Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2
Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Juridique / Semestre 4
SOMMAIRE
INTRODUCTION............................................................................
I- Définitions des relations internationales .........................
II- Les théories des relations internationales ......................
Première partie- La structure des relations internationales ..........
Chapitre 1– Les Etats......................................................................
Section 1– Les critères objectifs ..................................................
Paragraphe 1– Le territoire ......................................................
Paragraphe 2– La population ...................................................
Paragraphe 3– Le pouvoir politique .........................................
Section 2– Le critère subjectif : la reconnaissance d’Etat...........
Paragraphe 1– La notion de reconnaissance d’Etat ...................
Paragraphe 2– Les modalités et la portée de la reconnaissance d’Etat
Chapitre 2– Les Organisations Internationales ................................
Section 1– La création des O.I. ...................................................
Paragraphe 1– Le fondement juridique des O.I. .......................
Paragraphe 2– La statut des O.I. ..............................................
Section 2- La structure des O.I. ………………………………………
Paragraphe 1– La composition………………………………………
Paragraphe 2– Le fonctionnement …………………………………..…
Chapitre 3 – Les personnes privées dans la société internationaleErreur ! Signet non
défini.
Section 1 –Les Organisations non gouvernementales internationales
Paragraphe 1 – Les conditions d’existence des O.N.G. internationales
Paragraphe 2 – Le statut juridique des O.N.G. internationales ..
Section 2 –Les Sociétés multinationales ......................................
Paragraphe 1– Le statut juridique des sociétés multinationales.
Paragraphe 2– Le régime juridique des sociétés multinationales
3
Relations internationales
INTRODUCTION
Cette définition est restrictive car elle ne rend compte que de la réalité
des rapports interétatiques. Pourtant, d’autres acteurs de la société
internationale entretiennent des relations avec les Etats ou entre eux. Dans
ce sens, Quincy WRIGHT écrit que : « ce n’est pas aux seules nations que
les Relations internationales se rapportent. C’est à des types de groupes très
divers – nations, Etats, gouvernements, peuples, régions, alliances,
confédérations, organisations internationales, et même organisations
industrielles, culturelles, religieuses – qu’il faut s’intéresser dans l’étude des
relations internationales si l’on veut que cette étude soit réaliste »1.
1
WRIGHT Quincy, The Study of International relations, New York, Appleton – century, 1955, p.6 .
2
COLARD Daniel, Les relations internationales, Paris, Ed. Masson, 1977, p.12.
4
Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Juridique / Semestre 4
6
Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Juridique / Semestre 4
7
Relations internationales
EXERCICES D’ASSIMILATION
8
Les manuels de l’IUA-Licence 2 Sciences Juridique / Semestre 4
PREMIERE PARTIE
6
JOUVE Edmond, Relations Internationales, Paris, PUF, 1992, p. 43.
9
Relations internationales
Paragraphe 1– Le territoire
Le territoire est l’étendue géographique sur laquelle l’Etat exerce ses
compétences. Il est composé de l’espace terrestre, de l’espace maritime et de
l’espace aérien.
A- L’espace terrestre
L’espace terrestre désigne le sol et le sous-sol du territoire. Il est
délimité soit naturellement (cours d’eaux : Côte d’Ivoire / Ghana ; massifs
montagneux : Afghanistan / Pakistan ; forêt : Inde / Pakistan ; désert : Iran /
Irak) soit artificiellement (délimitation par tracés effectués à la suite
d’accords internationaux. Exemple : Conférence de Berlin consolidant les
territoires colonisés).
Tous les Etats n’ont pas la même étendue de territoire terrestre. Aussi
existe-t-il des Etats dont la superficie est très réduite ; ils sont dits des micro-
Etats (Iles Seychelles, 455 km2 ; La Barbade, 431 km2 ; Tuvalu, 26 km2 ;
Monaco, 2 km2 ; Vatican, 44 ha).
7
GICQUEL Jean et GICQUEL Jean-Eric, Droit constitutionnel et institutions politiques, Paris, Montchrestien, 2008, p.58.
10
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
B- L’espace maritime
L’espace maritime est adjacent au territoire terrestre en ce sens qu’il le
prolonge et lui donne accès à une voie de communication essentielle et
primordiale dans les relations internationales. L’espace marin d’un Etat est
composé des eaux intérieures, de la mer territoriale, de la zone contiguë, du
plateau continental et de la zone économique exclusive. Il s’arrête là où
commence la haute mer.
2- La mer territoriale
La mer territoriale est l’étendue d’eau à partir de la ligne de base qui
s’étend à 12 milles marins, soit un peu plus de 22.000 m8 ; 1 mille marin
correspondant à 1 852 m. Etant donné la nature du territoire immergé de la
mer territoriale, l’Etat déploie des compétences identiques à celles de
l’espace terrestre (souveraineté exclusive et entière).
8
Loi française du 22 décembre 1971.
11
Relations internationales
3- La zone contiguë
La zone contiguë se situe au-delà de la mer territoriale et sa largeur est
de 12 milles marins. L’Etat côtier n’y exerce pas ses droits souverains mais
dispose de compétences de contrôle (police) lui permettant de prévenir et de
réprimer les infractions en matière douanière, fiscale, sanitaire ou
d’immigration.
4- Le plateau continental
L’article 76 de la Convention de Montego Bay stipule que : « Le
plateau continental d’un Etat côtier comprend les fonds marins et leurs sous-
sols au-delà de la mer territoriale, sur toute l’étendue du prolongement
naturel du territoire terrestre de cet Etat jusqu’au rebord externe de la
marge continentale ». Il s’étend jusqu’à 200 milles marins de la ligne de
base ; il peut aller jusqu’à 350 milles marins.
L’Etat riverain exerce sur son plateau continental des droits souverains
exclusifs en ce qui concerne l’exploration et l’exploitation des ressources
naturelles (minières, biologiques). Cependant ces droits ne doivent pas porter
atteinte aux régimes juridiques des eaux surjacentes (zone économique
exclusive, haute mer), ni à celui de l’espace aérien.
6- La haute mer
La haute mer se situe au-delà de la zone économique exclusive. Elle se
caractérise par l’absence de souveraineté (article 89 de la Convention de
Montego Bay). La haute mer est affectée à des fins pacifiques. Tout État,
qu'il soit côtier ou sans littoral, a le droit de faire naviguer en haute mer des
navires battant son pavillon. Cette liberté de navigation s’accompagne d’une
liberté de survol, pêche, pose de câbles, de pipelines sous-marins, de
recherches scientifiques.
Chaque Etat exerce des compétences de police sur les navires battant
son pavillon. A titre exceptionnel, les autres Etats ont un droit de visite sur
9
Loi française du 16 juillet 1976.
12
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
C- L’espace aérien
L’espace aérien surplombe le territoire terrestre et le territoire maritime,
jusqu’à la limite extérieure de la mer territoriale. Selon l’article 1 er de la
Convention de Paris de 1919, chaque Etat exerce une souveraineté complète
et exclusive sur l’espace atmosphérique au-dessus de son territoire. En
conséquence, le survol de l’espace aérien d’un Etat requiert le consentement
de celui-ci qui peut l’interdire, l’autoriser ou le règlementer. La Convention
de Chicago du 07 décembre 1944 établit le régime d’un libre survol des
avions civils et soumet à autorisation spéciale le survol des aéronefs
militaires. Si l’espace atmosphérique au-dessus du territoire terrestre relève
de la souveraineté de l’Etat, l’espace extra-atmosphérique échappe à sa
compétence. En tout état de cause, le territoire d’un Etat est peuplé par une
population qui en constitue la base sociologique.
Paragraphe 2– La population
La population est définie comme l’ensemble des personnes vivant sur
le territoire d’un Etat sur lesquelles celui-ci exerce ses compétences. La
population d’un Etat n’est pas un tout homogène. Elle est composite et
hétéroclite. Elle est composée des nationaux (A) et des non nationaux (B).
A- Les nationaux
Les nationaux sont les personnes qui sont rattachées à un Etat par le lien
juridique de la nationalité. La nationalité est définie, par la jurisprudence
internationale, comme « le lien juridique ayant à sa base un fait social de
rattachement, une solidarité effective d’existence, d’intérêts, de sentiments,
jointe à une réciprocité de droits et de devoirs » (CIJ, Arrêt Notteböhm, 06
avril 1955, Guatemala c/ Lichtenstein).
10
Voir, pour les élections régionales, art. 109 du code électoral et art. 137 pour les élections municipales
11
SINDJOUN Luc (dir.), Etat, individus et réseaux dans les migrations africaines, Paris, Karthala, 2005, p.118.
14
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
12
Nations Unies, Recueil des traités, 1960, vol 360, P. 117. Ratifiée par la Côte d’Ivoire le 03 octobre 2013.
13
Cf. COMBACAU Jean et SUR Serge, Droit international public, Paris, Montchrestien, 2010, 9ème éd., p. 376.
14
Idem.
15
Relations internationales
15
WEBER Max, Economie et société, Paris, Pocket, 1995, T.1, p. 97.
16
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
18
Cf. www.20minutes.fr/monde/758873- 20110709-france-reconnait-soudan-comme-etat-indépendant. (Consulté le 14
oct. 2014)
19
Charte des Nations Unies, art.2 §1 : « L’organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses
membres ».
18
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
Pour critiquable que puisse être cette doctrine, il n’en demeure pas
moins qu’elle trouve un écho retentissant dans deux exemples : la Palestine
et l’Azawad. N’étant pas reconnu par tous les Etats, l’exercice des
compétences internationales de l’Etat palestinien est quelque peu limité. Les
représentations diplomatiques palestiniennes ne peuvent pas être considérées
comme des Ambassades, au sens strict du terme. C’est le cas notamment aux
Etats-Unis, en France et en Grande-Bretagne. Ce n’est qu’en 2010 que la
France a rehaussé le statut de la Délégation générale de Palestine en France,
devenue la Mission de Palestine, avec à sa tête un Ambassadeur. Le 12 avril
2011, le ministre français des Affaires étrangères, Alain JUPPE, a affirmé
que la France ne reconnaîtrait pas la Palestine de manière indépendante.
Cependant, il faut souligner que la position de la France a évolué en ce sens
que le même ministre a affirmé, le 28 novembre 2014 à l’Assemblée
nationale, que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine; cette reconnaissance
étant un droit. L’Assemblée nationale a ouvert la voie à cette reconnaissance
en votant, le 03 décembre 2014, une résolution invitant le gouvernement
français de procéder à la reconnaissance de l’Etat de Palestine. Toutefois,
cette résolution est non contraignante ; le gouvernement n’étant pas tenu de
la prendre en compte. Les parlementaires britanniques ont également voté,
symboliquement, pour une reconnaissance de l’Etat palestinien le 13 octobre
2014. Mais les autorités exécutives britanniques ont réaffirmé clairement
qu’elles n’ont pas l’intention de reconnaître l’Etat palestinien. D’un autre
côté, la Suède a procédé à la reconnaissance de l’Etat palestinien en octobre
2014, devenant le premier pays de l’Union européenne à prendre une telle
mesure.
19
Relations internationales
21
Relations internationales
22
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
23
Relations internationales
24
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
EXERCICES D’ASSIMILATION
25
Relations internationales
26
Cf. CARREAU Dominique et MARRELLA Fabrizio, Droit International, Paris, Pedone, 2012, 11ème éd., p. 429.
27
Idem, p. 430.
27
Relations internationales
En tant que personne morale, l’O.I. agit par ses agents répartis dans des
organes. Ainsi, l’action de l’O.I. procède d’une organisation spécifique qui
la structure.
Paragraphe 1– La composition
L’O.I. est composée de membres et fonctionne par le biais d’organes.
A- Les membres
Les membres sont les Etats parties au traité constitutif de l’O.I. Il existe
deux types de membres : les membres originaires ou fondateurs et les
membres admis.
- Les membres admis sont les Etats parties qui ont intégré l’organisation
après sa création, soit par adhésion, soit par acceptation ou par approbation
du traité constitutif32. Leur admission doit être acceptée par les autres Etats
30
Cf. NGUYEN HUU Dong, « L’assistance électorale comme préalable à la restructuration de l’Etat », in DAUDET Yves
(dir.), Les Nations Unies et la reconstruction de l’Etat, Colloque des 16 et 17 décembre 1994, Paris, Pedone, 1995, pp.33-
40.
Sur les problèmes posés par l’assistance électorale des observateurs, lire RAULIN Arnaud (de), « L’action des
observateurs internationaux dans le cadre de l’ONU et de la société internationale », RGDIP, 1995/3, pp.567-604.
31
Cf. MONACO Riccardo, «Les principes régissant la structure et le fonctionnement des organisations internationales »,
RCADI, 1977-III, Vol. 156, pp.81-225.
32
Cf. Art. 11 de la Convention de Vienne sur le droit des traités de 1969.
29
Relations internationales
B- Les organes
Les organes des O.I. regroupent les représentants des Etats membres.
On peut distinguer deux catégories d’organes en fonction de leur importance
et relativement à leur composition.
action rapide et efficace »34. Il existe, du fait des organes restreints, une
inégalité fonctionnelle puisque d’autres membres de l’organisation en sont
exclus. Cependant, pour atténuer l’inégalité, il est prévu une subordination
des organes restreints aux organes pléniers. C’est le cas du CES et du CT de
l’ONU qui sont placés sous l’autorité de l’AG. Il est aussi prévu que la
désignation des membres des organes restreints s’effectue par les organes
pléniers (art.23§1 de la Charte de l’ONU). Il n’est d’ailleurs pas exclu que
l’organe plénier se substitue à l’organe restreint au cas où celui-ci n’arrive
pas à assumer complètement ses responsabilités. C’est le sens de la
résolution 377 (V) de l’AG des Nations Unies, Union pour le maintien de la
paix (Résolution Dean Acheson)35. Toutes ces garanties visent à permettre
un bon fonctionnement de l’organisation.
Paragraphe 2– Le fonctionnement
Le fonctionnement des O.I. est assuré par les agents internationaux
selon des modes de décisions spécifiques.
- Les représentants des Etats sont les personnalités envoyées par les
Etats membres de l’organisation auprès de celle-ci pour agir en leur nom et
pour leur compte. Il s’agit en général de diplomates affectés en poste au sein
de l’OI. Mais il peut s’agir de toute personne déléguée spécialement par
l’Etat pour exercer des fonctions de représentation au sein de l’institution.
- En ce qui concerne les agents, la CIJ, dans son Avis du 11 avril 1949,
en donne une définition. Est agent de l’organisation, « quiconque,
fonctionnaire rémunéré ou non, employé à titre permanent ou non, a été
chargé par un organe de l’organisation d’exercer ou d’aider à exercer l’une
des fonctions de celle-ci. Bref, toute personne par qui l’organisation agit ».
Cette définition permet d’identifier les agents fonctionnaires et les agents
contractuels.
34
Protocole portant création du CPS du 09 juillet 2002, art.2 ; Charte des NU, art.24§1.
35
« (…) dans tous cas où paraît exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte d’agression et où,
du fait que l’unanimité n’a pas pu se réaliser parmi ses membres permanents, le Conseil de sécurité manque à s’acquitter
de sa responsabilité principale dans le maintien de la paix et de la sécurité collective, l’Assemblée générale examinera
immédiatement la question afin de faire aux membres les recommandations appropriées sur les mesures collectives à
prendre… ».
31
Relations internationales
36
Cf. COMBACAU Jean et SUR Serge, Droit international public, op. cit., p.743.
37
Pacte de la SdN, art. 5 : « Sauf disposition expressément contraire du présent Pacte ou des clauses du présent traité,
les décision de l’Assemblée ou du Conseil sont prises à l’unanimité des membres représentés à la réunion ».
38
Lire fr.wikipedia.org/wiki/Société_des_Nations. Dernière consultation le 18 novembre 2014.
32
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
l’absence ou la non participation d’un membre au vote n’ont aucun effet sur
l’édiction de l’acte39.
39
YAO-N’DRE Paul, Droit des organisations internationales, Abidjan, PUCI, 1996, p.69.
40
COMBACAU Jean et SUR Serge, Droit international public, op. cit., p.742.
33
Relations internationales
procédure, sont prises par un vote affirmatif de neuf de ses membres dans
lequel sont comprises les voix de tous les membres permanents.
34
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
35
Relations internationales
36
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
Exercice : Dissertation
37
Relations internationales
41
Le domaine des droits de l’Homme protège directement les individus en édictant de manière expresse les droits
desquels ceux-ci peuvent se prévaloir.
Exemples : Déclaration universelle des droits de l’Homme (1948) ; Pacte international relatif aux droits civils et politiques
(1966) ; Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (1966) ; Charte africaine des droits de
l’Homme et des Peuples (1981).
42
Le droit international humanitaire qui protège les individus, en temps de guerre, est destiné à mettre à la charge de
ceux d’entre eux qui le transgressent des responsabilités pénales. Selon l’art. 25§1 et 2 du Statut de Rome portant
création de la CPI, la Cour est compétente à l’égard des personnes physiques qui sont personnellement responsables
des crimes relevant de son ressort et peuvent être punis.
43
SCELLE Georges, « Règles générales du droit de la paix », RCADI, 1933, vol.46, p.343.
44
DEYRA Michel, Droit international public, Paris, Gualino, 2012, p.124.
38
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
45
Idem, p.129.
46
CARREAU Dominique et MARRELLA Fabrizio, Droit International, op. cit., p.65.
39
Relations internationales
47
RANJEVA Raymond, « Les ONG et la mise en œuvre du droit international », RCADI, 1997, vol.270, p.21.
40
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
48
DEBOS Marielle et GOHENEIX Alice, « Les ONG et la fabrique de l’ « opinion publique internationale » », Raisons
politiques, 2005/3, n°19, pp.63-80.
49
BONIFACE Pascal, Comprendre le monde. Les relations internationales pour tous, Paris, Armand Colin, 2012, p.43.
41
Relations internationales
A- Définition
Les sociétés multinationales peuvent être définies comme des
entreprises formées d’un centre de décisions localisé dans un pays et de
centres d’activités, dotés ou non d’une personnalité juridique propre, situés
50
TROTIER Benoit, « Le contrôle juridique des entreprises multinationales », Les Cahiers de droit, 1986, n°2, vol. 27, p.
420.
42
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
B- Caractéristiques
Les caractéristiques des sociétés multinationales peuvent être dégagées
de la définition. Les sociétés multinationales présentent les caractères
suivants : rentabilité, unicité et pluralité.
- Le caractère lucratif de l’entreprise est lié à sa nature commerciale.
L’art. 4 de l’Acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés
commerciales et au GIE établit que la société commerciale est l’association
par contrat de deux ou plusieurs personnes en vue de partager les bénéfices
ou de profiter de l’économie qui en résulte. L’art. 1832 du Code civil révèle
le même caractère lucratif en des termes similaires. Les bénéfices sont
partagés entre les actionnaires (dividendes), hauts dirigeants sociaux
(gratifications, stocks-options), et résiduellement à certains employés
(primes de rendement).
51
Les pratiques commerciales restrictives sont des actes ou comportements d’entreprises qui visent à restreindre la
concurrence ou qui risquent d’affecter le commerce international. En général, il s’agit d’abus de position dominante que
le Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne prohibe en son art.102.
44
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
57
DUNNING J, Multinational Enterprises, Economic Structure and International Competitiveness, Londres, J. Wiley, 1986,
p.426.
58
Plusieurs pays sud-américains (Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou, Venezuela) ont adopté le Code andin le 31
décembre 1970.
46
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
47
Relations internationales
48
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
49
Relations internationales
EXERCICES D’ASSIMILATION
Exercice : Dissertation
50
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
LICENCE I
TRAVAUX PERSONNELS ENCADRES DE RELATIONS
INTERNATIONALES
Chargé de cours : Dr AHUI
CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
1) Définissez les relations internationales respectivement selon les
approches restreinte et large.
2) Quelles sont les principales théories classiques des relations
internationales ? Décrivez-les et donnez leur application à la lumière
de la pratique actuelle.
3) Quelle est la spécificité de la discipline des relations internationales
par rapport au droit interne ?
4) Les faits suivants relèvent-t-ils des relations internationales ? Justifiez
vos réponses.
L’armistice signé le 11 novembre 1918.
La démission du Ministre des affaires étrangères d’un Etat.
L’octroi de la concession du terminal à conteneurs du port
d’Abidjan au groupe BOLLORE par l’Etat de Côte d’Ivoire en
2004 pour une durée de 15 ans.
51
Relations internationales
SUJET DE REFLEXION
C’est avec Hobbes que commence ce courant, en définissant le monde
comme anarchique, et avec Machiavel, qui affirme qu’aucun Etat ne se
trouve régi par une entité supérieure, et de ce fait n’a pas de limite à ses
actions ; les rapports mondiaux sont fondés sur des luttes constantes régies
par la volonté de puissance. En effet, les hommes seraient animés d’un désir
de pouvoir toujours plus grand, qui se retranscrit à la hauteur des pays. Dans
le Prince, Machiavel montre que la finalité de tout homme réside dans
l’extension de sa force, qui se fera selon la ruse du renard, et donc la
diplomatie, et la force du lion, donc la force militaire. Les actions de l’Etat
ne sont relatives qu’à des intérêts, aucune morale ne rentre en jeu.
http://www.lemondepolitique.fr/cours/relationsinternationales/theories/appr
oches_conflictuelle.html ( Consulté le 2 décembre 2014 à 12h34)
Travail à faire
52
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
Fiche 2 : Le territoire
BIBLIOGRAPHIE
MELEDJE DJEDJRO Francisco, Relations Internationales, Abidjan,
ABC, 2011.
GAZANO Antoine, L’essentiel des relations internationales, Paris,
Gualino, 2013.
DUPUY Pierre-Marie, Les grands textes du Droit International
Public, Dalloz, 5è éd., Paris, 2006.
YAO-N’DRE Paul, Relations internationales, Abidjan, PUCI, 1999.
CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
1) Pourquoi dit-on que l’Etat est le sujet originaire et primordial des
relations internationales ?
2) Définissez les termes suivants : territoire étatique; territoire aérien;
frontière ; espace maritime; les eaux intérieures; le droit de passage
inoffensif.
3) Répondez par vrai ou faux pour chacune des assertions suivantes.
Justifiez votre position.
a) La définition de l’Etat en droit interne coïncide avec celle qui
prévaut dans les relations internationales.
b) L’espace terrestre de l’Etat est délimité par au moins une
frontière naturelle.
c) L’Etat n’exerce que des compétences de police sur la mer
territoriale.
d) L’Etat exerce sur sa mer territoriale les mêmes compétences que
celles exercées sur son territoire terrestre.
e) La zone contiguë et les eaux intérieures font partie intégrante de
l’espace maritime de l’Etat.
53
Relations internationales
54
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
TRAVAUX PRATIQUES
TRAVAIL DE REFLEXION
1) Dissertation: L’emprise de l’Etat sur son territoire maritime.
2) Depuis leur accession à l’indépendance, le Ghana et la Côte d’Ivoire sont
parties à un différend (voir carte ci-dessous).
CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
1) Définissez les notions suivantes : population ; étrangers ; citoyens ;
nationaux ; apatrides ; autochtone ; réfugié ; expatrié ; nationalité ;
immigré ; émigré ; protection diplomatique.
2) Quelles sont, en relations internationales, les modes d’acquisition de
la nationalité ? Illustrez chaque mode par trois (3) Etats.
3) Comment acquiert-on la nationalité ivoirienne ?
4) Qu’est- ce qui, selon vous, peut générer des tensions au sein de la
population ?
La Cour,
Travail à faire :
En vous appuyant sur ce texte, sur votre cours et sur vos recherches
personnelles, répondez aux questions suivantes :
1) Quelle est la juridiction qui a rendu cet arrêt ?
2) Quelles sont les parties en cause ?
3) Qui est le demandeur à l’instance ?
4) Quels sont les faits ?
5) Dégagez une problématique juridique.
6) Quelle est la solution donnée par la Cour ? Comment l’a-t-elle
motivée ?
7) Quelle est la définition de la nationalité ?
8) Quelle est la limite apportée à l’exercice du droit à la protection
diplomatique ?
9) Après rédaction intégrale de l’introduction, proposez un plan détaillé
pour le commentaire de cet arrêt.
57
Relations internationales
TRAVAIL DE REFLEXION
1) Dissertation : La reconnaissance dans les relations internationales.
2) Commentaire dirigé de texte :
Gaëlle Laleix
Publié sur Stateafrique.com, le 19/05/2011 à 09h05.
Journaliste française. Spécialiste de l'Afrique. Installée à Addis-
Abeba.
60
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
Travail à faire
1) Quelle est l’idée générale de ce texte ?
2) Quelle est la thèse soutenue par l’auteure ?
3) Selon vous, le Somaliland est-il un Etat ? Justifiez votre réponse.
4) Dégagez la problématique posée par ce texte.
5) En vous appuyant sur le texte ci-dessus ainsi que sur vos
connaissances personnelles, présentez- nous le Somaliland :
Comment est-il né ? Coopère-t-il avec des Etats et ou des
Organisations internationales ?
6) Qu’est- ce que la reconnaissance ? Qui doit reconnaître ?
7) Quels sont les obstacles à la reconnaissance du Somaliland ?
8) La non reconnaissance du Somaliland détermine-t-elle son
existence ? Quelles en sont conséquences ?
61
Relations internationales
BIBLIOGRAPHIE
P. YAO-NDRE, H.-A. SCHRAEPLER, Organisations
Internationales, Abidjan, NEI, vol.1, 1999.
CARREAU Dominique et MARRELLA Fabrizio, Droit
International, Paris, Pedone, 2012, 11ème éd.
CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
1) Donnez la définition des termes suivants : OI, personnalité juridique
internationale, personne privée.
2) Qu’est-ce qui différencie une OI d’une organisation
intergouvernementale ? Justifiez votre réponse.
3) Définissez le droit de véto. Pourquoi a-t-il été institué par la Charte de
San Francisco ?
4) Qu’est-ce que le système onusien ?
5) Faites une classification des OI.
EXERCICE : DISSERTATION
62
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
BIBLIOGRAPHIE
COMBACAU Jean et SUR Serge, Droit international public, Paris,
Montchrestien, 2010, 9ème éd.
DEYRA Michel, Droit international public, Paris, Gualino, 2012.
MONACO Riccardo, «Les principes régissant la structure et le
fonctionnement des organisations internationales », RCADI, 1977-III, Vol.
156, pp.81-225.
RANJEVA Raymond, « Les ONG et la mise en œuvre du droit
international », RCADI, 1997, vol.270.
YAO-N’DRE Paul, Relations internationales, Abidjan, PUCI, 1999.
CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
1) Donnez la définition de l’ONG.
2) Les ONG ont-elles la personnalité juridique ? Justifiez votre réponse.
3) Quel est l’impact des ONG dans un Etat ?
4) Quel est le rôle des ONG dans la société internationale?
5) Quels rapports les ONG entretiennent avec les Etats ?
6) Quel est le régime juridique des ONG ?
7) Après avoir énuméré quelques ONG et donné leurs objectifs, dites-
nous quelle est leur influence dans les différents problèmes que
rencontrent les Etats.
8) Qu’est ce qui selon vous justifie le nombre croissant des ONG
internationales ?
63
Relations internationales
DISSERTATIONS
Sujet 1 : LES ONG et les crises politico-militaires africaines.
Sujet 2 : Les ONG et l’Etat.
64
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
BIBLIOGRAPHIE
ELIAN George, « Le principe de la souveraineté sur les ressources
nationales et ses incidences juridiques sur le commerce international »,
RCADI, 1976, vol. 149.
TROTIER Benoit, « Le contrôle juridique des entreprises multinationales »,
Les Cahiers de droit, 1986, n°2, vol. 27.
SABATIER Alain, Les sociétés multinationales, Paris, Le Centurion, 1975,
169 p.
YAO-N’DRE Paul, Relations internationales, Abidjan, PUCI, 1999.
CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
1) Après avoir défini les sociétés multinationales (SMN), indiquez le
régime juridique auquel elles sont soumises.
2) Qu’est-ce-qui caractérise la SMN?
3) Quel est le poids de la SMN dans l’Etat où elle est implantée, selon
qu’il s’agisse d’un Etat développé, d’un Etat en développement ou
d’un Etat sous-développé ?
4) Citez trois SMN d’envergure régionale et six SMN d’envergure
mondiale. Justifiez chacun de vos choix.
5) En Côte d’Ivoire, les SMN sont soumises à quel type de
règlementation ?
6) Est-il possible de contrôler les SMN ?
DISSERTATIONS
Sujet 1 : Les rapports entre les SMN et les pays développés.
Sujet 2 : Les SMN et la souveraineté des Etats.
65
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2
BIBLIOGRAPHIE GENERALE
I-OUVRAGES
0
Droit des relations internationales
II. ARTICLES
DEVIN Guillaume et GAUTIER Claude, « Droit international et
universalisme des valeurs ? Lectures juridiques de la mondialisation »,
Communication au Congrès de Lille de l’AFSP, 18-21 septembre 2002.
ELIAN George, « Le principe de la souveraineté sur les ressources
nationales et ses incidences juridiques sur le commerce international »,
RCADI, 1976, vol. 149, p.64
LAROCHE Josepha, « La mondialisation : lignes de force et objets de
recherche », La revue internationale et stratégique, n°47, automne 2002.
MONACO Riccardo, « Le caractère constitutionnel des actes institutifs
d’organisations internationales », Mélanges Charles Chaumont, Paris, A.
Pedone, 1974, pp. 153-172.
MORAVCSIK Adrew, «Taking preferences seriously. A liberal theory of
international politics», International Organization. n° 51/4, automne 1997,
pp. 513 – 553.
NGUYEN HUU Dong, « L’assistance électorale comme préalable à la
restructuration de l’Etat », in DAUDET Yves (dir.), Les Nations Unies et la
reconstruction de l’Etat, Colloque des 16 et 17 décembre 1994, Paris,
Pedone, 1995, pp.33-40
RANJEVA Raymond, « Les ONG et la mise en œuvre du droit
international », RCADI, 1997, vol.270, p.21.
SCELLE Georges, « Règles générales du droit de la paix », RCADI, 1933,
vol.46, p.343
TROTIER Benoit, « Le contrôle juridique des entreprises multinationales »,
Les Cahiers de droit, 1986, n°2, vol. 27, p. 420.
1
Les manuels de l’IUA-Licence 1 Sciences Juridique / Semestre 2