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THÈME 1 - DE NOUVEAUX ESPACES DE CONQUÊTES

Océan et espace : quelles spécificités ?


→ Quels sont les enjeux de la connaissance et de l'appropriation des espaces océaniques et
extra-atmosphériques ?

Après la seconde guerre mondiale, la mondialisation des espaces maritimes conduit à considérer les océans
comme des territoires à part entière. La conquête spatiale inscrit l’espace extra-atmosphérique dans le champ
de la géopolitique. Si nos connaissances sur les océans et l’espace ce sont approfondies depuis les années
1950, ils demeurent une frontière à dépasser. Car une large part des fonds marins et de l’espace
extra-atmosphérique reste encore à explorer.

1 - Les océans, une maitrise en constante évolution

p.20-21
1) Les différentes puissances maritimes à s'être imposées dans l’histoire sont : L'Espagne et le Portugal,
la Russie, l’Angleterre, la France, l’Asie (Chine). L’ampleur de ces puissances diffère selon les
époques.

Depuis longtemps, les Hommes parcourent les étendues maritimes. Cependant la connaissance et la maîtrise
des océans remontent aux “voyages de découvertes” à partir du XVe siècle. On accède progressivement à
une perception globale de l’étendue et à une répartition des espaces maritimes. → La planète est peu à peu
cartographiée. Cette connaissance des océans est liée aux progrès techniques. L’expédition scientifique du
navire britannique challenger (1872-1876) marque les débuts de l’océanographie. Grâce à l'océanographie, on
connaît mieux la circulation des courants marins, ainsi qu’une meilleure connaissance de la faune des
abysses. Ces études vont être poursuivies par les États, la création de l’institut de l’océanographie de Paris en
1906.
À partir des années 50, on a une progression de la connaissance, notamment des abysses grâce aux
avancées techniques. Mais ces progrès sont freinés, car durant la guerre froide, la conquête spatiale sera
privilégiée par l’URSS et les États-Unis. Cette conquête des abysses ne reprend qu’au 21e siècle. Mais les
plongées records restent très rares.

Les océans nous paraissent proches, mais ils demeurent très éloignés de notre capacité réelle d’exploration.

2 - L’espace, une connaissance relativement récente

Jusqu'au milieu du 20e siècle, la connaissance de l’espace se limite à son observation qui s’est améliorée au
cours du 17e siècle : lunette de Galilée (1609) / télescope de Newton (1666). Lors de la seconde guerre
mondiale, les Allemands créent la première fusée.

La conquête spatiale” à surtout bénéficié des avancées technologiques de la seconde guerre mondiale.
Notamment avec les fusées allemandes V2. Les premiers lancements ont eu lieu à la fin des années 50.
→ Octobre 1957 = 1er satellite URSS en orbite, Spoutnik.
→ Mars 1958 = 1er satellite des Etats Unis.
→ Mai 1961 = 1er homme dans l’espace, Youri Gagarine, pour la première fois nous avons des
photographies exactes de la Terre.
→ Juillet 1969 = Les Etats Unis atteignent la lune, ils prélèvent des roches sur le sol lunaire et les
ramènent.
Dans les années 70-80 l’envoi de sondes et de stations orbitales fait progresser la connaissance, tant de
l’espace que de la formation des planètes.

Ainsi, progressivement l’espace devient une frontière (frontier - FJ Tuner - 1893) à conquérir et à dépasser.
3 - Océan et espace : de nouvelles frontières à dépasser et à s’approprier

p.21-22
2) Les deux conceptions juridiques qui s’affrontent sont Mare Liberum et Mare Clausum. En pratique,
Mare Clausum s’impose suite à l’arrivée d’une soixantaine d’États nouveaux sur la scène internationale
due à la décolonisation. Ainsi la mer devient un volume, à la fois réserve alimentaire, réservoir de
ressource énergétique et de minerai.
p.22-23
- Les nouvelles technologies ne permettent pas une exploration au-delà de 6000 mètres de profondeur.
Le corps humain n’est pas adapté aux conditions spatiales. Les ravitaillements sont coûteux. Le coup
physique pour l’humain est important, comportant de nombreux risques. Le coût est également très
élevé, pour la recherche, la construction et la mise en place. Beaucoup de pays ne détiennent pas les
capacités financières.

Les Océans apparaissent eux aussi comme une nouvelle frontière à dépasser, pour que l’Humanité puisse
subvenir à ses besoins. Selon l’ONU on prévoit d’ici 2050 un pic démographique à 9,7 milliards d’individus. Ce
qui signifie que la maîtrise de la haute mer devient un enjeux primordial : ressources halieutiques (pêche
hauturière) & hydrocarburs off shore. De plus, les Océans sont également un réservoir potentiel de sable, de
métaux précieux, de minerais et de nouvelles énergies (éolienne, hydrolienne, solaire). C’est pourquoi les
Etats cherchent à s’accaparer et à délimiter les espaces maritimes afin de s'approprier les ressources.
Constituant un moyen d’affirmer sa souveraineté. Cela conduit à la convention de Montego Bay (1982). La
connaissance et la maîtrise des océans ont permis l’affirmation de puissances.
Après une longue période de supériorité Britannique au 19eme. Aujourd’hui la hiérarchie des puissances
maritimes est dominée par les Etats Unis mais au 21eme siècle on voit l’ascendance de la puissance chinoise.

Aujourd’hui on peut dire que l’exploration “horizontale” des espaces maritimes est achevée mais ce n’est pas
encore le cas de l’exploration “verticale” du fait de techniques d’exploration encore limitées (limite sous marin
-6000 / Le Nautile - Ifremer). Au final seulement 15% des grands fonds ont été cartographiés et seulement 2%
ont été explorés.

L’espace extra-atmosphérique demeure peu connu et sa conquête reste encore limitée. Seule une centaine
d’humains sont allés dans l’espace et à une distance modeste, lune - 384 000 km. Seuls 5 sondes voyagent
dans le système solaire et actuellement une seule en est sortie. Néanmoins l’espace constitue un enjeu
important pour l’avenir de la terre, car c’est un réservoir potentiel de ressources : gazières (hélium),
ressources minières (platine), eau ?, énergie solaire. D’autre part, les satellites surveillent en permanence la
terre sont la principale source d’information de l’état de notre planète. Principalement du changement
climatique. Mais l’espace attire aussi les grandes puissances, notamment les puissances émergentes,
(centrale solaire chinoise en orbite).

Aujourd’hui une nouvelle “guerre des étoiles” : avec des puissances établies, des puissances émergentes et
des entreprises privées. On peut parler d’une démocratisation de l’espace.

p.22-23
1) On retrouve des acteurs publics, scientifiques et stratégiques, avec le programme Galileo mené par
l’Union Européenne (association économique régionale). Des acteurs privés et économiques avec
SpaceX ou Blue Origin. Le groupe Danois Vestas avec l'éolien offshore. Des ONG, Greenpeace, Tara
Océan. Néanmoins aucuns acteurs aujourd’hui ne semble être en mesure de relever seul les défis
qu’implique la maîtrise des océans et de l’espace. Signifiant une nécessité de développer la
collaboration entre les différents acteurs.
- Le programme Galileo est financé par la Commission Européenne. Soit les états s’associent, ou on fait
appel à des capitaux privés disposant de fonds importants.
La maîtrise et la connaissance des océans sont aujourd’hui étroitement liées à celle de l’espace :
- Le premier réseau satellitaire destiné aux usages maritimes est mis en place en 1979.
- Le réseau Cospas-Sarsat, pour les opérations de recherche et de sauvetage en mer est lancé en
1982.
- L’OMI (organisation maritime internationale) adopte le Long Range Identification Tracking, dont tous les
navires doivent disposer.
- LRIT européen = Galileo / russe = Glonass
- L’imagerie par satellite sert également à la surveillance pour la préservation de l’environnement
océanique. → Programme Clean Sea Net (2007)

Malgré leur différence de nature, les spécificités de l'océan et de l'espace présentent des points communs. Ils
donnent également naissance à des enjeux et des rivalités entre les différents acteurs. La course à l’espace et
à la mer constitue un enjeu géopolitique majeur.

Problématique - Comment la puissance s’affirme-t-elle dans les nouveaux espaces de conquête ?

Axe 1 - Conquête, affirmation de puissances et rivalités


Valentina Terechkova, cosmonaute soviétiqu, lors du décollage de Vostok, 6 juin 1963 :
- Hé, le ciel, enlève ton chapeau, j’arrive !

Dès les années 50 la conquête spatiale et la maîtrise des océans sont le théâtre d’une rivalité géopolitique et
économique, entre l’URSS et les Etats-Unis. Dans un contexte de Guerre Froide, les deux grands se lancent
dans une “course à l’espace” et militarisent les océans afin d’affirmer leur prééminence technologique et
symbolique. De nos jours, le déploiement de base militaire navale sur tous les océans et l’utilisation de la
marine comme force de surveillance et de dissuasion font des océans des lieux majeurs de rivalités
géopolitiques qui perdurent également dans l’espace. Dans ce domaine, comme dans la conquête des
profondeurs, de nouveaux acteurs s’imposent.

→ Comment la puissance s’affirme-t-elle et évolue dans les nouveaux espaces de conquête?

JALON 1 - Les enjeux géopolitiques de la conquête spatiale : la course à l’espace des années 1960 à
l’arrivée de nouveaux acteurs
- Connaître et comprendre le rôle de la Guerre Froide dans la conquête de l’espace
- Connaître les nouveaux acteurs de la course à l’espace, à la fois partenaires et concurrents

1 - La Guerre Froide et la conquête de l’espace : de l’engouement à l’affirmation d’une véritable armé


idéologique

p.32-33
1) L’accès à l’espace permet à l’URSS de mettre fin à l’avantage stratégique des Etats-Unis. “alors que
leur bombardiers B-52 et leurs bases sur le pourtour de l’URSS leur permettaient d’atteindre celle-ci
sans difficulté, le Spoutnik changeait tout.” (l.11-14) Pour la première fois l’URSS est dépositaire de
l’innovation, conduisant à un basculement en faveur de l’URSS.
- Entre les moments de tension et de détente, la conquête de l’espace aura différentes portées. Durant
les tensions maximales, cette course à l’espace aura pour optique la défense militaire et l’armement,
durant les périodes de détente, la conquête de l’espace aura pour le rayonnement international, le soft
power et l’avancée scientifique. Pendant les périodes de détente, il y a également des situations de
coopération : Soyouz.
- L’IDS est considérée comme une des causes de la fin de la guerre froide, suite à l'appauvrissement de
l’URSS qui fait face à un déclin idéologique et financier.
Après la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis sont les grands vainqueurs et sortent de leur isolationnisme,
mais les soviétiques (liberateurs des pays de l’est) se sentent eux aussi vainqueurs de la guerre. Ainsi en
1947 deux grandes doctrines apparaissent : doctrine Truman & doctrine Jdanov → marquent le début d’une
guerre idéologique sans affrontements directs entre les deux puissances. Ces dernières vont s’affronter sur
plusieurs terrains comme l’idéologie, l’économie et la géopolitique. Grâce au développement de la technologie
, l'espace devient rapidement un nouveau terrain d’affrontement. Ce dernier qui n’a jamais encore été exploré
constitue à la fois un véritable défi et une véritable source de tension.

URSS
- octobre 1957 ils réalisent le premier exploit spatiale : envoi du 1er satellite artificiel Spoutnik mis en
orbite autour de la terre
- novembre 1957 : envoi de Spoutnik 2 avec la chienne Laïka
- 1961 : premier homme dans l’espace, Youri, matérialisation de cette “course à l’espace”

ETATS UNIS
- 1958 : envoi de leur 1er satellite Explorer 1
- juillet 1958 : Eisenhower signe une loi instituant la NASA (national aeronautics space administration)
- 1962 : prise d'ampleur de la NASA avec le programme lunaire, intensification de cette “course à
l’espace”
- 21 Juillet 1969 : concrétisation et réussite du programme Apollo 2

À partir des années 70, ce n’est plus seulement la lune qui intrigue mais toutes les planètes. En 1970 les
soviétiques envoient une sonde sur Vénus. En 1976 les Etats-Unis envoient une sonde sur Mars (Viking). En
1977, les Etats-Unis envoient des sondes qui survolent Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

Entre 1986 et 2001 la station spatiale Russe MIR devient la première station permettant un vol habité à long
terme. En avril 1990, le télescope spatial Hubble, développé par la NASA est mis en orbite : découverte de
domaines astrophysique. En 1998, il y a le début de la construction de l’ISS, habitée à partir d’octobre 2000.

La fin de la Guerre Froide est loin d’avoir mis fin à la conquête spatiale, des pays comme la Chine et l’Inde ont
profité de la guerre froide pour entrer dans la course à l’espace et développer leur propre programme spatial.

2 - Les multiples enjeux de la conquête spatiale

→ enjeu scientifique et technique


Après avoir été un enjeu idéologique, la conquête spatiale est aujourd’hui devenue un enjeu scientifique,
l’essor de ce secteur permet aux différents pays de démontrer leur puissance technologique et de la
développer. Pour se faire ils communiquent de plus en plus entre eux : échange technologique.

→ enjeu économique
La conquête de l’espace pose évidemment une question économique et financière. Les États Unis dépensent
plus de 40 milliards de dollars par an pour leurs différents programmes spatiaux. Tandis que le budget
européen & Russe est de 7 milliards par an, le budget Chinois est de 5 milliards par an. Aujourd’hui l’enjeu
économique de la conquête spatiale repose ainsi sur la capacité d’un état à trouver le budget nécessaire.

→ enjeu de puissance
Q2 p.33 / Q2 p.35
- Youri Gagarine est en effet un outil du soft power soviétique car il est la représentation des avancées
technologiques soviétiques. De plus, ses origines modestes font de lui l’incarnation de “l’idéal de
l’égalité soviétique”. Il est également représenté lors des célébration
- L’exemple nord coréen nous montre que la conquête de l’espace est un outil de hard power. L’exemple
américain nous montre que la conquête de l’espace est un outil de smart power.
Il apparaît clairement que le développement d’un programme spatial, bien qu’il ne soit pas obligatoire ni
indispensable, est aujourd’hui nécessaire pour accéder au statut de puissance. Il s’agit seulement un enjeu
idéologique mais également une part considérable dans le domaine économique et géopolitique. Aujourd’hui,
si posséder un programme spatial performant n’est pas un signe d’une puissance supérieure, ne pas en
posséder est en revanche un signe de faiblesse : space power = capacité d’un état à se projeter dans l’espace
pour satisfaire ses besoins, en terme d’application civile et/ou militaire.

3 - Des acteurs établis aux nouveaux acteurs de la conquête spatiale


Q2 p.31 / Q1 p.35
- Aujourd’hui, les puissances qui comptent dans le domaine de l’espace sont : des puissances établies
comme Les États-Unis, La Russie, l’Union Européenne / des puissances émergentes comme la Chine,
l’Inde / le Japon, la Corée du Nord, la Corée du Sud, d'Israël, le Royaume Uni, le Brésil, l’Ukraine et
l’Iran.
- -

La conquête spatiale demeure encore réservée à un petit nombre d’états, une trentaine de pays possèdent
des satellites et seulement une dizaine maîtrisent la totalité du processus de production.

Les Etats-Unis demeurent la première puissance spatiale, si ces derniers ont semblé en mal d’objectif dans
les années 90-2000, ils considèrent à nouveau l’espace comme un enjeu pour leur sécurité nationale. Donald
Trump à lancé en août 2019 un commandement militaire de l’espace, afin d’assurer le leadership américain et
la défense de ses satellites. Ceci fut acté par la création d’une nouvelle branche de l’armée : la force de
l’espace.

L’Union Européenne développe des programmes spatiaux dans une logique d’indépendance stratégique.

Certains pays émergents utilisent la conquête de l’espace comme moyen pour s’imposer sur la scène
internationale.

Des pays en développement sont aussi candidats au statut de puissance spatiale, comme la Corée du Nord,
l’Iran et le Pakistan.

Plus récemment des entreprises privées se sont investies dans le marché de l’espace (ARTICLE)

CONCLUSION -
La conquête de l’espace est aujourd’hui un véritable enjeu et ce depuis la guerre froide. Même si la conquête
semble moins intense à l’heure actuelle, c’est simplement le fait d’une moindre médiatisation, ainsi que de
moins impressionnantes avancées. Mais c’est justement parce que les avancées sont tellement abouties qu’il
est de plus en plus difficile de faire mieux. Ce qui est certain est que cette course à l’espace constitue un
véritable atout pour les puissances et qu’elle attire de plus en plus de monde. La “guerre des étoiles” entre
milliardaires alimente l’activité récente. Est-ce un jeu d’égo, ou un véritable souci de progrès ?
JALON 2 - Affirmer sa puissance à partir des mers et des océans
- Comprendre l'affirmation des puissances maritimes

"L'héroïsme de nos marins, le talent des commandants, l’audace des chercheurs et le courage des pionniers
qui ont apporté une gloire maritime à la Russie. (...) Nous allons non seulement rester à la hauteur, mais aussi
aller plus loin et construire une flotte aux capacités uniques pour une longue perspective.” - Vladimir Poutine
- Lors du défilé d’honneur du jour de la marine à st Petersbourg - Juillet 2019

Dès l'antiquité, la maîtrise des mers et des océans à été un facteur et une marque de puissance. En antiquité
avec Rome et Carthage. Au Moyen Age, Venise. À l’époque moderne les puissances ibériques (espagne,
portugal). Au 18e le Royaume Uni. Les principaux empires maritimes ont presque toujours coïncidé avec les
puissances du monde connu. De nombreux conflits se sont également joués sur la maîtrise des mers
(trafalgar etc.). Néanmoins, progressivement, les marines de guerre se sont perfectionnés puis modernisés.
Par exemple, en 1918, la Royal Navy lance le premier porte-avions : HMS Argus. Lors de la seconde guerre
mondiale on a un certain nombre de submersibles, avec un perfectionnement par la suite.

Q.1 p.39
- La dissuasion se fait suite à la présence d’armes stratégiques comme les missiles ou les têtes
nucléaires, conduisant à une projection maritime. La dissuasion nucléaire couplée à la projection
traduit d’une grande puissance.

Lors de la guerre froide les rivalités sur les Océans se sont renforcées, les navires de guerre et les
sous-marins ont permis d’approcher et de menacer le territoire adverse, notamment dans le cadre de la
dissuasion nucléaire. Le premier sous-marin nucléaire apparaît en 1954, USS Nautilus appartenant à l’US
Navy.

1. Les puissances maritimes et leurs forces de projection

Les forces de projection maritimes reposent sur :


les portes avions, de véritable base aérienne mobile, pouvante se positionner près des côtes et bombarder de
manière massive ou ciblée
les sous marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE)
Certains états peuvent également disposer de frégates, navires de guerre polivatens, protègent les porte
avions et sous marins d'éventuelles menaces aériennes & sous marines.
Des bâtiments de ravitaillement, afin de se maintenir en mer sur une très longue durée.

Sea power - théorisé au 19e siècle et elle se renforce aujourd’hui


Expression américaine qui désigne la capacité des Etats-Unis à contrôler les mers par la puissance navale, le
commerce océanique et l’industrie maritime. Parfois utilisée par d’autres états.
En conséquence, la puissance d’un état proviendrait également de sa capacité à maîtriser l’espace maritime
mondial, grâce à sa marine pour y projeter sa souveraineté nationale et y contrôler ses intérêts stratégiques.
On parle alors d’un état thalassokrator (le pouvoir par la mer) - Pierre Royer.

→ Qui sont ces puissances ?

Q.2 p.39
- Les puissances à projection mondiale sont les Etats-Unis, la Chine et la France. Les puissances à
projection régionales sont le Japon, la Russie, le Royaume-Uni et l’Inde.

LES ETATS UNIS - activité p.40-41


1) Lors de la la guerre froide, les États-Unis ont développé leur flotte de sous-marins pour renforcer leur
dissuasion nucléaire assurant aussi une présence sur tous les océans. Rayon d’action large,
multiplicité possible dans les armes.
2) Les porte-avions permettent une projection maritime ils ont une capacité d’intervention rapide.
Permettant de sécuriser les nombreux intérêts américains présents sur toute la planète. Place centrale,
mise en avant du hard power.
3) Il y a une importante densité de bases américaines (Guam, Okinawa, Chinhae, Diego Garcia) en Asie,
aux Philippines et en Australie. La Chine et la Russie sont identifiés comme opposants, la Corée du
Nord comme hostile, il y a aussi les points de tension dans la mer de Chine. Mais il n’y a pas de
données chiffrées, la carte ne permet pas de confirmer le « pivot vers l’Asie » défini comme un
transfert des forces américaines des terrains européen et moyen- oriental vers l’Asie et le Pacifique.
4) La marine est un outil de hard power. Elle permet d’assurer une présence militaire dans le monde.
C’est le sens de l’expression « thalassokrator ». Cependant l’US Navy est aussi utilisée pour mener
des opérations pacifiques de soutien ou d’aide à des régions en difficulté. Même si ce n’est pas leur
objectif premier, on peut considérer que ces opérations participent à leur soft power.

EU -
1er puissance militaire, les états unis disposent de sous marins de classe ohio, 24 missiles tridents avec une
portée de 8300 km, puissance équivalente à 1900 fois la bombe d’hiroshima. 2017 a été lancé le plus grand
porte avion au monde : USS Gerald FORD, 13 milliards de dollars.

CHINE -
Premier SNLE dans les années 80, développement d’arsenal sous-marin depuis les années 50. Aujourd’hui la
marine chinoise est en plein essor, dans son livre blanc, en 2015 le président présente la mer comme le
domaine stratégique prioritaire de la Chine. La mer de Chine et l’océan Indien.

RUSSIE -
Une ambition : accéder aux mers libres de glace. Un seul porte avion, truc. Elle est la seule à posséder
l’unique brise-glace à propulsion nucléaire.

JAPON, UK, INDE, FRANCE -


Occupent la suite du classement.

2. Les océans des territoires militaires ?

Les bases navales constituent de véritables territoires militaires et des postes avancés sur les espaces
océaniques. La flotte américaine, et ce depuis la première guerre mondiale, est présente de manière
permanente sur tous les océans du globe.
- La VIIe flotte - Pacifique - Chine & Corée du Nord
- La IVe flotte - Amérique centrale / Sud - narcotrafiquants
- La Ve flotte - Golfe persique - Iran - Piraterie
En Arctique, les Etats convoitent les eaux et les ressources. Les projections de force maritime sont très
présentes en Arctique, notamment avec le déploiement de bases militaires : base russe Mourmansk. La
Norvège développe un programme dans le cadre de l’Otan. À partir de sa base à Tromso. La Norvège à pour
objectif de faire face à la puissance Russe. Ayant déjà implanté des sous-marins autour de Mourmansk. Ces


sous-marins patrouillent le long des côtes norvégiennes.
En revanche l'Antarctique est à l’écart de toute concurrence, depuis 1959 un traité interdit toute
militarisation et exploitation minière.
AXE 2 - Enjeux diplomatiques et coopérations

Février 2021, atterrissage du robot Persévérance sur mars, afin de rechercher d'éventuelles traces d’eau et
de vie. Ce robot envoyé par la NASA est le résultat d’une coopération internationale. Cet événement témoigne
des enjeux de puissance soulevés par la conquête spatiale. Les états qui réussissent ces avancées renforcent
leur prestige international. Néanmoins cette conquête est si difficile et onéreuse qu’elle nécessite des
coopérations.
Les ressources spatiales et océaniques échappent en partie au droit international. Conséquence : de
nombreux acteurs publics comme privés, tentent de se les approprier alors que d’autres tentent de les
préserver. Ces rivalités géopolitiques engendrent le besoin d’en délimiter les dérives. Les états doivent donc
établir des règles communes, deviennent les moteurs mais aussi les arbitres de la course vers ces nouveaux
espaces de conquête.

→ Comment répondre aux enjeux géopolitiques de la découverte et de l’exploitation de l’espace, des mers et
des océans ?

JALON 1 - Coopérer pour développer la recherche : la Station Spatiale Internationale


→ Comprendre la coopération des Etats afin de mener à bien les missions de l’ISS

“ L’ISS est le meilleur exemple de coopération internationale de tous les temps. (...) Ça a commencé comme
une course dans l’espace (entre l’union soviétique et les Etats-Unis) cette compétition est devenue une
coopération. ” - Ram Jakhu, professeur de l’i du droit de l’air et de l'espace de l’Université McGill au Canada.

1 - Encadrer

1958 - À la demande des Etats-Unis l’ONU crée le CUPEEA (comité des utilisations pacifiques de l’espace
extra-atmosphérique) ayant pour objectif de créer une instance de dialogue et de coopération pour éviter que
la course à l’espace ne dégénère en un véritable conflit.
1967 - Les Etats-Unis et L'URSS signent le premier traité de l’espace. Ce dernier fait toujours autorité
aujourd’hui
- Tout corps céleste ne peut être revendiqué par une nation terrestre.
- On ne peut déployer d’armes nucléaires dans l’espace.
- Un astronaute doit toujours être secouru, car il est un envoyé de l’humanité, un représentant de
l’humanité, avant de représenter un pays. ex : 1970 l’URSS propose son aide à la navette Apollo 13

Primauté du principe de libre accès et de sa non appropriation. Le transit d'armes conventionnelles, l’explosion
d’armes nucléaires à très haute altitude, ou encore le déploiement de systèmes ASAT ne sont pas interdits.

1979 - Traité lunaire, la lune devient Patrimoine mondial de l’Humanité.

2 - Coopérer : L’ISS, symbole d’une coopération scientifique internationale.

Multilatéralisme

Q1 p.53 - Q1,2 p.55


- L’ISS est qualifiée d’internationale car elle repose sur la collaborations de plusieurs états, ainsi que des
moyens de plusieurs puissances spatiales, tels que les Etats-Unis, la Russie, le Japon, le Canada et
les pays membres de l’union européenne. Ainsi 6 astronautes internationaux occupent l’ISS.
- L’assemblage de l’ISS provient de la collaboration des États-Unis et de la Russie. Les contributions
financières des pays d’Europe, du Canada et du Japon restent modestes, mais nécessaires au
fonctionnement de l’ISS.
- Les deux membres fondateurs de l’ISS garantissent son existence sur le plan financier, et pratique.
Actuellement, seule la Russie est en mesure d’acheminer des astro- nautes jusqu’à la station, grâce au
vaisseau Soyouz. Le Japon et l’Agence spatiale européenne contribuent toutefois à son ravitail- lement
par des véhicules automatiques. On retrouve le même ordre entre ces puissances spatiales que sur
terre

Les premiers projets de station spatiales aux fonctions multiples (observation de la terre, l’observation du
système solaire, la boratoire de recherche) remontent aux années 70. En 1973 les américains lancent la
station SkyLab, qui se désintègre en 1979. Confrontés à des difficuktés techniques et financières, les états
Unis renoncent pour un temps à envoyer une nouvelle station dans l’espace. Ainsi les soviétiques sont les
seuls à continuer leur différents envois dans l’espace. 1986 = lancement de la station MIR, constituée d’un
bloc central, avec différents bras d’amarrage. MIR devient donc l’unique possibilité de realiser des séjours
dans l’espace. Jusqu’à sa destruction en 2001 elle acceuille bon nombre d’astraunotes européens.
Néanmoins, dans les années 80, notemment en 1984, avec Ronald Reagan, les états unis pensent et
proposent à leurs partenaires un projet commun de station spatiale permanente, cette station serait composée
de différents modules préssurisés et de différents équipements (panneaux solaires, bras robotisés).
Le Canada, l’Europe, le Japon se joignent au projet de la NASA

Chaque participant se voit confié la réalisation et la conception d’une partie de la future station. La mise en
oeuvre de ce projet est repoussée suite à une augmentation importante des coûts.
L’entrée de la Russie en 1993 permet de relancer le projet.

En 2007, la chine se voit refuser son intégration, de la part des états unis, suite à la crainte d’un transfers
technologique à des fins millitaires.

Après plusieurs années de retard et un budjet depassé, le premier module Zarya est lancé en 1998. Par la
suite les différents modules sont venus s’amarrer à ce module de base. L’ISS est totalement opérationelle en
2000. Elle represente le plus grand projet humain envoyé dans l’espace, la plus grande cooperation pacifique
de l’espace rassemblant d’anciens ennemis. Un projet qui unis 16 pays et 5 agences spatiales ( NASA -
ETATS UNIS / ESA - U.EUROPE / ROSCOSMOS - RUSSIE / JAXA - JAPON / CSA - CANADA )

Q3 p.55
- L’ISS est un exemple d’avancée diplomatique, de par son organisation internationale. Controlée par
des centres se trouvant aux Etat-Unis, en Europpe, au Japon et en Russie. On retrouve également des
avancées scientifiques, l’ISS etant un outil international de recherche scientifique. L’ISS est occupée
en permanence depuis 2000, elle est surtout un espace de travail permanent. Expérience multi
tématique. Travail sur le suivi médical en apesanteur. Avancée technique sur la matière dans l’espace.

3 - Quelles limites à la coopération scientifique spatiale

Q4 p.55
- Le cout de l’ISS est très élevé et prend le dessus sur les budgets des agences spatiales, cer dernieres
pensent à se retirer;L’assemblage et le fonctionnement de la station sont le résultat d’une coopération
internationale puisqu’en 2000, les premiers blocs de construction étaient américains et t. De plus
d’après le document 2p54 « l’ISS est gérée comme une copropriété » : les USA contribuent
financièrement à 77% au projet, l’Europe a 8,3%, le Japon 12% et la Russie a un 1/3 du programme.

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