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INTRODUDUCTION GÉNÉRALE :
A) Le droit
Le droit : ensemble des règles qui organisent la vie des membres d’une société.
Branche du droit :
Le droit constitutionnel est une branche du droit, c’est l’étude d’une petite partie de ces
règles. Elle concerne le pouvoir politique et donc l’État.
Lorsque les hommes se regroupent au sein une société ils vont élaborer des règles de vie au
sein de ce groupe, ces règles de droit vont être acceptées par ce groupe, le but étant de
pacifier les relations entre les membres de la société.
Pouvoir politique :
Dès l’apparition des premières sociétés humaines (primitives), on a constaté que
l’élaboration de ces règles de droit, fait apparaitre un pouvoir politique. Au sein de chaque
société, une partie de ces membres vont être désignés naturellement comme ayant la
capacité de d’édicter les règles de droit (=> pouvoir politique).
Dans les sociétés dites modernes, ce pouvoir politique est confié à l’État (personne morale).
Le droit est issu tout entier de l’État.
Le droit constitutionnel a pour objectif d’étudier l’institution qui élabore nos règles de droit
(ETAT)
B) Le droit public
Toutes les règles de droit sont scindées en 2 blocs (droit privé et droit public).
Le droit privé : toutes les règles de droit qui concernent les personnes privées (physiques ou
morales) et toutes leurs relations entre elles.
Le droit public, toutes les règles qui régissent les personnes publiques et toutes les relations
qui font intervenir une personne publique.
Le fondement de la distinction, c’est spécificité des missions des personnes publiques par
rapport à celles privées. Toutes les personnes publiques (État/collectivités territoriales) ont
pour mission de satisfaire l’intérêt général.
Le droit constitutionnel, appartient au droit public car l’État est la principale personne
publique.
C) Le droit constitutionnel
Le droit constitutionnel est du droit public interne => droit applicable au sein de membre de
l’État.
FONCTIONNEMENT, ORGANISTION, ATTRIBUTION DU POUVOIR POLITIQUE
Droit public international => relations entre État
Différences entre droit constitutionnel et le droit administratif.
Droit administratif, on étudie les différentes missions d’intérêt générales du droit public
interne.
Droit constitutionnel, on étudie tous les pouvoirs de l’État.
Différences : institutions politiques du droit constit., sont les instituons qui gouvernent,
définissent la politique. Tandis que les institutions administratives mettent en œuvre,
appliquent la décisions politique, elles sont donc soumises aux institutions politiques.
Les institutions politiques, par le biais de l’élection, sont légitimes de gouverner et de définir
la politique.
Il y a beaucoup d’institutions qui sont mixtes (politiques et administratives).
Exemple : le 1er Ministre est une institution politique qui va définir la politique du pays mais
c’est aussi une institution administrative, avec son pouvoir règlementaire (mettre en œuvre
l’application des lois).
C’est du droit constitutionnel car il découle de la Constitution, il est lié aux sciences politiques
(étudie le fait, la vie politique, elles se servent des règles de droit constitutionnel).
-société moderne => 15eme siècle. On confie le pouvoir politique à l’État, et plus a une
personne physique mais a une personne morale/ une institution. Le pouvoir politique est
donc durable car l’institution ne meurt pas. Le pouvoir politique est donc institutionnalisé. Les
personnes physiques qui font parties de cette institution n’exerceront pas leur pouvoir
personnel mais ils l’exerceront au nom de L’État.
Certains philosophes ont tenté de montrer comment la société pouvait acceptée l’autorité
d’une institution. Hobbes/Locke/ Rousseau ont développé la théorie du contrant social.
Rousseau, Locke et Hobbes, dans l’État de nature (pas de sociétés), tous les hommes sont
libres et égaux.
Rousseau et Locke disent que dès que des relations sociales se créer entre individus, on
constate des inégalités, certains individus vont s’imposer et d’autres sont soumis.
Hobbes considère dès qu’on est dans l’état nature, l’Homme est un « loup pour l’homme »,
c’est la loi du plus fort.
Pour les 3 auteurs quand il n’y a pas de règles qui régissent la vie en société, il n’y a pas de
situations égalitaires entre les individus. Ils mettent donc en place la théorie du contrat
social.
Pour être égaux, les Hommes vont accepter que les pouvoir soient confiés à un tiers (État),
pour que cet État organises les conditions de vie les plus satisfaisantes et agissent dans un
intérêt général. C’est dans ces conditions que l’État est consenti et légitime.
§1 / Un territoire
C’est l’aire géographique sur lequel l’exerce/ s’étend le pouvoir politique de l’Etat. Cette aire
est délimitée par des frontières. Un territoire, c’est les limites juridiques des compétences de
l’Etat. Ces limites peuvent variées, être étendues ou restreintes, cela ne supprimera pas
l’Etat. Le territoire d’un état peut être fractionné (Ex : les Outre-Mer français). De plus, la
taille d’un état n’a pas d’importance.
Donc pas de territoire = pas d’état.
§2 / Une population
C’est un groupe sur lequel s’exerce le pouvoir de l’état et cette population se trouve sur le
territoire de l’état. Font parties de cette population des étrangers (ne pas confondre
étrangers et nationalité), puisque les droits s’appliquent également aux étrangers.
La population, ce sont tous les sujets de droit qui se trouvent sur le territoire de l’État, ce
sont des citoyens.
Est-ce que cette population, pour être un critère de l’Etat, ne dois pas avoir certaines.
Caractéristiques communes ?
C’est là que vient la notion/théorie de nation (au 19eme s), mais qu’est qu’une
nation ? Qu’est ce qui fait l’unité / la cohérence de l’Éétat ?
Une nation : deux définitions avec deux thèses opposées :
-Thèse objective/allemande=> nation seraient des personnes ayant la même langue, même
culture, religion.
-Thèse subjective/française (Renan/Fustel de Coulanges) => au contraire nation est basée sur
une volonté de vivre ensemble, peu apport de ne pas parler la même langue, de ne pas avoir
une même culture …etc.
La population n’a pas besoin d’être une nation pour constituer un critère de l’État.
EXEMPLES :
En Europe, la population constitue une nation => idée d’Etat-nation. Il y a des nations
(sens objectif et subjectif) et autour de cette nation s’est construit l’Etat. C’est le modèle
européen.
Ces Etat-nation se sont fragilisées à cause des revendications autonomistes de certaines
parties du territoire.
Souvent ailleurs qu’en Europe, les nations sont divisées en plusieurs population, c’est
donc une source d’instabilité politique.
La population qui est nécessaire à la création de l’Etat, n’a pas besoin d’être une nation
juridiquement parlant. Mais il est vrai que, dans les faits, l’Etat fonctionne souvent mieux
quand la population à l’envie de vivre ensemble pour qu’il y ait une stabilité (notion de
nation subjective).
§3 / Un pouvoir politique organisé et souverain
L’Etat est souverain, c’est le critère le plus important. C’est l’idée de puissance et de
pouvoir suprême.
Bodin (philisophe/ 16eme s) a mis en évidence, cette idée de souveraineté. Il y a 2
aspects à la souveraineté : aspect interne et externe
Dans sa dimension externe (rapports entre États) => état n’est soumis à aucun autre état. Ils
sont juridiquement égaux et indépendants.
Dans sa dimension interne (à l’intérieur de l’Etat) => personne publique qui est supérieure
aux autres personnes publiques. L’Etat détient l’intégralité du pouvoir politique, il a le
monopole en la matière (toutes les règles de droit viennent de lui). Il a pouvoir de contrainte
qui domine tous les autres. La souveraineté donne à l’État le pouvoir normatif suprême
(pouvoir d’édicter les règles de droit).
Jellinek (juriste allemand 19-20es) dit : « l’Etat à la compétence de sa compétence. »
Ce pouvoir normatif se prolonge par un pouvoir coercitif, il peut en imposer le
respect en sanctionnant et il peut recourir à la force si besoin.
M.Weber dit « que l’État dit détient le monopole de la violence physique légitime ».
Dès lors qu’il y a ces 3 critères, il y a un État. Mais, parfois, l’État n’agit pas dans l’intérêt
général. Ces 3 critères n’amènent pas fortement a un état démocratique.
A) La déconcentration
L’état unitaire (=1 seul pouvoir politique).
Dans un état déconcentré, il y un seul pouvoir administratif, mais pour mieux administrer la
population, le territoire de l’état est découpé en circonscriptions administratives qui ne
sont pas des personnes publiques, elles n’ont pas d’autonomie par rapport l’état car elles
n’ont pas personnalité juridique. Ce sont des représentants de l’état, ils doivent faire
appliquer les décisions administratives de l’état central sur le territoire des circonscriptions.
L’état ne fait que déléguer aux représentants locaux des compétences administratives.
Un juriste du 19eme siècle, O. Barrot : « c’est le même marteau qui frappe (l’état, seul
personne publique territoriale) mais on en a raccourci le manche (le représentant de l’état
localement) ».
EX : Le préfet en France.
Ils n’ont pas d’autonomies mais ils ont une petite marche de manœuvre pour adapter cette
décision au plan local.
L’autorité déconcentré doit pouvoir appliquer la décision de l’état au plan local/ aux
circonstances locales.
B) La décentralisation
L’état unitaire peut être décentralisé. C’est un premier degré de séparation verticale du
pouvoir.
Quand un état unitaire est décentralisé sont territoire est découpé en collectivités
territoriales, elles sont des personnes publiques, elles possèdent la personnalité juridique.
Elles ont donc plus d’autonomie juridique que les circonscriptions administratives
déconcentrées. Ces collectivités territoriales sont administrées par des élus locaux (ce n’est
pas une nomination pas l’Etat). Ils sont choisis par la population territoriale. L’état central va
transférer une partie de ces compétences administratives à ses élus locaux, il se dédouane/
se décharge de ce pouvoir administratif. Les élus locaux adoptent des décisions
administratives au nom de la collectivité territoriale.
Il y a une autonomie de collectivités territoriales, mais l’état va effectuer un contrôle sur ses
actes. Ce contrôle s’appelle la tutelle de l’état. Les décisions administratives des collectivités
territoriales respectent la loi et a fortiori, la constitution.
B) L’État fédéral
C’est le partage du pouvoir politique qui caractérise un état fédéral. L’idée de l’état fédéral
est de créer un équilibre entre l’état fédéral et l’autonomie très forte des états fédérés.
Cet équilibre est mis en évidence par 3 principes évoqués par George Scelle :
La superposition d’États, il y a une superposition d’institutions politiques. L’état
fédéral est l’union de plusieurs états qui forment un nouvel état qui vient se
superposer aux états ainsi réunis. Il y a un droit d’état fédéral et un droit des états
fédérés
Principe d’autonomie des États fédérés ; ce ne sont pas ses institutions
administratives, ce sont des institutions politiques. Ils ont une constitution (avec
quelques principes de la constitution de l’état fédéral pour assure une unité), il y a un
parlement (donc une pouvoir législatif local), il y a donc des lois locales, de plus il y a
des tribunaux de l’état fédéré qui respecteront le droit de l’état fédéré. Ces
compétences législatives sont prévues dans la constitution fédérale. Sur le plan
interne, ce sont des états.
Principe de participation des états fédérés à l’élaboration du droit fédéral ; ce
principe se manifeste de deux manières :
-les états fédéraux ont toujours un parlement bicaméral (2 chambres). Une des
deux chambres de l’état fédéral qui représente les états fédérés en tant qu’état.
L’autre représente la population de toute la fédération. Par le biais de cette chambre
qui les représente, les états fédérés participent au pouvoir législatif fédéral.
-le processus de révision de la constitution fédérale fait nécessairement intervenir
les états fédérés. C’est important puisque leurs compétences sont inscrites au sein
de la constitution fédérale.
Constitution française :
Art. 1-1 : La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle
assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinctions d’origine, de race ou de
religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée
Constitution grecque :
Grace a la table de matières, et grâce à la section C : « la chambre des députés » cela nous
indique que ça ne peut pas être un état fédéral.
De plus grâce au chapitre premier de la constitution grecque, on peut constater que la
Grèce est un état unitaire décentralisé.
D’après l’art 4 et 102-1 => une autonomie des collectivités territoriales et un contrôle faible
de l’état central.
Constitution américaine
C’est un état fédéral réel. On le voit directement dans la constitution
Art 1-section 3 => le sénat représente les états fédérés à égalité.
Art 1-section 8 => la répartition des compétences entre état fédéral et états fédérés. L’état
fédéral a une compétence d’attribution. CAD que les états fédérés auront une compétence
de droit commun, toutes les matières qui ne sont pas énumérés dans cet article seront
automatiques de la compétence des états fédérés.
Art V => procédure de révision de la constitution : les états fédérés peuvent prendre
l’incitative de la révison fédérale grâce au Senat.
Constitution italienne :
C’est un état régional.
Art 5 => affirme le caractère unitaire très fort de cet état et par la suite favorise l’autonomie
des collectivités locales.
Art 55 => Il a deux chambres également, c’est un parlement bicaméral. Un état unitaire peut
avoir des chambres.
Art 57 => Sénateurs élus par le peuple d’une région. Mais ils ne représentent pas forcément
que leur région. Ils représentent l’ensemble du peuple italien comme en France.
Art 117 => parle du pouvoir législatif des régions. Ce qui est formellement incompatible avec
le caractère unitaire.
L’élection des représentants est une modalité d’exercice par le peuple du pourvoir
souverain. Le peuple choisi ses représentants. Cette démocratie représentative mélange les
caractéristiques des deux théories précédentes (souveraineté populaire et nationale).
Le vote est un droit. Il est donc forcément universel, il est reconnu à tous les citoyens. C’est
compatible avec le fait de limiter à la condition liée a l’âge. Il est nécessairement égal (1
électeur=1voie). Ce vote est libre. Dans une démocratie, ce droit de vote doit être exercer
régulièrement.
Ces représentants du peuple, une fois élus, ils vont représentant l’intégralité du peuple et
non pas que ceux qui les ont élus. On admet qu’ils exercent un mandat représentatif. Les
représentants sont libres, s’ils n’agissent pas dans l’intérêt général, ils ne seront tout
simplement pas réélus à la prochaine élection.
Dans ce cas, le titulaire de qui détient la souveraineté (peuple ou nation), cette question ne
se pose plus, importe moins.
C’est sous cette forme que la démocratie s’est imposée face à la monarchie absolue.
Avec le scrutin majoritaire, le perdant n’est pas représenté, l’opposition n’est pas
représentée. En contrepartie, ce scrutin est efficace car il permet de dégager une majorité
assez nette dans une assemblée, ce qui représentera une majorité assez claire.
Quand il est à 1 tour, il favorise le bipartisme (=quand 2 parties politiques sont assez
importants pour accéder au pouvoir). Un petit parti politique sait que dans un tel système il
ne pourra jamais accéder au pouvoir. Ce mode de scrutin de favorise pas les petits partis.
Il a donc deux grands partis.
Quand il y a 2 tours ; scrutin majoritaire à deux tours, c’est une bipolarisation (=les partis
regroupés en deux camps) de la vie politique. Au deuxième tour au moins, les plus petits
partis vont avoir tendance de se rallier au plus grands.
B. La représentation proportionnelle
Nécessairement ce scrutin se déroule forcément à un tour et un scrutin de liste.
En réalité, on attribue à chaque liste un nombre de sièges proportionnels au nombre de
voies qu’elle a obtenu. Cela veut dire que même un petit parti peut être faiblement
représenté. Ce mode de scrutin permet de mieux représenter le peuple, grâce à la diversité
des partis politiques. L’inconvénient est pour gouverner. Il se peut qu’aucun parti ne soit
majoritaire. Pour voter des lois, ce sera compliqué. Les partis doivent donc trouver des
accords entre eux, pour trouver une majorité, cela peut créer une instabilité politique. Pour
les citoyens, la politique générale n’est pas claire.
Exemple :
Élection municipale / régionale => scrutin de liste mixte. La liste qui obtient le plus de
suffrages exprimés à une prime majoritaire
1er tour=> majorité absolue, on lui donne la moitié des sièges du conseil municipal.
Le reste des sièges est réparti à la proportionnel.
Néanmoins, il y a quand même une exception. Le Royaume Uni n’a pas de constitution
écrite mais une constitution coutumière. Il n’y a donc pas de constitution au sens formel,
mais on parle de constitution au sens matériel, car on trouver des normes relatives a
l’attribution du pouvoir, et plus qui assurent la séparation des pouvoir et les droits et libertés
fondamentaux. Ces normes/ ces textes ne forment pas une constitution mais des lois
ordinaires.
Même lorsque la constitution est écrite elle laissera toujours une place aux règles non-
écrites. C’est possible car la constitution est une norme générale et peu détaillée. Parfois, il
va falloir l’interpréter pour la mettre en œuvre, et ces de ces interprétations que résultent
ces fameuses règles non-écrites. Même si elles ne sont pas écrites elles s’imposent parfois
aux gouvernants comme si elles étaient de véritables normes juridiques.
Un État change de constitution pour marquer une rupture (quand on change de régime, on
change de constitution). C’est vraiment la volonté de changement qui créer le changement
de la constitution. On part donc du pouvoir constituant originaire pour changer de
constitution (CAD peuple et ses représentants). Il est possible que le peuple doive élire une
assemblée spéciale qui devrai rédiger la constitution : c’est donc une assemblée
constituante. (C’est assez fréquent).
Ça peut tout à fait être le Parlement ordinaire qui rédige une nouvelle constitution. Dans les
deux cas, pour symboliser le cratère légitime de la constitution, il faut qu’elle soit adoptée
par le peuple par référendum.
Si la constitution est rédigée par l’exécutif, il a peu de chance qu’on soit face à un processus
démocratique. Mais il y aussi des exceptions avec la France en 1958.
Le plus souvent le texte de la constitution sera rédigé par des gouvernants. Néanmoins, il est
parfois possible que la constitution soit l’initiative du peuple/ soit initié par le peuple. C’est le
principe d’initiative populaire comme en Italie et en Suisse.
Pour que sa place suprême soit respectée, il faut que la procédure soit spéciale par rapport
à l’adoption d’une loi ordinaire. On dit qu’on adopte une loi constitutionnelle (=révision de
la constitution). C’est une procédure beaucoup plus complexe que celle d’une loi ordinaire.
On dit alors que la constitution est rigide. (=lle sera difficile à modifier). On peut noter qu’il y
a des degrés de rigidité. Il ne faut, cependant pas que la constitution soit trop souple. C’est
lorsqu’elle ne pourrait être révisée que par une simple loi (loi ordinaire).
La procédure dépend des États, mais bien souvent, le pouvoir constituant dérivé fait
intervenir le parlement classique et qu’il va devoir suivre une procédure différente de celle
qu’il suit pour adopter des lois ordinaires.
Cette distinction va se traduire par des majorités qualifiées : (plus de la moitié des suffrages
exprimés qui vont devoir adopter la révision de la constitution). CAD, que ce n’est pas la
majorité simple. Ça peut être 3/5 ou 2/3 des membres de la Chambre.
Pour adopter une loi constitutionnelle on ne veut pas se tenir à majorité vs opposition. On
est en train de parler de la modification du texte fondamental. Il faut la révision de la
constitution face l’objet d’un consensus au sein des représentants du peuple. Il faut qu’au
moins une partie de l’opposition soit d’accord.
Bien souvent, en plus de l’adoption à une majorité qualifiées, la dernière étape sera un
référendum. C’est pour marquer que cette révision est l’acte du peuple. Ce référendum
constituant sera bien souvent facultatif.
Bien évidemment la constitution du Royaume Uni est souple. Cependant la plupart des
constitutions sont rigides. Mais toutes constitutions écrites ne sont pas forcément rigides
comme la constitution de la 3eme République qui était souple puisqu’elle n’avait pas prévu
de procédure de révision).
Le caractère rigide de la constitution assure la protection au sommet de la hierarchie et va
permettre aussi qu’elle ne soit pas trop souvent modifiée et qu’elle finisse par perdre sa
cohérence.
Par contre, il est très important qu’une constitution puisse être révisée, elle ne doit pas être
rigide au point qu’aucune révision ne soit possible. Pour des raison pratiques, il faut qu’elle
soit révisée, qu’elle puisse être adaptée sinon elle ne pourrait plus correspondre à la volonté
actuelle de la société. D’un point de vue juridique, le fait qu’elle puisse être révisée permet
la légitimité du contrôle de constitutionnalité. Ce contrôle est indispensable pour assurer la
suprématie de la constitution. Cela permet au juge d’écarter toutes les normes qui ne
seraient pas conformes à celle-ci.
Exemple : une loi ordinaire est votée, le juge constitutionnel est saisi pour contrôler la
conformité de cette loi a la constitution. Si elle est conforme elle s’intègre et peut être
appliquée. S’il dit qu’elle n’ait pas conforme à la constitution, donc elle ne peut pas
s’appliquer. Par contre, le pouvoir constituant est le pouvoir de dire sa volonté, par
conséquent pour que cette loi s’intègre il faut qu’elle devienne conforme à la constitution et
donc il faut faire une révision constitutionnelle.
Fin 18eme en Europe, on va avoir les premières constitutions modernes pour contrer
les pouvoir absolu. Pendant l’Ancien Régime, les lois fondamentales du Royaume : règles
très imprécises et non écrites qui ne permettaient pas d’arrêter le pouvoir centralisé du roi.
Les premières constitutions en France sont extrêmement rigides car on veut imposer l’idée
que la constitution est un texte sacré.
La constitution de septembre 1791 est extrêmement complexe.
Celle de 1795 est toujours très rigide aussi.
Après la 2GM que l’idée d’associer démocratie et constitution s’affirme/ se
concrétise dans tout le monde. Ce processus se fait pas vague et progressivement. Chaque
états devenant indépendants créent une constitution.
Le mouvement du printemps arabe en 2010 s’accompagne de la volonté de
démocratisation de ces états qui se manifestent par l’adoption d’une constitution.
La constitution belge est rigide car elle entraine la dissolution des chambres du
Parlement
La constitution allemande est assez souple ou assez faiblement rigide. Il n’y a pas de
majorité qualifiée. Il a certaines dispositions de la constitution ne peuvent pas être modifies,
c’est ce qui concerne les droits et libertés fondamentaux. L’Allemagne a été assez
brutalement marquée par le Régime Nazis. Cela voudrait dire que ces dispositions sont
intangibles et sont donc supérieures aux autres. La question qui se pose est donc la
légitimité de ces dispositions car ce n’est pas un pouvoir souverain qui est exercé ; car c’est
le juge constitutionnel a le dernier mot.
Constitution italienne est très rigide. Il y a un long temps de réflexion. Il faut un
référendum constituant qui n’est pas obligatoire. C’est le Parlement qui peut le demander
(exemple de l’art 138). Il y a une majorité qualifiée assez forte.
Constitution espagnole a une procédure spéciale. Pour réviser les droits et libertés la
procédure est d’autant plus complexe.
L’art 166=> renvoie aux personnes qui vont déclencher la procédure d’adoption d’une loi
constitutionnelle, ce sont les mêmes que pour les lois ordinaires.
La procédure est assez rigide. Il faut une majorité qualifiée. Il faut que les deux chambres
adoptent la révision. Puis on peut avoir un référendum qui n’est pas obligatoire. C’est le
parlement a 1/10 qui est à l’initiative du référendum.
SECTION 3 : LE CONTROLE DE CONSTITUTIONNALITÉ : LA JUSTICE CONSTITUTIONNELLE
Pour que la place suprême soit assurée il faut que cette hiérarchie des normes soit
respectée. Il faut que les normes respectent bien cette hiérarchie.
Le contrôle de constitutionnel permet de vérifier que les infra constitutionnelles respectent
bien la Constitution et il contrôle la sanction des normes inconstitutionnelles (qui ne sont pas
conformes).
Lorsque que le contrôle de constitutionnalité est assuré y compris pour les lois, c’est l’État de
droit qui est respecté
État de droit => la théorisation des juristes allemands a la fin du 19ème siècle : l’État est
soumis au droit, l’État qui respecte le droit. Les règles de droits sont le moyen d’action des
gouvernants (organiser la société), c’est aussi la limite du pouvoir des gouvernants. Dans un
État de droit, un justiciable peut saisir un juge pour se plaindre de telle ou telle règle qui ne
respecte pas le droit / pour qu’il constate le non-respect de la loi par un gouvernant.
Il est bien affectif si toutes les normes infra constitutionnelles sont bien contrôlées.
Pour le coup l’État de droit a mis du temps a s’imposer en Europe, or, il contribue
notamment à la démocratie.
En France, l’État de droit a été admis en 1958 et encore pas totalement. Dans cette
constitution c’est la première fois qu’on organise un contrôle de constitutionnalité.
Pourtant, c’est bien en 1789 qu’on reconnait la place suprême de la constitution dans la
hiérarchie des normes. Dans les faits c’est tjrs la loi qui est suprême. Ce n’est donc pas un
Etat de droit mais un État légal (carré de Malberg), jusqu’en en 1958.
Il y a toujours des auteurs qui contestent la légitimité le contrôle de constitutionnalité de la
loi qui risque d’instaurer selon eux un gouvernement des juges. Ce serait un système dans
lequel les juges auraient le dernier mot. Lorsque la constitution est révisable, le juge
constitutionnel n’a pas le dernier mot et ne prend pas la place du peuple souverain.
Néanmoins, je juge constitutionnel est un contre-pouvoir indispensable face au pouvoir
politique face au dérive de ce pouvoir, en démocratie.
Cette justice constitutionnelle est apparue aux États-Unis. Aux USA, le juge c’est un pouvoir
aussi important que le pouvoir politique du gouvernant et de la loi. Cette justice est venue
s’imposer en Europe-e mais sous une autre forme.
Il y a donc 2 formes de justices constitutionnelles : le modèle américain et le modèle
européen.
§1/ Le modèle américain
A) Un modèle ancien
Si on lit la constitution américaine, il n’y pas d’existence d’un contrôle de constitutionnalité
des lois.
Art 3, parlant des juridictions et de leurs compétences mais il n’y pas d’indication sur un
contrôle de constitutionnalité.
En 1803, c’est la Cour suprême américaine, est saisie d’un litige, elle trouve l’occasion
d’affirmer clairement qu’elle est compétente pour déclarer qu’une loi est
inconstitutionnelle. Autrement dit la cour suprême en 1803 crée le constrole de
constitutionnalité des lois aux USA, un contrôle qui est donc de nature juridictionnelle,
puisque le cours explique « que tout juge doit pouvoir lorsqu’il est saisi d’un litige vérifier
qu’une loi qu’il est amené à appliquer soit bien constitutionnelle ». Si la loi n’est pas
constitutionnelle selon le juge, il ne l’appliquera pas à l’affaire saisie. Toutes les juges
peuvent saisir une loi inconstitutionnelle car si un juge applique une loi inconstitutionnelle,
la place suprême de la constitution n’est pas respectée.
La Cour constitutionnelle est une juridiction a part par rapport à la juridiction classique de
l’État. Elle peur être saisie par différente autorités mais très rarement par les citoyens ; par
des autorités juridictionnelles et politiques (le premier ministre, le chef de l’État). Pour un
contrôle a priori abstrait c’est souvent l’autorité politique qui va saisir la Cour.
Ce modèle européen a mis du temps a s’imposer en Europe mais a commencé à être
généralisé après la 2GM. On s’est rendu compte que la loi pouvait être liberticide ; il faut
donc la contrôler (sauf en France). Le contrôle de constitutionnalité de la loi est essentiel
pour assurer la démocratie.
Ce modèle européen peut s’exercer de multiples façons, outre les quelques critères.
Malgré tout, ce contrôle en lui-même peut être abstrait par voie d’action et donc déclencher
par des autorités politiques (souvent lorsqu’il est a priori). Le contrôle abstrait peut être
réalisé a priori mais sera tjrs accompagné d’un contrôle abstrait a postériori. Ce contrôle
abstrait est tjrs accompagné d’un contrôle concret.
Il y a des états qui vont mélanger ces deux modèles. A la fois un contrôle concentré et diffus.
Constitution Autriche
Là où le contrôle européen a été introduit.
Art 140 => la diversité de la saisine de la Cour constitutionnelle (autres juridictions), elle peut
s’autosaisir, des autorités politiques et par les citoyens.
La composition : on va voir une politisation (12 juges ; la moitié nommé par des
autorités politiques). Sont soit nommées, des professeurs de droit, juristes).
Constituions Italie
Mandat de 9 ans/ non renouvelable
Constitution Ireland
Combinaison des 2 modèles américain et européen.
Le contrôle est effectué par des juges ordinaires, le contrôle est donc diffus => modèle
américain
Le contrôle est aussi concentré et abstrait et a priori. Plus précisément la Cour suprême a
des compétences exclusives même si tout juge a l’air de pouvoir contrôler la
constitutionnalité de la loi.
Constitution Portugal
Art 204 et 222=> modèle américain et européen
Il y a un contrôle diffus, le juge peut écarter une loi inconstitutionnelle.
Mais après, il y a aussi une cour constitutionnelle.
Contrôle a priori, abstrait.
Mais la cour constitutionnelle peut exercer un contrôle concret ou abstrait.
Art 283 => contrôle de constitutionnalité par omission, ça consiste à saisir la cour
constitutionnelle pour qu’elle constate que dans la loi il n’y pas les dispositions nécessaires
pour appliquer la constitution.
On a déjà vu comment le pouvoir était reparti sur son territoire, c’était la séparation
verticale du pouvoir mais le pouvoir est aussi séparé de manière horizontale. C’est-à-dire la
repartie du pouvoir entre les différents organes d’état. L’idée est que les gouvernants
constituent plusieurs organes qui forment l’état. Ils correspondent à diverses fonctions au
sein de l’état afin d’éviter qu’un seul de ces organes concentre l’intégralité du pouvoir
politique. Quand le pouvoir est concentré, il y a le risque de dériver vers un régime autoritaire
qui n’agirait plus dans l’intérêt général.
Chaque organe est compétente pour édicter une norme pour entre égale a celle du dessus.
C’est donc l’idée d’un Etat de droit.
Cette idée de distinguer les différentes fonctions au sein de l’état et de les repartir en
plusieurs organes est assez ancienne. Il faut remonter a l’Antiquité grecque avec Aristote
(4ème siècle avJC). Les philosophes recherchaient le gouvernement idéal. A partir de l’étude
concrète, ils constatent qu’il y a 3 fonctions :
- On a le pouvoir législatif qui est confié à l’Assemblée pour adopter des lois
- Pouvoir exécutif confié aux magistratures. Ce sont des agents qui mettent en
œuvre les lois.
- Pouvoir judiciaire, des tribunaux qui vérifient la bonne application de la règle de
droit.
Selon le régime, ces fonctions peuvent être organisées de manières différentes, selon une
démocratie, monarchie ou aristocratie. Il différencie ces régimes selon qui détient le pouvoir
et dans l’intérêt de qui ce pouvoir exercé. Pour lui, le gouvernement idéal exerce ce pouvoir
pour l’intérêt général.
- République => appartient au plus grand nombre et est exercé dans l’intérêt du
plus grand nombre => c’est une démocratie
- La monarchie => pouvoir peut appartenir a un roi mais il doit s’exercer dans
l’intérêt du plus grand nombre => monarchie parlementaire / constitutionnelle
(RU).
- L’aristocratie => c’est le pouvoir appartenant a un petit nombre de personnes (les
meilleurs) mais dans l’intérêt du plus grand nombre quand même.
Mais il peut arriver que ces régimes puissent ne plus agir dans l’intérêt général.
Cette république peut dériver dans une anarchie lorsqu’elle s’exerce dans l’intérêt des plus
pauvres uniquement.
La monarchie dérive en tyrannie si le gouvernement du monarque ne s’exerce que dans son
intérêt personnel. C’est donc une monarchie absolue.
L’aristocratie dérive en oligarchie quand l’intérêt ne sert qu’a ce petit groupe de personnes.
Plus tard, (18eme siècle) ; la plupart des régimes ne sont pas démocratiques avec une
généralisation des monarchies absolues. Dans ce contexte, les philosophes (Montesquieu et
Locke) étudient ce qui se passe et plus particulièrement en Angleterre. Car en Angleterre, il y
a eu une réaction contre l’absolutisme royal. Ils mettent en place la théorie de la séparation
des pouvoirs (plusieurs fonctions/ organes / normes). C’est ça qui évite une dérive
autoritaire du pouvoir.
La deuxième révolution anglais en 1688 qui se rebelle contre l’absolutismes royale qui va
aboutir à un régime démocratique.
Locke dans son ouvrage de 1690 (traité du gouvernement civil), il analyse cette évolution et
ses causes. Pour lui on a réussi à distinguer 3 fonctions et les répartir dans des organes
différents. Il y a, pour lui : le pouvoir exécutif, législatif et fédératif (ce sont les relations
internationales). Le pouvoir législatif est donné au Parlement représentant du peuple qui va
adopter les lois. Le roi détient les deux autres pouvoirs. Le roi est soumis à la loi. Il ne parle
pas du pouvoir judiciaire.
Théorie de Montesquieu dans son ouvrage de L’esprit des lois du 1748, va plus loin que
Locke et systématise cette théorie de la séparation du pouvoir (il parle quant à lui de
distribution du pouvoir). Montesquieu observe que tout homme détenir le pouvoir est
porté a en abuser. Par la diffusion des choses, il faut que : « le pouvoir arrête de pouvoir ».
C’est donc le fait de distribuer le pouvoir entre différents organes, pour que chacun
contrôle l’autre et aucun pouvoir ne peut être excessif.
Sur cette base, il va critiquer le fonctionnement de l’Ancien régime et demander la mise en
œuvre sa théorie de la séparation du pouvoir, pour mettre fin à cet absolutisme royale en
France. Il distingue 3 fonctions :
- La puissance législative : le parlement qui représente les citoyens et qui doit
adopter les lois
- La puissance exécutrices : confiée au Roi, il doit exécuter et mettre en œuvre la
loi.
- La puissance de juger : vérifier la bonne application des règles de droit.
Pour lui il faut que ces 3 fonctions soient bien réparties en différents organes.
Le pouvoir de juger de Montesquieu, la justice doit être complétement indépendante des
pouvoirs politiques. Il ne faut pas que ceux qui jugent la bonne élaboration des règles soient
ceux qui les aient élaborées. Par contre, il précise que cette puissance de juger est « en
quelque façon nulle » car les juges ne sont que la « bouche qui prononce les paroles de la
loi ». Pour lui quand on juge, on ne créer pas normes, on ne fait que vérifier que ces normes
soient bien appliquées. Cette conception, conduira la théorie du pouvoir judiciaire qui n’est
pas au même niveau que les deux autres.
A) Le régime Parlementaire
C’est le premier qui est apparu.
C’est une séparation souple des pouvoirs. Le pouvoir législatif est confié au Parlement et a
l’exécutif. Bien sur l’exécutif est chargé de faire exécuter les lois.
Le pouvoir législatif est partagé et composé de plusieurs étapes :
- Initiative de la loi => proposer un texte de loi
- Discussion sur ce texte => pour éventuellement amender.
- Le vote => pour adopter ce texte qui va devenir une loi.
Ces différentes étapes seront confiées aux deux organes : exécutif et législatif.
L’initiative est donc partagée entre ces deux organes. Le parlement (proposition) et
gouvernement (projet).
La discussion est l’œuvre du Parlement. Mais l’exécutif peut plus ou moins intervenir pour
orienter ou accélérer les débats.
L’adoption se fait par le Parlement, obligatoirement.
La mission de l’exécutif ne pose pas de problème en général. Il ne fait pas qu’exécuter la loi ;
il gouverne.
Ces deux organes, dans un régime parlementaire, ont chacun des moyens pour contrôler
l’autre : ce sont des moyens d’action réciproque. Ce qui fait la caractéristique du régime
parlementaire, c’est que ces moyens d’action réciproque inclus des mécanismes de
responsabilités politiques qui permettent les organes de se révoquer mutuellement.
1. Exécutif bicéphale
Pour assure la continuité de l’était, le pouvoir exécutif est bicéphale (il a deux têtes). Il va y
avoir un chef d’état et l’autre tête c’est le chef du gouvernent (1 er Ministre). Le
gouvernement est un régime collégial. Quand l’exécutif est renversé, il n’y a que le chef du
gouvernement qui change et le chef d’état reste en place, car il juridiquement irresponsable.
On parle de régime parlementaire car son apparition historique qui est né en Angleterre, car
l’organe qui s’appelle Parlement est venu grignoter des pouvoirs au roi. Cela ne veut pas dire
que le Parlement est fort. C’est l’exécutif qui est fort et parfois trop fort.
2. Le pouvoir judiciaire
Ce pouvoir doit être indépendant et séparé ; on considère qu’il n’a pas une place aussi
importante que les deux autres pouvoirs.
3. La responsabilité politique
A partir du 13eme siècle, le Parlement va prendre de plus en plus de place au sein des
affaires du roi. Le contrôle de ce que fait le roi est aussi apparu. C’est comme ça qu’est née
cette idée de responsabilité des ministres. Avec la notion d’impeachment (mise ne
accusation pénale). Au fil du temps les ministres ont commencé à craindre ces mises en
accusation par le Parlement. Ils ont donc compris que lorsque le Parlement n’est plus
d’accord avec les ministres, les ministres vont donc se mettre à démissionner. Ce mécanisme
devient une responsabilité politique car il y a une démission du gouvernement.
Dissolution => le Parlement peut être dissous. C’est l’action de l’exécutif contre la
Parlement. Cela veut dire que le gouvernement n’arrive plus à mener sa politique avec sa
majorité. Donc il dissout. La conséquence sont donc des nouvelles élections législatives. La
dissolution permet au peuple de trancher le différend. Le peuple est amené à élire une
nouvelle majorité ou alors la même. Dans ce régime parlementaire, il y a une solidarité entre
l’exécutif entre la majorité parlementaire, c’est comme ça qu’il y a une stabilité. Le
gouvernement est issu de la majorité parlementaire. Il y a un accord entre les deux. S’il y a
plus cet accord, il peut y avoir une crise et donc un renversement du gouvernement ou
dissolution d’une des chambres. C’est important que la majorité parlementaire soit stable.
Cette stabilité est favorisée par le mode de scrutin, mais aussi assurée par des mécanismes
constitutionnels ce qui organisent un régime parlementaire rationalisé.
Régime parlementaire rationalisé => régime qui organise par des mécanismes et procédures
constitutionnels pour rendre les crises gouvernementales moins fréquentes. Pour assurer
l’efficacité du travail du gouvernement. C’est-à-dire qu’il va pouvoir mener et diriger cette
majorité parlementaire afin de concrétiser ce pouvoir politique. Cette rationalisation va
passer par un encadrement constitutionnel, l’utilisation de ces responsabilités politiques :
- Pour garantir la majorité stable => conditionner l’entrée du gouvernement en
fonction du parlement. C’est un vote de confiance, une majorité va exprimer son
soutien au gouvernement.
- Introduire des conditions indiquées dans la constitution pour mettre en œuvre la
motion de censure, la question de confiance et la dissolution.
B) Le régime présidentiel
C’est une séparation rigide des pouvoirs. Dans ce régime, les 2 organes politiques sont
spécialisés dans une fonction. Le pouvoir législatif est confié exclusivement au parlement et
l’exécutif est confié juste au gouvernement.
Ce régime est né aux USA, c’est le seul qui l’utilise de manière démocratique. La
conséquence est qu’il n’existe pas de mécanismes responsabilité politique. si bien qu’il n’y
a pas d’exécutif bicéphale il est MONCEPHALE. Évidemment, il a une collaboration des
pouvoirs. Il y a des moyens d’action réciproques entre les deux organes. Par contre, ils ne
permettent pas d’engager la responsabilité politique d’un organe (pas de révocation). Ce
sont des « Check ans balances » ce sont des pouvoirs et des contre-pouvoirs. Les deux
organes peuvent se contrôler, et peuvent s’empêcher. Le président ne peut pas intervenir
dans la discussion des lois. Mais à la fin, une fois la loi votée, il a un pouvoir de veto. Il peut
empêcher l’entrée en vigueur de la loi.
Inversement, le parlement peut contrôler l’exécutif. Par ailleurs, dans ce modèle américain,
dans ce régime présidentiel, le pouvoir judiciaire est considéré comme une pouvoir a part
entière pour réussir à garder l’équilibre de tous ces pouvoirs.
Cela ne veut pas dire que le président est fort, certainement pas, il faut en face de ce
président un parlement fort. S’il n’y pas de parlement c’est une dictature.
Ce régime présidentiel, est né aux USA, par la constitution de 1787, les américains se sont
inspirés du modèle anglais. Il faut la séparation des pouvoirs pour éviter un régime
autoritaire. Ils ne veulent pas de Roi, ils ont donc confié l’exécutif a un Président. En
particulier aux Usa l’impeachment est resté un mécanisme de responsabilité pénale, du
président devant le parlement.