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Ici aucune construction syntaxique ne pose l'antithèse, qui émane d'une image impossible : la

comparaison faite entre un ver de terre et l' étoile. La force de l'antithèse émane alors
du contraste sémantique (Patrick Bacry[réf. incomplète]) entre les deux termes fonctionnant comme
deux polarités même si, parfois la thèse est implicite comme dans cette expression de Henri
Michaux « Ce n'est pas en semant qu'on devient forgeron ».

On peut donc distinguer finalement deux types d'antithèses (à la manière de la métaphore) :

 l'antithèse explicite où les deux termes opposés sont formulés


 l'antithèse implicite où l'un des deux termes manque
En rhétorique et en philosophie elle permet la mise en présence de concepts contraires. À ce
propos on parle plus volontiers, à la suite des pythagoriciens qui opposaient le Bien au Mal, le
Vrai au Faux, l'Humide au Sec, etc., d'énantiose. Le terme a néanmoins disparu ; il désigne
étymologiquement la "contrariété", d'après un substantif grec dont le sémantisme renvoie à l’idée
de face à face, d’opposition et de contradiction, une réalité proche de celle de l'antithèse. Plus
strictement, l'énantiose décrit chacune des dix oppositions fondamentales
des pythagoriciens comme "le bien et le mal" par exemple, en philosophie.

Certaines antithèses frappantes reposent sur une image paradoxale, on parle alors plus
volontiers d’image antithétique, plutôt que de réelle antithèse syntaxique comme dans ce mot
de Mozart : « La mort est la meilleure amie de l'homme ».

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