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THÉORIE GÉNÉRALE DE L’ÉTAT-DROIT CONSTITUTIONNEL

INTRODUDUCTION GÉNÉRALE :

A) Le droit
Le droit : ensemble des règles qui organisent la vie des membres d’une société.
Branche du droit :
Le droit constitutionnel est une branche du droit, c’est l’étude d’une petite partie de ces
règles. Elle concerne le pouvoir politique et donc l’État.
Lorsque les hommes se regroupent au sein une société ils vont élaborer des règles de vie au
sein de ce groupe, ces règles de droit vont être acceptées par ce groupe, le but étant de
pacifier les relations entre les membres de la société.
Pouvoir politique :
Dès l’apparition des premières sociétés humaines (primitives), on a constaté que
l’élaboration de ces règles de droit, fait apparaitre un pouvoir politique. Au sein de chaque
société, une partie de ces membres vont être désignés naturellement comme ayant la
capacité de d’édicter les règles de droit (=> pouvoir politique).
Dans les sociétés dites modernes, ce pouvoir politique est confié à l’État (personne morale).
Le droit est issu tout entier de l’État.
Le droit constitutionnel a pour objectif d’étudier l’institution qui élabore nos règles de droit
(ETAT)

B) Le droit public
Toutes les règles de droit sont scindées en 2 blocs (droit privé et droit public).
Le droit privé : toutes les règles de droit qui concernent les personnes privées (physiques ou
morales) et toutes leurs relations entre elles.
Le droit public, toutes les règles qui régissent les personnes publiques et toutes les relations
qui font intervenir une personne publique.
Le fondement de la distinction, c’est spécificité des missions des personnes publiques par
rapport à celles privées. Toutes les personnes publiques (État/collectivités territoriales) ont
pour mission de satisfaire l’intérêt général.
Le droit constitutionnel, appartient au droit public car l’État est la principale personne
publique.

C) Le droit constitutionnel
Le droit constitutionnel est du droit public interne => droit applicable au sein de membre de
l’État.
FONCTIONNEMENT, ORGANISTION, ATTRIBUTION DU POUVOIR POLITIQUE
Droit public international => relations entre État
Différences entre droit constitutionnel et le droit administratif.
Droit administratif, on étudie les différentes missions d’intérêt générales du droit public
interne.
Droit constitutionnel, on étudie tous les pouvoirs de l’État.
Différences : institutions politiques du droit constit., sont les instituons qui gouvernent,
définissent la politique. Tandis que les institutions administratives mettent en œuvre,
appliquent la décisions politique, elles sont donc soumises aux institutions politiques.
Les institutions politiques, par le biais de l’élection, sont légitimes de gouverner et de définir
la politique.
Il y a beaucoup d’institutions qui sont mixtes (politiques et administratives).
Exemple : le 1er Ministre est une institution politique qui va définir la politique du pays mais
c’est aussi une institution administrative, avec son pouvoir règlementaire (mettre en œuvre
l’application des lois).
C’est du droit constitutionnel car il découle de la Constitution, il est lié aux sciences politiques
(étudie le fait, la vie politique, elles se servent des règles de droit constitutionnel).

TITRE 1 : LES FONDEMENTS THÉORIQUES


=>notion fondamentale : ETAT

CHAPITRE 1 : LE CADRE ÉTATIQUE


Institutionnalisation du pouvoir politique :
Comment on passe d’une société primitive à État ?
-appariation d’un pouvoir politique (groupe dirigeant la société humaine)
-société primitive => organisation se fera sous forme de tribus avec un chef. Le pouvoir
politique est confié à une personne physique, le pouvoir politique est donc personnel.
Le pouvoir politique est donc imparfait et précaire, car il va dépendre de la durée de vie de
son titulaire (à chaque fois que son chef meurt, la société risque d’être désorganisée).

-société moderne => 15eme siècle. On confie le pouvoir politique à l’État, et plus a une
personne physique mais a une personne morale/ une institution. Le pouvoir politique est
donc durable car l’institution ne meurt pas. Le pouvoir politique est donc institutionnalisé. Les
personnes physiques qui font parties de cette institution n’exerceront pas leur pouvoir
personnel mais ils l’exerceront au nom de L’État.

Certains philosophes ont tenté de montrer comment la société pouvait acceptée l’autorité
d’une institution. Hobbes/Locke/ Rousseau ont développé la théorie du contrant social.
Rousseau, Locke et Hobbes, dans l’État de nature (pas de sociétés), tous les hommes sont
libres et égaux.
Rousseau et Locke disent que dès que des relations sociales se créer entre individus, on
constate des inégalités, certains individus vont s’imposer et d’autres sont soumis.
Hobbes considère dès qu’on est dans l’état nature, l’Homme est un « loup pour l’homme »,
c’est la loi du plus fort.
Pour les 3 auteurs quand il n’y a pas de règles qui régissent la vie en société, il n’y a pas de
situations égalitaires entre les individus. Ils mettent donc en place la théorie du contrat
social.
Pour être égaux, les Hommes vont accepter que les pouvoir soient confiés à un tiers (État),
pour que cet État organises les conditions de vie les plus satisfaisantes et agissent dans un
intérêt général. C’est dans ces conditions que l’État est consenti et légitime.

Aujourd’hui, on considère que la Constitution reflète ce fameux pacte/contrat social afin


d’assurer l’égalité et la liberté de tous les individus.
SECTION 1 : Les éléments constitutifs de l’État =définition de l’Etat
L’État (en droit constit.) se reconnait à 3 critères cumulatifs, il faut la réunion de ces 3
critères.
C’est un pouvoir souverain s’exerçant sur la population d’un territoire.

§1 / Un territoire
C’est l’aire géographique sur lequel l’exerce/ s’étend le pouvoir politique de l’Etat. Cette aire
est délimitée par des frontières. Un territoire, c’est les limites juridiques des compétences de
l’Etat. Ces limites peuvent variées, être étendues ou restreintes, cela ne supprimera pas
l’Etat. Le territoire d’un état peut être fractionné (Ex : les Outre-Mer français). De plus, la
taille d’un état n’a pas d’importance.
Donc pas de territoire = pas d’état.

§2 / Une population
C’est un groupe sur lequel s’exerce le pouvoir de l’état et cette population se trouve sur le
territoire de l’état. Font parties de cette population des étrangers (ne pas confondre
étrangers et nationalité), puisque les droits s’appliquent également aux étrangers.
La population, ce sont tous les sujets de droit qui se trouvent sur le territoire de l’État, ce
sont des citoyens.

Est-ce que cette population, pour être un critère de l’Etat, ne dois pas avoir certaines.
Caractéristiques communes ?
 C’est là que vient la notion/théorie de nation (au 19eme s), mais qu’est qu’une
nation ? Qu’est ce qui fait l’unité / la cohérence de l’Éétat ?
 Une nation : deux définitions avec deux thèses opposées :
-Thèse objective/allemande=> nation seraient des personnes ayant la même langue, même
culture, religion.
-Thèse subjective/française (Renan/Fustel de Coulanges) => au contraire nation est basée sur
une volonté de vivre ensemble, peu apport de ne pas parler la même langue, de ne pas avoir
une même culture …etc.
La population n’a pas besoin d’être une nation pour constituer un critère de l’État.

EXEMPLES :
En Europe, la population constitue une nation => idée d’Etat-nation. Il y a des nations
(sens objectif et subjectif) et autour de cette nation s’est construit l’Etat. C’est le modèle
européen.
Ces Etat-nation se sont fragilisées à cause des revendications autonomistes de certaines
parties du territoire.
Souvent ailleurs qu’en Europe, les nations sont divisées en plusieurs population, c’est
donc une source d’instabilité politique.
La population qui est nécessaire à la création de l’Etat, n’a pas besoin d’être une nation
juridiquement parlant. Mais il est vrai que, dans les faits, l’Etat fonctionne souvent mieux
quand la population à l’envie de vivre ensemble pour qu’il y ait une stabilité (notion de
nation subjective).
§3 / Un pouvoir politique organisé et souverain
L’Etat est souverain, c’est le critère le plus important. C’est l’idée de puissance et de
pouvoir suprême.
Bodin (philisophe/ 16eme s) a mis en évidence, cette idée de souveraineté. Il y a 2
aspects à la souveraineté : aspect interne et externe
Dans sa dimension externe (rapports entre États) => état n’est soumis à aucun autre état. Ils
sont juridiquement égaux et indépendants.
Dans sa dimension interne (à l’intérieur de l’Etat) => personne publique qui est supérieure
aux autres personnes publiques. L’Etat détient l’intégralité du pouvoir politique, il a le
monopole en la matière (toutes les règles de droit viennent de lui). Il a pouvoir de contrainte
qui domine tous les autres. La souveraineté donne à l’État le pouvoir normatif suprême
(pouvoir d’édicter les règles de droit).
Jellinek (juriste allemand 19-20es) dit : « l’Etat à la compétence de sa compétence. »
Ce pouvoir normatif se prolonge par un pouvoir coercitif, il peut en imposer le
respect en sanctionnant et il peut recourir à la force si besoin.
M.Weber dit « que l’État dit détient le monopole de la violence physique légitime ».

Dès lors qu’il y a ces 3 critères, il y a un État. Mais, parfois, l’État n’agit pas dans l’intérêt
général. Ces 3 critères n’amènent pas fortement a un état démocratique.

SECTION 2 : LES FORMES D’ÉTAT


On parle de séparation verticale du pouvoir politique de l’état, c’est-à-dire la répartition du
pouvoir politique sur le territoire de l’Etat.
L’enjeu de la séparation des pouvoirs c’est la limitation du pouvoir de l’état qui est donc
facteur de démocratie, en introduisant des contre- pouvoirs face au pouvoir centrale de
l’Etat.

§1. L’État simple (Etat unitaire)


L’état unitaire= Unité du pouvoir politique (et donc des institutions politiques): sur le
territoire de l’état, il est la seule personne publique qui détient le pouvoir politique.
Ce pouvoir politique implique un pouvoir normatif et coercitif.
Le pouvoir normatif consiste à édicter des lois (c’est l’expression de la volonté générale). La
loi est votée par le Parlement (représentants du peuple).
Édicter des lois c’est exercer un pouvoir souverain puisque c’est l’expression de la volonté
générale.
Les règlements mettent en œuvre la loi (c’est une compétence administrative), on n’exerce
pas la souveraineté.
Dans un état unitaire, il y a seulement un pouvoir politique, cela veut dire qu’il n’y a
qu’une loi, un seul parlement, c’est les mêmes lois sur tout le territoire. A fortiori, il y a donc
qu’une seule constitution.
Mais l’état unitaire peut très bien partager son pouvoir règlementaire/administratif avec
des personnes publiques régionales. Le pouvoir sera donc décentralisé.
Quand l’etat unitaire est centralisé, (unité du pouvoir politique et du pouvoir
administratif), il a donc un risque que l’état n’agisse plus dans l’intérêt général. Quand tout
est décidé par les mêmes institutions, on risque de dériver sur une utilisation abusive du
pouvoir, qui ne soit pas dans l’intérêt de tous. C’est la centralisation. L’état unitaire peut être
centralisé, mais au moins déconcentré (toutes les décisions administratives sont prises par
l’état central mais certaines sont mises en œuvre par des autorités locales (qui sont tjrs
l’état).
L’état unitaire peut être déconcentré et en plus décentralisé (comme la France), il y a donc
un partage du pouvoir administratif.

A) La déconcentration
L’état unitaire (=1 seul pouvoir politique).
Dans un état déconcentré, il y un seul pouvoir administratif, mais pour mieux administrer la
population, le territoire de l’état est découpé en circonscriptions administratives qui ne
sont pas des personnes publiques, elles n’ont pas d’autonomie par rapport l’état car elles
n’ont pas personnalité juridique. Ce sont des représentants de l’état, ils doivent faire
appliquer les décisions administratives de l’état central sur le territoire des circonscriptions.
L’état ne fait que déléguer aux représentants locaux des compétences administratives.

Un juriste du 19eme siècle, O. Barrot : « c’est le même marteau qui frappe (l’état, seul
personne publique territoriale) mais on en a raccourci le manche (le représentant de l’état
localement) ».
EX : Le préfet en France.
Ils n’ont pas d’autonomies mais ils ont une petite marche de manœuvre pour adapter cette
décision au plan local.

L’autorité déconcentré doit pouvoir appliquer la décision de l’état au plan local/ aux
circonstances locales.

B) La décentralisation
L’état unitaire peut être décentralisé. C’est un premier degré de séparation verticale du
pouvoir.
Quand un état unitaire est décentralisé sont territoire est découpé en collectivités
territoriales, elles sont des personnes publiques, elles possèdent la personnalité juridique.
Elles ont donc plus d’autonomie juridique que les circonscriptions administratives
déconcentrées. Ces collectivités territoriales sont administrées par des élus locaux (ce n’est
pas une nomination pas l’Etat). Ils sont choisis par la population territoriale. L’état central va
transférer une partie de ces compétences administratives à ses élus locaux, il se dédouane/
se décharge de ce pouvoir administratif. Les élus locaux adoptent des décisions
administratives au nom de la collectivité territoriale.
Il y a une autonomie de collectivités territoriales, mais l’état va effectuer un contrôle sur ses
actes. Ce contrôle s’appelle la tutelle de l’état. Les décisions administratives des collectivités
territoriales respectent la loi et a fortiori, la constitution.

§2. L’État composé (état fédéral)


Il met en œuvre une séparation vertical du pouvoir. Le pouvoir politique est partagé entre
l’état central et les collectivités infra-étatiques, elles sont tellement autonomes qu’on les
appelle des états. Il y a un partage de souveraineté. C’est un état composé d’états fédérés.
(EX : États-Unis).

A) État composé et confédération d’États


Il faut bien distinguer l’état composé de la confédération d’état.
La confédération a souvent été une étape afin d’arriver à un état fédéral.
Comme les USA qui ont été entre 1777 à 1787 une confédération. C’est par la suite devenu
un état fédéral. La suisse a été aussi une confédération entre 1291 et 1848. Depuis cette
date, c’est aussi un état fédéral.
Dans une confédération on a un rapprochement d’états (pleinement souverains), en signant
un traité pour s’allier afin de coopérer dans certains domaines de leur choix. La coopération
n’est pas un état. Elle ne produit donc aucun droit qui pourrait s’appliquer au sein des états
qui collaborent.

B) L’État fédéral
C’est le partage du pouvoir politique qui caractérise un état fédéral. L’idée de l’état fédéral
est de créer un équilibre entre l’état fédéral et l’autonomie très forte des états fédérés.
Cet équilibre est mis en évidence par 3 principes évoqués par George Scelle  :
 La superposition d’États, il y a une superposition d’institutions politiques. L’état
fédéral est l’union de plusieurs états qui forment un nouvel état qui vient se
superposer aux états ainsi réunis. Il y a un droit d’état fédéral et un droit des états
fédérés
 Principe d’autonomie des États fédérés  ; ce ne sont pas ses institutions
administratives, ce sont des institutions politiques. Ils ont une constitution (avec
quelques principes de la constitution de l’état fédéral pour assure une unité), il y a un
parlement (donc une pouvoir législatif local), il y a donc des lois locales, de plus il y a
des tribunaux de l’état fédéré qui respecteront le droit de l’état fédéré. Ces
compétences législatives sont prévues dans la constitution fédérale. Sur le plan
interne, ce sont des états.
 Principe de participation des états fédérés à l’élaboration du droit fédéral  ; ce
principe se manifeste de deux manières :
-les états fédéraux ont toujours un parlement bicaméral (2 chambres). Une des
deux chambres de l’état fédéral qui représente les états fédérés en tant qu’état.
L’autre représente la population de toute la fédération. Par le biais de cette chambre
qui les représente, les états fédérés participent au pouvoir législatif fédéral.
-le processus de révision de la constitution fédérale fait nécessairement intervenir
les états fédérés. C’est important puisque leurs compétences sont inscrites au sein
de la constitution fédérale.

§3. L’État autonomique ou régional


C’est une forme intermédiaire entre l’état unitaire décentralisé et l’état fédéral.
Ex : Espagne et Italie
L’état régional est un état unitaire qui partage son pouvoir législatif / sa souveraineté avec
des collectivités territoriales (il y a donc des lois locales alors qu’il se veut unitaire). C’est une
forme ambiguë, ce n’est ni un état unitaire, ni un état fédéral.
Cette forme d’état a été mise en œuvre dans des états unitaires ou il y a des états qui
revendiquent une forte autonomie.
Comment faire pour contenter ses revendications autonomistes sans mettre à mal l’unité de
l’ensemble ?
-En donnant à ses collectivités un pouvoir législatif, elles auront beaucoup plus
d’autonomie.
Il n’y a par contre pas de constitutions locales, ni de juridictions locales, donc théoriquement
ce n’est pas une autonomie comme dans un état fédéral. Mais d’un autre côté, on ne peut
plus dire que c’est un état unitaire à partir du moment où il y a un partage législatif, de
souveraineté avec des collectivités. De plus, le contrôle de l’état central, est incompatible
avec le contrôle normalement exercé par des états fédéraux. Car la loi locale, doivent être
approuvées par un l’état central.

Constitution française :
Art. 1-1 : La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle
assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinctions d’origine, de race ou de
religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée

Indivisible = exprime le caractère unitaire de l’état


« Son organisation est décentralisé » = ajouter seulement en 2003.
Dans ses rapports avec l’outre-mer, la France, leur laisse beaucoup d’autonomie. La France
ne délègue jamais de pouvoir législatif. Par contre, la loi de l’état ne s’applique pas
forcément ou peut s’appliquer différemment sur ces territoires d’outre-mer. Cela vient
heurter le caractère unitaire car la loi ne s’applique pas sur tous le territoire

Constitution grecque :
Grace a la table de matières, et grâce à la section C : « la chambre des députés » cela nous
indique que ça ne peut pas être un état fédéral.
De plus grâce au chapitre premier de la constitution grecque, on peut constater que la
Grèce est un état unitaire décentralisé.
D’après l’art 4 et 102-1 => une autonomie des collectivités territoriales et un contrôle faible
de l’état central.

Constitution américaine
C’est un état fédéral réel. On le voit directement dans la constitution
Art 1-section 3 => le sénat représente les états fédérés à égalité.
Art 1-section 8 => la répartition des compétences entre état fédéral et états fédérés. L’état
fédéral a une compétence d’attribution. CAD que les états fédérés auront une compétence
de droit commun, toutes les matières qui ne sont pas énumérés dans cet article seront
automatiques de la compétence des états fédérés.
Art V => procédure de révision de la constitution : les états fédérés peuvent prendre
l’incitative de la révison fédérale grâce au Senat.

En Allemagne, il y a des compétences d’attribution pour l’état fédéral et des compétences


de droit commun pour les états fédérés. mais il y a aussi les compétences concurrentes =>
états fédérés sont compétents lors que l’état fédéral n’est pas intervenu.

Constitution italienne :
C’est un état régional.
Art 5 => affirme le caractère unitaire très fort de cet état et par la suite favorise l’autonomie
des collectivités locales.
Art 55 => Il a deux chambres également, c’est un parlement bicaméral. Un état unitaire peut
avoir des chambres.
Art 57 => Sénateurs élus par le peuple d’une région. Mais ils ne représentent pas forcément
que leur région. Ils représentent l’ensemble du peuple italien comme en France.
Art 117 => parle du pouvoir législatif des régions. Ce qui est formellement incompatible avec
le caractère unitaire.

CHAPITRE 2 : L’EXPRESSION DU SOUVERAIN EN DÉMOCRATIE


Démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple pour le peuple. Cela signifie que
le peuple est central et destinataire des règles de droit. C’est aussi le peuple qui détient le
pouvoir d’édicter ces règles de droit enfin, il l’exerce lui-même par le peuple. Le peuple est
donc souverain. Le peuple détient la souveraineté mais il délègue cette compétence à une
personne morale (=à l’État).
L’État ne s’est pas construit avec une recherche de démocratie. On chercher plutôt a
comment lettre en place un pouvoir efficace. La notion de souveraineté a donc été principale
pour la création de l’État. L’état n’est pas démocratique au départ.
Monarchie absolue : pouvoir concentré entre les mains d’un seul/ ou petit groupe de
personne, qui n’agit pas forcément dans l’intérêt général.

A partir du 18eme siècle, les philosophes s’interrogent sur le fonctionnement de ces


gouvernements. Le pouvoir peut être autoritaire et de satisfait pas le plus grand nombre de
personnes. Qui est titulaire de cette souveraineté ? 2 théories :
 La souveraineté populaire
 La souveraineté nationale
De ces deux théories découlent deux modes d’exercice de la souveraineté :
-La démocratie directe (par le peuple qui exerce la souveraineté)
-la souveraineté nationale ne donne pas lieu à une société démocratique. Il donne lieu à la
théorie de représentation.
On a réussi à combiner ces deux théories, au fil du temps, pour en arriver à cette idée de
démocratie représentative. Le peuple est titulaire de la souveraineté mais il en confie/
délègue l’exercice aux gouvernants (État).

SECTION 1 : Les notions de démocratie directe, représentative et semi-directe

§1. La souveraineté populaire et le mythe de la démocratie représentative directe


La souveraineté populaire => C’est une théorie développée par Rousseau du contrat social
en 1762. Pour lui, chaque membre de la société est titulaire d’une portion de souveraineté
et a le droit d’exercer lui-même ce pouvoir. Dans cette théorie, les règles de droit sont
élaborées par ces individus, chacun pourra exposer ses opinions. Cette théorie est difficile à
mettre en œuvre. Rousseau admet que cela va être difficile à pratiquer. Il admet donc que le
peuple pour exercer sa souveraineté doit ajouter l’intermédiaire de représentants qu’il élit.
Les citoyens peuvent donc donner des instructions à ses élus. Ces représentant sont soumis
au peuple. S’ils ne respectent pas ces instructions, le peuple a le droit de les révoquer. C’est
ce qu’on appelle un mandat impératif.
Dans le cadre de cette théorie l’élection des représentants est une part/une manière
d’exercer sa souveraineté Le vote est donc un droit qui est facultatif. Ce droit de vote est
donc offert à tous les membres d’une société ; c’est donc un suffrage universel.
§2. La souveraineté nationale : le rejet de la démocratie /La démocratie représentative
Montesquieu dans son œuvre de l’esprit des lois 1748 et abbé Sieyès, en 1789. Ils ont
développé la théorie de la souveraineté nationale en contradiction avec la démocratie.
Pour eux, le titulaire de la souveraineté n’est pas le peuple, car le peuple n’est pas capable
de gouverner et d’édicter des règles de droit. Il n’est donc pas question de démocratie. C’est
la nation qui est titulaire de la souveraineté. Pour exercer cette souveraineté, la nation ne
peut pas le faire, puisqu’elle n’existe pas concrètement, il faut donc des représentants de la
nation pour exercer la souveraineté. C’est donc la théorie de la représentation.
Ces représentants de la nation peuvent être élus, l’élection n’est pas un droit, c’est une
fonction indispensable pour que la nation puisse exprimer sa souveraineté. C’est donc un
suffrage restreint. C’est-à-dire que le vote va être réservé à une partie de la population (en
fonction de la richesse => suffrage censitaire / ou en fonction de l’instruction => suffrage
capacitaire). Le vote sera donc obligatoire. Une fois que les représentant sont élus, ils sont
libres, c’est un mandat représentatif. Ils ont pour mission de représenter la nation.
Cette théorie, tout en critiquant la monarchie absolue, les auteurs n’introduisent pas la
démocratie car le peuple est incapable.

Ces deux théories ont des avantages et des inconvénients :


Souveraineté populaire=> donner le pouvoir au peuple // théorie impraticable
Souveraineté nationale => praticable grave à la théorie de représentation // ça ne
correspond pas à la démocratie.

§3. La démocratie représentative


Si on veut limiter le pouvoir absolu des gouvernant, il faut mettre en place un pouvoir
démocratique. On a donc combiné ces deux théories, en prenant les avantages de deux, en
limitant ces inconvénients. On a réussi a démocratisé la théorie de la représentation. On
admet donc la démocratie représentative, il faut des représentants mais ils doivent avoir un
lien avec le peuple. C’est donc l’idée de démocratie représentative.

L’élection des représentants est une modalité d’exercice par le peuple du pourvoir
souverain. Le peuple choisi ses représentants. Cette démocratie représentative mélange les
caractéristiques des deux théories précédentes (souveraineté populaire et nationale).
Le vote est un droit. Il est donc forcément universel, il est reconnu à tous les citoyens. C’est
compatible avec le fait de limiter à la condition liée a l’âge. Il est nécessairement égal (1
électeur=1voie). Ce vote est libre. Dans une démocratie, ce droit de vote doit être exercer
régulièrement.
Ces représentants du peuple, une fois élus, ils vont représentant l’intégralité du peuple et
non pas que ceux qui les ont élus. On admet qu’ils exercent un mandat représentatif. Les
représentants sont libres, s’ils n’agissent pas dans l’intérêt général, ils ne seront tout
simplement pas réélus à la prochaine élection.
Dans ce cas, le titulaire de qui détient la souveraineté (peuple ou nation), cette question ne
se pose plus, importe moins.
C’est sous cette forme que la démocratie s’est imposée face à la monarchie absolue.

L’Angleterre est le berceau de la démocratie représentative. On admet que le roi doit


partager ses pouvoirs avec la Parlement.
Aujourd’hui cette démocratie représentative est en crise. Le peuple se sent oublié et les
représentants sont un peu détachés du peuple. Même, si les élus ont un mandat
représentatif, il faut que ses élus rendent compte au peuple de leur action.
De plus, le taux d’abstention augmente.

§4. La démocratie semi-directe


Outre le vote, des outils de démocratie qui permettraient au peuple de prendre directement
part au pouvoir et à la souveraineté. Ces outils prennent donc la forme de referendums. Les
referendum ont des modalités différentes selon les États.
Referendum => le peuple peut exprimer directement son opinion sur une question relative
à la vie politique (orientation de la politique ou un texte de loi/ une révision de la
constitution). Une question à laquelle le peuple doit répondre par « oui » ou par « non ».
 Referendum législatif => lorsqu’il porte sur une loi.
 Referendum constituant => lorsqu’il porte sur l’adoption ou la révisons de la
constitution
 Referendum obligatoire => lorsque les gouvernants sont obligés de l’organiser (rare)
 Referendum facultatif => lorsque les gouvernant peuvent choisir de demander au
peuple
 Referendum décisionnel => lorsque la réponse du peuple lie les gouvernants
 Referendum consultatif => lorsque la réponse du peuple ne lie pas les gouvernants,
c’est une simple consultation /avis. Même si juridiquement, la réponse ne lie pas les
gouvernants, cela peut tout de même avoir des conséquences politiques.
 Referendum d’initiative populaire => lorsque le peuple demande lui-même un
référendum ; il signe une pétition. (Italie et Suiss )
 Referendum abrogatif / veto populaire => le peuple peut décider l’abrogation d’une
loi par une pétition. (Italie/ suisse/ États américains).
 Révocation populaire => (Californie) : citoyens signant une pétition qui porte sur le
renvoi d’un élu.

Art 3 de la constitution française (1958): « La souveraineté nationale appartient au peuple


qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum »
Art 3 DDHC (1789) : « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la
Nation »

SECTION 2 : Les modes se scrutin


Dans nos démocraties représentatives, la principale participation du peuple est l’élection
des représentants, qui peut se faire par différentes modalités : les modes de scrutins. Ces
modes ont des conséquences sur la manière dont les élus s’organisent pour remporter les
élections. Ils ont des conséquences sur le système partisan.
Maurice Duverger a mis en évidence l’influence des modes du scrutins sur les systèmes
partisans.

Les élections se déroule dans le cadre des circonscriptions électorales.


Suffrages exprimés => tous les votes desquels on retire les votes nuls et des votes blancs.
Scrutin uninominal => on élit une personne par circonscriptions (élection législative)
Scrutin plurinominal / de liste => on élit plusieurs personnes à la fois.
Il y deux principaux modes de scrutins :
-Majoritaire
-Représentation proportionnelle
Derrière cette distinction, se trouve l’idée de savoir combien de suffrages exprimés le
candidat ou la liste doit avoir pour être élu.

§1. Les modes de scrutins classiques


A. Le scrutin majoritaire
On attribue les sièges a pourvoir aux candidats ou à la liste qui ont le plus grand nombre de
voies. Il y peut y avoir plusieurs tours
Quand il y a deux tours =>
-dès le 1er tour, pour être élus, il faut avoir obtenu la majorité absolue (plus de la moitié).
Si personne n’obtient cette majorité absolue on fait un 2eme tour
-2eme tour, le candidat qui l’emporte est celui qui obtient le plus grand nombre de voies par
rapport aux autres candidats.

Avec le scrutin majoritaire, le perdant n’est pas représenté, l’opposition n’est pas
représentée. En contrepartie, ce scrutin est efficace car il permet de dégager une majorité
assez nette dans une assemblée, ce qui représentera une majorité assez claire.

Quand il est à 1 tour, il favorise le bipartisme (=quand 2 parties politiques sont assez
importants pour accéder au pouvoir). Un petit parti politique sait que dans un tel système il
ne pourra jamais accéder au pouvoir. Ce mode de scrutin de favorise pas les petits partis.
Il a donc deux grands partis.

Quand il y a 2 tours ; scrutin majoritaire à deux tours, c’est une bipolarisation (=les partis
regroupés en deux camps) de la vie politique. Au deuxième tour au moins, les plus petits
partis vont avoir tendance de se rallier au plus grands.

B. La représentation proportionnelle
Nécessairement ce scrutin se déroule forcément à un tour et un scrutin de liste.
En réalité, on attribue à chaque liste un nombre de sièges proportionnels au nombre de
voies qu’elle a obtenu. Cela veut dire que même un petit parti peut être faiblement
représenté. Ce mode de scrutin permet de mieux représenter le peuple, grâce à la diversité
des partis politiques. L’inconvénient est pour gouverner. Il se peut qu’aucun parti ne soit
majoritaire. Pour voter des lois, ce sera compliqué. Les partis doivent donc trouver des
accords entre eux, pour trouver une majorité, cela peut créer une instabilité politique. Pour
les citoyens, la politique générale n’est pas claire.

Comment traduire le nombre de sièges attribués à chaque liste  ?


 On va attribuer les sièges en appliquant le quotient électoral => permet de savoir
combien il faut de suffrages exprimés pour avoir un siège
QE=SE/nombre de sièges à pourvoir
 On va attribuer cette méthode pour chaque liste
SE /QE
 Attribuer les sièges restant à pourvoir : 2 méthodes
-les plus forts restes=> ceux qui ont les de suffrages exprimés moindre mais sont
ceux qui ont le moins de sièges obtiennent le dernier siège. Ceci favorise les plus
petits partis.
-la plus forte moyenne => pour chaque siège qui reste à pourvoir, on attribue un
siège fictif à chaque liste. Puis on divise les suffrages exprimés pour chaque liste par
ce nombre de sièges fictifs. Ceci favorise les grands partis.

§2. Les modes de scrutin mixtes.


Un scrutin mixte est susceptible de modalités variables, l’idée est de combiner le scrutin
proportionnel et majoritaire, qui permet d’allier plus de petits partis et pouvoir avoir une
majorité.

Exemple :
Élection municipale / régionale => scrutin de liste mixte. La liste qui obtient le plus de
suffrages exprimés à une prime majoritaire
1er tour=> majorité absolue, on lui donne la moitié des sièges du conseil municipal.
Le reste des sièges est réparti à la proportionnel.

Allemagne et Italie, mode de scrutin mixte pour l’élection des députés.


Italie, 61% des députés sont élus au scrutin proportionnel et le reste à la majoritaire.
Allemagne => élections des députés. C’est un système de double vote. Le 1er vote
attribution des sièges au scrutin majoritaire. 2eme vote ont reparti les sièges au scrutin
proportionnel entre les différentes listes.

CHAPITRE 3 : LA CONSTITUTION


La constitution va synthétiser le fait que le pouvoir du peuple et l’idée de démocratie.
C’est l’instrument juridique qui permet au peuple de limiter le pouvoir de l’état/ des
gouvernants et contraindre à respecter des droits et les libéraux fondamentaux pour tous.
Le consentement du peuple à l’État et est donc le fondement du pouvoir des
gouvernant.
C’est au 18eme siècle (là où on chercher à limiter les pouvoirs des monarchies
absolues) c’est la naissance du constitutionnalisme. C’est l’idée que pour éviter l’arbitraire de
l’État, il faut écrire les règles qui encadrent l’exercice du pouvoir de l’État. On va donc les
écrire dans une constitution.
Au fil du temps, cette idée que constitution rime avec démocratie va se concrétiser.
Par contre, ce processus n’est pas automatique, c’est parce qu’on a une constitution
qu’on a une démocratie mais elle peut contribuer à mettre en place un État démocratique.
Pour que constitution rime avec démocratie, il faut que la constitution ait un certain contenu
et puis, il faut qu’elle soit élaborée et révisée selon une procédure particulière (=qui va lui
conférer sa valeur juridique suprême).

SECTION 1 : DÉFINITION


On peut avoir une définition totalement neutre (c’est quand ça ne rime pas avec
démocratie). On peut considérer que la constitution est l’acte dans lequel on va trouver les
règles et les assises du pouvoir politique.
On peut aussi avoir une définition moderne / sociale / politique. Sur le plan matériel (du
contenu) la constitution contient des règles particulières de l’attribution du pouvoir. Sur le
plan formel, elle est un contenant spécifique. Dans un état démocratique, la constitution
combine 2 caractères : un critère matériel et un critère formel

§1. Selon un critère matériel


Selon ce critère, une constitution moderne contient les normes relatives a l’attribution du
pouvoir. Mais ces règles sont organisées pour éviter la concentration des pouvoir ; pour
que l’état ne soit pas trop puissant. C’est le principe de la séparation des pouvoirs. De plus,
on protège aussi les droits est libertés. Il y a donc souvent une déclaration des droits qui est
précédente à la constitution ou parfois cette déclaration peut être la première partie de la
constitution.

§2. Selon un critère formel


C’est indispensable qu’elle possède un certain contenu mais il faut qu’elle soit respectée.
En démocratie la constitution est la norme suprême, elle est supérieure a toutes les autres
normes selon Kelsen.
Pour que cette norme s’impose à toutes les autres lois, cela implique une procédure
d’élaboration et de révision spéciale et que son respect soit contrôlé (contrôle de
constitutionalité).
L’état législateur doit respecter la constitution. Les lois donc respectent la constitution. Le
parlement et le gouvernement en tant qu’organe législatif devra respecter la constitution.
Cela veut dire, qu’à priori, la constitution doit être écrite.

Néanmoins, il y a quand même une exception. Le Royaume Uni n’a pas de constitution
écrite mais une constitution coutumière. Il n’y a donc pas de constitution au sens formel,
mais on parle de constitution au sens matériel, car on trouver des normes relatives a
l’attribution du pouvoir, et plus qui assurent la séparation des pouvoir et les droits et libertés
fondamentaux. Ces normes/ ces textes ne forment pas une constitution mais des lois
ordinaires.

Pourquoi ces lois sont quand même respectées  ?


Cela s’explique par l’histoire de cet état. La démocratie est instaurée et encrée en
Angleterre depuis longtemps. C’est une tradition. Il n’y a donc pas besoin d’écrire les règles
dans un contenant particulier qui serait protégé. Il y a donc un consensus entres les
gouvernants et les représentants du peuple au sein du Parlement.
Au royaume uni, le pouvoir du roi (= l’absolutisme royal) a été limité par les
conventions de la constitution, qui sont par conséquent, des règles non écrites, elles ne sont
pas juridiquement obligatoires et pourtant elles sont toujours respectées par les
gouvernants, car elles reflètent un consensus entres les gouvernants qui acceptent
directement de ne pas exercer un pouvoir arbitraire.
Malgré tout, le royaume uni a eu besoin d’écrire certaines règles relatives à la séparation du
pouvoir ou qui protègent les droits et liberté essentielles mais lorsque l’on écrit ces règles,
elles ne sont que dois lois ordinaires.
Exemple de textes :
- 1215 consentit par le Roi, la grande charte, La Magna carta ; texte par lequel le roi
partage ces pouvoirs et ne détienne pas un pouvoir absolu.
- 1679 : L’Habeas Corpus ; texte qui prévient contre les arrestations et détentions
arbitraires.

Même lorsque la constitution est écrite elle laissera toujours une place aux règles non-
écrites. C’est possible car la constitution est une norme générale et peu détaillée. Parfois, il
va falloir l’interpréter pour la mettre en œuvre, et ces de ces interprétations que résultent
ces fameuses règles non-écrites. Même si elles ne sont pas écrites elles s’imposent parfois
aux gouvernants comme si elles étaient de véritables normes juridiques.

SECTION 2 : L’ÉLABORATION ET LA RÉVISION DES CONSITUTUTIONS

§1. Le pouvoir constituant originaire


Le pouvoir constituant originaire : C’est le pouvoir qui est compétent pour élaborer une
nouvelle constitution. La constitution est élaborée par le peuple ou ses représentants en
démocratie, car c’est le peuple qui est souverain.

Un État change de constitution pour marquer une rupture (quand on change de régime, on
change de constitution). C’est vraiment la volonté de changement qui créer le changement
de la constitution. On part donc du pouvoir constituant originaire pour changer de
constitution (CAD peuple et ses représentants). Il est possible que le peuple doive élire une
assemblée spéciale qui devrai rédiger la constitution : c’est donc une assemblée
constituante. (C’est assez fréquent).
Ça peut tout à fait être le Parlement ordinaire qui rédige une nouvelle constitution. Dans les
deux cas, pour symboliser le cratère légitime de la constitution, il faut qu’elle soit adoptée
par le peuple par référendum.

Si la constitution est rédigée par l’exécutif, il a peu de chance qu’on soit face à un processus
démocratique. Mais il y aussi des exceptions avec la France en 1958.

Le plus souvent le texte de la constitution sera rédigé par des gouvernants. Néanmoins, il est
parfois possible que la constitution soit l’initiative du peuple/ soit initié par le peuple. C’est le
principe d’initiative populaire comme en Italie et en Suisse.

§2. Le pouvoir constituant dérivé


Le pouvoir constituant dérivé : C’est le pouvoir de réviser et de modifier la constitution.
C’est un pouvoir dédié au peuple ou à ses représentants, selon des procédés qui peuvent
variés. C’est généralement le parlement qui va modifier cette constitution. Peu importe
l’ampleur de la révision, la procédure sera la même.

Pour que sa place suprême soit respectée, il faut que la procédure soit spéciale par rapport
à l’adoption d’une loi ordinaire. On dit qu’on adopte une loi constitutionnelle (=révision de
la constitution). C’est une procédure beaucoup plus complexe que celle d’une loi ordinaire.
On dit alors que la constitution est rigide. (=lle sera difficile à modifier). On peut noter qu’il y
a des degrés de rigidité. Il ne faut, cependant pas que la constitution soit trop souple. C’est
lorsqu’elle ne pourrait être révisée que par une simple loi (loi ordinaire).
La procédure dépend des États, mais bien souvent, le pouvoir constituant dérivé fait
intervenir le parlement classique et qu’il va devoir suivre une procédure différente de celle
qu’il suit pour adopter des lois ordinaires.
Cette distinction va se traduire par des majorités qualifiées : (plus de la moitié des suffrages
exprimés qui vont devoir adopter la révision de la constitution). CAD, que ce n’est pas la
majorité simple. Ça peut être 3/5 ou 2/3 des membres de la Chambre.

Loi ordinaire=> est adoptée à la majorité simple.

Pour adopter une loi constitutionnelle on ne veut pas se tenir à majorité vs opposition. On
est en train de parler de la modification du texte fondamental. Il faut la révision de la
constitution face l’objet d’un consensus au sein des représentants du peuple. Il faut qu’au
moins une partie de l’opposition soit d’accord.
Bien souvent, en plus de l’adoption à une majorité qualifiées, la dernière étape sera un
référendum. C’est pour marquer que cette révision est l’acte du peuple. Ce référendum
constituant sera bien souvent facultatif.

L’incitative de la révision appartient rarement au peuple. Ce sont généralement les


gouvernants et souvent l’exécutif qui va être à l’origine de la révision de la constitution. Mais
le Parlement peut être aussi à l’origine de cette révision

Bien évidemment la constitution du Royaume Uni est souple. Cependant la plupart des
constitutions sont rigides. Mais toutes constitutions écrites ne sont pas forcément rigides
comme la constitution de la 3eme République qui était souple puisqu’elle n’avait pas prévu
de procédure de révision).
Le caractère rigide de la constitution assure la protection au sommet de la hierarchie et va
permettre aussi qu’elle ne soit pas trop souvent modifiée et qu’elle finisse par perdre sa
cohérence.
Par contre, il est très important qu’une constitution puisse être révisée, elle ne doit pas être
rigide au point qu’aucune révision ne soit possible. Pour des raison pratiques, il faut qu’elle
soit révisée, qu’elle puisse être adaptée sinon elle ne pourrait plus correspondre à la volonté
actuelle de la société. D’un point de vue juridique, le fait qu’elle puisse être révisée permet
la légitimité du contrôle de constitutionnalité. Ce contrôle est indispensable pour assurer la
suprématie de la constitution. Cela permet au juge d’écarter toutes les normes qui ne
seraient pas conformes à celle-ci.

La révision permet au peuple souverain d’avoir le dernier mot et assure donc la


démocratie. Si le contrôle de constitutionnalité existe mais qu’il n’y pas de révisions
possibles, dans ce cas, celui qui a le dernier mot ne sera pas la pouvoir constituant (le
peuple) mais le juge, c’est donc un « gouvernement des juges ».

Exemple : une loi ordinaire est votée, le juge constitutionnel est saisi pour contrôler la
conformité de cette loi a la constitution. Si elle est conforme elle s’intègre et peut être
appliquée. S’il dit qu’elle n’ait pas conforme à la constitution, donc elle ne peut pas
s’appliquer. Par contre, le pouvoir constituant est le pouvoir de dire sa volonté, par
conséquent pour que cette loi s’intègre il faut qu’elle devienne conforme à la constitution et
donc il faut faire une révision constitutionnelle.

La première constitution au sens moderne (contenant la séparation des pouvoirs et garantie


des libertés), est celle de l’état de Virginie, elle date de juin 1776.
Par la suite ce sont tous les états américains qui deviennent indépendants qui écrivent une
constitution pour symboliser le caractère démocratique

Fin 18eme en Europe, on va avoir les premières constitutions modernes pour contrer
les pouvoir absolu. Pendant l’Ancien Régime, les lois fondamentales du Royaume : règles
très imprécises et non écrites qui ne permettaient pas d’arrêter le pouvoir centralisé du roi.
Les premières constitutions en France sont extrêmement rigides car on veut imposer l’idée
que la constitution est un texte sacré.
La constitution de septembre 1791 est extrêmement complexe.
Celle de 1795 est toujours très rigide aussi.
Après la 2GM que l’idée d’associer démocratie et constitution s’affirme/ se
concrétise dans tout le monde. Ce processus se fait pas vague et progressivement. Chaque
états devenant indépendants créent une constitution.
Le mouvement du printemps arabe en 2010 s’accompagne de la volonté de
démocratisation de ces états qui se manifestent par l’adoption d’une constitution.

La constitution belge est rigide car elle entraine la dissolution des chambres du
Parlement
La constitution allemande est assez souple ou assez faiblement rigide. Il n’y a pas de
majorité qualifiée. Il a certaines dispositions de la constitution ne peuvent pas être modifies,
c’est ce qui concerne les droits et libertés fondamentaux. L’Allemagne a été assez
brutalement marquée par le Régime Nazis. Cela voudrait dire que ces dispositions sont
intangibles et sont donc supérieures aux autres. La question qui se pose est donc la
légitimité de ces dispositions car ce n’est pas un pouvoir souverain qui est exercé ; car c’est
le juge constitutionnel a le dernier mot.
Constitution italienne est très rigide. Il y a un long temps de réflexion. Il faut un
référendum constituant qui n’est pas obligatoire. C’est le Parlement qui peut le demander
(exemple de l’art 138). Il y a une majorité qualifiée assez forte.
Constitution espagnole a une procédure spéciale. Pour réviser les droits et libertés la
procédure est d’autant plus complexe.
L’art 166=> renvoie aux personnes qui vont déclencher la procédure d’adoption d’une loi
constitutionnelle, ce sont les mêmes que pour les lois ordinaires.
La procédure est assez rigide. Il faut une majorité qualifiée. Il faut que les deux chambres
adoptent la révision. Puis on peut avoir un référendum qui n’est pas obligatoire. C’est le
parlement a 1/10 qui est à l’initiative du référendum.
SECTION 3 : LE CONTROLE DE CONSTITUTIONNALITÉ : LA JUSTICE CONSTITUTIONNELLE

Pour que la place suprême soit assurée il faut que cette hiérarchie des normes soit
respectée. Il faut que les normes respectent bien cette hiérarchie.
Le contrôle de constitutionnel permet de vérifier que les infra constitutionnelles respectent
bien la Constitution et il contrôle la sanction des normes inconstitutionnelles (qui ne sont pas
conformes).

Le contrôle de constitutionnalité => Ce contrôle permet de vérifier que le pouvoir


constituant (le peuple) soit souverain dans une démocratie. Si une norme est considérée
comme inconstitutionnelle, ça veut dire que les représentant du peuple, s’ils tiennent au
contenu de cette norme, n’auront pas d’autres choix que pour qu’elle entre en vigueur, il
faudra changer la Constitution/
Pour être efficace ce contrôle doit être de nature juridictionnelle car un organe
juridictionnel sa qualité essentielle est son indépendance par rapport aux organes
politiques. Et il est donc indépendant par rapport à ceux qui élaborent.
Quand on parle de justice constitutionnelle ce sont toutes les procédures juridictionnelles
qui permettent de contrôler le respect de la constitution (toutes les normes inférieures).
L’enjeu du contrôle de constitutionnalité c’est le respect du contenue et donc le respect des
droit et libertés fondamentaux et la séparation des pouvoirs.

Lorsque que le contrôle de constitutionnalité est assuré y compris pour les lois, c’est l’État de
droit qui est respecté

État de droit => la théorisation des juristes allemands a la fin du 19ème siècle : l’État est
soumis au droit, l’État qui respecte le droit. Les règles de droits sont le moyen d’action des
gouvernants (organiser la société), c’est aussi la limite du pouvoir des gouvernants. Dans un
État de droit, un justiciable peut saisir un juge pour se plaindre de telle ou telle règle qui ne
respecte pas le droit / pour qu’il constate le non-respect de la loi par un gouvernant.
Il est bien affectif si toutes les normes infra constitutionnelles sont bien contrôlées.

Historiquement le contrôle des règlements, ce contrôle-la a été admis sans trop de


difficultés. En revanche le contrôle de constitutionnalité de la loi a été beaucoup plus difficile
a admettre en particulier en Europe. Car, en Europe, prévaut plus le légicentrisme, on a cette
conception de la loi qui est un acte presque sacré historiquement car c’est l’expression de la
volonté du peuple. De plus c’est par le biais du Parlement que s’est inscrit la démocratie.

Pour le coup l’État de droit a mis du temps a s’imposer en Europe, or, il contribue
notamment à la démocratie.
En France, l’État de droit a été admis en 1958 et encore pas totalement. Dans cette
constitution c’est la première fois qu’on organise un contrôle de constitutionnalité.
Pourtant, c’est bien en 1789 qu’on reconnait la place suprême de la constitution dans la
hiérarchie des normes. Dans les faits c’est tjrs la loi qui est suprême. Ce n’est donc pas un
Etat de droit mais un État légal (carré de Malberg), jusqu’en en 1958.
Il y a toujours des auteurs qui contestent la légitimité le contrôle de constitutionnalité de la
loi qui risque d’instaurer selon eux un gouvernement des juges. Ce serait un système dans
lequel les juges auraient le dernier mot. Lorsque la constitution est révisable, le juge
constitutionnel n’a pas le dernier mot et ne prend pas la place du peuple souverain.
Néanmoins, je juge constitutionnel est un contre-pouvoir indispensable face au pouvoir
politique face au dérive de ce pouvoir, en démocratie.

Cette justice constitutionnelle est apparue aux États-Unis. Aux USA, le juge c’est un pouvoir
aussi important que le pouvoir politique du gouvernant et de la loi. Cette justice est venue
s’imposer en Europe-e mais sous une autre forme.
Il y a donc 2 formes de justices constitutionnelles : le modèle américain et le modèle
européen.
§1/ Le modèle américain
A) Un modèle ancien
Si on lit la constitution américaine, il n’y pas d’existence d’un contrôle de constitutionnalité
des lois.
Art 3, parlant des juridictions et de leurs compétences mais il n’y pas d’indication sur un
contrôle de constitutionnalité.
En 1803, c’est la Cour suprême américaine, est saisie d’un litige, elle trouve l’occasion
d’affirmer clairement qu’elle est compétente pour déclarer qu’une loi est
inconstitutionnelle. Autrement dit la cour suprême en 1803 crée le constrole de
constitutionnalité des lois aux USA, un contrôle qui est donc de nature juridictionnelle,
puisque le cours explique « que tout juge doit pouvoir lorsqu’il est saisi d’un litige vérifier
qu’une loi qu’il est amené à appliquer soit bien constitutionnelle ». Si la loi n’est pas
constitutionnelle selon le juge, il ne l’appliquera pas à l’affaire saisie. Toutes les juges
peuvent saisir une loi inconstitutionnelle car si un juge applique une loi inconstitutionnelle,
la place suprême de la constitution n’est pas respectée.

B) Les caractéristiques du modèle


Diffus => le contrôle au USA est diffus (ou décentralisé), n’importe quel juge (quel que soit
son niveau)/ le juge ordinaire américain est compétent pour exercer ce contrôle de
constitutionnalité
Voie d’exception => ce contrôle s’effectue à l’occasion d’un litige, on dit que le contrôle se
fait par voie d’exception. Le juge est saisi d’un litige entre deux personnes et dans le cadre
de cette affaire, il y a une partie qui soulève le moyen selon lequel la loi qu’on veut lui
appliquer est constitutionnelle. Le juge saisi de cette affaire, sera compétant pour trancher la
question de constitutionnalité de la loi. C’est donc une question préalable.
Concret => puisque que le contrôle se fait a l’occasion de l’application d’une loi a un cas
d’espèce ; on dit que le contrôle est concret.
A postériori => comme dans le cadre de ce modèle américain, la loi est déjà en vigueur, on
dit donc que le contrôle s’effectue a postériori, après l’entrée en vigueur de la loi. Elle
s’applique déjà.
Autorité relative de chose jugée => le juge ne peut pas annuler la loi (il n’est pas
compétent). La loi que le juge déclare inconstitutionnelle, il ne peut l’annuler, elle ne sera
simplement pas appliquée au cas d’espèce. La déclaration d’inconstitutionnalité est revêtue
de l’autorité relative de la chose jugée. Cette décision d’inconstitutionnalité n’aura d’effet
que dans l’affaire.
On pourrait dire que ce caractère est un défaut, cela voudrait dire qu’un autre juge pourrait
considérer que la même loi serait constitutionnelle ; comme la loi n’est pas annulée. `
Mais aux USA, on utilise le principe du Common Law, qui applique la règle du précédent,
autrement dit lorsqu’un juge déclare une loi inconstitutionnelle, sa décision sera reprise
par les autres juges. C’est comme si, cette fameuse loi n’existait plus et était annulée.
Il faut relativiser cet inconvénient avec le principe du Common Law.

La cour suprême se trouve au sommet de la hiérarchie judiciaire américaine. Ce serait


l’équivalent de la CDC française. La Cour Suprême est saisie d’un recours en appel mais au
sens du droit américain. Cela veut dire qu’elle va rendre un jugement en dernier ressort. Elle
statue en droit qu’en fait. Elle choisit elle-même l’affaire sur laquelle elle veut statuer. Elle
n’est pas obligée.
Elle est composée de 9 juges. Aux USA, les juges ne sont pas des magistrats professionnels.
Ils sont nommés à vie par le président des états unis, il est lié par l’avis du Sénat (la chambre
haute). C’est donc un avis conforme. Quand il est question d’en nommer un, le président en
propose un, une enquête est donc faite sur ce juge.
Dans la constitution, il n’y a aucune condition qui n’est imposée pour être juge a la cour
suprême (diplôme, compétences, Age) en pratique les juges qui sont choisis sont au moins
diplômés en droit d’une grande université et ont une carrière dans laquelle ils ont été
remarqués.
Malgré ces critères, le choix des juges a la Cour suprême est un choix partisan, c’est dire
qu’un partisan démocrate choisi un juge démocrate. Il y a une politisation de la cour
suprême totalement assumée. Cela remet en cause l’indépendance du juge.
Une fois que le juge est nommé, il bénéficie d’un statut d’indépendance.
Une garantie de l’indépendance sont inamovibles car le pouvoir politique ne peut pas faire
pression sur eux en leur promettant un deuxième mandat (car ils siègent à vie). Personne ne
peut le forcer à partir/ à démissionner. Mais ils peuvent le faire s’ils le souhaitent.
Une fois que les juges sont désignés ne reçoivent aucune instruction d’autorité politique.

Ce modèle américain de justice constitutionnelle a été repris plus ou moins en Australie, au


Canada, en Ireland et en Grèce. On peut aussi évoquer le Brésil.

§2. Le modèle Austro-Kelsenien ou européen


Le modèle européen => beaucoup plus récent
A) UN modèle récent
Il est apparu en Autriche en 1920 sous l’influence des idées de Hans Kelsen. Il a poussé à
l’instauration d’un contrôle de constitutionnalité de la loi qui a été instauré par la
Constitution autrichienne en 1920. Il a influencé l’instauration de ce contrôle. Ce contrôle
imaginé par Kelsen est réalisé par une Cour Constitutionnelle qui sera spécialement chargée
du contrôle de la constitutionnalité des lois. C’est donc une juridiction spéciale.

B) Les caractéristiques du modèle


Le contrôle n’est pas diffus, mais par une juridiction qui détient un monopole, on parle
donc d’un contrôle concentré. Car il n’y a qu’une seule juridiction qui est compétente pour
contrôler la constitutionnalité de la loi.
Cependant la France est le seul pays européen a parler de Conseil et pas de Cour. On a
encore beaucoup de réticence a l’instauration d’un contrôle de constitutionnalité des lois.
Ce contrôle qui est réalisé par voie d’action. Le conseil constitutionnel est saisi sur un
litige qui porte directement sur une question de la constitutionnalité de la loi.
Lorsque le juge constitutionnel déclare une loi inconstitutionnelle, sa décision est
revêtue de l’autorité absolue de chose jugée. Cette décision s’impose a tous les organes de
l’État, un effet à l’égard de tout (erga omnes). Cette loi est donc abrogée, annulée.
Selon Kelsen, Le contrôle de constitutionnalité de la loi est un contrôle
abstrait, on doit avoir la possibilité de procéder à un contrôle abstrait. C’est-à-dire que la loi
n’est pas en train de s’appliquer à un cas d’espèce.
Il peut être exercé doit pouvoir a priori, avant même que la rentre en vigueur. Une loi
est votée par le Parlement. Pour entrer en vigueur il faut qu’elle soit promulguée par le
Président. Le contrôle a priori va se faire entre ces deux périodes (Vote et promulgation).
L’avantage est que le contrôle a priori est préventif, il va éviter qu’une loi inconstitutionnelle
rentre en vigueur.
L’inconvénient est que parfois, on peut se rendre compte de l’inconstitutionnalité de la loi
que lorsqu’elle est appliquée.
Ce contrôle abstrait et a priori n’évite pas l’entrée en vigueur de toutes les
inconstitutionnelles.
C’est pour ca que dans le modèle européen, il n’y pas qu’un contrôle a priori, il y a toujours
un deuxième contrôle a posteriori.
Quand le contrôle se fait à postériori il peut être concret comme abstrait.
Quand le contrôle est réalisé par voie d’exception, le juge qui est saisi par la question de la
constitutionnalité de la loi, dans ce cas, ce juge n’est pas compétent pour trancher cette
question car le contrôle est concentré. C’est donc une question préjudicielle. Cela veut dire
que le juge va surseoir à statuer (arrête d’examiner l’affaire) et renvoie cette question a la
Cour constitutionnelle et attend que la Cour se prononce sur cette question. Lorsqu’elle se
prononce, le juge pourra reprendre l’affaire afin de trancher le litige en tenant compte de la
décision.

La Cour constitutionnelle est une juridiction a part par rapport à la juridiction classique de
l’État. Elle peur être saisie par différente autorités mais très rarement par les citoyens ; par
des autorités juridictionnelles et politiques (le premier ministre, le chef de l’État). Pour un
contrôle a priori abstrait c’est souvent l’autorité politique qui va saisir la Cour.
Ce modèle européen a mis du temps a s’imposer en Europe mais a commencé à être
généralisé après la 2GM. On s’est rendu compte que la loi pouvait être liberticide ; il faut
donc la contrôler (sauf en France). Le contrôle de constitutionnalité de la loi est essentiel
pour assurer la démocratie.
Ce modèle européen peut s’exercer de multiples façons, outre les quelques critères.

Malgré tout, ce contrôle en lui-même peut être abstrait par voie d’action et donc déclencher
par des autorités politiques (souvent lorsqu’il est a priori). Le contrôle abstrait peut être
réalisé a priori mais sera tjrs accompagné d’un contrôle abstrait a postériori. Ce contrôle
abstrait est tjrs accompagné d’un contrôle concret.

La cour constitutionnelle, a le monopole et a souvent d’autres attributions. Les autres


attributions qui reviennent assez souvent, la cour constitutionnelle va être juge électorale
pour des élections. De plus, la Cour constitutionnelle sera compétente pour trancher les
conflits de compétences entre l’état fédéral et les états fédérées (État fédéral) ou entre
l’état central et les collectivités territoriales (État unitaire).
Souvent les cours sont compétentes pour contrôler la constitutionnalité d’autres actes que
la loi, elles peuvent contrôler la constitutionnalité de certaines règlements importants ou
traites internationaux.
Les cours constitutionnelles sont aussi politisées. Car contrôler la loi c’est contrôler
un acte particulier. C’est pour faire un sorte que la Parlement se mêle un peu de ce contrôle.
Malgré tout, on est conscient qu’il faut donner des garanties d’indépendance à cette cour
constitutionnelle. En termes de compositions, cela à donner le fait que les juges
constitutionnels européens sont rarement des juges professionnels. Ces juges
constitutionnels sont désignés avec l’intervention du pouvoir politique.
Par tout sauf en France, le pouvoir politique n’a jamais un choix discrétionnaire pour choisir
finalement les juges. Autrement dit il y a tout le temps des critères de choix écrits dans la
constitution qui vont guider le choix des autorités politiques.
(Les critères ne sont pas écrits aux USA)
Il y a des conditions à respecter pour choisir les juges, le choix ne sera pas discrétionnaire. Ce
sont des critères liés à la compétence. Il faudra choisir des juristes confirmés pour garantir
cette compétence juridique importante. Une fois désignés, les juges bénéficient un statut
d’indépendant par rapport au pouvoir politique. il y a des garanties qui ne permettent pas au
pouvoir politique de faire pression sur les juges. Ils sont de plus inamovibles (on ne peut pas
les révoquer pendant leur mandat). Mais ils ne sont pas renouvelables a la cour pour un
deuxième mandat.

Il y a des états qui vont mélanger ces deux modèles. A la fois un contrôle concentré et diffus.

On ne peut parler d’un contrôle de constitutionnalité de la loi au RU car il n’y pas de


constitution au sens formel du terme.

Constitution Autriche
Là où le contrôle européen a été introduit.
Art 140 => la diversité de la saisine de la Cour constitutionnelle (autres juridictions), elle peut
s’autosaisir, des autorités politiques et par les citoyens.
 La composition : on va voir une politisation (12 juges ; la moitié nommé par des
autorités politiques). Sont soit nommées, des professeurs de droit, juristes).

Constituions Italie
Mandat de 9 ans/ non renouvelable

Constitution Ireland
Combinaison des 2 modèles américain et européen.
Le contrôle est effectué par des juges ordinaires, le contrôle est donc diffus => modèle
américain
Le contrôle est aussi concentré et abstrait et a priori. Plus précisément la Cour suprême a
des compétences exclusives même si tout juge a l’air de pouvoir contrôler la
constitutionnalité de la loi.
Constitution Portugal
Art 204 et 222=> modèle américain et européen
Il y a un contrôle diffus, le juge peut écarter une loi inconstitutionnelle.
Mais après, il y a aussi une cour constitutionnelle.
Contrôle a priori, abstrait.
Mais la cour constitutionnelle peut exercer un contrôle concret ou abstrait.
Art 283 => contrôle de constitutionnalité par omission, ça consiste à saisir la cour
constitutionnelle pour qu’elle constate que dans la loi il n’y pas les dispositions nécessaires
pour appliquer la constitution.

TITRE II – LA RÉPARTITION DES POUVOIRS DANS LES REGIMES POLITIQUES


COMPTEMPORAINS

CHAPITRE 1 : La séparation des pouvoirs

On a déjà vu comment le pouvoir était reparti sur son territoire, c’était la séparation
verticale du pouvoir mais le pouvoir est aussi séparé de manière horizontale. C’est-à-dire la
repartie du pouvoir entre les différents organes d’état. L’idée est que les gouvernants
constituent plusieurs organes qui forment l’état. Ils correspondent à diverses fonctions au
sein de l’état afin d’éviter qu’un seul de ces organes concentre l’intégralité du pouvoir
politique. Quand le pouvoir est concentré, il y a le risque de dériver vers un régime autoritaire
qui n’agirait plus dans l’intérêt général.
Chaque organe est compétente pour édicter une norme pour entre égale a celle du dessus.
C’est donc l’idée d’un Etat de droit.

Section 1 : Les origines de la théorie

Cette idée de distinguer les différentes fonctions au sein de l’état et de les repartir en
plusieurs organes est assez ancienne. Il faut remonter a l’Antiquité grecque avec Aristote
(4ème siècle avJC). Les philosophes recherchaient le gouvernement idéal. A partir de l’étude
concrète, ils constatent qu’il y a 3 fonctions :
- On a le pouvoir législatif qui est confié à l’Assemblée pour adopter des lois
- Pouvoir exécutif confié aux magistratures. Ce sont des agents qui mettent en
œuvre les lois.
- Pouvoir judiciaire, des tribunaux qui vérifient la bonne application de la règle de
droit.
Selon le régime, ces fonctions peuvent être organisées de manières différentes, selon une
démocratie, monarchie ou aristocratie. Il différencie ces régimes selon qui détient le pouvoir
et dans l’intérêt de qui ce pouvoir exercé. Pour lui, le gouvernement idéal exerce ce pouvoir
pour l’intérêt général.

- République => appartient au plus grand nombre et est exercé dans l’intérêt du
plus grand nombre => c’est une démocratie
- La monarchie => pouvoir peut appartenir a un roi mais il doit s’exercer dans
l’intérêt du plus grand nombre => monarchie parlementaire / constitutionnelle
(RU).
- L’aristocratie => c’est le pouvoir appartenant a un petit nombre de personnes (les
meilleurs) mais dans l’intérêt du plus grand nombre quand même.

Mais il peut arriver que ces régimes puissent ne plus agir dans l’intérêt général.
Cette république peut dériver dans une anarchie lorsqu’elle s’exerce dans l’intérêt des plus
pauvres uniquement.
La monarchie dérive en tyrannie si le gouvernement du monarque ne s’exerce que dans son
intérêt personnel. C’est donc une monarchie absolue.
L’aristocratie dérive en oligarchie quand l’intérêt ne sert qu’a ce petit groupe de personnes.

Plus tard, (18eme siècle) ; la plupart des régimes ne sont pas démocratiques avec une
généralisation des monarchies absolues. Dans ce contexte, les philosophes (Montesquieu et
Locke) étudient ce qui se passe et plus particulièrement en Angleterre. Car en Angleterre, il y
a eu une réaction contre l’absolutisme royal. Ils mettent en place la théorie de la séparation
des pouvoirs (plusieurs fonctions/ organes / normes). C’est ça qui évite une dérive
autoritaire du pouvoir.

La deuxième révolution anglais en 1688 qui se rebelle contre l’absolutismes royale qui va
aboutir à un régime démocratique.

Locke dans son ouvrage de 1690 (traité du gouvernement civil), il analyse cette évolution et
ses causes. Pour lui on a réussi à distinguer 3 fonctions et les répartir dans des organes
différents. Il y a, pour lui : le pouvoir exécutif, législatif et fédératif (ce sont les relations
internationales). Le pouvoir législatif est donné au Parlement représentant du peuple qui va
adopter les lois. Le roi détient les deux autres pouvoirs. Le roi est soumis à la loi. Il ne parle
pas du pouvoir judiciaire.

Théorie de Montesquieu dans son ouvrage de L’esprit des lois du 1748, va plus loin que
Locke et systématise cette théorie de la séparation du pouvoir (il parle quant à lui de
distribution du pouvoir). Montesquieu observe que tout homme détenir le pouvoir est
porté a en abuser. Par la diffusion des choses, il faut que : « le pouvoir arrête de pouvoir ».
C’est donc le fait de distribuer le pouvoir entre différents organes, pour que chacun
contrôle l’autre et aucun pouvoir ne peut être excessif.
Sur cette base, il va critiquer le fonctionnement de l’Ancien régime et demander la mise en
œuvre sa théorie de la séparation du pouvoir, pour mettre fin à cet absolutisme royale en
France. Il distingue 3 fonctions :
- La puissance législative : le parlement qui représente les citoyens et qui doit
adopter les lois
- La puissance exécutrices : confiée au Roi, il doit exécuter et mettre en œuvre la
loi.
- La puissance de juger : vérifier la bonne application des règles de droit.
Pour lui il faut que ces 3 fonctions soient bien réparties en différents organes.
Le pouvoir de juger de Montesquieu, la justice doit être complétement indépendante des
pouvoirs politiques. Il ne faut pas que ceux qui jugent la bonne élaboration des règles soient
ceux qui les aient élaborées. Par contre, il précise que cette puissance de juger est « en
quelque façon nulle » car les juges ne sont que la « bouche qui prononce les paroles de la
loi ». Pour lui quand on juge, on ne créer pas normes, on ne fait que vérifier que ces normes
soient bien appliquées. Cette conception, conduira la théorie du pouvoir judiciaire qui n’est
pas au même niveau que les deux autres.

Finalement, juger la bonne application des lois est un prolongement de la fonction


d’exécution de la loi.

Cette théorie de la séparation des pouvoirs de Montesquieu est à l’origine de la


classification moderne de nos régimes politiques. Première grande distinction qui doit être
faite entre les régimes qui pratiquer la théorie de séparation des pouvoirs (régimes
démocratiques) et ceux qui ne retiennent pas théorie de séparation (ne sont pas
démocratiques).

Section 2 : La typologie des régimes fondée sur cette notion

§1. Les régimes de séparation des pouvoirs


La théorie de Montesquieu a été interprétée de deux manières différentes. Pour une partie,
on a une séparation souple des pouvoir, c’est le REGIME PARLEMENTAIRE. D’une autre
partie est fondé sur séparation stricte ou rigide, c’est le RÉGIME PRÉSIDENTIEL.

A) Le régime Parlementaire
C’est le premier qui est apparu.
C’est une séparation souple des pouvoirs. Le pouvoir législatif est confié au Parlement et a
l’exécutif. Bien sur l’exécutif est chargé de faire exécuter les lois.
Le pouvoir législatif est partagé et composé de plusieurs étapes :
- Initiative de la loi => proposer un texte de loi
- Discussion sur ce texte => pour éventuellement amender.
- Le vote => pour adopter ce texte qui va devenir une loi.
Ces différentes étapes seront confiées aux deux organes : exécutif et législatif.
L’initiative est donc partagée entre ces deux organes. Le parlement (proposition) et
gouvernement (projet).
La discussion est l’œuvre du Parlement. Mais l’exécutif peut plus ou moins intervenir pour
orienter ou accélérer les débats.
L’adoption se fait par le Parlement, obligatoirement.
La mission de l’exécutif ne pose pas de problème en général. Il ne fait pas qu’exécuter la loi ;
il gouverne.
Ces deux organes, dans un régime parlementaire, ont chacun des moyens pour contrôler
l’autre : ce sont des moyens d’action réciproque. Ce qui fait la caractéristique du régime
parlementaire, c’est que ces moyens d’action réciproque inclus des mécanismes de
responsabilités politiques qui permettent les organes de se révoquer mutuellement.
1. Exécutif bicéphale
Pour assure la continuité de l’était, le pouvoir exécutif est bicéphale (il a deux têtes). Il va y
avoir un chef d’état et l’autre tête c’est le chef du gouvernent (1 er Ministre). Le
gouvernement est un régime collégial. Quand l’exécutif est renversé, il n’y a que le chef du
gouvernement qui change et le chef d’état reste en place, car il juridiquement irresponsable.
On parle de régime parlementaire car son apparition historique qui est né en Angleterre, car
l’organe qui s’appelle Parlement est venu grignoter des pouvoirs au roi. Cela ne veut pas dire
que le Parlement est fort. C’est l’exécutif qui est fort et parfois trop fort.
2. Le pouvoir judiciaire
Ce pouvoir doit être indépendant et séparé ; on considère qu’il n’a pas une place aussi
importante que les deux autres pouvoirs.

3. La responsabilité politique
A partir du 13eme siècle, le Parlement va prendre de plus en plus de place au sein des
affaires du roi. Le contrôle de ce que fait le roi est aussi apparu. C’est comme ça qu’est née
cette idée de responsabilité des ministres. Avec la notion d’impeachment (mise ne
accusation pénale). Au fil du temps les ministres ont commencé à craindre ces mises en
accusation par le Parlement. Ils ont donc compris que lorsque le Parlement n’est plus
d’accord avec les ministres, les ministres vont donc se mettre à démissionner. Ce mécanisme
devient une responsabilité politique car il y a une démission du gouvernement.

Ces mécanismes de responsabilité politique dans le régime parlementaire :


Motion de censure => texte à l’initiative du Parlement pour renverser le Gouvernement.
Quand le Parlement dépose une motion de censure, cela veut dire qu’il ne suit plus le
gouvernement dans ses décisions et dans sa ligne politique, il ne lui fait plus confiance.
- Si la motion est votée, le gouvernement doit démissionner. C’est donc la
manifestation d’une crise politique. la motion censure est votée a une majorité
simple. Cela veut dire que la majorité du Parlement ne suit pas la ligne politique
et ne soutient plus le gouvernement. Or le gouvernement tire sa légitimité du
Parlement

Question de confiance => a l’initiative du gouvernement lui-même. C’est souvent le premier


ministre qui pose la question de confiance au Parlement.
- Le Parlement peut voter la confiance => le gouvernement reste en place
- Si la confiance est refusée=> gouvernement démissionne. Cela ouvre une crise
politique. Il va donc y avoir un problème pour voter les lois. Cette crise peut être
dangereuse pour le Parlement, car il existe aussi la dissolution.
Le gouvernement va mettre sa légitimité en cause pour faire pression sur sa majorité. Il le
fait quand il sait qu’il ne risque pas d’essuyer un refus.
Si ces deux mécanismes conduisent à la démission du gouvernement, cela veut dire qu’il y a
une instabilité politique et donc la démocratie est mise a mal. Si le gouvernement change
trop souvent, les citoyens ne peuvent pas savoir, la ligne politique.
Cette instabilité gouvernementale peut être favorisée par le vote de scrutin des
parlementaires, si la coalition est instable avec des petits partis, indépendants les uns des
autres, cela peut poser problème également. Contrairement le scrutin majoritaire évite une
instabilité politique.
Motion de censure = important car pourra être déposées régulièrement pour provoquer des
débats et forcer le gouvernement a infléchir sa politique.

Dissolution => le Parlement peut être dissous. C’est l’action de l’exécutif contre la
Parlement. Cela veut dire que le gouvernement n’arrive plus à mener sa politique avec sa
majorité. Donc il dissout. La conséquence sont donc des nouvelles élections législatives. La
dissolution permet au peuple de trancher le différend. Le peuple est amené à élire une
nouvelle majorité ou alors la même. Dans ce régime parlementaire, il y a une solidarité entre
l’exécutif entre la majorité parlementaire, c’est comme ça qu’il y a une stabilité. Le
gouvernement est issu de la majorité parlementaire. Il y a un accord entre les deux. S’il y a
plus cet accord, il peut y avoir une crise et donc un renversement du gouvernement ou
dissolution d’une des chambres. C’est important que la majorité parlementaire soit stable.
Cette stabilité est favorisée par le mode de scrutin, mais aussi assurée par des mécanismes
constitutionnels ce qui organisent un régime parlementaire rationalisé.

Régime parlementaire rationalisé => régime qui organise par des mécanismes et procédures
constitutionnels pour rendre les crises gouvernementales moins fréquentes. Pour assurer
l’efficacité du travail du gouvernement. C’est-à-dire qu’il va pouvoir mener et diriger cette
majorité parlementaire afin de concrétiser ce pouvoir politique. Cette rationalisation va
passer par un encadrement constitutionnel, l’utilisation de ces responsabilités politiques :
- Pour garantir la majorité stable => conditionner l’entrée du gouvernement en
fonction du parlement. C’est un vote de confiance, une majorité va exprimer son
soutien au gouvernement.
- Introduire des conditions indiquées dans la constitution pour mettre en œuvre la
motion de censure, la question de confiance et la dissolution.

B) Le régime présidentiel
C’est une séparation rigide des pouvoirs. Dans ce régime, les 2 organes politiques sont
spécialisés dans une fonction. Le pouvoir législatif est confié exclusivement au parlement et
l’exécutif est confié juste au gouvernement.
Ce régime est né aux USA, c’est le seul qui l’utilise de manière démocratique. La
conséquence est qu’il n’existe pas de mécanismes responsabilité politique. si bien qu’il n’y
a pas d’exécutif bicéphale il est MONCEPHALE. Évidemment, il a une collaboration des
pouvoirs. Il y a des moyens d’action réciproques entre les deux organes. Par contre, ils ne
permettent pas d’engager la responsabilité politique d’un organe (pas de révocation). Ce
sont des « Check ans balances » ce sont des pouvoirs et des contre-pouvoirs. Les deux
organes peuvent se contrôler, et peuvent s’empêcher. Le président ne peut pas intervenir
dans la discussion des lois. Mais à la fin, une fois la loi votée, il a un pouvoir de veto. Il peut
empêcher l’entrée en vigueur de la loi.
Inversement, le parlement peut contrôler l’exécutif. Par ailleurs, dans ce modèle américain,
dans ce régime présidentiel, le pouvoir judiciaire est considéré comme une pouvoir a part
entière pour réussir à garder l’équilibre de tous ces pouvoirs.

Cela ne veut pas dire que le président est fort, certainement pas, il faut en face de ce
président un parlement fort. S’il n’y pas de parlement c’est une dictature.
Ce régime présidentiel, est né aux USA, par la constitution de 1787, les américains se sont
inspirés du modèle anglais. Il faut la séparation des pouvoirs pour éviter un régime
autoritaire. Ils ne veulent pas de Roi, ils ont donc confié l’exécutif a un Président. En
particulier aux Usa l’impeachment est resté un mécanisme de responsabilité pénale, du
président devant le parlement.

§2. Les régimes de confusion des pouvoirs

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