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Introduction : Il y a deux instances des nations unies (la 6ème commission de l’assemblée
générale est compétente pour les questions, statut d’observateur). La commission du droit
international, c'est une sorte d’institut de droit international mais la charte des nations
unies recommande que l’assemblée générale s’intéresse et participe au développement
progressif du droit international et de la codification (constitué en 46). La commission a fait
des propositions et les Etats ratifie ou ne ratifie pas ces propositions. La convention la plus
importante a été proposée puis adopté au moins sur le plan coutumier, la convention dite
de Vienne sur le droit des traités. La cour internationale de Justice à la Haye qui est la
juridiction mondiale. Il y a deux grandes catégories de décisions rendues, les arrêts et les
avis consultatifs. Le dernier avis consultatif concerne la question de la conformité au droit
international, de la déclaration unilatérale de l’indépendance que le Kosovo a pris en lui-
même. La cour a été saisi (avis du 22 juillet). La cour permanente de justice internationale
est l’ancêtre de la Cour de Justice. La cour permanente d’arbitrage : les états veulent
recourir à l’arbitrage qui est plus souple dans la procédure, il y a une forme de compétition
entre les formes d’arbitrage et les recours à la juridiction.
L’intérêt et l’importance de l’enseignement du droit international : l’intérêt tient à trois
raison. Une raison historique : sur le plan de l’évolution historique, il y a un évènement
majeur qui se produit en Europe et aussi ailleurs comme en Afrique, c'est la fin de la guerre
froide en 1990 caractérisé par une opposition frontale latente entre le bloc soviétique et
américain, opposition indirecte conflictuelle. Au Etats-Unis, cette opposition se traduit par
un regroupement des Etats en trois tiers. Le tiers ou un bloc capitaliste, 2ème bloc
communiste et puis pour échapper à cette vision bipartite, on a le bloc des non-alignés
dans lequel on retrouve les pays du tiers-monde. Après 1990, le bloc communiste demeure
aujourd’hui le seul pays qui se réclame marxiste, c'est une dictature et à partir de 90, on
assiste à une interpénétration inédite des cultures et des sociétés économiques. On assiste
aussi à un phénomène d’ouverture des Etats, le phénomène de la mondialisation. On ne
peut plus concevoir un Etat immédiatement, une société repliée sur elle-même. La
mondialisation ne peut pas s’analyser comme du progrès, ça peut être une régression
(exemple : crise financière de l’économie se répandant au-delà du territoire américain).
Avec ce phénomène de mondialisation et d’interpénétration de la culture, des sociétés, des
économies, il y a bien là un facteur d’épanouissement du droit international. On peut dire
que jamais jusqu’à présent le droit international a été aussi important, nécessaire. Et il se
pose la question de la nature et de l’éthique de cette mondialisation. Le droit international
est donc le droit mondial, c'est une prétention qu’il a, d’être le droit commun de l’ensemble
des Etats. D’ailleurs, il y a des tensions, des contestations internationales, il peut être aussi
un droit particulier ne concernant qu’un groupe d’Etat. Certains Etats contestataires vont
utiliser l’instrument du droit international pour montrer leur propre position. Si l’on
considère que le droit international est le droit commun alors on a pu associer
nécessairement une idée de paix.
La raison académique : le droit international public fait parti des matières de discipline
juridique de base dans la formation des étudiants juristes. Le droit international public fait
parti des disciplines du droit international public et a la même considération académique
que le droit constitutionnel en 1ère année, que le droit administratif et il est très logique
donc de le retrouver. Le droit international est un droit ancien, il est plus ancien
chronologiquement que le droit administratif. Le droit administratif en France s’est
développé grâce à l’activité du Conseil d'Etat mais cet épanouissement a commencé à la fin
du 19ème siècle dans les grands arrêts de la jurisprudence administrative, notamment à
travers l’arrêt Blanco de 1873. Le droit international lui, ces racines sont modernes, c'est
dans le 17ème siècle, notamment dans les traités de Westphalie. Les mécanismes de la
contractualisation en droit international sont très proches du droit civil des contrats et il y a
une proximité pas d’identité. On retrouve cette proximité avec le droit de la responsabilité
internationale. Cette proximité en droit civil et droit international n’est pas une identité, elle
s’explique par le concept de souveraineté d’Etat, la souveraineté n’est en effet jamais égale
à l’idée de l’autonomie de volonté du sujet de droit.
Les champs renouvelés du droit international sont aujourd’hui après vingt ans de
mondialisation, devenus immense. On a une distinction entre le droit international dite
général et les droits internationaux spéciaux. La distinction entre droit interne et droit
international s’est considérablement affiné parce qu’il y a non plus deux ensembles de droit
(droit international et droit internet). Entre les deux, on peut dire que les droits
communautaires ont leur place. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui le droit international et ses
ramifications spéciales sont devenu professionnalisant car il n’y a plus de problème qui sont
strictement de droit interne. Désormais, il y a le droit interne, communautaire et
international qui est intimement reliés.
L’objectif de cette section consiste à définir ce qu’est le droit international public, tout en
pointant ce que n’est pas le droit international public avec des disciplines proches.
Les sources du droit international public sont très délimitées et vont faire l’objet de la 1ère
partie du cours. Il y a tout d’abord le traité international et le droit n’est pas tout a fait lui-
même, et la distinction avec le traité multilatéral et bilatéral. Les autres termes pour les
traités sont aussi l’accord, la prévention, le protocole. On peut considérer ces différentes
terminologie en étant identique, ce qui compte surtout lorsqu’on n’aborde cette 1ère source
du droit international, c'est censé de mettre en évidence la contractualisation de l’acte
juridique. L’accord c'est la rencontre de la volonté juridique étant exprimé par les sujets du
droit international.
A part les Etats, tout autre sujet du droit international ne dispose pas de cette attribue
majeur qu’est la souveraineté. Par exemple sont considérés comme des sujets de l’ordre
international dérivé : les organisations internationales (les nations unies).
L’idée du traité : peut importe qu’on soit en présence d’un état ou d’un sujet dérivé du
droit international, il y a par exemple, des traités contractés par deux organisations
internationales, la commission du droit international : institution chargé par l’assemblée
générale des nations unies a proposé aux Etats le 23 mai 1969 (convention de vienne), la
convention européenne sur le droit des traités. Fondamentalement, le droit des traités est
une convention de type de codification, elle codifie les solutions de la pratique du droit
international (règle de réalisation des traités par exemple). Le manuel juridique du droit
des traités est de la convention. En 1986, la Commission du droit International propose un
2nd texte relatif aux traités contractés par les organisations internationales. La proximité
entre les textes de 86 et de 69 est grande mais reste distincte et est liée à la souveraineté
de l’Etat.
2ème source la coutume : il y a tout d’abord l’élément de fait, la répétition de l’acte dans le
temps, sans cette répétition, il ne peut y avoir constatation d’une pratique. Ce 1er élément
est complété par un autre. Celui qui répète un acte dans le temps parce qu’il a conscience
ou la croit, il s’agit d’une conduite juridique. On peut considérer que les Etats sont des
sujets de droit et ce sont fondés pour agir dans le domaine du droit tant sur la coutume
que sur le traité. Il y a des thèses qui disent que la coutume est antérieure à l’acte
juridique et il y a des thèses qui disent non parce qu’il y a finalement un critère de
distinction entre les deux sources. Le critère de distinction c'est l’acte de volonté. Il y a
donc la rencontre de deux volontés qui est une rencontre explicite. La coutume exprime
une volonté implicite en acceptant de suivre la pratique. Elle considère que la pratique a
une portée juridique obligatoire. Il s’agit là des deux modes principaux d’expression de
source, le traité exprime un accord explicite, quant à la coutume, elle exprime un accord
implicite. Nous verrons dans le cadre du cours que la jurisprudence internationale opère
une classification basique entre les deux. Elle dit « la coutume forme la loi générale, le
traité exprime la loi spéciale ». Aujourd’hui avec le phénomène de cette mondialisation et
donc cette dimension forte et juridique, les traités prennent le pas en termes de volume.
Quand on compare une coutume de droit international et un traité de droit international, la
coutume n’offre que des solutions très basiques, généralistes, le traité est conclu précis. En
droit international, il n’y a pas de hiérarchie des normes sauf exception. Sauf exception
toutes les lois internes sont eux hiérarchisés. Un traité à la même force juridique qu’une
coutume. Autrement dit, le traité ne prime pas la coutume, la coutume ne prime pas le
traité. L’articulation ne passe pas par une articulation de type normatif mais hiérarchique.
Le traité et la coutume sont les sources prééminentes. Si on veut faire une classification,
on peut dire qu’il y a les sources 1ère et secondaire. On recourt en tout 1er lieu à la coutume
et au traité qui se complète (rapport de complémentarité). Donc, il y a les sources
secondaires car moins fréquentes, moins légitimes.
On a tout d’abord les décisions de justice internationale qui est une justice choisie avec un
mode officiel et non officiel. L’arbitrage joue un rôle très important. L’Etat consent pour
aller devant le juge et si sa souveraineté l’empêche, il peut utiliser l’arbitrage. Les décisions
d’arbitrage existent mais c'est très réduit. Les choses sont différentes dans les ordres
juridiques intermédiaires, il y a des ordres juridiques nationaux, régionaux,
communautaires, internationaux. Les ordres juridique régionaux/communautaire sont a mis
chemin, elles sont ni interne ni internationaux, dans cette ordre juridique là, l’accès à la
justice est obligatoire. Les décisions de justice sont par définition subsidiaires.
4ème source : les actes unilatéraux des Etats. L’acte unilatéral d’un Etat c'est une position
qu’un Etat adopte et rend public. Et dis « je considère (France 1974) que j’ai un droit de
conduire les essais nucléaires ». Cet acte juridique signifie que la France se considère liée
par une déclaration officielle. Cette déclaration officielle est un acte qui lie les sujets de
droits. L’acte unilatéral n’est donc pas un traité et il y a donc une conviction qui est une
position juridique. Problématique entre les actes juridiques unilatéraux et les organisations
internationales, il s’agit de savoir si les actes adopté par l’Assemblée générale des nations
unies, adopté en session annuelle, des résolutions « wagons » adopté à la majorité et qui
est ré adopté chaque année dans le même sens et même terme. Mayotte est une des 4 îles
comorienne, 3 îles ont accédé à l’indépendance. Est-ce que les résolutions de l’assemblée
générale ont une valeur juridique, est-ce que se sont des actes de nature déclarative ?
Exemple : le 10 décembre 48, l’Assemblée Générale adopte la grande déclaration des
droits de l’homme (universel). Evidemment au début, le 11 décembre nous somme devant
un texte déclaratif, il y a simplement des Etats qui fondent une déclaration commune. Se
pose la question de savoir si cette déclaration n’acquiert pas une force coutumière, la
déclaration était la 1ère étape d’un processus coutumier. L’acte unilatéral d’une organisation
internationale ne sera pas une étape d’une coutume. Aujourd’hui c'est bien difficile de nier
que la déclaration a bien une force coutumière.
Les principes généraux sont source du droit international : en tant que principe généraux
du droit, le sentiment qui domine en doctrine c'est que ces principes généraux existe
nécessairement et ne peuvent pas ne pas exister. On le retrouve alors dans toutes les
formes d’ordre juridique. Il en va ainsi du principe général de l’interdiction de
l’enrichissement sans cause. C'est souvent le juge qui décèle les principes généraux, il n’y
a pas de place là où il n’existe pas. Il y a une 2ème forme, c'est les principes généraux du
droit international, c'est à dire des principes qui sont propres à l’ordre juridique
international que l’on retrouve que dans cette ordre là parce qu’il a une structure
particulière, l’absence de hiérarchie, des ambitions particulières, l’une de ces ambitions
majeurs c'est de contraindre les souverainetés, les Etats par le droit. Les principes
généraux se divisent donc en principe généraux de droit et du droit international.
Les sources du droit international privé : Ces sources sont à titre principal les sources
nationales du droit. En particulier, la loi et la jurisprudence. La loi c'est cet acte adopté par
le parlement inférieur à la Constitution, ce sont les solutions traité par le juge formant des
principes. On peut dire les choses autrement, le droit international privé est le droit privé
interne à dimension international. C'est donc assez logique que les sources de ce droit
international privé sont les sources de droit même. Cela étant, il y a aussi des conventions
du droit international qui ont comme intérêt une harmonisation des droits nationaux.
Exemple : la convention du 27 septembre 1968 concernant la compétence judiciaire et
l’exécution des décisions civiles entre les Etats partenaires et contractants. La difficulté
c'est que cette convention de Bruxelles, c'est une convention de droit international, c'est
une source de droit international mais qui a un objet de droit international privé. Les
sources du droit international public sont les seules vraies sources de nature internationale.
C'est ce qui fait la spécificité formelle du droit international publique. C'est un droit ayant
ses propres sources. A l’inverse les sources du droit international privé sont les sources du
droit national et même s’il y a des instruments de droit public utilisé, le droit international
privé reste un droit interne à vocation internationale.
L’objet du droit international public, c'est le droit des états souverains avant tout. Et puis,
par extension, les autres sujets de droit international n’ayant pas autant de prérogatives
que les Etats. Le droit international public appartient à la famille du droit public. Il y a une
continuité forte entre ces trois champs de droit public (droit international, administratif,
Constitutionnel). Le droit international public est la projection au niveau international des
questions de droit public qui se pose en droit interne. Le droit public pose des questions
d’intérêt général, des questions publiques. Il y a une spécificité du droit public par rapport
aux autres droits, elle est visible par le biais de deux champ qui sont complémentaires. La
distinction que fondent René Jean DUPUY, deux parties de son ouvrage sont d’une part, le
droit et relation entre Etat, le droit international relationnel et d’autre part, le droit de
l’organisation internationale ou bien le droit international institutionnel. Le droit
international selon le professeur se développe donc autour de deux formules : le droit
relationnel et le droit institutionnel. Dans la 1ère branche du droit relationnel, les états sont
placé dans une situation d’égalité et chaque états est souverain, protège ses intérêts
nationaux, utilise des arguments d’ordre politique et juridique. Le droit relationnel révèle
de l’égoïsme juridique des Etats. Il importe de sauvegarder à l’inverse le champ du droit
international institutionnel, les états ont une démarche très différente, celle de la mise en
commun d’objet, de question et la mise en avant de du droit international institutionnel
conduise à imaginer une cité internationale au dessus des Etats. On peut dire qu’il y a de
ces deux tendances qui ont à la fois un intérêt propre, celui de l’Etat et un intérêt commun,
complémentaire et antagoniste.
Les questions du droit relationnel qui touchent aux prérogatives juridiques de l’Etat. Les
prérogatives juridiques de l’Etat vis-à-vis de ses nationaux, on touche ici la question de la
nationalité. La définition de son territoire, des frontières terrestres, aériennes et maritimes.
Prérogatives ça passe aussi par l’instrument contractuel en tant qu’Etat. Le droit des traités
fait partie du droit relationnel. Egalement, le droit des relations diplomatique et consulaire,
ce droit est fait en partie du droit de l’immunité que l’on accorde à l’agent diplomatique et
consulaire en raison des fonctions qu’il exerce mais aussi à l’ambassade et biens qui
bénéficient aussi d’un statut d’extra territorialité. Le droit des relations diplomatique et
consulaire est de grande partie d’origine coutumière, ainsi à l’extra territorialité du
territoire de l’ambassade, répond une obligation juridique de protéger l’ambassade par la
force (réciproque). Cela est important parce que sur le plan fonctionnel, cela permet de
construire des traités.
Le droit international institutionnel pose des questions d’intérêt commun. On peut ranger
dans cette branche le droit des nations unies, le droit des espaces nationaux. L’antarctique
est un continent qui n’appartient à personne, pas de souveraineté, mais il y a un accord
entre quelques nations et Etats pour à la fois gérer les parcelles du territoire et poser
collectivement le territoire. Le droit de l’OMC (organisation mondiale du commerce), le
droit de la paix (prérogative du conseil des nations unies). La distinction droit
institutionnel/relationnel est donc très utile et met en évidence le rôle que joue la
souveraineté de l’Etat dans ces deux branches. En effet, la souveraineté de l’Etat est utilisé
au maximum, est exacerbée au maximum dans le champ du droit institutionnel. A l’inverse
dans le droit institutionnel, la souveraineté de l’Etat est restreinte, car il s’agit de protéger
avant tout, de définir des questions d’intérêt commun. La charte des nations unies dispose
dans son article 25 que les 15 membres du conseil (5 permanents, 10 non permanents)
peuvent adopter à l’égard des 190 membres des décisions obligatoires. Les accords
implicites sont moindres. Cela fait partie de la construction du droit institutionnel, la
souveraineté est limitée.
L’objet du droit international privé : On peut dire que le droit international privé
intéresse les situations juridiques qui relèvent des questions de droit privé. Cette situation
juridique n’est pas cloisonnée à un seul ordre juridique, il y a des éléments dans ce fait
juridique étrangers, ce sont les éléments d’extranéité. La question s’est posé à propos
d’enlèvement d’enfant de nationalité différente : la femme quitte le pays avec les enfants,
il faut savoir quel droit on applique. Ce droit international privé, c'est le droit qui intervient
lorsqu’il y a élément d’extranéité. La cour de cassation avait été confrontée à une situation
de type d’école. Plusieurs éléments d’extranéité est donc présent. Le droit international
privé va donc déterminer quelle est la loi applicable et la juridiction compétente. Pour
simplifier cette complexité (droit français est différent du droit Suisse) de droit, les Etats
harmonise leur droit, la convention de Bruxelles, l’exécution des décisions de justice. Cette
complication, autant d’ordre juridique, l’Etat préfère l’harmonisation. Le droit
communautaire, de l’union européenne est un droit d’harmonisation des droits nationaux à
l’échelon européen. Sa fonction première est le droit de l’euro. L’adoption de solution
identique. L’objet du droit international privé est donc bien distinct du droit international
public. Finalement, l’un et l’autre se complète, bien qu’ils ont des objets très différents
(intérêt général ou privé), les deux visent avec des techniques radicalement opposé, vise à
réglementer les affaires, les questions qui ont une dimension internationale. Ça peut être
une question de droit public international ou droit privé. Cela étant, cette distinction est un
peu schématique. La doctrine a mis en évidence qu’il y a de la place pour une 3ème branche
de droit entre le droit international et le droit international privé. C'est ce que la doctrine
appel le droit transnational.
La thèse de Hubert Védrine, c'est une thèse extrémiste, il y a d’autres thèses dans les
relations internationales, celle-ci permet de creuser l’opposition entre droit international et
relations internationales, sa thèse peut se résumer par la phrase suivante, « ce qui domine
les relations internationales, c'est le chaos ». Il fait un parallèle entre la vie politique
nationale et la vie politique internationale. Quand il utilise le terme de chaos, il veut dire
qu’il n’y a pas de facteurs explicatifs des relations internationales qui peuvent expliquer des
conduites sur le long terme. Ce qui peut expliquer les relations internationales, ce sont des
facteurs contextuels, à court terme.
Cette analyse permet de tirer 5 conclusions : les relations internationales s’analyse selon le
mécanisme de la théorie des jeux c'est à dire dans un contexte de rapport de force qui
cherche à trouver la solution la plus avantageuse dans un court moyen terme. Le long
terme n’est pas ce qu’il y a de plus signifiant, on est dans un contexte dit de théorie des
jeux (comment gagner). 2ème conclusion : pas plus qu’il y a de sens clair dans les relations
internationales au long terme, il n’y a de moral dans les relations internationales. Ce n’est
ni la règle de droit, ni non plus la règle éthique qui régissent les conduites des relations
internationales, c'est l’intérêt des puissances, c'est d’augmenter leur puissance. 3ème
conclusion : dans les relations internationales, le droit international ne joue qu’un rôle
extrêmement modeste. On utilise le droit pour satisfaire ses intérêts et on le dénie s’il ne
satisfait pas les intérêts. Ce qui veut dire que plus un Etat est puissant, moins il a recourt
au droit, la puissance de l’Etat lui permet de ne pas tenir compte de l’instrument juridique,
à l’inverse, moins un Etat est puissant, plus il va organiser sa conduite en prenant compte
des règles internationales. On peut donc corréler le mépris à l’égard du droit avec la notion
de puissance. 4ème conclusion : dans les relations internationales, l’organisation des nations
unies ne joue qu’un rôle modeste. La puissance même des nations unies est bien inférieure
à nombre de ces membres. Là encore il y a selon la puissance de l’Etat un rapport soit de
mépris, soit de prédilection. Plus un Etat est puissant, moins il va attacher d’importance
aux nations unies. C'est ce qui a guidé toute la politique juridique de l’administration vis-à-
vis des nations unies. A l’inverse, moins un Etat est puissant et plus il va demander aux
nations unies un appui, une aide, une reconnaissance. Ce rapport de force des nations
unies pose un vrai problème pour les juristes, les nations unies sont le lieu où est censé
s’établir au niveau universel un droit mondial. Jean DUPUY, avec d’un côté le droit
international relationnel et l’autre institutionnel. S’agissant du droit international
institutionnel c'est au niveau des nations unies et dans le cadre des nations unies, ce droit
mondial est censé émergé, or s’il y a un mépris relatif ou évident, ce droit multilatéral va
avoir beaucoup de mal à émerger. Citation de Hubert : les relations internationales sont
régies par l’équilibre des Etats pas par la charte. C'est donc une vision où l’acteur qui est
étatique, l’acteur va agir en fonction de son intérêt exclusif. Dernière conclusion, tous Etats
n’est pas nécessairement puissant, touts Etats n’est pas capable d’avoir des relations
internationales d’envergure alors même que le droit international lui reconnait la qualité de
souveraineté. Certains Etats souverain sont une puissance. L’Etat des Comores n’a qu’une
source de pouvoir factice du fait de son manque de puissance, qui vient de très nombreux
éléments du fait de son caractère insulaire, la population limitée, la langue qui est une
langue coloniale et l’économie comorienne qui dépend des lègues publics internationaux
mais qui dépend aussi de l’aide privée des comoriens en France. Il soutient que l’Etat des
Comores a une souveraineté factice, un Etat sans puissance. A l’inverse, pour compléter la
présentation de Védrine, les puissances ne sont pas nécessairement des Etats. Ce constat
là est aussi très dure que le droit international, parce qu’il signifie que les Etats sont un
acteur parmi d’autres dans les relations internationales, ce qui marginalise encore + l’idée
même de souveraineté. La thèse de Védrine est bien sure extrême. Elle tend à survaloriser
le poids politique de la puissance et elle dévalorise radicalement le rôle du droit. En ce là
elle est excessive. Cette thèse permet de comprendre le point de vu opposé, inverse, le
juriste internationaliste tombe dans le tropisme inverse. Le tropisme de la survalorisation
du droit, de l’Etat sans prendre en compte la réalité tangible de l’Etat comorien, malgache,
français, américain. Le juriste va lui valoriser le droit, car derrière le droit il y a une
explication éthique et sous valoriser le fait de la puissance. Le juriste ne peut pas accepter
que ce qui domine les relations internationales, c'est le chaos. Le juriste ordonne ou a la
prétention d’ordonner les relations internationales. La vérité est entre les deux. Il ne faut ni
sous estimé de le droit ni le surestimer. Dans les relations internationales, le droit à un rôle
à jouer. Le droit va permettre de donner un rôle, une explication, la conduite de l’Etat sur
le long terme. Une illustration avec le ministère des affaires étrangères, le quai d’Orsay est
organisé en 10 divisions, 9 de ces 10 divisions sont des divisions politiques. Ce sont des
divisions institutionnelles, géographiques. Il n’y a qu’une division juridique qui traite des
traités conclu par la France, ainsi que des contentieux internationaux auquel la France fait
partie. Ce qui veut dire que quelques part, le droit représente un 10ème de l’activité du Quai
D’Orsay.
B. La logique du droit international
Le droit international public c'est le droit des sujets du droit international avec une
distinction entre les sujets prééminents et les sujets secondaires. Les sujets prééminents
ce sont les Etats, actuellement on compte 192 Etats. Les Etats disposent de la qualité de la
souveraineté, les Etats sont Etats parce qu’ils disposent sur un territoire à l’égard d’une
population sur ce territoire, des prérogatives de puissance publique. Cela se définit donc en
tout 1er lieu en raison du territoire et de la maitrise exclusive qu’il a sur ce territoire. Il est
donc rationnel de poser que l’Etat est le sujet prééminent du droit international et que l’on
oppose le droit interne valable sur le territoire au droit international qui lui, intéresse les
relations avec les autres Etats. La souveraineté de l’Etat apparait donc sous 2 aspects. Le
1er, la souveraineté de l’Etat soit exclusive, 2nd aspect, la souveraineté est donc relative
parce que tous les Etats disposent de la même souveraineté. Pour aller plus loin, la
souveraineté donne à l’Etat 3 série de compétence en droit international, les compétences
en raison du territoire comme la désignation des frontières, à raison du territoire, les
compétence à raison des personnes qui se trouvent sur son territoire ou bien des
personnes qui sont à l’extérieures du territoire et qui ont avec l’Etat un lien de nationalité.
Dernières séries de compétence : les compétences universelles qui sont reconnues aux
Etats. A côté des sujets prééminents, on a les sujets secondaires qui ne sont jamais
souverain comme les organisations internationales, les firmes multinationales, les peuples,
mais qui disposent dans une certaines mesure de la personnalité juridique internationale.
Cette personnalité donnant des compétences, les compétences des sujets secondaires
étant toujours inferieures aux compétences des Etats. L’analyse politiste va souligner le
caractère fictif de la souveraineté alors que le juriste voit lui des éléments de structuration
du droit international, l’analyse politiste va souligner la notion de puissance, va mettre en
vis-à-vis la notion de puissance et la notion de souveraineté.
Il s’agit ici de montrer que dans certains domaines effectivement du droit international, la
notion de puissance explique le comportement des auteurs. Mais il s’agit d’un exemple
biaisé parce que le droit international lui-même reconnait institutionnellement des
prérogatives particulières, très forte à 5 Etats. Ces 5 Etats, article 23 paragraphe 1 de la
charte des nations unies, 5 Etats sont nommés explicitement et dispose de deux privilèges
juridique, le 1er : la permanence, c'est à dire qu’ils sont membres permanents du conseil de
sécurité (émanation de l’assemblée générale), 10 membres tournant. 2nd privilège : le
privilège du veto, c'est à dire la possibilité d’empêcher qu’une décision soit prise. La charte
n’emploie pas le terme de veto explicite, article 27 paragraphe 3, elle implique que dans le
vote affirmatif où 9 membres sur 15, il faut comprendre le vote des membres permanents.
C'est un droit très procédural, les membres permanents : la France, le Royaume-Uni, la
Chine, l’ex-URSS, les Etats-Unis. Comme la charte n’a jamais été révisée depuis le 26 juin
85, ni même toiletté, l’appellation « charte des nations unies » n’a jamais été révisé. Ce
sont les anciennes appellations datant de l’URSS. En 1971, l’ancienne chine est devenue la
république populaire de chine. La proximité entre droit et politique est dans le domaine du
droit de veto est très forte. D’ailleurs sur le plan linguistique, la langue française évoque le
droit de veto, la langue anglaise utilise l’expression de « veto power ». Donc l’ambivalence
des articles 23 à 27, est-ce que c'est du droit ou de la politique ? L’ambivalence est très
forte et reconnu par le droit lui-même parce que la souveraineté, les 5 membres désignés
est plus grand en raison de la permanence que l’activité des membres non permanents,
d’où la qualification de droit politique. S’agissant maintenant de l’usage du droit de veto, on
constate qu’il y a sur le plan juridique à la fois le droit de veto explicite qui empêche donc
une résolution souvent prise et il y a la menace du veto, on constate que la menace du
veto peut empêcher la résolution d’être prise. Mais il s’agit là d’une stratégie politique, c'est
le cas en 2003 à propos de l’intervention en Irak, ce qu’on appelle la seconde guerre
irakienne. Cette époque, l’administration américaine entend obtenir du conseil de sécurité,
l’approbation d’une intervention militaire en Irak suite à des menaces liées à des armes de
destruction massive. Les preuves de présence d’arme de destruction massive est contesté
à l’époque, la France menace de recourir au droit de veto, simplement la menace, le conseil
de sécurité n’a pas procédé à cela. La résolution n’a pas été attribuée. Deux formes de veto
donc. On peut également constater que le recours au droit de veto, a été très présent
durant les deux premières décennies, 5 premières décennies des nations unies (de 45
jusqu’en 96). Plus de 200 vetos, c'est le cas de la décennie 65, le conseil de sécurité est
complètement paralysé. Après l’effondrement du bloc communiste, on assiste à une
spectaculaire baisse du droit de veto, ce qui est très logique. A partir des années 95, on
compte le nombre de veto à l’unité, 0 veto en 1996, 0 veto en 1999, 1 veto en 2009. Le
droit de veto s’utilise soit isolément, soit collectivement. La France elle n’a fait usage que
du droit de veto qu’à une seule reprise en 1976, alors que se préparé une résolution au
conseil de sécurité sur l’indépendance des Comores. Le conseil de sécurité ne s’est jamais à
nouveau prononcé sur cette question, c'est pourquoi, la question a été finalement
transférée à l’Assemblée générale. L’Assemblée générale adopte régulièrement des
résolutions condamnant le maintien de Mayotte dans la communauté française. L’Etat qui a
moins utilisé cette prérogative c'est la Chine, entre 1946 et 2007, la chine a utilisé le droit
de veto à 5 reprises, une fois en tant que république de Chine, 4 fois depuis. CIJ 24 mai
1980 : l’affaire dite du personnel diplomatique et consulaire des Etats-Unis à Téhéran.
Cette affaire a pris naissance dans un contexte dramatique, celui de la révolution islamiste
qui met au pouvoir un régime théocratique chiite et qui chasse le pouvoir précédent, c'est
le chah d’Iran, l’ayatollah Khomeiny. A l’occasion de la révolution, les Etats-Unis sont pris
pour cible, le pouvoir encourage le saccage de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran. C'est
donc une violation flagrante du droit des relations diplomatiques et consulaires, violation
grave et manifeste, la cour relève cette gravité même si c'est un phénomène fréquent, elle
relève la gravité, car le pouvoir en place à favoriser la violation. Et une fois qu’elle
condamne l’Iran pour avoir favorisé la mise à sac. Ces évènements ne peuvent que saper à
la base un édifice juridique, c'est à dire l’édifice du droit des relations consulaires
patiemment construit par l’humanité au cours des siècles et dont la sauvegarde est
essentielle pour la sécurité et le bien être d’une communauté internationale aussi complexe
que celle d’aujourd’hui. Il y a plus que jamais besoin du respect constant et scrupuleux des
règles présidant aux développements ordonnés des relations entre ses membres. Citation
importante qui souligne le rôle de la cour internationale de justice.
La 1ère guerre mondiale, comme son nom l’illustre, c'est une guerre internationale qui met
face à face de très nombreuses puissances. La France, l’Allemagne, les puissances
européennes mais également les puissances extra européennes. L’URSS qui se consacre en
1907. Les Etats-Unis ne sont rentrés en guerre que très tardivement, qu’en 1917, le
président de l’époque Wilson refuse de rentrer en guerre. En 1917, le président Wilson
déclenche l’intervention américaine en Europe mais également va jouer un rôle
fondamentale dans le renouvellement international et lance l’idée d’une ligue des nations
qui va devenir la SDN. En 1918, il fait un discours sur l’Etat de l’union, discours par lequel il
établi 14 points qui doit fonder l’après guerre. L’un de ces 14 points est la mise en place
d’une SDN. Ou encore c'est la fin de la pratique de l’époque qui était la diplomatie secrète,
c'est une technique où les Etats conclu des traités qui ne sont pas rendu public. C'est un
élément qui montre la puissance des Etats-Unis, ce plan de 14 point sera à la base de la
réforme politique de l’ordre international après 1918. Le président WILSON est un idéaliste,
à l’époque comme aujourd’hui. On peut dire que le président a connu deux échecs
ressortissants, celui de la SDN qui tombe en 1939. 2ème échec : le Sénat américain a
toujours refusé de ratifier l’adhésion des Etats-Unis à la société des nations. Le
renouvellement du droit international s’est opéré en grande partie par cet homme politique
américain, on est passé de l’époque originelle, celle du droit international relationnel à une
époque de droit international institutionnel. Ce qui se passe à l’époque après l’armistice du
11 novembre 1918, une grande conférence diplomatique qu’on appelle la conférence de la
Paix (12 janvier 1919, 28 juin 1919). Sont invités les Etats-Unis, la France, l’Italie, le
Royaume-Uni, mais on écarte l’Allemagne explicitement parce qu’elle a perdu, on invite pas
l’Etat soviétique, or la conférence de la paix va régler le sort de l’Allemagne de façon un
peu autoritaire non négocie. Et nous sommes dans une pratique des relations
internationales qui illustre l’expression latine vae victis (malheur aux vaincus). La
conférence pour la paix va établir 3 axes majeurs, l’un d’entre eux c'est la création de
l’organisation internationale du travail dont l’adoption est arrêtée le 11 avril 1919. Les deux
autres apports majeurs sont d’une part le traité de Versailles, le 28 juin 1919. Et d’autres
part le pacte de la SDN. Le traité de Versailles règle la situation politique de l’Allemagne,
cette situation juridique fait l’objet de 3 clauses principales. Premièrement : les clauses de
restriction territoriales, selon lesquelles, le territoire de l’Etat allemand est réduit, limité,
empiété, atteinte à l’intégrité territoriale de l’Etat, ces clauses visent la rétrocession à la
France de l’Alsace-Lorraine. Ou encore, le territoire de la Sarre qui est placé sous
administration internationale. La création entre la Russie et l’Allemagne, la Pologne un
nouveau Etat. Enfin, l’obligation de l’Allemagne de céder ses colonies en Afriques, le Togo,
la Namibie, la Tanzanie. Le sort de l’Allemagne réglé aussi par des clauses de restrictions
militaires. La province de la Rhénanie fait l’objet de démilitarisation obligatoire, on limite à
100 milles hommes au maximum le nombre de militaire. Enfin, une clause d’ordre
économique. La souveraineté de l’Etat allemand est encore plus mise en cause avec les
clauses économiques, en effet, le traité reconnait la responsabilité de l’Etat allemand dans
le déclenchement de l’Etat de guerre, cette responsabilité de l’Etat de guerre implique pour
l’Allemagne de réparer les dégâts civiles. Ce traité de Versailles va être signé d’un côté par
les membres de la conférence et proposé à la signature à l’Allemagne. L’Allemagne signe et
le traité de Versailles rentre en vigueur le 10 janvier 1920. Ce traité signé à contre cœur,
les charges qui pèsent sur l’Etat allemand est lourd, ressentie par la classe politique et la
population comme un diktat (une chose dictée). Le traité de Versailles devient en
Allemagne un objet de politique intérieur. On développe l’idée politicienne que le
consentement a été extorqué. Et puis relativement et rapidement, le traité a été renégocié
en faveur de l’Allemagne, il y a une renégociation, mais surtout les clauses militaires ne
sont pas respectées par l’Allemagne et les Etats partis ne font pas pression. Deux dates
très importantes, le 30 janvier 1933, arrivé d’Hitler au pouvoir par un vote démocratique et
7 mars 36, la remilitarisation de la Rhénanie. Pour conclure, ce traité de Versailles illustre à
merveille cette période de l’entre deux guerres, illustre les erreurs politiques qui ont été
faite, peut être que les clauses de restrictions militaires, économiques étaient trop
importante, ce traité illustra aussi l’incapacité qu’a eu la petite communauté de l’époque, la
SDN a trouvé réponse adéquate. Les réponses politiques, parce que l’Allemagne a fait
l’objet d’aucune sanction véritable dans la dernière partie de cette entre deux guerres.
B. Le pacte de la SDN
Le 28 juin 1919, la conférence adopte comme texte principal le traité de Versailles, celui
qui retient la responsabilité de l’Etat allemande et de son chef de l’époque, et en annexe du
traité de Versailles, il y a un pacte de la SDN. Cette annexe, ce pacte consacre la 1ère
volonté internationale d’institutionnaliser les relations internationales autre que sous la
forme de relation bilatérale ou multilatérale entre Etats. Avant le pacte de la SDN, les
relations juridiques internationales étaient des relations d’Etat à Etat ou bien des relations
juridiques fondées sur la coutume, mais avec l’intervention politique du président
américain. Sa capacité d’influence qui provoque la mise en place d’une organisation
internationale bouleverse la façon dont le droit international est jusqu’à lors mise en place,
formalisé. Le pacte de la SDN dans le plan de la forme se présente comme texte très court
contrairement au traité de Versailles qui contient plus de 200 articles. Il y a dans le pacte
36 articles. Il est prévu de mettre en place des institutions propres à la SDN, distinct des
Etats et en particulier une assemblée, un conseil, un secrétariat, une cour. Cette cour de
justice internationale est l’institution d’un précédé, c'est à dire la CIJ. Le pacte consacre
des principes nouveaux, on peut en retenir 3. Premièrement : le respect du droit
international via s’il le faut le recours à la cour permanente. S’il y a un différent de nature
juridique, il est convenu que les parties aux différents portent celui-ci à la reconnaissance
de la cour permanente. Ce principe est révolutionnaire. 2ème principe : l’abolition de la
diplomatie secrète, ici le plan Wilson a été repris. Enfin on consacre l’obligation de recourir
à l’arbitrage en cas de conflits non juridiques. Il s’agit là de l’article 12 du pacte. Jusqu’à
lors, les Etats avaient un différent politique, le droit international reconnaissait le droit légal
de résoudre le différent par la guerre. La guerre est un mode de relations internationales
que le droit valide. C'est ce qui est assez primaire, alors le pacte de la SDN peut modifier
cette pratique et il propose de substituer le recours à la guerre, le recours à l’arbitrage,
c'est un progrès très réduit. En effet, l’article 12 prévoit qu’en aucun cas, les membres de
la société des nations ne doivent recourir à la guerre avant l’expiration d’un délai de 3
mois, après la sentence des arbitres ou bien après le rapport du conseil. L’article 12 de la
SDN ne fait que temporiser le non recours à la guerre, on le temporise jusqu’à un délai de
3 mois postérieur à l’arbitrage, c'est facilement une évolution très limité, la vraie évolution
est postérieure, elle remonte au 27 août 1928 lorsque deux ministres des affaires
étrangères, Kellogg décide d’établir un pacte qui interdit le recourt à la guerre quelque soit
le motif du différent, quelque soit sa gravité, on proscrit la guerre, c'est une initiative
diplomate. On peut dire que cette 1ère période, celle des années 20, de la décennie 1920
est très diverses et qu’elle met sur pied les bases d’une institutionnalisation de la SDN.
D’ailleurs on constate qu’en 1919, 45 Etats sont des Etats créateur de la SDN et que sur
ces 45, il y a 26 qui ne sont pas européennes, notamment les Etats latino américain. La
SDN a son origine a des chances de succès, en 1934 le nombre d’Etat membre passe à 60
et les échecs de la SDN sont nombreux, le 1er échec immédiat c'est celui de la non
participation des Etats-Unis. Le Sénat américain refuse en effet la ratification tant du traité
de Versailles que du pacte. Quant aux moyens termes, l’échec de la SDN tient de son
incapacité à prévenir les crises, il n’y a pas que la crise allemande, mais aussi les crises en
Europe avec la monté du fascisme en Italie ou encore en Espagne. Face aux crises, la SDN
ne répond pas et n’empêche pas de prévenir la 2nd guerre mondiale. Pour conclure donc,
cette période de l’entre deux guerres montre d’une part, sur le plan politique, une
construction insuffisante, insatisfaisante de l’institutionnalisation de la société
internationale. Montre également, l’incapacité du droit international à lui seul à stabiliser
les relations entre les nations, sont incapacités à prévenir la paix. On peut à la fois se
moquer du pacte parce qu’il n’a rien prévu du tout et on peut à la fois le regretter.
On constate tout d’abord que dans la société internationale, il n’y a pas de législateur
international qui serait supérieur aux Etats. La situation est que chaque Etat est producteur
de normes juridiques sous la forme de traités, de coutumes ou encore d’actes unilatéraux.
On est en présence du consentement à la loi et de la même façon, c'est une idée suivante
que l’on développe, face au juge international, le principe du consentement de l’Etat à la
juridiction est aussi arrêté par le droit. L’article 36§1 du statut de la CIJ explicite le principe
de la compétence facultative de la Cour, c'est à dire que l’Etat doit souscrire explicitement
à la compétence de la Cour pour qu’il puisse saisir la Cour. C'est ce qu’on appelle la clause
facultative de compétence obligatoire. Le résultat est que si l’Etat A a un différent avec
l’Etat B et que le 1er a reconnu la compétence de la cour et bien, le second, il y a au mieux
un jugement in abstentia, sinon la cour ne peut être valablement saisie. Pas plus qu’il n’y a
de juges obligatoires, il n’y a de police internationale qui aura pour compétence de
procéder à l’exécution du jugement rendu par le juge international. Pour ces raisons,
absences de législation, deux juges, deux polices, on estime que la société des Etats est
une société internationale, non pas une communauté. Malgré tout, on observe l’émergence
de quelques valeurs progressistes comme le patrimoine commun de l’humanité ou encore
une formalisation des normes particulières, nouvelles avec la notion de jus cogens.
En droit internationale, l’Etat est placé dans une situation réellement exemptent. Il n’a pas
d’équivalent en droit interne où l’Etat démocratique est structuré autour de la séparation
des pouvoirs. En droit International, l’Etat ne connait pas une telle séparation des pouvoirs
car il est à la fois sujet du droit et également objet. En claire, il exécute les normes pas
appliquées. Le droit international reconnait à l’Etat le droit de faire son propre droit. C'est
donc une situation exempte. Il n’a pas d’autorité supérieure à lui, parce qu’il est souverain.
Cette souveraineté explique cette situation, à savoir que l’Etat va déterminer
souverainement les règles qu’il entend appliquer. Voila pourquoi l’Etat est jugé partie de sa
propre cause. Cette position très exceptionnelle, situation exorbitante a donné lieu à deux
courants d’interprétations, d’analyse doctrinale, il y a un courant dominant, l’autre
minoritaire. Le courant dominant, c'est le courant volontariste : il explique que le droit
international doit s’analyser par rapport au consentement de l’Etat, le consentement
souverain de l’Etat. Ce courant est majoritaire et forcément, il est très favorable aux
intérêts de l’Etat. Chaque politique juridique d’un Etat peut s’analyser par le biais de ce
courant volontariste. Lorsque les Etats nouveaux sont apparus sur la scène internationale
après la révolution soviétique en 1917 et puis après 1945 avec les pays du tiers monde
accédant à l’indépendance, l’Etat a revendiqué l’appartenance au courant volontariste.
Parce que c'est une façon d’affirmer la souveraineté de l’Etat. Ce 1er courant est largement
majoritaire, explicatif du droit international, qui est infléchi de façon marginale par le
courant objectiviste. Selon ce courant, il est dit que l’Etat n’est pas tout le temps dans une
situation de juge et partie de sa propre cause. Il y a des hypothèses où la souveraineté de
l’Etat n’est pas toute puissance. La souveraineté de l’Etat cède, lorsque l’Etat construit des
organisations internationales, ils admettent dans ce cas qu’une partie des compétences
qu’il exerce soit délégué à une entité qui n’est pas un Etat. Autre exemple, celui de la
coutume internationale, devant cette source de droit, la souveraineté de l’Etat de refuser
d’appliquer la coutume est moindre, car l’Etat est obligé par la coutume depuis des temps
mémoriaux, alors que l’Etat peut refuser d’être partie à un traité.
I. La thèse de Raymond Aron dans son ouvrages « Paix et guerre entre les
nations »
Cet ouvrage remonte à l’année 1962, Raymond n’est pas un juriste internationaliste, c'est
un historien, un politologue, à l’occasion il aborde la question de la nature juridique du
droit international. Sa thèse est la suivante, des imperfections du droit international ne
sont pas mineures, elles sont majeures pour 3 raisons. D’abord, il n’y a pas d’autorité
supérieure à l’Etat sur la scène internationale, les normes juridiques de droit international
ne sont pas satisfaisantes. Il n’y a pas de couverture juridique très importante par le droit
international, c'est à dire que le nombre de domaine qui est abordé est très limité. Et enfin,
il n’y a pas d’autorité susceptible d’interpréter le droit international en dehors des Etats. Ça
conclusion est donc évidente, on peut dire que le droit international n’existe pas parce qu’il
est radicalement inefficace. Il est logiquement impossible, ce qui fait qu’au mieux, on peut
parler de droits politiques.
On peut citer 3 noms, juriste internationaliste Jean Combacau, Prosper Veil et Pierre Mary
Dupuy. Combacau est réputé pour avoir écrit un article sur le droit international « bric-à-
brac du système ». Veil a donné en 1992, un cours à l’académie de la Haye et il est très
connu pour un article dans lequel il défendait l’idée que le droit international était malade
de ses normes. Quant à Dupuy, il a délivré un cours en 2002 à l’académie. Opinions
divergentes des auteurs, Combacau a une vision pure et parfaite du droit international à la
Kelsen, alors que Dupuy a une conception beaucoup plus sociologique du droit
international. Pour ces auteurs, le consensus minimal est double : premièrement, le droit
international c'est du droit, même imparfait d’une part et d’autre part, on ne peut pas
comparer la nature juridique du droit international et le droit juridique interne.
Identité qui explique que la structure du droit international ne doit pas être comparée à la
structure du droit interne.
I. Le rôle de l’indifférenciation
L’égalité et responsabilité : en droit interne, on sait par exemple que c'est le contraire de
l’indifférenciation qui prévaut, il y a à la fois différenciation normative, par exemple les
droits de l’homme sont au sommet de la pyramide. Différenciation des sources aussi. Ce
qui fait que le principe de hiérarchie des sources implique entre les sources un rapport de
légalité, c'est la conformité de la règle inférieure à la règle supérieure. Cette conformité est
si stricte qu’elle implique l’annulation de la règle inférieure. Le droit interne est structuré
autour du principe de légalité. Il n’existe pas de hiérarchie, donc le rapport de légalité aura
plutôt un rapport de compatibilité, qui n’a pas lieu d’être. Si le traité A diverge
radicalement du traité B, on ne peut pas induire que le traité B est illégal. Si encore, le
traité diverge de la coutume, on ne peut pas induire l’illégalité de la coutume. On peut
ordonner les rapports, par exemple une façon d’ordonner les rapports va être d’appliquer la
règle postérieure, la règle postérieure prime la loi antérieure. Ou encore la loi spéciale va
primer la loi générale. En revanche, le traité contraire au traité précédent n’est pas
considéré comme nul, une expression renouvelée bien que différente d’une norme. Ce qui
est important en droit international, c'est de reconnaitre le caractère obligatoire de la règle,
si tous les Etats s’accordent. Si ce n’est pas des rapports de légalité, ce sont donc des
rapports de responsabilité qui caractérise le droit international, on ne peut pas parler de la
norme hiérarchisée, mais on parle de respect de la règle et le non respect de la règle
conduit à imputer une responsabilité à l’Etat, responsabilité censé entrainer une sanction,
la contre mesure étant une des sanctions possibles pour fait de violation. Le principe
présumé caractérise le droit international comme un droit de violation, de responsabilité
pour violation contrairement au droit interne.
La problématique est la suivante, dès lors que l’Etat est libre d’agir, dans le sens libre
d’accepter d’elle une règle de droit. Il est donc donné à l’Etat de faire le trie en permanence
avec les règles qu’il veut accepter et les règles qu’il n’accepte pas. Pour ne pas les
reconnaitre obligatoire, il ne l’est contracte pas. Cette liberté semble synonyme d’anarchie
et s’explique par la souveraineté, mais alors est-ce que le droit international peut former
un système ? Le droit international est-il simplement conservateur des intérêts des
Etats ou bien permet-il malgré tout de construire la norme ?
La thèse qui soutient que l’Etat parfaitement libre de prendre les règles qui conviennent,
est libre de donner des réponses qu’il veut aux violations du droit international, cette thèse
implique nécessairement que le droit international est un ensemble anarchique. Il y a
autant d’ordre juridique international que s’il y a d’Etat. Chaque Etat façonne le droit
international selon ses propres intérêts. Le droit des traités : ce droit s’accorde sur un
texte. Au terme des négociations diplomatique, le texte est cristallisé par la signature, mais
il n’est pas en vigueur, la signature doit être complété par le processus de la ratification, va
donner force juridique au traité. Il y a plusieurs Etats qui s’accordent sur un texte. Mais les
Etats ont toujours le droit d’émettre des réserves au moment de leur ratification.
Autrement dit, être d'accord au moment de la signature n’empêche pas qu’ensuite, l’Etat
pioche. Ce qui veut dire que l’Etat peut réserver un article, l’Etat 2, trois articles. Le traité
ne s’applique pas du tout de la même façon selon les Etats. Le droit des réserves dans les
traités exacerbe cette anarchie. Cette conception, elle est portée par le courant doctrinal
volontariste. On évoque le positivisme volontariste, dont les représentants ont été très
présents au siècle dernier, le juriste allemand, Triepel (1868-1946), l’italien ANZILLOTTI,
1967-1950. Veil, lui aussi rattachable à ce courant, 1826, il est académicien. Ou encore,
Guy de Lacharrière qui lui a été juriste consulte au Quai d’Orsay, chargé de la division
juridique, avant d’être juriste français à la CIJ, »la politique juridique extérieure des
Etats », 1987, dont le titre explique bien sa pensée, en conséquence il n’y a pas de droit
universelle possible, il n’y a que des droits taillé à la mesure des intérêts des Etats. On
estime que le juge international a donné du crédit à cette conception, notamment lorsque
la Cour permanente de Justice International 1927, affaire du lotus : le droit international
régit les relations entre Etats indépendants. La cour à cette époque consacre et retient
entièrement le courant doctrinal volontariste.
II. Le droit international comme un système ordonné
C'est donc l’inverse, cette thèse est soutenue par Cambacau dans son article droit
international de 1986, publié dans une revue de philosophie du droit. Dans cet article,
Combacau réfute l’idée de l’anarchie, il estime qu’il y a une cohérence formelle, matérielle
des règles du droit international, il y a une cohérence des sources, des normes. Il revient à
dire le génie propre du droit international, particulière, spécifique, il a une vision très
formaliste qui est proche d’une vision du droit qui s’inspire de Kelsen, vision pure et
parfaite. Ce qu’on peut reprocher à cette conception de Combacau même si elle sert à
l’idée d’un système, il refuse de prendre en compte les éléments politiques, sociologiques,
philosophiques. Il ne prend en compte que le droit dont la façon dont Kelsen a construit la
pyramide des normes. Combacau dans le courant volontariste dit que le droit international
est un ordre juridique décentralisé horizontal.
C'est un juriste avec une pensée mesurée, il réfute ce qu’on peut appeler le dogmatisme
positiviste, il reproche aux conceptions précédentes de ne pas pendre en compte les
données historiques, politiques ou encore sociales. Dans la conception, le droit international
est un système vivant, ni parfait, ni bric-à-brac, il estime qu’il y a deux logiques qui
s’affrontent, d’un côté une logique qui sert à l’idée d’une société internationale, que l’on
peut dire de Westphalie. Cette société internationale se satisfait de l’unité formelle du droit
international, les Etats se satisfont de l’existence des sources, traités, coutume. Cette 1ère
logique de société internationale, c'est la logique d’une société des Etats souverains, il se
heurte une seconde logique, qui dérive de la charte des nations unies. La charte depuis
1945 permet de défendre l’idée matérielle découle l’unité matérielle. Avec la charte, son
apparu une mutation du droit international, avec d’une part l’émergence d’une légalité
supérieure, d’une valeur universelle. Finalement, Dupuy a une vision mesurée du droit
international qui prend en compte tant les contraintes inhérentes liées à la souveraineté
des Etats, que les mutations liées à l’ordre juridique international moderne. On peut dire
que Dupuy se rattache lui au courant objectiviste.
La question des relations de droit interne et droit international démontre si c'est nécessaire
que le droit international est de nature juridique. En effet, pourquoi poserait-on la question
des rapports entre le droit et non-droit ? Quand on aborde la question des rapports, il faut
envisager ces rapports au sens le plus large, d’une façon minoritaire, à savoir la réception
du droit international en droit interne. Et l’inverse, la réception du droit interne en droit
international. La cour va mettre en évidence deux types de réceptions, la réception du droit
international en droit interne, d’autre part, la réception du droit communautaire en droit
interne. On aborde ces rapports juridiques, on est en présence de deux doctrines, la
doctrine dite moniste, la doctrine dualiste. Il faut distinguer le monisme et le dualisme
selon le droit international, mais également selon le droit interne. Ce qui complique
considérablement les choses, c'est à dire de savoir comment le droit international se
positionne par rapport au monisme et au dualisme.
Quand on analyse le droit positif international, on observe que le droit international est
indifférent au droit interne. On peut dire les choses autrement, le droit international n’a pas
besoin du droit interne pour exister, pour être juridiquement obligatoire. Le droit
international se suffit à lui-même. On peut donc considérer alors qu’il n’est pas nécessaire
d’établir des mécanismes de coordination. Sauf dans un cas, ce cas est une exception, c'est
lorsque le droit interne fait obstacle à un engagement international, dans ce cas là, il y a
lieu de procéder à une coordination. L’exemple est très simple, l’Etat a contracté une
obligation internationale, un traité, il est donc tenu par le traité et au moment de
s’exécuter, il refuse et avance un argument de droit interne. Il dit que ma constitution
m’empêche d’exécuter le traité. C'est le cas de figure d’école, sinon le principe est que le
droit international est indifférent. On peut illustrer en jurisprudence cette indifférence.
CPJI, 25 mai 1925, une affaire qui s’appelle intérêts zallemands en haute Silésie Polonaise,
la cour développe l’idée suivante, les lois nationales sont de simples faits au regard du droit
international. CPJI : 31 juillet 1930, communauté grecques et Bulgares : c'est un principe
généralement reconnu du droit des gens, que dans les rapports entre parties contractantes
d’un traité, les dispositions d’une loi ne seraient prévaloir sur celle d’un traité. La CIJ a
suivi, 14 février 2002, mandat d’arrêt, république démocratique du Congo contre Belgique.
La conformité de la loi belge, dite de compétence universelle permettant de poursuivre une
personne politique même si le crime n’a pas été commis en Belgique. Même si le crime n’a
pas été commis à l’extérieure de la Belgique contre des ressortissants belges. La loi de
compétence pénale ou universelle belge est très progressiste, des ministres à l’étranger
même pour des fonctions pour crime de guerre ou crime contre l’humanité. La coutume
internationale est elle très conservatrice, elle prévoit l’immunité a fortiori, chef de
gouvernement. Cette affaire est donc particulièrement intéressante, il y avait un conflit
évident entre la coutume internationale et la loi, ici Belge, le juge international a rappelé la
position traditionnelle selon laquelle une loi ne saurait faire obstacle à la déviation ici de la
source même d’une loi. Dernière illustration, CIJ, 15 septembre 1928, affaire dite de l'usine
de Chorzow dans laquelle le juge a expliqué qu'une décision de justice nationale ne pouvait
pas faire obstacle à une décision de justice internationale.
On peut interpréter dans un premier temps cette indifférence comme signifiant que le droit
international prime sur le droit interne. C’est une mauvaise explication. Cette indifférence
se justifie par les ambitions propres du droit international qui se résulte à dire que tout
engagement contracté doit être exécuté. Tout engagement contractuel lie l’Etat au titre de
l’expression latine « pacta sunt servanda », le contrat/le traité lie les parties. Cette
séparation entre ordre juridique interne et ordre juridique international, cette séparation
signifie que le droit interne ne peut pas être un obstacle à l’exécution de l’engagement. Ce
point de rencontre a été codifié par la Convention de Vienne (23 mai 1969) sur le droit des
traités dans son article 27, article intitulé « Droit interne et respect des traités » qui
dispose « une partie ne peut invoquer les dispositions de son droit interne comme justifiant
la non-exécution d’un traité ».
On n'est plus dans le champ du droit international. On entre dans le champ constitutionnel.
On parle du droit constitutionnel international. Cette discipline du droit étatique règle la
place que le droit interne réserve au droit international. C'est la problématique de la
réception du droit international en droit interne. Il y a 4 situations potentielles selon le
choix des États qui illustrent soit la doctrine moniste soit la doctrine dualiste : La première
situation peut être considérée comme la plus avantageuse pour le droit international. C'est
celle du monisme avec primauté du droit international. Dans cette hypothèse, le droit
interne est un droit moniste et il reconnaît constitutionnellement une position supérieure du
droit international. Ce n'est pas le droit constitutionnel français qui est moniste mais avec
primauté du droit interne. Quand les constitutions revendiquent cette conception, le droit
international n'est pas vraiment supérieur au droit constitutionnel mais équivalent. On
considère que la Constitution des Pays-Bas adoptée le 17 février 1983 est une constitution
moniste qui accueille le droit international contracté par l'État néerlandais avec rang
constitutionnel. Il s'agit de l'article 91§3. Cette disposition envisage le cas où un traité est
contraire à la Constitution. Il y a un mécanisme de coordination qui est mis en place et il en
résulte que le traité international régulièrement incorporé dans l'ordre juridique néerlandais
a valeur constitutionnelle. C'est un exemple extrêmement minoritaire.
La deuxième situation est celle du monisme avec primauté du droit interne sur le droit
international. Il s'agit de l'État français. L'article 55 reconnaît l'incorporation immédiate du
traité dans le droit interne et reconnaît au traité une place supérieure à la loi. Le CE a
précisé le 30 octobre 1998, Sarran, que le traité régulièrement incorporé dans l'ordre
interne est supérieur à la loi mais inférieur à la Constitution. La hiérarchie est la suivante :
Constitution, loi organique, traité, loi et règlement. Le droit français propose cette solution
qui ne vaut que pour le traité. Elle ne vaut pas pour la coutume internationale. Le CE refuse
à reconnaître que la coutume ait une valeur supérieure à la loi.
La troisième situation est celle de l'État dualiste. Celui-ci considère que le droit
international n'est pas incorporé dans le droit interne sauf s'il y a un acte explicite
d'incorporation. Autrement dit, l'État dualiste considère que le droit international à lui seul
ne peut pas produire des effets dans l'ordre juridique interne. Il faut donc un acte national
d'exécution. Cette hypothèse peut être illustrée par le droit du Royaume-Uni où le droit
international a valeur constitutionnelle lorsqu'il est incorporé.
La quatrième situation est celle de l'État dualiste avec primauté du droit interne (et donc de
la Constitution). On peut l'illustrer par la Constitution sud-africaine qui reconnaît la
supériorité de la Constitution sur le traité incorporé dans l'ordre interne. En ce sens, il
s'agit de l'article 231§4 de la Constitution sud-africaine de 1996.
L’article 52 négocie et ratifie les traités, cette compétence est exclusive avec la possibilité
donné au président de la république de déléguer la négociation, c'est aussi une compétence
discrétionnaire, car le président peut refuser de ratifier. Dans l’article 52, on a aussi l’alinéa
2 qui vise les accords internationaux non soumis à ratification. On a donc
constitutionnellement deux catégories d’accords, l’accord soumis à ratification, compétence
pour le président de la république, l’accord non soumis à ratification, accord pour lesquelles
le président est informé de la négociation et qui va produire des effets juridiques avec la
signature. Cette compétence discrétionnaire du président de la république. L’article 53
prévoit la prérogative parlementaire d’autorisation de la ratification, le parlement est saisi
quand l’Etat français entend ratifier un certain nombre de traité, c'est à dire des traités de
commerce, qui engagent les finances de l’Etat, traité qui modifie une disposition législative,
notamment. La procédure de ratification est plus contraignante, il faut saisir le parlement,
obtenir du parlement une loi d’autorisation à ratifier et ensuite, le président conserve sa
compétence discrétionnaire de ratification. L’autorisation est donc nécessaire mais elle
n’est pas suffisante. On peut dire les choses autrement, dans toutes les constitutions, c'est
l’exécutif qui ratifie les traités, c'est une prérogative de l’exécutif. Cela étant, si la
procédure d’autorisation n’est pas complétée, le parlement refuse de donner l’autorisation
au président de la république, le président ne pourra pas ratifier le traité.
La question du droit international sur le droit interne est très différente de la question de
l’applicabilité direct ou non du traité en droit interne. Ça oblige de distinguer entre ces deux
notions : les traités qui concerne des droits et des obligations interétatiques, qui ne pose
pas de question d’applicabilité et les traités en revanche, concerne, intéresse les droits des
particuliers. La question de l’applicabilité directe des dispositions se posent. Par exemple, la
convention européenne des droits de l'homme c'est un traité international, régional, qui
créait des droits et obligations au profit des particuliers, il est donc très important de
déterminer si les dispositions sont ou non d’applicabilité direct, c'est à dire que les
dispositions du traité sont-elle invocable par les individus, personnes privées, morales
devant le juge ? On voit que primauté et applicabilité sont très différents, la primauté est
reconnu de façon général et absolue pour tous les traités, reçu en droit français, bilatéral,
multilatéral, universel, tous les traités ont une valeur supérieure à la loi. A l’inverse, la
question d’applicabilité directe est une question de cas par cas. Il y a des traités qui ne
contiennent pas de dispositions. Traité contenant des dispositions d’applicabilité direct et
d’autres traités non, l’applicabilité directe est une question qui se règle au cas par cas et
c'est le juge qui se prononce sur la qualité ou non d’applicabilité directe. On peut faire le
parallèle avec la loi et le droit interne. La loi est-elle d’applicabilité directe ? Bien souvent
les lois nécessite l’intervention du décret, c'est un peu la même chose sauf qu’il n’y a pas
de droit de décret d’application des traités.
IV. La coutume internationale devant le juge national
Une précision jurisprudentielle, Conseil d'Etat 6 juin 1997, Aquarone : le Conseil d'Etat
estime qu’aucunes dispositions constitutionnelles ne fondent la prévalence de la coutume
internationale sur la loi, ni l’article 55 de la constitution, ni l’alinéa 14 du préambule de la
constitution de 1946.
Problématique : les rapports juridiques entre le droit communautaire et les droits nationaux
sont très différentes, la problématique des rapports entre droit international et droit
interne. Exemple : on a vu que le droit international est indifférent au droit interne. Cette
indifférence signifie le dualisme, la séparation entre ordres juridiques. Le droit
communautaire n’est pas indifférent, il préconise le monisme, thèse unitaire du monisme.
On peut aller plus loin encore, non seulement le droit communautaire préconise le monisme
mais avec pour supériorité du droit communautaire sur le droit interne. Le monisme avec
primauté du droit international, l’Etat néerlandais, avec le droit communautaire nous
sommes dans cette illustration, choix des Pays-Bas d’accéder à cela. Le monisme du droit
communautaire est imposé dans ce pays, par sa structure, le monisme par ailleurs est une
exigence de l’enjeu communautaire. La différence entre droit communautaire d’un côté et
droit international de l’autre est flagrante, on peut considérer que le droit communautaire a
une structure tellement spécifique qu’il n’est plus du droit international alors qu’il est fondé
sur le droit international, les traités qui n’est pas non plus du droit interne. Si on veut être
exact, il faut bien dire qu’il y a 3 formes de droit, il y a le droit international, le droit
communautaire et les droits nationaux.
Pour introduire la consistance territoriale de l’Etat, le territoire de l’Etat est constitué d’un
territoire terrestre et avec le nouveau droit international de la mer, celui que la convention
de Montego de 1982, avec cette convention le droit international a étendu sur un espace
maritime appelé la zone économique exclusive. Le territoire maritime de l’Etat est très
particulier, car il s’agit d’une zone sur laquelle l’Etat n’exerce qu’une partie de sa
souveraineté d’ordre économique. Prérogatives partielles de souveraineté à des fins
d’exploitation économique, le cas de la France avec ses territoires d’Outre-mer. Ce qui fait
que les îles Eparses qui se trouvent dans l’océan Indien, sa donne à la France une zone
économique exclusive de plus de 150 milles Km² d’exploitation.
Le territoire joue un triple rôle en droit international : premièrement, c'est avec le substrat
physique, la consistance territoriale que l’Etat va justifier son existence juridique. En
d’autres termes, pas de territoire, pas d’Etat possible. La chose n’est pas vrai pour la
population, un territoire sans population n’empêche pas les Etats ou plus précisément que
ce territoire participe à l’Etat. Pas de territoire, pas d’Etat, la question se pose pour ce
qu’on appelle la dissolution des Etats. Lorsque la personnalité juridique de l’Etat est
abrogée avec le phénomène de la dissolution, il s’en suit que la cause de la perte du
territoire qu’il y a disparition de l’Etat. Ancienne République Démocratique allemande, au
début des années 90 est absorbé dans la République fédérale d’Allemagne. La perte de son
territoire signifie qu’il va y avoir un Etat sans territoire. 2ème fonction : le territoire trace
l’étendue de la compétence étatique, c'est à dire l’espace sur lequel la compétence étatique
s’exerce et surtout la fin de cette compétence explicitée par la frontière terrestre, maritime
et aérienne. Il est logique qu’en droit international, les conflits de frontière soit très
fréquent. Une partie importante du contentieux de la CIJ concerne le contentieux des
frontières, issu de la colonisation, c'est de savoir si les frontières imposées par le
colonisateur qui est une forme d’occupation étrangère, est-ce une frontière coloniale
valable en droit international ? Enfin, la 3ème fonction du territoire. Le territoire constitue le
titre de l’Etat pour agir en droit international, on parle de compétence territoriale. C'est
parce qu’il a un territoire que l’Etat est souverain et qu’il a compétence pour agir, une
compétence territoriale. Il y a un second type de compétence, qui est la compétence
personnelle, c'est à dire la compétence de l’Etat pour agir en droit international en raison
de ses ressortissants.
Comment un Etat se procure son territoire ou quelles sont les preuves juridiques qui sont
acceptés en droit international pour légitimer la propriété du territoire ? Il faut distinguer
entre les modes classiques d’acquisition reconnu par le droit international et les modes
d’acquisition de décolonisation dans les années 60 lorsque les Etats-Unis donne droit
international de décolonisation, c'est à dire un code territorial, comment, dans quel
mesure, un Etat décolonisé peut faire pour avoir la propreté de son territoire ? En Europe, il
y a une actualité en Ex-Yougoslavie après les années 60, lorsque ce pays se disloque et
développe une république fédérale, va naître des conflits armés très grave, une pluralité
d’Etat. Le cas de la Bosnie-Herzégovine.
Le 1er cas de figure est l’acquisition originaire par occupation effective. La France possède
les territoires français par son obligation effective depuis des siècles. Néanmoins ce mode
classique en droit international a remplacé le mode qui est au moyen-âge reconnaissait aux
parties un droit d’attribution du territoire, contexte politique radicalement différent, rapport
entre les royaumes et la papauté canonique. En 1493, bulle papale, le pape Alexandre 6
qui attribue au Royaume d’Espagne, du Portugal des terres en Amérique du Sud.
L’acquisition du territoire sans maître, on parle de res nullius, la doctrine du territoire sans
maître a pu être appliquée au 18ème voir au 19 siècle pour des territoires éloignés, à titre
d’exemple lorsque les anglais prennent possession de l’Australie, il découvre un continent
quasiment vierge d’habitation et il fond consolider leur occupation et justifie cela par la
doctrine de res nullius, c'est parfaitement discriminatoire, ça veut dire que les anglais
refusaient de considérer les aborigènes comme des hommes et des femmes, territoire sans
maitre, refusaient de considérer qu’il avait constitué sur le territoire de l’Australie une
forme de souveraineté en raison de leur caractère. Façon de dire que les aborigènes sont
des sous hommes, ils ne sont pas chez eux. Heureusement, la cour suprême d’Australie a
dénoncé la fiction sans remettre en cause la souveraineté d’Australie, dans un arrêt Mapo
du 3 juin 1992 qui dénonce le caractère fictif de la res nullius d’Australie. La cour
internationale de justice s’est prononcée pour les territoires dans le sud du Maroc, pour le
Sahara occidental. On estime que c'est avec cet avis du 16 octobre 1975, Sahara
continental, que le droit international reconnait la désuétude de la doctrine res nullius, dans
cette affaire il est plaidé qu’il y a sur le territoire du Sahara quelques tribus nomades et
qu’en plus de cela, ces tribus n’exercent pas des souverainetés, la cour refuse de prendre
en compte, la faible densité de population ainsi que l’absence de forme moderne de
gouvernement. La doctrine n’est plus valable en droit international mais n’explique pas
entièrement le sujet. Le continent antarctique est un continent vide de population,
effectivement sans maitre. Toutefois, la communauté internationale dans un traité très
connu, traité du 1er décembre 1959 a établi un régime tout à fait original. Le continent
antarctique d’une part est dédié à la recherche d’individus, d’autre part, il est exempte
d’armes. Traité établi un gel de la souveraineté, l’article 14 précise qu’aucun acte durant le
présent traité ne constituerait une base pour faire valoir une revendication de
souveraineté. Ça veut dire qu’il n’y a pas de souveraineté sur le continent antarctique. 46
Etats partie au traité cogèrent le continent antarctique. C'est bien sur une exception à ce
traité Antarctique.
L’acquisition d’un territoire par la force armée : il faut distinguer l’Etat du droit avant 1945,
de l’Etat du droit d’aujourd’hui. Le droit international a accepté de légitimer la conquête
d’un territoire par la France. C'est non seulement admise sous la forme de la coutume mais
aussi du droit par le juge, en ce sens, CPJ, 5 avril 1933, affaire Groenland, affaire dans
laquelle la cour admet que le territoire de l’Etat vaincu passe sous la souveraineté de l’Etat
vainqueur. C'est ce que le droit international appelle la debelattio, c'est un droit primitif,
aujourd’hui le droit coutumier pose le principe du respect de l’intégrité territoriale des
Etats, résolution 26-25 de l’Assemblée général des Nations Unies, déclare illégale le
transfert forcé de territoire. Illustration qui vient du droit des conflits armés, Droit
international humanitaire. L’une des conventions du droit humanitaire de la Haye, c'est à
dire 4ème convention du 7 octobre 1907 pose la question de l’occupation militaire. Quand
deux Etats sont en conflit, un Etat occupé par l’autre militairement, la France occupée par
l’Allemagne dans les années 40, la convention précise que l’occupation ne transfert jamais
la souveraineté aux occupants. L’occupant peut exercer des prérogatives de puissance
publique, mais jamais ces prérogatives n’entrainent le transfert de la souveraineté. L’article
55 traduit cette idée et emprunte au droit civil les qualifications juridiques : l’Etat occupant
se voit reconnaitre l’usufruit sur les biens de l’Etat occupé, la nue propriété sur le territoire.
L’acquisition d’un territoire par la voie conventionnelle, le droit international reconnait que
deux Etats peuvent faire des échanges de territoire ou des cessions de territoire. En
France, les territoires de l’Est de la métropole (Alsace-Lorraine) ont été respectivement
cédés à l’Allemagne, mais le traité de Francfort de 1871 et le Traité de Versailles en 1919 a
rétrocédé à la France. Le droit constitutionnel international reconnait l’échange de la
cession du territoire, c'est le cas avec l’article 53 de la constitution française avec le
consentement de la population intéressée.
Dans les années 60, l’activité politique ou l’émergence de nouveaux Etats sur la scène
internationale entraine nécessairement une activité juridique importante qui s’est en
particulier réalisée dans l’enceinte de l’assemblée générale des Nations Unies, issu d’un
forum, les puissances doctrinales ont perdu la main. L’assemblée a fondé le droit de
décolonisation, par exemple la résolution 15-14 du 14 décembre 1960, relative aux droits
d’indépendance aux pays des peuples coloniaux. La résolution 15-41 du 15 décembre 60
sur les territoires non autonomes au sens de l’article 73 de la charte ou encore résolution
26-25 du 24 octobre 1970 sur les principes de droit international touchant les relations
amicales et la coopération. L’avis de la CIJ sur le Sahara occidental. L’avis de la CIJ forme
un droit territorial de la décolonisation et on peut dire qu’aujourd’hui tous les territoires ou
presque qui avaient vocation à l’indépendance sont devenues indépendants. D’une certaine
manière parce que le droit de décolonisation a été efficace. Mais on observe aussi qu’il y a
une multitude de cas singulier, par exemple le cas de la chine, la question de la
rétrocession des territoires de Hong-Kong qui était géré par l’Etat britannique et l’Etat de
Macao. La rétrocession est un cas de décolonisation qui est intervenu durant les dernières
décennies. Ce n’est pas le droit coutumier de la décolonisation mais le droit des traités de
rétrocessions.
La question est posée dès lors que le droit international pose le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes. Dire se gérer de façon autonome indépendante. La question est
est-ce qu’un peuple qui a le droit de disposer de lui-même, est-ce un peuple qui peut
exiger en tant que peuple, la cession d’un territoire pour être un Etat ? Le droit
international a admis cette construction au 19ème siècle, notamment en Europe, on parle
alors des droits de nationalité, à l’époque, toute nationalité se voit reconnaitre une
possibilité de constituer en un Etat, ce qui explique le morcèlement en Europe centrale. En
1960, le droit se refuse à analyser l’équation peuple égale territoire égale Etat. Il y a des
conditions pré restrictives parce que toutes entités se considérant comme un peuple
pourraient accéder à la scène internationale sous la forme d’un Etat, se serait un
émiettement considérable des structures existantes. Le droit international de décolonisation
est en partie un droit de compromis. Il y a deux limites très fortes : premièrement, le
peuple s’identifie non pas de façon culturelle, linguistique, religieuse, il s’identifie de façon
sociologique. La 1ère concerne la notion même de peuple dans la décolonisation, les peuples
ont subi l’expérience coloniale uniquement. C'est une définition politique du peuple. La 2nd
limite forte, c'est que l’indépendance, l’accession à la qualité d’Etat se fera dans le cadre
des frontières héritées de la décolonisation. Les frontières coloniales deviendront les
frontières de l’Etat, même si elles ont été tracées en dépit du bien des peuples. En droit
international, le principe de respect des frontières coloniales s’exprime en uti possidetis.
Dans le contexte très précis du droit de la décolonisation, la notion de peuple n’est pas
sociologique et notion politique, le peuple est l’objet de la décolonisation, ce qui veut dire
qu’il a fait l’objet d’un rapport de domination, peuple colonisateur. La résolution 15-14
évoque 3 catégories de sujétions d’un peuple, termes utilisées. La subjugation coloniale et
la domination coloniale, et enfin l’exploitation étrangère.
Lorsqu’un peuple est juridiquement qualifié comme tel en tant que peuple colonial, il est
dans une relation de sujétion, de domination et il a un droit, celui de la libre disposition de
lui-même. Dans sa version la plus large, le droit à la libre décolonisation équivaut à
l’indépendance. Dans sa version la plus restrictive, la libre détermination équivaut à la
propre gestion de ses affaires par le peuple dans le cadre de l’Etat, c'est surtout
l’indépendance. D’un côté un droit, de l’autre une obligation, l’Etat colonisateur a en effet
l’obligation de transférer au peuple de ces territoires, l’indépendance conformément à leur
volonté librement exprimée et sans discrimination. Ce qui veut dire que l’Etat colonisateur
doit consulter pas nécessairement sous la forme de référendum, sur son destin.
IV. La vocation privilégiée à l’indépendance
La résolution 15-14 prévoit que l’accès à l’indépendance vise les territoires sous tutelles,
les territoires non autonomes, les qualificatifs de la charte et enfin, d’autres territoires. On
relève les faiblesses de ce droit. En raison de ce que le peuple n’est pas un Etat qui peut
négocier son territoire, on n’est dans une situation juridique inégale, il y a l’Etat
colonisateur souvent occidental, et il y a le peuple décolonisé et qui demande alors qu’il
n’est pas sujet de droit international, demande une cession de territoire. L’autre faiblesse,
l’obligation de prendre en compte les frontières coloniales même si elles ont été placées
sans tenir compte des réalités sociologiques.
Juste après la chute du mur en 1990, les Balkans (c'est à dire le territoire entre la Grèce et
l’Autriche) sont secoués par des guerres très dures, qui sont le résultat du passage en force
du communisme pendant environ 40 ans. La République fédérale de Yougoslavie avait forcé
les populations, religieuse notamment, à vivre ensemble. La contrainte politique avait tenté
de forcer ce qui avant été éclaté. Les grandes religions sont présentes, souvent sous une
forme ethnique. Les Serbes sont orthodoxes. Les Bosniaques sont musulmans et les
Croates sont catholiques. On a une multitude de peuples, de religion, mais un Etat
contraint. La guerre dans les Balkans oblige la communauté internationale à intervenir et
en 1991, une conférence pour la paix en Yougoslavie est instituée. Cette conférence crée
une commission juridique d’arbitrage très connue, qui est présidée par le ministre socialiste
français de la justice : Robert BADINTER. Ce ministre a en son temps pris la décision
d’abolition de la peine de mort. C’est la commission BADINTER. D’un côté, on a la
Conférence diplomatique et de l’autre un organe : la commission BADINTER, qui est
sollicité pour rendre des avis sur les questions de droit applicable. Pour les
internationalistes, c’est un élément de référence bien que ce ne soient pas des arrêts mais
de simples avis. Le premier avis est rendu le 7 décembre 1991. Il concerne la question de
savoir quelle est en droit la situation qui a lieu en raison de la guerre dans les Balkans. Il y
a deux prétentions qui sont soumises à la Commission : la première prétention est portée
par la Serbie, qui considère que les territoires qui ont fait ou feront sécession n’affecte pas
l’existence de l’Etat République Socialiste Fédérative de Yougoslavie.
L’autre prétention juridique est le refus de considérer qu’il y a une sécession. Le
phénomène qui est en cours et qui vise des territoires autres que la Serbie, on assiste à la
désintégration de la République socialiste fédérative de Yougoslavie. En raison des volontés
convergentes des différentes républiques (il y en a 6), on assiste à l’apparition de 6
Républiques, soit 6 Etats nouveaux qui succèdent à la République socialiste sur un pied
d’égalité et de surcroit, aucune de ces républiques ne peut prétendre à être le continuateur
de la République socialiste. On a 2 positions : Serbe/La république socialiste continue à
exister. Toutes les autres entités : la République n’existe plus. C’est la question posée à la
commission d’arbitrage.
I. L’avis n°1
L’avis n°2 est rendu le 11 janvier 1998. La conférence pour la paix pose la question
suivante : les populations serbes de Croatie et de Bosnie-Herzégovine en tant que formant
l’une des nations constitutives de la Yougoslavie bénéficie-t-elle du droit à
l’autodétermination ? Nous sommes en présence de Serbes qui se retrouvent en dehors du
territoire de la Serbie dans une situation de minorité. Les populations serbes de Croatie.
Cette question est une question d’ordre ethnique et qui dit qu’en raison de la qualité de
Serbe peut-on détenir un droit ethnique à l’autodétermination ? La Commission d’arbitrage
va rendre un avis en 2 temps : La reconnaissance des droits des populations serbes de
Bosnie-Herzégovine et de Croatie, le droit de bénéficier du droit des minorités et du droit
des groupes ethniques, en particulier le Pacte international sur les droits civils et politiques.
Le Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels prévoit tout les deux
dans l’article 1 que le droit à l’autodétermination des peuples protège le droit de chaque
être humain à reconnaitre son appartenance à une communauté religieuse, ethnique, etc.
De l’autre côté, on a l’obligation de faire respecter ce droit de minorité. Les Républiques se
doivent de respecter les droits de l’Homme tels qu’ils sont respectés par le droit
international, y compris le droit de choisir la minorité. Pour arriver là, la Commission
définie les contours du droit à l’autodétermination. La Commission donne l’interprétation
suivante : dans l’état actuel du droit international, toutes les conséquences juridiques du
droit à l’autodétermination ne sont pas précisées. Il est toutefois bien établie que quelque
soit les circonstances, le droit à l’autodétermination ne peut pas entrainer une modification
des frontières « au moment des indépendances » (uti possidetis iuris) sauf en cas d’accord
contraire de la part des Etats concernés. C’est un rappel de la règle de l’intangibilité des
frontières. Elle est déjà mise en valeur dans les années 60 et se retrouve ici. La
Commission est ensuite saisie plus spécifiquement de la question des frontières de l’ex-
Yougoslavie.
Question : les lignes de délimitation entre la Croatie et la Serbie d’une part, entre la Serbie
et la BH d’autre part peuvent-elles être considérées comme des frontières au regard du
droit international public ? En clair, les frontières qui ont été imposées par le régime
communiste factice après la 2nd guerre mondiale qui ont constitué pendant cette période
des frontières intérieures entre les Etats fédéraux, ces frontières internes doivent-elles être
reconnues comme des frontières au sens du DIP, comme fondant les limites des Etats ?
La Commission se penche d’abord sur le contexte, qui est « fluide », mouvant, dangereux,
instable. D’autre part, elle affirme la nécessité pour elle de se fonder sur les principes et les
règles du droit international. Une fois établi ce contexte, la Commission va rendre un avis
en 4 temps : Les frontières extérieures doivent être respectées dans tous les cas
conformément au principe du droit international comme la Résolution 26-25. Les
démarcations à terme entre la Croatie et la Serbie, entre la Bosnie Herzégovine et la Serbie
ou entre deux autres Etats indépendants et limitrophes entre eux ne peuvent être modifiés
que par accord libre et mutuel. Cela signifie qu’en droit international, on peut toujours
contrevenir à la règle générale dès lors que cela passe par le truchement conventionnel.
Lorsqu’il n’a pas d’accord, les limites internes antérieures acquièrent le caractère de
frontière reconnu et protégé par le droit international. La commission parle de respect du
statut-quo territorial et surtout du principe uti possidetis iuris (l’adage nécessité fait loi). Ce
principe est un principe pragmatique, fonctionnel, même si la frontière a mal été tracée
sans considération sociologique, cette frontière est un gage de stabilité. La remettre en
cause serait pire que de la laisser en l’état. Enfin, la Commission apporte une 4ème solution,
qui revient sur le droit international précédent, celui de l’affaire du Groenland oriental.
Dans cette affaire, la Cour permanente avait analysé la situation phénomène de la
debellation, à savoir qu’il était légal d’acquérir un territoire par la force. La Commission fait
savoir que la modification d’une frontière par la force armée ou par la contrainte n’est pas
acceptable en droit international. La contrainte ne peut jamais servir de justification à des
effets juridiques, y compris en terme de modification de frontière. C’est ce qu’explique la
déclaration de l’Assemblée générale sur les principes du droit international touchant les
relations amicales entre Etats. Il s’agit de la Résolution 26-25 de l’Assemblée générale. Cet
avis n°3 retrace l’état du droit coutumier existant. Il est intéressant parce qu’à l’origine, le
principe d’uti possi-detis iuris est né en Amérique latine. Il a été appliqué durant le 19ème
siècle. Au moment où il est consacré juridiquement, la question était de savoir si ce n’était
pas un principe de droit international régional. Plus tard, son application a été faite en
Afrique, à l’occasion de la décolonisation de l’Afrique. Mais c’est la 1ère fois qu’une instance
internationale, même d’arbitrage en fait une application en Europe centrale. On peut dire
que l’histoire juridique du principe (respect des frontières coloniales) montre suffisamment
qu’il s’agit d’un principe général de droit international. Il existe parce que la pratique
juridique l’a constamment réaffirmé. En 1986, la Cour a eu pour la 1ère fois l’occasion de
faire une application positive du principe « uti….iuris », affaire CIJ, 22 décembre 1986,
affaire dite du différent frontalier opposant le Burkina Faso au Mali. La Cour affirme qu’il est
devenu un principe général logiquement lié au phénomène de l’accession à l’indépendance.
Son but évident est d’éviter que l’indépendance et la stabilité des nouveaux Etats ne soient
mises en danger par des luttes fratricides. La Cour a donc admis la qualité de principe
général et ajoute que le principe ne revêt pas pour autant le caractère d’une règle
particulière inhérente à un système déterminé de droit international. En d’autres termes, il
ne s’agit pas de l’expression du droit international africain ou américain.
Le droit international se doit d’établir les éléments qui vont déterminer si le titre de
possession est légal. Ces éléments, ces preuves ont été explicitées dans la CPJI, 5 avril
1933, affaire du Groenland oriental.
Dans cette affaire, la Cour fait savoir que la détention légale d’un territoire est validée en
droit international, pas nécessairement sur la preuve d’un acte juridique. Il n’est pas
nécessaire que la preuve du territoire soit fondée en droit par un traité, par exemple la
coutume. La JP toujours valable admet que la preuve légale peut être fondée sur le fait,
c'est à dire il y a un renvoi du droit au fait. Le titre peut être réel. La définition du titre réel
est composée de 2 éléments : l’élément matériel et l’élément intentionnel. L’élément
intentionnel se définie comme la fonction et la volonté d’agir en qualité de souverain sur un
territoire, quant à l’élément matériel, il se traduit par la manifestation de l’exercice effectif
de la puissance publique. En d’autres termes, le titre juridique, même inexistant peut
néanmoins ne pas être un obstacle à la preuve de l’acquisition territoriale, dès lors que
l’intention et l’action de la puissance publique soit établie.
Quand il y a des doutes ou des contestations sur la réalité du titre réel, le juge, l’arbitre
peuvent être amené à trancher la question. C’est le cas dans une sentence arbitrale du 28
janvier 1931 à propos d’un rocher dans le Pacifique au large du Mexique que la France
estime détenir, c’est l’affaire de Clipperton. L’arbitre constate que la présence française sur
l’île remonte à l’année 1858 sous la forme d’une intention de l’Etat sous le 2nd Empire, une
intention de l’Etat claire et précise. La sentence considère que l’élément intentionnel est
établi. Mais il n’y a pas d’habitation permanente ce qui peut être un frein à la
reconnaissance de l’effectivité du titre mais cet aspect n’est pas retenu par l’arbitre qui
considère que l’absence d’habitation permanent n’est pas suffisante pour considérer qu’il y
a effectivité. Lorsque l’on considère les îles éparses de l’Océan indien, qui sont
revendiquées par Maurice. La France fait valoir que l’effectivité de la présence française
s’apprécie, se mesure par la présence permanente sur l’île d’une station météorologique et
d’un météorologue. Cette personne qui est en poste permanent dispose de prérogatives de
puissance publique, comme l’attestation de présence sur l’île. S’agissant de la CIJ, 17
décembre 2002, affaire Indonésie contre Malaisie. Le deux Etats se disputent des îlots qui
sont inhabités et ils envisagent de façon concurrente de développer sur ces îlots une
industrie touristique, or ni la Malaisie, ni l’Indonésie n’ont de titre juridique. La Cour est
donc obligée de prendre en compte des indices d’effectivité. Les deux Etats revendiquent
une forme d’effectivité, des éléments d’effectivité. Finalement, la Cour attribue la
souveraineté sur les îlots litigieux à la Malaisie sur la base de ce que la Malaisie a pris des
décrets visant à règlementer l’industrie touristique. La Cour a du trancher entre des
effectivités concurrentes.
Dans une succession d’Etat, l’hypothèse de travail est la suivante : il s’agit d’un cas entre
l’Etat prédécesseur et l’Etat en un temps n+1 successeur, il y a une mutation de
souveraineté, il peut y avoir des mutations avec discontinuité et l’inverse des mutations
avec continuité. L’hypothèse de base à retenir c'est que la mutation de la souveraineté
explique ce qu’est une mutation d’Etat. L’une des questions à se poser est de savoir si
l’Etat prédécesseur est ou non maintenue en totalité ou en partie.
Le droit international, une fois cette typologie des successions d’Etat établi, le droit
international va tenter de donner des solutions de principes sur la répartition des biens, des
dettes, des droits des personnes entre les différentes entités prédécesseurs et successeur.
Les principes directeurs posés par une résolution de l’institut du droit international en 2001
concernant la répartition des dettes et des biens, arrête 3 principes dans le cas de la
continuité, un accord international entre les Etats concernés est nécessaire. 2ème, l’accord
doit établir une répartition équitable des biens mais également des dettes (actifs et du
passifs des biens publics) et enfin, l’accord doit trancher la question de la répartition
territoriale entre les entités. Cela veut dire qu’il y a en matière de succession de l’Etat très
peu de principes coutumiers. En revanche, le droit à la succession passe en très grande
partie par la voie conventionnelle.
La BH était une province, une partie composante, une région fédérée de la république
fédérale socialiste de Yougoslavie. Interviennent des évènements dramatiques pour les
Balkans, les guerres civiles, sur fond de tension religieuse entre musulman, catholique et
orthodoxe. La communauté internationale est alors saisie de la question de la succession
d’Etat en Bosnie-Herzégovine.
L’avis rendu le 11 janvier 1992, la question qui est posée à la commission est de savoir si
la BH a exprimé une position politique claire, d’accession à l’indépendance. A cette
question, la commission répond par la négative. « En ces circonstances, la commission est
d’avis que l’expression de la volonté des populations de BH de constituer la république
socialiste de BH en Etat souverain et indépendant ne peut être considéré comme
pleinement établi. Pour arriver à cette solution juridique même non contraignante, la
commission part des observations suivantes : la BH est tout d’abord composée de
populations très différentes, notamment sur le plan des convictions religieuses. Constate
que les peuples musulmans servent les croates. Elle observe par ailleurs que chaque
peuple exprime une intention qui lui est propre. Par exemple, par un plébiscite du 10
novembre 1991, le peuple serbe de BH se prononce en faveur d’un Etat Yougoslave
commun. Ce plébiscite est accompagné d’une résolution de l’assemblée du peuple serbe de
BH à faire partie d’un Etat fédéral de Yougoslavie. Dans cette résolution adoptée le 21
décembre 1991, il est fait valoir que les communautés musulmanes et croates de BH
doivent changer leur attitude envers la Yougoslavie pour participer à l’Etat fédéral.
L’évolution se fait le mois d’après, le 9 janvier 92, l’assemblée proclame l’indépendance
d’une république serbe de Bosnie. Il s’agit d’une proclamation d’une république ethnique.
D’un autre côté, la commission: les autres peuples de BH expriment d’autres convictions.
En particulier la présidence de la république socialiste de BH, intervient le 31 juillet 1990
sous la forme d’un amendement constitutionnel qui dispose que la République de BH est un
Etat démocratique souverain composé de citoyens égaux, des peuples de BH, à savoir
musulmans, serbes et croates ainsi que des ressortissants des autres peuples et des autres
nationalités vivant sur son territoire. En un sens, cet amendement constitutionnel se fait à
droit constant puisque dans la version constitutionnelle précédente de 1974, le pacte de BH
était fondé sur l’égalité de droit des citoyens, ainsi que sur la présence des différents
peuples musulmans, croates et serbes. En même temps, cette position montre la volonté
de faire un Etat commun. Ce qui est en parfaite opposition avec la position de l’Assemblée
du peuple serbe de BH. Dans ces conditions, la commission Badinter ne peut conclure que
dans le sens de l’absence d’une volonté commune des populations. A faire un Etat
souverain et indépendant. L’appréciation sera modifiée, si les citoyens dans leur ensemble
sans distinction aucune et sous contrôle international étaient appelée à se prononcer par
référendum sur l’accession de l’Etat à l’indépendance. On peut ajouter que l’avis de 92 sur
le plan juridique est tout à fait raisonnable, il empêche la dislocation d’un Etat qui est en
train de naître, la question qui est derrière c'est celle de la reconnaissance internationale,
soit de la totalité de la BH, soit la reconnaissance internationale d’un Etat d’une partie, en
l’occurrence la composante serbe de BH. L’accord temporise et indique une solution, celle
d’un référendum ouvert à tous.
Il convient de distinguer les deux formes de mutation dans leur définition respective et
dans leur conséquence. Tout d’abord une situation de succession d’Etat caractérise une
mutation de l’Etat. Cela concerne évidemment la question centrale de la souveraineté de
l’Etat. La mutation de l’Etat se définit comme une redéfinition au sens littéral de l’Etat. La
mutation de gouvernement souvent associé par une révolution ou un coup d’Etat. Cet
élément se définit comme une rupture brutale de l’ordre constitutionnel précédent. On peut
estimer qu’en 1917, entre la Russie blanche et la Russie Rouge, et le régime soviétique,
nous sommes en présence de mutation de gouvernement, de rupture de l’ordre
constitutionnel mais qu’il n’y a pas de mutation d’Etat. Les frontières restent les mêmes, la
souveraineté de l’Etat russe demeure dans les mains d’une même entité. L’idée à émergé
au 19ème siècle dans un protocole dit de Londres sur l’indépendance de la Belgique, ce
protocole adopté le 19 février 1831 et fait valoir que les Etats survivent à leur
gouvernement. On pourrait dire que la mutation d’Etat entraine un bouleversement radical
des obligations juridiques de l’Etat successeur, ces successeurs en effet n’est pas tenu de
reprendre à son compte des droits et des obligations, des dettes et des traités de l’Etat
prédessesseurs. A l’inverse, toujours si on n’est sur une différence très nette, on peut dire
que la mutation de gouvernement n’entraine pas de modification des engagements
précédents pris par le gouvernement précédent. Dans la pratique, les mutations brutales
du gouvernement s’accompagne souvent d’une rupture partielle de voie diplomatique,
s’accompagne aussi de dénonciation de traités antérieurs, quelque part la mutation de
l’Etat et de gouvernement se rejoigne. Même s’il n’y a pas mutation de souveraineté, on
sait que le mouvement révolutionnaire refuse de s’inscrire dans le cadre juridique du
mouvement précédent, cadre juridique international. Lorsque la Russie communiste accède
au pouvoir, on pense ici à l’affaire de l’emprunt russe, elle dénonce dès 1918 les emprunts
qu’avait contracté la Russie du Tsar, en France, s’en suit des faillites considérable de
politique porteur. Peu après la guerre froide, la fédération de Russie a toujours considéré
que cette dénonciation n’avait créé aucunes obligations à leur égard, alors que les principes
juridiques du droit international coutumier sont très claires, l’article 26 de la convention de
Vienne de 1959 prévoit que les Etats exécutent de bonne foi les traités en vigueur. Quant à
l’article 62 de la convention de Vienne, il prévoit la clause du changement fondamental de
circonstance, cette clause est inappropriée car on n’est en présence d’une mutation de
l’Etat. Toujours est-il qu’il faut attendre après 1918 et cette dénonciation de l’emprunt
russe par l’Etat communiste, il faut attendre des négociations diplomatiques avec la France
en 1996, en 1997, pour que les deux Etats s’accordent sur un fond de 400 millions de
dollar à distribuer aux héritiers des porteurs particuliers du 20ème siècle. Ce fond représente
à peine 1% de la dette que l’Etat Russe doit. Est-ce qu’il y a une vraie différence entre
mutation d’Etat et mutation de gouvernement ? Cette mutation de gouvernement en 1917
est censé dans son principe entrainer le maintient des obligations juridiques
internationales, mais dans la pratique, cet accord de 96 à 97 nous montre que l’on n’est
dans une situation de succession d’Etat où l’Etat successeur n’es pas tenu par les
obligations juridiques précédents. La reconnaissance de gouvernement lorsqu’il y a une
mutation brutale de gouvernement.
Récemment, en janvier 2009 l’Etat malgache connaît une énième crise politique
constitutionnel, il n’y a donc pas de mutation de l’Etat mais mutation de gouvernement qui
porte au pouvoir le maire de l’époque d’Antananarivo, Andry Rajoelina, suite à la démission
du président de la République malgache, Marc Ravalomanana. C'est une péripétie politique,
c'est un pays du tiers monde. Il y a coup d’Etat sur coup d’Etat. La différence entre
révolution et coup d’Etat est importante pour la légitimité du nouveau gouvernement. Le
coup d’Etat est une rupture par la force armée, militaire et paramilitaire, force loyaliste des
forces rebelles. Une révolution : exercice de la force sur adhésion de la population. Il peut
y avoir l’exercice de la force, avec l’assassinat, la violence. La révolution est censée elle
renforcer l’adhésion explicite et explicite d’une large partie de la population. Les Etats tiers
seront amenés plus facilement à reconnaitre sur le plan international un gouvernement
révolutionnaire qu’un gouvernement issu d’un coup d’Etat, qui n’a pas la légitimité et qui
est en rupture d’un côté. La reconnaissance internationale est un élément très important
des relations internationales d’un Etat, lorsqu’un gouvernement pas reconnu une partie
importante de ses prérogatives est amputés, on peut avoir des situations où l’Etat
malgache est bien évidemment reconnu par la population, par les Etats sur la scène
internationale, mais le gouvernement malgache n’est pas reconnu par cette même scène
internationale. Par exemple, les Etats-Unis émettent le 21 mars 2009, une position
extrêmement claire et radicale sur la prise de pouvoir politique du nouveau président
Rajoelina. Déclaration : les Etats-Unis condamne le processus par lequel Marc
Ravalomanana a été forcé à se d’émettre de ses fonctions de présidence de Madagascar et
Rajoelina a été ensuite installé comme chef de l’Etat de facto, de façon non démocratique
et contraire à la règle de droit. Cette série d’évènement équivaut à un coup d’Etat et les
Etats-Unis ne maintiennent donc pas leur partenariat d’assistance avec Madagascar. Les
Etats-Unis vont suspendre toutes aides non humanitaires avec Madagascar. Et enfin, cette
déclaration rappelle l’amitié américano malgache et demande un retour à la démocratie,
c'est à dire des élections libres et un gouvernement constitutionnel. De façon plus
remarquable, le 20 mars 2009, l’union africaine adopte une résolution qui évoque le
changement inconstitutionnel du gouvernement. L’expression changement inconstitutionnel
de gouvernement qui suscite l’inquiétude en Afrique qui connait le fléau des coups d’Etat.
L’union africaine demande à tous ses membres et à la communauté internationale de
rejeter ce changement institutionnel et de s’abstenir de toutes actions qui conforteraient le
régime illégal en place. Cette déclaration particulièrement importante parce qu’elle
concerne finalement tous les Etats d’Afrique et au-delà des Etats d’Afrique, les autres Etats
de la communauté internationale, mais illégalement parce qu’il semble point qu’en droit
international que pour reconnaitre un gouvernement il faut qu’il y ait un changement
constitutionnel. Cette résolution c'est un élément qui n’est pas décisive, un élément pour
dire que la reconnaissance internationale d’un nouveau gouvernement ne peut être établie,
attesté que lorsqu’il y a ni coup d’Etat, ni révolution et respect de l’ordre constitutionnel. En
évitant la révolution, la condamnation de ce changement inconstitutionnel marque un
grave recul dans les processus de démocratisation.
Section 3 : La souveraineté
La notion même de souveraineté n’est pas un concept juridique, ne dérivant pas du droit
international. La souveraineté existe en soi par elle-même, on considère qu’il s’agit d’un
phénomène politique. Si la souveraineté est un fait politique, le droit est concerné par la
souveraineté, non pas par son essence qui est politique mais par l’existence de la
souveraineté. L’existence permet de considérer que la souveraineté relève du champ
juridique. Ces attributs devant caractériser l’exercice de la souveraineté. Les attributs de
l’Etat son au nombre de 2 : il s’agit de la plénitude de la souveraineté de l’état et de
l’exclusivité de la souveraineté. Nous verrons que plénitude et exclusivité comme attribut
de la souveraineté sont des attributs qui s’exercent en particulier à l’égard du territoire de
l’Etat. Etat souverain car dispose d’une souveraineté pleine et exclusive sur son territoire.
Le DI outre sa compétence de définition, de détermination de la souveraineté, il intervient
sous la forme d’une régulation juridique de la souveraineté. Dès lors, la souveraineté ne
s’entend plus dans une perspective de plénitude de la souveraineté, elle se définit par
rapport à une dimension fonctionnelle. Il est plus exact de dire que le droit international va
réguler la souveraineté. Un obiter dictum très connu en CIJ, l’affaire dite du détroit de
Corfou qui oppose le RU à l’Etat d’Albanie, résume le rôle, la fonction du droit international.
La souveraineté ne fléchit que devant les seules obligations internationales ou encore autre
obiter dictum, cour permanente 7 novembre 1927, l’affaire dite du Lotus : la limitation de
la souveraineté de l’état ne se présume pas. En d’autre terme, toutes restrictions de la
souveraineté doit passer par le truchement du consentement de l’état via la coutume, via
le traité, via le principe général.
Faisant partie des plus grandes décisions du DI, une sentence arbitrale rendue le 4 avril
1928 dans l’affaire dite de « l’île de Palmas », un juriste de nationalité suisse, président de
la cour permanente, Max Huber. C’est lui qui va participer à la codification des attributs de
la souveraineté, l’obiter dictum de la sentence : « l’indépendance et le droit d’exercer sur
un territoire donné, à l’exclusion de tout autre Etats, la fonction étatique : attribut
d’exclusivité. Le DI accepte la notion juridique d’affaire intérieure, cette notion découle de
la notion de souveraineté et signifie de façon binaire que l’Etat est maitre et libre de façon
pleine et entière et de façon exclusive de gérer comme il l’entend ses propres affaires
intérieures. La charte des nations unies a codifié la dichotomie entre affaire intérieure et
affaire internationale. Article 2 de la charte évoque des affaires relevant essentiellement de
la compétence nationale. La dualité est la suivante : d’un coté ce qui relève des affaires
intérieures échappe au DI et tombe dans le champ du droit interne (consolidation du
dualisme). A l’inverse, ce qui ne relève pas des affaires de l’Etat ne tombe pas dans le
champ du droit interne et tombe dans le droit international. La notion d’affaire intérieure
donne à l’Etat un libre choix reconnu par le DI, validé par lui, d’opter pour tel ou tel mode
de gouvernement. Le DI n’a pas à s’ingérer dans la façon dont un Etat conduit son système
politique, économique et social. Que l’état choisisse le libéralisme ou le communisme n’est
pas une question de DI. Il y a là, la résultante de la notion d’affaire intérieure. La CIJ a
contribué à codifier ce principe de liberté de l’Etat de choisir son système, en ce sens CIJ
27 juin 1986, Nicaragua c/ Etats-Unis, activité militaire et paramilitaire au cap. Cette
affaire intéresse la question de l’ingérence. Le Nicaragua porte à la connaissance de la cour
le soutient armé et non armé que les agences américaines apporte aux rebelles de ce
même pays. Ils essayent de déstabiliser les petites régions. C’est une caractéristique du
juge international. Le point de départ de la cour est de rappeler la position de principe du
DI : la non intervention dans le choix d’un régime politique. Ce qui implique l’interdiction
faite à tous Etats tiers de s’ingérer dans les affaires intérieurs de l’Etat. L’adhésion d’un
Etat à un parti n’est pas une violation coutumière. Sauf à priver de son sens, le principe
fondamental de la souveraineté des états. On peut toutefois poser une dernière question :
l’arrêt est rendu en 86 et depuis le DI sans que l’on puisse parler de coutume, sans le
caractériser dans des résolutions de l’assemblée générale semble parler de coutume dans
une préoccupation d'un régime politique pour caractériser le régime démocratique. Par
exemple : le changement inconstitutionnel de gouvernement provoque des réactions
négatives de non reconnaissance. Sur la crise malgache, on n’est pas en train de dire qu’il
faut la démocratie mais on condamne le changement inconstitutionnel du gouvernement et
on incite l’Etat à organiser des élections libres, démocratique.
En 1954, l’institut du DI est une instance de réflexion doctrinale et analyse la notion de site
détermination du domaine réservé et de ses effets. Un domaine est accordé à l’institut. La
notion de domaine réservé : art 2 §7 de la charte. L’art 1er de la résolution du 29 avril 1954
fait valoir que le domaine réservé est celui des activités étatiques où la compétence de
l’Etat n’est pas liée par le DI. L’étendu du domaine réservé dépend du DI et varie selon son
développement. Art 4 : évoque la question de la contestation de la nature du différend
(nature interne ou internationale). Le fait de savoir si la nature du différend relève du
domaine réservé est une question propre à être tranchée par un organe juridictionnel
international. L’art 3 prévoit que lorsqu’un engagement international porte sur le domaine
réservé, l’Etat perd son droit d’opposer l’exception du domaine réservé.
Dans la sentence de l’ile de Palmas, le 4 avril 1928, l’arbitre évoque l’obligation de l’Etat
après avoir exposé les droits de l’Etat sur son territoire : « Le droit exclusif, l’exercice des
activités étatiques à un devoir pour corollaire, l’Etat a l’obligation de protéger à l’intérieur
de son territoire les droits des autres Etats et en particulier leurs droits à l’intégrité et à
l’inviolabilité en temps de guerre. Ainsi que les droits que chaque Etat peut réclamer pour
ses nationaux en territoire étranger. Cette plénitude de la souveraineté rencontre des
limites sur le territoire étatique, d’une part, l’Etat territorial doit protéger les droits des
Etats tiers sur son territoire et doit protéger aussi les ressortissants des Etats tiers qui se
trouvent sur son territoire. C’est le corollaire.
A. La fragilité de la souveraineté
Il y a de nombreuses thèses qui expliquent que la souveraineté de l’Etat est de plus en plus
menacée. De très nombreux Etats sont fragiles et sont parfois à la limite d’un respect
basique de la légalité. Les Etats-Unis ont forgé une notion inexistante en DI « d’Etat
voyou » ou « d’Etat criminel ». Certains Etats dont les Etats de la région sont frappés de
faiblesse de par leur taille : on parle de micro Etats. Puis il y a la mondialisation qui
questionne la capacité des Etats à se défendre. Cette question, portant sur cet Etat qui ne
peut assurer sa sécurité est il souverain ? Il y a des thèses qui soulignent que le DI est
incapable de protéger la souveraineté des Etats. C’est une incapacité du DI non pas a
reconnaitre la souveraineté mais à garantir la souveraineté. Cette incapacité du DI, soit
questionne l’existence même du DI soit questionne son absolu nécessité. Toutefois, il faut
attendre et montrer que dans certains domaines, le DI ne se présente pas comme un recul
de la souveraineté mais que le DI donne et attribue au Etats de nouveau espace de
souveraineté. C’est le cas en particulier dans le DI qui s’est construit dans la décennie 1960
à l’occasion du grand mouvement de décolonisation. Le DI sous la pression des Etats du
tiers monde à acquis des droits nouveaux. C’est le cas des espaces maritimes. Il y a
l’extension de la zone, de la mer territoriale qui jusqu’ alors se limitait à 3000 nautique et
qui l’a étendu à 12 000 nautiques, ou encore il y a des espaces nouveaux de souveraineté,
où l’Etat à un phénomène d’exploitation de la nautique. Dans les années 60 est née la
notion complètement nouvelle de « souveraineté économique de l’état sur les ressources et
richesses internationales ». Dans un contexte où les Etats du tiers monde devaient lutter
contre les entreprises de l’Etat colonial qui étaient installé et qui exploité notamment
ressources minière et pétrolifère. En un sens, le DI dans bien des cas est incapable de
garantir la souveraineté et c’est vrai aussi que la souveraineté s’étend via le DI. C’est le
cas avec ces nouveaux champs de souveraineté, ces nouveaux espaces. La souveraineté
est plastique, elle se module.
B. Le partage de la souveraineté
Cette problématique est celle de l’impossible partage. Max Huber évoquait les attributs de
plénitude et surtout d’exclusivité de la souveraineté. Celle-ci ne se partage pas sur le
territoire étatique. Cela étend, dans des cas très particuliers des exceptions, le DI favorise
des hypothèses où il y a des partages. Ces exceptions ne remettent pas en cause le
concept d’exclusivité et montre au contraire la capacité d’imagination du DI et démontre
l’idée de plasticité. Il y a 3 cas de figures qui montrent les aménagements qui peuvent
résister avec la souveraineté. En juin 2010, la France a conclut avec l’ile Maurice un accord
international relatif à l’ile de Tromelin. Ile pour laquelle la France est souveraine et donne
grâce à quelques mètres carrés de souveraineté économique. La présence française sur
l’îlot existe depuis la colonisation française. Il y'a un fonctionnaire sur l'ile. Mais la
souveraineté est contestée, un accord a donc était conclue entre Madagascar, Maurice et la
France. La protection de la biodiversité, la gestion des ressources aloétique et la protection
du patrimoine archéologique de Tromelin. Cet accord prévoit qu’un comité de gestion est
établit : franco-mauricien sans qu’il y ait de remise en cause soit de la position française
qui affirme être juridiquement titulaire de la souveraineté et de la position mauricienne qui
elle affirme être détentrice de la souveraineté. Il y a donc un gèle des prétentions de
souveraineté mais il y a la mission de compétence commune, conjointe de compétence
partagé. On admet donc et ce n’est pas une ingérence, on admet la cogestion de Tromelin
sans pour autant qu’il y ait co-souveraineté.
La souveraineté partagée : le Condominium : Plusieurs Etats exercent une souveraineté
partagée. Il y a deux exemples : le condominium Anglos égyptien sur le Soudan et le
condominium franco anglais sur le territoire des Hébrides au nord de l’Australie. Fondé le
20 octobre 1906 a duré jusqu’en 1980 date à laquelle l’Etat est devenu indépendant c’est
l’état du Vanuatu. Le régime juridique d’exercice de la co-souveraineté était fondé sur 3
formes de souverainetés : La souveraineté de l’Etat français à l’égard des ressortissants
français, la souveraineté de l’Etat britannique à l’égard de ses ressortissants et un
condominium franco britannique compétent pour les affaires indigènes, compétent
également pour toutes les questions franco britannique.
le phénomène d’émiettement des Etats avec l’apparition depuis 1945 des micros Etats. Ici
les Seychelles par exemple.
La capacité très limité de nombreux Etats d’assurer leur souveraineté dans les relations
internationales
La crise de la souveraineté affecte aussi les Etats fort comme les Etats européens dans le
cadre de la construction communautaire
La mondialisation avec le lot négatif qu’elle comporte, la drogue, les armes de destruction
massive etc… pose la question de la capacité de l’Etat souverain à assurer la sécurité.
la zone économique exclusive de l’Etat sur le domaine de la haute mer qui n’appartient en
principe à personne
la souveraineté de l’Etat sur les ressources naturelles, notion apparut dans les années 60
sur la pression des Etats en voie de développement
1) La problématique
La charte prévoit, article 2 paragraphe 4, le renoncement des Etats à la force dans leurs
relations internationales et on doit coupler l’article 2 paragraphe 4 avec les chapitres 6 et 7
de la charte.
Le chapitre 6, attribut au conseil de sécurité les moyens de régler à l’amiable les cas de
menace à la paix et à la sécurité internationale.
Chapitre 7 : le conseil peut voter des décisions contraignantes, adopter des mesures
coercitives afin de prévenir ou garantir la paix.
Des deux systèmes, SDN d’un côté, charte de l’ONU de l’autre sont radicalement différents,
unanimiste pour le premier, centralisé pour le second aux mains des grandes puissances.
La charte est logique et claire, l’Etat renonçant à la force dans les relations internationales
(condition juridique pour être membre de l’ONU), logiquement l’Etat s’engage à régler
pacifiquement les différents internationaux. La voie pacifique n’est pas nécessairement la
voie juridictionnelle. Mais c’est surtout par la médiation, la négociation etc… etc… et on
retombe sur le chapitre 6 de la charte qui donne au conseil de sécurité les moyens et
compétences pour faciliter un règlement pacifique. Règlement pacifique des différents ne
veut pas forcement dire règlement juridique.
La compétence territoriale est un des 3 chefs de compétence qui vont justifier l’intervention
de l’Etat en droit international. Il y a une relation entre la souveraineté d’un côté qui ne se
justifie pas et d’un autre côté, découlant de la souveraineté, des chefs de compétence qui
fondent l’action juridique de l’Etat.
La compétence territoriale. Sachant que sur son territoire national, l’Etat dispose de
l’exclusivité et de la plénitude de la compétence. Par principe, la compétence de l’Etat est
prétoriale, par exception la compétence de l’Etat est extra-prétoriale.
C’est le territoire sur lequel aucune souveraineté, en l’état du droit positif ne s’exerce. C’est
ce qu’on appelle la « haute mer » ou encore l’ « espace extra-atmosphérique ». Ces
espaces n’appartiennent pas à une souveraineté en particulier, et peuvent donc faire l’objet
d’une juridiction de compétence de la communauté internationale.
Dans les années 1970, avec la pression juridique des Etats du tiers-monde à l’AG, en
particulier, ces espaces hors souveraineté, font l’objet de concept juridique nouveau : le
patrimoine commun de l’humanité. Exemple : la Charte des droits et devoirs des Etats
adoptée par l’AG le 12/12/1974. Dans ce texte, sont déclarés comme patrimoine commun
de l’humanité : le fond des mers et des océans, le sous-sol et la partie extérieure du
plateau continental, que l’on appelle dans ce texte de 1974 « la zone ». Sur ces espaces où
il n’y a pas de souveraineté particulière des Etats, la communauté internationale se donne
compétence pour agir et en particulier dans une perspective d’exploitation économique.
L’Etat n’exerce pas une compétence extraterritoriale, mais une compétence universelle.
La zone territoriale
La zone territoriale où grâce à un titre donné par le droit international, par exemple un
traité, l’Etat exerce sur ce territoire, alors qu’il n’y est pas souverain, on peut parler de
compétence territoriale non souveraine ou de compétence territoriale extraterritoriale.
Il y a une exclusivité mais il n’y a pas de plénitude. C’est le cas actuel de l’occupation de
l’Etat d’Israël dans les territoires palestiniens.
Les compétences territoriales non souveraines qui sont sous contrôle international.
Cela nous permet d’aborder une question majeure en DI au 20ème siècle, qui devient
maintenant marginale : la question du mandat et de la tutelle.
Ce système de mandat s’explique par l’état des relations internationales qui est caractérisé
par le colonialisme CAD par des relations d’occupation politique, d’exploitation économique.
Il faut reconnaitre aussi qu’une part très importante de la colonisation est faite par les
Etats occidentaux au 19ème et au 20ème siècle.
Ce qui caractérise les relations internationales au 20ème, ce sont ses rapports très politiques
de domination et très souvent de l’Occident vers le monde non occidental. Toutefois,
lorsqu’après la Première Guerre mondiale, les Etats construisent une société des Nations,
ils mettent au point une politique de décolonisation : c’est la politique des mandats. L’idée
est de distinguer 3 catégories de mandats, sachant que sur un territoire sur lequel il y a un
mandat, nous sommes en présence d’une compétence territoriale non souveraine de la part
du mandataire. L’article 22 de la SDN distingue 3 catégories de mandats en fonction de
leur capacité à accéder à l’indépendance. Il y a le mandat A, qui a une vocation très rapide
d’accession à l’indépendance, le mandat B et le mandat C. Ce système de mandat va jouer
durant le temps de la SDN et l’une des questions est lorsque la Charte des Nations Unies
entre en vigueur quel est le devenir juridique de l’ancien régime et c’est là que le mandat
va se transformer en tutelle.
Exemple de mandat A : est concerné l’Irak dont le mandataire était le RU et qui accède à
l’indépendance pendant l’empire de la SDN en 1932.
Après 1945, la Charte des Nations Unies adopte un chapitre 12, articles 75 à 85 qui vise les
territoires sous mandat B et C. On peut dire aujourd’hui que tous les territoires qui sont
passés du mandat à la tutelle ont accédé à l’indépendance. L’entreprise conjuguée de la
SDN a été un succès. Cela signifie aussi que sur ces territoires, il n’y a plus de compétence
territoriale non souveraine. Il demeure toutefois, art. 73 et 74 de la Charte, des territoires
dits non autonomes qui subsistent. Ces territoires sont toujours sous l’exercice d’une
compétence territoriale non souveraine et il y a une liste de l’AG qui vise 16 territoires non
autonomes dont la vocation est d’accéder à l’indépendance. Ces 16 territoires sont tous
sous une administration occidentale. Le RU, en particulier, administre le plus grand nombre
de territoires. Par exemple le territoire de Gibraltar est un territoire non autonome au sens
des articles 73 et 74 de la Charte. Ce territoire au sud de l’Espagne devrait être retourné à
l’Espagne. Du reste, s’agissant de la France, il est considéré que la Nouvelle-Calédonie est
considérée sous administration française. La France y exerce donc les compétences non
souveraines. Le statut vise d’ailleurs à consulter si besoin à 3 reprises la population de
Nouvelle-Calédonie pour savoir si elle va et si elle veut accéder à l’indépendance pour 2014
et 2020.
S’agissant des territoires non autonomes, l’Etat titulaire du titre a vocation à développer les
capacités de ces territoires à s’administrer par eux-mêmes. Il y a toute une discussion
juridique à savoir si la faculté d’auto-administration est ou non une idée d’indépendance.
En 1918, l’une ou toutes les colonies allemandes en Afrique sont retirées à l’Etat allemand
et l’Afrique du Sud reçoit alors en tant que mandataire la gestion du territoire namibien, à
l’époque le sud-ouest africain.
L’AG dans une résolution du 27 octobre 1966, résolution confortée par une résolution du
Conseil de sécurité. L’AG met fin au mandat sud-africain et la Cour estime que l’abrogation
juridique du mandat est légale, ce qui signifie que l’Afrique du Sud organise rapidement la
mise en place de l’indépendance. Les relations internationales de l’époque sont celles de la
Guerre froide. La Namibie demeure sous administration sud-africaine jusqu’en 1989.
On peut considérer aujourd’hui que ce droit de la décolonisation est sauf exception un droit
qui a porté les attentes de la décolonisation. C’est pourquoi il n’y a plus sauf exception de
compétence territoriale non souveraine dans le contexte de la décolonisation.
Pour introduire la compétence personnelle, on peut dire que l’Etat détient une compétence
pour agir en droit international, en raison de la population qui se trouve sur son territoire.
Cette compétence personnelle s’exprime, se formalise par le biais de la nationalité que
l’Etat octroie à sa population, du reste, l’octroi du lien de nationalité est une compétence
exclusive de l’Etat. Il nous faut voir 5 points très différents :
Quand on aborde cette question, il y a un arrêt de base CIJ, 6 avril 1955, Nootebohm.
C’est une affaire du 6 avril 1955, qui oppose le Guatemala au Liechtenstein. Dans cette
affaire, les deux Etats sont en conflit juridique. Ils portent l’affaire devant la CIJ parce que
les deux Etats revendiquent chacun le lien de nationalité qu’ils ont octroyé à Nootebohm.
On peut dire que ce conflit est un conflit entre deux Etats sur la base du titre de la
compétence personnelle, mais il se trouve que chacun des deux Etats effectivement a
octroyé la nationalité à Nootebohm. On est dans un cas de pluri-patritie. La Cour est alors
confrontée à la question de déterminer quel est l’Etat compétent. Elle recourt à l’effectivité
ou à la plus grande effectivité du lien de nationalité. Elle fait donc une analyse comparative
de l’effectivité du lien de Nootebohm avec le Guatemala, de l’effectivité du lien de
Nootebohm avec le Liechtenstein. Dans cette affaire, elle observe que l’effectivité montre
que le lien de nationalité est celui que le Guatemala a établi. Dans cette affaire, la Cour fait
prévaloir la nationalité effective sur la nationalité juridique. Les liens avec le Liechtenstein
sont très ténus alors que les liens avec le Guatemala sont anciens. Dans cet arrêt, la Cour
définit également la nationalité de la façon suivante : il s’agit d’un lien juridique ayant à sa
base un fait social de rattachement, une solidarité effective d’existence, d’intérêts, de
sentiments jointes à une réciprocité de droits et devoirs.
Le point de départ de la réflexion est que la CPJI, Avis de 1923 en l’état actuel du droit
international, la question du droit de l’individu à la nationalité relève du domaine réservé
des Etats. CPJI Avis 1923, décret de nationalité en Tunisie, au Maroc.
Dans le même sens CIJ, 6 avril 1955, Nootebohm « le droit international laisse à chaque
Etat le soin de déterminer l’attribution de sa propre nationalité ».
En clair, les deux Cours veulent dire que le droit coutumier international laisse à l’Etat un
pouvoir discrétionnaire de déterminer les conditions d’octroi de la nationalité, ce qui pose la
question de droits de l’Homme à la nationalité (en des termes plus contemporains). On
constate que le droit international a cherché à réduire le champ de la compétence
discrétionnaire de l’Etat en matière de nationalité. C’est donc une réduction, ce n’est pas
une élimination. Soit, le droit de la nationalité reste du domaine du droit national, de la
compétence nationale. Les modes d’attributions classiques de la nationalité sont au nombre
de deux : il y a
Le jus soli
Le jus sanguinis
On observe qu’en droit comparé de la nationalité que les Etats ont tendance très largement
à attribuer la nationalité sur la base du jus soli. Le mode déterminant de l’attribution de la
nationalité : c’est le jus soli.
L’article 2 prévoit des conditions de mises en jeu qui peuvent être restrictives afin que
l’Etat territorial accorde sa nationalité. Par exemple, des conditions restrictives d’âge, faire
une demande avant 18 ans, ou encore plus exigeant, exiger de l’intéressé qu’il ait une
résidence habituelle sur le territoire de l’Etat sans excéder une période de résidence de 10
ans. En l’état actuel, on ne peut donc pas dire qu’au niveau du droit international, il y ait
un droit de l’Homme à la nationalité. On a donc deux logiques extrêmement différentes :
D’un côté, on a la logique conservatrice du droit international, qui est favorable au pouvoir
discrétionnaire de l’Etat
D’un autre côté, une logique plus progressiste favorable à l’individu, à ses droits de
l’Homme et en particulier à son droit de nationalité. Ce conflit s’imposait par le terme de la
Convention de 1961 de réduction de l’apatridie (et non de l’élimination).
CPA, 1909, affaire dite des déserteurs de Casablanca. Cette affaire remonte à la période
coloniale, mais les questions qu’elle pose sont des questions centrales de droit
international, en particulier les questions de conflit entre deux Etats. Un 1er Etat
revendiquant une compétence au titre du territoire en conflit avec un autre Etat
revendiquant lui une compétence au titre du lien de nationalité.
Cette notion consiste à faire en sorte que la justice locale est mise à l’écart pour juger les
occidentaux.
D’autre part, un corps d’occupation exerce aussi une juridiction exclusive sur toutes les
personnes appartenant au 10 corps d’occupation. La Cour estime qu’elle ne peut pas
décider par une règle générale et absolue et donner une préférence à l’un ou l’autre des
juridictions concurrentes. Toutefois, la juridiction du corps d’occupation doit en cas de
conflit avoir la préférence lorsque des personnes appartenant à son corps n’ont pas quitté
le territoire placé sous la domination immédiate, durable et effective de la force armée ».
En d’autres termes, le titre territorial est plus fort/plus prééminent que le titre personnel.
On peut introduire cette notion par cette définition donnée par la CPJI – 30 août 1924 –
concession Mavromatis en Palestine : « la protection diplomatique est un privilège
élémentaire du droit international qui autorise l’Etat à protéger ses nationaux lésés par un
autre Etat auprès duquel ils n’ont pas pu obtenir satisfaction par les voies ordinaires ».
On est dans une situation où le national d’un Etat a subi un préjudice dans un Etat-tiers et
son Etat de rattachement, son Etat personnel prend « fait et cause » pour lui. Le préjudice
immédiat subi par le national est considéré comme un préjudice média, qui retentie par
ricocher sur l’Etat national. La protection diplomatique consiste à prendre fait et cause
pour le ressortissant national. Il y a deux temps :
c’est l’Etat personnel qui prend fait et cause pour son ressortissant et qui demande
justice à l’Etat territorial dans cette deuxième phase on est nécessairement dans le seul
champ du droit international, on est en présence en principe d’une relation juridique inter
étatique bilatérale. La forme de la protection diplomatique n’est pas nécessairement
juridictionnel ça peut être aussi une forme politique. On peut éclairer la protection
diplomatique avec la notion de préjudice. Lorsque le ressortissant de l’Etat A a subit un
préjudice c’est un préjudice immédiat direct qui l’a affecté. La protection diplomatique
conduit l’Etat personnel à prendre fait et cause au titre d’un préjudice direct, au préjudice
indirect on parle de préjudice médiat. ( ???) En ce sens, on peut dire que le droit de la
protection diplomatique relève du droit de la responsabilité internationale. Tout cela par le
truchement du lien de nationalité, enfin, la première phase c’est une phase de droit
interne, c’est aussi une phase qui est juridiquement verticale.
Alors que 2ème phase, de protection diplomatique c’est une relation horizontale d’Etat à
Etat.
La règle est simple, sur le principe, seul l’Etat personnel a la faculté de mettre en
œuvre la protection diplomatique, tout Etat tiers est irrecevable à présenter une demande
de protection diplomatique à l’Etat territorial. La difficulté arrive lorsque le préjudice est sur
plusieurs Etats mais qu’il y a une solidarité entre les éléments du préjudice et lorsque les
personnes à protéger sont de diverses nationalités. Ou encore lorsque la personne à
protéger est bi ou pluri nationale. Ce cas de figure a été tranché dans sentence arbitrale 8
juin 1932 Egypte contre EU. Dans cette affaire, le ressortissant national avait une double
nationalité Perse et Américaine. L’Egypte avait cru bon en raison du manque de réaction
des deux Etats personnels d’élever et d’invoquer la protection diplomatique, le tribunal
confirme le principe que tout Etat tiers avec lequel il n’y a pas de lien de nationalité est
irrecevable à invoquer la réclamation diplomatique.
Nous sommes devant une sentence arbitrale du 8 juin 62 , sentence devant la quelle
l'état nationale peut exercer le pouvoir diplomatique . L'Egypte souhaiter exercer la
protection diplomatique . Mais elle ne peut pas y'a pas de la nationalité .
La nationalité des personnes morales .
3eme remarque : l'affaire eletronica sicula , dans cette affaire , la cour est moins arrêté
que précédemment puisque elle admet que la société puisse avoir un préjudice qui lui est
propre donc revendiquer la protection diplomatique et les actionnaires peut avoir subit un
préjudice qui leur est propre et peuvent revendiquer la protection diplomatique . Dans
cette affaire , la cour refuse de dire qu'il y'a un retournement de jurisprudence .
ce sont les suivantes en exerçant la protection diplomatique l'état exerce un droit qui lui
est propre , c'est une compétence personnelle personnel qui se met en oeuvre par le
truchement de la nationalité . L'exercice de la protection diplomatique et discrétionnaire . Il
n'y'a pas de droit à la protection diplomatique . 3Eme caractéristique , la justification d'un
préjudice n'est jamais suffisante pour obliger l'état a exercer la protection diplomatique . La
cour explique dans l'arrêt de 70 , que le préjudice n'oblige jamais a la protection ce qui
pose un problème , le préjudice non réparé . Si au terme de la déclaration , l'individu ou la
personnelle morale n'a pas eu la protection , le préjudice n'et pas réparée et il n'y'a pas
d'acte de justice qui clos l'affaire . Il y'a la une modalité très insatisfaisante . Il y'a un la
deux modes très différents . La protection diplomatique c'est un mode très primitive . Ce
premier mode est compléter via le droit international des droit de l'homme , le schéma est
alors très différents . Le droit international permet une protection plus complète .
La protection diplomatique et le droit international on des points communs , dans les deux
cas le litige est porter devant les tribunaux nationales .
4 eme caractéristique : ça peut être une actions juridiques internationale sou une
négociations diplomatique .
Depuis 2006 , on travail sur des sessions de commissions . Le proje et la il fait une 20 eme
d'article et essaye de clarifier les points obscur délicat du droit international coutumiers . A
certains moment , elle reprend le droit existant a d'autres , elle innove . Exemple a: article
5 qui pose la question de la continuité de la nationalité pour pouvoir exercer la protection
diplomatique ; Le principe c'est que l'état de la nationalité peut exercer la protection
diplomatique pour dson ressortissants si celui-ci à la nationalité au moment du préjudice .
Si il perd la nationalité avant , l'état ne peut pas accorder sa protection diplomatique . Si il
obtient sa nationalité juste aprés le préjudice , l'état ne peut pas accorder le préjudice . En
revanche , la perte de la nationalité juste après la commission du préjudice autorise l'état a
accorder sa protection .
L'article 7 est relatif a la pluri-patridie soulevé par l'affaire notebohm , la CDI reconnait
que seul l'état prédominant au moment du préjudice et de la plainte peut porter la
protection diplomatiques . L'article 11 et 12 intéresse l'intérêt du préjudice des actionnaires
, codifications des affaires 70 et 89 . Si le préjudices est soumis par l'état des actionnaires ,
celui ci ne peut pas porter la protection diplomatique . Si a l'inverse le préjudice est distinct
, l'état des actionnaires peut porter la protection diplomatique .
c'est une affaires très emblématique , il y'a a la fois mauvaise gouvernantes expropriations
illégales puis droit des droit de l'homme à la protection et protections diplomatiques . Le
point de départ c'est la volonté explicite du gouvernement de Robert mogabé d'exproprier
les fermiers sur une base ethniques . Les grandes fermes sont détenues par les fermiers
blanc et comme il y'a un besoin de redistributions la plupart des fermiers expropriés qui
sont blancs . Les blancs font donc d'objet de discriminations . Certains fermiers blanc ne
sont pas expropriés et certains fermiers noirs sont aussi expropriés mais la tendance
générales répétés et celle d'une expropriation dont l'effet et discriminatoires . Devant les
juridiction nationales les fermiers blancs n'obtiennent pas justifications , alors ils saisissent
une cour régionale ( le tribunal de la Sadc ). Il veulent mettre un droit communautaire
d'Afrique australe . Les fermiers saisissent la sadc et ils obtiennent un jugement digne des
cours africaines des droits de l'home et qui donne tord au gouvernement et qui admet que
l'expropriation avait une explication raciste . Ce tribunal de la sadc en Namibie donne tord
à l'état et raison au fermier blanc et dise a l'état de Zimbabwe d'indemniser justement . La
logique mise en oeuvre . On cite un état devant une cour international . Il obtiennent
raison mais pas justice , l'état condamné n'est pas d'accord . Certains de ses fermiers ont
la nationalité Sud africaine , il demande alors la protection diplomatique à la sud Afrique .
Ça se passe de cette façon certains d'entre eux saisissent une cour d'Afrique du sud . La
décision est rendue a Johannesburg gauteg . Cette cour dit que si une cour africaine a
rendu une décision est que celle-ci n'est pas appliquer par l'état condamné , elle peut être
exécuter par l'Afrique du sud , a charge du président sud africain de se retourner vers le
président du Zimbabwe . Cela devient donc politique .
Lorsque l'état n'a ni une compétence territoriale , ni non plus une compétence personnelle ,
peut il néanmoins tre fondé pour agir sur un troisième type de compétence , la compétence
universelle , ni territoriale universelle . La compétence n'a donc aucun lien directe avec le
territoire nationale et retient l'attention car elle signifie que l'état peut avoir des titre de
compétence qui ne sont pas des ressortissant propre mais elle l'exerce parce qu'il y' a une
communauté . Quand l'état exerce une communauté . L'affaire du lotus du CPJI , 1927 , a
bien distinguer entre la compétence extra territoriale et la compétence universelle . La
question dans l'affaire du lotus était est-ce que l'état peut exercer sa juridiction en dehors
de son territoire . Loin de défendre de manière national , d'étendre leur loi leurs juridictions
? Biens actes ou territoire , le droit international laisse une large liberté liberté par quelque
règle prohibitifs , tout ce que l'on peut demander à l'état c'est de ne pas dépasser les
limites que le droit international fixe a ses compétence . Dans l'affaire du lotus la cour
défend que l'état peut mettre l'affaire pénale extra territoriale formé sur la nationalité . Il
y'a la compétence personnelle actif poursuivre un ressortissant à l'étranger et la
compétence personnelle passive , poursuivre un étranger qui a attaqué un ressortissant .
Cela n'a rien a voir avec la compétence universelle . Compétence universelle s'exerce
indépendamment du territoire , de la ,nationalité .
L'idée est la suivante , si le droit international , ne reconnait que des intérêts singuliers , il
ne peut pas avoir compétence universelle . En revanche si le droit international reconnait
un intérêt commun , un état peut prendre cause pour cette intérêt . Il faut voir comment la
cour fait coexister intérêt commun avec l'intérêt propre . La compétence territoriale et
personnelle permet de défendre l'intérêt propre et dans une logique propre , li'interet
commun permet à l'état d'intervenir .
Dans un arrêt CIJ , de 1866 , éthiopie et Liberia contre Afrique du SUD . Le nom des états
requérants est emblématique . L'Ethiopie accueille le siège de l'union africaine a adis
abebeba . L'Ethiopie affirme n'avoir jamais était apart une petite période par l'Italie
colonisé et le Liberia a été le premier a etre décolonisé . Ce sont des états noirs . Ce sont
des états noirs qui refuse la politique raciste de l'Afrique du sud . Ils ont raison mais ils
n'ont pas en droit international une compétence international assez large pour défendre
une démocratie . La cour affirme que il n'y'a pas de droit popularis . En droit international ,
il n'y'a pas de droit en commun , que des interet propre .
dans l'arrêt Barcelona tration . L'obligation juridique qui est , d'état à état , d'exercer la
protection diplomatique vis à vis d'un états tiers . L'état territorial contracte vers la
communauté internationale dans son ensemble c'est obligation sont des obligations erga
omnes , a l'égard de tous , obligation erga omnes , imposable au obligation inter partes . Il
y'a donc une structures qui distingue le droit des intérêts propres et le droit
communautaires . Ce qui tombe dans l'intérêt commun tombe dans le champs de la
compétence universelle . Vu l'importance des droits en cause tout les états peuvent être
considéré comme ayant un intérêt juridiques a ce que les doits soit protéger . Les
obligations sont erga omnes . Les obligations erga omnes ouvre droit a une action
populaire et la cour estime que cette obligations découle dans le droit international
commun . Dans le droit international hors la m loi et des génocides mais aussi les droits
fondamentaux des personnes humaines , la pratique de l'esclavages . La coexistence de
l'intérêt commun en droit international . L'arrêt de 70 permet de structurer les règles du
droit international en deux composantes très distinctes , d'un coté les règles propres a un
ou plusieurs états , d'un coté les règles communes a plusieurs états . Les obligations sont
bien . Elles permettent de construire le droit international . La mise en oeuvre des
garanties pour agir l'état doit agir dans la notion de sources internationales et doit établir
un intérêt propres ou bien justifier d'un préjudices propres . Pour agir l'intérêt doit être
commun , c'est un intérêt collectif , et si il y'a un préjudices , c'est un préjudices non pas
propres , c'est un état universel . C'est un préjudice dont l'état demande réparation . Le DI
fait donc coexister intérêt propre et commun . Il n'y'a pas de hiérarchie entre les obligation
simple ou collectives . Les obligations collectives sont censé ne peut être contredit par les
obligations simples . Enfin , on peut dire que actuellement , le droit international doit
identifier de façon plus précise quelles sont les règles que la communautés internationales
dans son ensemble se donne en étant commune . Est -ce que les droit de l'homme sont-ils
réellement universelle ?
3 ) la compétence universelle en droit coutumier : le cas de la piraterie maritime .
En droit coutumier , il y'a un cas emblématique qui a des siècle d'existence de compétence
universelle qui vise la répression pénale en haute mer . Ce cas , en hypothèse qui a des cas
d'existence en pratique , a été codifié dans le droit conventionnelle par exemple art 19 de
Genève de 1958 art 105 de montego bay . Cette disposition de l'article 105 , dispose que
tout tribunal peut , en haute mer ou tout autre lieu ne relevant de la juridiction d'aucun
n'état saisir un aéronefs pirate . Le tribunal de l'état peuvent se déclarer sur l'affaire visé .
Il peut y'avoir compétence universelle car , il n'y'a pas compétence universelle . On donne
pour acquis . Il se trouve que la piraterie en mer connait un phénomène actuelle (certains
dise qu'il est sur estimé ) notamment par la piraterie au large des mers somalienne . La
somalie est traversé par une crise entre le somalie land et une autre partie par une
corruption , il n'y'a plus d'état . Pirate qui attaque . Il y'a donc la mise en place de
protection par l'union européenne . Le conseil de sécurité a adopter des règles inédite , la
révolution 1816 qui dit que l'on peut poursuivre les pirates somalien dans leurs eaux
territoriales car l'état a accepter l'ingérence dans les eaux territoriales ; l'état de somalie
n'est pas en l'état de juger donc il faut juger ailleurs . Il y'a deux états concernés , deux
états de la région qui ont acceptés de réformés leurs codes pénales à la compétence
universelle c'est le Kenya et Seychelles . La question qui se pose c'est la possibilité
matérielle , juridique de juger l'état . Le 25 aout 2010 au conseil de sécurité , un débat a
eu lieu pour savoir qui était la voix de répression la plus satisfaisante . Le kenya , le
seychelle , on exposé qu'il y'avait 7 modalités possible de répression . Il y'a des états qui
se divise en 3 tendances :
Inde Turquie : la mise en place d'une cour pénale régionale car elle est limité au nord est
de l'océan indien .
Les états favorable dont le royaume uni ou la Norvège au soutient d'une compétence
universelle exercée par le Kenya, le Kenya serait donc désigné et aider pour qu'il exerce
une compétence universelle dans le champs de la piraterie maritime . Pour la Norvège par
exemple il serait idéale que a défaut de la somalie qui est l'état national poursuivre et
emprisonne et a défaut il serait possible que le Kenya poursuive et emprisonne les pirates .
Un des points problématique est venue de la Russie qui a dans un premier temps poursuive
et arrêté des pirates et dans un deuxième temps malgré la compétence du Kenya a relâché
ses pirates . Il y'a refus de sa propre compétence universelle et le refus de transfert au
Kenya . Cette acte politique a pour but de défendre un tribunal international de la piraterie
.
Leçon 5 : La coutume
Deux éléments : un élément dit matériel lié à al répétition d’acte allant dans le même sens
et un élément dit psychologique selon laquelle, si l’on agit en répétant ses actes c'est parce
qu’on a la conviction qu’il applique une règle de droit. Citation : l’Etat doit être pratiquant
et doit être aussi croyant. Toute la question du juriste en droit interne, elle a une place
prépondérante en droit international, c'est à partir de qu’elle moment la régularité d’un
acte permet de déceler droit coutumier. L’affaire du droit de passage en territoire indien.
CIJ, 12 avril 1960, Portugal contre Inde. La colonisation portugaise en Inde qui a débute au
18ème siècle et dont on trouve les traces juridiques listées dans l’affaire de 1779, traité pris
entre le Portugal et le Souverain, marathe safine. Le territoire de l’Algérie est constitué de
multiples enclaves, au fil du temps le Portugal avait bénéficié d’un droit de passage sans
frais et sans taxe libre entre les enclaves. Il faut ajouter que dans le contexte de l’affaire,
la souveraineté sur le territoire indien s’est considérablement modifié, marathe traite avec
les souverains locaux et avec les colonisateurs britanniques et à partir de 1947 avec l’Etat
Indien. Est-ce qu’après 1947, le droit de passage dont bénéficie le Portugal en Inde a une
valeur juridique coutumière, la cour se prononce d’abord sur la preuve de la pratique
coutumière.
La distinction entre le passage libre et sans frais des fonctionnaires civiles et les
marchandises. Dans un premier temps, pour ces 3 catégories des fonctionnaires civiles, la
pratique des droits de passage libres a donnée naissance à une règle coutumière en raison
d’une pratique constante libre. En revanche, pour les forces militaires et Portugaises, les
armes et minutions, le droit de passage ne s’effectue pendant la période britannique, ne
s’effectue qu’après autorisation entre les enclaves, l’exigence d’une autorisation préalable
au passage, force armée et la négation même de l’exercice de passage à titre de droit. Il y
a donc bien pour la cour la constitution d’une coutume en raison d’une pratique constante
et uniforme pour seulement pour une personne civile , et marchandise civile, se faisant la
cour a donné tort à l’Inde qui plaidait qu’une coutume ne peut pas naître entre deux Etats
seulement. Cet argument a une certaine portée, la cour refuse, reconnait l’existence d’une
coutume régionale, la cour a une certaine portée puisqu’en droit international général, la
coutume est appréhendé sous l’angle de la coutume universelle.
Le Portugal souhaite faire reconnaitre que le droit de passage pour les forces armées et
autres existent juridiquement à défaut d’être passé sur une coutume locale qui existe sur la
base d’une coutume générale, c'est à dire d’une coutume reconnu au-delà du contentieux
entre l’Inde et le Portugal. La cour réfute l’argument au motif que la coutume local est
suffisamment établie, et ce faisant, le rejet de l’argument permet de considérer que la
primauté de la coutume régionale sur la coutume générale est établie.
Dans les faits, le juge international est placé dans une situation où il est très difficile de
constater qu’il existe de façon objective, discernable à un même niveau, un élément
matériel et une condition psychologique. Et une opinion juris, al question qui se pose au
juge, notamment, …… pour que la preuve de la coutume ou l’existence de la coutume soit
rapportée. Nous allons voir 3 hypothèses où le juge est confronté à la difficulté
d’interprétation de la coutume : élément psychologique et matériel sont indiscernables
avec netteté. Dans cette 1ère hypothèse il est délicat de mettre en évidence de façon séparé
les deux éléments de la coutume, en particulier parce que la coutume est établie non pas
par des actes matériels distinct observable, répété mais parce que la pratique s’observe
dans la mesure où il y a à la fois acte matériel et conviction psycologique. Conseil d'Etat qui
fait que pour le juge quant la pratique est suffisamment dense et homogène, constante, le
juge ne recourt pas en plus à la preuve et au rétablissement de l’opinion juris. La pratique
constatée est suffisante pour établir la conviction psychologique.
III. L’hypothèse où l’opinio juris existe mais elle est insaissisable, ce qui empêche la
constatation de la coutume. A cet égard, on cite l’arrêt CIJ 1969, PLATO CONTINENTAL et
de la mer du nord amérique, 2 arrêt sont rendus dame Marc contre RFA et pays bas contre
RFA, les prétentions du danemark et du pays bas sont très semblables, la cause du conflit
concerne la méthode de délimitation du plateau continental en mer du nord. On peut dire
qu’il s’agit d’une affaire de conflit territorial sous-marin , les positions du danemarck et des
pays-bas se rejoignent et sont favorables à la règle dite de l’équi distance qui repose sur
une donné physique, cele de la continuité entre un territoire immergé et le plateau
continental, l’Etat détient sur le plato contiental des droitq qui découle des données
physiques. Ce sont des droits qui immisce le danemark ipso facto et définition, cette
prétention est plus favorable au danemarck et au pays bas, .. position différente car exige,
.. elle soutient une règle de proportionnalité…. Plus sa part du plateau continental, le
Danemark et les pays bas se fondent sur l’article 6 de la covention de genève sur les droits
de la mer de 1958, il estime que cette disposition retient une méthode de l’équi distance
serait devenu obligatoire et opposable à la règle. Le traité serait devenu juridiquement
obligatoire sous la forme d’une coutume. Cette position, prétention soulève deux
questions : est-ce que la république fédéral d’Allemagne est tenu par la convention de
Genève de 1958 dans son artile 6 est devenu autrement que par le processus de la
ratification, 2ème question est-ce que l’article 6 est devenu obligatoire à titre coutumier,
pour l’Allemagne mais aussi pour tous les autres Etats. La 1ère question : la cour refuse de
considérer que l’Allemagne soit tenu par la convention à titre coutumier, tout d’abord la
république fédérale d’Allemagne n’a pas ratifié la convention donc il ne peut pas y avoir de
présomption à son égard, donx d’opposabilité de la coutume. D’autre part, la cour
remarque que même si la RFA avait la ratifié la convention, elle aurait touojours eu le droit
de formuler des réserves à l’égard de l’artciel 6 et enfin, la RFA ne peut pas être considéré
come étant dans une situation dite estoppel signifie que l’Etat perd son droit de contester
une disposition, un titre si par ailleurs, antéiruement il a pris position en faveurd’un titre.
La cour considère qu’a aucun moment, l’Allemagne aurait soutenue e principe, la méthode
de l’équi distance, elle n’est donc pas dans une situation d’estoppel.