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L’Étude hydraulique

Introduction
Les calculs hydrauliques, prédits, de la ligne d’eau d’une crue donnée ainsi que le
choix de l’ouvrage convenable sont extrêmement longs et exigent des mesures
topographiques et hydrauliques nombreuses sur le tronçon intéressé.

I. Critères de choix des ouvrages hydrauliques

Le choix de l’ouvrage hydraulique convenable dépend des caractéristiques


hydrauliques et géométriques des cours d’eau, donc il faut prendre en
considérations :
L’importance du débit à évacuer, qui fixe la section d’écoulement et le type de
l’ouvrage.
Les caractéristiques hydrauliques de l’ouvrage.
La largeur du lit : un ouvrage unique adapté au débit à évacuer et à la largeur du
lit du cours d’eau est généralement préférable à des ouvrages multiples qui
augmentent les pertes de charges et rendent plus difficile le passage des corps
flottants.
La hauteur disponible entre la cote du projet et le fond du talweg.
Les conditions de fondation des ouvrages. La rapidité et la facilité de mise en
œuvre les produits industrialisés approvisionnés en éléments transportables et
montés sur place peuvent constituer une solution intéressante pour réduire
les délais d’exécution et dans le cas où l’accès au chantier est difficile.
La résistance aux agents chimiques. Les ouvrages métalliques plus vulnérables à
l’action de certaines eaux agressives nécessitent une protection spéciale. Les
ouvrages en béton peuvent être aussi attaqués par certaines eaux.
La résistance au choc. Les ouvrages massifs résistent mieux aux chocs provoqués
par le charriage de matériaux solides ; cas de torrents de montagne par exemple.
Par ailleurs le choix peut aussi être guidé par les dimensions d’un ouvrage existant
en bon état mais de capacité hydraulique insuffisante. Dans ce cas, il n’est pas
indiqué de déduire systématiquement l’existant, il est plutôt plus optimum de le
renforcer par une ou plusieurs sections similaires.
II. Les types des ouvrages :
1. Les ouvrages hydrauliques longitudinaux :
Les fossés sont des ouvrages hydrauliques qui sont destinés à recueillir les eaux de
ruissellement et les conduire le long de la route jusqu'à la zone d'écoulement
naturel la plus proche. En général les fossés sont des sections trapézoïdales ou
triangulaires.
2. Les ouvrages hydrauliques transversaux

Ils permettent le franchissement des eaux sous chaussée. On trouve:

 Les ouvrages submersibles (Cassis) : Pour franchir les écoulements des


oueds qui ont des lits de hauteur inférieure à 30 cm et qui ne se charge que
pendant les crues.
 Les ouvrages non submersibles (Dalots, Buses) : Permettant le
franchissement des grands oueds. Ils doivent être conçus pour permettre le
transit des débits de crues sans risque de déversement sur la route.

III. Dimensionnement des ouvrages hydrauliques


3. Méthodologie de dimensionnement
Les débits des dalots varient très largement suivant que le débouché de l’ouvrage
n’encadre pas l’écoulement, c’est-à-dire suivant que l’écoulement déborde ou
déborde pas du lit de l’oued à l’amont du dalot.

Ecoulement uniforme
a. Il n’y a pas débordement du lit et le débouché du dalot
l’écoulement

Le débit est donné par la formule de Manning-Strickler :

Q=Ks×Rh^ (2/3) ×I^ (1/2) ×Sm

I : pente moyenne du lit de l’oued

Rh : rayon hydraulique en mètre

S : section mouillée

Ks : Coefficient de rugosité=70

b. Il y a débordement du lit et le débouché du dalot ne cadre


pas l’écoulement
C’est le cas la plus courant ou le débouché du dalot provoque un rétrécissement
de l’écoulement en temps de crue. Il s’établit alors, à l’entrée du dalot. Un
écoulement uniformément varie qui lait passé l’eau d’un régime fluvial à un
régime torrentiel s’établissant dans l’ouvrage avec une forte vitesse et une
profondeur inferieure à la profondeur critique yc.

Ecoulement sur seuil


Le débit maximum de l’ouvrage est donné par la formule se produisant dans la
section critique :

Q = 1.6×L×H^ (2/3)

H : la charge d’eau à l’amont


La revanche à l’intérieur du dalot est égale à H-h
La vitesse de l’eau dans le dalot est donnée par V=√𝒈 × √𝒚𝒄= √𝟐/𝟑 ×
√𝒈𝑯=2.4√𝑯

La vitesse ne devrait pas dépasser 3 à 3.5 m/s afin de ne pas détériorer les parois du
dalot du fait des débits solides alors H ne dépassera pas 1.5 à 2m.

La formule n’est valable que sous réserve des conditions suivantes :

 La charge H à l’amont du dalot doit être entre 80% et 120% de la hauteur


intérieure du dalot
 L’écoulement aval du dalot doit être bien assuré à l’aide d’une pente de
fuite suffisante (1.5 à 2 % sur une longueur de 20 à 30 m).
c. Vérification des conditions sur la vitesse

La vérification de la vitesse d’écoulement est une phase très importante pour


assurer la condition d’auto curage des ouvrages. C’est-à-dire qu’il faut avoir
une vitesse inférieure à 4,5m/s pour éviter la détérioration des parois des dalots
et supérieure à 0,5m/s pour ne pas avoir une stagnation des eaux.
La vitesse est calculée par la formule de Manning- Strickler :

V = 𝑲 × 𝑹𝒉^ (2/3) × 𝑰^ (1/2)

Avec
V : La vitesse d’écoulement en m/s
K : Le coefficient de rugosité (K=70)
Rh : C’est le rapport entre la surface mouillée « Sm » et le périmètre mouillé
« Pm »
Tel que :
Sm = (0,8x H) x B = h x B (en m²)
Pm = B + 2h (en m)
B : La largeur du dalot
H : La hauteur de dalot
h : La hauteur de remplissage 0,8 x H
I : Pente longitudinale de l’ouvrage (0,5%)

❖ Exemple de calcul pour le bassin versant n° 1

Rh=Sm/Pm = 0.8 / 2.6 = 0,307 m


Sm = B x 0, 8 x H = 0, 8m²
Pm = B + (2 x (0, 8 x H)) = 1 + (0, 8 x 2) = 2.6m
 V= K x Rh2/3 x I1/2 = 70 x 0.307 (2/3) x 0,005 (1/2) = 2.25m/s < 4, 5 m/s
d. Résultats du calcul hydraulique
Dans notre projet, nous allons étudier 19 bassins versants.

N° du Qp(m^3/s) L(m) H(m) N°des dimensio Pente Q V


BV alvéoles ns (m/m) ouvrag (m/s)
e
De (m^3/s)
l’ouvrage
BV1 1.46778363 1 1 1 1(1× 𝟏) 0.005 1.6 2.25585
1
BV2 1.60741988 1 1 1 1(1× 𝟏) 0.005 2.94 2.47193

BV3 11.2864605 1.5 3 3(1.5× 0.005 13.23 2.95


1.5
𝟏. 𝟓)

BV4 10.6655731 1.5 3 3(1.5× 0.005 13.23 2.95


1.5
𝟏. 𝟓)

BV5 9.92794671 1.5 3 3(1.5× 𝟐) 0.005 11.76 3.304


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