nécessaire parce que des
problèmes d’infiltration ont provoqué la perte du matériau de remblai autour de
l’ouvrage et occasionné l’effondrement d’une partie de la chaussée. Le tuyau se trouvait
sous l’autoroute 50, dans la municipalité de Masson. La photo 10.4.1c montre un
problème de perte de matériau de remblai attribuable à un joint d’assemblage ouvert.
Voici les caractéristiques de l’ouvrage :

• Type de structure : TTOG de 1800 mm


• Longueur : 150 mètres
• Hauteur du remblai : 15 mètres
• Coûts : 200,000 $

La photo 10.4.1d montre le résultat de l’intervention. L’insertion a été réalisée par le


montage par l’intérieur d’un tuyau multiplaques en acier de 1500 mm de diamètre. Une
étude hydraulique du cours d’eau a été nécessaire pour confirmer l’efficacité de la
nouvelle section d’écoulement.

Les travaux d’assemblage du tuyau multiplaques à l’intérieur du ponceau existant, dans


un espace confiné, ont duré deux semaines. Ici également, toute perturbation à la
circulation a pu être évitée. Le remplissage du vide annulaire a été réalisé par des
trous d’injections prévus dans les plaques sur la circonférence du tuyau.

10-11
Photo 10.4.1c Tuyau circulaire en acier (Masson; A-50)

Photo 10.4.1d Insertion d’un tuyau multiplaques (Masson; A-50)

10-12
Autres types d’insertion

Il existe d’autre types d’insertion qui sont utilisés plus spécifiquement dans le domaine
municipal, mais qui peuvent être adaptés pour la réhabilitation des ponceaux. Il s’agit
de l’insertion de tuyaux déformés, de tuyaux comprimés et de tuyau à joint en spirale.

La première méthode consiste à introduite un tuyau déformé en matière


thermoplastique à l’intérieur du tuyau à réhabiliter. Ce tuyau reprend sa forme par
pression d’air et chauffage et vient s’appuyer sur les parois de l’ancienne structure. La
figure 10.4.1a en illustre le principe.

Figure 10.4.1a Insertion - Tuyau déformé

Une autre méthode consiste à tirer parti des propriétés élastiques du PEHD. Le
diamètre du tuyau est réduit de 7 à 15 % par forçage à travers un appareil de traction.
Il est ensuite inséré dans le tuyau à rénover. Lorsque l’effort de traction est relâché, le
tuyau tend à reprendre son diamètre initial et vient alors se plaquer sur la paroi de
l’ancien tuyau. Le tubage est ainsi exécuté, sans vide annulaire, avec une perte
minimale de section d’écoulement.

Ces deux dernières techniques sont actuellement possibles pour des structures d’un
diamètre allant jusqu’à 1100 mm.

10-13
La technique d’insertion à joint en spirale permet de mettre en place le nouveau tuyau à
partir d’une bande étroite de matériau thermoplastique qui s’assemble de façon
hélicoïdale. Cette méthode permet de réhabiliter des ponceaux jusqu’à 2400 mm de
diamètre. La figure 10.4.1b en illustre le principe.

Figure 10.4.1b Insertion - Joint en spirale

10-14
10.4.2 Chemisage

Cette méthode consiste à appliquer une membrane composée d’une résine


thermodurcissable (polymérisation) sur la paroi interne du ponceau et à procéder à la
cure en place. La membrane est installée par l’application d’une pression hydraulique
ou d’une pression d’air. La cure est réalisée par le chauffage de l’eau ou de l’air selon
le cas. Cette intervention peut être ponctuelle ou s’étendre à toute la longueur du
ponceau.

Cette méthode minimise la perte de la section d’écoulement et augmente généralement


le rendement hydraulique en diminuant la rugosité interne du ponceau. Elle permet
également des réhabilitations structurales. L’épaisseur et le type de membrane,
associés au type de résine, permettent d’obtenir la capacité structurale souhaitée. Les
résines généralement utilisées sont des polyéthylènes ou des résines à base d’époxy.
Cette dernière catégorie permet une meilleure adhésion à la paroi du tuyau à réhabiliter.

Deux techniques permettent d’insérer la membrane à l’intérieur du tuyau à réhabiliter.


La première consiste à inverser la membrane à partir d’un puits d’accès qui, pour les
ponceaux, est une des extrémités. L’inversion s’effectue par l’application d’une charge
hydraulique ou par pression d’air. Cette technique implique une réhabilitation à partir
du puits d’accès sur toute la longueur à réhabiliter. La figure 10.4.2a montre les détails
de cette technique. La membrane est inversée à partir du puits d’accès au moyen
d’une charge hydraulique.

La deuxième technique consiste à insérer dans la conduite un ballon entouré d’une


membrane et à le gonfler par pression d’air pour appliquer la membrane contre la
conduite à réhabiliter. Cette technique a l’avantage de permettre des interventions
ponctuelles. Il suffit de localiser l’endroit et la longueur à réhabiliter et de préparer la
membrane et le ballon en conséquence. La figure 10.4.2b montre les détails de cette
technique pour une réparation ponctuelle.

10-15
a) Technique par inversion

b) Technique avec un ballon

Figure 10.4.2 Technique de réhabilitation par chemisage

10-16
Cas pratique : Chemisage d’un tuyau en béton

Un tuyau de 900 mm de diamètre, situé sous la route 365 dans la municipalité de Pont-
Rouge, a été réhabilité au moyen de la technique du chemisage. Le problème de la
structure en place était la perte de matériaux du remblai par les joints du ponceau. La
photo 10.4.2a montre l’intérieur du tuyau après l’intervention. La membrane épouse
parfaitement la section du tuyau. Cette réhabilitation n’est pas structurale. Elle n’a pour
but que d’empêcher la perte de matériaux par les différents joints. La photo 10.4.2b
montre une vue de l’entrée du tuyau réhabilité.

10-17
Photo 10.4.2a Chemisage interne (Pont-Rouge; TBA-900mm)

Photo 10.4.2b Chemisage - extrémité (Pont-Rouge; TBA-900mm)

10-18
10.4.3 Béton projeté

Cette méthode est utilisée pour la réfection partielle ou totale de l’intérieur du ponceau.
Généralement, c’est la partie inférieure des ponceaux en acier qui est très détériorée
par rapport au mur et à la voûte. Le radier est constamment soumis aux vitesses
d’écoulement (abrasion) et aux cycles de mouillage et de séchage dans la zone de
fluctuation des niveaux d’eau (corrosion).

La méthode consiste à reconstruire le radier et les zones affectées par l’application de


béton projeté. La préparation consiste à créer un lien structural entre les parties saines
du ponceau situées de part et d’autre de la zone à réparer. Ce lien est réalisé au
moyen d’un treillis métallique qui relie des plaques d’ancrages fixées aux parties saines
du ponceau. La figure 10.4.3a illustre les détails d’une réhabilitation du radier d’un
ponceau en acier au moyen de cette méthode. Le béton peut être placé par pompage
seulement si la zone à réparer se limite au fond du ponceau.

Cas pratique : Réfection d’un tuyau en acier

Les photos 10.4.3a et 10.4.3b montrent la réhabilitation pour un tuyau circulaire en acier
situé sous l’autoroute 40 dans la municipalité de Pointe-du-Lac. Voici les
caractéristiques de l’ouvrage :

• Type de structure : TTOG de 3000 mm


• Longueur : 135 mètres
• Hauteur du remblai : 15 mètres
• Coûts : 190,000 $

Les photos 10.4.3c et 10.4.3d montrent une réhabilitation complète d’un ponceau en
acier situé sous l’autoroute 20 dans la municipalité de St-Vallier. Pour ces deux
derniers cas, aucune perturbation à la circulation n’a été nécessaire grâce à l’utilisation
d’une technique sans tranchée.

10-19
Figure 10.4.3a Béton projeté détail

10-20
Photo 10.4.3a Tuyau circulaire en acier (Pointe-du-Lac; A-40)

Photo 10.4.3b Réhabilitation – Béton projeté (Pointe-du-Lac; A-40)

10-21
Photo 10.4.3c Tuyau circulaire en acier (Saint-Vallier; A-20)

Photo 10.4.3d Réhabilitation – Béton projeté (Saint-Vallier; A-20)

10-22
10.4.4 Forage

Des techniques de forage permettent d’installer une nouvelle conduite ou de remplacer


totalement une conduite existante sans excavation. Ces techniques sont
principalement utilisées dans le domaine municipal, mais elles peuvent être adaptées
aux ponceaux. Plusieurs méthodes sont disponibles et répertoriées dans le classeur du
CERIU.

Compression/déplacement des sols

Des méthodes permettent d’introduire un tuyau, sans excavation, directement à travers


un remblai. Le forage peut s’effectuer à l’aide d’une tête conique qui pénètre dans le
remblai par poinçonnement ou par impact. Ces méthodes provoquent une compression
ou un déplacement latéral des sols en place. Il faut donc s’assurer que d’autres
infrastructures souterraines pouvant être situées à proximité ne subissent pas de
dommages provoqués par la densification du sol adjacent.

Cisaillement

Ces méthodes permettent également de forer directement à travers un remblai par


rotation de la tête de forage. Le forage peut s’effectuer à l’aide de vis sans fin, de
forage dirigé, de micro tunnel ou de forage par jet (eau ou air). Il faut utiliser ces
méthodes avec discernement, puisque plusieurs d’entre elles ne permettent pas une
précision suffisante pour assurer un écoulement par gravité. Elles sont souvent
utilisées pour des services publics et des conduites sous pression.

Le type de sol composant le remblai doit être déterminé avec précision. Le procédé de
forage utilisé dépend toujours du matériel à traverser et une connaissance inadéquate
du sol peut entraîner des coûts supplémentaires de réalisation. La figure 10.4.4a
montre le principe de l’installation d’un nouveau ponceau par une technique de forage.

10-23
Un puits d'accès est excavé à chaque VÉRIN
extrémité
Un mur d'acier ou de bois, appuyé sur
la paroi de l'excavation, est installé
afin de servir d'appui aux vérins.
Des rails sont installés pour servir de
guide aux sections de tuyau. RAIL
Les vérins sont fixés sur des supports. SUPPORT DE VÉRIN
APPUI

Une section de tuyau est descendue


dans le puits d'accès. TUYAU

Les vérins sont actionnés poussant


la section de tuyau dans le remblai.

PIÈCE D'ESPACEMENT

Une pièce d'espacement est placée


entre les vérins et la section du tuyau.

Les vérins sont actionnés et le tuyau


est à nouveau poussé vers l'avant.

L'étape précédente doit être répétée


jusqu'à ce que l'espace soit suffisant
pour ajouter une autre section de tuyau.
Il est utile d'utiliser des vérins dont la
course est la plus longue possible ce
qui permet de réduire le nombre de
pièces d'espacement nécessaire. TUYAU TUYAU
L'idéal est de disposer d'un vérin dont
la course est plus grande que la section
du tuyau éliminant ainsi le besoin de
pièces d'espacement.

La section suivante est descendue


dans le puits d'accès et les étapes
précédentes sont répétées jusqu'à
la fin des opérations.
TUYAU

Figure 10.4.4a Séquence – Poussée en tunnel

10-24
RÉFÉRENCES

1. AISI; Steel Drainage Highway Construction Products ; American Iron and Steel
Institute ; Washington ; 4e édition 1994

2. CSA; Code canadien sur le calcul des ponts routiers ; Norme nationale du
Canada ; CAN/CSA-S6-00 ; Décembre 2000.

3. CERIU; Infrastructures souterraines; Les classeurs du Centre d’expertise et de


recherche en infrastructures urbaines; Montréal; juillet 1997.

4. LCPC ; Instruction technique pour la surveillance et l’entretien des ouvrages d’art


– Buses métalliques ; Fascicule 50 ; Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées ; Paris 1985

5. MTQ; Manuel d’inspection des structures ; Instructions techniques; Ministère des


Transports du Québec ; Direction des structures ; Québec, 5 mars 2001

6. MTQ; Manuel d’inspection des structures ; Évaluation des dommages; Ministère


des Transports du Québec ; Direction des structures ; Québec, 5 mars 2001

7. Transportation Research Board; Culvert Distress and Failure Case Histories and
Trenchless Technologie; juillet 1994.

8. Zhao J. & Daigle L; Guide d’évaluation des conditions et de réhabilitation des


égouts collecteurs; Colloque du CERIU : Les réseaux d’eau et d’égout :
problèmes et solutions; Boucherville; 24 avril 2001.

10-25

Vous aimerez peut-être aussi