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LES SCIENCES POLITIQUES

- LES QUESTIONS –REPONCES-

1- Qu’est ce que la science politique ?

La ‘’science politique’’ fait partie des sciences sociales, c’est une discipline
universitaire ,qui pour objet l’étude des phénomènes ploitiques.

2-A quoi sert la science politique ?

La science politique vise à ;


- Porter un regard neutre et pertinent sur « les phénomènes politiques » ;
- Essayer de mieux comprendre les questions politiques. mais sans
forcément tout comprendre ;
- Tente a constituer et d’actualiser un ensemble de connaissances sur des
sujets importants
- Utiliser les démarches des sciences sociales a savoirles enquêtes de
terrain, les travaux statistiques, les analyses historiques, etc.
La science politique n’a pas comme vocation de :
. former des professionnels de la politique
.trancher les débats politiques opposant les militants politiques de
différents partis ;
.savoir comment « bien » voter.
.Montrer les techniques utiles à ceux qui font de la politique,
Découvrir d’hypothétiques « vérités politiques ».

3- Quels sont les objets de la sciences politique ?

La science politique analyse la diversité des phénomènes politiques dans le


temps et l’espace. Selon les époques, les questions politiques se modifient : la
question de la conquête de territoires nouveaux pour un pays est un sujet du
passé, tandis que la question par exemple du partage de l’espace entre
fumeurs et non-fumeurs est actuelle. Les manières de faire de la politique sont
très différentes selon les peuples : en effet certaines sociétés vivent des
dictatures alors que d’autres tentent de s’organiser en démocratie.

La science politique étudie les comportements politiques lors des élections,


les partis politiques et la participation des populations à des manifestations
voire à des révolutions. Elle étudie aussi les institutions en analysant par
exemple la construction des États et des régimes politiques (démocraties,
totalitarismes, etc.) et leur transformation dans le temps.

Elle observe comment les pays du monde essaient de s’organiser pour


prendre des décisions en commun, et aussi la vie politique locale. Elle se
penche sur les représentations politiques présentes dans l’esprit des individus
d’une société : le sentiment national ou ethnique par exemple.

La science politique est la discipline qui étudie les phénomènes politiques. Elle
est le résultat de l’institutionnalisation progressive d’un ensemble de champs
du savoir (droit, économie, histoire, sociologie) lorsque ceux-ci s’intéressent
plus spécifiquement à l’étude du pouvoir, si bien que l’on a pu parler pendant
longtemps de sciences politiques au pluriel. Il s’agit donc d’une discipline se
situant au carrefour de plusieurs autres et dont les méthodes d’analyse sont les
mêmes que celles utilisées par les sciences sociales.

 L’objet de la science politique est l’étude des phénomènes


politiques. Cette définition nécessite cependant d’être explicitée. Les
phénomènes politiques se caractérisent par une extrême diversité
comme le montre la multiplicité des acceptions du mot politique.
L’anglais permet de faire des distinctions difficilement audibles en
français.

 L’objet de la science politique est donc le conflit et sa régulation par


l’utilisation du pouvoir. Cela signifie qu’aucun problème de société n’est
par nature politique mais que n’importe lequel est susceptible de le
devenir pourvu qu'un groupe s'en saisisse.

4- Quelles sont les sous disciplines propres à la science politique selon BRAUD ?

Selon Philippe Braud on distingue quatre sous-disciplines propres à la science


politique:
1) la Théorie politique : elle porte sur divers concepts tels que le pouvoir, la
nation, l’État, la mobilisation et cherche à formuler des théories, des modèles
interprétatifs de la réalité politique, et à s’interroger sur les méthodologies
employées. Elle renvoie également à l’histoire des idées politiques qui désigne
l’étude des idéologies justifiant l’action politique.
2) la Sociologie politique : elle désigne l’étude des acteurs de la vie
politique (institutions, partis, groupes d’intérêt, personnel politique, forces
sociales), l’analyse des élections, des processus de socialisation, de
communication et d’action collective et des modes de construction des
idéologies et des univers de représentations symboliques.
3) la Gouvernance et les politiques publiques : il s’agit de l’étude du fait
administratif, compartiment de la sociologie politique, mais dont la largeur
justifie une certaine autonomie (la gouvernance désigne l’étude comparée des
processus décisionnels dans toutes les institutions et pas seulement dans les
administrations).
4) les Relations internationales : c’est l’étude des rapports interétatiques,
mais aussi des activités des organisations internationales.

5- Distinguer le droit constitutionnel de la science politique ?

POINTS DE RENCONTRES ;
- le régime politique intéresse la science politique en tant que système
politique et il intéresse le Droit par.
POINTS DE DIVERGENCES ;
- La science politique connait pour connaitre et le Droit pour réagir ;
- Le terrain de la science politique est plus vaste que celui du Droit
Constitutionnel car il inclut, outre le Droit, les mécanismes, les
croyances, les idéologies et les valeurs. Par exemple, si le Droit de vote et
le mode de scrutin concernent bien le Droit Constitutionnel ; la science
politique s’y intéresse également avec en plus l’étude des motivations
des électeurs, la recherche de savoir pour quelle raison telle catégorie
vote en faveur de tel parti alors que d’un stricte point de vue juridique
cela n’entrainerait aucune conséquence.

6- Distinguer l’Histoire de la science politique ?

-Ces deux disciplines sont étroitement liées. L’histoire analyse des faits précis,
des chronologies, et la science politique s’intéresse à la généralité à la mise en
modèle ou en système de ce qui ressort de l’histoire.
-Les deux sciences sont solidaires car la science politique se sert dans l’histoire
de toutes les illustrations, de ces conceptions, et théories et l’histoire se sert de
la science politique pour composer les diverses formes des phénomènes qu’elle
rencontre.
-Selon JM Denquin « la réflexion progresse donc par un va et vient du
particulier général, de l’abstrait au concret. L’abstrait ne peut être élaboré qu’à
partir du concret sinon il tomberait dans l’arbitraire, sinon il sombrerait dans
l’insignifiance car on ne pourrait pas comparer les phénomènes entre eux».
-La distinction entre l’histoire et la science politique est donc à la fois claire et
relative, ce n’est, au sens propre du terme, qu’une différence de point de vue.

7- Distinguer la science politique de la sociologie ?

- la science politique est incluse dans la sociologie.


-Les deux disciplines ont une même nature, ce sont des sciences de
phénomènes sociologiques.
-Il existe deux thèse distingues sur ces questions :
* Pour Marx, les faits politiques ne sont ni particuliers ni autonomes, ils
sont réduit à égalité d’autres phénomènes sociaux, déterminés par des
infrastructures économiques, qui déterminent la nature du pouvoir et du
gouvernement. Mais cela refuse les exemples de phénomènes neutres dans
lesquels le pouvoir politique ne doit pas intervenir ; c’est refuser que le pouvoir
doive respecter la vie privée des individus. C’est là l’origine de la façon de voir
des révolutionnaires qui pose le principe de l’indistinction du social et du
politique. C’est une des sources du totalitarisme.
*Une autre thèse affirme la spécialité du politique. Cette tendance
considère que, certes les faits politiques sont des faits sociaux mais des faits
sociaux particuliers dans la mesure où ils ne concernent pas l’ensemble de la
vie en société mais seulement les phénomènes liés à l’exercice d’un pouvoir
politique chargé de défendre et d’imposer des décisions collectives. En faveur
de cette thèse on peut avancer le passage d’une catégorie à une autre (par
exemple : une grève est un conflit social qui peut devenir politique en
dépassant la revendication corporative et en donnant une arme aux mains d’un
parti en luttant contre le gouvernement). Mais si le passage d’une catégorie à
une autre est perceptible, c’est bien la preuve que ces catégories présentent
bien une autonomie.

7-En tant que science la politique répond à deux question ,quelle sont ?

Deux questions : le développement de la science politique et la prétention à


la scientificité :
1° Comment la science politique est-elle née ?
2° A quelles conditions la science politique est-elle une science ? De quoi est-
elle une science?

8- Comment la science politique est-elle née ?

Dès l'Antiquité, il existait des formes d'organisation politique. C'est du mot


polis, signifiant cité, que découle le mot politique. Puis c'est la res publica, la
chose publique, instaurant l'égalité des droits politiques pour tous dans le
Rome Antique, à l'exception des esclaves.
La réflexion sur les problèmes politiques est ancienne, elle remonte aux V
et IV avant JC.
 À ce moment-là, elle est l'œuvre de philosophie: l'objet politique est
d'abord appréhendé sous l'angle philosophique. Platon et Aristote
plaçaient déjà la science politique au cœur de leurs réflexions.
Mais pendant longtemps, le savoir sur la science politique fut synonyme
de savoir sur la science de gouvernement.
Toutes ces premières analyses privilégient le jugement moral, le devoir-
être, au détriment de l'étude des réalités observables.
 De Platon à Rousseau, les auteurs portent des jugements de
valeurs. Ils insistent ce qui devrait être au lieu d'analyser les processus
politiques réels. Pourtant, certains auteurs commencent à livrer des
réflexions fondées sur une observation empirique rigoureuse : ils
apparaissent comme des précurseurs de la science politique moderne. Ils
sont les premiers à tenter de théoriser ce qui se rapporte à la science du
gouvernement, aux affaires de la cité (Aristote, Machiavel et
Montesquieu).
Ces travaux vont au-delà de la philosophie politique :
A) Aristote: se livre systématiquement à une observation scientifique des
régimes politiques existants. Avec ses élèves, il rédige une série de
monographies sur les Constitutions de 158 cités grecques et étrangères. Sa
démarche reste largement philosophique, même s'il est le premier à faire une
observation systématique.
B) Machiavel :
On peut considérer que la science politique naît réellement au XVIe
siècle avec Machiavel :
Il est le premier à séparer morale et politique. En 1532, Machiavel publie
Le Prince, œuvre de circonstance dédiée à Laurent II de Médicis. Sa
contribution à la naissance de la science politique est décisive car il lui apporte
un objet, une méthode et des lois:
1° Un objet : il centre son étude sur l'État, il crée d'ailleurs le mot au sens
moderne ; il réfléchit sur la conquête, l'exercice du pouvoir, le maintien au
pouvoir, l'accroissement / la perte du pouvoir.
2° Il adopte une démarche positive qui coupe la science politique de la morale
et de la religion : il cesse de mener ses travaux en juge et philosophe pour
devenir observateur et témoin. L'analyse du politique devient descriptive et
non plus normative (école des faits). I
3° Il substitue l'observation directe au raisonnement pur. À partir des faits qu'il
observe, il tente de dégager des constances, des relations, des successions
significatives, il s'efforce de découvrir des lois qui relient et expliquent les
événements.
C) Montesquieu : Troisième précurseur (Personne ayant ouvert
la voie à de nouvelles idées ou de nouveaux mouvements):
Montesquieu, qui a publié L'esprit des lois en 1748, servant de vaste enquête
sur les lois, les systèmes juridiques et politiques de divers pays. L'État y est
envisagé comme une structure, une totalité, et il essaie de saisir l'ensemble en
étudiant les partis. Il annonce les notions de système social et structure sociale
et analyse les faits sociaux comme étant reliés entre eux par des liens
subjectifs. Ainsi dans sa préface, il écrit : « Je n'ai point tiré mes principes de
mes préjugés mais de la nature des choses » ; et dans le chapitre 2: « On dit ici
ce qui est, et non pas ce qui doit être ».
Ces trois auteurs ont avancé des propos dont la science politique fait toujours
usage. Ce n'est pas par hasard si Machiavel évoque la force (le lion) et la ruse
(le renard), et que ceux-ci sont l’emblème (symbole) de la Science Politique.
On peut situer la naissance de la science politique moderne dans la seconde
moitié du XIXe siècle, aux États-Unis, à l'université de Columbia.
Finalement, la discipline se voit consacrée au lendemain de la seconde guerre
mondiale. Ce développement après la seconde guerre mondiale est lié à un
renouvellement des forces politiques, des rapports de forces électoraux, d'où
l'intérêt pour les recherches permettant d'expliquer cette évolution. Jusqu'en
1945, la science politique était un ensemble de savoirs techniques orientés vers
un objectif précis, celui de bien gouverner l'État : une science au service de
l'État, marquée par le droit.
Aujourd'hui la science politique a pour but d'expliquer les phénomènes
politiques en les analysants comme le produit de multiples forces, stratégies,
acteurs. Pour s'imposer comme discipline scientifique autonome, elle s'est
émancipée de la philosophie politique, du droit public, de la sociologie.
9- A quelles conditions la science politique est-elle un science ? de quoi est-elle une
science ?

Il existe d'ailleurs une controverse sur le caractère scientifique de


l'analyse des rapports politiques:
Pour André-Marie Ampère (Physicien et chimiste français,), la science
politique a sa place parmi les autres sciences.
Tandis qu’Auguste Comte et Durkheim (David Émile Durkheim) estiment
qu'elle n'a pas sa place. On assiste peu à peu à une institutionnalisation de la
science politique (au singulier) : les facultés de droit en revendiquent enfin
l'enseignement, même si elles considèrent que ce n'est qu'une branche du
droit. Mais pour les membres de l'école libre, la science politique se base sur
l'histoire et non sur le droit.

10-Selon Max Wibber a établi trois grands types de légitimité. Quel sont les trois types
de légitimité ?

Max Weber : sociologue qui écrit dans les années 60-70, dans un ouvrage
« économie et société » : de l’antiquité jusqu’à nos jours trois grands types de
domination politique sur lesquelles ont reposé les différentes formes de régime
politique des sociétés:
La légitimité traditionnelle.
La légitimité charismatique.
La légitimité rationnelle légale.

11- Quels sont les caractères du pouvoir politique ?

 C’est un phénomène d’autorité. Donc, il nécessite une double


relation: commandement et obéissance. C’est pourquoi on distingue
les gouvernants (à qui le pouvoir est dévolu) qui commandent
des gouvernés qui obéissent.
 Il est contraignant. La contrainte matérielle sert, non pas à fonder le
pouvoir, mais à le maintenir.
 Il est initial car tout part des dirigeants.
 Il a une vocation globale. L’autorité du pouvoir politique s’applique à
tous et peut porter sur tous les domaines. Ex : économie, social,
enseignement, … c’est ce qui permet de le distinguer d’autres
phénomènes d’autorité.
12- Quels les rapports entre pouvoir la politique, les instituions et le droit ?

 Le pouvoir politique constitue la source des institutions et du droit. C’est


lui qui établit les organes exerçant le commandement et en assure le
fonctionnement, il édicte les normes et prévoit leurs sanctions.
 Mais le pouvoir politique doit respecter les institutions et se soumettre
au droit. Et il doit respecter les règles édictées pour toute modification.
Ex: la révision de la Constitution. C’est la garantie d’un Etat de droit.
L’Etat de droit est plus facile à faire respecter dans les régimes pluralistes
car les pouvoirs sont croisés que dans les régimes où le pouvoir est
centralisé.

13-Qu’est ce qu’on entend par pouvoir politique, puissance et domination ?

Tout pouvoir n'est pas politique. Les sphères économiques, militaires,


religieuses... connaissent elles aussi des phénomènes de pouvoir.
Le pouvoir politique est celui qui s'exerce dans l'État. De nos jours, l'État n'est
plus le seul cadre de ce pouvoir : du fait de la décentralisation, il s'exerce aussi
au niveau local, infra-étatique et, du fait de la construction européenne, supra-
étatique (institutions européennes).
Un pouvoir est politique quand il règle des questions politiques. Un problème
devient politique sous la pression de différents acteurs (responsables
politiques, opinion publique, médias) quand il est transformé en enjeu
politique. Le pouvoir politique est fait de choix, il choisit de traiter un sujet
intéressant la cité. C'est aussi un pouvoir politique cherchant à faire triompher
l'intérêt général sur la volonté des individus.

14- Quels les types de pouvoir selon BRAND ?

Philippe Braud dans « Du pouvoir en général au pouvoir politique » (in Traité


de Science politique, 1985) estime que "le pouvoir exercé par un chef
hiérarchique sur ses subordonnés n’est pas le même que celui du journaliste
influent sur ses lecteurs ; l’ordre donné par un officier à ses hommes n’est pas
assimilable aux suggestions faites par un conseiller à son ministre. Et pourtant
dans tous les cas, il y a capacité d’obtenir d’autrui quelque chose qu’il n’aurait
pas fait autrement". Cette observation l’amène à distinguer deux sortes de
pouvoir selon qu’il existe ou non une coercition :

 l’injonction (type de pouvoir avec coercition) : elle relève de la norme


juridique, de la prescription morale ou de l’injonction de fait (cette dernière se
produit lorsqu'un individu adopte un comportement qui correspond aux
attentes implicites d'un autre individu). Elle conduit à distinguer deux garanties
d’effectivité qui sont souvent étroitement articulées (le pouvoir d’un
professeur repose à la fois sur la coercition matérielle par le biais de sanctions
et sur la coercition psychique à travers des jugements négatifs portés sur
l’élève) :
o la coercition matérielle : elle renvoie aux textes législatifs ou
réglementaires (du code pénal au règlement intérieur d’un lycée), ceux qui
contreviennent à ces textes peuvent faire l’objet de sanctions (condamnation
pénale, exclusion d’un élève par un conseil de discipline, etc.) ;
o la coercition psychique : elle renvoie à la condamnation morale.
Par exemple, un catholique pratiquant le recours au divorce sera sanctionné
par l’interdiction d’accéder aux sacrements. L’Eglise exerce ici ce que M. Weber
appelle "le monopole des biens de salut". La coercition psychique est fréquente
au sein des relations interpersonnelles (utilisation des relations affectives
comme source de pouvoir sur l’autre).
 l’influence (type de pouvoir sans coercition) : elle repose soit sur la
persuasion (le recours à des récompenses en faveur de celui qui se soumet à
l’influence), la manipulation (l’utilisation de l’information) ou l'autorité (le
recours à la légitimité hiérarchique). Son efficacité n’est pas garantie par des
sanctions (recours à la force), mais elle s’accompagne de moyens incitatifs
(gratifications symboliques et matérielles) ou utilise le ressort des passions
humaines (comme par exemple la crainte ou le respect).

De cette typologie, on peut distinguer le pouvoir spécifiquement politique des


autres formes de pouvoir :
 le pouvoir politique : c’est un pouvoir d’injonction ou de coercition qui
repose sur la contrainte physique, morale ou juridique.
 le pouvoir d’influence : c’est un pouvoir qui recourt à la persuasion (voire
à la manipulation) ou qui résulte de l’action d’une autorité légitime.
III) Le pouvoir apparaît comme une dimension indépassable de la vie sociale :(
Le pouvoir est une dimension inséparable de toute société humaine. Mais dans
les sociétés démocratiques contemporaines, le pouvoir politique est un
monopole de l’Etat)
L’idée d’une société sans pouvoir, c’est-à-dire où toutes les interactions
seraient strictement symétriques semble très largement illusoire.
Dans Anthropologie politique, Balandier écrit : "pas de société sans pouvoir
politique, pas de pouvoir sans hiérarchies, et sans rapports inégaux instaurés
entre les individus et les groupes sociaux". Cela vient du fait qu’au sein de
chaque société, il existe une compétition entre les individus et que le pouvoir
politique est le moyen de la contenir et de la réguler. Le pouvoir politique
établit une hiérarchie et la fait respecter au moyen de garanties et de sanctions
juridiques ou non.

Mais pour être efficace, le pouvoir doit être accepté. C’est le sens de la
distinction opérée par Weber entre la puissance et la domination. Max Weber
dans Economie et société distingue :

 la puissance : elle "signifie toute chance de faire triompher au sein d’une


relation sociale sa propre volonté, même contre des résistances, peu importe
sur quoi repose cette chance" ;
 la domination : "signifie la chance de trouver des personnes
déterminables prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé".

Le concept de domination suppose donc un certain consentement à


l’obéissance. Ce consentement repose sur le fait que l’ordre reçu est considéré
comme légitime. Max Weber construit aussi trois idéaux-types de la légitimité :

 traditionnelle : repose sur "la validité de ce qui a toujours été", sur la


croyance dans la sainteté des traditions ;
 charismatique : s’appuie sur les qualités exceptionnelles reconnues à un
héros ou à un chef.
 légale-rationnelle : elle repose sur la légalité des règlements, leur validité
formelle, leur dimension rationnelle.
C’est cette dernière forme de légitimité, la légitimité légale-rationnelle, qui
caractérise le plus nos sociétés démocratiques (même si elle n'a pas supplanté
totalement les deux autres idéaux-type de légitimité).

15- Pour David Easton, tout système politique entretient un double rapport avec son
environnement. Expliquer.

Pour David Easton, tout système politique entretient un double rapport avec
son environnement : il prélève des ressources et assure des prestations.

I) Prélèvement des ressources :


En effet, pour remplir ses missions, tout système politique a besoin d'un
certain nombre de moyens qu'il tire de son environnement (capacité
extractive). Il doit alors s'assurer la coopération permanente des individus
pour mettre en œuvre les décisions et en contrôler l'application. Il doit
également se procurer des ressources financières pour couvrir les frais de
l'action publique (collecte des impôts). Cette capacité à se procurer les
moyens nécessaires au bon fonctionnement dépend de deux facteurs : le
niveau de prospérité de la société gérée et le niveau de légitimité des
gouvernants (plus ils sont soucieux de défendre leur régime politique car
estimé comme légitime, mieux ils accepteront les sacrifices).

II) La capacité distributive (assuré des prestations) :


Le système politique produit des décisions afin de répondre aux exigences des
individus. Tout système offre des avantages matériels ou symboliques aux
membres ; les gouvernants ont intérêt à répondre aux attentes de la société en
fournissant des prestations aux individus. Cela se manifeste sur le terrain de la
sécurité (juridique, physique), par le versement de fonds, par la fourniture
d'équipements publics... Cette fourniture de prestations réactive le lien social
et produit des comportements de soutien (effet feed-back d’Easton). De
nouvelles exigences apparaissent, etc.

16-Quels sont les principaux caractères de la démocratie libérale ?

Les principales caractéristiques de ce type de régime sont :


1° compétition électorale : les élections régulières, font au suffrage universel
et le pluralisme politiques reconnu.
2° Etat de droit : les libertés fondamentales sont garanties, l y a une
Constitution définissant les pouvoirs des différentes branches de l’Etat, il y a
également une séparation entre la sphère publique et la sphère privé.
3° Division en trois pouvoirs séparés : le législatif, l’exécutif et le
judicaire sont séparés et se contrôlent et mutuellement.
4° Gouvernement de la majorité : la majorité est au pouvoir, la protection
de l’opposition (majorité) est assurée, l alternance est possible.
Il s agit d un idéal-type mais l absence de l’un de ces traits caractéristique
empêche de classifier un régime comme démocratie libérale.

3- Qu’est ce qu’on entend par parti politique ?

Les partis politiques sont des associations (personnes morales), d’hommes et


de femmes qui mettent en commun, dans une dynamique réfléchie, une vision
du monde, du bonheur, du sens de la vie, bref, de ce qu’on appelle en
philosophie des ‘’valeurs’’, et qui sur cette base veulent s’approprier le
commandement de la société, c’est-à-dire conquérir le pouvoir pour appliquer
cette vision, ces valeurs à cette société. Il conviendrait d’examiner les
classifications, les fonctions et l’animation des partis politiques.
S’agissant des classifications on distingue en général les partis de cadre et les
partis de masse. Dans les partis de cadre, l’autorité est personnalisée et
décentralisée. Dans les partis de masse, l’autorité est centralisée et
personnalisée au plus haut niveau.
S’agissant des fonctions, la première dévolue est l’élaboration des programmes
politiques, l’intégration sociale entre militants de toutes origines qui soude une
solidarité à travers les collages d’affiche de nuit ou les meetings de jour ; enfin,
les partis servent de test et de banc d’essai aux jeunes talents.
Enfin, du point de vue de l’animation, les dirigeant, les militants c’est-à-dire les
adhérents avec paiement d’une cotisation, et les sympathisants, se partages les
rôles ; l’ensemble fonctionne comme une véritable armée civile avec son Etat
major, sa logistique et ses troupes.

18- Quels sont les différents types de partie politiques les fonctions, et
l’animation ?

La locution ‘’science politique’’ se prête à diverses interprétations. Il y a le mot


‘’science’’ et le mot ‘’politique’’, autonomes en eux
mêmes et en même temps liés par une cohérence sémantique

19-Qu’est ce qu’on entend par groupe d’intérêt ?

A la différence des partis politiques, les groupes de pression ne revendiquent


pas le pouvoir. Les intérêts qui les font agir sont apolitiques. Mais ce sont ces
intérêts apolitiques qui les conduisent à intervenir en politique quand le
pouvoir s’apprête à prendre des décisions qui concernent ces intérêts. Un
groupe de pression est un groupe qui fait pression ; ils font une pression
effective sur le pouvoir politique. Une manifestation publique qui ne survie pas
à sa dispersion et qui ne joue pas un rôle dans la durée, n’est pas au sens de la
science politique un groupe de pression. La manifestation est l’expression
d’une action d’un groupe qui veut se faire entendre, qui a une stratégie, des
modalités d’action, des objectifs, des slogans, … nous sommes en présence
d’un groupe de pression. La pression politique est donc bien une affaire de fait.
Constatée au cas par cas. L’histoire et l’expérience politique conduisent à
étudier les principaux groupes de pression et les modalités de leurs actions.

20- Qu’est ce qu’on entend par opinion publique ?


L’opinion publique se définit comme « la manière de penser la plus répandue
dans une société, celle de la majorité du corps social ». Les acteurs politiques,
les journalistes, les politistes se réfèrent constamment à l’opinion publique.
Elle devient un gage démocratique. Aujourd'hui, la politique apparaît comme
un jeu triangulaire complexe entre hommes politiques, médias et opinion
publique. Les médias sont devenus des acteurs politiques importants. La vie
politique devient une affaire technique, professionnelle, ce qui accroît le fossé
entre initiés et non initiés.

L’opinion publique existe-t-elle ou est-ce un phénomène construit par les


sondeurs imposés par les commentateurs ? Quelles sont les effets de la
communication politique ? Les nouvelles formes d’information et d’expression
des citoyens produisent-elles de nouvelles formes de démocratie ?

21- Quelles les critères d’indentification des parties politiques ?

La locution ‘’science politique’’ se prête à diverses interprétations. Il y a le mot


‘’science’’ et le mot ‘’politique’’, autonomes en eux
mêmes et en même temps liés par une cohérence sémantique

22-MAURICE a distingué entredeux types de partie politiques, qui sont ?

La locution ‘’science politique’’ se prête à diverses interprétations. Il y a le mot


‘’science’’ et le mot ‘’politique’’, autonomes en eux
mêmes et en même temps liés par une cohérence sémantique

23- Quels sont les différents types de régimes politiques ?

Le politique se manifeste et avec lui le pouvoir de manière très différente selon


les temps, les lieux, les contextes. C’est l’objet de la science politique que de
comprendre et d’étudier cette diversité. C’est ce à quoi correspond l’analyse
des régimes politiques ; La définition qu’en donne Jean Louis Quermonne (1988
les régimes politiques) : ensemble d’éléments idéologiques, institutionnels, et
sociologiques qui concourent à former le gouvernement d’un pays donné
pendant une période déterminée ; Se dégage 4 composantes : le système de
partis, le principe de légitimité, la forme et le rôle de l’Etat, l’organisation des
institutions.
David Easton définit un régime politique comme « un système composé de
deux éléments : les valeurs, les buts et principes, les structures d’autorité ».
(Mode d’organisation des instances du pouvoir).
Malgré la diversité d’approche, on peut procéder à l’élaboration de typologies
qui soient classiques ou modernes ; classiques en vigueur depuis l’origine des
sociétés ; modernes héritées de l’histoire des 19èmes et 20ème siècles.
1) Les classifications de type classique :
Jusqu’à la fin du 18ème siècle, les auteurs classent les modes de gouvernement
ou régimes politiques d’après le nombre de titulaires du pouvoir. Ainsi,
Aristote appelle :
Monarchie « l’Etat où le commandement n’appartient qu’à un seul ».
L’aristocratie « celui où il est confié à plus d’un, parmi les personnes les
plus honnêtes, parce qu’elles n’ont en vue que le plus grand bien de l’Etat ».
La république celui où la multitude gouverne pour l’autorité publique ».
Aristote a même classé les formes de pouvoir dégénérées découlant de cette
triple classification :
 La royauté en tyrannie.
 L’aristocratie en oligarchie.
 La république en démocratie.
La tyrannie n’est que la monarchie tournée à l’utilité du monarque, l’oligarchie
à l’utilité des riches, la démocratie à l’utilité des pauvres.
Montesquieu au siècle des Lumières classe les gouvernements en trois types :
a) le gouvernement républicain : est celui où le peuple en corps, ou seulement
une partie du peuple, a la souveraine puissance. Il y a donc deux formes de
républiques : à l’antique ou démocratique.
b) le gouvernement aristocratique où la puissance souveraine appartient à un
certain nombre de personnes, une partie du peuple, la noblesse.
c) le gouvernement monarchique : un seul gouverne.
Il décrit le gouvernement despotique (arbitraire et absolue) qu’il condamne,
qui est le gouvernement d’un seul, selon son caprice, sans lois ni règles. Il a
exercé une influence immense sur la formation des régimes politiques après la
révolution française. La constitution des Etats Unis est calquée sur sa pensée,
les constitutions françaises et européennes aussi. Il est considéré comme
l’inventeur de la séparation des pouvoirs (« tout serait perdu si le même
homme ou le même corps des principaux ou des nobles, ou du peuple
exerçaient ces trois pouvoirs, celui de faire des lois, celui d’exécuter les
résolutions publiques et celui de juger les crimes ou les différents des
particuliers, mais en fait il s’agit moins d’une séparation que d’une combinaison
des pouvoirs : les trois puissances s’équilibrent, se neutralisent certes, mais
vont ensembles de l’avant ; c’est la clé de l’harmonie des pouvoir, de leur
efficacité et du respect des individus.
Au même siècle, Rousseau distingue :
La démocratie : « le peuple exerce la souveraineté » ; ce régime ne peut exister
que dans les petits états.
L’aristocratie : « gouvernement d’une minorité ».
La monarchie : « qui concentre le pouvoir dans les mains d’un magistrat unique
dont tous les autres détiennent le pouvoir »
2) Les classifications de type moderne :
Aux classifications de type classique, on a, par l’expérience de l’histoire, du
19ème et surtout du 20ème, ajouté les types de régime autoritaires,
totalitaires, et leur renouvellement des formes démocratiques du pouvoir.
A) Les régimes autoritaires :
Les régimes autoritaires sont caractérisés par un rapport
gouvernants/gouvernés basé sur soumission plutôt que sur la persuasion, de la
cooptation et non de la mise en concurrence ; la vie politique y existe par le
biais de relais de partis et syndicats tandis que l’opposition est tolérée,
neutralisée voir bannie. Les élections ne sont qu’une apparence démocratique
qui vise à légitimer le système aux yeux du monde sans que leur résultat connu
d’avance n’ait une quelconque influence. Ce type de régime correspond à celui
de la Tunisie de Bourguiba, de la Turquie de Moustafa Kemal ; c’est le cas de
beaucoup d’Etats islamiques où un centre politique rencontre peu de
résistances dans la société.
B) Les régimes totalitaires :
Étymologiquement, totalitarisme signifie système tendant à la totalité, à
l'unité. Ce concept est donc utilisé en science politique pour qualifier un
système politique dans lequel l'État concentre tous les pouvoirs, intervient de
façon autoritaire dans l'ensemble des activités économiques, politiques et
sociales. L’État prend le contrôle de tous les secteurs de la société, il devient
total. On emploie ce concept pour qualifier les systèmes qui ne se limitent pas
seulement à l'activité des individus comme dans une dictature classique mais
tentent en plus de s'immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée. Tous
les citoyens doivent adhérer à une idéologie obligatoire, sous peine d'être
considérés comme des ennemis de la communauté.
Les régimes totalitaires reposent sur un projet d’unification totale de la société.
Ils se distinguent des régimes autoritaires par l’absence de relations
différenciées entre l’Etat et la société; ce trait persiste dans les régimes
autoritaires ; il disparaît dans les régimes totalitaires. Les régimes totalitaire
nient le pluralisme politique, non seulement lui mais aussi le pluralisme social.
Ils détruisent la différence en allant jusqu’à l’élimination physique par la
technique des camps de concentration-extermination comme, les non aryens
et d’abord les juifs dans l’idéologie nazie ou pour les ennemis de classe dans
l’idéologie staliniste. Tendus autour de la volonté d’un chef infaillible dont on
doit vénérer la parole, la personne et lui obéir totalement, l’appareil d’Etat
monopolise tous les moyens de communication, d’orientation et tous les
moyen coercitifs, les moyens de force. L’Etat traditionnel disparaît au profit du
parti unique, des polices secrètes qui contrôlent et encadrent la population. On
retrouve ces situations totalitaires aujourd’hui ou dans une période très
récente, dans la Chine ‘’prolétarienne’’ de Mao, dans l’Iran islamique de
Khomeiny, dans la Corée du Nord de Kim-Sung, le Cambodge des Khmers
Rouges, dans le fascisme hitlérien ou le communisme stalinien.

24-Qu’ est ce qu’un régime autoritaire ?

Les régimes autoritaires sont caractérisés par un rapport


gouvernants/gouvernés basé sur soumission plutôt que sur la persuasion, de la
cooptation et non de la mise en concurrence ; la vie politique y existe par le
biais de relais de partis et syndicats tandis que l’opposition est tolérée,
neutralisée voir bannie. Les élections ne sont qu’une apparence démocratique
qui vise à légitimer le système aux yeux du monde sans que leur résultat connu
d’avance n’ait une quelconque influence. Ce type de régime correspond à celui
de la Tunisie de Bourguiba, de la Turquie de Moustafa Kemal ; c’est le cas de
beaucoup d’Etats islamiques où un centre politique rencontre peu de
résistances dans la société.

25-Qu’ est ce qu’un régime totalitaire ?

Étymologiquement, totalitarisme signifie système tendant à la totalité, à


l'unité. Ce concept est donc utilisé en science politique pour qualifier un
système politique dans lequel l'État concentre tous les pouvoirs, intervient de
façon autoritaire dans l'ensemble des activités économiques, politiques et
sociales. L’État prend le contrôle de tous les secteurs de la société, il devient
total. On emploie ce concept pour qualifier les systèmes qui ne se limitent pas
seulement à l'activité des individus comme dans une dictature classique mais
tentent en plus de s'immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée. Tous
les citoyens doivent adhérer à une idéologie obligatoire, sous peine d'être
considérés comme des ennemis de la communauté.
Les régimes totalitaires reposent sur un projet d’unification totale de la société.
Ils se distinguent des régimes autoritaires par l’absence de relations
différenciées entre l’Etat et la société; ce trait persiste dans les régimes
autoritaires ; il disparaît dans les régimes totalitaires. Les régimes totalitaire
nient le pluralisme politique, non seulement lui mais aussi le pluralisme social.
Ils détruisent la différence en allant jusqu’à l’élimination physique par la
technique des camps de concentration-extermination comme, les non aryens
et d’abord les juifs dans l’idéologie nazie ou pour les ennemis de classe dans
l’idéologie staliniste. Tendus autour de la volonté d’un chef infaillible dont on
doit vénérer la parole, la personne et lui obéir totalement, l’appareil d’Etat
monopolise tous les moyens de communication, d’orientation et tous les
moyen coercitifs, les moyens de force. L’Etat traditionnel disparaît au profit du
parti unique, des polices secrètes qui contrôlent et encadrent la population. On
retrouve ces situations totalitaires aujourd’hui ou dans une période très
récente, dans la Chine ‘’prolétarienne’’ de Mao, dans l’Iran islamique de
Khomeiny, dans la Corée du Nord de Kim-Sung, le Cambodge des Khmers
Rouges, dans le fascisme hitlérien ou le communisme stalinien.

26-Quelle est la distinction entre un régime autoritaire un régime totalitaire ?

La locution ‘’science politique’’ se prête à diverses interprétations. Il y a le mot


‘’science’’ et le mot ‘’politique’’, autonomes en eux
mêmes et en même temps liés par une cohérence sémantique

27-Quelles est les caractéristiques du type moderne ?

La locution ‘’science politique’’ se prête à diverses interprétations. Il y a le mot


‘’science’’ et le mot ‘’politique’’, autonomes en eux
mêmes et en même temps liés par une cohérence sémantique

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