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10.09.2020
Il y a une grande distinction entre le droit privé et le droit publique. Le droit privé c’est le
droit qui s’occupe des personnes privées au sens juridique du terme. C’est d’abord le droit des
individus. Il y a d’autre type de droit privé, qui concerne des personnes collectives comme les
entreprises.
Le droit public s’occupe des collectivités publiques à l’intérieur desquelles nous nous
trouvons.
—> La place du droit const: Le droit constitutionnel est une branche du droit publique.
—> Qu’est-ce que le droit const ? Quel est sa signification ? Le droit const est une branche
fondamentale du droit publique. Le droit constitutionnel est un effort de conciliation entre
l’autorité et la liberté. Il est juste de rappeler que cette dualité, autorité, liberté elle n’est que le
reflet de la condition de chaque Homme, qui est autant individuelle que collective.
Le droit constitutionnelle est une manière de consigner l’autorité d’un coté et la liberté de l’autre.
Le droit constitutionnel est entre la protection de l’autorité et la protection de la liberté. C’est une
technique qui sert l’autorité. Le droit constitutionnel tel qu’il s’est développé en Occident il fait
allusion à la philosophie des lumières du 18 ème, c’est en Europe qu’apparait à cette époque le
constitutionnalisme. C’est l’idée que le droit constitutionnel doit être au service de la protection
des libertés fondamentales.
C’est dans le cadre Etatique de la fin du 18 eme que le droit constitutionnel a prit son
essor.
La chute du mur de Berlin (1989) a permit aux pays proche de la France (PECO) de se
doter d’une constitution libérale et démocratique. Le droit constitutionnel est un droit vivant
car les sociétés humaines n’auront jamais fini d’évoluer entre l’autorité et la liberté, à la
recherche d’un point d’équilibre. Cet équilibre se fait en fonction de ce que les individus croient
et veulent, il évolue en fonction des mentalités.
PLAN DU COURS:
BIBLIOGRAPHIE:
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I. Cadre du pouvoir politique:
A. L’Etat:
Le phénomène Etatique que l’on peut qualifier aujourd’hui d’universel. Lorsque le juriste
parle d’un Etat il n’a pas à prendre en considération sa taille. Tout Etat en vaut un autre.
Est-ce que les différents politiques appliquent à la lettre le droit constitutionnel ?
La règle constitutionnelle n’est pas suffisamment précise, les autorités sont donc dans l’obligation
d’interpréter ces règles.
Théorie absolutiste ou autoritaire de l’Etat: Ces théorie vont souligner le droit déterminant des
structures Etatiques dans la société. L’Etat est plus important que les individus.
Théorie libérale de l’Etat: Met en avant la question des libertés individuelles et fondamentales
dans un Etat. Il ne s’agit pas de nier l’Etat, mais de donner sa place à la liberté. (John Lock,
Montesquieu, Rousseau, Tocqueville figure majeur du libéralisme politique, Benjamin Constant).
Théorie collectiviste, théorie socialiste et Marxiste de l’Etat: elles mettent l’accent sur les rôles de
la collectivité. Mettent en avant le rôle de l’Etat qui à tendance à prévaloir ses intérêts, les intérêts
publiques sur les intérêts individuels.
Une personne morale est une invention du droit, c’est une personne abstraite, qui n’existe pas
physiquement. Il faut des éléments objectifs qui prouvent l’existence de la personne morale.
Lorsque plusieurs personne décide de s’associer pour créer une entreprise, pour le droit
cette entreprise collective est une personne juridique morale car ce n’est pas une personne
physique, le dirigeant ne peut pas être l’entreprise.
Une personne morale de droit publique est une organisation distincte de la personne de ses
dirigeants. Les personnes physique changent, l’institution elle, demeure.
Un Etat est une collectivité humaine. Existence de l’Etat impossible sans individu rattaché
à ce dernier. La taille de cette collectivité n’importe pas. C’est un ensemble de personnes
physique qui peuvent présenter des caractéristiques communes. Par exemple, l’appartenance à
un même groupe ethnique. Il peut y avoir une langue commune, ce qui n’exclue pas des langues
régionales. Une religion commune qui va dominer.
La question de l’Etat-Nation, c’est une notion et une réalité. Elle a fait l’objet de nombreuses
réflexion théorique. Etat-Nation: (def d’Eismein): « L’Etat, c’est la personnification juridique d’une
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Nation ». Elle sous entend, que il ne pourrait y avoir d’Etat que par rapport à l’existence d’une
Nation. Une Nation se définit par des éléments objectifs (la langue, la culture, la religion), au
delà de tous les éléments objectifs il faut des éléments subjectifs, un passé commun, un
héritage historique qui continu à influencer sur le présent, et le vouloir vivre ensemble. Pour qu’un
Etat existe il faut d’abord une collectivité nationale homogène, et que cette collectivité se dote
d’institution afin de former un Etat.
Il y a en revanche, des Nations que l’Histoire a divisé en plusieurs Etats. Comme l’Empire Austro-
Hongrois.
On ne peut pas établir une équation Nation= Etat ou inversement. On peut avoir des états qui
seront composés de plusieurs population Nationales, chaque population peut légitimement
revendiquer une Nationalité. Comme la fédération de Russie. Cet Etat est composé de
populations très variés, c’est un Etat multinations. La définition d’Eismein est une définition
juridique qui ne reflète pas forcement la réalité, ça n’est jamais aussi simple.
Il y a des populations qui veulent être reconnus comme un Etat. Alors qu’ils étaient une Région
d’un Etat, ils veulent devenir un Etat-Nation. Quels sont les réponses juridiques que les
gouvernants des Etats apportent ? L’Etat fédéral.
Le principe de territorialité signifie qu’un Etat à la maitrise complète de son espace. C’est pour
cela que l’on défini des frontières terrestres. Il y a aussi des frontières maritimes. C’est la
notion les eaux intérieurs, l’Etat en à la maitrise aussi. C’est une partie de la mer où un navire de
l’Etat a parfaitement le droit de refuser la venue d’un autre navire voir de le détruire.
Il existe aussi les frontières aériennes, c’est l’espace aériens. Les Etats ont le droit de fermer
leurs espaces aériens a tout types de trafic militaire ou civil.
Il est interdit de violer des ambassades à l’étranger. Elles sont juridiquement déclarer inviolables,
parce qu’elles sont une partie d’une autre Etat.
La population qui vit sur un territoire doit avoir des institutions politiques quelqu’en soit la
forme.
La Notion de Souveraineté est une notion cardinale en droit. C’est l’attribut juridique essentiel de
l’Etat.
Laferriére a dit « La souveraineté est un pouvoir de droit originaire et suprême ». Un
pouvoir de droit est un pouvoir qui a une forme juridique, qui est reconnu, il se traduit par du droit,
il produit des règles de droits et des règles juridiques. Originaire signifie que ce pouvoir de droit a
pour origine lui même. Cette citation de Jellinek vient expliciter la première « Avoir la
compétences de ses propres compétences. » . Autrement dit, avoir le pouvoir de ses propres
pouvoirs. Etre à l’origine de ses pouvoirs. Et plus précisément le pouvoir d’avoir des pouvoirs. On
pourrait aller jusqu’a dire que c’est un pouvoir d’auto-organisation.
Un Etat dans la vision juridique est la source de ses pouvoirs, il est donc souverain.
Suprême veut dire qu’aucun pouvoirs ne peut se situer au dessus de l’Etat.
Cette organisation politique souveraine elle a fait l’objet d’une théorie de la part d’un auteur du 16
ème siècle, Jean Bodin, que l’on considère aujourd’hui à l’origine de la notion juridique de
souveraineté. Il a utilisé la réflexion d’autres auteurs et a synthétisé toutes une série de réflexion
et les a théorisés.
La souveraineté des Etats a une double face, on peut la considérer d’abord à l’intérieur de
l’Etat et on peut et on doit la considérer à l’extérieur de l’Etat.
La souveraineté doit se manifester par l’existence d’un droit qui va s’imposer à tous les
individus de l’Etat. C’est le droit de la puissance public. Elle peut s’imposer à tous les particuliers
au nom de l’Etat. On parle des pouvoirs régaliens. C’est un droit qui s’impose, il est donc
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contraignant. Les pouvoirs Régaliens les plus évidents dans tous les Etats sont la police et la
justice.
La souveraineté doit être aussi comprise comme se manifestant à l’extérieur de l’Etat, il va
pouvoir la manifester à l’extérieur. C’est le principe de l’indépendance nationale. Chaque Etat doit
en principe respecter la souveraineté des autres Etats en contrepartie. C’est au nom de la
souveraineté que les Etats ont le droit de conclure des traités (contrat conclue entre deux ou
plusieurs Etats). Les Etats se déclarent la guerre (qui est un acte juridique) si ces contrats sont
brisés.
Limitation au plan interne: L’état moderne est un Etat qu’on peut qualifier d’Etat de Droits.
C’est un Etat dans lequel l’action de la puissance publique et réglée et limitée par des règles de
droit. Ces règles de Droits constituent un ensemble très complexe, et elles sont hiérarchisées les
unes par rapport aux autres.
En haut de la hiérarchie il y a la constitution, tout en bas on trouve l’ensemble des règlements de
l’administration. L’Etat de droit est un Etat dans lequel les autorités publiques ne peuvent pas agir
n’importe comment, elle a l’obligation de respecter l’ensemble des règles qui s’imposent.
L’autorité du pouvoir exécutif est emmené a prendre une décision importante, elle doit respecter
les libertés fondamentales du citoyens, les libertés de l’homme. Si ils n’ont pas respectés les
libertés fondamentales, cela passera devant le juge.
La souveraineté de la puissance public est importante mais ne s’exerce pas n’importe
comment.
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Section 2: les formes d’organisation juridique de l’Etat:
Il s’agit pour les Etats, d’organiser les rapports juridiques, les relations, entre les différents
niveaux de collectivité publique. C’est à dire, les différentes collectivités humaines qui existent au
sein de l’Etat. Un Etat est une multiplicité de collectivité humaine. La plus générale, est l’Etat, il
est la collectivité englobant toutes les autres. Les collectivités au sein de l’Etat s’appelle les
« collectivités infra étatiques ».
L’Etat unitaire et l’Etat fédéral. Ces deux modèles ne sont précisément que des
modulations de la réalité. Cette modélisation n’est pas la réalité, c’est une représentation de la
réalité. La réalité est toujours plus complexe que les modèles élaborés. Etat unitaire et Etat fédéral
représentent deux modèles de ces rapports entre l’entité globale (l’Etat) et les collectivités infra
étatique. Entre ces deux modèles il y a la place pour des réalités qui sont sensiblement différentes
de l’Etat unitaire et l’Etat fédéral.
A. L’Etat unitaire:
Un Etat unitaire est un Etat dans lequel existe un centre unique de pouvoir
qui dispose à lui seul de l’autorité juridique et politique sur l’ensemble du territoire. C’est la raison
pour laquelle dans un état unitaire il ne peut exister qu’une seule et unique constitution et une
seule législation de droits communs qui s’applique dans l’ensemble de l’Etat Unitaire.
Cette définition a un caractère théorique. Dans la réalité, un Etat unitaire est obligé de
s’organiser du point de vue politique, juridique selon des modalités différentes.
La déconcentration consiste à créer des autorités de l’Etat qui sont investies de compétences
propres à l’Etat. Sauf qu’on les mets en oeuvres sur le terrain au lieu de la capital.
Ce sont des autorités déconcentrées. C’est Napoleon qui a mit en place l’autorité préfectoral.
Le préfet a ainsi été créer au début du 19 ème. Les départements on été créer par des
révolutionnaires. Il n’était pas possible de gérer la vie administratives à Paris, il fallait qu’elle soit
gérer dans le département. Donc à la tête de chaque département, il y a une autorité de l’Etat,
c’est le préfet.
L’autorité préfectoral est restée telle qu’elle a été créer. C’est à dire que le préfet, a lui tout seul
représente tout l’Etat. Le préfet est donc incontournable pour les affaires de l’Etat. Mais il n’est
pas seul, il a besoin d’une administration, c’est la Préfecture. Elle est au service du préfet.
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Chaque autorité déconcentrée ne peut agir que sur un territoire bien délimitée, ce sont les
circonscriptions administratives d’Etat. Il existe aussi les préfets de régions, la préfecture de
régions.
Les compétences de l’autorité déconcentrée ont été confiée à une autorité élue par la population
alors que les autorités déconcentrées sont nommés par le gouvernement. C’est le maire.
Entre le pouvoir central et les autorités déconcentrée, c’est le pouvoir hiérarchique qui
s’exerce. Les autorités déconcentrées sont soumises aux autorités centrales. Le préfet quel que
soit l’importance de ses pouvoirs, peut être révoquer par le pouvoir central, le gouvernement.
a. Décentralisation administrative:
Ces grands modèles parfois ne suffisent plus à satisfaire les attentes des populations.
La France qui a toujours été regardée comme le modele de l’Etat unitaire, la Revolution a
beaucoup centralisée, plus que pendant la monarchie. Alors au 20ème siècle, la France a
énormément décentralisé.
B. L’Etat fédéral:
Cette notion juridique n’est pas séparable de la notion de fédéralisme qui est plus
globale et dépasse le droit. C’est une philosophie politique. C’est faire vivre la diversité dans
l’unité.
Les origines de l’Etat fédéral sont très anciennes dans l’histoire. A l’époque, existait des Unions
d’Etats. Les Etats pouvaient décider de s’unir. Cette union était symbolisée par la présence d’un
roi souverain. La confédération d’Etat c’est une association d’Etat qui gardait leur souveraineté.
Ces Etats acceptent des limitations à leur propre souveraineté au profit de l’Etat fédéral. C’est
ainsi que l’Etat fédéral va pouvoir exercé des compétences juridiques et politiques majeures.
Ces compétences sont inscrites par écrit dans la constitution de l’Etat fédéral. Dans cette
constitution on trouve les Etats fédérés.
2 Grands principes:
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3. Compétences complémentaire: Compétences dont l’Etat fédéral
détermine les principes généraux. Chaque Etat fédéré décline ses principes pour les appliquer à
la réalité locale.
1. Loi d’autonomie des Etats fédérés: Chaque Etats fédéré dispose d’une
constitution qui lui est propre. Les constitutions des Etats fédérés doivent être conforme aux
principes énoncés par la constitution fédérale.
Dans chaque Etat on trouve un gouvernement et un parlement fédéré. Il y a une législation propre
à l’Etat fédéré. Elle est le fruit de l’exécutif et du législatif dans cet Etat.
* La participation des Etats fédérés au pouvoir exécutif fédéral: L’exécutif c’est une
seule autorité (le président des Etats-Unis d’Amérique). Le sénat Américain est élu par la
population des Etats-Unis. Cette élection est prévue au suffrage universel, et est faite dans le
cadre des Etats fédérés.
Les représentants des Etats fédérés participent directement à la désignation du chef de l’Etat
(Allemagne).
Tout ceci est un contrat entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés.
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Les grandes évolutions contemporaines de l’Etat fédéral:
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Chapitre 2: La constitution:
La constitution symbolise l’institutionnalisation du pouvoir politique dans le cadre Etatique.
C’est la constitution qui fixe le statut du pouvoir dans l’Etat.
Toute constitution repose sur des principes politiques et sociaux majeurs. Ex: le principe de
séparation des pouvoirs dans les constitutions libérales.
La constitution est à la jonction du droit et de la politique.
Toute constitution est à la source des grands principes politiques régissant l’Etat.
La constitution est la source des libertés fondamentales (individuelles + collectives). C’est pour
cette raison que dans les constitutions on trouve les déclarations des droits fondamentaux. En
France ce sera celle du 26 aout 1789, « Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ».
La constitution est également la source des règles de la vie politique, c’est-à-dire, la forme du
régime politique, les institutions du régime, les relations entre les pouvoirs politiques.
La notion moderne de constitution est très riche, son importance dans la vie des société
modernes est évidente. Tous les Etats se dotent donc d’une constitution.
La première tache d’un Etat qui se forme est de faire sa constitution, c’est une façon pour lui de
légitimer son pouvoir politique.
La constitution doit se définir selon deux points de vues, celui matériel et celui formel.
Le pdv matériel se fait lorsqu’on s’attache a l’étude du contenu d’un texte. Le pdv formel
s’intéresse à la forme, la procédure.
C’est l’ensemble des règles concernant les libertés fondamentales mais également
relatives à l’organisation et au fonctionnement de l’Etat. Cette matérialité peut prendre deux
modalités:
1. Les constitution écrites : Ensemble de règles qui sont explicitement formulées dans un
ou plusieurs textes en vigueur. (France). Aujourd’hui dans le monde la majorité des constitutions
sont écrites.
2. Les constitution non écrites (coutumières): Les règles constitutionnel sont implicitement
reconnues dans la pratique des institutions politique, dans la pratique institutionnel. Ce sont des
coutumes constitutionnel. (Peuple Britannique). Aujourd’hui dans le monde les constitutions
coutumières sont très rares.
Dans les Etats qui ont des constitutions coutumières il y a toujours place pour des textes écrits à
valeur constitutionnel. Ex: Magna Cartan en 1215 écrite au début du 13 ème siècle en grande
Bretagne, toujours en vigueur malgré la constitution coutumière.
INTRODUCTION: Le pouvoir constituant c’est le pouvoir politique qui est à l’origine des
constitutions.
Il y a deux situations possibles:
1. L’élaboration de la constitution. C’est le Pouvoir constituant originaire.
2. Le pouvoir constituant peut se manifester pour modifier une constitution au cours de sa
vie. La constitution française a été révisée 25 fois depuis son élaboration. C’est le pouvoir
constituant dérivé. Il ne peut s’exercer que parce qu’il a été prévu par le pouvoir constituant
originaire. Les modifications de la constitution sont toujours prévues par la constitution.
C’est le pouvoir qui a pour objet de doter l’Etat d’une constitution ou de changer la
constitution c’est-à-dire en créer une autre.
Changement de constitution= changement de régime politique.
Comment le pouvoir constituant originaire peut-il s’y prendre pour établir une constitution ?
1. Les procédés démocratique d’établissement d’un constitution. C’est le peuple qui va
créer la constitution. On demande au peuple d’élire des représentants. Ces derniers sont élus
pour faire la Constitution au lieu et place du peuple. C’est un referendum constituants.
2. Procédés non démocratiques: Le pouvoir constituant originaire n’est pas exercé par le
peuple. Il peut être exercé par exemple par le monarque. Il peut aussi que le pouvoir constituant
originaire soit exercé à l’extérieur de l’Etat concerné. Par exemple Accord de Deiton, dedans il y a
une constitution qui est donnée aux peuples de Bosnie-Herzégovine. La constitution a été donné
par le peuple Américain à ces peuples.
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B. Pouvoir constituant dérivé:
A pour objet de procéder à la révision d’une constitution existante selon les formes
et les procédures prévues par cette constitution. En théorie on peut affirmer que la seule manière
acceptable en droit pour réviser une constitution c’est d’utiliser le pouvoir constituant dérivé.
C’est le principe de rigidité constitutionnel.
Le pouvoir constituant dérivé est encadré au niveau juridique par le pouvoir constituant
originaire. D’un point de vue matériel le contenu d’une révision peut dépendre de ce qu’énonce
la constitution elle même. Ex: « La forme républicaine du gouvernement ne peut pas faire l’objet
d’une révision ». La constitution prévoit que la nature de l’Etat ne peut pas être changé.
Ou la constitution espagnol de 1978 énonce « Le monarque est le symbole de l’unité du royaume
d’Espagne » ceci est un verrou.
1. Contrôle non juridictionnelle. Peu fréquente. Laisser au pouvoir politique lui même la
tache de faire le contrôle de constitutionnalité. Mais cela pose un problème car on ne doit pas
être un juge et partie.
2. Contrôle juridictionnel. Si il s’agit de contrôler la loi le juge aura une responsabilité
énorme. Car il aura le droit de censurer la loi. Ce type de contrôle s’est répandue d’abord en
Europe par vague successive puis finalement dans le monde entier.
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Les vagues de diffusions du contrôle de constitutionnalité par un juge:
—> Commence en Europe après la première guerre mondiale. Auteur KELSEN a fait la théorie du
contrôle juridictionnel de constitutionnalité dans les années 1920. Le premier Pays au monde qui
se dote du contrôle juridictionnel est l’Autriche.
L’Allemagne, le Japon ont été contraint de mettre en place un contrôle juridictionnel de
constitutionnalité. Cela faisait parti des mesures destiné à empêcher tout retour en arrière.
—> Apres la chute du mur de Berlin, les pays post-communistes se sont tous dotés du contrôle
juridictionnel de constitutionnalité.
On dit aussi les deux modèles de justices constitutionnelle. Ce qui fait la différence
entre ces deux modèles, c’est l’organe juridictionnel chargé du contrôle de constitutionnel et les
modalités de ce contrôle. Il existe deux grands modèles, celui Américain et celui Européen. Le
modele Européen ce n’est que d’un point de vue historique que nous pouvons parler de lui.Car
l’évolution de ce modele a été tel qu’on trouve en Europe des éléments du modèles historique
mais aussi des éléments du modèle Américain.
1. Le modele Américain:
2. Le modèle Européen:
• ➢ 3ème caractéristique : une porté absolue : c’est à dire que la décision rendue par la
Cour s’impose absolument à TOUS les pouvoirs publique (judiciaire, exécutif et législatif).
« Comment est exercé le contrôle de constitutionnalité ? » →
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• ➢ La constitutionnalité de la loi peut être jugée « a priori » : Une fois votée mais non
promulguée.
• ➢ Les décisions de justices : rien d’anormal, le contrôle est presque toujours présent.
• ➢ Les actes de droit privé / non actes : (testament / contrat personnel) contrôle possible
mais pas forcément effectué (il arrive parfois simplement que des dispositions
contractuelles soient inconstitutionnelles)
Le problème c’est que le juge constitutionnel Français, de 1958 à 1971 se refusait à dire que le
préambule faisait parti de la constitution, ou alors il considérait que le préambule ne faisait pas
parti de la constitution. Par voie de conséquence seul les articles techniques de la constitution
étaient sources de constitutionnalité
Le 16 juillet 1971, le conseil constitutionnel prend une décision historique : il accepte de voir le
préambule de la constitution comme une partie à part entière de celle-ci. = le préambule devient
immédiatement source de constitutionnalité.
La constitution a une valeur constitutionnelle alors les textes auquel elle renvoie, c’est a dire le
préambule a aussi une valeur constitutionnelle. Il se trouve que le préambule de 1946 utilise une
expression «les principes fondamentaux reconnus par les lois de la république » (= PFRLR)
• ➢ Les causes qui touchent le contenu de la loi : dû a une loi contraire à un principe de la
constitutionnalité ou alors parfois le juge constate que le contenue de la loi est
disproportionné = travail d’appréciation de la proportionnalité des Lois.
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Titre 2 : L’exercice du pouvoir politique :
La réponse dépend de ce qu’on appelle les idées politiques c’est à dire de la conception que l’on
a de la société et des rapports entre les individus de celle-ci.
On retrouve le concept de souveraineté : « Qui est souverain ? »
Normalement, la Démocratie signifie : « gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple »
Aucune autorité politique est légitime si elle n’émane pas du peuple.. Distinction entre légalité et
légitimité :
Il faut pouvoir répondre à qui ont remet dans une société le pouvoir souverain, c’est à dire à qui le
pouvoir de commander, d’arbitrer etc, Dans les régimes de démocraties la réponse c’est le
peuple.
Pour répondre à cette question les auteurs, penseurs politiques depuis longtemps ont imaginé 2
théories que l’on peut dire classiques (car anciennes) qui visent toutes les deux à faire en sorte
que le pouvoir souverain soit remis au peuple.
Ces deux théories se distinguent selon que l’on entend soit la nation soit la communauté des
citoyens, soit des individus formant le peuple.
Idée que la souveraineté appartient à une entité abstraite de la nation : Considère que le
pouvoir souverain doit être remis à la nation en tant qu’une entité abstraite. Cette conception de
la souveraineté nationale est apparue au grand jour au 18ème siècle à une époque où en Europe
les nations commencent à devenir des réalités politiques de plus en plus fortes. Il faut remplacer
le monarque souverain par autre chose c’est ça la fin des monarchies absolus.
L’article 1 dit que « la souveraineté appartient à la nation » et que « aucune section du peuple ne
peut s’en attribuer tout seul l’exercice ». L’indivisibilité et l’inaliénabilité sont deux caractères
fondamentaux de la société.
Aux Etats-Unis d’Amérique, les Etats du Sud ont pratiqué jusqu’en 1964 la discrimination raciale à
l’égard des populations noires.
1. Causes:
Cette théorie est une très ancienne idée. On en trouve les premières
expressions dès le Moyen-Age. Elle a été théorisée par Rousseau dans son ouvrage « le contrat
social » dans lequel il a soutenu l’idée que dans une société, tout se passe comme si nous
passions un contrat tout ensemble. Pour que la société fonctionne bien, pour que beaucoup de
monde puisse s’épanouir, il faut de l’ordre.
Souveraineté populaire: C’est le peuple souverain formé de l’ensemble des individus qui le
compose.
Durant la Révolution française, une autre Constitution peu de temps après (1793) dit « le peuple
souverain est l’université des citoyens français ».
Qui est citoyen ?
Au sens juridique, les enfants ne sont pas citoyen jusqu’a l’âge de la majorité civile.
Rousseau a écrit « si un jour je devais constater que mon opinion est minoritaire face à une
majorité, je dois considérer que c’est moi qui ai tort et que je dois m’incliner devant la majorité » Il
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a donc justifier la théorie de l’absolutisme démocratique (lorsque qu’on confère un caractère
absolu à la volonté de la majorité). On parle de la tyrannie de la majorité.
• ➢ Une démocratie majoritaire est un régime politique dans lequel le peuple élit une
majorité à travers les élections législatives c’est à dire les élections parlementaires ou
encore les élections des représentants du peuple. De cette majorité va émaner un
gouvernement avec un chef du gouvernement (1er ministre, Chancelier) qui exerce le
pouvoir exécutif au nom de la majorité et en s’appuyant sur cette majorité.
bhfd
2. autres causes d’évolution du régime représentatif:
➢ 1ère cause : les techniques de démocratie directes : c’est une technique de referendum : oui /
non
C’est toujours une question binaire. Il se trouve que les régimes politiques contemporains
notamment dans la 5ème république fait une part importante à la technique référendaire. Ce qu’il
faut comprendre c’est que cette technique de démocratie directe elle vient en complément et
quelque fois même en opposition à la technique de la représentation du peuple. Le peuple a donc
2 voies pour exprimer sa volonté : voie représentative ou voie directe (référendum). Ces 2 voies
coexistent dans la constitution de 1958 « la souveraineté nationale appartient au peuple Français
qui l’exerce par la voie de ses représentants et celle référendum » = notre constitution met sur le
même pied d’égalité la voie représentative et la voie directe.
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➢ La 2ème cause : c’est la remise en cause du principe du mandat représentatif exercé par les
représentant du peuple :
Le juge constitutionnel a prit une position jurisprudentielle (1985) : « la loi votée n’exprime la
volonté générale que dans le respect de la constitution »
= la loi votée par le parlement exprime la volonté générale mais seulement dans le respect de la
constitution, autrement dit s’est une limite posée à l’expression de la volonté générale.
Cela dit explicitement que les pouvoirs des représentants du peuple trouvent leurs limites dans la
constitution = bloc de constitutionnalité (=pluralité de textes et de normes constitutionnel qui
reste en expansion indéfinie).
• ➢ l’âge : → être majeur, on ne peut pas donner le droit de vote à des individu qui n’ont
pas la capacité de se former un opinion.
• ➢ La nationalité : un sujet très sensible mais = la nationalité pour nous c’est un citoyens =
celui qui a la nationalité de l’État où il demeure
• ➢ La capacité électorale : certaine personnes sont touchées par une incapacité mentale à
voté.
• ➢ Indignité : peine donnée après des infractions qui a pour conséquence de la perte du
droit de vote.
• Il y a des facteurs d’inégalité dans le droit de vote : législative → ces élection se font par
les électeurs → un député dans un territoire représente 35 milles citoyens, un autre en
représente 189 milles, il y a un problème de représentation, une inégalité démographique,
on appelle ça l’inégalité des circonscriptions électorales. Pour remédier à ce problème, la
seule solution c’est de procéder périodiquement à une révision des découpages
électoraux. Cela suppose une connaissance très fine de l’opinion de l’électorat dans
chaque circonscription.
distinguer :
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Ce qui revient au problème de répartition des sièges. C’est ici que l’on trouve 2 logiques
profondément différentes : elle détermine deux modes de scrutins :
• ➢ 1. Scrutin majoritaire : la logique majoritaire c’est celle qui consiste à vouloir dégager à
partir des voies électorales une majorité important et cohérente.
• 1. Le scrutin majoritaire :
Aujourd’hui dans l’ensemble des démocratie du monde, il est pratiqué de façon
uninominal ; pour autant, il y a 2 manières de pratiquer ce scrutin : il dépend du nombre de
fois où l’électeur est appelé à voter dans la même opération électorale. = tour de scrutin.
(dépend de la culture politique)
• Scrutin majoritaire à 1 tour : c’est un mode de scrutin pratiqué traditionnellement dans les
sociétés anglo‐saxonne car on s’accorde à dire que la mentalité des anglo‐saxon sont
pragmatiques. Est élue le candidat qui a obtenue le plus de voix même si ce candidat
représente une minorité d’opinion par rapport à toutes les autres opinions.
Ex : 100 milles suffrages exprimés (exclu les bulletin nul et blanc) on se pose trois candidat
A B et C, A = 40 milles voix, B = 45 milles voix et C = 15 milles : B a gagné alors qu’il
représente une minorité par rapport aux autres (A + C = 55 milles voix).
2. Scrutin proportionnel:
Fait en sorte que la répartition des sièges va devoir être le reflet le plus fidèle possible de
la diversité des opinions dans le système politique concerné. Il y a deux opérations qui doivent
être distinguées:
1. La première répartition des sièges. Elle se fait a partir des suffrages exprimés. Cette
opération suppose un calcul préalable, celui du quotient électoral. Pour ceci, on divise le nombre
total de suffrage exprimé par le nombre de siège à pourvoir. On divise ensuite le nombre de voix
obtenue par chaque liste par le quotient électoral qui donne directement le nombre de siège. Ces
sièges se nomment les « sièges du quotient ».
2. Les sièges reparties dans la deuxième répartition se nomment « les sièges de restes ». Il
y a deux modalités correspondant à la dimension de la circonscription. On utilise la technique de
représentation proportionnelle intégrale. On additionne tous les restes de voix. On divise de
nombre totales de voix restantes non utilisées encore.
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3. Scrutin mixte:
Ces scrutins vont chercher une combinaison des deux modes de scrutin principaux
(majoritaire et proportionnelle) .Les Etats ayant cherchés a mettre en oeuvre ce mode de scrutins
ont fait chacun à leur façon.
Italie: Depuis 1993 les Italiens ont fait dans le simple. Les deux assemblées, la première
chambre (députés) et la seconde chambre (sénat), 3 quarts des sièges sont reparties au scrutin
majoritaire et un quart au scrutin proportionnel.
L’intérêt est de faire jouer les deux logiques dans la même opération électorale pour les élections
législative.
Cette idée de combiner les deux logiques elle procède d’un soucis de modération politique dans
la mesure ou le scrutin majoritaire lorsqu’il est employé seul tend à donner une prime au gagnant.
On s’aperçoit à la fin. que l’encrât entre les sièges obtenues de la majorité et l’opposition, c’est
l’effet déformant.
Analyse des systèmes électoraux. Les conséquences des modes de scrutins doivent être
mesurée sur le fonctionnement du système politique tout entier. C’est pour cela que nous parlons
de système électoraux. Ces conséquences des modes de scrutins concernent en particuliers, les
partis politiques.
Les modes de scrutins déterminent les systèmes de partis politiques, c’est à dire la manière dont
les parties politiques fonctionnent.
*Effets du scrutin majoritaire: Son effet principal est qu’il joue en faveur de l’apparition des
majorité des cohérentes.
Le scrutin majoritaire à 1 tour a comme effet de concentrer l’expression des
suffrages sur deux grands partis dominants. C’est le bipartisme, cette expression sert à designer
l’existence de deux partis de gouvernements (deux partis capables chacun d’avoir la majorité
absolue des voix) ex britannique. Le problème étant qu’il est difficile dans quel sens la relation de
causalité joue. Est-ce que c’est le scrutin majoritaire à 1 tour qui créer le bipartisme ou est-ce que
c’est par ce qu’il y a un bipartisme que le scrutin majoritaire est en vigueur ?
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Chapitre 2: La séparation des pouvoirs
Organisation constitutionnel du pouvoir politique dans l’Etat. On fait une distinction entre
les régimes de séparations et de concentrations des pouvoirs. Ceux qui concentrent les pouvoirs
sont des régimes caractérisant les régimes autoritaires et au delà, les régimes totalitaire.
Les régimes de séparation des pouvoirs sont caractérisés par le libéralisme politique et par le
pluralisme des idées politiques.
Montesquieu quand il parle de séparation des pouvoirs il parle de la séparation horizontale des
pouvoirs.
Cette idée de séparation des pouvoirs est née d’un constat. Le pouvoir politique à toujours
tendance à devenir absolu. C’était la tendance des monarchies et notamment en France.
Cette théorie est née d’une volonté. Celle de limiter le pouvoir en lui posant des bornes efficaces.
La finalité de cette théorie est donc la limitation du pouvoir politique. Le but était d’en finir
définitivement avec l’absolutisme royale.
Comment faire ?
C’est ici que l’idée de la séparation des pouvoirs est interessante. La seule manière d’arriver au
résultat de la séparation des pouvoirs c’est de suivre l’idée que le pouvoir qui arrête le pouvoir. Il
n’y a qu’un pouvoir constitué qui puisse vraiment arrêter un autre pouvoir constitué qui tendrait à
l’abus de pouvoir. Cette idée procède de l’idée qu’il faut éclater le pouvoir politique en partis ou
en branches. De tel manier que nous puissions opposer ces morceaux de pouvoirs. C’est de
l’équilibre de ces partis que nait la modération du pouvoir.
On veut repartir le pouvoir entre plusieurs pôles d’exercice qui vont s’empêcher mutuellement
d’abuser de leur pouvoir.
Le but est de trouver le point d’équilibre entre deux impératifs. Le premier est la nécessité de
poser des limites efficaces à l’exercice du pouvoir politique. Il ne faut pas que le pouvoir étouffe
les libertés fondamentales. Le second est celui que les gouvernants doivent pouvoir gouverner. Il
n’est pas question que la séparation des pouvoirs aboutissent à l’impossibilité d’exercer le
pouvoir politique.
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B. L’aménagement du principe de séparation des pouvoirs:
C’est l’idée selon laquelle il existe une interdépendance des pouvoirs entre eux.
Montesquieu a utiliser le terme de « faculté d’empêcher » pour designer cette limitation mutuelle.
Les pouvoirs doivent être en capacité de s’empêcher mutuellement. La séparation des pouvoirs
c’est l’éclatement du pouvoirs en branches. La théorie classique de la séparation des pouvoirs de
l’idée que la façon d’éviter l’absolutisme des pouvoirs et d’éclater les pouvoir et d’instaurer un
équilibre entre ces pouvoirs. C’est de cette équilibre que nait la modération du pouvoir politique.
Cette limitation mutuelle ne peut exister que parce qu’ils sont placés en interdépendance les uns
des autres. Avant d’évoquer la faculté d’empêcher, il y a la faculté de statuer. Chacun des trois
pouvoirs à la possibilité de s’organiser, de travailler, de statuer dans son domaine de compétence.
Cette dépendance est en fait la faculté d’empêcher.
Ex des Etats-Unis: Dans la constitution américaine de 1787, le président a un droit de veto sur les
propositions de lois votées par le congrès. Mais le congrès à la possibilité de lever le veto
présidentielle avec une majorité qualifiée.
Le sénat aux Etats-Unis à le droit de s’opposer aux traités de droits internationaux conclus par le
président des Etats-Unis. Le sénat peur aussi mettre un veto au nomination du président dans les
plus hauts postes de l’administration fédérale américain.
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Pour que le théorie de séparation des pouvoirs fonctionnent, il faut que les acteurs institutionnels
sachent adopter une attitude de modération.
Ces pouvoirs de blocages jouent principalement entre les pouvoirs à caractère politique.
La fonction juridictionnelle n’est pas politique.
Il faut donc trouver un état d’équilibre entre les trois pouvoirs, c’est une mécanique savante qui ne
fonctionne que si les acteurs respectent ce point d’équilibre de modération des pouvoirs. Cela
suppose une culture politique libérales telle quelle a été penser au 18ème siècle.
Il y a une incontestable concentration du pouvoir au sein de la majorité qui est en place. Pour
autant l’idée de Montesquieu garde toute sa pertinence : l’idée d’équilibre et de modération du
pouvoir.
Causes diverses :
La faculté de statuer dans son domaine de compétence. Cette remise en cause a pris la forme de
la domination du pouvoir exécutif car petit à petit ce pouvoir a absorbé une grande partie de la
fonction législative (élaboration de la loi). On a assisté à des transferts de compétence du pouvoir
législatif au pouvoir exécutif.
Exemple de la France : la technique des décrets-lois. Des normes prises par le pouvoir exécutif
qui était du domaine du pouvoir législatif : les ordonnances de l’article 38 de la Constitution. Des
actes pris sur habilitation (autorisation du Parlement).
C’est une remise en cause la spécialisation fonctionnelle.
Tout cela fait que le pouvoir est perçu et est devenu (en partie), le pouvoir le plus important dans
la vie politique ; et cela remet en cause la spécialisation fonctionnelle.
- la domination des partis politiques : plus les partis politiques ont pris de l’importance, dans les
systèmes, plus ce brouillage s’est accentué. Car des parties d’un même parti peuvent se trouver
dans les fonctions exécutives et législatives en même temps.
- l’extrême personnalisation, le rôle des grands leaders de partis. On a l’impression qu’ils ont la
haute main tant sur le pouvoir exécutif que le pouvoir législatif.
A côté des pouvoirs traditionnels, envisagés par Montesquieu, se trouvent les nouveaux
pouvoirs :
- le pouvoir du juge constitutionnel : ce juge peut censurer une loi par le contrôle constitutionnel
des lois. Cela vient bousculer la théorie classique car un juge peut réduire à néant l’acte normatif
rédigé par le pouvoir législatif. En réalité le juge constitutionnel en censurant une loi, affecte le
pouvoir également exécutif, qui a initié la formation la norme.
- le pouvoir médiatique : par exemple aux USA, le dirigeant actuel utilise les médias pour des fins
strictement personnelles. Les médias viennent bousculer les pouvoirs traditionnels.
- les pouvoirs locaux : l’exemple des États régionaux ou les autorités élus peuvent venir
s’opposer frontalement aux autorités (législatives et exécutives) nationales.
Le parlement n’exerce plus seul sa fonction législative tant d’un point de vue matériel que
procédural.
L’initiative appartient à l’exécutif (projet de lois). Lorsque l’initiative vient du Parlement : ce sont
des propositions de loi. Du point de vue matériel, le Parlement n’est donc pas le seul.
Mais du point de vue procédural, les projets de loi ont un régime plus favorables que les
propositions. De plus dans le cadre de la Constitution de 58, c’est le Premier Ministre qui a la
maîtrise de la procédure de la législation.
Par conséquent la fonction normative n’est plus réservée au seul Parlement, en effet :
- le pouvoir exécutif peut bénéficier de délégations du pouvoir législatif (ordonnance article 38).
- l’importance de l’intégration européenne : on estime 80 % du contenu des lois voté par les États
membres et prédéterminé par des normes communautaires.
- les progrès de la décentralisation en particulier dans les États unitaires régionalisés.
Cette limitation est variable selon les types de régimes politiques et les cultures politiques :
- selon les types de régimes politiques (parlementaire ou présidentiel) : cette fonction est
très importante dans le régime parlementaire. Dans l’autre, elle est moins développée,
quotidienne.
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- selon les cultures politiques (dans les régimes occidentaux, la culture politique anglo-
saxonne et la culture française) : dans la première, la question du contrôle du gouvernement par
le Parlement est essentielle, décisive dans le fonctionnement du système politique. Elle permet à
l’opposition (minoritaire) de jouer un rôle, néanmoins déterminant.
En revanche dans la culture politique française, cette fonction de contrôle a parfois été
considérée comme secondaire par rapport à la fonction législative, elle n’a donc pas été très
développée.
Quelque soit les évolutions bien réelles que l’on a pu constater, qui ont été apportées à la théorie
classique de la séparation des pouvoirs, l’idée à la base de cette théorie demeure et demeurera
évidemment pertinente.
Tout pouvoir tend à devenir hégémonique, au détriment de la société. L’idée qui préside le
principe, est vivante et absolument nécessaire.
Il faut se rendre compte que la société britannique a mis en place le régime parlementaire avant
même que Montesquieu ait élaboré la théorie de la séparation des pouvoirs. Celle ci est né à
partir de l’observation du cas britannique.
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Le parlementarisme est apparu en Europe à un moment particulier, c’est un produit de l’Histoire. Il
apparaît comme une formule de transition entre 2 périodes qui vont coexister, se chevauchent :
l’âge de la prérogative monarchique (légitimité de la monarchie est indiscutable) déclinante et
l’âge de la souveraineté du peuple (l’idée démocratique) ascendant.
Il apparaît comme une formule transitoire entre ces 2 périodes avec 2 visions. Il y a ceux qui
croyait que l’idéal monarchique était indépassable. Et d’autres qui entrevoyait la monté inexorable
du peuple.
Le parlementarisme va résoudre la contradiction entre ces 2 légitimités, car c’est la manière que
les penseurs ont trouvé pour faire coexister les 2 légitimités.
C’est cette tentative de conciliation qui est importante car le régime parlementaire est au
carrefour d’une double évolution : d’un côté l’accroissement des pouvoirs du peuple, de l’autorité
du Parlement (par la représentation politique) ; de l’autre l’affaiblissement continu du pouvoir
monarchique.
C’est le rôle du cabinet (gouvernement) : un organe constitutionnel qui d’une part procède de la
volonté du monarque car c’est lui en nomme les membres en respectant la réalité politique, celle
du Parlement (majorité et opposition). Il prend conscience qu’il y a une majorité parlementaire, qui
permet la majorité gouvernementale.
En réalité, ce sont les britanniques qui ont affronté ce problème (la conciliation des 2 légitimités),
et c’est eux qui ont inventé cet organe charnière : le cabinet.
Organe charnière car il appartient au chef de l’État (le roi), c’est un organe du pouvoir exécutif qui
doit avoir la confiance du Parlement, des représentants du peuple.
C’est en Grande Bretagne, à partir de la fin du 17eme siècle, que le roi choisit ses conseillers
avec la tendance dominante à la 1ere chambre du Parlement, ceux qui vont former le cabinet : le
Conseil privé du monarque.
Cela a donné une règle importante dans la formation du régime parlementaire : le choix de la
couleur politique du gouvernement se fait en fonction de la majorité parlementaire.
Tout au long du 18eme siècle en Grande Bretagne, le cabinet s’est substitué au monarque dans
l’exercice du pouvoir exécutif, sans pour autant supprimer le chef d’État.
En 1782, pour la 1ere fois en Grande Bretagne, un cabinet va démissionner pour des raisons
politiques. Se met en place le mécanisme de la responsabilité politique du cabinet, qui peut
être mise en jeu à travers de la motion de censure.
Dès le 18eme siècle l’expérience britannique est déterminante dans la fondation du régime
parlementaire. Du même coup, la Grande Bretagne a fait fonctionner ce régime de manière souple
car elle acceptait la séparation des pouvoirs et ils étaient amenés à collaborer, « agir de concert ».
Voilà pourquoi le régime parlementaire est appelé comme régime collaboratif des pouvoirs.
On peut constater que cette évolution a une portée théorique considérable car elle montre le
passage d’un parlementariste dualiste à un parlementariste moniste.
Car à partir du moment ou le cabinet à exercer pratiquement tout le pouvoir exécutif, c’est la
souveraineté du peuple qui a pris le pas sur la souveraineté monarchique.
On prend en considération les centres de pouvoir :
- dans le parlementariste dualiste : 2 centres de pouvoirs, 2 légitimité (monarchique et du peuple)
- dans le parlementariste moniste : a travers les élévations législatives, le peuple installe une
majorité parlementaire de laquelle va procéder un chef de gouvernement et un gouvernement. On
constate qu’il y a un centre de pouvoir, le peuple. Car il désigne directement un Parlement
(pouvoir législatif) et indirectement un gouvernement (un pouvoir exécutif).
a. Le principe séparatiste
Cela signifie qu’il existe des rapports entre les pouvoirs (politiques) : des mécanismes de
collaboration fonctionnelle. Des mécanismes qui permettent aux organes politiques (chacun avec
sa légitimité) de les faire collaborer : « Checks and balances ».
Ces moyens d’actions réciproques mettent en relation le gouvernement et la 1ere chambre (des
députés élus par le peuple). C’est dans ce jeu que s’instaure le jeu parlementaire. Il ne concerne
pas le chef de l’État ni la 1ere chambre.
Il y a la responsabilité politique collective du gouvernement peut être mise en jeu à partir d’une
double initiative : l’initiative parlementaire (motion de censure) mais aussi l’initiative
gouvernementale. Ça s’appelle la question de confiance, le gouvernement pose la question de la
confiance ou pas à la première chambre.
Lorsque les gouvernements posent la question de confiance, ils sont à peu près sûrs d’obtenir
une majorité à l’Assemblée et donc certain que leur responsabilité politique ne serait pas remise
en cause (bétonner la majorité).
A cette responsabilité politique collective correspond un décret de dissolution de la première
chambre. Pour des raisons historiques, ce décret doit être signé par le chef de l’État. En réalité
c’est le gouvernement qui décide selon les circonstances, de dissoudre la chambre.
Il existe des moyens d’actions réciproques secondaires qui permettent au Parlement d’agir sur le
gouvernement et inversement.
Par exemple, dans les régimes parlementaires européen, le vote du budget de l’État peut être
contesté par le Parlement. Le gouvernement peut maîtriser la procédure législative, il décide très
largement de l’agenda politique des assemblées parlementaires.
Le seul pays qui a réussi à faire vivre ce régime conformément au modèle théorique est les USA.
D’autres pays ont eu des expériences « ratées » de régime présidentiel. On appelle cela le
présidentialisme. Même la France, en 1848, sous la II République, a tenté de faire vivre ce régime
présidentiel qui s’est conclu sur la mise en place du Second Empire. Le régime présidentiel
authentique ne se trouve qu’aux USA. Les américains, à la fin du 18ème siècle, se méfiaient
beaucoup de tous les pouvoirs et notamment les pouvoirs législatif et exécutif car pour eux le
législatif leur rappeler le Parlement de Londres. Ils se méfiaient aussi du pouvoir exécutif qui leur
rappeler les gouvernants coloniaux. Ils vont donc donner une interprétation stricte à la pensée
de Montesquieu. Les pouvoirs ne devaient donc pas collaborer. Ils ont donc mis sur pieds la
Constitution de 1787. Le régime américain est singulier, unique.
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1- La structure du régime présidentiel
Les américains ont été obligés de mettre en place des moyens d’action réciproque entre les
pouvoirs même s’ils ne voulaient pas de collaboration.
L’exécutif est l’organe le plus emblématique de ce régime. Le président est la figure majeure de
l’exécutif. La grande particularité dans le régime présidentiel est que l’exécutif est
monocéphale. Le président est la seule tête de l’exécutif. Il est à la fois chef de l’Etat et chef du
gouvernement. Il n’y a pas de gouvernement dans un régime présidentiel, il y a seulement des
collaborateurs, des conseillers. Le président concentre à lui seul la totalité du pouvoir exécutif, il
est le pouvoir exécutif. Les conseillers ne constituent pas un organe collégial. Ce sont des
secrétaires d’Etat, ils ne sont pas des ministres, ils ne forment pas un gouvernement. Ils n’ont
aucune responsabilité politique, cette responsabilité revient au président. Ils sont nommés et
révoqués par le président. Ils n’ont pas l’accès aux chambres du Congrès en vertu de la
séparation des pouvoirs. Ils ont le droit d’aller devant les commissions parlementaires.
Le président est élu indirectement par 4 phases qui s’échelonne sur une année civile. La première
phase est celle des primaires qui ont pour but au sein de chacun des deux grands partis, d’élire
les délégués des Etats fédérés qui vont siéger à la convention nationale. La deuxième phase est
celle des conventions nationales qui réunissent les délégués élus. Il s’agit pour chaque parti de
choisir un seul candidat. La troisième phase est lorsque le peuple va élire, dans le cadre de
chacun des Etats fédérés, au suffrage universel direct des grands électeurs. Ces grands
électeurs sont des personnes qui s’engage en faveur d’un des deux grands candidats. La
dernière phase : sur la base du nombre de grand électeurs recueillis par chaque candidat, on va
élire le président, qui aura le plus de voies de grands électeurs. Un candidat peut avoir eu un
nombre de voies populaires plus importants que son concurrent mais ne sera pas élu car il aura
moins de voies populaires mais plus de grands électeurs.
Le président est politiquement irresponsable. Pour des raisons politiques, le Congrès ne peut
mettre un terme au mandat du président. Mais il existe la procédure de l’impeachment qui est
une procédure applicable à la responsabilité pénale du président. C’est une procédure de nature
pénale. Le Congrès a parfois été tenté de l’utiliser pour des motifs politiques, de détourner cette
procédure à des fins politiques. Exemple : le Président Nixon avait donner l’ordre de poser des
micros chez ses concurrents. Les faits étaient très graves, c’est l’affaire du Watergate. Il y avait
clairement une faute politique mais pas de faute pénale. Le Congrès de l’époque a tout fait pour
mettre en route la procédure de l’impeachment. Nixon a donc préféré démissionner avant que la
procédure aille jusqu’au bout pour éviter l’humiliation de se faire destituer. La même chose a failli
arriver à Bill Clinton.
Le législatif aux USA est bicaméral, ce qui est une conséquence de l’Etat fédéral. La première
chambre est celle des représentants et le seconde est celle du Sénat. Les élections aux deux
chambres : c’est le peuple qui va élire, dans le cadre de chacun des Etats fédérés, les députés de
la chambre des représentants. Chaque Etat fédéré a droit, au Sénat, à deux représentants élus
par le peuple. En vertu du principe de la séparation des pouvoirs, le Congrès exerce pleinement
ses compétences législatives. Il est maitre de son domaine. De par la Constitution, le président a
le droit de délivrer un message annuel où il énonce ce qu’il souhaite que le Congrès fasse. Ce
message ne peut contenir que des incitations pas des obligations. Contrairement au régime
parlementaire, il n’y a pas de droit de dissolution. La notion de majorité n’existe pas aux USA
car on est dans un Etat fédéral et que la vie politique concerne l’échelon fédéral au moment de
l’élection du président, que cette vie s’exerce ensuite plus au niveau de chaque Etat fédéré. L’idée
qu’il y ait une majorité qui fait bloc derrière le gouvernement n’existe pas. Il n’y a pas de place
pour la notion de majorité dans ce régime contrairement au régime parlementaire. Dans le meilleur
des cas, le président va pouvoir compter sur le Congrès quand il va trouver des sénateurs et des
représentants qui en majorité sont de son parti. Mais cela ne signifie pas que les sénateurs vont
soutenir toutes les actions du président. Souvent, les présidents américains ont dû présider avec
une majorité au Congrès de l’opposition qui bloque alors toutes les lois de l’Etat. Il est arrivé à de
nombreuses reprises, par exemple, que le Congrès refuse de voter le budget fédéral. Le mandat
des députés est de deux ans, a la chambre basse du congrès, car puisque ce sont les
représentants du peuple, il faut un changement rapide. L'inconvénient est que les députés ont à
peine le temps de s'habituer au poste qu'ils doivent déjà penser aux prochaines élections. Quant
au Sénat, il repose sur une base strictement égalitaire avec deux sénateurs par Etat.
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Aux USA, le pouvoir judiciaire est vraiment considéré comme la troisième branche du pouvoir. En
Europe, malgré toute la bonne volonté de donner au pouvoir judiciaire, l'importance qu'il doit
avoir, nous n'avons jamais réussi à le mettre sur le même pied d'égalité que les deux autres
pouvoirs. Pour les américains, la différence de nature entre les pouvoirs politiques et le judiciaire
n'empêche pas de lui donner la même importance qu'aux autres pouvoirs. L'organe qui est au
sommet de l'ordre juridictionnel est la Cour Suprême. Elle a un pouvoir considérable aux USA.
Personne ne discute ses décisions. Les 9 juges de la Cour Suprême sont nommés à vie. Il a la
possibilité de démissionner mais personne ne peut l'obliger à démissionner.
C’est la garantie de leur indépendance absolue. C'est le Président des USA qui a seul le pouvoir
de nommer les juges de la Cour Suprême avec l'accord du Sénat. Cette Cour n'avait pas à
l'origine, dans la Constitution de 1787, la compétence pour faire le travail de contrôle de
constitutionnalité des lois. Les Pères Fondateurs n'avaient pas pensé qu'il était nécessaire de lui
donner cette compétence. C'est la Cour Suprême elle-même qui s'est dotée de ce pouvoir sur la
base d'une interprétation de la Constitution, pour contrôler les lois fédérales au début du 19ème
siècle, en 1803. Elle a fait valoir que l'organisation des pouvoirs dans ce régime est telle qu'il y a
des conflits de compétence entre les organes fédéraux et que pour résoudre ces conflits, elle est
la mieux placée. Elle se proclame comme un juge répartiteur des compétences au niveau fédéral
et d'autre part, si elle s'est dotée de ce contrôle c'est parce qu'elle a fait valoir que dès lors que,
dans le système américain, tous les juges ont la capacité de faire le contrôle de constitutionnalité,
elle devait avoir le dernier mot en matière de ce contrôle. Il est naturel que la Cour Suprême se
soit dotée de cette compétence. Dans le dernier tiers du 19ème siècle, la Cour Suprême a eu
tendance, par le contrôle de constitutionnalité des lois à vouloir imposer une orientation politique.
Les américains ont appelé cela "le gouvernement des juges". Elle a adopté une jurisprudence
très conservatrice. La Cour Suprême au 20ème siècle s'est beaucoup plus contentée de faire sa
mission en matière de contrôle de constitutionnalité.
Le bipartisme, aux USA, n’existe vraiment à l'échelle fédérale qu'au moment des élections. En
réalité, il y a 50 partis démocrates et 50 partis républicains. La réalité de la vie partisane se fait à
l'échelle des Etats fédérés. Bien que nous soyons dans un régime de séparation stricte des
pouvoirs, il y a des relations, des liaisons entre les pouvoirs. Ces liaisons sont d'abord dans la
Constitution. Les rapports constitutionnels entre exécutif et législatif : le constituant à donner
à la deuxième chambre, au Sénat américain, des prérogatives capitales car elles s'exercent sur
les pouvoirs de l'exécutif. Le Président fédéral américain nomme aux plus hauts emplois fédéraux
soit environ 60 000 postes. Le sénat a le pouvoir de bloquer ces nominations. Etant donné que le
Président représente tous l'exécutif, c'est à lui qu'il revient de négocier et signer les traités
internationaux. Le Sénat a cette prérogative immense de pouvoir refuser de ratifier le traité. Il peut
refuser de donner son accord pour un traité que le Président a déjà signé. Ex : Traité de Versailles,
rédigé par le Président Wilson, mais refusé par le Sénat, empêchant les USA d'entrer dans la
SDN. Il va y avoir une réciproque. Les constituants ont donné à l'exécutif la possibilité d'intervenir
dans le domaine législatif avec le droit de veto présidentiel : le Président a un droit de veto sur
les lois votées par le Congrès. Il peut s'exercer de deux manières en fonction du moment où le
texte voté par le Congrès est transmis au Président, pour qu'il prenne un décret de mise en
vigueur de la loi. Quand cette transmission est faite durant une session parlementaire, c'est à dire
une période pendant laquelle les deux chambres du Congrès travaillent, le Président a 10 jours
pour éventuellement exercer son veto. Il peut déclarer son opposition à la loi et renvoie la loi au
Congrès. Le Congrès peut alors surmonter le veto présidentiel à condition de revoter le texte à la
majorité des deux tiers, ce qui est très difficile à obtenir. Quand cette transmission se fait à la fin
de la session du Congrès, soit dans les 10 jours qui précèdent la clôture de la session, le
Président peut exercer son veto en ne signant pas le décret d'application, sans obligation de
motiver son refus, c'est le Pocket veto. Le Congrès n'a pas la possibilité de surmonter ce veto,
mais il peut lors de la nouvelle session, décider de reprendre le processus législatif pour ce texte
et doit recommencer toute la procédure. Donc souvent, les textes de lois qui ont fait l'objet d'un
Pocket veto sont écartés, oubliés. C'est une manière très habile pour le Président d'enterrer une
loi.
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Il est impossible de faire fonctionner un régime où la séparation des pouvoirs seraient absolue, où
il n'y aurait aucun lien entre les pouvoirs. Ces rapports existent aussi hors du texte
constitutionnel. Ce sont des moyens d'action de l'exécutif sur le législatif qui résulte de la
pratique. D'après la Constitution, seul le Congrès dispose de l'initiative législative, il est le seul qui
puisse proposer des lois. Si à l'époque des pères fondateurs, cela ne posait pas de problème
dans la pratique, c'est devenu un vrai problème. Comment peut-on imaginer que le Président qui
s'est fait élire pour un programme, ne puisse pas être à l'initiative des lois ? Il y a donc dans la
pratique une initiative législative détournée. Le président a le droit de présenter un message
annuel au Congrès, c'est le message sur l'état de l'union.
Le President profite de ce message pour dire clairement les domaines où il voudrait une loi. Mais
ce message, selon la Constitution, n'a rien d'obligatoire. Si un président est charismatique, s'il a
une force de conviction alors son message va avoir un impact fort sur le Congrès. Aux USA, il n'y
a pas de majorité parlementaire car il n'y a pas de discipline de vote dans les partis, il n'y a pas
de discipline de vote au sein des groupes parlementaires qui représentent les partis au Congrès.
Le Président ne peut donc pas compter sur la majorité, en raison de cette absence de discipline
de vote et de majorité. Ainsi chaque parlementaire a ses convictions républicaines ou démocrates
mais ils sont totalement libres de voter pour ou contre une loi car il vote en son âme et
conscience. Les parlementaires du Congrès vote les lois librement et indépendamment de ce que
pense leur parti. Le Président doit donc convaincre un nombre suffisant de parlementaires pour
arriver à la majorité pour voter le texte qu'il souhaite voir entrer en vigueur. C'est le
"marchandage" ou "bargaining". C'est une pratique très courante aux USA. Cela va permettre à
l'exécutif de peser sur le législatif. Malgré une séparation stricte, il y a des moyens d'action
réciproques qui permettent une mise en relation entre l'exécutif et le législatif. Les Pères
Fondateurs, les constituants avaient cette conception stricte car ils avaient une très grande
méfiance à l’égard des pouvoirs politiques : "Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le
moins" -Thomas Jefferson. Cela éclaire bien l'état d'esprit des Pères Fondateurs. C’est cette
idée, qu’au fond, moins on en prévoit au niveau constitutionnel, mieux c’est. La Constitutions des
USA est très courte. Mais il y a eu des amendements pour compléter la Constitution. Chaque
amendement correspond à un besoin de la société américaine à un moment donné. Nous verrons
ensuite Les modes de fonctionnement du régime américain ont, malgré tout, été assez divers.
- La deuxième évolution est l'influence déterminante du système partisan sur les institutions
parlementaires. Ce système partisan pèse beaucoup sur le régime parlementaire, si fortement
qu'une distinction s'est établie entre parlementarisme majoritaire et parlementarisme non
majoritaire. Pour les régimes parlementaires majoritaires, ces régimes fonctionnent avec une
majorité parlementaire soit bipartite soit bipolarisée. Le bipartisme tend à transformer le régime
parlementaire en régime de démocratie semi-directe puisque le peuple décide par les élections
législatives de la constitution d'une majorité et élit indirectement le vrai chef de l'exécutif. Au fond,
c'est comme si les élections législatives étaient à la fois des élections plébiscites et des élections
référendums. Le régime parlementaire majoritaire dans le cadre de la bipolarisation : la
bipolarisation caractérise la vie politique de la Vème République en France. Le régime
parlementaire peut devenir majoritaire dans un cadre bipolaire. C'est un multipartisme ordonné de
telle manière qu'il fonctionne autour de deux pôles. Il y aussi un facteur mécanique qui fait cette
bipolarisation : la Constitution stipule que seulement les deux candidats qui auront eu le plus de
voix accèderont au second tour. Notre régime parlementaire en paie les conséquences et
notamment la cohabitation (c'est lorsque la majorité parlementaire n'est pas la même couleur
politique que le chef de l'Etat). Le chef du gouvernement devient alors le chef de la majorité et le
chef de l'Etat devient le chef de l'opposition. Les régimes parlementaires non majoritaire sont des
régimes qui fonctionne sur la base du multipartisme plutôt désordonné, c'est lorsque les partis
politiques ont des difficultés pour élaborer des coalitions électorales, pour passer des alliances
électorales. Lorsque le multipartisme est désordonné le régime parlementaire tend à se
transformer en régime d'assemblée, c'est à dire un régime dans lequel le centre du pouvoir réside
dans l'assemblée des représentants du peuple, la première chambre. C'est l'assemblée, qui elle-
même est aux mains des groupes parlementaires, donc des partis politiques, qui par leurs
arrangements entre eux détient la possibilité de faire ou de défaire une majorité. L'assemblée
devient le lieu d'où émane la majorité parlementaire et d'où elle peut se défaire. Le pouvoir
appartient en définitive à l'assemblée, mettant le pouvoir législatif en position très dominante. Ça
a été le cas en France sous la IIIème République et la IVème. Un régime de parlementarisme non
majoritaire est un régime où les partis ont un rôle décisif dans la constitution de la majorité
parlementaire et par conséquent dans l'élaboration de la politique nationale.
Les évolutions du régimes parlementaires sont très forte au point d'avoir dénaturer le schéma
historique du régime parlementaire.
Dans la pratique, il y a une place pour des modes de fonctionnement très différents. Lorsqu'on
observe le régime politique des USA, il y a clairement des périodes ou le Congrès est devenu
dominant politiquement parlant. Le pouvoir exécutif était sous la domination du pouvoir législatif.
On appelle ces périodes les périodes de "pouvoir congressionnel". A l'inverse il y a eu des
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périodes où c'est le pouvoir exécutif qui est devenu prédominant. Les américains appellent cela
les périodes de "gouvernement présidentiel". Les deux guerres mondiales ont été des facteurs
d'accroissement du gouvernement présidentiel. Si on regarde la période contemporaine (après la
IIGM) le phénomène est devenu si prononcé qu'un auteur américain Arthur Schlesinger a publié
un ouvrage dont le titre est resté célèbre : "la présidence impériale". Ce titre a servi à désigner
cette période de gouvernement présidentiel. L'apogée de la présidence impériale est au moment
du mandat de Nixon dans les années 70. Ce président républicain n’avait aucun complexe à
s’affranchir de la Constitution et à avoir des pratiques non conformes à la Constitution et
évidement condamnables dans un régime démocratique. C’est la fameuse affaire du Watergate
(écoute téléphonique de ses opposants) qui s’est terminée par le déclenchement de la procédure
d’impeachment en 1974 et la démission du président Nixon. Obama n'a pas exercé, lui, de
présidence impériale malgré tout ce qu’il représentait et malgré le charisme qu’on lui a reconnu.
L'affaire du Watergate a porté un coup d'arrêt à la présidence impériale. Le régime présidentiel
américain connait des oscillations en fonction du contexte politique, économique, social, en
fonction des évènements mondiaux, entre le gouvernement présidentiel et le gouvernement
congressionnel. Au fond, ce qui caractérise le régime présidentiel américain, ce qui caractérise
son évolution c'est l'alternance dans la domination des pouvoirs. Cette alternance entre les
périodes de pouvoir congressionnel et les périodes de pouvoir présidentiel ne va pas s'arrêter.
A cela s'ajoute l'apparition d'un nouveau type de régime politique. C'est une sorte de type
intermédiaire entre le régime parlementaire et le régime présidentiel : le régime semi-
présidentiel.
B. Le régime semi-présidentiel:
C'est une expression française pour désigner notre République actuelle. Maurice Duverger, un
auteur, va l'imposer, la populariser, en 1978, dans l'ouvrage Echec au Roi. Il impose à la doctrine
la notion du régime semi-présidentiel. Il y a eu très vite beaucoup de critique faite à l'encontre de
ce terme ainsi que des critiques de fond en disant que c'est un non-sens de parler de régime
semi-présidentiel. La première question qui se pose est pourquoi semi-présidentiel et pas semi-
parlementaire. Maurice Duverger répond en disant que ce qui caractérise un régime semi-
présidentiel sont les pouvoirs du chef d'Etat, il y a une domination du Président
Dans le cadre du parlementarisme non-majoritaire : lorsque les conditions ne sont pas remplies
pour former une majorité stable. On trouve par exemple la République Weimar (1922-1933 en
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Allemagne). Parce que le parlementarisme était non majorité, il était difficile d'établir une coalition
et cela a favorisé l'accession au pouvoir par des voies légales du régime nazi. Est-ce que la
distinction entre régime parlementaire et régime présidentiel est-elle encore pertinente ? Quand
on considère les modes de fonctionnement réel des deux types de régimes politiques, d'un côté,
on constate, s'agissant des régimes parlementaires, la "présidentialisation", c'est à dire que dans
les régimes parlementaires, on a constaté la montée en puissance de l'exécutif au long du 20ème
siècle, au profit de l'exécutif gouvernemental. Tout au long du 20ème siècle, les pouvoirs
exécutifs gouvernementaux se sont vu accroitre au point de déséquilibrer le régime parlementaire.
D'un autre côté, s'agissant du régime présidentiel, on constate le contraire, il y a une
"parlementarisation" du régime présidentiel avec les périodes de pouvoir congressionnel. Ce sont
des mouvements tendanciels.
C'est la France qui a l'expérience constitutionnelle la plus variée, la plus riche du monde. Le
premier trait marquant : la France est une terre d'élection du droit constitutionnel et donc des
expériences constitutionnelles qui remonte à la Révolution française au mois de juin 1789 avec la
proclamation des Etats Généraux. Le deuxième trait marquant : l'instabilité constitutionnelle
depuis la Révolution. C'est une succession de beaucoup de textes constitutionnels et de régimes
politiques. Pourquoi cette instabilité constitutionnelle ? Première raison : l'absence, d'abord, de
consensus politique fondamental à partir de la Révolution. Cette révolution a créé une cassure
idéologique très profonde dans la société française. On trouve encore les traces de cette cassure.
Cette cassure se fait entre les monarchistes et les républicains. Ces derniers étaient minoritaires
en 1789 et mettront un siècle pour qu'ils arrivent à vraiment mettre la république en France, avec
la III ème République. En France, la division droite/gauche marque encore profondément la
France. C’est une division structurante de la vie politique française. Deuxième raison :
profondément marquée par les divisions idéologiques ce qui explique la diversité des opinions
politiques en France et leur fermeté, ce qui permet qu'elles persistent dans le temps, plus que
dans les autres sociétés d'Europe occidentale. Mais cela va favoriser la multiplicité des clivages
politiques. Ces clivages se reproduisent toujours avec la même force. Troisième facteur : l'esprit
français est un esprit qui se caractérise par ce qu'on appelle le cartésianisme qui se caractérise
par son esprit de rigueur, de système qui a de nombreux avantages mais aussi des inconvénients
car il fige dans le temps les clivages et rend les débats idéologiques très dur et très ferme. Cette
diversité constitutionnelle est le fruit de cet esprit cartésien. Notre histoire constitutionnelle est
jalonnée de coup d'état. De nombreux auteurs souligne qu'au fond les français s'illusionnent sur
les textes constitutionnels, c'est ce que les auteurs appellent "l'illusion constitutionnalisme". C'est
cette croyance que nous pouvons résoudre nos problèmes politiques avec des textes
constitutionnels. C'est l'illusion sur la portée des textes constitutionnels. En réalité, les textes ne
suffisent pas à changer les mentalités et à régler les crises qui mettent en jeu les tendances
lourdes de la société. Le troisième trait marquant : malgré cette instabilité constitutionnelle, on
peut parler en France d'une véritable continuité politique. Au niveau des acteurs politiques, il y a
une très forte stabilité.
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FIN DE REVISIONS POUR EXAMEN BLANC
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