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Thème 1 de géographie :

Mers et océans au cœur de la mondialisation.

Temps : 7 à 9 heures (évaluation comprise).

Question obligatoire : Mers et océans : vecteurs essentiels de la mondialisation.

Sujet d’étude : Les réseaux de câbles sous-marins : des infrastructures essentielles de la mondialisation.

Notions à retenir : canaux et détroits internationaux – maritimisation – mondialisation – route maritime.

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Séance 1 : La littoralisation des activités dans le monde.
Problématique : comment l’attractivité croissante des littoraux dans le monde se manifeste-t-elle ?
Compétence : Employer les notions et exploiter les outils spécifiques aux disciplines : savoir lire,
comprendre et apprécier une carte, un croquis, un document iconographique, une série statistique...

Document 1 : les littoraux, des zones peuplées donc à risques.

Source : Pierre Royer, Dico atlas des mers et des océans, éditions Belin, Paris, 2013, p.23.
Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) Où sont situées les principales mégapoles sur Terre ? Donne 2 exemples pour justifier ta réponse.
3) Justifie l’affirmation suivante à l’aide d’un exemple : « les espaces de forte densité humaine sont
situés à moins de 2 000 km des littoraux ».
4) Quelles sont les divers risques naturels que peuvent rencontrer les populations qui résident le long
des littoraux ? Localise 2 exemples précis.

Document 2 : l’impact des activités humaines sur les espaces maritimes.

Source : « Sciences et Avenir », 2017.


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5) A partir du document 2 (docs 2, 3 & 4 p.128-129 du manuel), les littoraux peuvent-ils être soumis à
des risques technologiques ? Donnez 2 exemples différents.

Correction :
1) Le document proposé est une carte (ou un planisphère) réalisée par Pierre Royer en 2013. Elle met
évidence que les littoraux sont densément peuplés sur Terre et qu’ils sont soumis à de nombreux
risques. La carte provient de l’ouvrage Dico atlas des mers et des océans.
2) les principales mégalopoles sont situées près des océans et des mers. Londres, Paris ou New York sont
par exemple situées à moins de 200 km du littoral.
3) Les espaces de forte densité humaine sont situés à moins de 2 000 km des littoraux, comme on peut
le voir en Asie du Sud et de l’Est où les densités sont très fortes, notamment en Inde et en Chine. On
peut également citer une partie de l’Europe, en particulier à l’emplacement de la mégalopole
européenne, où les densités sont très fortes et peu éloignées des littoraux.
4) Les populations qui résident sur le littoral sont soumises à de nombreux risques naturels :
- en Asie du Sud-Est et dans les Caraïbes les populations sont exposées à de potentiels cyclones ;
- en Grèce, au Japon, en Indonésie ou encore sur toute la côte Ouest de l’Amérique du Nord et du Sud il
y a des risques de séismes. Cela peut entraîner des tsunamis (ou raz-de-marée) et/ou du volcanisme.
5) Les littoraux peuvent être soumis à des risques technologiques : marées noires (naufrages des
pétroliers Erika en 1999 au large de la Bretagne, et du Prestige en 2002 au large du Portugal ;
catastrophe de la station Deepwater horizon en 2010 dans le Golfe du Mexique), déchets plastiques
(océan Pacifique Nord et océan Atlantique Nord) et diverses pollutions (rejets de déchets chimiques et
nucléaires).

Trace écrite/vocabulaire : Sur les 30 plus importantes mégapoles du monde (= agglomérations de + de


10 millions d’habitants), 19 sont des ports ou en communication directe avec la mer. Près de 2,5
milliards d’individus vivent ainsi à moins de 100 km de la mer et la moitié de l’humanité vit à moins de
200 km du littoral. Cette tendance s’accentue avec la littoralisation des industries et le développement
du tourisme. La concentration et l’accroissement des activités humaines le long des littoraux mettent
sous pression l’environnement (fragilisation et pollutions).
Littoralisation : processus de concentration des populations et des activités dans les régions littorales.

Document 3 : la surpêche* dans le monde.

3
* Surpêche : exploitation excessive de la ressource en poisson, compromettant le renouvellement naturel des
stocks et menaçant l’espèce d’extinction. ≠ « pêche durable » : pratique permettant d’éviter l’épuisement des
stocks de poissons en instaurant des quotas et en respectant certains critères (taille des poissons par exemple).
Aquacole ou aquaculture : élevage de poissons, d’algues, de crustacés….
Source : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, Rapport sur la pêche mondiale, 2012.

Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) D’après cette carte pourquoi peut-on faire un lien entre zones de pêche importantes et grands pays
exportateurs de produits halieutiques (= produits de la pêche) ? Donne 1 exemple précis.
3) Pourquoi la pêche intensive (appelée surpêche ou pêche industrielle) est-elle nocive ? Justifie grâce à
un argument et 1 exemple pour te justifier (chiffres doc1 p.122).
4) Quels sont les 2 solutions mises en place pour répondre à la demande en évitant la surpêche ?
Donne 1 exemple pour chacune des solutions.

Correction :
1) Le document proposé est une carte représentant l’importance de la surpêche dans le monde. Elle a
été réalisée par l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, dans le Rapport sur
la pêche mondiale, en 2012.
2) On peut faire un lien entre les zones de pêche où les rendements sont les plus importants et les
principaux pays exportateurs de produits halieutiques. Par exemple, la Norvège est le second
producteur mondial de produits halieutiques et la Mer du Nord, au large de ce pays, est très
poissonneuse. Même chose pour la Chine, 1er producteur mondial, qui borde la Mer de Chine,
également très riche en poissons.
3) La pêche intensive est nocive car elle créée des zones mortes où il n’y a plus de poissons. Par
exemple, il y a de nombreuses zones mortes au large des côtes de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de
l’Asie de l’Est.
4) Pour éviter la surpêche ont été mis en place des zones de pêche durable, au large des côtes de
l’Amérique du Nord, ainsi que le développement de l’aquaculture, notamment en Asie (89 % de la
production mondiale).

Document 4 : paquebot Disney à quai, Bahamas (doc.3p.123).

Source : DISNEY CRUISE LINE, 2017.


Ce type de paquebot peut accueillir plus de 6 000 passagers. Les dimensions de ces géants des mers nécessitent d’importants
aménagements portuaires qui fragilisent les écosystèmes. Les Caraïbes sont la première région touristique pour le tourisme
de croisière avec la Méditerranée.
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1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) Quelle est l’activité économique qui est ici mise en avant ?
3) Quels problèmes peuvent entraîner l’emploi de tels navires ?

Correction :
1) Le document proposé est une photographie d’un paquebot de la compagnie Disney à quai aux
Bahamas. Le cliché a été fait par la compagnie de croisière Disney en 2017.
2) L’activité mise en avant est le tourisme de croisière aux Caraïbes.
3) Ces paquebots géants nécessitent de creuser plus profondément et d’aménager de plus grands
pontons. Cela peut évidement fragiliser les écosystèmes en plus de polluer fortement.

Trace écrite/vocabulaire : L’attractivité des littoraux est renforcée par la présence de ressources de plus
en plus valorisées. Ces ressources concernent aussi bien celles paysagères avec le tourisme (stations
balnéaires, croisières), que celles alimentaires (pêche et aquaculture) ou celles énergétiques
(hydrocarbures ou énergies renouvelables, avec les éoliennes offshore et les hydroliennes par exemple).
Aquaculture : désigne l'ensemble des activités d'élevages des animaux aquatiques et de culture des
algues.

Distribuer croquis vierge ci-dessous : compléter au fur et à mesure des séances le croquis en accord avec la légende.
Fin séance 1 : - placer l’océan Atlantique, l’océan Pacifique, l’océan Indien, la mer Méditerranée et la mer de
Chine.
- compléter le croquis en respectant les figurés de la première partie de la légende ( zones de pêche : aide doc.3,
colorier surtout la Mer du Nord, la Mer du Japon, le large du Chili et du Sud-Est de l’Afrique ; gisements majeurs
d’hydrocarbures : aide diapo12, faire un figuré dans le Golfe du Mexique, au large du Brésil, dans le Golfe de
Guinée, le Golfe Persique et la Mer de Chine ; zones de croisière : aide diapo12, colorier la Mer Méditerranée, la
Mer des Caraïbes et les littoraux de la Mer de Chine).
Ajouter un titre : « Mers et océans : vecteurs essentiels de la mondialisation ».
Légende :
I – Des ressources variées
Principales zones de pêche.
Gisements majeurs d’hydrocarbures offshore.
Principales zones de tourisme de croisière.

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Séance 2 : La maritimisation des économies.
Problématique : quelle est la place prise par les espaces maritimes dans l’organisation des sociétés et
des économies du monde ?
Compétence : Connaître et se repérer : nommer et localiser les grands repères géographiques ainsi que les
principaux processus et phénomènes étudiés.

Document 1 : la progression des différents échanges maritimisés dans le monde depuis 1980 (Doc.1 p.124).

1000 millions de tonnes = 1 milliard de tonne. Source : Review of Maritime Transport, 2018.
Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) Que peut-on dire sur l’évolution des ressources échangées par voie maritime de 1980 à 2017 ? Utilise les
chiffres et les dates.
3) Que peut-on dire sur la part des hydrocarbures (pétrole et gaz) en 1980 ? En 2017 ? Donne des chiffres pour
te justifier.
4) Quel est le type de marchandise qui a le plus augmenté dans les échanges maritimisés entre 1980 et 2017 ?
Donne un chiffre pour 2017 afin de te justifier.

Correction :
1) Le document est un graphique en barre (ou un histogramme orienté horizontalement), représentant le volume
selon les principaux types de marchandises échangés par voie maritime dans le monde entre 1980 et 2017. Il
provient du rapport « Review of Maritime Transport », en 2018.
2) Le volume total est passé d’environ 4 000 millions de tonnes (4 milliards de tonnes) de marchandises en 1980 à
un peu plus de 10,5 milliards de tonnes en 2017. La progression du volume des marchandises échangées
progresse de manière assez régulière depuis quarante ans
3) Les hydrocarbures étaient majoritaires (plus de la moitié) en 1975 dans les échanges maritimisés (près de 2
milliards de tonnes). En 2017, ils représentent près de 3 milliards de tonnes mais ne correspondent plus que pour
le tiers des échanges maritimisés.
4) Les conteneurs, quasi inexistants en 1975, ont fortement augmenté et correspondent presque à 20 % des
tonnages échangés en 2017 (un peu moins de 2 milliards de tonnes).

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Document 2 : les littoraux, des espaces convoités (aide doc.1 p.118).

Source : Manuel Hachette Technique, 2020, page 128.

Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) Quelles sont les trois continents qui s’échangent le plus de ressources à travers la mer (doc.2 p.118) ?
3) Situe la façade maritime (déf. p.121) où l’on retrouve les principaux ports mondiaux d’échanges de
marchandises.
4) Quels sont les deux autres continents qui disposent d’importants ports ? Sont-ils moins importants ? Justifie.

Correction :
1) Le document est une carte (ou un planisphère) du monde mettant en évidence les différentes mises en valeur
des littoraux et une inégale répartition des échanges maritimes.
2) Les trois continents qui s’échangent le plus de ressources sont l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie (Est et
Sud-Est).

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3) La façade maritime où l’on retrouve les principaux ports d’échanges de marchandises se situe le long des
littoraux de l’Est et du Sud-Est de l’Asie, allant du Japon à Singapour en longeant le littoral chinois.
4) L’Europe et l’Amérique du Nord ont aussi des ports d’échange de marchandises mais ils sont moins importants
(de 40 à 300 millions de tonnes de marchandises échangées dans la plupart des ports contre plus de 300 millions
de tonnes pour beaucoup de ports en Asie).

Trace écrite : Les routes maritimes permettent de réaliser la majorité des volumes échangés de marchandises
dans le monde (90 %). La maritimisation des économies encourage l’aménagement de grands ports sur les
littoraux. Ceux-ci servent de hub : ils mettent en contact un arrière-pays (un territoire plus ou moins vaste) et un
avant-pays (le reste du monde via la mer). Les façades maritimes sont donc des interfaces de la mondialisation.
Maritimisation : processus marqué par l’augmentation et la concentration des échanges par voie maritime,
donnant une place de plus en plus importante aux littoraux dans la dynamique de la mondialisation.
Hub : plateforme de correspondance des marchandises et/ou de personnes.
Mondialisation : processus d’augmentation des échanges de personnes, d’informations, de capitaux et de
marchandises à l’échelle de la planète.

→ Reproduire le schéma ci-dessous (si le temps) – doc. 5 p.125.

→ Compléter le croquis distribué à la fin de la 1ère séance.


Fin séance 2 : - placer les grandes routes maritimes (aide doc.3 page 125).
- placer les 3 principales façades maritimes du monde (aide doc.3 page 125).
- placer les principales zones industrialo portuaires (aide doc.3 page 119 – figurés « principaux ports mondiaux »).
Légende :
II – La maritimisation des océans
Principales routes maritimes (90 % des échanges de marchandises dans le monde).
Façades maritimes (interfaces entre avant-pays maritime et arrière-pays continental).
Zone industrialo-portuaire (ZIP).

Séance 3 : L’intégration des espaces maritimes dans la mondialisation.

Problématique : dans quelle mesure la mondialisation accroît-elle le rôle stratégique des espaces
maritimes ?
Compétence : Connaître et se repérer – utiliser l’échelle appropriée pour étudier un phénomène.

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Document 1 : les ZEE (schéma 2 p. 121) dans le monde.

Source : Pierre Royer, Dico atlas des mers et des océans, éditions Belin, Paris, 2013, p.51.
Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) D’après ce document, pourquoi peut-on dire qu’une partie des mers a été territorialisée (ou appropriée) par
les Etats ? Donne 1 exemple pour te justifier (nom de l’Etat + cite les chiffres).
3) Tous les Etats ont-ils des ZEE ? Justifie.
4) Les ZEE sont-elles figées ? Explique.

Correction :
1) Le document proposé est une carte (ou un planisphère) réalisée par Pierre Royer en 2013. Elle met
évidence que les littoraux sont densément peuplés sur Terre et qu’ils sont soumis à de nombreux
risques. La carte provient de l’ouvrage Dico atlas des mers et des océans.
2) Les mers et les océans ont été territorialisés par les Etats puisque leurs frontières s’étendent au large des
littoraux. La France (11 millions et 35 000 km²) et les Etats-Unis (11 millions et 351 000 km²) ont les ZEE les plus
importantes sur la planète.
3) Tous les Etats n’ont pas des ZEE et certains sont enclavés, c’est-à-dire sans accès à la mer. C’est par exemple le
cas de certains Etats en Afrique centrale, en Asie centrale et en Europe centrale.
4) Les ZEE ne sont pas figées puisque certains Etats cherchent à les agrandir en déposant une demande auprès de
l’ONU.

Trace écrite : Depuis 1982 la majorité des Etats ont renforcé leur souveraineté sur les mers. Les ZEE (Zones
Économiques Exclusives) appartiennent aux Etats qui peuvent en exploiter les ressources. Elles représentent près
de 40 % des espaces maritimes. Au-delà des ZEE, il existe des eaux internationales (+ de 60 % des espaces
maritimes) qui n’appartiennent à personne et dont les ressources sont considérées comme un bien commun de
l’humanité.
ZEE (Zones Économiques Exclusives) : l’Etat riverain a le droit de réglementer les activités d’exploitation et
d’exploration (pêche, gisements) sur sa ZEE jusqu’à plus de 370 km des cotes.

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Document 2 : la confrontation entre la Chine et les Etats-Unis en Asie du Sud et de l’Est.

Source : Le Figaro, 2012.


Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) D’après ce document, comment se manifeste l’opposition entre les intérêts chinois et ceux des américains et
de leurs alliés ?
3) A quoi voit-on que la montée en tension entre ces puissances dans la région ?

Correction :
1) Le document proposé est une carte (ou un planisphère) mettant en évidence la confrontation entre
la Chine et les Etats-Unis en Asie du Sud et de l’Est. Cette carte a été réalisée en 2012 par le journal Le
Figaro.
2) On voit ici l’opposition entre les intérêts chinois et ceux des américains et de leurs alliés par le fait que
la Chine revendique de nombreux espaces maritimes dans l’Océan Pacifique (Mer de Chine
méridionale). La plupart des espaces revendiqués appartiennent aux Etats alliés des américains.
3) On voit la montée en tension entre ces puissances au travers de l’implantation de bases navales,
nombreuses dans la région (« collier de perles » chinois et flottes américaines).

Trace écrite : Certains espaces maritimes sont particulièrement convoités par les Etats pour les ressources qu’ils
renferment. C’est par exemple le cas en Asie, dans l’Océan Indien et dans l’Océan Pacifique (en particulier en Mer
de Chine), où les intérêts antagonistes des grandes puissances maritimes se superposent (Etats-Unis, Chine, Japon
et Inde). D’autres espaces sont également disputés en Arctique entre les Etats-Unis, le Canada et la Russie.

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Document 3 : la protection des mers, une marginalisation des espaces maritimes ?

Source : écologie-solidaire.gouv.fr, juillet 2019.

Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) D’après ce document, quel est la part des espaces naturels marins protégés dans les ZEE françaises ? A quoi
cela peut-il servir ?

Correction :
1) Le document proposé est une affiche extraite du site internet écologie-solidaire.gouv.fr. Elle a été
réalisée pour le ministère de l’écologie français en juillet 2019.
2) La part des aires marines protégées dans les ZEE françaises est de 23,5 %. Cela sert à protéger la
biodiversité mais c’est aussi un moyen pour l’Etat d’affirmer sa souveraineté sur ses eaux territoriales.
Trace écrite : Pour protéger leurs eaux territoriales mais également pour affirmer leur souveraineté, les Etats
mettent en place des aires marines protégées. Finalement, il n’y a que l’Antarctique qui échappe à une logique
d’exploitation militaire et économique par les Etats sur Terre (traité de Washington de 1959).
Aires marines protégées : espace maritime délimité dont l’objectif est la préservation de la nature et où les
activités humaines sont limitées et réglementées.

Séance 4 : Les routes maritimes : des espaces stratégiques dans la mondialisation.

Problématique : comment la mondialisation renforce-t-elle les enjeux économiques et militaires autour des
mers et des océans ?

Compétence : Contextualiser : mettre en œuvre le changement d’échelles, ou l’analyse à différentes échelles


(multiscalaire) en géographie.

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Document 1 : les points de passage obligés, de véritables goulets d’étranglement sur les routes maritimes.

Source : Pierre Royer, Dico atlas des mers et des océans, éditions Belin, Paris, 2013, p.74.

Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) Donne le nom de deux canaux et de deux détroits tout en indiquant le nombre de navires qui y transitent
chaque jour.
3) A ton avis, pourquoi il y a moins de bateaux qui peuvent transiter par les canaux ? Justifie ta réponse.
4) Pourquoi certains de ces passages peuvent être considérés comme « stratégiques » ? Quelle est la principale
ressource qui transite par ces passages obligés.

Correction :
1) Le document proposé est un planisphère en position polaire (ou une carte du monde) sur les
principaux points de passage obligé sur les routes maritimes. Ce document provient du Dico atlas des
mers et des océans, écrit par Pierre Royer, en 2013.
2) Canaux : Suez (50 bateaux/j) ; Kiel (90 à 120 bateaux/j) ; Panama (30 à 40 bateaux/j).
Détroits : Pas-de-Calais et Manche (220 à 240 bateaux/j) ; Gibraltar (240 à 270 bateaux/j) ; Malacca (180
à 210 bateaux/j).
3) Moins de bateaux peuvent transiter par les détroits car ils ne sont pas larges contrairement aux
détroits ou aux seuils (32 à 49 mètres pour Panama ; 22 mètres pour Kiel ; ou 280 mètres pour Suez).
Leur tirant d’eau est également peu profond (11 à 23 mètres de profondeur).
4) Certains passages sont d’autant plus stratégiques car de nombreux pétroliers (ou tankers) sont
obligés d’y passer.

Trace écrite : Les échanges se font le long des routes maritimes, principalement entre les 3 façades maritimes
d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie Orientale. Les canaux et détroits internationaux (Suez, Gibraltar et
Malacca par exemple) sont des points de passage obligatoires. Ils sont donc des lieux stratégiques pour les Etats
qu’il faut protéger.
Route maritime : itinéraire régulièrement suivi par des navires assurant le transport maritime à longue
distance.
Canaux et détroits internationaux : points de passage permettant de franchir un obstacle lié à la disposition des
continents ; le détroit est un passage maritime naturel entre deux terres alors que le canal est le plus souvent
une voie d’eau artificielle (construite par l’Homme).

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Document 2 : les mers et océans, des espaces convoités.

Source : Manuel Hachette Technique, 2020, page 128.

Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) Où se développent les principales zones de piraterie sur les mers et les océans du globe ? Donne 2 exemples.
3) Que lien peut-on faire entre les routes maritimes et la piraterie ? Pourquoi ?

Correction :
1) Le document proposé est un planisphère en position polaire (ou un croquis) sur les mers et les
océans, des espaces convoités. Ce croquis provient du manuel Hachette Technique, édité en 2020.
2) Les principales zones de pirateries se situent en mer Rouge et dans le golfe d’Aden ; en mer de Chine
méridionale ; dans le golfe de Guinée et dans la mer des Caraïbes.

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3) Le lien que l’on peut faire entre la piraterie et les principales routes maritime repose sur les
ressources. Comme 90 % des marchandises produites transitent par les mers et les océans, celles-ci sont
convoitées par les pirates.
Trace écrite : En parallèle de la maritimisation des échanges, des flux maritimes illégaux existent (drogue et
migrants clandestins en Méditerranée et dans les Caraïbes) et la piraterie se diffuse. Les opérations de brigandage
se produisent le long des routes maritimes, généralement aux abords des pays les plus pauvres qui encouragent
ce processus. Les pays développés et ceux émergents cherchent donc de plus en plus à sécuriser les flux qui
transitent dans les mers et les océans en renforçant leur présence militaire.
Piraterie : crime, vol, prise d’otage, pillage contre un navire et sa cargaison.

Compléter le croquis distribué à la fin de la 1ère séance.


Fin séance 4 : - Ajouter les points de passages transocéaniques, c'est-à-dire les principaux détroits et canaux (aide
doc. 3 p.119 – figurés « passages stratégiques »).
- Ajouter les zones de piraterie (autour du canal de Panama, dans le golfe de Guinée, la mer d’Aden et en mer de
Chine). (Aide croquis page 119).

Légende : ajouter la partie III.


II – La maritimisation des océans
Principales routes maritimes (90 % des échanges de marchandises dans le monde).
Façades maritimes (interfaces entre avant-pays maritime et arrière-pays continental).
Zone industrialo-portuaire (ZIP).
III – Tensions et dangers
Passages transocéaniques
Zones de piraterie.

Séance 5 : Les réseaux de câbles sous-marins : des infrastructures essentielles de la mondialisation.


Problématique : dans quelle mesure le déploiement des câbles sous-marins accompagne-t-il et organise-t-il la
mondialisation ?
Compétence : Construire une argumentation géographique – procéder à l’analyse critique d’un document selon
une approche géographique.

A) Les océans, au cœur du développement des télécommunications


Document 1 : une illustration du câble : schéma pour la pose des câbles (manuel p.132).

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Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) A quoi sert un câble sous-marin ? Comment est-il mis en place ?
3) Quel intérêt peut-il y avoir à utiliser ce type de câble ?

Correction :
1) Le document proposé est une affiche explicative sur les câbles sous-marins. Elle a été réalisée par RFI
(Radio France International).
2) Un câble sous-marin permet de relier un continent à un autre en le plaçant au fond d’une mer ou
d’un océan.
3) Ce type de câble permet d’échanger des informations instantanément car ils sont faits en fibre
optique.

Document 2 : carte du réseau de câbles sous-marins (doc.1 p.135).

Questions :
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) Pourquoi peut-on dire que les principaux câbles placés au fond des océans sont le reflet de la
mondialisation ? Quels sont le continents les plus reliés entre eux ?
3) Quelles régions semblent délaissées ou moins connectées au reste du monde ?

Correction :

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1) Le document proposé est une carte du réseau de câbles sous-marins dans le monde. Elle a été
réalisée par l’INEGI (Instituto Nacional de Estadística y Geografía) en 2020.
2) La disposition des câbles sous-marins est un reflet de la mondialisation actuelle car on voit que les
continents les plus reliés entre eux sont les plus riches (Europe, Amérique du Nord et Asie Orientale).
3) Les régions qui semblent délaissées ou moins connectées sont l’Afrique et une partie de l’Amérique
du Sud.

B) Les câbles sous-marins, un reflet des inégalités de la mondialisation

Visionnage du Dessous des cartes – « Câbles sous-marins la guerre invisible », Arte,


2018.
https://www.youtube.com/watch?v=MzcKHQyDL5o

1) Combien de câbles sous-marins relient aujourd’hui le monde ?


428.
2) En quelle année est installé le 1er câble sous-marin disposant de fibre optique ?
1988.
3) Quels sont les 3 principaux qui contrôlent ces câbles sous-marins ?
France (Alcatel), Etats-Unis (TE Subcom) et Japon (NEC).
4) Que se passe-t-il si un câble est sectionné ?
Coupure d’Internet.
5) Quel pays est au cœur des échanges des informations ?
Les Etats-Unis (80 % des informations passent par ce pays).
6) Quelles sont les 5 grandes entreprises américaines qui dominent les technologies de l’information ?
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).
7) Quels pays cherchent à s’émanciper (=libérer) du contrôle des Etats-Unis ?
Les pays émergents : Brésil, Russie et Chine.

C) Un intérêt stratégique et économique majeur

Document 1 : des rivalités entre grandes puissances pour contrôle le réseau Internet.

Questions :

16
1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)
2) Par qui l’entreprise Huawei est-elle soupçonnée d’espionnage ? Donne 3 exemples.
3) Quel intérêt peut avoir le gouvernement à relier ses câbles sous-marins à ceux du reste du monde ?

Correction :
1) Le document proposé est un extrait d’un article écrit par Leïla Marchand. Il a été édité dans le journal
Les Echos, en date du 3 juin 2019.
2) Huawei est une compagnie chinoise accusée d’espionnage par les américains, les européens, les
japonais et les australiens.
3) En connectant leurs câbles à ceux du monde, les chinois peuvent avoir accès à l’Internet mondial et
donc ils peuvent plus facilement espionner les données échangées dans les câbles.

Document 2 : les investisseurs des GAFA dans un réseau de plus en plus approprié par des acteurs privés.

Questions :

1) Quelle est la nature du document ? (auteur, type de document, source, date)


2) Pourquoi les GAFAM veulent avoir leurs propres câbles sous-marins ? Trouve 2 raisons.
3) Quel inconvénient cela peut-il avoir pour les Etats que des acteurs privés investissent dans les câbles sous-
marins ?

Correction :

17
1) Le document proposé est un extrait d’un article écrit par Sophy Gaulier. Il a été édité dans le journal
Le Monde, en date du 24 juin 2018.
2) Les GAFAM veulent avoir leurs propres câbles pour éviter de payer les opérateurs télécoms qui gèrent
les câbles officiels. Ils veulent également couvrir des zones mal connectées pour avoir de nouveaux
clients.
3) Si des acteurs privés investissent dans des câbles sous-marins cela suppose une perte de souveraineté
de la part des Etats sur ces infrastructures en particulier et sur Internet en général.

TITRE : .

Légende :
I – Des ressources variées
Principales zones de pêche.
Gisements majeurs d’hydrocarbures offshores.
Principales zones de tourisme de croisière.

18
II – La maritimisation des océans
Principales routes maritimes (90 % des échanges de marchandises dans le monde).
Façades maritimes (interfaces entre avant-pays maritime et arrière-pays continental).
Zone industrialo-portuaire (ZIP).
Passages transocéaniques

III – Des ressources convoitées


Tensions liées aux frontières maritimes.

Zones de piraterie.

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