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OCÉANS AU COEUR DE
LA MONDIALISATION
QUESTION 1 : MERS ET OCÉANS : VECTEURS ESSENTIELS DE LA MONDIALISATION
Livre p. 38 à 53
2) Ces flux ont permis le développement de ports méthanier comme à Ras Laffan au Qatar où les gaz
naturels sont transformés pour être directement exportés à travers le monde. Cette zone devient donc un
espace d’échange pour tous les pays du monde. Les flux de marchandises vont transformer les littoraux
cela va construire des terminaux portuaires avec des espaces de stockage. La dynamique de littoralisation
est autour du golfe Arabo-persique.
3) Ce choix va permettre à cet armateur de faciliter les transports de gaz naturels directement jusqu’à la
Chine dans le but de recréer une “route de la soie” : étape majeure entre deux grands pôles du commerce
mondial (Chine, Europe) et contribuer à renforcer l’intégration du golfe Arabo-Persique dans la
mondialisation. Cela va aussi diversifier l’économie des pays locaux car les Chinois vont investir.
Bilan A :
Après l’étude de l’ensemble des échanges au sein du Golfe Arabo-Persique, il apparaît que l’intégration de
cet espace maritime dans la mondialisation passe d'abord et avant tout par les exportations
d’hydrocarbures via le détroit d’Ormuz. Toutefois la circulation du pétrole n’est pas le seul enjeu stratégique
du Golfe actuellement et le port de Djebel Ali à Dubaï en témoigne. En effet le Golfe Arabo-Persique tend à
renforcer son rôle dans les échanges mondiaux de marchandises ce dont témoigne la croissance de trafics
de conteneurs dans la région. Le port de Dubaï est ainsi l’un des seuls ports du monde à faire partie des 10
premiers ports mondiaux de porte-conteneurs hors Asie orientale. Les investissements menés par les
acteurs chinois dans la région en raison de sa situation exceptionnelle sur les nouvelles routes de la soie
(de la Chine à l’Europe) accentuent le caractère géostratégique du Golfe Arabo-Persique dans la
mondialisation actuelle.
B - Un espace maritime sous tension
À l’échelle mondiale :
Divergences politiques entre les Américains et Iraniens
Acteurs : Etats Unis pour la libre circulation des navires / Iran qui veut le contrôle de la zone, ONU dans les
sanctions envers l’Iran
À l’échelle régionale :
Opposition entre l’Iran et l’Arabie Saoudite (géologique et politique)
Acteurs : Iran et les monarchies (Arabie Saoudite etc)
Carte p. 40-41 :
Dès les années 1960, le transport maritime a connu une révolution marquée par le gigantisme (exemples
méthanier, braquiez etc.) et la conteneurisation. Associé à la libre circulation des marchandises, cette
évolution a permis la densification des échanges aussi bien matériel que immatériel.
Dès les années 1980 cette libéralisation des flux et des marchandises a permis le développement du
commerce mondial mettant en concurrence des territoires et favorisant les délocalisations.
Document 2 p. 41 :
Depuis 2018, plus de 90 % des flux immatériels (internet, les capitaux etc) transitent par les câbles sous-
marins déposés au fond des mers et des océans. Ils relient entre eux les pays les plus développés aux
pays émergents : la Triade élargie.
Les mers et les océans ont vu ces derniers temps se multiplier les flux humains et touristiques, les flux
migratoires se sont installés entre pays peu développés ou en guerre vers les pays développés.
Également, le marché de la croisière croît rapidement ses dernières années et se concentre
essentiellement en mer Méditerranée, dans la mer des Caraïbes et en mer de Chine méridionale.
Les mers et les océans ont aussi généré des flux illicites liés au trafic de drogues ou au flux de migrants
en Méditerranée.
Les mers et les océans proposent une grande variété de ressources marines. Les ressources halieutiques
sont exploitées dans tous les océans, elles contribuent à nourrir plus d’un milliard de personnes. Cette
pêche massive (environ 80 millions de tonnes de poisson pêché en mer chaque année) fait craindre un
épuisement des ressources.
De plus, pour répondre à la demande croissante au produit de la mer, l'aquaculture prend son envol et
produit plus de 28 millions de tonnes d’algue par an.
A côté de ses ressources essentielles à l’alimentation on retrouve également des ressources maritimes
stratégiques. L’exploitation de ces ressources demande des moyens technologiques et scientifiques
importants. Les hydrocarbures offshores représentent 30 % de la production mondiale de pétrole et 25 %
de gaz. Ils constituent la plus grande part des ressources énergétiques marines et sont exploités dans les
golfes de Guinée, du Mexique ainsi qu’en mer de Chine méridionale.
D’autres ressources marines sont également exploitées : les énergies marines renouvelables (les
éoliennes, l’énergie hydrolienne…)
Dans les fonds marins, des ressources minérales ont été identifiées comme les nodules polymétalliques
mais qui restent inexploités en raison d’une accessibilité extrêmement difficile.
Avec 90 % des échanges de marchandises, les mers et les océans sont de véritables vecteurs de la
mondialisation.
Selon les produits transportés, les routes diffèrent cependant à l’échelle mondiale on dénombre :
la route circumterrestre qui relie les principaux pôles de l’économie mondiale
les lignes spécialisées comme celles des hydrocarbures (Moyen-Orient, Afrique de l’Est…)
les points de passage stratégique comme les détroits et les canaux transocéanique (détroit
d’Ormuz et le canal de Suez) qui doivent s’adapter au gigantisme des navires.
La diversité des flux maritimes et la compétitivité qui s’est installée entre les différents acteurs
internationaux ont amené ceux-ci à rechercher de nouvelles routes comme la route polaire permettant un
gain de temps dans la liaison entre l’Europe et l’Asie
La géographie des flux maritimes laisse apparaître une mondialisation inégale. En effet, on note que les
échanges de matières premières s’effectuent dans le sens sud nord autrement dit des pays en
développement exportateurs de pétroles vers les pays du nord qui sont les principales puissances
maritimes.
A l’inverse, les produits à forte valeur ajoutée s'échangeaient prioritairement entre l’Amérique du Nord,
l’Europe et l’Asie orientale.
Ainsi, les routes maritimes s’inscrivent en direction des échanges commerciaux mondiaux, reliant les trois
principaux pôles de l’économie mondiale qui concentrent 85 % du commerce mondial on peut donc voir
que trois façades maritimes mondiales sont au cœur de la mondialisation et de la maritimisation : la façade
Atlantique de l’Amérique du Nord, la façade de l’Asie orientale et la façade de l’Europe du nord (la Northern
Range)
1) Le Canal de Suez présente de nombreux avantages pour le transport maritime notamment avec les
travaux d’agrandissement qui ont eu lieu entre 2014 et 2015 qui permet aux navires de se croiser sur le
canal grâce à la construction d’une nouvelle voie et permet de faciliter le déplacement des navires avec
l’élargissement des voies. De plus, ce canal permet de faciliter la liaison entre l’Asie et l’Europe qui est plus
courte qu’en passant par le cap de Bonne Espérance par exemple.
2) On peut voir que le trafic du canal est dépendant du climat économique mondial car l’augmentation du
nombre de navires circulant dans ce canal dépend de la quantité de fret : plus elle est importante plus le
nombre de navires est important. De plus, pendant certaines guerres dans cette zone, le canal était fermé
ce qui montre que certaines instabilités nuisent au bon fonctionnement du canal. Chute du trafic pendant la
crise économique de 2008.
4) La modernisation du canal semble d’abord profiter aux armateurs : nombre de navire en faible
augmentation mais tonnage augmente fortement : les armateurs préfèrent charger au maximum plutôt que
d’augmenter leur nombre de passages / Cependant : politique de zones franches aux deux extrémités du
canal permet d’attirer des investissements étrangers (Chine, Russie, Espagne) en Egypte.
De nombreux détroits et canaux transocéanique sont situés sur les grandes routes maritimes mondiales et
représentent un enjeu stratégique. Par exemple le détroit d’Ormuz voit transiter 1/3 des échanges
maritimes pétroliers mondiaux.
Les canaux comme celui de Suez ou de Panama proposent des raccourcis (Europe/Asie) et permettent
d’éviter les détours (Panama en direction de l’Atlantique/en direction du pacifique). Afin de conforter leur
position sur les grandes routes mondiales ils ont du se moderniser (le canal de Suez en 2007).
L’Afrique représente seulement 4 % du volume du trafic mondial portuaire. Cela pose problème car le
transport maritime est un aspect très important dans le fonctionnement de l’économie mondiale. Ce faible
volume est dû à une absence de modernisation des infrastructures couplée à une faible productivité ce qui
rend le trafic maritime beaucoup moins important et donc un ralentissement des échanges mondiaux.
- Ports non adapté à la maritimisation de l’économie mondiale
- Rendement deux fois inférieur à celui de l’Asie
- Cela manque de diversité
Document 2 p. 49 : Si on a pu noter que les principales façades maritimes intégrées dans la maritimisation
de l’économie mondiale se trouvait dans les pôles majeurs de cette économie, on peut s’apercevoir que
certains espaces maritimes ne jouissent pas de ce même dynamisme. Certains territoires maritimes
(l’océan austral) se trouve marginalisés et d’autres sont en voie d’intégration (l’océan Arctique avec ses
routes polaires et l’exploitation de ses hydrocarbures)
Conclusion
Les espaces maritimes recèlent de très nombreuses ressources et ils servent de supports
au flux matériels immatériels et humains dans le contexte de la mondialisation. Mais tous les espaces
maritimes ne sont pas intégrés de façon égale au sein de la mondialisation.
Par conséquent les mers et les océans se trouvent dans une situation paradoxale au sein de la
mondialisation : certains espaces maritimes alimentent pleinement le fonctionnement du processus de
maritimisation et de mondialisation alors que d’autres sont exploités ou laissés pour compte.
La situation que connaît actuellement l’océan Indien résume-t-elle la situation globale des mers et
des océans de la planète ?