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Michel Troper, Actualité de la séparation des pouvoir, Pour une théorie juridique de
l’Etat, 1994
- LA séparation des pouvoirs au XVIIIé siècle : selon la doctrine classique (Carré de Malberg,
Esmein, LA ferrière ou Barthélémy) la SDP proclamée par l’article 16 de la DDHC est une
technique constitutionnelle attribuée à Montesquieu.
o Règle 1 : L’indépendance des organes : cela implique qu’aucun organe ne doit
provenir de l’autre. Cela implique qu’ils ne puissent être révoqués par l’autre et
interdire la responsabilité ministérielle et la dissolution.
o Règle 2 : La spécialisation des organes : l’Etat exerce trois fonctions ou deux selon la
variante française. Chaque organe occupe une fonction et ne doit pas participer à
l’exercice des autres.
- Critique de l’interprétation traditionnelle :
o Selon le modèle de la SDP = l’Angleterre : pas de séparation des pouvoirs au sens de
spécialisation parce que le Roi exerce un droit de véto et les Chambres participent au
pouvoir judiciaire.
o Pas d’indépendance : le Roi peut dissoudre la Chambre des communes et celle-ci
peut engager la responsabilité pénale des ministres.
o Selon Carré de Malberg : la séparation des pouvoirs implique l’égalité dans les
organes : si les fonctions sont hiérarchisées il ne peut y avoir d’équilibre entre les
autorités. Au XVIIIé siècle, on conçoit le Parlement comme l’Esprit et le
Gouvernement comme le bras.
o Constitution de 1791 :
Les organes ne sont pas spécialisés puis que le Roi dispose d’un droit de véto
suspensif (participation à la fonction législative). Le Parlement s’ingère dans
les relations internationales du Rois.
Les organes ne sont pas indépendants : le Parlement peut engager la
responsabilité pénale des ministres.
- LA véritable signification de la SDP au XVIIIé siècle :
o L’interprétation officielle de la doctrine classique est donc abusive.
o SDP ou distribution des pouvoir = principe essentiellement négatif interdisant le
cumul du pouvoir dans les mains d’un seul homme.
o La compétence souveraine est répartie dans plusieurs autorités : celui qui exécute
ne peut le faire qu’en vertu d’une loi prise par un autre organe.
Soit on spécialise les autorités : faveur des démocrates car l’organe législatif
est le représentant du peuple qui détient le pouvoir hiérarchiquement le plus
important et donc demeure un organe suprême.
Soit on crée une collaboration par participation réciproque des organes aux
fonctions de l’Etat : il permet de créer un équilibre entre les organes.
Fiche 4 : Le contrôle de constitutionnalité
Sélection de textes constitutionnels français entre 1799 et 1958
Sélection de textes constitutionnels étrangers
Cour Suprême des Etats-Unis, Marbury c. Madison 23 février 1803
Sélection de décisions du Conseil constitutionnel
Maurice Hauriou, Précis de droit constitutionnel, 1929
Léon Duguit, Traité de droit constitutionnel, 1930
Débat entre Sieyès et Thibaudeau sur la jurie constitutionnaire à la Convention
nationale, 1795