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Chapitre 1 :
Qu’est-ce que la démocratie ? Quelles sont les limites de ses théories de
référence ?
Etude de cas : All, GB, FR, USA & Suède.
Quels sont les caractéristiques communes de ces Etats qui se prétendent démocratiques ? On peut
présenter une typologie du type d’Etat démocratique.
Etat de droit (Rechtstaat) : origine germanique
Etat représentatif (Nation) : issue de l’idéologie révolutionnaire FR. Rien à voir avec la démo
directe (mauvaise lecture de Rousseau : démo directe comme idéal, utopie). Possibilité de syst
représentatif qd le contrat social s’élabore entre peu de gens (Corse), mais pas ds les sociétés
réelles des grands pays.
Etats pluralistes (check and balances) : modèle angloaméricain, concentration du pv à l’AN au
détriment du Roi.
Etat Providence (welfare state) : cstr germano-française (Bismarck et Napoléon III) puis
réinvention par la GB après 2GM.
Les théories de référence ont pourtant des limites. Par exemple, le droit est parfois un vide juridique :
il y a parfois des trous ds certains secteurs de l’action publique, et les négos peuvent remplir les vides
plutôt que servir de jurisprudence.
L’Etat de droit désigne des institutions pol ou administratives organisées par des règles
juridiques. Ces règles dates parfois du MA, ou de la Renaissance.
o ED = Instits d’un certain type avec règles très anciennes
L’Etat de droit est une doctrine pol qui valorise ce type d’institutions.
o ED = doctrine cstr lgt après les instits auxquels elles se réfèrent
L’Etat de droit est un concept de science social pr décrire la forme d’organisation de l’Etat et
les différencier. Chaque pays a un diff rapport à l’ED.
Ces diverses conceptions de l’ED rendent le terme confus. Chacun cherche à faire valoir sa définition
légitime (Bourdieu).
C. Un concept de science sociale qui inspire des questions sociologiques (TEDI 35)
L’ED est-il une idéologie, ou une description des Etats contemporains ?
Idéologie : Ensemble d’idées, dt certaines st fausses et indémontrables, et qui forment un syst de
pensée relativement cohérent et influent. Pr qu’une idéologie soit efficiente, il faut qu’on la croie, et
pour la croire, il faut des vérifications empiriques.
Le Rechtstaat se dvlp sous un régime dictatorial, tout comme le Welfare State se dvlp ds des dictatures
mais en faveur des plus pauvres. Les gouvernements utilisent de manière stratégique le Rechtstaat, dc
les finalités des créateurs n’étaient pas forcément démocratiques.
Les individus croient au culte du droit (Chevalier) : les grandes finalités de l’humanité seront mieux
assurées par le droit ds une org juridique des sociétés. Mais derrière une idéologie se cache des idées
fausses. Des auteurs comme Michel Crozier ou Delphine Dulong critiquent le caractère trompeur de
cette idéologie :
- Transferts du pv vers les cours constitutionnelles : gvt des juges à cause du Rechtstaat ?
- Penser la séparation des pouvoirs ?
Est-ce que l’ED entraine la suprématie de la Constitution ?
La réponse n’est pas évidente. Du pdv germanophone, oui.
Mais l’ED n’est pas qu’une doctrine, c’est surtout des institutions qui sont bien plus anciennes que la
doctrine. A cet égard, la France n’est pas moins un ED que la Prusse, et pourtant, le rapport à la
supériorité de la Constitution par rapport aux lois n’a rien d’évidence. C’est même un rejet radical :
les français sont contre du fait de la pensée du contrat social de Rousseau. La volonté générale du CS
s’exprime sous forme de lois, lois votées par une assemblée représentative. La loi est le reflet de la
liberté du peuple : l’homme ne suit que comme loi les lois qu’il s’est donné à lui-même.
La France est en retard sur l’objectivisation de la suprématie de la Constitution. Elle finit par le faire
pr des mauvaises raisons (raisons conjoncturelles) : pour le veto royal. La chambre est clivée dans les
années 1790 : il reste des partisans du Roi parmi l’assemblée populaire, mais les révolutionnaires
souhaitent que le pouvoir restant du Roi soit confié à l’assemblée (Sieyès). Les députés pensent que le
Roi doit rester pr incarner l’unité nationale, avec encore moins de pouvoir que le Roi du RU. Les
partisans du Roi cherchent à imposer le veto sur les votes des parlementaires dès lors que les lois
manquent de constitutionnalité. La convention nationale de 1791-1792 est absolument contre cette
idée : il n’y a qu’un seul souverain en France, c’est la Nation. Si la Nation dit quelque chose, rien ne
peut venir la contredire, ni même Dieu, et donc surtout pas le Roi.
Mais il rejette ici non pas le contrôle de constitutionnalité, mais le Roi. Sieyès prononce alors deux
discours sur la nécessité du contrôle constit : il avance l’idée d’un jury constit, soit des sages nommés
qui jugeraient de la moralité des lois. Il tire les leçons de la Terreur en admettant que le régime a mis
en place des lois anticonstitutionnelles qui ont conduit à la terreur commise par Robespierre, mais tout
en contredisant ses dires sur le veto royal, ce qui étonne beaucoup les conventionnaires. L’idée d’une
unité extérieure à l’AN est contre-intuitive.
Les pays germanophones ont avancé bien plus vites puisqu’ils n’ont pas été contraint par la bifurcation
rousseauiste. Mais aujourd’hui, l’élite culturelle française voit comme légitime l’existence d’un organe
de constitutionnalité indépendant de l’AN et de l’exécutif.
L’évidence de la suprématie de la C n’est pas là en France, mais l’évolution des deux derniers siècles
ont tassé les contestations.
Est-ce que cette doctrine de l’ED induit nécessairement une séparation des pouvoirs ?
- Champ anglophone : Non. La doctrine des checks and balances nous dit que l’ED n’applique
nullement une forme de séparation des pouvoirs, au contraire on voit une concentration des
pouvoirs.
- Champ germanophone : Oui. Le bien des Nations se fait par la division des pouvoirs. Il y a
toutefois une hiérarchie des normes et un contrôle juridictionnel pour l’assurer. Le pouvoir
judiciaire n’est pas séparé, mais distingué des autres pouvoirs.
- Champ francophone : Oui. Une erreur persiste depuis deux siècles, c’est l’article 16 de la
DDHC. Cet article nous dit que s’il n’y pas de séparation de pvs, il n’y a pas de démocratie
(excès révolutionnaire). Mais si on croit que la séparation des pvs est indispensable selon les
révolutionnaires, ce n’est pas du tout le cas : ils parlent de la séparation des pouvoirs du Roi.
Toutefois, tout le pv est transféré vers la chambre plutôt que d’être réparti, à tel point qu’une
logique de check and balances (répartition équitable du pouvoir et contrepoids) est
impensable.
Chapitre 3 :
Actions publiques de l’environnement par « gouvernement partenarial »
Etude de cas : La coalition pr l’implantation d’une décharge de résidus industriels dangereux en
Rhône-Alpes.
Ce cas est peu intéressant en soit, mais l’important est la démarche sociologique, les grilles d’analyse
que l’on étudie.
C’est une étude sectorielle des pols publiques sur l’environnement : on est en bas de la hiérarchie des
normes, vaste zone de non droit. Les vides juridiques ne se remplacent pas ici par de la jurisprudence,
mais par de la négociation à contentieux rare et des accords +/- formels entre acteurs d’Etat et acteurs
privés. Ces négos n’ont rien d’exceptionnel.
On commence à parler des négociations d’action publique dans les années 70, avec la montée en
puissance du néolibéralisme aux détriments des doctrines keynésienne - qui ne sait pas expliquer la
stagflation – et marxiste. Dans le courant néolibéral, on critique la surveillance de l’Etat sur les
entreprises (critique de l’ED) et on valorise une forme de gvt plus douce plutôt que par le droit, la
surveillance (formes de type négociée). Les entreprises st les mieux placées pr comprendre le
fonctionnement du marché.
Ces formes négociées d’action publique deviennent de plus en plus démocratisées sous différentes
formes :
- Activités publiques conventionnelles (APC) : Ces négociations se concluent par un accord
entre des autorités publiques et des personnes privées sur le contenu d’actes finalisés (public
ou privé) à réaliser par l’une ou l’autre des parties engagées.
L’Etat s’engage à soutenir l’entreprise et l’entreprise s’engage à limiter ces
externalités environnementales.
- Gouvernement partenarial : liée au phéno bureaucratique, son expansion caractérise l’ED.
Tendance à la prolifération des activités du gouvernement conventionnel qui apparaissent plus
fortement dans certains secteurs de politiques publiques. et dans certaines périodes de
l’histoire. Ce n’est pas un phéno continu, il se développe à des endroits particuliers dans des
contextes particuliers. Surtout les secteurs où les partenaires de l’Etat st des acteurs puissants
comme les grandes entreprises, qui exercent du lobbying en finançant des services public en
échange d’arrangements.
Quand les acteurs st très puissants face à l’Etat, il est obligé de négocier. L’action publique
conventionnelle offre les mêmes garanties que le Rechtstaat du pdv de la lisibilité des décisions. Peut-
on discuter les processus de décisions politiques lorsqu’ils sont pris dans le cadre d’action de gvt
conventionnelle, alors que les décisions sont confidentielles ? Quelles sont les limites de ce phéno de
prolifération des APC, s’il se généralise à tous les secteurs de pol publique ?
Pour répondre à ces questions, il faut comprendre le fonctionnement d’un gvt micro partenarial.
1980 : L’affaire Semeddira se développe dans cette période, avec un circulaire ministériel
relatif aux déchets industriels en 1980. Les fonctionnaires sortent des mines, culturellement
formé de la même façon que les industriels premiers pas de la pol publique furent
essentiellement national, en restant très flou pr permettre des négociations concernant les
approximations terminologiques.
1983 : après négociation, l’agenda politique priorise un sujet malgré la diversité des enjeu : le
processus de production industriel initial produit des déchets (besoin de technologies propres),
mais aussi le traitement des déchets, le transport, la décharge (conservation à LT). La négo
avec les industriels aboutira qur les décharges industrielles.
En 1984, on est toujours au niveau national mais avec une dimension partenariale plus
visible : un rapport officiel d’un ingénieur des mines, secrétaire d’E et membre du cabinet du
PM, est publié. Il reprend donc les orientations politiques données par la circulaire et par la
note interne de 83 donc se concentre sur la problématique de la mise en décharge.
En 1984, on passe du national au régional sur la base du rapport SERVAN (projet Semeddira
de 1984) sous l’impulsion de la DRIR, sous tutelle indirecte du ministère de l’evt. La DRIR
ets devenue DRIRE, avec le « e » pour environnement rajouté en 1992.
1985 : la politique se développe sous une forme partenariale avec l’aide de la collectivité
régionale, autonome de ses choix politiques. Toutefois, elle ne peut intervenir que dans les
domaines qui lui sont octroyés par les lois organiques contrairement aux perceptions sociales
répandues, et jusque-là aucune compétence environnemental n’a été prescrite. Cela n’empêche
pas qu’en cas de mobilisation citoyenne, la région est obligé de faire un discours.
1987 : Semeddira (société d’économie mixte d’étude pour les déchets industriels en Rhône
Alpes). Cette société anonyme est régie par le droit mais d’une façon spécifique :
l’actionnariat de la société doit être détenu par des acteurs publics (forme juridique d’action
publique, déconcentration fonctionnelle d’une fonction/mission). Les actionnaires sont donc
l’Etat, la région, les 8 départements concernés et l’association d’industriels.
1989 : controverse pol car mobilisation du village et des communes environnantes. Se joignent
à eux les députés et sénateurs. L’affaire se médiatise jusqu’à ce que le ministre de
l’environnement annonce la suspension du programme : la politique publie échoue.
1991 : PREDI (plan régional d’élimination des déchets industriels) prévoit de suivre la même
politique que la Semeddira : consultations, expertise faites à l’international (ingénieurs ayant
tiré la solution technocratique en se rendant au Canada, en Suisse, …). La politique publique
va être informatisée : le territoire doit être quadrillé en carré de 2km, et il faut analyser les
carrés en termes de critères techniques, sociaux, écos, environnementaux. Chaque carré est
noté.
1992 : accord de maitrise des déchets industriels (sans cadre juridique) : les industriels
promettent de faire moins de déchets en produisant pr éviter la contestation pol.
1993 : relance de la Semeddira : une politique informatisée est lancée, et 10 carrés sont
propices à l’implantation d’une décharge (ils ont résolu le pb sur le plan technique). Mais face
au paiement exorbitant d’entreprises pour exercer une bonne campagne de politique publique,
de nouvelles controverses éclatent, et la médiatisation conduit à re suspendre le programme.
1996 : les actionnaires décident de dissoudre la société, même si les déchets continuent à être
produits : ils sont envoyés à l’international (Afrique, pays de l’Est).
II. Deux façons de gouverner l’action publique, inspirées de l’ED ou
du gouvernement partenarial
Dans ce secteur, on retrouve un dédoublement de l’action publique : un système qui se réfère à l’ED,
et un au gvt partenarial, avec des coalitions d’acteurs pour des projets puisqu’ils ont des intérêts
communes (par exemple ici implanter une décharge de classe 1 en RA). Ils peuvent échanger, discuter,
négocier, trouver des compromis : ils sont en phase les uns avec les autres, c’est une communauté
homogène, solide sur le plan politique, mais qui peut quand même exploser sous les controverses.
1. Le dédoublement du système
La prolifération des APC a créé un dédoublement du syst ressemblant à un modèle néolibéral, et qui
préfère les modes d’action publique négociés plutôt des forme basées sur le droit et la sanction.
Ce tableau vient comparer la pol classique de l’ED avec la politique adoptée par la coalition
Semeddira.
Oppositions
- ED : fonctionnaires gèrent tout / GP : intervention d’autres acteurs
- ED : magistrature technique (pas fonctionnaires classiques) qui cherchent la décision juste
puis l’imposent aux industriels par une pression à la régularisation / GP : négociations, pas
d’imposition par le droit
- ED : syst introverti, peu de médiatisation, pas de mise à l’agenda de questions pols, réduit la
possibilité de débat, vrai pv pol < fonctionnaire informé sur le sujet / GP : processus de négo
par déf opaque, risque d’hypermédiatisation car controverses ou pols de communication
activées suite au diagnostic de l’échec d’une pol publique.
-
2. La formation d’une coalition de projet (TEDI 62, 63)
Paul Sabatier : modèle des coalitions de convictions (advocacy coalition)
Ce sont des coalitions de cause, de conviction, d’idéologie (+ utilisées en pol publique). Ce modèle est
basé sur un syst de croyances en pol publique. Assez précis, il se départage en trois couches :
- Deep normative core : convictions pols fondamentales (écologistes VS industrialistes)
- Noyau périphérique : prolongements des convictions fondamentales, mais sur des sujets
spécifiques
- Périphérie tactique : positions sur des choix précis
Ce modèle est très utilisée par le monde de la SP dès les 90s. On a alors demandé au congrès
américain des précisions, ce qui a conduit à des sondages sectoriels pr objectiver les convictions et les
rattachements idéologiques des individus (concept d’advocacy coalition). Ce modèle est ouvert à des
concurrences, puisqu’il existe différents types de coalitions.
Le socle de conviction de toute coalition est généralement acquis lors de la socialisation primaire
(socle fondamental). S’ajoute le noyau secondaire/périphérique de conviction, qui touche sur certaines
politiques publiques/sujets particulières. Vient enfin le socle stratégique/tactique, qui vise des
manières de pensées encore plus précis, sur des réformes de tout genre (mode électoral, gestion des
eaux parisiennes, …). Plus l’on s’éloigne, plus les convictions sont sujettes à changer.
Les coalitions se forment dans un cadre conventionnel : au cours de l’accumulation des politiques
publiques, les acteurs deviennent interdépendants. Toutefois, ces décisions amènent à des
négociations : les acteurs se positionnement et se reconnaissent entre eux. C’est donc la généralisation
et la systématisation des négociations qui créent ce genre de communauté des pols publiques.
Elles se créent aussi grâce à des fonctions sociologiques : principe de discrimination/intégration sur les
critères idéologiques, puis, une fois l’intégration faite, il y a un travail d’énoncé sur la politique
doctrinale. Cette argumentation pol produit une colonne vertébrale sectorielle (system of beliefs de
Sabatier). Ces systèmes ont trois dimensions : des éléments moraux (visions du monde), normatifs
(questions de mise en place, d’organisation des lois), et instrumentaux (biais utilisés).
Les négociations permettent aux coalitions de gagner des capitaux divers, notamment économiques
(financements), juridiques (capacité de négociation, d’apports de solution) et symboliques (APC
développés dans le tournant néolibéral). Dans ce contexte de favorisation des gouvernements basés sur
la négociation plutôt que sur le droit, les APC cherchent de la légitimité, au travers de la négo, pour
mieux se justifier.
Elias (TEDI 416) : interdépendances & relations lors de la mise en place du projet SEMEDDIRA
Selon les différents niveaux de la pyramide (schéma 2), on a plus ou moins d’infos. Mais ce ne st pas
nécessairement les plus bas ni les plus élevés qui détiennent la majorité des infos. D’autres y ont un
accès conditionné, comme les magistrats sur saisine judiciaire. L’organisation suit plusieurs règles :
1. Circulation de l’info à l’intérieur du cercle plus massive et rapide plutôt que d’un cercle à
l’autre
2. D’un cercle à l’autre, l’info circule principalement par la voie des cinq réseaux socio-po
(bouche à oreille et documentation interne)
3. Toute information connu du cercle « n » l’est aussi ou peut-être du cercle « n-1 », mais la
relation inverse ne se vérifie pas
4. Les personnes du second cercle captent ou peuvent capter en continu la plus grosse partie des
infos significatives relatives au secteur (acteurs-clefs)
Risques personnels qu’encourent les dirigeants politiques : l’ecclésia se réunit 10 fois par an,
et à tout moment un citoyen peut déposer une motion de censure contre n’importe quel
magistrat. Si le débat suivant la motion de censure remporte une majorité, l’administrateur est
déféré devant un tribunal pénal et devient considéré comme personnellement responsables des
fautes commisses lors de l’exercice de son pv. Si le tribunal le sanctionne, l’individu risque
des sanctions pénales (exil, mort, torture) en plus d’une responsabilité personnelle sur les
biens propres. Ce système est dur : si un administrateur chargé de la voirie d’Athènes est fait
l’objet d’une motion de censure pour une dépense publique exorbitante, et que le tribunal
confirme la culpabilité, l’administrateur devra rembourser les sommes engagées sur son projet
à partir de sa fortune personnelle.
Dans le tirage au sort, à chaque fois il ne porte que sur le nom de citoyens qui demandent de
venir magistrat (uniquement sur une base de volontariat). Ce volontariat est essentiel au vue
de l’énorme responsabilité personnelle qu’engagent ces postes.
La combinaison de ces deux éléments de configuration entraîne une auto sélection spontanée des
candidatures : ne se présentent que ceux qui prennent le risque de mettre leur nom dans l’urne, soit les
très riches au vue du risque. Sociologiquement, les tirages au sort avaient lieu entre les grandes
familles riches d’Athènes. Il ne faut pas qu’une richesse, mais une richesse collective pr faire face aux
risques : le système est donc familialiste.
S’ajoute une participation à l’ecclésia elle-même exclusivement aux riches. Contrairement aux idées
reçues, la cité athénienne n’a rien en commun avec la démocratie moderne. Dans la cité athénienne, il
y a les citoyens mais aussi les esclaves, qui sont traités au même ordre que les animaux ajd (et encore).
Ce système est plus violent que l’Apartheid. Sur la totalité de la population citoyenne excluant déjà les
métèques (grecs non athéniens), les femmes et les jeunes s’ajoutent les esclaves. Les citoyens
représentent 10% de la cité totale, et sur ces 10%, seule une partie participe à l’ecclésia. Pour y
participer, il faut passer des journées sur l’agora : des journées de travail perdues. Seuls ceux ayant des
capacité d’épargne importantes (pouvant fermer leur commerce, cesser leur activité agricole)
participent à l’agora (quelques pourcents seulement). C’est donc un gouvernement oligarchique et
ploutocratique (basé sur l’argent).
Ainsi, on ne peut pas dire que la démocratie athénienne est un modèle de démocratie directe.
- Age
Les démos représentatives ont tjrs fonctionné avec une citoyenneté active (qui a des droits actifs) et
passive (pas de droit de vote et d’expression dans l’espace public, ex. enfants).
RF : distinction entre citoyens actifs et passifs basés sur le revenu. Objectif : exclure les plus pauvres
et les plus jeunes, supposés sous dépendance de leur maitre pour être complètement autonomes dans
l’orientation de leur vote. Critiqué par la gauche socialiste de la 1 e moitié du XIXe et le mvt marxiste
de la 2e moitié du XIX : mais critique du critère et non du principe de distinction, maintenant basée
sur l’âge.
- Sexe
Exclusion des femmes du vote jusqu’au XXe siècle. Le premier pays qui autorise les femmes à voter,
c’est les USA en 1920 (Wilson : discours 1918). Après avoir été rejeté à deux trois votes près, il est
ramené sur l’agenda pol en 1919 et sera voté (19e amendement) au 2/3 des voix par la Chambre des
rep, puis du Sénat. Le travail de cstr pol a été fait par les mouvements féministes. En France, les
femmes l’obtiennent en 1944. En Europe, l’exemple américain pèse sur débat public, mais ce n’est pas
le seul facteur qui a pesé pour l’obtention du droit de vote : participation des femmes pendant la
guerre, reconnaissance de l’effort.