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PRESENTÉE PAR :
INTRODUCTION
CONCLUSION
Ainsi , le fret pétrolier représente près d’un tiers du commerce maritime mondial et les navires qui transportent
le pétrole brut et les produits pétroliers.
Ils sillonnent les grandes routes du monde, en passant par des lieux stratégiques, comme les détroits d’Ormuz,
de Malacca, ou les canaux du Suez et de Panama.
Pour le pétrole brut, les routes les plus fréquentées partent du Moyen-Orient. Elles traversent le détroit de Bab
el-Mandeb, séparant Djibouti (Afrique) du Yémen (péninsule arabique), ou celui d'Ormuz situé dans le golfe
Persique (séparant les Emirats Arabes Unis et Oman d’avec l’Iran), principal point de passage pétrolier dans le
monde. Ils rallient ensuite, lors de voyages qui durent de 15 jours à un mois :
Pour le pétrole brut, les routes les plus fréquentées partent du Moyen-Orient. Elles traversent le détroit de Bab
el-Mandeb, séparant Djibouti (Afrique) du Yémen (péninsule arabique), ou celui d'Ormuz situé dans le golfe
Persique (séparant les Emirats Arabes Unis et Oman d’avec l’Iran), principal point de passage pétrolier dans le
m :onde. Ils rallient ensuite, lors de voyages qui durent de 15 jours à un mois :
Avec la maritimisation de l'économie, l'importance stratégique du détroit de Malacca s'est accrue. Reliant
l'océan Pacifique à l'océan Indien, il concentre des flux maritimes majeurs à l'échelle régionale (Chine, Inde…)
mais aussi mondiale.
Nous allons ainsi montrer, en quoi le détroit de Malacca représente un point de passage stratégique du
commerce mondial du pétrole.
Le détroit de Malacca Il est situé au carrefour de l’océan Indien et de l’océan Pacifique, constituant ainsi un axe
essentiel des flux maritimes mondiaux et sur le plan économique et militaire à l’échelle mondiale.
Il est également au cœur des stratégies géopolitiques des acteurs de la région, dont les intérêts entrent parfois en
conflit avec la dimension internationale du détroit.
Le détroit de Malacca est située à la rencontre des lignes transocéaniques entre l'Océan Indien et le Pacifique,
il est emprunté par les deux routes principales de navigation qui relient l'Europe et le Moyen Orient à l'Asie
Orientale. La plus importante et la plus ancienne est la grande voie de navigation directe, venant de Suez via la
mer Rouge, doublant le cap Guardafui, traversant les Maldives, contournant le Sri Lanka par le sud et
empruntant le détroit de Malacca pour accéder à la mer de Chine méridionale. La seconde a pour origine le
Golfe Persique et le détroit d'Ormuz.
Dans les détroits reconnus internationaux, les États riverains ne peuvent aménager et gérer ces espaces sans
tenir compte du droit international. Ils ne peuvent pas ainsi affirmer unilatéralement leur souveraineté sur les
eaux des détroits et restreindre leur franchissement à des navires étrangers. Ils ne peuvent pas non plus imposer
des taxes aux navires empruntant ces détroits ou y entraver la circulation. Ces détroits présentent des enjeux non
seulement pour les États riverains, mais aussi et surtout pour les États utilisateurs, parfois très éloignés, et les
compagnies maritimes.
En dépit de la nécessité de gérer en commun le détroit de Malacca, les concurrences entre les États riverains
demeurent. La sophistication des systèmes de séparation du trafic implique certes une gestion transnationale,
mais pas une véritable coopération à l'échelle du détroit de Malacca. Les conférences et les traités ratifiés depuis
1971 envisagent en effet le détroit de Malacca uniquement comme un axe international, en oubliant qu'il est
aussi une mer intérieure. Cette différence de perception du rôle du détroit entre Singapour d'une part, et la
Malaisie et l'Indonésie d'autre part, attise les conflits entre les États riverains.
« La Chine est devenue le premier importateur de pétrole et de gaz au monde, ce qui l'a rendue dépendante
d'approvisionnements soumis aux risques d'engorgement [ou de blocage des voies maritimes des “nouvelles
routes de la soie]. La Chine a demandé une plus grande vigilance [dans le détroit de Malacca] après les attaques
de pétroliers dans le détroit d'Ormuz attribuées à l'Iran par les États-Unis.
“Si le détroit de Malacca était bloqué, près de la moitié de la flotte mondiale devrait faire un détour autour de
l'archipel indonésien”, note un rapport du Commissariat américain à l'énergie publié en 2017 : “Contourner le
4/24/2022 MASTER 1 EN MANAGEMENT DE L’ENERGIE ET DES RESSOURCES PETROLIERES
détroit mobiliserait la flotte mondiale, augmenterait également les coûts d'affrètement et sans doute les prix de
l'énergie. En 2016, près de 16 millions de barils de pétrole et d'essence ont traversé chaque jour ce détroit large
de 2,7 km à son point le plus étroit au niveau de Singapour.” »
Le détroit de Malacca est l’un des couloirs maritimes les plus fréquentés au monde. La présence des pirates
dans cette zone remonte au début des années 1990. En Malaisie, la piraterie fait partie de la culture, c’est un
métier, une activité reconnue qui ne se fait pas toujours en marge de la société, pouvant même être reconnu
comme un métier honorable (Coordonner, 2001, 5). Ce n’est qu’à une époque plus moderne, que les actes de
piraterie vont être criminalisés et marginalisés. Néanmoins, la présence de ces bandits des mers reste d’actualité
malgré leurs marginalisations au fil du temps. Le détroit de Malacca devient rapidement l’une des routes
navigables incontournables, car c’est le chemin le plus court entre l’océan Indien et l’océan Pacifique. De par sa
position géographique inédite, il permet de relier l’axe commercial est-ouest. De plus, sa largeur n’excédant pas
les 74 km, le détroit est une cible de choix pour les attaques en haute mer car il constitue un couloir peu profond
et facilement accessible. La Convention de Montego Bay (1982) a permis de limiter les actes de piraterie en
Asie notamment en définissant de manière universelle.
Le détroit de Malacca est un véritable corridor énergétique, un peu plus de deux tiers des flux de pétrole et de
gaz y transitent, soit trois fois plus que par le canal de Suez et quinze fois plus que par le canal de Panama. Les
estimations basses prévoient même un transit de plus de 20 millions de barils en 2022. Pour les pétroliers, la
route maritime empruntant le détroit de Malacca est la plus courte et la plus rapide entre le Golfe Persique et
l’Asie Orientale et donc la plus économique. Cette fonction s’est renforcée avec la croissance économique
chinoise qui a eu pour corolaire une formidable augmentation de ses demandes d’hydrocarbures : devenue
importateur net de pétrole en 1993, la Chine dépend désormais de 53 % de ses importations pour sa
consommation. Selon l’Agence internationale de l’énergie, ses besoins pourraient atteindre 15 millions de barils
par jour en 2035 contre 8,6 millions en 2010. Or ces importations qui proviennent majoritairement du golfe
Arabo-persique et d’Afrique transitent à 80 % par le détroit de Malacca.