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L’état est l’entité qui sert de support à toutes les institutions politiques.
A- Le territoire
Le territoire va permettre de situer l’État dans l’espace, il va constituer le cadre géographique sur lequel va s’exer -
cer le pouvoir souverain. Il est le support matériel de l’État sans lequel il ne peut exister et ce quelque soit sa di -
mension. Ce territoire peut être discontinu. Le territoire est tout d’abord terrestre et il est délimité par des fron -
tières et ces frontières sont à l’origine de conflits. Cette frontière peut être naturelle (ex : chaîne de montagne, un
fleuve) ou artificielle (séparation des deux Corées). Le territoire est également maritime (mer territoriale + ZEE).
On compte aussi la zone aérienne du territoire. Il se définit comme la masse d’air définit dans l’espace délimité
par les frontières (il existe des violations de l’espace aérien). Il se peut qu’il existe des territoires sans États (An -
tarctique = territoire où aucun pays ne va exercer sa souveraineté// les corps célestes). Avec le mouvement sio -
niste qui se développe au début du XXe siècle, l’État d’Israël ne va être reconnu seulement après la seconde
guerre mondiale. On mesure l’importance d’un territoire par l’importance de conflits qu’il a pu engendrer. Il y a
des guerres de territoires qui persistent depuis des décennies.
B- La population
Il ne peut exister d’État sans qu’il y ait de population. Juridiquement les individus et les personnes morales sont
rattachés à un État par un lien de nationalité (exception pour les apatrides). Il est essentiel d’opérer une distinc -
tion entre la population et la nation. La nation va s’exprimer à travers le lien de nationalité rattache à l’individu
un État selon certaines règles internes. Chaque État va définir ses conditions d’acquisition de sa nationalité. Ce
lien de nationalité a pour origine le lien qui unissait le monarque à ses sujets. On distingue les pays qui privilé-
gient le droit du sang (la nationalité qui se transmet par filiation) et ceux qui tendent à privilégier le droit du sol.
L’État va avoir obligation de protéger ses nationaux sur le territoire mais aussi en dehors. La protection des ci-
toyens français à l’étranger se fait également dans les territoires étrangers (via les ambassades…).
La nationalité est définie par la Cour Internationale de Justice dans un arrêt du 6 avril 1955 : « La nationalité est
un lien juridique ayant à sa base un fait social au rattachement, une solidarité effective d’existence, d’intérêt, de
sentiments joints à une réciprocité de droits et de devoirs ».
Deux conceptions à la nation peuvent être opposés :
- La conception objective de la nation qui a été développé par l’école historique allemande. Elles se font sur des
éléments objectifs comme la géographie, la langue, la notion de race. Ce sont ces théories qui sont poussées à
l’extrême ont justifié le nazisme. Cette approche de la nation est la source de nombreux conflits.
- La nation est vouloir vivre collectif, un sentiment national. C’est une approche complètement opposé. Cette
conception se fonde sur une volonté d’un vivre ensemble commun et l’autre est un constat de l’origine, de la
langue… Les problèmes vont se poser étant donné que la nation ne coïncide pas toujours avec le territoire sur le -
quel vit une population. Cela va entraîner souvent des difficultés juridique et politiques.
Un État pourra regrouper plusieurs nations. Et au contraire on peut avoir une nation qui va être implanté sur
plusieurs États (Ex : la communauté Polonaise, la nation Kurde).
A – La personnalité de l’État
L’État est personne morale détaché de la personne physique des gouvernants et à l’instar des personnes phy-
siques, les personnes morales disposent de la personnalité juridique. Cette personnalité juridique permet à des
personnes ayant des intérêts communs d’agir dans la vie juridique comme une personne physique. L’État qui est
le symbole de la communauté nationale et qui est titulaire du pouvoir politique va être érigé en personnes morale
de droit publique. L’État va devenir un centre de décisions et va contribuer à assurer la continuité et la perma -
nence du groupe. L’État va survivre à ceux qui vont exercer le pouvoir à un moment donné, il y a une notion de
continuité, de permanence. L’État n’est pas la seule personne morale de droit publique : les collectivités locales,
les universités…
Classiquement la notion de souveraineté par repose sur l’idée selon laquelle l’État détermine lui-même ses
propres compétences et règles pour l’inobservation desquelles il peut mobiliser la force publique. Celui-ci dispose
en effet de la contrainte armée. Le recours à la force va être admis par le droit
La souveraineté est un pouvoir de droit, originaire et suprême.
Droit = cela signifie que l’état n’est pas une manifestation de force, c’est un pouvoir qui émue, qui s’impose par
une idée de droit, un pouvoir qui s’inscrit dans l’ordre juridique. In fine, cet usage de la force n’intervient que
dans un cadre préétablit
Originaire= cela signifie qu’il est à la source de l’ordre juridique. Il détient son autorité que de lui même.
Suprême = par principe il n’existe aucune norme supérieur, aucune autorité dans ou en dehors de l’état qui lui
soit supérieur . Il na pas de concurrence dans l’ordre interne et pas de possibilité de lui imposer une contrainte
extérieure. Les juristes allemands « l’État dispose de la compétence de la compétence » = possède le pouvoir d’a
uto organisation. L’État va établir un système juridique dont l’origine serait la constitution et dans ce système il
prévoit un système de sanctions.
Comme il peut modifier le droit, il peut le faire évoluer défavorable et passer d’un état démocratique à un état
basé sur la violence. On constate aujourd’hui ce caractère suprême est mise a mal, au plan internationale, l’État se
soumet a une série nouvelle qui constitue au droit international.
La Cour Pénale internationale peut juger des autorités politique. Alors que la fonction de juger appartient à
l’État. La Cour Pénal international va alors se substituer à L’état. Les États qui ont autorisés d’autres entités éta -
tiques à appliquer la fonction de juger dans le pays. Dans un sens cela altère la fonction absolue de la souveraine -
té.
L’État serait l’entité qui doit rechercher ce que Thomas D’Aquin énonçait comme le bien commun. L’État gen -
darme serait celui qui serait maintenu jusqu’à la première guerre mondiale et ensuite serait apparue l’État provi -
dence. L’État gendarme serait celui qui serait chargé de l’ordre public, la défense externe et interne, maintenir la
sécurité sur le territoire. L’État n’intervenant pas dans le domaine économique ou social. Dans ce schéma on
comprend que l’État ne se manifeste que par des procédés d’autorité, de sanctions. A l’inverse, après la première
guerre mondiale, il aurait étendu son domaine d’intervention. A partir de cette époque l’État dit providence se se-
rait attelé à fournir une série de prestations positives pour assurer un minimum de qualité de vie à cette popula -
tion. On peut répartir les missions de l’État en deux grandes catégories :
● Les missions traditionnelles : la justice, la défense du pays, la relation extérieure, le fait de disposer de l’admi -
nistration…
● Les missions sociales et économiques : l’action sociale auprès des populations défavorisées, la santé publique,
la culture, l’environnement, l’enseignement…
A. L’État libéral
Dans la conception de l’État libéral, c’est l’individu qui prime sur l’État. Initialement, l’homme a l’État de nature
était libre et heureux. La nature est une jungle, elle peut se révéler dangereux : L’homme est un loup pour
l’homme, Hobbes. L’État dans ce schéma va s’imposer comme une nécessité : pour assurer la sécurité des biens et
des personnes, les hommes vont consentir à abdiquer une partie de leurs biens initiale au détriment de l’interven -
tion de l’État. Dans ce contrat il a une série de clauses, les individus dans cet accord avec l’État doivent conserver
les droits naturels. Ceux dont il disposait à l’État de nature (avant l’intervention de l’État). Des mécanismes de
contrôle sur les gouvernants, sur ceux qui détiennent le pouvoir politique au sein de l’État sont mis en place. L
ne s’agit pas que l’État prive les individus des droits naturels. Ces droits connaîtront des restrictions qui se
doivent d’être le moins important possible. Pour limiter les pouvoirs de l’État : on sépare les en différentes fonc -
tions (exécutive, législative et judiciaire) avec pour finalités que ces pouvoirs se limitent entre eux de tel façon
qu’ils portent atteinte le moins possible aux libertés.
B. La décentralisation territoriale.
Dans la décentralisation le pouvoir centrale reconnaît l’existence d’intérêts locaux spécifiques. Il s’agit que ces in -
térêts locaux soient gérés par des collectivités intéressés. La décentralisation diffère de la déconcentration par sa
nature : il s’agit de donner des collectivités territoriales dotées de la personnalité morale la possibilité de s’admi-
nistrer elle-même dans un domaine particulier et dans des conditions de relative autonomie par rapport aux or -
ganes centraux. Le pouvoir centrale décide que certaines activités peuvent être gérées au rang local. On va créer
des personnes morales distinctes de l’État qui va leur permettre de gérer certaines activités. La collectivité décen -
tralisée qui va être créé doit bénéficier de la personnalité juridique. Il faut une cohérence dans la création de col -
lectivité, on va créer des entités comme les communes, départements et région qui ont une certaine unité (géo -
graphie, une même histoire…). Il faut qu’elle dispose d’un pouvoir propre dans un certain nombre de domaines
que l’on va qualifier d’affaires locales. Les collectivités doivent pouvoir prendre des décisions par elle-même. De
plus elles doivent représenter la population : pour qu’il y ait une véritable autonomie, il faut que la collectivité
soit représentée par un représentant de cette collectivité.
Il faut que les collectivités aient un budget propre autrement elle n’aurait pas d’autonomie. Si dans le texte qui
organise la décentralisation il est prévu qu’un impôt soit automatiquement affecté à une collectivité, tous les ans
la collectivité sera informée qu’elle dispose avec certitude d’une certaine masse budgétaire. Au plus on affecte des
ressources budgétaire, au plus la collectivité aura de l’autonomie.
Il y a une mise en place de la tutelle administrative. Il s’agit d’une tutelle qui pourra avoir une intensité variable.
Notamment en fonction de l’intensité de la tutelle qui est exercé, on va mesurer le degré d’autonomie de la col-
lectivité. La collectivité va prendre sa décision mais elle ne rentrera en application qu’après un certain délai. Les
États unitaires ont opté pour des modèles de décentralisation variés : tout dépend de l’État, de ses traditions, de
sa structuration sociale, on va envisager des modèles de décentralisation plus ou moins poussés. Les État avec une
très forte autonomie sont qualifiés d’État régionaux (Ex : Espagne, Royaume-Uni, Italie). La France n’est pas dans
un modèle d’État fortement décentralisé. La France est traditionnellement construite autour d’un pouvoir central
fort. Dans les États fortement décentralisés, il existe des parlements locaux qui disposent d’un pouvoir législatif
dans différentes matières. Il existe un véritable pouvoir politique entre les mains de ces parlements (Ex : Écosse).
Ces collectivités possèdent un pouvoir politique. En France les collectivités prennent des dispositions qui sont
contrôlés par le pouvoir centrale. Il y a même des États qui ont changés de statuts pour devenir des États fédé -
raux. Ex : La Belgique qui était un État unitaire.
A. La diversité du fédéralisme
On peut distinguer les unions de l’état, les confédérations de l’État et les États fédéraux : Les unions d’État vont
être constituées par le groupement d’au moins 2 États qui vont être gouvernés par le même souverain. Les unions
personnelles sont dues à un incident de l’histoire, un concours de circonstance. Deux États distincts par le hasard
des unions successorales vont se retrouvés gouvernés par le même souverain. Les unions réelles, au-delà du lien
dynastiques, certains États avaient considérés qu’ils devaient mettre en commun un certain nombre de compé-
tences (Ex : L’Autriche-Hongrie). La confédération d’états : le lien qui unit différents États au sein d’une confédé -
ration est un lien de droit international et non un lien de droit interne, un lien de droit constitutionnel. La confé -
dération naît d’un traité international. Il y a deux ou plusieurs États souverains qui au terme d’un traité, en vue
notamment d’assurer la paix dans leurs relations mutuelles, décident par ce traité de mettre en commun un cer -
tain nombre d’intérêts. Ces États vont rester des États souverains : ils vont garder leur souveraineté au plan inter -
national comme au plan interne. C’est le cas notamment de la confédération des anciennes colonies d’Amérique
du Nord : dans un premier temps ces 13 colonies vont se regrouper au sein d’une confédération d’États. Autre
forme de confédération : le Commonwealth. Ce système de confédération n’est pas évident à gérer : il y a souvent
des membres de la confédération qui sont poussés par des intérêts propres qui vont conduire à la dislocation du
modèle. L’État fédérale : c’est une association D’états qui ont décidés volontairement de mettre en commun des
organes auxquels ils vont déléguer une part de leurs compétences. Il y a des testaments qui vont abdiquer une
part de leur souveraineté au profit d’une entité qui leurs est supérieur : l’État fédéral. Ce transfert de souveraineté
s’opère au terme d’une constitution. L’État fédérale peut aussi naître suite à un phénomène de dislocation. Ce
modèle fédéral va indiquer une superposition d’ordre juridique : celui des États fédérés et un ordre juridique
entre les mains de l’État Fédéral. Dans un État fédéral, le citoyen va se voir appliquer dans certains domaines le
droit fédéral et dans d’autres domaines le droit des États membres. Il y a donc deux sources du pouvoir politique.
Il y a 2 grands principes qui régissent un État fédéral : la loi de participation et la loi d’autonomie :
● Le principe de participation implique que les États membres ne subissent pas la loi de l’État fédéral mais plu -
tôt qu’ils participent à son élaboration.
● Le principe d’autonomie : chaque État fédéré va disposer de son propre ordre juridique. En principe les do -
maines d’interventions des États membres et de l’État fédéral sont en principe délimités par la constitution de
l’État fédéral. Dans leur domaine de compétence, les États membres disposent d’une totale liberté.
« Le fédéralisme est une loi constante de l’évolution des sociétés humaines car il concilie les deux besoins complé -
mentaires d’autonomie et de liberté de chaque groupe pour réaliser sa solidarité propre; d’ordre...»
- George Scelle
Les États membres vont être parfois réticents à appliquer les décisions de l’État fédéral. Ils vont être tenté de re -
trouver leur souveraineté. On assiste à des transferts de plus en plus important vers l’État fédéral. On voit de plus
en plus de demande d’autonomie ou d’indépendance. Incontestablement on aperçoit que les revendications dans
les États fédéraux ou dans les États décentralisés, on assiste à un fort mouvement de revendication. Les popula-
tions cherchant plus d’autonomie ou plus d’indépendance. Ce type de mouvements a vocation à affaiblir l’État.
Ces mouvements vont conduire leurs populations à revendiquer leurs différences et à remettre en cause leur place
au sein de l’État.
Un mouvement externe : du fait du développement international. Les États ont de plus en plus tendance à s’inté-
grer à des organisations supranationales. Ce mouvement d’intégration va faire que l’État va abdiquer une partie
de sa souveraineté. Ces organisations supranationales vont avoir pour objet dans un cadre régional de regrouper
un certain nombre d’État sur un objet précis (économique, de défense…). Ces organisations vont comporter des
organes communs et permanents. Ce qui est important c’est que ces organisations auront le pouvoir d’étiqueter
des normes dans le domaine de compétence considéré. Et ces mesures vont s’imposer aux États membres. Or il se
peut que certaines de ces décisions ont été prises à la majorité et non à l’unanimité.